LITTÉRATURE BIBLIQUE,
EXPOSER
L’HISTOIRE ET LE DESTIN
ou
LES ÉCRITS SACRÉS,
À PARTIR DE LA
PÉRIODE LA PLUS ANCIENNE JUSQU’À NOS JOURS ;
Y COMPRIS
NOTICES BIOGRAPHIQUES DES TRADUCTEURS, ET AUTRES
D’ÉMINENTS BIBLISTES.
PAR LE RÉVÉREND JAMES TOWNLEY, D D
JOSEPH LONGKING, IMPRIMEUR.
1852
En offrant le présent ouvrage au lecteur américain, l’éditeur a pensé qu’une brève notice sur l’auteur ne serait pas déplacée. Ce qui suit est tiré d’un mémoire publié dans le Wesleyan Methodist Magazine :
James Townley est né de parents respectables à Manchester, le 11 mai 1774. Sa mère, une femme très sensée, assistait régulièrement aux offices de l’Église établie et écoutait à l’occasion les offices du soir dans la chapelle méthodiste.
Le soin de son éducation fut confié pendant quelques années à feu le révérend David Simpson, de Macclesfield : après sa mort, il fut confiné à l’école de son vicaire, où il fut instruit dans quelques départements de littérature classique, et passa par la routine habituelle d’une éducation anglaise.
Dans À l’âge de vingt-deux ans, M. Townley fut reçu en probation comme prédicateur itinérant par la conférence méthodiste wesleyenne. Depuis ce moment jusqu’à l’année 1832, où, par suite d’une santé défaillante, il fut forcé de se retirer, une période de trente-six ans, il continua, avec une constance uniforme et un honneur croissant, à remplir ses devoirs de ministre et à occuper quelques-unes des charges les plus importantes de la famille à laquelle il appartenait.
Outre les avantages de l’éducation, M. Townley avait reçu l’impulsion qui lui venait des premières associations littéraires. Pendant son séjour à Manchester, il était devenu membre d’une société philologique, fondée par le regretté Dr Adam Clarke ; et, comme beaucoup d’autres jeunes gens, il fut poussé, par l’exemple et les exhortations de ce célèbre savant, à une grande diligence dans la poursuite de la connaissance, dont les fruits furent visibles tout au long de sa future carrière. Sa première publication notable fut un volume d'« Anecdotes bibliques » qui parut en 1814. Ses enfants avaient demandé à ses enfants de leur prêcher un sermon sur l’histoire des Saintes Écritures, et sur les premières traductions de celles-ci en différentes langues. Comme il s’aperçut qu’eux et d’autres étaient enchantés des faits qu’il avait recueillis et qu’il avait pris des dispositions pour obtenir leurs informations, il céda à la demande de sa famille et prépara le volume déjà mentionné.
L’œuvre qui sortit ensuite de sa plume lui procura une célébrité considérable dans le monde littéraire et religieux Paru environ sept ans après la publication de ses Anecdotes bibliques, il fournit une preuve frappante qu’il poursuivit avec une ardeur inébranlable ses recherches assidues sur l’histoire ecclésiastique et la critique sacrée. Il s’intitulait « Illustrations de la littérature biblique, exposant l’histoire et le destin des écrits sacrés, de la période la plus ancienne à l’époque actuelle, y compris des notices de traducteurs et d’autres éminents érudits bibliques ».
Ce n’était pas un mince hommage à sa valeur qu’une critique de ce livre, pour le Methodist Magazine, ait été écrite par l’un des érudits bibliques les plus accomplis de l’époque. Ces volumes présentent une vue d’ensemble de l’histoire des traductions bibliques depuis la date la plus ancienne jusqu’à ce siècle, et sont enrichis par les notices biographiques les plus abondantes et les plus intéressantes des érudits et des critiques les plus éminents, et par ces esquisses occasionnelles de l’histoire des mœurs et des superstitions des âges sombres. ce qui peut illustrer les avantages que l’on peut tirer d’une diffusion plus générale des écrits inspirés.
Lors de sa visite en Irlande, en tant que président de la conférence, en 1830, il fut félicité par plusieurs membres de l’Université de Dublin, et les plus grands éloges furent prononcés sur sa performance.
La contribution suivante du Dr Townley à la littérature de son pays fut une traduction en anglais de l’ouvrage More Nevochim of Maïmonide; or, Reasons for the Law of Moïse », avec des dissertations préparatoires et des notes annexes, montrant une connaissance considérable de l’érudition juive et les résultats de nombreuses recherches patientes.
La dernière publication du docteur Townley était une « Introduction à la l’étude critique de l’Ancien et du Nouveau Testament », incarnant une grande partie de ce qui est correct et intéressant des informations que son goût particulier et ses lectures lui avaient rendues familières. Ce volume a été très largement diffusé et fait l’objet d’une grande admiration. Il est tout à fait digne de la piété et des talents de son auteur Le livre de Dieu était son étude favorite, et les productions de sa plume tendaient principalement à aider ceux qui aiment à le suivre à en retracer l’intéressante histoire, et qui désirent en comprendre le contenu sacré.
Lors de la conférence tenue à Sheffield, en juillet et août 1829, le Dr Townley fut élu à la présidence, et reçut ainsi le plus grand honneur que le méthodisme confère, et la preuve la plus décisive de la confiance et de l’amour de ses frères dans le ministère.
Ses souffrances prirent fin le 12 décembre 1833, lorsqu’il mourut dans une grande paix et dans le plein triomphe de la foi, dans la soixantième année de son âge.
Le présent ouvrage a été, dès sa première parution, accueilli favorablement par plusieurs des meilleurs périodiques de Grande-Bretagne
New-York, septembre 1812. GEORGE PECK.
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DEPUIS LE DON DE LA LOI JUSQU’À LA NAISSANCE DU CHRIST.
Remarques préliminaires. — Transmission de la loi. — Origine des caractères alphabétiques. — Éloge de Moïse. — Pentateuque samaritain. — Matériaux utilisés pour l’écriture. — Manuscrits anciens.
Plumes inspirées. — Malachie. — Esdras. — Autographe d’Esdras. — Divisions juives des livres de l’Écriture. — Targums. — Massora. — Manuscrits hébreux. — Première édition de la Bible hébraïque. — Version de la Septante. — Codex Vaticanus. — Codex Alexandrinus. — Cyrille Lucar. — Versions de l’Aquila. — de Théodotien. — De Symmaque. — Hexapla. — Persécution d’Antiochus Épiphane. — Académies juives. — Docteurs. — Scribes.
DE LA NAISSANCE DU CHRIST À L’INVENTION DE L’IMPRIMERIE.
Premier, deuxième et troisième siècles. — Livres du Nouveau Testament. — Autographes d’écrivains sacrés. — Juifs en Chine. — Versions syriaques et latines. — John Albert Widmanstadt. — William Postel. — Carolus Schaaf. — Vetus Italica. — Thomas Hearne. — Peter Sabatier. — Versions sahidique et copte. — Dr C. G. Woide. — Dr David Wilkins. — Origène. — Pamphile. — Eusèbe de Césarée. — Lucien. — Hésychius. — Bibliomancie. — Gymnasia. — Bibliothèques. — Lecteurs publics. — Persécutions. — Traditores. — Exemples de mémoire extraordinaire.
IVe SIÈCLE.
Opposition au christianisme. — Constantin. — Grégoire l’Illuminateur. — Conciles. — Écrits de Chrysostome illustrant la littérature sacrée. — Julien. — Apol-linarii. — Valentinien. — Valens. — Version gothique. — Codex Argenteus. — François Junius. — Dr Thomas Marshall. — George Stiemhelm. — Eric Benzel. — Edward Lye. — Ulphilas. — Version éthiopienne. — Frumentius. — Juvencus. — Proba Falconia. — Épiphane. — Vulgate.
VE SIÈCLE.
Arménien Version—Mesrobe—Nonnus—Eudoxie—Théodose—Lectionaria—Chrysographie et manuscrits enluminés. — Manuscrits hébreux ornés — Talmuds — Karaïtes — Irlandais Lettres—Saint-Patrick—Version irlandaise.
VIe SIÈCLE.
Théodoric le Goth — Cassiodore — Avitus — Version syriaque philoxénienne — Philoxène — Mar Abba — Géorgien Conciles d’Agde, de Tolède et de Vaison — Monastère de Iona—Columba—Culdees—Baithen—Arator—Grégoire le Grand—Augustin—Bibliothèque de la première L’église chrétienne de Cantorbéry — Codex Ephremi — Codices Rescripti — Abréviations.
VIIe SIÈCLE.
Analphabétisme des ecclésiastiques. — Théodore, archevêque de Cantorbéry. — Pauli-dans. — Caedmon. — Évangiles de saint Cuthbert. — Évangiles de saint Tchad. — Ina. — Aidan, — Aidhelm, — Dagæus. — Ultan. — Chine.
VIIIE SIÈCLE.
Version arabe. — Bède le Vénérable. — Willibrord. — Boniface. — Églises de bois. — Willehad. — Alcuin. — Analphabétisme. — Ecclésiastiques militaires. — Canons des conciles. — Écritures en caractères saxons. — Bibliothèque d’Egbert. — Instruction des enfants.
IXe SIÈCLE.
Charlemagne — Raban Maur — L’Harmonie d’Otfrid — Walafrid Strabon — Anselme — Texte et glose — Caténa — Commentaires — Méthode et Cyrille — Version slavonne — Alfred le Grand — Psautier anglo-saxon — Glose de Rushworth.
DIXIÈME SIÈCLE.
Rareté des livres. — Fête de l’âne. — Épreuve. — Scriptoria. — Antiquarii. — Calligraphie. — Bruno. — Gérard de Groot. — Thomas à Kempis. — Valeur des livres. — Reliures superbes. — Athelstan. — Canons d’Edgar. — Ælfric. — Évangiles saxons. — Versions allemandes. — Version arabe. — Juifs célèbres.
XIe SIÈCLE
Sombre état de l’Angleterre. — Mananus Scot. — Manuscrits saxons. — Lanfranc. — Anselme. — Ingulphe. — Promotion de la littérature. — France. — Théodoric. — Ivo. — Correction de la Vulgate. — Traductions vernaculaires. — Versions latines des psaumes, appelés gallicans, romains et hébraïques. — Allemagne. — Willeram. — Reimbold. — Manuscrits. — Grégoire VII. — Croisades.
XIIe SIÈCLE.
Vaudois. — Clergé gallicans. — Coutumes singulières. — Moines cisterciens. — Lambert de Liège. — Petrus de Palis. — Petrus de Riga. — Matthaus. — Joannes Burgundio. — Pierre Comestoi. — Religieuses du Paraclet. — Sanson de Nanteuil. — Romantisme. — Legenda Aurea. — Angleterre. — Versions manuscrites anglaises. — Adrien IV. — Débauche des moines et du clergé. — Drames religieux. — Manuscrits bibliques. — Savants arabes. — Juifs savants.
XIIIe SIÈCLE.
Concile de Toulouse. — De Voragine. — Versions italienne et française. — Versions allemande et islandaise. — Grosseteste. — Roger Bacon. — Bibliothèques. — Rareté des Bibles. — Stationarii. — Manuscrits des Écritures. — Expulsion des Juifs. — Recherches bibliques. — Division du texte sacré en chapitres. — Étienne Langton. — Hugo de S. Caro. — Littérature académicienne et monastique. — Juifs. — Louis IX.
QUATORZIÈME SIÈCLE.
État de la société. — Concile de Vienne. — Bibliothèques. — Version française. — Raoul de Presles. — Jean de Vignay. — Frères mendiants. — Nicolas de Lyre. — Petrus Berchorius. — Pétrarque. — Allemagne. — Version suédoise. — Sainte Brigitte. — Version polonaise. — Hedwige. — Version danoise. — Grecs savants. — Évangiles persans. — Nouveau Testament irlandais. — Richard Fitzralph. — Richard de Bury. — Peintures de l’Écriture. — Versions anglaises anciennes. — Jean de Trevisa. — Wicliff.
QUINZIÈME SIÈCLE.
Lollards. — Canon de l’évêque Arundel contre les traductions. — Valeur des livres. — Episcopus Puerorum. — Savants Anglais. — Bibliothèques. — Henri VI. — Jean Huss. — Jérôme de Prague. — Hussites. — Invention de l’imprimerie.
PARTIE III.
DEPUIS L’INVENTION DE L’IMPRIMERIE.
SUITE DU XVE SIÈCLE.
Invention de l’imprimerie. — Les premiers imprimeurs. — Les premières Bibles imprimées. — Les censeurs de livres. — Les indices expurgatorii. — Les détenteurs de licences de presse.
SUITE DU XVE SIÈCLE.
Promotion de la littérature par le pape Nicolas V. — Janotus Manetto — Version italienne — N. de Malermi — D. N. Mirabellius — Prise de Constantinople — Versions espagnoles — Vincent Ferrer — Bonifacio Ferrer — Conciles et Inquisition — Expulsion des Maures et des Juifs d’Espagne — Paul de Burgos — Jacobus Perez — Version française — Évangile de Nicodème — État de la littérature — Bibles de Bohême, de Saxe, d’Allemagne, de Hollande et de Pologne — Mammotrectus — Biblistes — Maltheo Corvini, Roi de Hongrie — Juifs célèbres.
XVIe SIÈCLE.
Encouragement de la littérature en Italie. — Georges d’Ambasie. — Léon X. — Prodigalité de la cour pontificale. — Polyglottes. — Justinien. — Polyglotte complutensien. — Cardinal Ximenes. — Liturgie mozarabe. — Éditeurs de la Polyglotte. — Sanctes Pagninus. — Italiens savants. — Conciles espagnols, — Littérature hébraïque. — État de la littérature biblique en France et en Angleterre. — Persécutions en Angleterre. — Biblistes. — Faible état des connaissances bibliques en Allemagne. — Ignorance étonnante d’une grande partie du clergé. — Érudits allemands. — Érasme.
I.