DE LA NAISSANCE DU CHRIST À L’INVENTION DE L’IMPRIMERIE.
CHAPITRE III.
VE SIÈCLE.
Arménien Version—Mesrobe—Nonnus—Eudoxie—Théodose—Lectionaria—Chrysographie et manuscrits enluminés. — Manuscrits hébreux ornés — Talmuds — Karaïtes — Irlandais Lettres—Saint-Patrick—Version irlandaise.
La traduction des Écritures en langue arménienne ont été exécutées presque à la même époque que la version latine de Jérôme, et distingua illustrement le commencement de au Ve siècle. Pour cette œuvre inestimable, que La Croze appelle « la reine des versions », le L’Église arménienne est redevable à Mesrobe, ou Miesrob, ministre d’État, et secrétaire de Warasdate, et d’Arsace IV, rois d’Arménie. Pour certains, en effet, il on a supposé que Chrysostome traduisait tout ou partie de la Écritures en arménien ; mais les preuves sont douteuses, et il n’en reste aucun la traduction existe aujourd’hui. La version de Mesrobe a continué à être utilisée parmi les arméniens depuis qu’il a été fabriqué pour la première fois, et de nombreux exemples illustres de la piété éclairée se produisent dans leur histoire.
Dans les copies manuscrites de la Bible du XVIIe siècle sont devenues si rares l’Arménie, qu’un seul exemplaire coûtait mille deux cents livres, ou cinquante Livres. Telle étant la rareté des copies des Écritures, un concile d’Arméniens évêques, assemblés en 1662, résolurent d’y faire appel à l’art de l’imprimerie, dont qu’ils avaient entendu en Europe. Dans ce but, ils s’adressèrent d’abord à la France ; mais l’Église catholique romaine ayant refusé leur demande, Uscan*, ministre de l’Intérieur, Erivan, le siège du patriarche arménien, imprima la Bible à Amsterdam, en 1666, in-4°, et une édition du Nouveau Testament en 1668, in-8°, qui fut réimprimé en 1698 sous une forme encore plus petite. Une deuxième édition de cette Bible a été publié à Constantinople en 1705, 4to., et un troisième à Venise en 1733, corrigé par Mehitar, moine du monastère de Saint-La-zarus, qui est estimé par les Arméniens pour être le plus correct. On dit que les éditions des Psaumes ont publié à Rome, 1565 ; Venise, 1642 ; Amsterdam, 1661, 1666, 1672, 1677 ; Marseille, 1673 ; et Constantinople, sans date ; mais Masch doute que l’édition d’Amsterdam de 1677 ait jamais paru, comme le La presse arménienne avait été transférée à Marseille avant cette date. Mais en dépit de ces éditions, les Écritures arméniennes étaient devenues si rares à la fin du XVIIIe siècle, que le Dr Buchanan nous apprend, Recherches, p. 245, qu’en Perse ils n’avaient aucune proportion avec les Arméniens. population, et qu’en Inde on n’en achetait guère un exemplaire à aucun prix ; et en 1813, le comité de la Société biblique russe rapporta que des copies de les deux éditions de la Bible arménienne étaient devenues si rares, qu’elles étaient qu’on ne trouve nulle part », et qu’en conséquence de cette rareté de la Écritures, ils avaient entrepris et achevé une édition de cinq mille exemplaires du Nouveau Testament, à l’imprimerie arménienne de Saint-Pétersbourg, le savant et révérend archidiacre de l’Église arménienne, Joseph Joannis, dont chaque feuille avait été examinée par Joannis, archevêque arménien à Astrakan, à qui les feuilles avaient été envoyées à leur sortie de presse.+
↑ Uscan, ou Osgan, le célèbre éditeur de la Bible arménienne, était ministre de l’Évangile à Erivan, la capitale de l’Arménie perse. D’après la prononciation arménienne de son il a parfois été désigné à tort évêque de Yuschuavanch ; du lieu de sa résidence, évêque d’Erivan ; et d’être confondu avec Garabeid Wartabied, le rédacteur en chef de l’Armenian psaumes, en 1666, Uscan Wartabied. Il fut envoyé en Europe vers l’an 1662, par Agopus (Jacobus) Caractri, patriarche des Arméniens, dans le but d’avoir une édition de la Revue Écritures imprimées sous son inspection. D’après la commission de l' patriarche, il se rendit à Rome, où il demeura quinze mois, puis à Amsterdam, où il fonda une presse arménienne, et imprima la Bible et d’autres ouvrages dans cette langue. Son principal assistant était Salomon de León, un diacre, son neveu, qui épousa ensuite une jeune fille à Marseille ; son les noms des imprimeurs étaient Etzmiatzneus et Sergius. En 1669, Uscan obtint l’autorisation du roi de France pour établir une imprimerie ar-ménienne à Marseille, sous la restriction de n’imprimer rien de contraire à la foi catholique. Le la cour de Rome prit immédiatement toutes les précautions nécessaires pour éviter qu’il ne fût inséré dans les publications imprimées par les Arméniens de Marseille. Un document écrit la confession de foi fut exigée d’Uscan, et un prêtre arménien, nommé Jean Agolp, envoyé pour surveiller la presse. Tandis qu’Uscan, qui était un homme d’une grande prudence, vécu, l’imprimerie était conduite paisiblement ; mais après sa mort, ce qui semble avoir eu lieu avant 1677, plusieurs procès ont été intentés. Ceux-ci ayant pris fin, Salomon de Léon continua l’établissement, mais non sans grande inquiétude, provoquée par Thomas Herabied, un Arménien prêtre, qui avait été nommé inspecteur de la presse, à la place de Jean Agolp. L’imprimerie fut finalement transférée à Constantinople. Voir Simon, Lettres Choisies, t. II, let. 22 et 23, p. 137 à 166. Le Long, édit. Masch, t. II, t. I, sec. 9, p. 175, 176, 179. Clément, Bibliothèque Curieuse, Vol. III, p. 428.
+ Marsh’s Michaelis, vol. ii, pt. i, sec. 18, et pt. ii, pp. 615, 616. Majordome Hora> Biblicæ, t. I, p. 173. Douzième rapport de la Société biblique B. et F., p. 106. 9. Le Long, édit. Masch, t. II, t. I, sec. 173, p. 181-<>
Le Dr Buchanan, en 1811, remarque à propos des Arméniens, qu'« ils doivent être dans toutes les principales villes de l’Asie, sont les marchands généraux de l’Orient, et sont dans un état de mouvement constant de Canton à Constantinople. Leur caractère général est celui des riches, des gens industrieux et entreprenants. Ils sont réglés dans tous les principaux lieux de l’Inde, où ils sont arrivés plusieurs siècles avant les Anglais. Partout où ils colonisent, ils construisent des églises, et observent les solennités de la religion d’une manière décente. Leur établissement ecclésiastique à Hin-dostan est plus respectable que celle des Anglais. Ils ont trois églises dans le trois capitales, une à Calcutta, une à Madras et une à Bombay ; mais ils n’ont pas ont aussi des églises à l’intérieur du pays. L’évêque visite parfois Calcutta; mais il n’y réside pas. Le pays propre de ces chrétiens c’est l’Arménie, dont la plus grande partie est soumise au gouvernement perse ; mais ils sont dispersés dans tout l’empire, le commerce de la Perse étant principalement menées par des Arméniens. Leur patriarche réside à Erivan, non loin du mont Ararat. Ils conservent leurs anciennes doctrines et leur culte de l’Écriture, à ce jour. Lorsque l’envoyé britannique, Sir Harford Jones, fut envoyé à la cour de Perse, en 1808 et 1809, il fut rencontré à environ quatre milles d’Ispahan par un partie avancée des habitants. « D’abord vinrent les marchands de la ville, environ trois cents, tous dans leurs classes séparées. S’en est suivi un députation du clergé arménien, composée des l’évêque et les principaux dignitaires, dans leurs habits sacerdotaux. Ils portaient de la soie bannières sur lesquelles était peinte la passion de notre Sauveur. L’évêque, un révérend vieillard à la barbe blanche, présenta les évangélistes, recouverts de velours cramoisi, à l’envoyé, et continua sa route avec les prêtres qui l’accompagnaient, chantant leur église service après-vente.+
* Recherches chrétiennes, pp. 242, 243.
+ Voyage de Morier à travers la Perse, etc., p. 161. Lond., 1812, 4to.
Mesrobe, ou Miesrob, le auteur de la version arménienne, était originaire de Hasecas, dans la province de Tarnn. Son père, qui s’appelait Vardan, le fit éduquer dans le sciences et littératures des Grecs. De bonne heure, il fut nommé secrétaire au roi, et nonobstant la situation instable et ruineuse de la affaires nationales, s’acquitta de ses fonctions officielles avec une habileté et une prudence. Mais comme il aimait la retraite, et qu’il désirait s’y dévouer entièrement à l’exercice de ses devoirs religieux, il se retira de ses fonctions, et s’est retiré dans une autre province. L’esprit vigoureux de Mesrobe n’était cependant pas se contenter de simples exercices monastiques ; au lieu donc de confiner lui-même à la cellule, ou au désert, il tenta avec succès la conversion de diverses sectes idolâtres qui subsistaient alors en Arménie, et dans les pays. Dans cette entreprise ardue et pieuse, l’une des principales difficultés était de d’Arméniens pour exprimer ses idées par écrit, et lui donner la possibilité de l’avantage de l’instruction écrite ; les Arméniens ayant à cette époque pas de lettres particulières à leur langue, mais se servant soit du persan, ou syrien, ou grec. Pour lever cet obstacle au progrès de l’Évangile, ainsi que de rendre un service essentiel à l’État, en permettant aux secrétaires de traiter leurs affaires sans avoir recours, comme autrefois, à la lettres, il s’employa assidûment à l’invention de caractères à la prononciation et au génie de sa langue maternelle. Dans le cadre de ce projet, il a été sanctionné par le souverain et les évêques ; et en particulier par Isaac, le grand patriarche d’Arménie. Pour accomplir son dessein, il s’appliqua à la plupart des savants de son temps, et entre autres à un évêque syrien, appelé Daniel, qui prétendait avoir déjà formé un ensemble de caractères adaptés à l’Arménien langue; mais qui, à l’examen, s’est révélée radicalement défectueuse. Déçu dans ses espérances d’assistance, il aurait entrepris à la prière, et dans une vision d’avoir vu une main décrivant sur une pierre certaines figures, au souvenir desquelles il se souvint de Ruphan, un anachorète, qui éminemment versé dans le grec, compléta la formation de l’arménienne alphabet.+
+ Pour l’alphabet arménien, voir planche 1.
Des caractères convenables étant inventés, Mesrobe s’appliqua à la traduction des Saintes Écritures, à commencer par le livre des Proverbes. Cette traduction Isaac, patriarche d’Arménie, et lui, fait du syriaque ; Meruzen, un Général perse, ennemi des chrétiens, ayant commandé tous les livres écrit en grec pour être détruit, afin qu’on ne pût se servir d’autres lettres que le Perse; et les gouverneurs perses ne permettaient pas même aux Grecs qui vivaient dans la leur partie de l’Arménie d’utiliser une autre langue que le syriaque. Ayant achevé sa version des Écritures, Mesrobe a voyagé dans divers provinces, et, pénétrant dans l’Ibérie et l’Albanie, a eu un succès singulier dans l’établissement d’écoles pour l’instruction de la jeunesse, et, par les transcriptions par ses disciples et ses érudits, diffusant largement la connaissance de les Saintes Écritures.
Isaac et Mesrobe s’adonnèrent une seconde fois à une traduction des Écritures de le syriaque, afin de rendre la version arménienne encore plus parfaite. Mais ayant ensuite reçu du concile d’Éphèse une copie correcte de la Bible grecque, ils se sont volontiers soumis à la tâche de traduire à nouveau ce que Ils avaient déjà traduit deux fois. Dans cette dernière version, ils ont été aidés par Moïse de Chorène, le célèbre historien, qu’ils envoyèrent avec d’autres à la célèbre école d’Alexandrie pour obtenir une connaissance plus parfaite du grec, rien ne manque à la perfection de leur traduction. Tel étant le soins prodigués par ces Arméniens, il n’est pas étonnant qu’ils aient réussi à et produisit une version supérieure à la plupart des autres.
Après une vie passée dans des efforts inlassables pour promouvoir la diffusion de l’Évangile et la diffusion des Écritures, Mesrobe mourut quelques mois après son ami le grand Isaac, dans la ville de Valarsapatam, dans la première année de l’ère règne d’Isdegird, roi de Perse, et fut honorablement enterré à Asacan. Moïse de Chorene, son disciple et coadjuteur, le décrit comme étant « beau en personne et élégant dans ses manières ; à la fois libre de l’orgueil et de la mesquinerie ; doux et tempérament bienveillant ; sain dans le jugement et éloquent dans la parole ; prudent et prudent, mais ferme et persévérant dans le devoir ; infatigable dans l’enseignement ; habile dans l’art de réprimander ; patient, fidèle et sincère dans toute sa conduite. *
* Moïse Chorenensis, Hist. Armen., lib. III, cap. xlvii, lii, liii, liv, lx, Ixvii, et Pref. Lend. 1736, in-4°.
Théodoret, évêque syrien, qui vivait au commencement du Ve siècle, parle de l’existence d’autres traductions que celles que nous avons remarquées ; mais il ne nous en reste aucun fragment, ni aucun compte rendu des traducteurs. Voici ce qu’il dit : « Les livres hébreux ne sont pas seulement traduits dans la langue de des Grecs, mais aussi des Romains , des Indiens, des Perses, des Arméniens, des Scythes, Les Sarmates, les Égyptiens, et, en un mot, dans toutes les langues qui sont employées par une nation.+
+ Sixt. Sencns, lib. iv. Usserii Hist. Dogmat. de Script. Vemacul., p. 53.
1
Mais, malgré notre ignorance de quelques-unes de ces traductions dont Théodoret parle, plusieurs faits importants nous portent à croire qu’au cours de cette siècle une attention considérable a été accordée aux écrits sacrés. Nonnus, un natif de Panapolis, en Égypte, qui vivait vers 410 apr. J.-C., fut l’auteur d’une Paraphrase de l’Évangile de saint Jean, en vers hexamètres grecs ; une œuvre d’où divers Les lectures ont été soigneusement sélectionnées par Mill, Bengel, Wetstein et Griesbach. Il a été fréquemment imprimé. La meilleure édition est de D. Heinsius, avec une traduction, in-octavo, imprimée à Leyde, 1627.
L’impératrice Eudoxie, ou Eudocie, peut également être classée parmi les érudits bibliques de cet âge. Elle était la fille de Léonce, un philosophe païen, et reçut une éducation savante. Être engagée dans un procès avec ses frères À l’égard d’une part dans le domaine patrimonial, elle défend personnellement sa cause en faisant appel à Constantinople, où elle obtint l’amitié de Pulchérie, sœur de Théodose II. Embrassant le christianisme, elle a été baptisée sous le nom de Eudoxie, ou Eudocie, son ancien nom étant Athénaïs ; et fut peu de temps après mariée à l’empereur. Leur union dura un temps considérable ; Mais l' machinations de Chrysapius créant la jalousie de l’empereur, Eudoxie se retira Jérusalem, où elle a passé de nombreuses années à ériger et à orner des églises, et soulager les pauvres. Cave nous assure qu’elle s’est réconciliée par la suite avec l’empereur. retourna à Constantinople, et demeura avec lui jusqu’à sa mort ; après quoi elle revisita la Palestine, et passa le reste de ses jours dans des œuvres de piété. Sur son lit de mort, elle jura solennellement que les soupçons de Théodose respect de sa chasteté étaient tout à fait sans fondement. Elle mourut en 459 apr. J.-C.
Elle a écrit une paraphrase poétique de l’Octateuque, ou les huit premiers livres de l’Octateuque. Bible; et une autre Paraphrase, en prose, des Prophéties de Daniel et Zacharie. Photius dit qu’elle a adhéré si sacrément au texte original dans sa thèse paraphrases, n’ajoutant ni ne changeant rien, afin qu’elles puissent être des versions légitimes des livres sacrés. Elle a également écrit les Histoires de saint Cyprien et de Justine, en vers héroïques, outre une Vie du Christ, et d’autres œuvres poétiques.
L’empereur Théodose lui-même, prince aux habitudes retirées et littéraires, il consacra une grande partie de son temps à la transcription et à l’ornementation des livres sacrés ; et a été écrivain si beau et si élégant, qu’il obtint le nom de Calligraphes, ou « le bel écrivain ». Il aurait notamment rédigé une copie de l' Évangiles de sa propre main, en lettres d’or, et d’avoir consacré ses jours et ses nuits à l’étude des Écritures. les souverains eux-mêmes donnaient un si pieux exemple, que le peuple ne manquait pas de imitez-les. Le Codex Bezæ, ou Codex Cantabrigiensis, qui est censé avoir été rédigé au cours de cette siècle+, il est donc possible qu’il ait été écrit sous le règne de Théodose. Le le choix et la nomination de leçons appropriées à lire dans les églises sur tous les Les fêtes, qu’il s’agisse des fêtes des saints ou d’autres, sont également mentionnées à ce siècle. Le Les Écritures avaient en effet été lues publiquement dès les premiers âges du christianisme, mais les sélections pour la dévotion générale ne datent de leur commencement qu’à partir de l’an En l’an 450, car cette année-là Claudianus Mamercus composa un Kalendar, ou Lectionarium, pour l’église de Vienne, et Mu-sœus, prêtre de Massilia, (aujourd’hui Marseille), s’appliqua à en composer un pour cette église en 480, à la demande de l’évêque Venerius. L’un et l’autre sont aujourd’hui perdus, et le plus ancien qui existe est le Lectionarium Gallicanum, publié par Mabillon, d’après un manuscrit qu’il supposait être au-dessus d’un millénaires.** À peu près à la même époque, les histoires de l’Écriture ont commencé à être peintes sur les murs de les églises, que Paulinus, évêque de Nole, qui le premier commença la pratique dans l’église de Saint-Félix, appelés « les livres des ignorants ».++ À cette époque, il n’était permis à personne de siéger à l’heure du service divin, surtout pendant la lecture des Écritures, mais ceux qui n’ont pas pu à cause de la vieillesse ou de l’infirmité, et tant les Écritures étaient sacrées que même les chrétiens privés lavaient leur. mains avant qu’ils ne lisent le Bible; et dans les églises orientales, les lumières étaient portées devant les Évangiles ils allaient être lus. Asterius, évêque d’Amasia, en Natolie, au sujet de la début de ce siècle, dans son homélie sur Dives et Lazare, décrit la Les Grecs comme portant des vêtements avec diverses figures sur eux, de sorte que, marchant en public, ils semblaient murs peints : « Vous y voyez des lions, des panthères, des ours, des taureaux, des chiens, des bois, des rochers et des chasseurs. D’autres, parmi les plus pieux, avaient des histoires de l’Écriture tissées en eux : « Vous pouvez y voir aussi les noces de la Galilée et des vases d’eau ; le homme paralytique portant son lit sur ses épaules ; L’aveugle guéri par l’être oint d’argile ; la femme au flux sanglant touchant l’ourlet de la maison du Christ vêtement; la femme pécheresse tombant aux pieds de Jésus ; Lazare revenant du sépulcre à la vie ; Christ et tous ses disciples, et tous les miracles qu’il a opérés.§ Cependant, si superstitieuses que puissent paraître certaines des pratiques précédentes, elles témoignent suffisamment de la profonde vénération que les chrétiens avaient pour les écrits sacrés, et la haute estime dans laquelle les copies de ceux-ci seraient détenus par ceux qui pouvaient se les procurer.
* L’Empire romain de Gibbon, vol. v, p. 420, 8 vo. Blanchini Evangel. Quadrup., t. II, partie II, fol. dxcii. Rom. fol. Cavei Hist. Lit. Sæc., t. V, p. 312.
+ Marsh’s Michaelis, vol. !,'■partie ii, p. 720.
** Bingham’s Antiquities, &c., vol. vi, , p. 416. Illustration du Livre de la Prière Commune de Wheatley, ch. iii, p. 141. <>, in-folio.
++ Butler’s Lives of the Saints, vol. VI, p. 310.
§ Antiquités de Bingham, vol. VI, p. 427. Illustration de Wheatley, ch. iii, p. 144. 2. F. Combefis, Græco-Lat. Patrum Novum Auctarium, t. I, p. 3, 1648. Paris, <>. fol
1
La même estime pour les volumes inspirés a produit ces magnifiques spécimens de chrysographie et d’enluminure, ou ornementale décorations de manuscrits bibliques, qui, bien que trouvées dans des écrits de âges, étaient les plus fréquents aux IVe et Ve siècles. Jérôme, qui vivait à IVe siècle, mentionne qu’il y avait à son époque des livres écrits sur parchemin de couleur pourpre, en lettres d’or et d’argent ; et tout ce qui Les livres étaient écrits en gros caractères, tels qu’ils sont couramment utilisés à l’époque début de phrases, et appelées onciales, initiales ou majuscules.* Dans la bibliothèque impériale de Vienne, il y a un célèbre manuscrit fragment du livre de la Genèse et de l’Évangile de saint Luc, généralement admis à être âgé d’au moins quatorze cents ans. Il est écrit sur du vélin pourpre, en lettres d’or et d’argent, et se compose de vingt-six feuillets, orné de quarante-huit tableaux à l’aquarelle. Le Dr Holmes en a publié un exemplaire de ce ms. en 1795 ; et les images sont gravées dans le troisième volume de la catalogue de Lambecius, imprimé à Vienne en 167O.§ Il y a aussi un petit fragment d’un manuscrit du Nouveau Testament dans le Cottonien bibliothèque du British Museum, écrit sur papyrus, (charta Ægyptiaca,) ou sur papier d’une couleur pourpre ; et Wetstein nous assure qu’il avait vu lui-même deux Psautiers, l’un grec, conservé à la bibliothèque de Zurich, l’autre latin, conservé dans le monastère de Saint-Germain, à Paris, tous deux écrits en parchemin violet ou rouge, ou en papier.++
*Hiéronymie Opéra, dans Lib. Job. Præfat., t. IV, fol. 10. Basilic. 1506.
§ Origine et progrès de l’écriture d’Astle, ch. v, p. 71.
++ Wetsteinii Proleg., cap. I, p. 1, et cap. t. II, p. 16. Amstel. 1730, in-4°. Du Cange, Glossaire. v. « Membraneum Purpureum. »
Dans dans l’histoire des empereurs de Constantinople, il est fait mention de chrysographi, ou écrivains en lettres d’or, emploi qui paraît avoir été réputé honorable. Siméon Logothète dit de l’empereur Artémius, qu’avant qu’il ne vînt à l’empire, il était un chrysographus, ou écrivain en lettres d’or ; les lettres d’or étant très tôt employées dans les titres et les lettres. des capitales de livres, et parfois des livres entiers écrits en lettres d’or. D’Herbelot observe que plusieurs des ouvrages des plus excellents poètes arabes qui florissaient avant les temps du mahométisme s’appelaient Al Moallacat, c’est-à-dire suspendus, parce qu’ils étaient successivement apposés, à titre d’honneur, à la Caaba, ou porte du temple de la Mecque ; et aussi Al Modhahebat, qui signifie doré, parce qu’ils étaient écrits en lettres d’or sur du papier égyptien :|| et Harmer conjecture que les Psaumes 16, 56, 57, 58, 59 et 70 sont distingué par l’épithète Michtam, ou d’or, parce qu’ils ont été, à une occasion ou à une autre, écrits en lettres d’or, et accrochées dans le sanctuaire, ou ailleurs.* Parmi les Harleian MSS. au British Museum est un noble exemplaire des quatre Évangiles, en lettres majuscules d’or, écrites au VIIIe siècle : chaque page du texte sacré, composé de deux colonnes distinctes, est enfermé dans une large et magnifiquement enluminé : les images des évangélistes, avec leurs animaux symboliques, sont curieusement peints au recto de leurs Évangiles respectifs ; la lettre initiale de chaque Évangile est richement enluminée, et si grande qu’elle remplir une page entière : à l’ensemble sont préfixés les prologues, les arguments, et bréviaires ; deux lettres de Jérôme à Damase ; les canons d’Eusèbe ; son lettres à Carpian ; et un capitulaire des Évangiles pour le cours de l’année ; tous écrits en petits caractères dorés.+ En 670, le célèbre Wilfrid, entre autres donations pour la décoration de l’église de Rip-pon, ordonna qu’on écrivît pour elle un exemplaire des quatre Évangiles, dans des lettres de l’or le plus pur, sur des feuilles de parchemin, empourpré dans la terre, et diversement coloré à la surface : mais que de telles copies étaient extrêmement rares, surtout en Angleterre, c’est ce qui ressort de Bède qui en parle comme une sorte de prodige, inouï à l’époque.§
§§ L’Antiquité de Montfaucon expliquée, vol. III, ch. IV, p. 220, fol.
|| D’Herbelot, Bibliothèque Orientale, p. 591. Maestricht, fol.
* Clarke’s Harmer’s Observations, vol. III, p. 150.
+ Sélection d’articles curieux de Gand. Mag., t. II, p. 19.
§ Whitaker’s Cathedral of Cornwall, vol. i, p. 111. Lond. 1804, in-4°.
1
La raison de la préparation ainsi des peaux de vélin ou de parchemin, et de la coloration pourpre , c’était de rendre l’aspect des lettres d’or et d’argent plus brillant et plus splendide. Casiri (Bibliotli. Arabico-Hispana, p. 9) dit qu’il avait vu de nombreux cas où l’éclat du parchemin, qu’il soit taché de rouge ou de lame, était tel qu’il reflétait les objets comme un miroir. Mais ce mode d’écriture coûteux et magnifique a été approprié principalement aux copies destinées aux princes ou aux nobles ; c’est pourquoi Théonas (tom. xii, Espionné, p. 549) admoneste Lucien, le grand chambellan, de ne pas permettre exemplaires à écrire sur vélin pourpre, en lettres d’or ou d’argent , à moins que le prince. Elle se limitait aussi principalement à la transcription du sacré livres, qui étaient ainsi exécutés pour induire une plus grande révérence pour eux. Boniface, évêque de Mentz, apôtre de la Germanie, au VIIIe siècle, donne cette indication dans son épître à l’abbesse Eadburga : « Je vous en conjure, dit « de m’envoyer les épîtres de l’apôtre saint Pierre, écrites en lettres d’or, qu’en les exhibant, en les prêchant, aux yeux des charnels, je les ai procurer un plus grand honneur et une plus grande révérence pour les Saintes Écritures. C’est ce qui s’est le livre des Évangiles, écrit en lettres d’or, que Louis le Pieux a donné au monastère de Saint-Médard, à Soissons, et aujourd’hui à la bibliothèque royale de France. Du même genre est le livre des Évangiles appartenant à l’église de la Bienheureuse Marie, à Reims. À quoi s’ajoutent les héritages du comte Everard, qui légua à son fils Bérenger un psautier écrit avec de l’or, et à Adélard un Lectionnaire des Épîtres et des Évangiles, écrit aussi avec de l’or. Les princes faisaient quelquefois écrire leurs livres de prières habituels dans cette manière; Telle est, par exemple, la belle écrite en lettres d’or, sur vélin pourpre, relié d’ivoire, et constellé de pierres précieuses, conservé dans le célèbre bibliothèque colbertine, ayant appartenu à Charles le Chauve ; et un autre ouvrage très semblable, appartenant au même prince, écrit sur vélin, et en lettres d’or, autrefois conservées dans le Parthénon de Zurich, mais aujourd’hui à la bibliothèque impériale. Ce dernier ouvrage fut édité à Ingolstadt, en 1585, par Félix, évêque de Scala, qui observe qu’il y a aussi un livre de la Évangiles, du temps de Charles le Chauve, écrits en lettres d’or, conservés dans l’église de Saint-Emmeran, à Ratisbonne.
* Blanchini Evangel. Quadnip., t. II, partie II, fol. dxcii. Voir aussi le Décaméron biographique de Dibdin, vol. I, p. xxxi. Lond. 1817, in-8°.
Vol. I. — 10
Que la pratique d’écrire avec des solutions d’or et d’argent est une L’un d’eux est prouvé par divers autres exemples que ceux déjà cités. La copie des livres sacrés envoyés à Ptolémée par le grand prêtre Eléazar, et présentés à par les soixante-douze interprètes, était écrit sur le plus beau vélin lettres d’or ; et Matthieu Paris, dans son « Histoire de l’abbaye de Saint-François. Albans », raconte que, pendant l’abbaye d’Eadmer, le neuvième abbé, un certain nombre de ouvriers employés à l’érection d’une église sur le site de l’ancienne ville Verolamium, alors qu’ils creusaient les fondations, ils ont découvert les restes de un ancien palais, et j’ai trouvé, dans une partie creuse de l’un des murs, plusieurs petits livres et rouleaux, dont l’un, écrit dans une langue incomprise, était très joliment orné du titre et des inscriptions en lettres d’or. Elle était couverte de planches de chêne, et attachée avec des bandes de soie, et dans un grand mesure a conservé sa force et sa beauté immaculées, intactes dans sa forme ou l’écriture par le temps qu’elle n’avait pas été découverte. M. Paris ajoute que Après de longues recherches, ils trouvèrent un homme instruit, mais décrépit par l’âge, dont le nom C’était Unwoman, qui comprenait et lisait distinctement l’écriture de ce document et de ce tous les autres livres, et de qui ils apprirent qu’ils étaient écrits dans le langue des anciens Bretons, à l’époque où ils habitaient Warlamcestre. Ils ont aussi trouvé la Vie de saint Alban, écrit en latin.*
*Blanchini, Evangel. Quadrup., ubi sup.
De même, les instruments diplomatiques étaient parfois exécutés en lettres d’or. " Parmi celles-ci, dit Mabillon, je trouve une charte d’Aripert, roi des Lombards, confirmant la donation du domaine patrimonial d’Alpius Cottiarus, ordonné d’être écrit en lettres d’or. C’est ce que rapporte Paul Warnefrid, dans son Histoire des Lombards. Une autre charte, exécutée de la même manière en le règne d’Edgar, est mentionné par l’auteur du Monasticon Anglicanum , t. I, p. 211. Puricellus, dans son ouvrage sur l’antiquité de l’église de Saint-Ambroise, à Milan, nous assure que le originaux des chartes des rois Hugo et Lothaire ont été écrits en lettres d’or lettres; et que celles-ci, ainsi que d’autres chartes de différents rois et Des empereurs, exécutés en caractères d’or sur des peaux de poissons, existent encore dans les archives de l’Église.+
+ Mabillon, De re Diplomatica, lib. i ; viii, p. 44. Peignot, Essai sur Parchemin, pp. 77-83.
L’art d’écrire en lettres d’or s’appelait chrysographia. Dans la bibliothèque royale de Paris, il y a un Ouvrage grec, (anciennement n° 618), écrit dans le style bas et vulgaire de la plus tardifs, portant le titre Περ ί χρνσογραμμίας , dans lequel l’art de préparer le liquide d’or pour l’écriture est expliqué. Lambecius et Mont-faucon signalent d’autres ouvrages sur le même sujet ; et Peignot, dans son Essai sur l’Histoire du Parchemin et du Velin, donne plusieurs procédés différents pour liquéfier l’or, etc.++ On a même conjecturé que la célèbre expédition Argonautique était entrepris d’obtenir un ouvrage écrit sur les peaux, contenant un traité de l’art d’écrire en lettres d’or.§
++ Blanchini, tubercules à soupe.
§ Suidæ Lex. v. Δέρας., édit. Kuster. Chandler, Défense du Premier Ministère de Joseph, p. 448.
1 10*
La couleur pourpre la plus estimée par les anciens, et considérée comme de la plus haute valeur, était d’une teinte sombre, aussi profonde que le sang du taureau, et avait une forte odeur ; Il s’agissait d’une restreint à la « personne et au palais de l’empereur ; et les peines de trahison étaient dénoncées contre les sujets ambitieux qui osaient usurper la prérogative du trône. Mais il y avait aussi d’autres couleurs dénommées pourpre, l’une d’elles se rapprochant de notre écarlate, l’autre presque violette ; il y avait même un couleur blanche qui portait le nom de pourpre. * Anastase (in Versione Concilii vi, Actione x) appelle la pourpre « couleur safran, ou jaune ». « Le terme pourpre, dit Laurentius a Turra, n’est pas confiné aux codex ou copies qui sont de couleur écarlate ou rouge, mais il est aussi employé pour désigner un couleur violette, dont j’ai vu un très grand nombre ; Ceux-ci, par exemple, sont deux conservés dans la bibliothèque de Saint-Germain, l’un d’eux un Psautier latin, le l’autre l’Évangile de saint Matthieu. Ce dernier est écrit du début à la fin se terminent en très beaux caractères d’or. J’en ai aussi vu un autre de la même à la bibliothèque royale de Naples (S. Joannis de Carbonaria,) et de nombreux d’autres, dont les premières pages étaient de couleur pourpre ou violette.+
*Gibbon’s Roman Empire, vol. vii, ch. xl, p. 90, 8vo. Goguet, Origine des Loix, et des Arts, pt. ii, liv. ii, ch. ii, pp. 196-198.
+ Blanchini, tubercules à soupe.
Depuis l’invention de l’imprimerie, ce mode d’écriture a été imité, par impression sur papier de différentes couleurs. A la vente de M. Renouard, en 1804, un Bible hébraïque sans pointes, imprimée par Plantin, à Anvers, in-8°, sur papier jaune, vendue dix-neuf livres ; une Bible latine a également été imprimée à Nuremberg, en 1629, sur papier jaune. Le comte M’Carthy possédait dernièrement un Nouveau Testament grec, en in-16, imprimé en 1587 sur papier couleur citron ; et un Nouveau Testament arménien, en deux vol., in-12, imprimé sur papier bleu.++ Quelques ouvrages ont également été imprimés en lettres d’or par M. Crapelet, et des propositions ont été faites pour une édition de Magna Charte, (d’après le manuscrit original déposé au British Museum,) pour être exécuté en lettres d’or bruni, sur satin pourpre royal, et sur papier vélin superfin, par l’inventeur, M. John Whitaker.§
++ Peignot, Repertoire de Bibliographies spéciales., 8vo., 1810. pp. 156, 175, 178.
§ Introduction de Horne à Bibliographie, t. I, p. 225.
Il Ce n’était pas seulement par le mode d’écriture chrysographique que les anciens chrétiens ornaient leurs copies manuscrites des Écritures, ils les embellissait, à grands frais, de miniatures et d’autres tableaux, collectivement appelés enluminures. Dans la bibliothèque Harleian est déposé un manuscrit des quatre évangiles de saint Jérôme avec ses prologues, etc., les canons d’Eusèbe, et le Passages parallèles, écrits en lettres d’or, au Xe siècle. Ceci Le manuscrit est superbement enluminé et orné d’images des sujets, peints sur fond de pourpre, c’est-à-dire, avant l’Évangile de saint Matthieu, dans un cercle, sont d’abord, la représentation de notre Sauveur, assis comme trônant, tenant dans sa main droite le livre de la Loi Nouvelle, celui de l’Ancienne Loi ses genoux, avec les quatre évangélistes dans les angles, agenouillés ; Deuxièmement, notre Sauveur debout, avec saint Jean posant sa tête sur son sein ; Troisièmement, la portrait de saint Matthieu ; et quatrièmement, la salutation de la Vierge. Avant St. L’Évangile de Marc est le portrait de cet évangéliste et la salutation de l’Évangile Vierge Marie. Au début de l’Évangile de saint Luc se trouvent son portrait et le crucifixion de notre Sauveur ; et devant l’Évangile de saint Jean sont l’image de cet évangéliste et de l’ascension de notre Seigneur.+ Dans la même riche collection, ainsi que dans les autres bibliothèques principales de Europe, sont beaucoup d’autres manuscrits magnifiquement exécutés et superbement enluminés de la Évangiles, Psaumes et autres parties des écrits sacrés, formant ensemble un un trésor inestimable. Dans l’Evangeliarium Quadruplex de Blanchini, p. 2, vol. ii, fol. dxciii, se trouve une liste des principaux manuscrits enluminés de la Écritures, conservées dans les différentes bibliothèques européennes.
+Sélection d’articles curieux de Gand. Mag,, t. II, p. 20.
La pratique d’enluminer ainsi les manuscrits avec des peintures est de la plus haute date à distance. Dans un manuscrit égyptien ancien sur papy-rus, tiré d’une momie à Thèbes, et apportée en Angleterre par William Hamilton, Esq., et présentée par lui au British Museum, l’écriture, qui se trouve de droite à gauche, est divisée en cinq colonnes, dont la première est imparfaite ; Chaque colonne est accompagnée d’un dessin, qui représente un ou plusieurs objets d’adoration égyptienne.|| L’heure et la patience qu’il fallait pour exécuter les illuminations de quelques-uns manuscrits est vraiment étonnant. Cinquante ans ont parfois été employés à compléter un seul volume ; dont la preuve s’est manifestée lors de la vente de la défunte Les livres de Sir W. Burrell, en 1796. Parmi ceux-ci, il y avait une Bible manuscrite, magnifiquement écrit sur vélin, et enluminé, ce qui avait pris l’écrivain, Guido de Jars, un demi-siècle pour l’exécuter. Il l’a commencée dans sa quarantième année, et ne l’a pas terminée jusqu’à ce qu’il eût accompli son quatre-vingt-dixième, en l’an 1294, sous le règne de Philippe le Bel, comme l’indique l’autographe de l’écrivain lui-même à l’avant de la L’art d’enluminer les manuscrits était très pratiqué par le clergé, et même par quelques-uns dans les stations les plus élevées de l’église, surtout au milieu éternité. Les écrivains ou les transcripteurs de livres ont d’abord terminé leur rôle, et le des enlumineurs les embellissaient ensuite ; et dans l’enfance de l’art de l’imprimerie La première lettre d’un livre ou d’un chapitre était souvent laissée en blanc, dans le but de d’être éclairé au choix de l’acheteur.
|| Anecdotes de la littérature de Beloe, t. I, p. 54, 55.
§ Antiquités typographiques de Lemoine, p. 1.
Gerhard Tychsen, professeur de philosophie et de littérature orientale, à Rostock, a tenté de fournir une règle permettant de distinguer les manuscrits hébreux écrits et illuminés par les chrétiens, de ceux exécutés par les juifs. Il observe que tous les manuscrits de la Massorah ou critiques juives, avec des figures de dragons, de sphinx, les ours, les porcs ou tout autre animal impur ; tous les mss. de l’Ancien Testament, avec la traduction de la Vulgate, ou corrigée à celle-ci, ou à la Version des Septante ; tous les manuscrits qui n’ont pas été écrits à l’encre noire, ou dans lesquels il y a mots écrits en lettres d’or, ou là où les mots, ou la marge est illuminé; et tous les manuscrits où le mot Adonaï est écrit à la place du mot Jéhovah, ont été écrites par des chrétiens, et non par des juifs.* Professeur Michaelis, Cependant, il conteste vivement la première partie de ces observations, et affirme : « Les manuscrits juifs de la Bible sont souvent ornés de figures d’animaux, des plantes, des arbres, des sphinx, etc., d’où nul autre qu’un Tychsen ne pourra jamais conclure que ces manuscrits n’ont pas été faits par des Juifs, mais par des moines. (Voir Joseph. Cloche. Jud ., v, 5, 4.—Antiq., xv, 11, 3.) Il est, cependant, le premier homme sur la surface de la terre qui ait entretenu une telle opinion; car avant qu’il ne le leur dise, l’humanité ne savait pas que les moines de la Le moyen âge était si éminent Hébraïen ; et les Juifs reconnaissent ces copies de les Écritures hébraïques qui sont ainsi barbouillées de figures comme des l’exécution. + Dans une autre partie du même ouvrage, il dit : « Sur l’arc de triomphe de Titus Vespasien, nous avons encore une représentation du chandelier sacré, comme emporté dans son triomphe, (voir Reland, De Spoliis templi Hieroso-lymitani in Areu Titiano Romæ conspicuis, p. 6, où est donné une planche ainsi qu’une description, dont le pied est formé de sphinx. À des époques encore plus récentes, nous trouvons quelques manuscrits de la Bible dont Les grandes lettres majuscules initiales sont ornées de figures de sphinx et de Lions. (Voir un exemple sur la plaque, à la p. 604, de Blanchini Evangeliarium Quadruplex, p. ii , t. ii."||§) On peut voir quelques beaux spécimens d’impression hébraïque ornementale dans le Décaméron bibliographique de Dibdin, vol. II, pp 317, 318.
* Tentamen de variis Codicum Hebræorum Veteris Testamenti MSS. Rostock, 1772, cité dans Butler’s Horæ Biblicæ, vol. t. I, p. 44.
+ Commentaires de Michaël sur les lois de Moïse, traduits par Alexandre Smith, D. D., vol. IV, p. 54.
|| Michaelis, ut sup., t. III, p. 225.
§ Ces spécimens sont gravés dans la planche 3 du présent ouvrage.
La substitution d’Adonaï à Jéhovah dans les manuscrits hébreux est né de la vénération superstitieuse des Juifs pour le Tétragramme, ou mot à quatre lettres, comme on l’appelle fréquemment, parce qu’il est formé des quatre consonnes J. H. V. H. Le nom de Jéhovah est nécessaire ou l’existence du soi, et exprime la nature incommunicable du divin C’est pour cette raison même qu’il est défendu d’être lu par les Juifs, qui au contraire on y lisait Adonaï , ou Seigneur, un terme désignant l’autorité ou la domination. La Septante a aussi employé le mot Kyrios , d’une signification similaire à celle d’Adonaï , probablement de l’opinion superstitieuse des Juifs, et les auteurs du Nouveau Testament, qui écrivait en grec, se sont jusqu’à présent conformés à l’usage de leur compatriotes, qu’ils n’ont jamais introduit ce nom dans leurs écrits. Le La plupart des traducteurs chrétiens ont en cela imité leur pratique. Notre en particulier, n’ont utilisé le nom de Jéhovah qu’en quatre endroits de l’Ancien Testament ; dans tous les autres endroits, qui sont presque innombrables, ils le rendent le Seigneur. Mais, pour ce qui est de la distinction, C’est pourquoi, quand ce mot correspond à Jéhovah, il est imprimé en majuscules.* Cependant nous ne pouvons que regretter qu’aucun un autre mot a été substitué, car de nombreux passages sont ainsi obscurcis pour le lecteur ordinaire qui, autrement, aurait clairement identifié la personne de l’homme Rédempteur au Nom Incommunicable, et montrait plus clairement la divinité du Sauveur toujours adorable.
* Traduction des Quatre par Campbell Évangiles, Prélim. Désinsérer. 7.
Origène, Jérôme et Eusèbe mentionnent qu’à leur époque les Juifs écrivaient le nom de Jéhovah, dans leurs copies de la les Écritures, dans les anciens caractères samaritains, et non dans les lettres hébraïques communes, afin de le cacher plus complètement aux autres nations.+ C’est aussi dans les anciennes lettres hébraïques ou samaritaines que le nom ineffable était gravé sur la plaque d’or de la mitre du grand prêtre. Les Juifs modernes soit utiliser le mot Adonaï, soit exprimer le nom par circonlocution, comme « Le nom de quatre lettres », « Le nom ineffable », etc., ou bien se servir de symboles, comme deux Yods, ou (J’s), ou trois Yods dans un cercle, et quelquefois trois rayons ou points. § Ils nous assurent qu’après la captivité babylonienne, elle n’a jamais été prononcée que par le souverain sacrificateur, et par lui seulement une fois par an, au grand jour de l’expiation, et ensuite pour ne pas être entendu du peuple ; et qu’après la destruction de Jérusalem il n’a jamais été prononcé, de sorte que la vraie prononciation de celui-ci est maintenant perdus, et ne peuvent être récupérés jusqu’à ce qu’ils soient rendus à la ville sainte, lorsqu’ils leur sera enseigné par le Messie. Ils ne se font même pas scrupule d’affirmer qu’il Qui saurait prononcer correctement le mot serait en mesure de travailler le plus des miracles prodigieux ; que c’est en prononçant ce nom que Moïse tua le Égyptien; et c’est par ce qui était écrit sur sa verge qu’il était capable d’accomplir ses prodiges devant Pharaon. Et certains d’entre eux, dans le feu de l’opposition christianisme, se sont aventurés à déclarer que Jésus a volé ce nom à la temple, l’a caché, et par lui ont opéré ses miracles.* Tant est grand l’aveuglement ce qui est arrivé à Israël !
+ Calmet, Dict. de la Bible, “ Jehovah.”
§ Antiquités indiennes de Maurice, t. I, p. 127 ; et vol. IV, p. 581.
* Maïmonide More Nevochim, pt. i, ch. Ixi, Ixii, p. 106. Basile, 1629, 4to. Wagen-seilii Tela Ignea in Lib. Toldos Ieschu, p. 6. Altdorf, 1681, in-4°. Désinfection de Kennicott sur 1 Chroniques, ch. xi, &c., p. 321.
La plus grande partie des doctrines et des opinions des Juifs se trouve dans ceux qui volumineuses compilations, Les Talmuds. Il y a deux Talmuds, l’un appelé Talmud de Jérusalem, l’autre le Talmud babylonien Talmud. Le Talmud de Jérusalem, compilé principalement pour les Juifs de Palestine, a été composé vers l’an 250 de notre ère. Le principal, ou Talmud babylonien, a été commencé par Rabbi Asseh et achevé par ses successeurs vers l’an 500 après J.-C. Le Les Talmuds sont divisés en deux parties, la Mishna et la Guemara. La Mishna est la Loi orale, que les Juifs disent que Dieu a transmise à Moïse sur le Sinaï, comme explication de la loi écrite. Ces explications traditionnelles non écrites ont été livrées, disent-ils, par Moïse à Josué, par Josué aux anciens, et ainsi de suite jusqu’à l’année de Christ 150, ou, selon d’autres, 190 ; quand Rabbi Juda Hakkadosh, ou le Saint, recueilli toutes les traditions, et les mit par écrit, afin qu’elles ne pussent se perdre. Ce sont les « traditions » que notre Sauveur a condamnées comme destructrices de la loi de Dieu. Marc VII, 7-13. Le lecteur anglais qui désire voir un spécimen des distinctions vaines et frivoles attribuées au Père de la lumières des écrivains talmudiques, peut satisfaire sa curiosité en parcourant les traduction de deux des titres de Misnic, à savoir, « Sur le sabbat » et « Sabbatical Mixtures », publié par le Dr Wotton dans ses " Miscellaneous Discourses relatives aux traditions et aux usages des scribes et des pharisiens, etc., vol. ii. La Guemara, ou Achèvement, comme on l’appelle, contient les commentaires et les additions des rabbins qui lui ont succédé. « La Mishna, dit un écrivain juif, est le texte, et la Guemara le commentaire ; et les deux ensemble, c’est ce que nous appelons le Talmud, un mot signifiant la doctrine ou l’enseignement.*
* Les rites et cérémonies de Levi Juifs, p. 301. Leusdeni Philologus Hebræo-Mixtus, Diss. 12, 13, 14, 15.
Surenhusius a publié la Mishna, avec une traduction latine, en six volumes in-folio, à Amsterdam, en 1698.
Ainsi grande est l’estime que les Juifs portent au Talmud, que les écrivains rabbiniques préfèrent souvent aux Écritures ! Ils comparer les Écritures à l’eau, la Mishna au vin, et le Talmud, ou Guemara, aux épices aromatiques. « La Loi orale, disent-ils, est le fondement de la la Loi écrite et ils exhortent leurs disciples à « prêter plutôt attention aux paroles des scribes qu’aux paroles de la Loi. « Les paroles des scribes », disent ils « sont aimables, au-dessus des paroles de la Loi ; car les paroles de la Loi sont lourd et léger, mais les paroles des scribes sont toutes lourdes. Et encore : « Les paroles des anciens ont plus de poids que les paroles des prophètes.+ Mais assez de blasphèmes de ce genre !
+ Horæ Heb. de Lightfoot. et Talmud., Œuvres, t. II, p. 199.
Les collections talmudiques ont été évaluées très différemment par plusieurs papes, qui, trop méfiants de leur funeste tendance, et trop violents dans leur d’autres mesures, institua des processus par lesquels un nombre immense d’écrits juifs furent détruit. En 1230, Grégoire IX. condamna les volumes talmudiques et ordonna qu’ils soient brûlés. En 1244 Innocent. IV. a adopté les mêmes mesures. À une date ultérieure époque où, par l’invention de l’imprimerie, des exemplaires du Talmud avaient été Julius III, par un nouvel édit, ordonna qu’on fît une enquête après eux, et toutes les copies qu’on put rencontrer dans toutes les villes d’Italie d’être saisis et brûlés, pendant que les Juifs célébraient la fête de la Tabernacles, en septembre 1553 ; et, d’après le calcul de la l’Inquisition romaine, douze mille volumes du Talmud ont été par ordre de son successeur, Paul IV.++
++ Leusdeni Philolog. Hébrée-Mixte., Diss. 15, p. 105.
1
Le Talmud de Jérusalem a été imprimé à Venise, par Dan. Bomberg, à propos de l’année 1523, en un volume in-folio ; et ensuite, avec des notes marginales, à Cracovie, en 1609.
Le Talmud de Babylone a été imprimé plusieurs fois. Les principales éditions de Tim sont ceux de Bomberg, en douze volumes in-folio, imprimés à Venise en 1520 ; et de Bebenisti, in-quarto, imprimé à Amsterdam en 1644.
Outre la Mishna, les Juifs prétendent avoir reçu de l’Auteur divin de la Loi une autre interprétation plus mystique de celle-ci. Cette exposition mystique ils appellent Cabbala, un mot signifiant la tradition, ou la réception, et destiné à laisser entendre que ce commentaire mystique a été reçu de Dieu par Moïse, qui l’a transmis oralement à la postérité. La Mishna, disent-ils, explique la manière dont les rites et les cérémonies de la Loi sont à réaliser ; mais la Cabbale enseigne les mystères qui se cachent sous ces rites et ces cérémonies, et qui sont cachés dans les mots et les lettres des Écritures. Ils donnent à titre d’exemple les préceptes relatives aux phylactères. La Mishna enseigne les matériaux dont ils doivent être préparés, la forme sous laquelle ils doivent être fabriqués et la manière dont ils doivent être portés ; mais la Kabbale montre les raisons mystiques de ces directions, et les informe de la raison pour laquelle les dérapages de parchemin doivent être enfermés dans une peau de veau noire, de préférence à toute autre couleur ; pourquoi les phylactères pour la tête doivent être séparés en quatre divisions ; pourquoi les lettres écrites sur eux sont d’être d’une forme si particulière, etc., etc. Ils divisent cette science mystique en treize espèces différentes, et, par diverses transpositions, abréviations, permutations, combinaisons, anas séparations de mots, et des figures et puissances numériques des lettres, imaginez que la Loi suffise pour instruire l’adepte kabbalistique dans tous les arts et toutes les sciences.* Heureux cela aurait été pour l’église chrétienne si les docteurs kabbalistiques de les Juifs étaient les seuls interprètes de l’Écriture qui avaient substitué les leurs fantaisies pour la parole de Dieu !
* Menasseh Ben Israël, Conciliateur, Quæst. dans Exode 50. Waltoni Proleg. 8. Histoire des Juifs de Brsnage, b. III, ch. x-xxvi, fol.
Il est l’excellente remarque d’un des meilleurs écrivains juifs, et mérite d’être l’attention de tous ceux qui exposent les écrits sacrés, « Qu’en expliquant les les Écritures, et en particulier les paraboles, la portée générale et l’intention de la l’écrivain doit être considéré, et non pas chaque mot et chaque syllabe de la parabole ; autre L’exposant perdra son temps à s’efforcer d’expliquer ce qui est inexplicable, ou faire dire à l’auteur beaucoup de choses qu’il n’a jamais voulues. §
§ Maïmonidis more nevochim in præfat.
Les principales interprétations et commentaires des kabbalistes sont contenus dans le livre Zohar, dont on dit qu’il a a été écrit par Rabbi Siméon Ben Jochaï, qui mourut vers l’an 120 du Christ ; mais il est probablement d’une date beaucoup plus tardive. Une édition en fut imprimée à Mantoue, A. D. 1558, in-quarto, et un autre à Crémone en 1559, in-folio.
* Buxtorf, De Abbreviaturis Hebraicis, p. 199. 55 ; et Bibl. Rab., p. <>.
Dispersés par la destruction de Jérusalem et les lourdes calamités suivie, les Juifs, à une époque précoce de l’ère chrétienne, avaient été dispersés à travers divers pays, et associés à des nations de langues largement différents des leurs. Obligés, dans leurs rapports civils et commerciaux, de adopter le langage du peuple au milieu duquel ils habitaient, l’hébreu a jusqu’à présent cessé langue vernaculaire, que les Hellénistes et d’autres Juifs préféraient la langue l’usage de la version grecque et d’autres versions, même dans leur service à la synagogue. Mais dans le règne de l’empereur Justinien, en 552 apr. J.-C., il s’éleva des disputes à ce sujet. Certains ont soutenu que la Loi devait être lue dans une langue comprise par les dont beaucoup ne connaissaient qu’imparfaitement l’hébreu biblique. D’autres ont insisté sur le fait que la langue dans laquelle la Loi a été écrite à l’origine était sacrée et ont soutenu que les Saintes Écritures ne devaient pas être lues dans une autre. Le décision fut déférée à l’empereur, qui ordonna que les Écritures fussent lu dans la langue du pays, qu’il s’agisse de l’hébreu, du grec, du latin ou de tout autre autre. Dans l’utilisation des versions grecques, il recommandait la Septante, bien qu’il n’interdise pas l’utilisation de autrui. Il a également interdit l’utilisation de la Mishna, ou Seconde Édition, comme on l’appelait, parce qu’elle n’appartenait pas au corps de l’Écriture, ni avait été délivrée par les prophètes, mais n’était qu’une invention des hommes, qui avaient rien de divin en eux, et qui ne parlaient que de la terre. Et de peur que le Les archiphériciens, ou les hommes d’autorité parmi les Juifs, devraient faire échouer le dessein de cet édit, il dénonçait les châtiments corporels contre ces prêtres ou rabbins qui, par des anathèmes ou d’autres censures, s’efforcerait d’empêcher le peuple de la lecture des Écritures.§
§ Gothofredi Corpus Juris Civilis, roman. 146, t. II, p. 580.
Ce différend concernant la langue dans laquelle la loi doit être interprétée dans la Les synagogues trouvent leur origine dans les débats entre chrétiens et juifs. Le Les chrétiens pressaient les Juifs avec des arguments en faveur du christianisme, tirés de les prophéties concernant le Messie ; et les rabbins, redoutant le résultat de de tels arguments, interdisait de lire les Écritures dans une autre langue que celle de la Hébreu. Il est si vrai que la vérité courtise l’enquête et l’enquête, et se réjouit dans la lumière ; tandis que l’erreur craint l’examen, et cherche un refuge dans les ténèbres ! L’édit de Justinien, cependant, n’eut qu’une influence passagère ; les Juifs obstinément adhéraient à la pratique de lire les Écritures en hébreu dans leurs synagogues ; une pratique qui continue d’être universellement adoptée.*
* Histoire des Juifs de Basnage, b. iii, ch. VI, p. 170. Œuvres de Lightfoot, vol. II, p. 798.
Il il sera facile de découvrir que le récit précédent des Juifs se rapporte à la une grande partie d’entre eux, qui sont appelés Rab-binistes, et se distinguent ainsi des Karaïtes, une petite secte parmi eux qui rejettent la tradition et se disputent la suffisance de la Écriture. L’un de leurs propres écrivains observe : « La vérité est connue par la raison, qui le tire des prophéties. On dit qu’un argument est solide lorsqu’il s’accorde avec les paroles d’un prophète ; Seulement, certains articles sont trop profonds pour que les compréhension. Cependant, ils sont reçus avec respect, parce qu’ils ont été dictée par un prophète. L’homme pouvait-il tout appréhender, ni les prophètes, ni les Des prophéties avaient été nécessaires.+
+ Histoire des Juifs de Basnage, t. II, ch. VIII, p. 106.
Le meilleur compte rendu des Karaïtes modernes est celui qui est donné par le Dr. E. D. Clarke, dans ses " Travels into Various Pays, &c. », en 1800, etc., d’où est tiré l’extrait suivant :
" Le lendemain matin de notre arrivée à Baktcheserai, la capitale de la Crimée, Le colonel Richard Durant, natif de Smyrne, et officier de l’armée russe résidant à Baktcheserai, nous a accompagnés à cheval, pour gravir le défilé escarpé menant de la ville à la colonie juive de Dschoufoutkalé, § situé sur une montagne, et distant d’environ cinq verstes. Ces Juifs sont de la secte appelée Karaï : ils habitent une ancienne forteresse, construite à l’origine par les Génois, sur un très haut précipice. Avançant le long du défilé, et toujours en montant, nous passé au-dessus des restes de ce quartier de la ville qui appartenait à la Grecs. Nous arrivâmes alors au bord inférieur de quelques falaises abruptes, et nous vîmes sur le sommet des murs de Dschoufoutkalé. Dans un renfoncement à notre droite apparut le cimetière, ou « champ des morts », appartenant aux Juifs karaïtes. Rien ne peut être plus propre à inspirer la sainte méditation. C’est un beau bosquet, comblant un gouffre des montagnes, qui est rendu sombre par l’ombre des hautes des arbres et des rochers en surplomb. Un chemin sinueux traverse cette scène solennelle. Plusieurs tombes de marbre blanc présentent un beau contraste avec le vert profond de la feuillage; et des figures féminines, vêtues de voiles blancs, offrent constamment leur pieuses lamentations sur les tombes. Une visite en soirée ou en matinée à la sépulcres de leurs amis défunts constitue, peut-être, tous les exercices de les femmes juives, comme elles sortent rarement de chez elles ; À cet égard, leur les coutumes sont semblables à celles des Tahtars et des Turcs.* La montée du cimetière à la forteresse, quoique courte, est si raide que nous avons été forcés de descendre de nos chevaux, et en fait de grimper jusqu’à la porte. Plusieurs esclaves, cependant, occupés à transporter de l’eau sur le dos des ânes, nous dépassèrent sur leur chemin. La source qui les alimente est en bas, dans le défilé ; et un très copieux Le réservoir, taillé dans les roches au-dessus, est préparé pour l’usage de la colonie. Comme nous l’avons dit passé la porte et entrâmes dans la ville, nous fûmes accueillis par plusieurs des habitants. Le colonel Durant s’enquit d’un juif de sa connaissance, l’un des principales personnes de l’endroit. Nous fûmes conduits chez lui ; et je l’ai trouvé, à midi, dormant sur son divan. Il se leva pour nous recevoir, et bientôt il nous régala avec diverses sortes de confiseries ; Parmi ceux-ci se trouvaient des feuilles de roses conservées et noix confites ; Nous avions aussi des œufs, du fromage, des tartes froides et du brandy. Un messager fut envoyé chercher le rabbin, qu’il invita à nous rencontrer, et qui bientôt après son apparition, cet homme vénérable était tenu en très haute estime par eux tous, et avec raison ; car il était extrêmement bien informé, et avait passé un examen public avec un grand honneur à Pétersbourg!, après envoyé expressément par l’impératrice Catherine. Nous étions très intéressés par dans leur conversation, ainsi que dans la circonstance singulière d’avoir trouvé une colonie juive, peut-être la seule sur la terre, où ce peuple existe isolé du reste de l’humanité, dans le libre exercice de leurs anciennes coutumes et Particularités.+ La ville contient environ douze cents personnes des deux sexes, et pas plus de deux cents maisons. Le la plus grande partie de chaque habitation appartient aux femmes ; mais chaque maître de famille a son appartement privé, où il couche, fume et reçoit ses amis. La chambre où nous étions reçus était de cette description : elle était remplie de manuscrits, dont beaucoup étaient de la main de notre hôte ; d’autres par ceux de ses enfants ; et le tout en très beaux caractères hébreux. Les Karaïtes considèrent que c’est un acte de piété que de copier la Bible, ou de copier commentaires sur son texte, une fois dans leur vie. Tous leurs manuscrits de l’Ancien Le Testament commence par le livre de Josué : même le plus ancien ne contenait pas le Pentateuque. Celle-ci est conservée à part, non pas dans un manuscrit, mais dans une version imprimée, à l’usage des écoles.** Dans leurs synagogues, à l’exception des livres de Moïse, tout était en manuscrit. Le rabbin nous demanda si nous avions quelqu’un de leur secte, les Karaï, en Angleterre ; Une question que nous nous posons Je n’ai pas pu répondre. Il a dit qu’il y en avait quelques-uns en Hollande. L’étymologie de leur Le nom est incertain. La différence entre leur croyance et celle des Juifs général, d’après les renseignements que nous avons reçus du rabbin, consiste en une le rejet du Talmud ; un mépris de toute forme de tradition ; à tous écrits ou opinions rabbiniques ; à toutes les interpolations marginales du texte de Écriture; et dans une mesure de leur règle de foi par la lettre pure de la Loi Ils prétendent avoir le texte de l’Ancien Testament dans ce qu’il a de plus authentique l’État.
§ Dschcmfout est un nom, à l’origine, d’opprobre, donné aux Juifs : et Kali signifie une forteresse.
* « La petite vallée de Josaphat est si haute estime des Juifs, que chaque fois que les anciens Khans voulurent leur extorquer un présent, ou pour lever une contribution volontaire , suffisait à les menacer de l’extirpation de ces arbres sacrés, sous le prétexte plausible de vouloir du combustible ou du bois. — Celle de Pallas Voyages, t. II, p. 35.
+ " Il semble singulier que de telles forteresses aient été possédées par de tels un peuple ; cependant, en Abyssinie, les Falasha paraissent situés dans une situation semblable ; et Jackson mentionne ■ le rocher des Juifs au Maroc. —Heber’s MS. Journal.
1
** La raison donnée par le rabbin pour l’omission des livres de Moïse dans leur copies manuscrites était que le Pentateuque, étant en usage constant pour la l’instruction de leurs enfants, était réservée à part, afin que tout le volume pût n’est pas responsable des préjudices qu’elle subirait de ce fait. »
" Désirant posséder une de leurs Bibles, le rabbin, qui parut satisfait, par les circonstances, nous a permis d’acheter un bel exemplaire manuscrit, écrit sur vélin, vieux d’environ quatre cents ans ; mais ayant quitté ce volume en Crimée, pour être expédiée par Pétersbourg, elle n’a jamais été par la suite Récupéré. Il a commencé comme tous les autres, avec le livre de Josué.
« Le caractère des Juifs karaïtes est directement opposé à celui de la population attribués à leurs frères d’autres pays, étant tout à fait dépourvus de reprocher. Leur honnêteté est proverbiale en Crimée ; et la parole d’un karaïte est considéré comme égal à une obligation. Presque tous sont engagés dans le commerce ou fabriquer. Ils observent leurs jeûnes avec la rigueur la plus scrupuleuse, s’abstenir même de tabac à priser et de fumer pendant vingt-quatre heures de suite. Dans les toutes premières périodes de l’histoire juive, cette secte s’est séparée de la C’est du moins ce qu’ils ont à dire, et rien qui les concerne ne doit rabbinistes, qui les détestent. C’est pour cette raison que le les parents de Léon de Modène, rabbin de Venise, ne doivent pas être admis. Leur On dit que le schisme est aussi vieux que le retour de la captivité babylonienne. Ils font preuve d’un soin extraordinaire dans l’éducation de leurs enfants, qui sont instruit dans les synagogues ; et, à cet égard, les Tahtars ne sont pas déficient. Nous entrions rarement dans un village de Tahtar, dans la journée, sans voir enfants rassemblés dans un lieu public, recevant leur instruction de les personnes chargées de veiller à l’entretien de leur éducation ; réciter avec des passages du Coran, ou occupés à copier des leçons de manuscrits placés devant eux. L’habillement des Karaïtes diffère un peu de celui porté par les les Tahtars. Tous, quel que soit leur âge, laissent pousser leur barbe. Le Les Karaïtes portent aussi un bonnet de feutre épais et élevé, revêtu de laine : c’est lourd, et garde la tête très chaude. Les Turcs et les Arméniens font souvent la même chose ; et dans climats chauds, cette précaution semble un conservateur contre les conséquences résultant d’une transpiration obstruée. *
* Voyages de Clarke dans divers pays d’Europe, d’Asie et d’Afrique, partie i, Russie, Tahtaire et Turquie, vol. II, ch. iv, pp. 185-194. Lond. 1816, in-8°. Voir aussi « Extraits de lettres du révérend Robert Pinkerton, etc. », pp. 17-20, Lond. 1817, 8va.
1
Pour en revenir aux événements du Ve siècle, nous remarquons un événement qui, de son influence sur la littérature chrétienne, mérite d’être enregistrée : était l’instruction des Irlandais dans l’utilisation de les lettres romaines, par saint Patrick, l’apôtre de l’Irlande. Patrick est né en Écosse, près de Dunbarton. Dans sa seizième année, il a été emmené en captivité par certains barbares, ainsi que plusieurs de ses les vassaux et les esclaves de son père, pris sur ses biens. Ils l’emmenèrent en Irlande, alors appelé Scotia, où il fut obligé de garder du bétail sur les montagnes, et en les forêts, dans la faim et la nudité, au milieu des neiges, de la pluie et de la glace. C’est là qu’il apprit la langue et les coutumes du pays, d’où il fut par la suite, par quelques pirates, transportés en Gaule ; et, après diverses aventures, il revint un volontaire en Irlande, en vue d’entreprendre la conversion des barbares indigènes, parmi lesquels régnait encore généralement le culte des idoles. Pour mener à bien son bienveillant, il parcourut toute l’île, et ne se contenta pas de prêcher fréquemment, mais il entretenait et éduquait beaucoup d’enfants, et instruisait indigènes dans l’usage des lettres romaines ; car, avant leur conversion, les Les Irlandais ne connaissaient absolument pas la langue latine, sans la connaissance dont saint Patrick considérait que ses nouveaux convertis seraient incapables de la lecture des Écritures, des offices ecclésiastiques et d’autres bons livres ; et par conséquent ne pas être en mesure de faire un tel progrès dans l’érudition et la religion, était nécessaire pour leur permettre d’instruire le reste de leurs compatriotes. D’un autre côté, d’autre part, ces chrétiens nouvellement convertis, étant bien versés dans leur langue maternelle lettres, devinrent facilement compétents dans les éléments du latin, de sorte que Fiec, qui, avant sa conversion, avait été disciple de Dub’t' ac', archi-poète de Léogar, roi d’Irlande, devint si compétent qu’il savait lire le latin Psautier en quinze jours. Le général Vallancey mentionne, comme étant en sa possession, un vieux manuscrit en vélin, traitant de l’état de l’église chrétienne en Irlande, le premier siècle après l’arrivée de saint Patrick, écrit en latin, et dans le Caractère irlandais.
Les travaux de saint Patrick se sont avérés éminemment fructueux, et le christianisme a été très généralement adopté dans toute l’île. Fiac, l’un de ses convertis, il fut nommé évêque de l’église de Sletty, écrivit un poème à sa louange, contenant trente-quatre distiches', qui existe encore. Dans l’un des versets de ce poème, il dit : « Il chantait tous les jours l’Apocalypse et les Hymnes ; et l’ensemble Il chanta trois fois le psautier ; il prêchait, baptisait et priait ; et il sans cesse loué Dieu. Dans un autre verset, il remarque que l’un de ses actes habituels de mortification était de se tenir « tous les soirs à la fontaine de Sian, qui était jamais à sec, tandis qu’il chantait cent psaumes. * Il mourut vers l’an 460, à l’âge d’un an d’un âge avancé.+
Cette pratique superstitieuse n’était pas confiné à Saint-Patrick. Saint-Néot, les kins· homme d’Alfred, de Saint-Tchad et de même Aldhelm, qui avait l’habitude de chanter le Psautier, debout dans des puits ou des sources de Eau. Voir Whitaker’s Hist, de la cathédrale de Cornouailles, vol. II, p. 312, 313.
+ Milner’s Hist, de l’Église du Christ, vol. II, p. 486. La vie de Butler les Saints, vol. III, 17 mars, p. 176-185. Grammaire de Vallancey Langue irlandaise, ch. ix, p. 146, 147 ; et ch. x, p. 168. Dublin, 1773, in-4°.
Les écoles d’Irlande ont longtemps maintenu une grande réputation. Camden observe : (Brit, de Hibern., p. 730,) où les Saxons anglais affluaient autrefois l’Irlande, quant au marché de l’érudition sacrée ; et cela est fréquemment mentionné dans la vie d’hommes éminents parmi eux. Ainsi, dans la vie de Sulgenus, dans la VIIIe siècle, nous lisons,
Exemple patrum, commotus amore legendi,
Ivit ad hibernas, sophia mirabile claros.
« Avec l’amour de l’apprentissage et de l’exemple Tiré
À l’Irlande, célèbre pour sa sagesse, il à la retraite.
Dans 791, deux Irlandais qui se rendaient en France, y étaient admirés pour leur incomparable et a donné naissance aux deux premières universités du monde, à savoir ceux de Paris et de Pavie : et notre grand roi Alfred, en 891, écouta trois savants irlandais dans ses projets pour l’avancement de la littérature. Dans l' Au début du IXe siècle, pas moins de sept mille étudiants les écoles d’Armagh ; alors qu’il y avait trois autres collèges rivaux dans d’autres avec de nombreux séminaires privés dans les provinces les plus reculées.++ Et Camden conjecture, que les Anglo-Saxons ont emprunté leurs lettres à la Irlandais, parce qu’ils utilisaient la même chose, ou à peu près, que les Irlandais à cette époque. jour encore utiliser dans l’écriture leur propre langue. Le lecteur peut comparer les deux alphabets, en se référant à la planche 2 du présent volume.*
++ Butler’s Lives of the Saints, vol. v, pp. 173, 174. Note [a.] Berington’s Histoire littéraire du Moyen Âge, p. 182.
* Butler, out sup.
Il Il n’est pas improbable que, vers cette époque, une traduction de quelques parties au moins de les Écritures ont été transformées en Bearla Feni, ou ancienne langue irlandaise. Le général Vallancey, dans son « Essai sur l’antiquité de la langue irlandaise », cite un vieux manuscrit précieux qu’il a en sa possession, dans ce qu’il appelle le dialecte phénicien de l’ancien Irlandais, et qu’il suppose être partie d’une copie de l’Ancien Testament, apportée en Irlande par saint Kieran, saint Kieran, saint Chevalier. Aillu, Saint-Declan ou Saint-Ibar, les précurseurs de Saint-Patrick.+ Ce manuscrit ne contient que la vie des patriarches et de Moïse : il est écrit d’après la manière appelée donne fa eite, mode d’écriture assez semblable au Boustrophédon des Grecs, désigné fréquemment dans les anciens mss. par cette marque, qC, qui implique qu’une phrase se termine, et que le lecteur doit passer à la ligne suivante, à partir de laquelle il doit se tourner vers la Cionne fa eite.
+ Saint Kieran, ou Kiaran, appelé par les Bretons Piran, était originaire d’Irlande, vers 352 apr. J.-C. À l’âge de trente ans, il s’en alla à Rome, et après avoir reçu une instruction plus complète sur les principes de la l’Église catholique romaine, retourna en Irlande avec plusieurs compagnons, et de nombreux convertis au christianisme, en particulier parmi les habitants d’Ossory. Les écrivains irlandais disent qu’il fut ordonné évêque et qu’il établit son siège épiscopal à Saigir. Il fonda un monastère pour lui-même et un autre pour sa mère. Vers la fin de sa vie, il passa en Cornouailles, où il vécut comme ermite, et le lieu où il mourut a reçu le nom de Saint-Pirans en les sables.—Mais-1er' » Vies, t. III, p. 33.
Saint Aillu, ou Albbus, le principal patron de Munster, fut converti par certains Bretons, se rendit à Rome, et, à son retour chez lui, il devint l’inend et le compagnon de travail de St. Patrick. Il fut le premier archevêque de Munster, et fixa son siège à Emelv, maintenant transféré à Cashel. Le roi Engus lui donna l’île d’Arran, où il fonda un grand monastère. Sa prédication et son exemple semblent avoir l’a rendu éminemment prospère en tant que ministre chrétien, « possédant une l’art merveilleux, dit son biographe, de faire des hommes non seulement des chrétiens, mais des saints. Il mourut en 525. — Ibid., t. IX, p. 130.
Saint Declan, premier évêque d’Ardmore en Irlande, fut baptisé par saint Colman et prêcha Le christianisme dans son pays natal, un peu avant l’arrivée de saint Patrick.-— Ibid., t. VII, p. 352.
Saint Ibar, ou Ivor, prêcha à Meath et à Leinster, et construisit un monastère à Beg-erin, ou Little Irlande, petite île sur la côte de Kenselach, qui était autrefois une province considérable du Leinster. Il fut par la suite abbé du monastère de Magarnoide, à Kenselach. On dit qu’il a été ordonné évêque soit à Rome, ou par saint Patrick. Sa sœur Mélia était mariée à Cormac, roi de Leinster. Il mourut vers l’an 500. — Ibid., t. IV, p. 264.
1
D’après ce vieux manuscrit, le savant auteur de l’Essai, etc., en a donné deux extraits, qu’il suppose avoir été conçus comme une version de la Genèse, etc. Ses traductions sont présentées ici au lecteur.
" Buid in righam, » etc. — « La reine, c’est-à-dire Rebecca, entendant ce discours, après le peuple était allé à la chasse, elle se leva aussitôt et alla vers Jacob, où il gardait ses moutons. Elle lui a dit qu’il devrait recevoir la bénédiction au lieu de l’autre fils. Comment ferai-je cela, dit Jacob ? Faites-le, dit-elle ; c’est-à-dire, tuer un chevreau, répondit la mère, et habillez-le et donnez-le-lui, et ensuite je coudrai la peau du chevreau sur tes mains pour ressembler à Esaü, car les mains d’Esaü sont poilu. Jacob s’exécuta, habilla le chevreau, et apporta avec lui le potage, et le présenta à son père ; et il lui dit : Mange ce gâchis. Ô fils, dit Isaac, tu es rentré aujourd’hui de la chasse plus tôt que tous les jours précédents, si Vous dites la vérité. À la première chasse, j’ai vite trouvé de quoi vous faire un et c’est la raison pour laquelle, dit Jacob, je suis revenu si tôt. Raconter ce n’est pas un mensonge, dit-il, car tu es Jacob, et tu n’es pas Esaü. En vérité, répondit lui, je ne mentirais pas devant toi. Étends tes mains, dit Isaac, afin que je sache que tu es Ésaü. Il lui tendit les mains, avec la la peau de l’enfant autour d’eux ; Isaac prit la main. Il y a longtemps que tu te méfies de moi, dit Jacob ; Je suis Esaü. Isaac, sentant la main, dit : C’est la main de Esaü, et c’est la voix de Jacob, » &c. Voir Genèse xxvii.
« C’est pourquoi, après avoir été avec son père, Jacob présenta divers présents à Esaü son frère, comme gage de sa paix fraternelle et de son amitié dès lors; Ce sont là les dons, savoir deux cents brebis et deux cents des chèvres, trente chameaux et quarante vaches ; vingt béliers, vingt jeunes taureaux, Comme l’a dit le poète,
« Deux cents brebis, XX boucs
Deux cents chèvres, il a généreusement Donné.
XX Béliers sans faute, il a donné,
XL Kine, qui se rassemblent fièrement.
Vingt taureaux aux peaux massives,
Et XXX chameaux donnant du lait.
XX très belles ânesses,
Et XX Colts avec eux.
C’étaient là les offrandes d’actions de grâces à Ésaü,
De Jacob très sincèrement donné ;
Pour s’être éloigné de la vérité,
Ce sont les centaines de personnes (donné. »)
Vide Genesis, ch. xxxii, 13.*
* Essai de Vallancey sur l’an. de l’irlandais Lan., p. 55-60. Dub. 1772.8vo.
Vol. I—11