Dictionnaire de la Bible J.-A. Bost 1849-K
septembre 3, 2010
K
KAB,
— Voir: Cab.
KABTSÉEL,
— Voir: Jékabtséel.
KADÈS,
le même que Kadès-Barné,
Nombres 20:14; cf. 32:8; Josué 14:7, et
peut-être aussi que Méribah-Kadès,
quoique diverses circonstances puissent
faire douter de l'identité. C'était une
ville entourée d'un district du même nom, au
sud-est de la Palestine, dans le désert de
Tsin, sur les frontières d'Édom, non loin de
Guérar, Genèse 14:7; 16:14; 20:1; Nombres
20:1; 27:14; 33:36; 34:4; Deutéronome 32:51;
Josué 10:41. Plusieurs souvenirs se
rattachent à son nom: la mort de Marie, sœur
de Moïse, Nombres 20, l'envoi des douze
espions, et les négociations avec le roi
d'Édom, Nombres 20:14; Juges 11:17, la
défaite d'un de ses rois par Josué, Josué
12:22, enfin la défiance de Moïse et d'Aaron
au sujet du rocher d'eau vive, et leur
condamnation, Nombres 20:2. Cette ville est
donnée plus tard comme frontière méridionale
du pays, et notamment de la tribu de Juda,
Nombres 34:4; Josué 15:3. Il est possible
cependant que Méribah-Kadès soit différent
de Kadès-Barné; mais il en était, en tout
cas, peu éloigné; quant à Méribah,
— Voir: cet article.
— On distingue encore un autre Kadès, ou
plutôt Kédès, q.v.
KADMONIENS
(les Orientaux), nom d'une peuplade cananéenne, Genèse 15:19, du reste inconnue, que l'on place au-delà du Jourdain, à l'orient de la Phénicie, et non loin du Liban. Quelques-uns pensent que Cadmus avait appartenu à cette tribu, et qu'Hermione, sa femme, avait reçu son nom du mont Hermon; ils trouvent une analogie de plus: les Kadmoniens étaient Héviens, et la racine de ce dernier nom signifie serpent; de là, disent-ils, la fable des dents de dragon semées par Cadmus, et des hommes vaillants qui en naquirent.
KAGAB,
Lévitique 11:22.
— Voir: Sauterelles.
KAMON,
ville de Galaad, appartenant à la tribu de Manassé, et dans laquelle fut enseveli Jaïr, Juges 10:5.
KARKAA,
ville située dans la partie méridionale de la tribu de Juda, Josué 15:3.
KARKOR,
lieu au-delà du Jourdain, du
côté de l'Arabie, Juges 8:10. Eusèbe et
Jérôme pensent au château de Carcaïa ou
Carcaria, à une journée de Pétra, ce qui
s'accorde assez bien avec le récit sacré, si
Nobah, qui paraît avoir été à l'est de
Karkor, 8:11, est, en effet, comme l'a dit
Eusèbe, à 8 milles sud d'Esbus.
— Voir: Nobah.
KÉBAR ou Chaboras,
fleuve de la Mésopotamie, qui prend sa source près de Ras-el-Aïn, et qui coule d'abord à l'est, puis au sud, et à l'ouest, reçoit le Mygdonius, et se jette dans l'Euphrate, près de Circesium. Une partie des dix tribus avait été transportée sur les rives de ce fleuve, et c'est de là qu'Ézéchiel a daté plusieurs de ses prophéties, Ézéchiel 1:3; 3:15,23; 10:15,22.
KÉDAR et Kédaréniens,
peuple descendant d'Ismaël, Genèse 25:13, horde nombreuse vivant dans des tentes, toujours nomade, et dont on ne peut pas indiquer, d'une manière précise, le territoire, puisqu'ils en changeaient souvent. Ils erraient dans les déserts de l'Arabie, loin de la Palestine, étaient riches en troupeaux, faisaient un grand commerce, et excellaient à tirer de l'arc, Ésaïe 21:16; 42:11; 60:7; Cantique 1:5; Psaumes 120:5; Ézéchiel 27:21; Jérémie 2:10; 49:28. Ce sont probablement les Cédréens de Pline. La langue de Kédar, chez les rabbins, désigne l'arabe.
KÉDÉMOTH,
ville de Ruben, appartenant aux Lévites, Josué 13:18; 21:37; 1 Chroniques 6:79. Près de là se trouvait un désert, Deutéronome 2:26.
KÉDÈS ou Kadés.
-
Ville de Nephthali, lévitique, et l'un des six lieux de refuge d'Israël, d'abord résidence d'un roi cananéen, Josué 12:22; 19:37; 20:7; 21:32; Juges 4:6. Elle était fortifiée, 2 Rois 15:29; 1 Chroniques 6:76. Flavius Josèphe la met sur les frontières de la Galilée et de la Phénicie, et lui donne les environs de Tyr pour territoire.
-
Ville au sud de Juda, Josué 15:23.;
-
d'Issacar, 1 Chroniques 6:72.
— Voir: Kison.
KÉDOR-LAHOMER,
Genèse 14:1 (1912 avant J.-C.), roi d'Hélam. Plus fort que tous les autres petits chefs des contrées avoisinantes, il avait su, pendant douze années, se rendre et se conserver tributaires les rois de Sodome, de Gomorrhe et des autres villes de la plaine qui, enfin, lasses du joug, se soulevèrent et refusèrent de payer le tribut. Au bout d'une année, pendant laquelle Kédor, sans doute, avait pris ses mesures, il s'avança contre les rebelles, accompagné de trois rois, ses voisins. Les princes des cinq villes s'armèrent et vinrent au-devant de lui; mais déjà Kédor-Lahomer était triomphant; il venait de conquérir toute la vallée orientale du Jourdain; il avait pénétré jusque dans l'Idumée, et la défaite des cinq rois n'était plus pour lui qu'un succès facile; il les rencontra dans la vallée de Siddim, pleine de l'asphalte qui donna plus tard son nom à la mer qui engloutit les cinq villes. Ce terrain de bitume et les crevasses qui le traversaient, gênèrent les mouvements des rois de la plaine: ils furent battus; ceux de Sodome et de Gomorrhe furent tués; tous s'enfuirent ou furent faits prisonniers; leurs vivres et leurs richesses tombèrent au pouvoir de l'ennemi. Mais, parmi les captifs, il s'en trouvait un qui craignait Jéhovah: c'était Lot; sa présence devait être la délivrance de tous. Abraham, informé du malheur de son neveu, part avec 318 de ses serviteurs, partage ses troupes en bandes, fond de nuit sur le camp ennemi, met en fuite Kédor et ses alliés, et leur reprend, avec leurs prisonniers, toutes les richesses qu'ils avaient injustement enlevées. Kédor s'enfuit jusqu'à Hobar, près de Damas.
KÉHATH,
second fils de Lévi, Genèse 46:11; Nombres 3:17; 1 Chroniques 6:1, naquit en Canaan, et fut père de Hamram, et, par lui, grand-père de Moïse et d'Aaron, Exode 6:16-20; il vécut cent trente-trois ans. Ses descendants, l'une des trois branches lévitiques, furent chargés, dans le désert, de porter l'arche et les ustensiles du tabernacle, Nombres 4:4. Ils étaient au nombre de 2,750 personnes, de trente à cinquante ans, à la sortie d'Égypte.
KÉHILAH,
ville des plaines de Juda, Josué 15:44; 1 Chroniques 4:19; Néhémie 3:17-18. Elle fut prise par les Philistins, et délivrée par David, 1 Samuel 23. Elle était située à quelques lieues est d'Éleuthéropolis, et une ancienne tradition y place le tombeau du prophète Habacuc.
KÉMOS,
divinité nationale des Moabites
et des Hammonites, Nombres 21:29; Juges
11:24; 2 Rois 23:13; cf. Jérémie 48:7, dont
Salomon même autorisa le culte en Israël, 1
Rois 11:7. Quelques-uns, sur l'autorité de
Jérôme, la confondent avec Bahal-Péhor;
d'après l'étymologie, on pourrait la croire
identique avec Béelzébub; d'autres croient
que c'était le dieu de la guerre. Une
tradition juive porte que Kémos avait pour
emblème une étoile noire. On en fait encore
Saturne, ce que son rapprochement de Moloch,
1 Rois 11:7; 2 Rois 23:13, rend assez
vraisemblable,
— Voir: Caldéens.
KÉNAN,
— Voir: Caïnan.
KÉNATH,
ville de Galaad, à laquelle
Nobah donna plus tard son nom, Nombres
32:42; Juges 8:11; 1 Chroniques 2:23. Eusèbe
et Jérôme l'appellent Kanatha et la placent
en Arabie (Trachonite); Ptolémée et Flavius
Josèphe la mettent en Célésyrie et la
comptent avec la Décapole.
— Burckhardt a trouvé des ruines assez
considérables portant le nom de Kanuat.
KÉNAZ,
Josué 15:17,
— Voir: Kéniziens.
KÉNIENS ou Kiniens,
1 Chroniques 2:55, peuplade dont le nom correspondrait a celui des Troglodytes grecs; ils habitaient des montagnes et des rochers inaccessibles, Nombres 24:21. C'était une des tribus cananéennes, Genèse 15:19; leur demeure était au couchant de la mer Morte, vers le sud, et s'étendait assez en avant, du côté de l'Arabie, sur le territoire des Hamalécites, puisque Jéthro, le beau-père de Moïse, était Kénien, Juges 1:16, et que, du temps de Saül, les Kéniens étaient mêlés avec les Hamalécites, 1 Samuel 15:6. Il paraît que la parenté d'alliance qui existait entre Moïse et cette peuplade, fut pour elle une branche de salut; car, quoique les Kéniens fussent du nombre de ces Cananéens qui devaient être exterminés pour céder la place à Israël, on en retrouve plusieurs vivant en diverses parties de la Palestine, principalement dans le nord, Juges 4:11,17; 5:24; peut-être ceux qui se soumirent furent-ils admis à jouir de ce privilège, comme sous Josué les Gabaonites; les autres se retirèrent en Idumée. Leur territoire faisait partie de celui qui fut donné plus tard à la tribu de Juda.
KÉNIZIENS,
peuplade cananéenne inconnue; elle n'est nommée que Genèse 15:19. On croit qu'ils habitaient le midi de la Judée. Le nom de Kénizien se retrouve Nombres 32:12; Josué 14:6,14; est-ce qu'il rappelle cette tribu? Est-ce que Kénaz, Josué 15:17; Juges 1:13, aurait pris lui-même son nom de la tribu à laquelle auraient appartenu ses ancêtres? Ou bien n'y a-t-il là qu'un rapport accidentel, et le nom de Kénaz serait-il devenu, à son tour, un nom patronymique? On ne peut décider, mais cette dernière supposition est la plus probable.
KÉPHIRAH.
-
Ville des Gabaonites qui fut ensuite cédée à la tribu de Benjamin, Josué 9:17; 18:26.
-
Fils de Kiriath-Harim, Esdras 2:25.
KÉREN-HAPPUCH,
— Voir: Jémima.
KÉRÉTIENS,
1 Samuel 30:14; et ailleurs. Ce
nom qui désignait sans doute primitivement
les habitants de l'île de Crète, fut
conservé ensuite à leur descendants les
Philistins;
— Voir: Caphtorim.
KÉRIJOTH.
-
Ville de Juda, Josué 15:25, probablement le lieu d'origine de Judas le traître, q.v.
-
Ville moabite, Jérémie 48:24,41. Amos 2:2.
KÉRITH,
1 Rois 17:3-6, un des affluents
du Jourdain, sur les bords duquel Élie fut
nourri par les corbeaux de l'air; il descend
des montagnes d'Éphraïm.
KETSIHA,
— Voir: Jémima.
KÉTURA,
Genèse 25:1; 1 Chroniques 1:32,
seconde femme d'Abraham, ou plutôt une
simple concubine qu'il prit après la mort de
Sara; quelques-uns pensent qu'elle était
cananéenne, d'autres croient que c'est Agar
qu'Abraham rappela auprès de lui, les motifs
de son expulsion n'existant plus. On n'en
sait rien, mais ce dernier cas est peu
probable. Elle donna au prophète six fils,
qu'il renvoya comme Ismaël après leur avoir
fait des présents, ce qui semble bien
prouver qu'il ne voyait pas en eux sa
postérité, et qu'il ne les considérait pas
comme légitimes.
— Quelques auteurs prétendent qu'Abraham
avait déjà épousé Kétura du vivant de Sara.
KIDON,
1 Chroniques 13:9,
— Voir: Nacon.
KIJUN,
Amos 5:26,
— Voir: Caldéens.
KIKAJON,
Jonas 4:6-10. Saint Jérôme,
après avoir traduit l'hébreu par lierre,
avoue qu'il ne se contente de cette
traduction inexacte que parce que le mot
propre manque en latin, et qu'il aime mieux
cependant mettre dans ce passage un mot bien
connu que d'y laisser subsister le terme
hébreu, qui pourrait donner lieu à des
malentendus plus fâcheux encore que
l'inexactitude. Il pense d'ailleurs comme
Celse (et plus tard Bochart, Calmet,
Michaélis, Rosenmuller, Harris, Gesenius,
Winer, etc.), que le kikajon est la même
plante que les Égyptiens appellent kiki,
et les Arabes el kéroa, en français
le ricin ou la palme de Christ.
«En Grèce, rapporte Hérodote (2, 94), cette
plante croît spontanément et sans culture;
mais les Égyptiens la soignent, ils la
sèment sur les bords des rivières et des
canaux, et lui font produire en grande
abondance des fruits d'une odeur très forte,
qu'ils pressent ensuite, et dont ils
extraient une huile bien connue, qui a des
qualités médicinales, et qui brûle avec
autant d'éclat et de facilité que l'huile
d'olive. Les Égyptiens appellent la plante
sillicyprion, et l'huile kiki.»
— Niebuhr, dans sa description de l'Arabie,
décrit ainsi Tel kéroa: «Cette plante a la
forme d'un arbre, quoique son tronc n'ait
pas la consistance du bois; chacune de ses
branches est terminée par une seule large
feuille à six ou sept lobes; le sujet, que
j'examinai était près d'un ruisseau qui
l'arrosait continuellement; en cinq mois il
avait crû de 8 pieds et portait alors des
fleurs et des fruits, mûrs et non mûrs: les
feuilles et les fleurs que je détachai de la
tige se flétrirent en fort peu de minutes,
comme font celles de tous les végétaux d'un
rapide accroissement. On l'appelle à Alep
palma Christi. Les chrétiens et les
juifs de Mosul (Ninive), disent que ce n'est
pas cette espèce dont il est parlé dans
l'histoire de Jonas, mais une autre aux
feuilles plus nombreuses et plus larges, et
d'un développement plus prompt.»
— Le ricin (classe XXI, monadelphia de
Linnée), est une plante bisannuelle qui
atteint en quelques jours la hauteur d'un
arbre pouvant cacher un homme sous l'ombrage
de ses feuilles; sa tige, d'abord herbacée,
devient plus tard ligneuse, mais elle est
creuse en dedans, pleine de nœuds et
d'articulations, et munie de grandes
feuilles à longs pétioles, ayant la forme de
feuilles de vigne, plus lisses et plus
noires que celles du plane, dentelées en
forme de scie: les fleurs sont jaunes, et
dans les deux sexes, sans corolles; leur
fruit est une gousse ou silique
triangulaire, munie de poils durs et
piquants, dont les grains donnent l'huile
blanche ou jaunâtre dont nous avons parlé.
On trouve principalement cet arbuste en
Ararabie, en Égypte et en Syrie, et le
rabbin Kimhi raconte que les Orientaux ont
l'habitude d'en planter devant leurs maisons
et sur le devant de leurs boutiques pour se
procurer ainsi quelque ombrage.
Ces détails sont d'accord avec ce que le
passage de Jonas fait connaître du kikajon,
pourvu toutefois qu'on ne presse pas outre
mesure les mots du récit: rien n'indique
combien de temps cet arbuste à mis à
croître, quoiqu'il soit évident que son
développement a été fort prompt; Dieu le
prépara, est-il dit, et les paroles du
verset 10: «il est venu en une nuit»,
marquent simplement, ou bien en général la
rapidité de son accroissement, ou bien qu'en
une nuit il a crû assez pour donner au
prophète le bienfaisant ombrage qu'il lui
refusait la veille encore, quoiqu'il eût
déjà une certaine hauteur et des feuilles en
germe. Le dessèchement de la plante
s'explique de la même manière; il a été
rapide, comme sa venue: l'ardent soleil dont
Jonas se plaint aura nui à l'arbuste, et le
ver qui le ronge peut être pris
littéralement, comme aussi l'on peut
l'entendre d'une espèce de chenilles noires,
assez grandes, et fort nombreuses, qui
pendant les jours les plus chauds de l'année
éclosent sur certains arbres, notamment sur
le kikajon, et en rongent en une seule nuit
toutes les feuilles, sans qu'il reste plus
de l'arbre autre chose qu'un squelette. Mais
si cette histoire tout entière peut
s'expliquer naturellement, elle n'en a pas
moins été amenée par l'intervention directe
de l'Éternel-Dieu, et il est possible que la
venue et la mort du kikajon aient été plus
rapides qu'elles ne le sont d'ordinaire.
À cet arbuste malheureux se rattache le
souvenir du grand égoïsme du prophète; Jonas
voulait que Ninive pérît, mais il voulait
épargner le kikajon, parce que le salut de
Ninive compromettait la vérité de sa
prophétie, et que la mort de l'arbrisseau
était pour lui une cause de souffrance
physique; il recherchait son intérêt propre,
et tenait peu compte de la vie de 120,000
hommes.
Plus tard le même arbrisseau a été une
source de troubles dans une portion de
l'Église chrétienne. Saint Augustin,
s'appuyant de l'autorité des Septante, du
syriaque et de l'arabe, croyait que le
kikajon signifiait la citrouille;
saint Jérôme, d'après Aquila, Symmaque et
Théodotion, avait traduit par lierre:
de là, grande rumeur et grand scandale un
jour dans l'Église d'Assyrie; on parla
d'hérésie, et la version de Jérôme dut être
positivement condamnée sur ce point, pour
éviter un schisme à propos d'une différence
entre deux grands et pieux docteurs dont il
est maintenant prouvé que l'un et l'autre se
trompaient.
KIMHAM,
2 Samuel 19:37, fils ou petit-fils de Barzillaï, cf. 1 Rois 2:7, remplaça ce vieillard auprès de David et suivit son maître à Jérusalem. II paraît que parmi les présents qu'il reçut de David ou de Salomon, se trouvait une grande métairie aux environs de Bethléem, dans laquelle s'arrêtèrent, comme dans un hospice, Johanan et les Juifs qui, après la ruine de Jérusalem, se rendaient en Égypte, Jérémie 41:17. Peut-être aussi était-ce un hospice que Kimham avait fait bâtir en ce lieu pour servir de retraite aux voyageurs, comme sont les caravansérails en Orient. Le nom de Guéruth, conservé par nos versions dans ce passage, doit se traduire par hospice.
KINNÉRETH,
Josué 13:27;
— Voir: Génésareth.
KIR ou Kira,
-
(ou Kira, Ésaïe 22:6), district du royaume d'Assyrie, dans lequel furent transportés les habitants de Damas pris par Tiglath-Piléser, 2 Rois 16:9; Amos 1:5; 9:7; Ésaïe 22:6. C'est la contrée située auprès du fleuve Cyrus, qui, réuni à l'Araxe, se jette dans la mer Caspienne, et a conservé jusqu'à nos jours dans le pays le nom de Kura.
-
Très forte ville du pays des Moabites, située sur un rocher de craie haut et escarpé, qui domine tout le pays, et d'où l'on peut voir dans le lointain la ville de Jérusalem: le paraphraste caldéen l'appelle Kéracca (c'est-à-dire forteresse de) Moab, et les auteurs arabes la mentionnent dans l'histoire des croisades, sous le nom de Karak ou Kérek. Outre les Turcs, elle renferme trente-cinq familles de Juifs chrétiens, qui s'y sont réfugiés de Jérusalem ou d'ailleurs; ils n'y sont point vexés et jouissent de la même liberté que les Turcs; ils exercent une grande hospitalité, et sont plus pieux que bigots. Le voyageur Burckhardt, qui y a séjourné trois semaines, a dû passer un jour dans chaque maison. Il y a quelque chose d'admirable dans cet exercice de l'hospitalité; mais les Bédouins en abusent: ils arrivent le soir avec leurs chevaux, se font nourrir pour économiser leurs propres provisions, puis repartent. Seetzen et Burckhardt parlent du château ruiné et des restes de fortifications de cette ville, qui n'est plus qu'un gros bourg situé à trois lieues sud d'Har-Moab; elle est encore le siège nominal d'un évêque grec qui réside à Jérusalem.
— C'est probablement, selon Vitringa, la même que Kir-Hères, Ésaïe 16:11; Jérémie 48:31,36, et que Kir-Haréseth, Ésaïe 16:7,11; 2 Rois 3:25.
KIRIATH,
ville de Benjamin, Josué 18:28, que quelques-uns pensent être la même qui, sous le nom de Kiriath-Jéharim, aurait passé plus tard à la tribu de Juda, dont elle était voisine.
KIRIATHAJIM,
-
ville de Ruben, à l'est du Jourdain, à une journée de Palmyre, Nombres 32:37; Josué 13:19. Elle avait d'abord appartenu aux Émims, Genèse 14:5, puis aux Moabites (cf. Deutéronome 2:9), qui s'en trouvèrent de nouveau en possession aux jours de l'exil, Jérémie 48:1,23; Ézéchiel 25:9. Eusèbe et saint Jérôme la mentionnent sous le nom de Korias ou de Corajatha, et la mettent à 10 milles romains de Médéba. On n'est pas d'accord sur l'emplacement de ses ruines.
-
Ville lévitique dans la tribu de Nephthali, 1 Chroniques 6:76, la même qui est appelée Karthan, Josué 21:32.
KIRIATH-ARBAH.
— Voir: Hébron.
KIRIATH-HUTSOTH,
Nombres 22:39, ville des Moabites.
KIRIATH-JÉHARIM ou Bahala
(ville des forêts), aussi
appelée Bahala, Josué 15:9,
Kiriath-Bahal, 15:60, et Bahalé de
Juda, 2 Samuel 6:2, était une ville de
Juda. Juges 18:12, sur la frontière
occidentale de la tribu de Benjamin, Josué
9:17; 18:15; 1 Chroniques 2:50. Elle fut
pendant quelque temps le siège de l'arche de
l'alliance, 1 Samuel 7:1; 2 Samuel 6:2; 1
Chroniques 13:6;
— Voir: encore Jérémie 26:20; Esdras
2:25; Néhémie 7:29.
Eusèbe la met à 9 nulles de Jérusalem, au
nord-ouest, dans la direction de Lydda.
KIRIATH-SETHER,
plus tard appelée Débir,
Josué 10:38; cf. 15:15; Juges 1:11, ou
Kiriath-Sannah, Josué 15:49, ville
cananéenne, Josué 10:38, fut donnée au
territoire de Juda, Josué 15:49; Juges 1:11,
puis déclarée ville lévitique, Josué 21:15;
1 Chroniques 6:58. Elle paraît ne pas avoir
été située loin d'Hébron,
— Voir: Josué 10:36,38, etc.,
et les meilleures cartes portent, en effet,
un bourg Dabir à l'ouest de cette ville.
KIS.
-
Fils d'Abigabaon et de Mahaca, 1 Chroniques 8:30.
-
Fils de Ner et père de Saül, berger et guerrier, nous est dépeint comme un homme de grand courage. Quelques ânesses de ses troupeaux s'étant égarées, il envoya son fils Saül à leur recherche, 1 Samuel 9:3, mais bientôt inquiet de l'absence prolongée du jeune homme, dont il paraît avoir ignoré les futures destinées, il le fait chercher, et ne le revoit que roi d'Israël, 10:2,11. Son nom se retrouve 2 Samuel 21:14; 1 Chroniques 12:1; 8:30; 9:39; 26:28; Actes 13:21.
-
Lévite, fils d'Habdi, de la famille de Mérari, 2 Chroniques 29:12.
KISJON,
ville lévitique d'Issacar, Josué 19:20; 21:28, appelée Kédès dans le passage parallèle 1 Chroniques 6:72.
KISLOTH,
Josué 19:12,
— Voir: Tabor.
KISON,
maintenant Mokata ou Mekatta, fleuve ou rivière de la Palestine, qui formait la frontière naturelle de Zabulon vers le sud et l'ouest, se jetant dans le golfe de Ptolémaïs, au nord-ouest de Kaïfa, après avoir traversé la plaine de Jizréhel, Juges 4:7; 5:21; 1 Rois 18:40; Psaumes 83:9. Ses eaux sont abondantes en hiver, mais en été l'on peut le traverser à gué sans difficultés. Il prend sa source au mont Tabor, dont il baigne le pied méridional, cf. Juges 4:12-14; 5:19-21. Il coule au pied du Carmel, et partout répand la fertilité sur ses rives. L'Anglais Shaw l'a confondu avec le Raz-al-Kison, qui a sa naissance et coule à l'est du mont Tabor.
KITRON,
ville de Zabulon, mais longtemps habitée, et peut-être toujours, par des Cananéens, Juges 1:30; peut-être la même que Kattath, Josué 19:15.
KITTIM,
peuplade nommée Genèse 10:4;
parmi les descendants de Javan, à côté
d'Élisa, Tharsis et Dodanim. Dans le sens le
plus restreint de ce mot, il faut entendre
l'île de Chypre, puis dans un sens plus
éloigné, les autres îles et les côtes
septentrionales de la Méditerranée;
— Voir: Ézéchiel 27:6; Daniel 11:30;
Nombres 24:24; Jérémie 2:10; Ésaïe 23:1.
Aucun de ces passages ne contient des
indications bien précises, et les
interprètes varient d'opinion sur la
situation de Kittim; les uns, comme Calmet,
s'appuyant sur 1 Maccabées 1:1; 8:5, y ont
vu la Macédoine; d'autres, comme Bochart,
ont entendu par là les Romains; l'opinion de
Flavius Josèphe enfin, celle qui se justifie
le mieux, et que nous avons adoptée,
s'appuie d'abord sur ce que le nom de Kittim
s'est conservé en Chypre dans la ville de
Cittium, puis sur ce que les habitants de
cette île sont évidemment d'origine
phénicienne, et que le dieu Bahal y était
adoré. L'île de Chypre fournissait en
abondance une espèce de bois de cèdre ou de
pin dont les Tyriens faisaient usage pour la
construction de leurs vaisseaux.
Ce nom doit être pris figurément et d'une
manière tout à fait générale, Nombres 24,
Jérémie 2, pour désigner des peuples
occidentaux.
KORAH,
Genèse 36:10,
— Voir: Coré #1.