Dictionnaire de la Bible J.-A. Bost 1849-K


septembre 3, 2010 avec la gracieuse permission du site GoDieu



K


KAB,


Voir: Cab.


KABTSÉEL,


Voir: Jékabtséel.


KADÈS,


le même que Kadès-Barné, Nombres 20:14; cf. 32:8; Josué 14:7, et peut-être aussi que Méribah-Kadès, quoique diverses circonstances puissent faire douter de l'identité. C'était une ville entourée d'un district du même nom, au sud-est de la Palestine, dans le désert de Tsin, sur les frontières d'Édom, non loin de Guérar, Genèse 14:7; 16:14; 20:1; Nombres 20:1; 27:14; 33:36; 34:4; Deutéronome 32:51; Josué 10:41. Plusieurs souvenirs se rattachent à son nom: la mort de Marie, sœur de Moïse, Nombres 20, l'envoi des douze espions, et les négociations avec le roi d'Édom, Nombres 20:14; Juges 11:17, la défaite d'un de ses rois par Josué, Josué 12:22, enfin la défiance de Moïse et d'Aaron au sujet du rocher d'eau vive, et leur condamnation, Nombres 20:2. Cette ville est donnée plus tard comme frontière méridionale du pays, et notamment de la tribu de Juda, Nombres 34:4; Josué 15:3. Il est possible cependant que Méribah-Kadès soit différent de Kadès-Barné; mais il en était, en tout cas, peu éloigné; quant à Méribah,

Voir: cet article.

— On distingue encore un autre Kadès, ou plutôt Kédès, q.v.


KADMONIENS


(les Orientaux), nom d'une peuplade cananéenne, Genèse 15:19, du reste inconnue, que l'on place au-delà du Jourdain, à l'orient de la Phénicie, et non loin du Liban. Quelques-uns pensent que Cadmus avait appartenu à cette tribu, et qu'Hermione, sa femme, avait reçu son nom du mont Hermon; ils trouvent une analogie de plus: les Kadmoniens étaient Héviens, et la racine de ce dernier nom signifie serpent; de là, disent-ils, la fable des dents de dragon semées par Cadmus, et des hommes vaillants qui en naquirent.


KAGAB,


Lévitique 11:22.

Voir: Sauterelles.


KAMON,


ville de Galaad, appartenant à la tribu de Manassé, et dans laquelle fut enseveli Jaïr, Juges 10:5.


KARKAA,


ville située dans la partie méridionale de la tribu de Juda, Josué 15:3.


KARKOR,


lieu au-delà du Jourdain, du côté de l'Arabie, Juges 8:10. Eusèbe et Jérôme pensent au château de Carcaïa ou Carcaria, à une journée de Pétra, ce qui s'accorde assez bien avec le récit sacré, si Nobah, qui paraît avoir été à l'est de Karkor, 8:11, est, en effet, comme l'a dit Eusèbe, à 8 milles sud d'Esbus.

Voir: Nobah.


KÉBAR ou Chaboras,


fleuve de la Mésopotamie, qui prend sa source près de Ras-el-Aïn, et qui coule d'abord à l'est, puis au sud, et à l'ouest, reçoit le Mygdonius, et se jette dans l'Euphrate, près de Circesium. Une partie des dix tribus avait été transportée sur les rives de ce fleuve, et c'est de là qu'Ézéchiel a daté plusieurs de ses prophéties, Ézéchiel 1:3; 3:15,23; 10:15,22.


KÉDAR et Kédaréniens,


peuple descendant d'Ismaël, Genèse 25:13, horde nombreuse vivant dans des tentes, toujours nomade, et dont on ne peut pas indiquer, d'une manière précise, le territoire, puisqu'ils en changeaient souvent. Ils erraient dans les déserts de l'Arabie, loin de la Palestine, étaient riches en troupeaux, faisaient un grand commerce, et excellaient à tirer de l'arc, Ésaïe 21:16; 42:11; 60:7; Cantique 1:5; Psaumes 120:5; Ézéchiel 27:21; Jérémie 2:10; 49:28. Ce sont probablement les Cédréens de Pline. La langue de Kédar, chez les rabbins, désigne l'arabe.


KÉDÉMOTH,


ville de Ruben, appartenant aux Lévites, Josué 13:18; 21:37; 1 Chroniques 6:79. Près de là se trouvait un désert, Deutéronome 2:26.


KÉDÈS ou Kadés.


  1. Ville de Nephthali, lévitique, et l'un des six lieux de refuge d'Israël, d'abord résidence d'un roi cananéen, Josué 12:22; 19:37; 20:7; 21:32; Juges 4:6. Elle était fortifiée, 2 Rois 15:29; 1 Chroniques 6:76. Flavius Josèphe la met sur les frontières de la Galilée et de la Phénicie, et lui donne les environs de Tyr pour territoire.
     

  2. Ville au sud de Juda, Josué 15:23.;
     

  3. d'Issacar, 1 Chroniques 6:72.

    Voir: Kison.


KÉDOR-LAHOMER,


Genèse 14:1 (1912 avant J.-C.), roi d'Hélam. Plus fort que tous les autres petits chefs des contrées avoisinantes, il avait su, pendant douze années, se rendre et se conserver tributaires les rois de Sodome, de Gomorrhe et des autres villes de la plaine qui, enfin, lasses du joug, se soulevèrent et refusèrent de payer le tribut. Au bout d'une année, pendant laquelle Kédor, sans doute, avait pris ses mesures, il s'avança contre les rebelles, accompagné de trois rois, ses voisins. Les princes des cinq villes s'armèrent et vinrent au-devant de lui; mais déjà Kédor-Lahomer était triomphant; il venait de conquérir toute la vallée orientale du Jourdain; il avait pénétré jusque dans l'Idumée, et la défaite des cinq rois n'était plus pour lui qu'un succès facile; il les rencontra dans la vallée de Siddim, pleine de l'asphalte qui donna plus tard son nom à la mer qui engloutit les cinq villes. Ce terrain de bitume et les crevasses qui le traversaient, gênèrent les mouvements des rois de la plaine: ils furent battus; ceux de Sodome et de Gomorrhe furent tués; tous s'enfuirent ou furent faits prisonniers; leurs vivres et leurs richesses tombèrent au pouvoir de l'ennemi. Mais, parmi les captifs, il s'en trouvait un qui craignait Jéhovah: c'était Lot; sa présence devait être la délivrance de tous. Abraham, informé du malheur de son neveu, part avec 318 de ses serviteurs, partage ses troupes en bandes, fond de nuit sur le camp ennemi, met en fuite Kédor et ses alliés, et leur reprend, avec leurs prisonniers, toutes les richesses qu'ils avaient injustement enlevées. Kédor s'enfuit jusqu'à Hobar, près de Damas.


KÉHATH,


second fils de Lévi, Genèse 46:11; Nombres 3:17; 1 Chroniques 6:1, naquit en Canaan, et fut père de Hamram, et, par lui, grand-père de Moïse et d'Aaron, Exode 6:16-20; il vécut cent trente-trois ans. Ses descendants, l'une des trois branches lévitiques, furent chargés, dans le désert, de porter l'arche et les ustensiles du tabernacle, Nombres 4:4. Ils étaient au nombre de 2,750 personnes, de trente à cinquante ans, à la sortie d'Égypte.


KÉHILAH,


ville des plaines de Juda, Josué 15:44; 1 Chroniques 4:19; Néhémie 3:17-18. Elle fut prise par les Philistins, et délivrée par David, 1 Samuel 23. Elle était située à quelques lieues est d'Éleuthéropolis, et une ancienne tradition y place le tombeau du prophète Habacuc.


KÉMOS,


divinité nationale des Moabites et des Hammonites, Nombres 21:29; Juges 11:24; 2 Rois 23:13; cf. Jérémie 48:7, dont Salomon même autorisa le culte en Israël, 1 Rois 11:7. Quelques-uns, sur l'autorité de Jérôme, la confondent avec Bahal-Péhor; d'après l'étymologie, on pourrait la croire identique avec Béelzébub; d'autres croient que c'était le dieu de la guerre. Une tradition juive porte que Kémos avait pour emblème une étoile noire. On en fait encore Saturne, ce que son rapprochement de Moloch, 1 Rois 11:7; 2 Rois 23:13, rend assez vraisemblable,

Voir: Caldéens.


KÉNAN,


Voir: Caïnan.


KÉNATH,


ville de Galaad, à laquelle Nobah donna plus tard son nom, Nombres 32:42; Juges 8:11; 1 Chroniques 2:23. Eusèbe et Jérôme l'appellent Kanatha et la placent en Arabie (Trachonite); Ptolémée et Flavius Josèphe la mettent en Célésyrie et la comptent avec la Décapole.

— Burckhardt a trouvé des ruines assez considérables portant le nom de Kanuat.


KÉNAZ,


Josué 15:17,

Voir: Kéniziens.


KÉNIENS ou Kiniens,


1 Chroniques 2:55, peuplade dont le nom correspondrait a celui des Troglodytes grecs; ils habitaient des montagnes et des rochers inaccessibles, Nombres 24:21. C'était une des tribus cananéennes, Genèse 15:19; leur demeure était au couchant de la mer Morte, vers le sud, et s'étendait assez en avant, du côté de l'Arabie, sur le territoire des Hamalécites, puisque Jéthro, le beau-père de Moïse, était Kénien, Juges 1:16, et que, du temps de Saül, les Kéniens étaient mêlés avec les Hamalécites, 1 Samuel 15:6. Il paraît que la parenté d'alliance qui existait entre Moïse et cette peuplade, fut pour elle une branche de salut; car, quoique les Kéniens fussent du nombre de ces Cananéens qui devaient être exterminés pour céder la place à Israël, on en retrouve plusieurs vivant en diverses parties de la Palestine, principalement dans le nord, Juges 4:11,17; 5:24; peut-être ceux qui se soumirent furent-ils admis à jouir de ce privilège, comme sous Josué les Gabaonites; les autres se retirèrent en Idumée. Leur territoire faisait partie de celui qui fut donné plus tard à la tribu de Juda.


KÉNIZIENS,


peuplade cananéenne inconnue; elle n'est nommée que Genèse 15:19. On croit qu'ils habitaient le midi de la Judée. Le nom de Kénizien se retrouve Nombres 32:12; Josué 14:6,14; est-ce qu'il rappelle cette tribu? Est-ce que Kénaz, Josué 15:17; Juges 1:13, aurait pris lui-même son nom de la tribu à laquelle auraient appartenu ses ancêtres? Ou bien n'y a-t-il là qu'un rapport accidentel, et le nom de Kénaz serait-il devenu, à son tour, un nom patronymique? On ne peut décider, mais cette dernière supposition est la plus probable.


KÉPHIRAH.


  1. Ville des Gabaonites qui fut ensuite cédée à la tribu de Benjamin, Josué 9:17; 18:26.
     

  2. Fils de Kiriath-Harim, Esdras 2:25.


KÉREN-HAPPUCH,


Voir: Jémima.


KÉRÉTIENS,


1 Samuel 30:14; et ailleurs. Ce nom qui désignait sans doute primitivement les habitants de l'île de Crète, fut conservé ensuite à leur descendants les Philistins;

Voir: Caphtorim.


KÉRIJOTH.


  1. Ville de Juda, Josué 15:25, probablement le lieu d'origine de Judas le traître, q.v.
     

  2. Ville moabite, Jérémie 48:24,41. Amos 2:2.


KÉRITH,


1 Rois 17:3-6, un des affluents du Jourdain, sur les bords duquel Élie fut nourri par les corbeaux de l'air; il descend des montagnes d'Éphraïm.
 


KETSIHA,


Voir: Jémima.


KÉTURA,


Genèse 25:1; 1 Chroniques 1:32, seconde femme d'Abraham, ou plutôt une simple concubine qu'il prit après la mort de Sara; quelques-uns pensent qu'elle était cananéenne, d'autres croient que c'est Agar qu'Abraham rappela auprès de lui, les motifs de son expulsion n'existant plus. On n'en sait rien, mais ce dernier cas est peu probable. Elle donna au prophète six fils, qu'il renvoya comme Ismaël après leur avoir fait des présents, ce qui semble bien prouver qu'il ne voyait pas en eux sa postérité, et qu'il ne les considérait pas comme légitimes.

— Quelques auteurs prétendent qu'Abraham avait déjà épousé Kétura du vivant de Sara.


KIDON,


1 Chroniques 13:9,

Voir: Nacon.


KIJUN,


Amos 5:26,

Voir: Caldéens.


KIKAJON,


Jonas 4:6-10. Saint Jérôme, après avoir traduit l'hébreu par lierre, avoue qu'il ne se contente de cette traduction inexacte que parce que le mot propre manque en latin, et qu'il aime mieux cependant mettre dans ce passage un mot bien connu que d'y laisser subsister le terme hébreu, qui pourrait donner lieu à des malentendus plus fâcheux encore que l'inexactitude. Il pense d'ailleurs comme Celse (et plus tard Bochart, Calmet, Michaélis, Rosenmuller, Harris, Gesenius, Winer, etc.), que le kikajon est la même plante que les Égyptiens appellent kiki, et les Arabes el kéroa, en français le ricin ou la palme de Christ. «En Grèce, rapporte Hérodote (2, 94), cette plante croît spontanément et sans culture; mais les Égyptiens la soignent, ils la sèment sur les bords des rivières et des canaux, et lui font produire en grande abondance des fruits d'une odeur très forte, qu'ils pressent ensuite, et dont ils extraient une huile bien connue, qui a des qualités médicinales, et qui brûle avec autant d'éclat et de facilité que l'huile d'olive. Les Égyptiens appellent la plante sillicyprion, et l'huile kiki

— Niebuhr, dans sa description de l'Arabie, décrit ainsi Tel kéroa: «Cette plante a la forme d'un arbre, quoique son tronc n'ait pas la consistance du bois; chacune de ses branches est terminée par une seule large feuille à six ou sept lobes; le sujet, que j'examinai était près d'un ruisseau qui l'arrosait continuellement; en cinq mois il avait crû de 8 pieds et portait alors des fleurs et des fruits, mûrs et non mûrs: les feuilles et les fleurs que je détachai de la tige se flétrirent en fort peu de minutes, comme font celles de tous les végétaux d'un rapide accroissement. On l'appelle à Alep palma Christi. Les chrétiens et les juifs de Mosul (Ninive), disent que ce n'est pas cette espèce dont il est parlé dans l'histoire de Jonas, mais une autre aux feuilles plus nombreuses et plus larges, et d'un développement plus prompt.»

— Le ricin (classe XXI, monadelphia de Linnée), est une plante bisannuelle qui atteint en quelques jours la hauteur d'un arbre pouvant cacher un homme sous l'ombrage de ses feuilles; sa tige, d'abord herbacée, devient plus tard ligneuse, mais elle est creuse en dedans, pleine de nœuds et d'articulations, et munie de grandes feuilles à longs pétioles, ayant la forme de feuilles de vigne, plus lisses et plus noires que celles du plane, dentelées en forme de scie: les fleurs sont jaunes, et dans les deux sexes, sans corolles; leur fruit est une gousse ou silique triangulaire, munie de poils durs et piquants, dont les grains donnent l'huile blanche ou jaunâtre dont nous avons parlé. On trouve principalement cet arbuste en Ararabie, en Égypte et en Syrie, et le rabbin Kimhi raconte que les Orientaux ont l'habitude d'en planter devant leurs maisons et sur le devant de leurs boutiques pour se procurer ainsi quelque ombrage.

Ces détails sont d'accord avec ce que le passage de Jonas fait connaître du kikajon, pourvu toutefois qu'on ne presse pas outre mesure les mots du récit: rien n'indique combien de temps cet arbuste à mis à croître, quoiqu'il soit évident que son développement a été fort prompt; Dieu le prépara, est-il dit, et les paroles du verset 10: «il est venu en une nuit», marquent simplement, ou bien en général la rapidité de son accroissement, ou bien qu'en une nuit il a crû assez pour donner au prophète le bienfaisant ombrage qu'il lui refusait la veille encore, quoiqu'il eût déjà une certaine hauteur et des feuilles en germe. Le dessèchement de la plante s'explique de la même manière; il a été rapide, comme sa venue: l'ardent soleil dont Jonas se plaint aura nui à l'arbuste, et le ver qui le ronge peut être pris littéralement, comme aussi l'on peut l'entendre d'une espèce de chenilles noires, assez grandes, et fort nombreuses, qui pendant les jours les plus chauds de l'année éclosent sur certains arbres, notamment sur le kikajon, et en rongent en une seule nuit toutes les feuilles, sans qu'il reste plus de l'arbre autre chose qu'un squelette. Mais si cette histoire tout entière peut s'expliquer naturellement, elle n'en a pas moins été amenée par l'intervention directe de l'Éternel-Dieu, et il est possible que la venue et la mort du kikajon aient été plus rapides qu'elles ne le sont d'ordinaire.

À cet arbuste malheureux se rattache le souvenir du grand égoïsme du prophète; Jonas voulait que Ninive pérît, mais il voulait épargner le kikajon, parce que le salut de Ninive compromettait la vérité de sa prophétie, et que la mort de l'arbrisseau était pour lui une cause de souffrance physique; il recherchait son intérêt propre, et tenait peu compte de la vie de 120,000 hommes.

Plus tard le même arbrisseau a été une source de troubles dans une portion de l'Église chrétienne. Saint Augustin, s'appuyant de l'autorité des Septante, du syriaque et de l'arabe, croyait que le kikajon signifiait la citrouille; saint Jérôme, d'après Aquila, Symmaque et Théodotion, avait traduit par lierre: de là, grande rumeur et grand scandale un jour dans l'Église d'Assyrie; on parla d'hérésie, et la version de Jérôme dut être positivement condamnée sur ce point, pour éviter un schisme à propos d'une différence entre deux grands et pieux docteurs dont il est maintenant prouvé que l'un et l'autre se trompaient.


KIMHAM,


2 Samuel 19:37, fils ou petit-fils de Barzillaï, cf. 1 Rois 2:7, remplaça ce vieillard auprès de David et suivit son maître à Jérusalem. II paraît que parmi les présents qu'il reçut de David ou de Salomon, se trouvait une grande métairie aux environs de Bethléem, dans laquelle s'arrêtèrent, comme dans un hospice, Johanan et les Juifs qui, après la ruine de Jérusalem, se rendaient en Égypte, Jérémie 41:17. Peut-être aussi était-ce un hospice que Kimham avait fait bâtir en ce lieu pour servir de retraite aux voyageurs, comme sont les caravansérails en Orient. Le nom de Guéruth, conservé par nos versions dans ce passage, doit se traduire par hospice.


KINNÉRETH,


Josué 13:27;

Voir: Génésareth.


KIR ou Kira,


  1. (ou Kira, Ésaïe 22:6), district du royaume d'Assyrie, dans lequel furent transportés les habitants de Damas pris par Tiglath-Piléser, 2 Rois 16:9; Amos 1:5; 9:7; Ésaïe 22:6. C'est la contrée située auprès du fleuve Cyrus, qui, réuni à l'Araxe, se jette dans la mer Caspienne, et a conservé jusqu'à nos jours dans le pays le nom de Kura.
     

  2. Très forte ville du pays des Moabites, située sur un rocher de craie haut et escarpé, qui domine tout le pays, et d'où l'on peut voir dans le lointain la ville de Jérusalem: le paraphraste caldéen l'appelle Kéracca (c'est-à-dire forteresse de) Moab, et les auteurs arabes la mentionnent dans l'histoire des croisades, sous le nom de Karak ou Kérek. Outre les Turcs, elle renferme trente-cinq familles de Juifs chrétiens, qui s'y sont réfugiés de Jérusalem ou d'ailleurs; ils n'y sont point vexés et jouissent de la même liberté que les Turcs; ils exercent une grande hospitalité, et sont plus pieux que bigots. Le voyageur Burckhardt, qui y a séjourné trois semaines, a dû passer un jour dans chaque maison. Il y a quelque chose d'admirable dans cet exercice de l'hospitalité; mais les Bédouins en abusent: ils arrivent le soir avec leurs chevaux, se font nourrir pour économiser leurs propres provisions, puis repartent. Seetzen et Burckhardt parlent du château ruiné et des restes de fortifications de cette ville, qui n'est plus qu'un gros bourg situé à trois lieues sud d'Har-Moab; elle est encore le siège nominal d'un évêque grec qui réside à Jérusalem.

    — C'est probablement, selon Vitringa, la même que Kir-Hères, Ésaïe 16:11; Jérémie 48:31,36, et que Kir-Haréseth, Ésaïe 16:7,11; 2 Rois 3:25.


KIRIATH,


ville de Benjamin, Josué 18:28, que quelques-uns pensent être la même qui, sous le nom de Kiriath-Jéharim, aurait passé plus tard à la tribu de Juda, dont elle était voisine.


KIRIATHAJIM,


  1. ville de Ruben, à l'est du Jourdain, à une journée de Palmyre, Nombres 32:37; Josué 13:19. Elle avait d'abord appartenu aux Émims, Genèse 14:5, puis aux Moabites (cf. Deutéronome 2:9), qui s'en trouvèrent de nouveau en possession aux jours de l'exil, Jérémie 48:1,23; Ézéchiel 25:9. Eusèbe et saint Jérôme la mentionnent sous le nom de Korias ou de Corajatha, et la mettent à 10 milles romains de Médéba. On n'est pas d'accord sur l'emplacement de ses ruines.
     

  2. Ville lévitique dans la tribu de Nephthali, 1 Chroniques 6:76, la même qui est appelée Karthan, Josué 21:32.


KIRIATH-ARBAH.


Voir: Hébron.


KIRIATH-HUTSOTH,


Nombres 22:39, ville des Moabites.


KIRIATH-JÉHARIM ou Bahala


(ville des forêts), aussi appelée Bahala, Josué 15:9, Kiriath-Bahal, 15:60, et Bahalé de Juda, 2 Samuel 6:2, était une ville de Juda. Juges 18:12, sur la frontière occidentale de la tribu de Benjamin, Josué 9:17; 18:15; 1 Chroniques 2:50. Elle fut pendant quelque temps le siège de l'arche de l'alliance, 1 Samuel 7:1; 2 Samuel 6:2; 1 Chroniques 13:6;

Voir: encore Jérémie 26:20; Esdras 2:25; Néhémie 7:29.

Eusèbe la met à 9 nulles de Jérusalem, au nord-ouest, dans la direction de Lydda.


KIRIATH-SETHER,


plus tard appelée Débir, Josué 10:38; cf. 15:15; Juges 1:11, ou Kiriath-Sannah, Josué 15:49, ville cananéenne, Josué 10:38, fut donnée au territoire de Juda, Josué 15:49; Juges 1:11, puis déclarée ville lévitique, Josué 21:15; 1 Chroniques 6:58. Elle paraît ne pas avoir été située loin d'Hébron,

Voir: Josué 10:36,38, etc.,

et les meilleures cartes portent, en effet, un bourg Dabir à l'ouest de cette ville.


KIS.


  1. Fils d'Abigabaon et de Mahaca, 1 Chroniques 8:30.
     

  2. Fils de Ner et père de Saül, berger et guerrier, nous est dépeint comme un homme de grand courage. Quelques ânesses de ses troupeaux s'étant égarées, il envoya son fils Saül à leur recherche, 1 Samuel 9:3, mais bientôt inquiet de l'absence prolongée du jeune homme, dont il paraît avoir ignoré les futures destinées, il le fait chercher, et ne le revoit que roi d'Israël, 10:2,11. Son nom se retrouve 2 Samuel 21:14; 1 Chroniques 12:1; 8:30; 9:39; 26:28; Actes 13:21.
     

  3. Lévite, fils d'Habdi, de la famille de Mérari, 2 Chroniques 29:12.


KISJON,


ville lévitique d'Issacar, Josué 19:20; 21:28, appelée Kédès dans le passage parallèle 1 Chroniques 6:72.


KISLOTH,


Josué 19:12,

Voir: Tabor.


KISON,


maintenant Mokata ou Mekatta, fleuve ou rivière de la Palestine, qui formait la frontière naturelle de Zabulon vers le sud et l'ouest, se jetant dans le golfe de Ptolémaïs, au nord-ouest de Kaïfa, après avoir traversé la plaine de Jizréhel, Juges 4:7; 5:21; 1 Rois 18:40; Psaumes 83:9. Ses eaux sont abondantes en hiver, mais en été l'on peut le traverser à gué sans difficultés. Il prend sa source au mont Tabor, dont il baigne le pied méridional, cf. Juges 4:12-14; 5:19-21. Il coule au pied du Carmel, et partout répand la fertilité sur ses rives. L'Anglais Shaw l'a confondu avec le Raz-al-Kison, qui a sa naissance et coule à l'est du mont Tabor.


KITRON,


ville de Zabulon, mais longtemps habitée, et peut-être toujours, par des Cananéens, Juges 1:30; peut-être la même que Kattath, Josué 19:15.


KITTIM,


peuplade nommée Genèse 10:4; parmi les descendants de Javan, à côté d'Élisa, Tharsis et Dodanim. Dans le sens le plus restreint de ce mot, il faut entendre l'île de Chypre, puis dans un sens plus éloigné, les autres îles et les côtes septentrionales de la Méditerranée;

Voir: Ézéchiel 27:6; Daniel 11:30; Nombres 24:24; Jérémie 2:10; Ésaïe 23:1.

Aucun de ces passages ne contient des indications bien précises, et les interprètes varient d'opinion sur la situation de Kittim; les uns, comme Calmet, s'appuyant sur 1 Maccabées 1:1; 8:5, y ont vu la Macédoine; d'autres, comme Bochart, ont entendu par là les Romains; l'opinion de Flavius Josèphe enfin, celle qui se justifie le mieux, et que nous avons adoptée, s'appuie d'abord sur ce que le nom de Kittim s'est conservé en Chypre dans la ville de Cittium, puis sur ce que les habitants de cette île sont évidemment d'origine phénicienne, et que le dieu Bahal y était adoré. L'île de Chypre fournissait en abondance une espèce de bois de cèdre ou de pin dont les Tyriens faisaient usage pour la construction de leurs vaisseaux.

Ce nom doit être pris figurément et d'une manière tout à fait générale, Nombres 24, Jérémie 2, pour désigner des peuples occidentaux.


KORAH,


Genèse 36:10,

Voir: Coré #1.