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L'ÉGLISE DE JÉSUS-CHRIST

 

par Jean leDuc

 

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TABLE DES MATIÈRES

 

CHAPITRE 1

ÉDIFICATION DE LA DINDE ECCLÉSIALE

 

CHAPITRE 2

CE QU'EST RÉELLEMENT L'ÉGLISE

 

CHAPITRE 3

LE CORPS DE L'APPEL, SA MISSION, SA MOBILISATION

 

CHAPITRE 4

RETOUR À L'ÉGLISE PRIMITIVE

 

CHAPITRE 5

LES SALOPERIES CHARISMATIQUES

 

CHAPITRE 6

LA MARGINALISATION DE L'ÉGLISE

 

 


 

CHAPITRE 1

ÉDIFICATION DE LA DINDE ECCLÉSIALE

S'il existe un sujet essentiel qui devrait être compris sans aucune ambigüité par tous les gens qui se disent chrétiens, c'est bien celui de l'Église, car selon la Bible on ne peut être chrétien sans que nous soyons reliés à l'Église. Pourtant des millions de personnes qui se disent chrétiennes n'ont absolument aucune notion véritable de l'Église. On voit constamment des milliers et des milliers de personnes chercher une église où ils peuvent assister à un culte et à des partages bibliques, que ce soit une église traditionnelle, une dénomination ou un groupe dit évangélique, ou encore une église de maison. Celui qui cherche une église indique par ce fait même qu'il n'est pas dans l'Église. Des gens se promènent d'église en église, de groupe en groupe, ne sachant pas trop ce qu'ils cherchent. Chose certaine ils cherchent la validation et désirent être accepté comme ils sont, et s'il arrive, comme c'est souvent le cas, qu'un enseignement ou un comportement ne convient pas à leur entendement arbitraire et à leur interprétation particulière de la Bible, ils quittent pour un autre endroit, espérant que leur raisonnement capricieux va être validé et respecté ailleurs, et là, encore une fois, ils ne trouvent aucun repos. Telle est la triste situation de l'Église moderne. Nous avons l'impression qu'elle se rapporte directement à ces paroles du Seigneur Jésus: «Lorsqu'un esprit immonde est sorti d'un homme, il va par des lieux arides, cherchant du repos, et il n'en trouve point. Alors il dit: Je retournerai dans ma maison, d'où je suis sorti; et étant revenu, il la trouve vide, balayée et ornée. Alors il s'en va, et prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui, et étant entrés dans la maison, ils y habitent; et la dernière condition de cet homme est pire que la première.» (Mat. 12:43-45)

 

Demandez à quiconque de ces aventuriers dits chrétiens, pour ne pas dire vagabonds spirituels prétentieux qui sont tous animés de l'esprit de Caïn, c'est quoi l'Église, et ils vous répondrons qu'elle est une assemblée de croyants ou de frères que la Bible désigne comme étant le Corps de Christ. Mais ne vous y trompez pas, l'Église moderne n'est pas le Corps de Christ mais le corps d'une dinde bien bourrée de farce. En fait, de nos jours, construire ou établir une église est simple, aucun besoin d'avoir une maîtrise en théologie, en histoire, ou encore en psychologie, l'essentiel est de savoir comment bourrer une dinde et vous allez réussir votre entreprise sans trop de difficultés. Les gens aiment la dinde bien bourrée et si elle ne l'est pas à leur goût ils vont simplement aller ailleurs en manger. Plus qu'une dinde ecclésiale est bourrée de bêtises, de canulars, d'hâbleries, d'impostures, de malices, de mensonges, de mystifications, de plaisanteries, et de tromperies, plus elle est entourée de beaux plats remplis de prétentions, de présomptions, d'orgueil, de fiertés, d'arrogances, de réclamations ou de revendications, plus elle attirera les avides, les insatiables, les rapaces, les mercenaires, les curieux, les dingues et les psychopathes. La comparaison ce fait aisément avec un politicien lors des élections, plus il est menteur, plus il est subtil, plus il est hypocrite, et plus il donne une belle apparence, plus les gens vont voter pour lui. Toutefois le problème des dindes électorales ne nous concerne pas ici, nous en avons suffisamment avec les dindes ecclésiales.

 

Nous savons tous qu'une dinde doit être bourrée de farce avant même qu'elle soit cuite, de même les faux chrétiens sont bourrées de toutes sortes de fausses doctrines avant d'être cuits dans le feu éternel, et aucun d'eux ne réalise la tragédie de la farce avant qu'il soit trop tard. Lorsqu'une personne sert de farce pour bourrer une dinde ecclésiale, elle se croit appétissante ou désirable, elle se pense vraiment agréable au Seigneur, étant soutenue dans ses illusions attrayantes par ses compagnons ou adeptes qui sont tombés dans la même piège des dindonnés. Ils s'encouragent l'un et l'autre dans leurs enchantements fantaisistes et n'ont aucun sentiment de la cuisson qui a déjà commencée, car la chaleur est lente et graduelle, elle atteindra son point culminant seulement lors du jugement dernier. Là les dindes seront complètement cuites et serviront de nourriture au grand festin: «Venez, et assemblez-vous pour le festin du grand Dieu; pour manger la chair des rois, la chair des capitaines, la chair des puissants, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, et la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands.» (Apoc. 19:17,18); ils «furent jetés vifs dans l'étang de feu brûlant, dans le soufre. Et tout le reste fut tué par l'épée qui sortait de la bouche de celui qui était monté sur le cheval; et tous les oiseaux furent rassasiés de leur chair.» (Apoc. 19:20,21); «et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles... Et quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie, fut jeté dans l'étang de feu.» (Apoc. 20:10,15). Tel est le destin des dindes ecclésiales.

 

Quelles sont les dindes ecclésiales et qui sont ceux qui servent de farce pour les bourrées? Toutes les églises catholiques romaines; les églises orthodoxes; les églises protestantes, Luthériennes, Réformées, Presbytériennes, Méthodistes, Mennonites, etc; les églises évangéliques, Baptistes, Pentecôtistes, Charismatiques, Adventistes, Darbystes, Mormon; les églises du Christ, les Témoins de Jéhovah, les Trembleurs, les églises de Maison, les églises Irvingiennes, les églises Cathares et les églises Vaudoises, etc. Bref, tous ceux qui pensent avoir le libre-choix de croire; tous ceux qui ont accepté Christ par une décision personnelle; tous ceux qui pratiquent les dons miraculeux comme le parler en langues, la prophétie, la guérison, la délivrance ou exorcisme; tous ceux qui observent la loi ou décalogue dans le but de se justifier, de plaire à Dieu, ou de se sanctifier; tous ceux-là serviront de repas au jour du grand festin et seront tourmentés éternellement. En d'autres mots, tout le christianisme moderne.

 

Certains diront que les églises de Maison sont plus proches du concept de l'Église de Christ dans le Nouveau Testament. Mais il y a un problème sérieux à ce niveau, tous ceux qui forment de tels groupes proviennent généralement d'une autre église qu'ils ont quitté et ils amènent avec eux tout le bagage doctrinale de cette église sans en être conscient. - Exemple: un croyant était sortit d'une église Pentecôtiste et se réunissait avec d'autres dissidents dans une maison. Dans un débat doctrinal, un autre croyant lui dit: Tu es peut être sorti de l'église Pentecôtiste mais l'église Pentecôtiste n'est pas sortie de toi. Tu n'as pas changé, tu es simplement venu parmi nous pour nous apporter ton poison que tu t'imagines encore être la vérité. - Il y a autant de fausses doctrines dans une église de Maison qu'il s'en trouve dans une église ou dénomination ordinaire, et même souvent plus. Les églises de Maison sont des pots-pourris où les opinions de tous et chacun priment sur la vérité qu'ils déforment à leur guise, pour plaire à leurs doctrines tordues qui proviennent de leur formatage religieux. De même on voit une telle attitude néfaste surtout dans tous les nombreux Forums et Blogues dits chrétiens ou christiens sur l'Internet.

 

Toutes ces églises, dénominations, et groupes de dissidents prêchent un faux évangile, acceptent un faux Jésus dans leur vie, et reçoivent un faux esprit (Gal. 1:8,9; 2 Cor. 11:3,4). Ils adorent et louent un faux dieu qu'ils ont créé à leur propre image, selon leur imagination et leur conscience déréglée. Évidemment que plusieurs objecterons à tout ce qui vient d'être dit avec toutes sortes d'allégations, de condamnations et de désaveux, et radoterons des propos sinueux et extravagants dans le but de se justifier, mais ceux-là sont ceux qui refusent de se regarder dans un miroir ou ne le peuvent point car ils sont aveuglés par la séduction. Néanmoins cela ne change rien à ce qui a été dit et nous vous avertissons tous: «Reconsidérez-vous donc et soyez restitué, afin que vos péchés soient éradiqués, en ces temps de consommations...» (Ac. 3:19), autrement vous allez tous périr. Mais si ça ne vous dérange pas de rôtir comme une dinde dans le feu éternel et dans des souffrances les plus atroces que vous ne puissiez vous imaginer, alors continuez dans vos voies de perdition, vous aurez bien mérité votre salaire, les dindonnés sont tous bienvenu en enfer, ils reçoivent tous une réception bien chaleureuse. Certains répliqueront: «Tu nous offense en nous comparant à des dindes, nous ne sommes pas des dindes mais des enfants de Dieu et tu ne nous bourreras pas le crâne avec tes notions.» Nous répondrons: «Que vous ne soyez pas des dindes est questionnable, mais de vous bourrez le crâne nous n'en avons aucune intention, d'ailleurs vous êtes déjà tellement plein de votre propre farce que la vérité n'a aucune place pour y pénétrer, chose certaine vous n'êtes pas des enfants de Dieu mais de la duplicité.»

 

CHAPITRE 2

CE QU'EST RÉELLEMENT L'ÉGLISE

Le manque de compréhension sur la signification réelle du mot «Église» est responsable à lui seul d'avoir engendré mille et une hérésies. La difficulté apparaît lorsque nous demandons: «Y a-t-il une Église qui est vraie, et si oui laquelle – ou bien aucune ?» Il faut donc aller à la source, il importe de savoir que la première fois que le mot «Église» est utilisé dans le Nouveau Testament est par le Seigneur Jésus lui-même dans l'Évangile selon Matthieu: «Il leur dit: Et vous, qui dites-vous que je suis? Simon Pierre, prenant la parole, dit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Et Jésus lui répondit: tu es heureux, Simon, fils de Jona; car ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis aussi que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.» (Mat. 16:15-19). La deuxième fois que le Seigneur Jésus utilise le même terme se trouve aussi dans l'Évangile selon Matthieu: «Si ton frère a péché contre toi, va et reprends-le entre toi et lui seul; s'il t'écoute, tu as gagné ton frère. Mais s'il ne t'écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que tout soit réglé sur la parole de deux ou de trois témoins. Que s'il ne daigne pas les écouter, dis-le à l'Église; et s'il ne daigne pas écouter l'Église, regarde-le comme un païen et un péager. Je vous dis en vérité que tout ce que vous aurez lié sur la terre, sera lié dans le ciel; et tout ce que vous aurez délié sur la terre, sera délié dans le ciel.» (Mat. 18:15-18). Ce sont les deux seuls endroits où le mot «Église» est utilisé par le Seigneur Jésus.

 

Le premier endroit nous indique que le mot «Église» est utilisé dans un contexte qui met l'emphase sur la révélation de l'identité du Seigneur Jésus lui-même. Ce fait est extrêmement important à remarquer car il nous indique que l'Église repose sur la fondation de cette révélation, elle est l'autorité suprême de son existence, l'essence même du ministère de Christ, le Messie, qui était de venir accomplir les promesses de délivrance envers son peuple d'élus en se sacrifiant lui-même sur la croix en leur faveur comme une brebis innocente et sans tache. Dans le contexte général des Saintes-Écritures, le Messie est dévoilé comme étant Dieu lui-même qui vient dans la postérité du roi David selon la chair (Mc. 12:35-37) pour s'incarner dans le sein d'une vierge (voir: Jésus-Christ fils de David et Jésus-Christ, le Fils de Dieu?). Dans tout ce contexte, le sens du mot «Messie» porte clairement la signification de «Dieu (YEHOVAH), le Père éternel manifesté dans la chair» pour racheter son peuple qu'il a choisi avant même la fondation du monde. Telle est l'identité de Jésus que l'apôtre Pierre reçu par révélation et sur laquelle repose l'Église, cette identité est l'autorité qui donne la puissance à l'Église. Ces choses sont merveilleuses mais elles ne nous indiquent pas encore ce qu'est réellement l'Église, il nous faut plus de précision, surtout sur la signification même du mot.

 

Le deuxième endroit nous indique que le mot «Église» est utilisé dans un contexte qui met l'emphase sur la restauration d'une personne, un frère, qui a péché contre un autre ou plus précisément qui a manqué de respect (hamartano) envers son semblable. Il faut savoir ici qu'il ne s'agit aucunement de chrétiens dans se conflit entre deux personnes, mais de frères juifs sous la loi de l'Ancienne Alliance. L'expression «regarde-le comme un païen et un péager» en est l'évidence, car seulement un juif sous la loi pouvait regarder une autre personne comme étant «un païen et un péager». Sous la loi tous les juifs se considéraient frères. Il est important de souligner ce fait car plusieurs s'imaginent que ces passages s'appliquent aussi au christianisme, ce qui n'est pas le cas. Or ces passages indiquent que la rectification d'un frère qui a offensé un autre frère se déroulait dans le contexte de l'Ancienne Alliance, et ce qui semble étrange est que le mot «Église» est utilisé dans ce même contexte et plusieurs sont parvenus à une méchante interprétation à cause de cela. On voit clairement dans ces passages que le mot «Église» détient une autre signification que celle qui lui est généralement attribuée dans le christianisme, du moins pour ceux qui ont des yeux pour voir.

 

Depuis la mort des apôtres, la plus grande confusion a existé aux niveaux historique, théologique, et philosophique, par rapport à l'Église. Toutes les communautés et groupes de croyants dans les villes et nations de l'époque, parvinrent à différentes significations et applications du mot «Église» du à leurs interprétations particulières. Un grand nombre de prétendues églises surgirent partout dans l'empire romain et des conflits de tous genres se manifestèrent et bouleversèrent l'ordre social et politique, tellement qu'il a fallu des interventions militaires pour rétablir l'ordre. Nous savons que l'église catholique romaine, fondée en l'an 325 sous l'empereur Constantin (Apoc. 13:1-8), s'empara des passages de Mat. 16:15-19 pour valider son faux ministère apostolique, prétendant que les papes sont les descendants directes des apôtres et détenaient leur autorité de l'apôtre Pierre qui fut le premier à recevoir la révélation de l'identité de Christ. Mais l'identité de Christ détenue par la papauté n'a rien avec la révélation que reçu l'apôtre Pierre, elle est plutôt une contrefaçon subtile conçue pour séduire les peuples. Le Jésus du catholicisme s'avéra être le dieu Mithra déguisé subtilement sous une forme chrétienne. L'ère des ténèbres s'installa sur les peuples ignorants et ceux qui en avaient la moindre connaissance les exploitaient. Le vrai christianisme survécu à travers tout ce marasme, car la foi réelle est individuelle avant d'être collective, des croyants fidèles se tenaient à part dans les déserts, les forêts et les montagnes (Apoc. 12:13-17). Le principe d'Église en tant qu'institution ou organisation n'était pas connu d'eux et ils n'avaient aucunement besoin d'une telle duplicité.

 

Il a fallu attendre environs 1500 ans pour qu'un homme pédant et rebelle, un faux prophète et faux docteur du nom de John Nelson Darby (1800-1882), arrive à la conclusion que le mot «Église» signifie «assemblée», et depuis cette signification a été adoptée universellement dans tout le christianisme. Darby a même falsifié la Parole de Dieu en changeant dans le texte de sa version de la Bible le mot «Église» pour celui de «assemblée». Même si certains des Réformateurs avant Darby voyaient dans le mot «Église» la notion de «congrégation», ils étaient conscient que ce mot fut une translitération ou adaptation du mot Grec «EKKLESIA» et qu'il pouvait porter différentes significations, ils le laissaient ainsi sans le traduire car évidemment ils n'étaient pas assurés de sa vraie signification. Le Nouveau Testament contient plusieurs mots de la sorte qui ne furent jamais traduit, comme les mots «baptême, Satan, diable, démons» et plusieurs autres. On ne peut s'objecter à la traduction de ces mots du temps qu'elle reflète le sens original, mais pour Darby ce n'était pas le cas. Sa traduction du mot «Église» par «assemblée» est complètement étrange aux Saintes-Écritures, elle ne reflète aucunement le sens original et porte plutôt à la confusion et à des méchantes interprétations qui donnèrent naissance à toutes sortes de perversions de la vérité.

 

Tous ne sont pas des ignorants, plusieurs théologiens, linguistes, exégètes, et pasteurs, même que des chrétiens communs qui ne sont pas experts en la matière, savent que le mot «Église» provient du Grec «EK-KLESIA», un mot composé qui signifie littéralement «Appelé hors-de» et non pas «assemblée». Il faut donc trouver le sens de EK-KLESIA dans sa décomposition plutôt que dans son ensemble. Quoique le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche donne le sens de «EKKLESIA» dans son ensemble comme signifiant «réunion convoquée pour délibérer, assemblée, place publique, dont la translitération est le mot église», il faut comprendre que ces désignations sont dans un sens non chrétien qui se rapporte à des assemblées politiques ou juridiques, et même commerciales. Il est utilisé à un seul endroit dans le Nouveau Testament sous cette désignation où nous voyons clairement qu'il est employé trois fois dans le contexte d'une assemblée de païens qui adoraient la déesse Diane et qui fut convoquée illégalement (Ac. 19:24-41). Étrange n'est-ce pas que des chrétiens traduisent le mot «Église» qui concerne l'Église de Christ par «assemblée», lorsque celui-ci se rapporte directement à un culte d'adoration d'une déesse, c'est à nous faire frémir debout devant une telle abomination. Le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche nous indique en plus que certaines dérivations connexes de EKKLESIA comme celle de EKKLESIS signifie «appel d'une sentence, évocation d'une affaire», nous indiquant son caractère juridique et commerciale; et EKKLETICHOS qui signifie «qui appelle ou convoque ou excite, qui provoque».

 

Regardons maintenant la décomposition du terme dans le même Dictionnaire où il est dit que «EK est une préposition qui marque le point de départ, la séparation, l'éloignement, la distance; signifie proprement - hors de, en sortant de, à partir de, du haut de, du côté de. EK marque aussi l'origine et le temps et en ce sens il signifie - depuis, après, à dater de. Il indique aussi la cause, le motif, la raison, l'effet et signifie en ce sens - pour, à cause de, par, suivant, d'après, au moyen de, avec, par suite de. Il marque aussi le nombre, la supériorité - parmi, de, sur, d'entre, au-dessus de. Tandis que KLESIA qui est en réalité KLESIS signifie précisément «action d'appeler, appel, convocation (sommation), invitation». Considérant toutes ces preuves linguistiques, bibliques et historiques, il est plus qu'évident que «l'Église de Christ» n'est pas une assemblée, une institution ou organisation, mais «un appel» et qu'il s'agit de l'appel de Christ envers ses élus, c'est à dire l'appel de la grâce du salut. Dans ce contexte on ne peut utiliser le terme «invitation» car il porte dans un sens moderne la fausse notion qu'une personne est libre de répondre ou non. Or le terme «appel» porte une notion d'autorité et de souveraineté et donc les mots «convocation» et «sommation» sont plus précis pour exprimer le vrai sens de l'appel de Christ. En d'autres mots, tous les élus sont «appelé hors de», mais hors de quoi? Selon tout ce que nous avons appris du Dictionnaire Grec-Français de J. Planche, nous savons que l'expression «hors-de» porte une notion de supériorité et donc de souveraineté. En d'autres mots nous sommes appelé à sortir de ce monde vers Christ et cet appel est irrésistible car elle porte l'autorité et la puissance de Christ sur la vie et sur la mort, comme nous voyons dans l'histoire de Lazare que Jésus recréa de nouveau ou ressuscita des morts selon la puissance de son appel irrésistible (Jean 11:1-44). Ainsi il devient clair qu'il s'agit d'un «appel à renaître», ce que plusieurs nomment «la nouvelle naissance» ou plus précisément «la régénération d'en haut» ou encore selon l'original «régénération dès l'origine», nous indiquant le processus du décret d'élection de Dieu ou prédestination au salut pour ceux seuls qui furent choisis en Christ depuis avant la fondation du monde. L'Église de Christ est la Convocation de Christ, non une convocation à s'assemblée mais une convocation à renaître. Donnez un autre sens à ce terme est un viol de la grâce de Dieu et un blasphème hautain contre son autorité et sa souveraineté. Ainsi, avec toutes ces évidences, nous ne pouvons arriver à aucune autre conclusion, il est clairement démontré que le terme «Église» se traduit littéralement par «Convocation» et dans un sens général et collectif par «les convoqués à renaître», et cette «Convocation à renaître» repose entièrement sur la fondation de la révélation de l'identité de Christ comme étant le Père éternel manifesté dans la chair comme Fils unique (És. 9:5,6; Jean 14:5-10), le Messie promit pour le salut de son peuple.

 

Ceci est le vrai sens de la révélation que l'apôtre Pierre reçu sur l'identité de Christ et son Église, comme nous avons vu plus haut: «Il leur dit: Et vous, qui dites-vous que je suis? Simon Pierre, prenant la parole, dit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Et Jésus lui répondit: tu es heureux, Simon, fils de Jona; car ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis aussi que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.» (Mat. 16:15-19). Toutefois cette traduction que l'on retrouve dans la grande majorité des versions de la Bible manque énormément de précision. Regardons une traduction des mêmes passages qui fait ressortir le sens des mots dans le Grec original et vous comprendrez encore mieux en comparant les deux: «Il leur dit: Et vous, que dites-vous? que JE SUIS? Simon Pierre, prenant la parole, dit: Tu es LE MESSIE, le Fils du Dieu vivant. Et Jésus répondit et lui dit: tu es heureux, Simon, fils de Jona; car ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis aussi à toi qui es Pierre, que sur le rocher [de cette révélation] j'établirai mon appel à renaître, et les portes de la dissimulation ne résisteront point contre elle. Et je te donnerai les extrémités du royaume des cieux; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. Alors il défendit à ses disciples de dire à personne que lui, Jésus, fût le Messie.» (Bible de Machaira).

 

De même avec les passages de Mat. 18:15-18: «Si ton frère a péché contre toi, va et reprends-le entre toi et lui seul; s'il t'écoute, tu as gagné ton frère. Mais s'il ne t'écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que tout soit réglé sur la parole de deux ou de trois témoins. Que s'il ne daigne pas les écouter, dis-le à l'Église; et s'il ne daigne pas écouter l'Église, regarde-le comme un païen et un péager. Je vous dis en vérité que tout ce que vous aurez lié sur la terre, sera lié dans le ciel; et tout ce que vous aurez délié sur la terre, sera délié dans le ciel.» (Mat. 18:15-18). Regardons aussi ces passages dans une traduction plus fidèle aux originaux: «Si ton frère a péché contre toi, va et reprends-le entre toi et lui seul; s'il t'écoute, tu as gagné ton frère. Mais s'il ne t'écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que tout soit réglé sur la parole de deux ou de trois témoins. Mais s'il ne veut pas les écouter, proclame-lui l'appel à renaître; et s'il refuse d'entendre l'appel à renaître, regarde-le comme un païen et un péager. Je vous dis en vérité que tout ce que vous aurez lié sur la terre, sera lié dans le ciel; et tout ce que vous aurez délié sur la terre, sera délié dans le ciel.» (Bible de Machaira). Il devient évident ici dans ces passages que «l'appel à renaître» est la grâce du salut proclamée à quelqu'un qui était esclave de la loi et qui était sous sa condamnation. Seulement la proclamation de la grâce peut restaurer un pécheur en pleine relation avec Dieu et avec ses frères. Ceux qui étaient sous la loi de l'Ancienne Alliance, les juifs ou plus précisément les judéens, étaient reconnus dans le Nouveau Testament pour refuser d'entendre l'appel de la grâce, persistant constamment à se justifier par les œuvres de la loi et ceux qui agissaient ainsi étaient rejetés de la grâce qui leur était présenté (Gal. 5:4). Il en est de même de nos jours pour ceux qui persistent à se justifier par leur libre-choix illusoire, car la volonté de l'homme est esclave du péché et de la chair, tous ceux qui se justifient par leur choix de croire ou par décision personnelle d'accepter Christ, s'opposent à la Souveraineté de Dieu et sont des ennemis de la croix (voir: Accepter Christ comme son Sauveur personnel).

 

CHAPITRE 3

LE CORPS DE L'APPEL, SA MISSION, SA MOBILISATION

Le Nouveau Testament nous indique clairement que l'Église est le Corps de Christ (Éph. 1:22,23), non pas un corps de chair d'une forme physique, mais un Corps spirituel, comme le mentionne l'apôtre Paul: «dès maintenant, nous ne connaissons personne selon la chair; si même nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi.» (2 Cor. 5:16). L'apôtre Pierre compare aussi le Corps de Christ à une maison spirituelle formée de pierres vivantes: «Désirez avec ardeur, comme des enfants nouvellement nés, le lait authentique de la Parole non-polluée, afin que vous croissiez par son moyen. Puisque vous avez goûté que le Seigneur est gracieux, en vous approchant de lui; qui est la Pierre Vivante rejetée des hommes, mais choisie de Dieu, et précieuse; vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison spirituelle, une sacrificature sainte, afin d'offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu, par Jésus-Christ... Mais vous, vous êtes une génération élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière... Car c'est à cela que vous êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces.. (1 Pi. 2:2-4;5,9,21).

 

LE CORPS DE L'APPEL

Nous apprenons ainsi que l'Église ou Appel à Renaître, est une substance spirituelle, c'est à dire ce qui existe en soi, de manière permanente par opposition à ce qui change. Comprenons aussi que le mot «substance» est le contraire, l'antonyme du mot «forme» ou «apparence», nous indiquant que la vraie Église n'est pas une institution, organisation, ou entreprise établie par des hommes pour répondre à quelque besoin déterminé d'une société ou communauté religieuse quelconque qui se dit chrétienne. La substance ou essence de l'Appel est la vie, c'est à dire la vie éternelle, l'énergie vitale qui fécond et régénère le pécheur, une recréation de son esprit que l'on nomme aussi «la renaissance» ou encore «nouvelle naissance». Or sans vie personne ne peut rien faire, répétons-le encore une autre fois tellement cela est important à comprendre, sans vie personne ne peut rien faire. Quoique ceci est évident pour tous, aussi étrange que cela puisse être, la grande majorité de ceux qui se disent chrétiens ont beaucoup de difficulté à comprendre cela. Sans vie une personne ne peut se repentir, sans vie une personne ne peut pas croire, en d'autres mots, la vie vient avant la repentance et la foi. Ainsi il faut être né de nouveau avant de pouvoir se repentir, il faut être né de nouveau avant de croire, c'est la vie qui donne la capacité de la repentance et de la foi, et cette vie est Christ lui-même: «Jésus lui dit: JE SUIS suis le chemin, la vérité et la vie; personne ne vient au Père que par moi.» (Jean 14:6). Mais les évangéliques déforment cette vérité pourtant si simple à comprendre et ils inversent sa signification, car pour eux il faut se repentir et croire pour naître de nouveau, reniant ainsi le Seigneur Jésus comme seule source du salut. En substance ce qu'ils disent est qu'un mort à la capacité de se repentir et de croire pour avoir la vie. En d'autres mots une dinde morte, déplumée, vidée de ses intestins, lavée, bourrée de farce et bien cuite, peut revenir à la vie par elle même si seulement elle le désire. Qui ne peut voir l'absurdité et le blasphème d'une telle position.

 

Comment obtenons-nous donc la vie en Christ si la repentance et la foi viennent après comme des effets secondaires de la cause primaire? La question est légitime et demande une réponse. Premièrement sachez qu'il ne s'agit pas de la vie en Christ mais de la vie de Christ. On ne peut vivre la vie d'un autre, Christ doit vivre sa vie en nous. Tout se passe dans le drame de la croix. Pour obtenir la vie éternelle nous devons mourir à nous-mêmes, et puisque cela est impossible pour nous car nous sommes déjà mort spirituellement à cause du péché qui est en nous, il fallait que Christ le fasse pour nous comme notre substitut. Dans sa discussion avec Nicodème, Jésus dit une chose importante dont la compréhension semble avoir échapper à un très grand nombre: «Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l'homme soit élevé, afin que celui qui a cette certitude en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.» (Jean 3:14,15). Que vient faire dans ce contexte de la nouvelle naissance l'histoire du serpent que Moïse éleva dans le désert? Cela devrait être important car Jésus ne l'aurait pas mentionné. Regardons ce que dit les Saintes-Écritures sur ce sujet: «Le peuple parla donc contre Dieu et contre Moïse, et dit: Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d'Égypte, pour mourir dans le désert? car il n'y a point de pain, ni d'eau, et notre âme est dégoûtée de ce pain misérable. Et YEHOVAH envoya parmi le peuple des serpents brûlants, qui mordirent le peuple, en sorte qu'un grand nombre d'Israélites moururent. Alors le peuple vint vers Moïse, et ils dirent: Nous avons péché, car nous avons parlé contre YEHOVAH et contre toi. Prie YEHOVAH, pour qu'il éloigne de nous les serpents. Et Moïse pria pour le peuple. Et YEHOVAH dit à Moïse: Fais-toi un serpent brûlant, et mets-le sur une perche; et il arrivera que quiconque sera mordu et le regardera, sera guéri. Moïse fit donc un serpent d'airain, et il le mit sur une perche; et il arriva que quand le serpent avait mordu un homme, il regardait le serpent d'airain, et il était guéri.» (Nom. 21:5-9).

 

Or nous savons que l'exode du peuple hébreu hors d'Égypte est une figure de la délivrance du péché et du salut par grâce sous la Nouvelle Alliance du sang de Christ. Le peuple avait péché contre Dieu et contre Moïse son serviteur et Dieu envoie des serpents brûlants parmi le peuple pour les faire mourir à cause de leurs péchés. Mais ils sont accordé une grâce très spéciale, Moïse reçoit l'ordre de construire un symbole, un serpent d'airain, et de l'élever sur une perche à la vue de tout le peuple. Les gens n'avaient qu'à regarder le serpent et ils étaient guéris instantanément de leurs afflictions et de leurs péchés. Cela correspond exactement à ce qui s'est produit sur la croix, Jésus en fait le rapprochement pour nous dire que pour naître de nouveau, il faut simplement regarder à la croix celui qui y est crucifié à notre place pour nos péchés, et nous sommes instantanément sauvés. Il ne s'agit pas d'un regard furtif et distrait qui ne produit que des effets superficielles, mais d'un regard perçant qui déchire l'âme et le cœur pour produire un effet vif et permanent. Mais le pécheur ne veut ni ne peut regarder à la croix pour avoir la vie, il faut que le Saint-Esprit l'attire et lui ouvre les yeux, il faut qu'il l'écrase dans la poussière de l'humilité afin qu'il puisse le relever à la vie éternelle. La mort de Christ sur la croix occasionne la nouvelle naissance en nous, elle ne demande aucune repentance ni aucune foi, elle est le don de Dieu que nous recevons dans les mérites du sacrifice de Christ qui nous sont attribués gratuitement. Mais il y a une chose très importante qu'il faut remarquer, les mérites sont nombreuses qui nous sont attribués, la rédemption, la sanctification, la justification, l'adoption, la glorification, et évidemment l'essence même de Christ qui est la vie éternelle est primaire et avant toutes ces bénédictions, de elle découlent toutes ses mérites et dans celles-ci sont inclues la repentance et la foi, c'est à dire la reconsidération de notre position de pécheur perdu face à Christ sur la croix et l'assurance ou certitude de Christ en notre faveur dans l'accomplissement de son sacrifice parfait pour notre salut. Nous obtenons ainsi la vie éternelle et jamais plus nous ne périrons, jamais plus le péché et la loi ne pourront nous condamnés, nous en sommes libérés une fois pour toutes, même si notre corps en subit encore des répercussions, même si parfois nous faisons quelques chutes, car nous sommes sauvés en l'esprit et non en la chair (Rom. 8:1-17) et Christ a tout accomplis pour nous. Pour regarder à la croix, il s'agit simplement d'ouvrir la Bible au Nouveau Testament et lire les quatre Évangiles, nous vous suggérons de débuter par l'Évangile de Jean, néanmoins lisez et vous comprendrez et qui sais si le Seigneur n'ouvrira pas vos yeux pour regarder le serpent de Moïse, le Seigneur Jésus cloué sur la croix pour le salut de votre âme. Nous avons dit plus haut - On ne peut vivre la vie d'un autre, Christ doit vivre sa vie en nous - et c'est exactement cela qu'affirme l'apôtre Paul, nous vous prions d'en prendre note: «Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n'est plus moi, mais c'est Christ qui vit en moi; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi du Fils de Dieu qui s'est sacrifié pour moi, et qui s'est donné lui-même pour moi.» (Gal. 2:20). Tout ce que nous venons de voir est le Corps de l'Appel à Renaître, l'essence même de la vie éternelle.

 

LA MISSION DE L'APPEL

En général, la mission de l'Église est conçue dans le christianisme institutionnalisé comme étant l'ordre divin qu'elle reçu d'annoncer l'Évangile, ce que plusieurs nomment «la Grande Commission». Encore de nos jours la majorité des églises et dénominations, sinon pas tous, enseignent encore la validité des cinq ministères: «Lui-même donc a donné les uns pour être apôtres, les autres pour être prophètes, les autres pour être évangélistes, les autres pour être pasteurs et docteurs.», ou comme le dit une traduction plus précise du même passage: «C'est aussi lui qui a formé les uns comme délégués, les autres interprètes, les autres messagers de la grâce, et les autres conducteurs et instructeurs.» (Éph. 4:11). Il y a toutefois plusieurs problèmes avec ce concept.

 

Premièrement les Saintes-Écritures nous indiquent clairement que ce sont strictement les apôtres qui ont reçus cette charge. Dans les passages de Mat. 28:19,20, les principaux utilisés pour élaborer la doctrine de la Grande Commission, il est dit dans le contexte immédiat: «Mais les onze disciples s'en allèrent en Galilée, sur la montagne où Jésus leur avait ordonné d'aller.» (v.16). Il est bien mentionné «les onze disciples» et non «tous les disciples» comme l'on prétend souvent, et ces «onze» sont clairement les apôtres. Pourquoi cela n'est-il jamais mentionné par tous ceux qui affirment que la mission sacrée de tous les chrétiens est de prêcher l'Évangile, lorsque la Parole de Dieu dit le contraire? Il y a définitivement intention de tromper les gens ici avec une fausse doctrine et cela est grandement évident. De même dans Marc 16:16-20 qui sont les passages préférés des Pentecôtistes et des Charismatiques pour justifier leurs pratiques aberrantes de ce qu'ils nomment faussement «les dons de l'Esprit», nous voyons dans le contexte immédiat que «ceux qui auront cru» (v.17) ne se rapporte aucunement à tous les disciples, mais spécifiquement «aux onze apôtres» (v.14). Dans les deux cas que nous venons de voir, l'enseignement qui s'y trouve est tordue par un christianisme contrefait dans le but de faire dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas, et cela pour tromper les crédules artificieusement afin d'ériger un système de pensée, une institution ou entreprise, qui s'avère être très rentable pour ceux qui ont réussis à séduire les gens. Or la Parole de Dieu indique sans l'ombre d'aucun doute que la charge ou ministère de prêcher l'Évangile était réservé uniquement aux apôtres, il n'a pas été donné à tous les disciples et ne pouvait en aucune façon se transmettre. Le ministère des apôtres ayant été accomplit, le but étant atteint, il est évident que la proclamation de l'Évangile cessa avec la mort des apôtres (voir: Avons-nous des apôtres modernes?).

 

Le message ayant été transmit par écrit dans les textes du Nouveau Testament, la fonction d'apôtres ou d'ambassadeurs ne fut plus nécessaire. Il en est de même aussi avec les autres ministères mentionnés dans Éphésiens 4:11, ils étaient temporaires, leur but était d'établir la fondation de l'Appel à Renaître (l'Église) en proclamant son message dont voici: «Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, et que nos mains ont touché, concernant la Parole de vie; car la vie a été manifestée, et nous l'avons vu, et nous en rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était l'expression du Père même, manifestée à nous. Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous ayez communion avec nous. Or, notre communion est envers le Père, comme étant lui-même le Fils, [JÉSUS LE MESSIE]. Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit complète. Alors, ceci est le message que nous avons entendu de lui, et que nous vous annonçons, c'est que Dieu est lumière, et qu'en lui il n'y a point de ténèbres.» (1 Jean 1:1-5; Bible de Machaira).

 

Dorénavant, la révélation de la lumière de Dieu étant mise par écrit, le Nouveau Testament remplaça les ministères et les dons de l'Esprit. Nous n'avons donc plus à prêcher l'Évangile mais à vivre l'Évangile, et là est toute la différence. L'Appel à Renaître est la lumière de la vie éternelle (Jean 1:4,5,9-13) et nous ne devons pas cacher la lumière mais la laisser briller (Mat. 5:15,16; Mc. 4:21,22; Lc. 11:33). C'est exactement cela que mentionne l'apôtre Pierre en nous parlant du sacerdoce universel de tous les croyants: «Mais vous, vous êtes une génération élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.» (1 Pi. 2:9). Ici le mot «proclamer» est «exaggello», il signifie proprement «démontrer, manifester, faire connaître» et c'est en vivant l'Évangile que nous démontrons «Christ en nous, l'espérance de la gloire» (Col. 1:27) comme «une lumière qui brille dans les ténèbres», ainsi nous le fait si bien remarquer l'apôtre Paul: «Car le Dieu qui a dit que la lumière resplendisse au milieu des ténèbres, est celui qui a resplendi dans nos cœurs, pour faire briller la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu en la personne de Jésus-Christ. Or, nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l'excellence de la puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous.» (2 Cor. 4:6,7). Le but de tous les chrétiens authentiques est de faire connaître «les louanges», «arete» en Grec ou plus précisément «les vertus», c'est à dire «les dispositions» ou «les mérites» de Christ en nous qui nous furent attribués gratuitement dans son sacrifice parfait sur la croix. Il ne s'agit aucunement de qualités morales ici qui sont propres à tous les hommes de bien, mais des distinctions de Christ dans l'excellence de sa révélation à chacun de nous pour l'avancement de son Royaume, dont l'amour de la vérité en est la marque la plus évidente.

 

Ainsi, depuis la mort des apôtres il y a un seul et même ministère pour tous les croyants, et cela sans exception. Donc videz vos églises, congédier vos ministres, renvoyez vos pasteurs travailler honnêtement pour gagner leur pain comme tous les hommes, et non comme des voleurs et des extorqueurs qui exploitent les ignorants et les crédules; et remettez dans des camisoles de force ceux qui se donnent aux pratiques de dons extatiques, et enfermez-les dans des chambres rondes où ils pourront se parler seul en langue de vipère et prophétiser aux coquerelles ainsi que chasser les démons imaginaires de leur conscience déréglée; et espérez que Dieu puisse encore vous pardonnez vos égarements, vos déviations, et vos aberrations, car aucun imposteur n'entrera dans le Royaume des cieux.

 

Deuxièmement, depuis vers la fin du premier siècle et surtout à partir du quatrième siècle, la proclamation de l'Évangile est devenu le moyen de faire de la propagande qu'on utilisait pour obtenir le monopole des consciences et le pouvoir sur les peuples ignorants, superstitieux et crédules. Quoi d'autre pouvons-nous nous attendre de fausses églises et de faux chrétiens, que d'un faux évangile qui nous présente un faux Jésus et un faux Esprit. Depuis ce temps l'Évangile qui est proclamé est un faux évangile, une contrefaçon subtile et raffinée du véritable. Les gens se sont fait avoir, encore une fois, par d'habiles séducteurs qui, au courant des siècles, ont changés le sens du mot «Évangile», ils ont cachés sa signification réelle pour en adoucir le sens afin qu'il plaise aux oreilles de tous pour les exploiter plus aisément. Or le mot «Évangile» vient du Grec «euaggelion», un mot composé de «eu» qui signifie «bien faire, bien agir, se porter bien, prospérer», c'est à dire dans le contexte du sacrifice de la croix «être gracié, acquitté, pardonné»; et de «aggelos», terme qui est généralement traduit par «ange», c'est à dire plus précisément «un messager», celui qui proclame un message. Dans son ensemble ce mot signifie littéralement «message de la grâce» ou plus précisément «message de la puissance de la grâce», et non pas «bonne nouvelle» comme on voudrait nous faire croire. Le message de la grâce est loin d'être une bonne nouvelle pour tous, car il est réservé uniquement aux élus; tandis que les réprouvés qui le reçoivent n'en veulent pas, ils vont soit le rejeter ou soit le déformer à leur avantage pour en profiter à leur façon. Avec une bonne nouvelle on joue facilement sur les émotions des gens pour leur faire ressentir toutes sortes de fausses joies et de fausses assurances, profitables aux imposteurs, aux charlatans, et aux escrocs. Tandis que le message de la grâce implique toutes les douleurs d'un déchirement interne qui sont loin d'être plaisantes et ne peuvent profiter aux bandits, aux mercenaires, et aux fripouilles qui se veulent dirigeants spirituels de la foi chrétienne.

 

LA MOBILISATION DE L'APPEL

La mise en mouvement de la transformation de l'être par la Sainte Présence de Christ en nous est ce qu'on nomme «la mobilisation de l'Appel à Renaître» qui provoque en nous des mouvements de valeurs en vue d'une action qui fait appel à toutes les forces physiques ou intellectuelles d'une personne pour faire face à une situation quelconque qui demande des changements. Ainsi il est écrit: «Étant persuadé que celui qui a commencé en vous cette gracieuse réalisation, en poursuivra l'accomplissement jusqu'au jour de Jésus-Christ.» (Phil. 1:6). Le contexte immédiat (v.5) nous indique qu'il s'agit ici de «la gracieuse réalisation» du «message de la grâce», c'est à dire «de l'Évangile» qui est produit en nous par la présence et la puissance de Dieu: «Car c'est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son bon plaisir.» (Phil. 2:13). Le but de tout cela est que nous puissions «faire profiter notre délivrance avec crainte et tremblement... Afin que vous soyez sans reproche, et innocents, des enfants de Dieu, sans blâmes au milieu d'une génération capricieuse et disgraciée, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans cette dispensation, en y observant la Parole de vie...» (Phil. 2:12,15,16). Le fait que nous sommes en Christ et que Christ est en nous, fait que nous sommes «sans reproche et innocents» par les mérites de son sacrifice sur la croix qui nous sont attribués gratuitement. Inévitablement ces bénédictions occasionnent des changements en nous dans nos pensées et nos agissements, non par notre propre puissance mais par la puissance de Christ. Bref nous sommes devenus des nouvelles créatures, mais nous portons encore notre vieil homme du temps que nous demeurons dans cette chair, toutefois nous ne sommes plus sous sa domination et nous n'avons pas à obéir à ses impulsions, nous devons les mettre à mort, c'est à dire les rendre inactives par la reconnaissance que nous sommes mort en Christ. Nous savons toutefois que cela est un procédé graduel et que nous bronchons tous parfois, sans pourtant être délogés de notre position en Christ, puisque Christ est celui qui nous garde et nous dirige et nous arriverons à destination car il est fidèle envers nous pour accomplir ses promesses.

 

Dans le christianisme contrefait, la mobilisation est regardée d'une différente façon et se rapporte à ce qu'ils nomment l'église locale: «La mobilisation c’est apprendre aux croyants, dans l’église locale, à comprendre le plan de Dieu pour le monde; c’est les motiver pour répondre avec amour à la Parole de Dieu; et leur donner des occasions d’utiliser leurs dons, leurs compétences et leurs ressources, individuellement et communautairement, pour accomplir le plan divin pour le monde. On peut aussi dire que la mobilisation a pour but de faire sortir les individus de leur position dans la vie de tous les jours, pour s’engager dans un service à long terme pour la cause de la mission mondiale. L’église locale est l’instrument fondamental de Dieu pour évangéliser le monde. Selon l’Écriture, et dans la pratique, ceci est réel: nous devons nous engager dans ce sens, si nous voulons accomplir la grande commission. Le Pasteur a un rôle essentiel pour motiver l’église locale pour la cause de la mission mondiale. Le pasteur doit conduire la responsabilité dans tous les domaines de la vie de l’église locale, pour que celle ci fournisse un effort maximum pour atteindre le monde pour Christ. L’église locale doit développer intentionnellement un programme communautaire, une stratégie commune, et ainsi une « personnalité communautaire », en relation avec la cause de Dieu pour le monde. En d’autres mots, la mission est ce que vous êtes en tant qu’église, pas seulement ce que vous faites, «la mission doit être la personnalité de votre église, pas seulement un programme ! Tous les aspects et phases de la vie de l’église locale doivent inclure la mission pour le monde: on a trop longtemps fragmenté les activités dans l’église, notamment l’évangélisation, la mission, etc. La base de la stratégie communautaire pour l’église locale se trouve dans les paroles de Jésus, dans Actes 1, 8: Jérusalem (impact local); Judée et Samarie (impact régional et national); les extrémités de la terre (ministère international). Considérons qu’avec les noms géographiques, il faut aussi tenir compte des implications culturelles. N’est il pas préférable de regrouper sous un même « parapluie », tous les ministères de l’église qui visent à atteindre les hommes (évangélisation locale, mission au loin, etc.) ? Les leaders locaux doivent provoquer l’église à prendre conscience de leur responsabilité face à la tâche mondiale, puis engager les croyants dans des occasions de servir qui correspondent au temps présent. L’église locale doit prendre conscience de la dynamique de sa génération. La mission mondiale doit être abordée pratiquement avec une perspective correspondant à notre génération. Regardons comment est composée notre église locale, quelles générations sont présentes ? «pour atteindre la génération présente, il faut être contemporain, tranchant, contextuel !» Les leaders locaux doivent se montrer très flexibles, sils veulent conduire l’église avec Dieu en mission, jusqu’aux extrémités de la terre. Nous devons comprendre que la mobilisation est un processus, et non quelque chose d’instantané. Le processus se déroule en trois étapes: 1- Il faut d’abord susciter une conviction biblique. Si nous abordons la question de la mobilisation sans une bonne compréhension selon les Écritures, du cœur de Dieu pour le monde et pour la cause du monde, nous ne lui donnerons jamais priorité dans l’église locale. Nous devons enseigner que la base de la mission pour le monde, c’est le cœur de Dieu ! 2- Ensuite: il faut travailler, jusqu’à ce que ces vérités deviennent une part de la philosophie de vie et du ministère de chaque croyant. Ainsi, la manière dont les gens voient la vie va changer. Ils vont se voir eux mêmes différemment, comme un élément essentiel de la cause de Dieu pour le monde. 3- Ensuite : en tant que leaders locaux, nous devons fournir aux gens les moyens pratiques de s’investir, des outils concrets pour leur engagement, afin qu’ils puissent utiliser leurs dons, ressources et compétences pour Sa cause dans le monde.»

 

Pour qui a des yeux pour voir et la moindre intelligence pour comprendre, il est évident que le texte que nous venons de voir est nul autre qu'un plan d'entreprise pour faire progresser son expansion et ses profits par le moyen de la manipulation et de l'endoctrinement (voir L'Illusion de servir Christ).

 

Le concept de l'église locale par le christianisme moderne est une vraie abomination mondaine. Il est évident que tous les gens qui se disent chrétiens vivent dans une localité située dans une ville quelconque, même que certaines villes sont tellement grande qu'elles sont divisées en différentes localités. Aucun besoin d'un degré en comptabilité ou en histoire pour le savoir. Cela est une des raisons pourquoi toutes les fausses églises et dénominations portent différents noms afin de se reconnaître et se retrouver dans les agglomérations. Nous pouvons y trouver, par exemple, l'église du ghetto ou église des vauriens, l'église des crottés du site malpropre, l'église du trou noir des assombris, l'église des saoulons du point rond, l'église des prostituées du bordel du coin, etc. Si elles se trouvent dans les forêts nous avons l'église du sapin de la troisième branche, l'église du tronc du chêne, l'église de la grattelle de l'herbe à poux, etc. Puis finalement, si elles se trouvent dans les déserts nous avons l'église des brûlés du soleil, l'église des assoiffés insatiables, l'église du chameau ondulant, l'église des babouins africains, l'église du chacal charognard, etc. Facile n'est-ce pas de trouver des noms à des églises qui leurs conviennent très bien.

 

Il y a des gens qui se disent chrétiens dans presque toutes les localités du monde entier, mais cela ne signifie aucunement qu'ils sont de vrais chrétiens. Le nombre ne valide pas la qualité, d'ailleurs nous savons que les vrais chrétiens sont très peu, ils sont la perle rare dans notre monde ténébreux, en trouver un sur dix million est même une chose extraordinaire et inusité. Mais les imposteurs pullulent comme de la vermine, on en trouve partout, à tous les coins de rue, dans toutes les églises, et même sous la queue de la vache et entre les orteils du diable, et ils ont tous une belle apparence enrobée de versets bibliques pour impressionner les crédules et les cancres, des pédants qui pensent connaitre tout et qui ne connaissent rien, des gens qui s'illusionnent pensant être sauvés, lorsqu'en réalité ils sont sauvés de Dieu et de la vérité. On entend souvent parler de l'Église visible et de l'Église invisible, cela est vrai mais uniquement dans le sens qu'il y a des appelés à renaître ici et là dans les communautés, quoiqu'ils sont très peu. Qu'il soit compris une fois pour toutes que l'Église visible est le chrétien authentique lui-même et que l'Église invisible est Christ en lui. Il n'existe aucune autre sorte d'église, qu'elle soit considérée universelle, locale, ou militante. Il y a une seule et même Église pour tous les vrais élus, qui qu'ils soient où qu'ils soient, car il y a une seule puissance pour la renaissance, Christ-Jésus lui-même.

 

CHAPITRE 4

RETOUR À L'ÉGLISE PRIMITIVE

Déçue de la foi dite chrétienne dans nos églises et dénominations contemporaines, plusieurs en sortent pour se réunir dans des maisons, cherchant à retourner à la forme de l'Église primitive. Privés de tout discernement, ils ne peuvent réaliser que l'Église primitive des apôtres et des premiers disciples était provisoire, elle était dans une période de transition dans laquelle coexistaient la loi de l'Ancienne Alliance et la grâce de la Nouvelle Alliance. Cette situation temporaire continua jusqu'en l'an 70 lorsque Jérusalem et le temple, cœur de la loi, fut complètement détruit par les armées romaines. L'Église qui suivit cette période postapostolique ne fut pas la même ni fut-elle désignée pour l'être. Si l'Appel à Renaître demeurait identique, sa forme ou constitution externe et ses méthodes d'administration n'étaient pas conçues comme un modèle à être reproduit à perpétuité. La fondation de l'Appel à Renaître de la grâce de Dieu ayant été posée, il s'agissait maintenant de construire dessus comme un sage architecte. Ainsi dit l'apôtre Paul: «Selon la grâce de Dieu qui m'a été donnée, j'ai posé le fondement, comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus; mais que chacun prenne garde comment il bâtit dessus. Car personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé, lequel est Jésus-Christ.» (1 Cor. 3:10,11). Sous la Nouvelle Alliance du sang de Christ il ne s'agissait plus de construire un temple de pierres, c'est à dire une administration religieuse, mais un temple de pierres vivantes dans lequel habite l'Esprit de Dieu: «Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous?» (1 Cor. 3:16); «Vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison spirituelle, une sacrificature sainte, afin d'offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu, par Jésus-Christ.» (1 Pi. 2:5). Ainsi nous n'avons pas à rechercher une forme primitive d'administration, mais une expression secondaire qui évolue spirituellement sous la direction de l'Esprit de Dieu.

 

En l'an 70 l'Église ou convocation à renaître commença une nouvelle phase d'existence, les apôtres avaient ouvert le chemin à la construction d'un nouvel édifice, une maison spirituelle dans laquelle Christ habitait dans le cœur de ses élus et d'où il régnait comme Roi. Mais dès le début de cette nouvelle période le principe essentiel de l'Église, c'est à dire de l'Appel à Renaître, fut déformé par des imposteurs qui voulaient attirer des disciples après eux pour former une nouvelle institution avec des principes d'administration, ce qui est contraire à l'Esprit de liberté que nous avons en Christ. En d'autres mots ils posèrent «un autre fondement que celui qui a été posé, lequel est Jésus-Christ», c'est à dire que les hommes et leurs administrations supplantèrent l'autorité de Christ et prirent l'éminence sur la foi chrétienne, l'interprétant à leurs façons afin de dominer sur les gens. L'apôtre Paul en avait donné l'avertissement d'avance, ce qui empêcha plusieurs de tomber dans le piège des religions conçues par des hommes: «Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau sur lequel la Sainte Présence de Christ vous a établis surveillants, pour paître les convoqués à renaître de Dieu, qu'il a acquis par son propre sang. Car je sais qu'après mon départ, il s'introduira parmi vous des loups ravissants, qui n'épargneront point le troupeau; et qu'il s'élèvera parmi vous des hommes qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d'attirer les disciples après eux.» (Ac. 20:28-30). Malheureusement la contrefaçon prit le dessus et en quelques siècles on vit se former l'embryon de l'église catholique romaines avec toutes ses idolâtries abominables. De là, le reste est de l'histoire jusqu'à l'apparition du protestantisme lors de la Réformation, puis du mouvement évangélique moderne avec ses réveils qui endorment la conscience des crédules.

 

En parlant de l’Église primitive, il faut se situer dans le contexte de l'époque. Les premiers chrétiens continuaient de participer à la vie religieuse du peuple juif. Les milliers de juifs qui avaient embrassé la foi (Ac. 4:4) étaient de zélés partisans de la loi (Ac 21:20,39): leurs enfants étaient circoncis, les prescriptions relatives aux purifications observées et le repos du sabbat pratiqué. Ils n'avaient pas réalisé pleinement la libération de la loi que nous avons en Christ. Ceux qui habitaient Jérusalem participaient aux prières quotidiennes au Temple (Ac. 2:46). Leur but n’était pas de constituer une communauté séparée de celle des juifs. En fait les chrétiens apparaissaient, aux yeux du peuple, comme des juifs particulièrement fervents.

 

Même une lecture superficielle des Écritures nous permet de nous rendre compte rapidement que l’Église primitive n’était ni un bâtiment ni une assemblée au sens traditionnel que beaucoup d’entre nous avons connue. C’était plutôt un réseau d’individus si flexible qu’il était capable de satisfaire aux besoins des milliers de convertis qui s’ajoutèrent à eux au fil des jours après la Pentecôte. Les premiers chrétiens étaient des juifs qui pensaient que le message du salut était adressé uniquement aux personnes de leur peuple, mais Pierre et Paul ont été convaincus par Dieu de voir au-delà des limites de la nation d'Israël, donc après la vision rapportée dans Actes 10 et la conférence de Jérusalem dans Actes 15, le champ missionnaire a été étendue à tous genres d'hommes à travers le monde de l'empire romain: «... leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités de cette disposition.» (Rom. 10:18).

 

Certaines choses indiquent que, très tôt à Jérusalem, l’Église avait au moins une vague organisation, et il y a des preuves concluantes que, peu de temps après, les églises locales étaient bien organisées dans des foyers. Les croyants se réunissaient pour la communion fraternelle, comptaient le nombre des membres, pourvoyaient à un secours matériel pour les nécessiteux parmi eux (Ac. 2:41,46). Les apôtres étaient les responsables dans cette Église, mais il ajoutèrent bientôt sept personnes pour s’occuper du ministère auprès des pauvres (Ac. 6:1-7). Le jour de la Pentecôte, ils étaient réunis dans la chambre haute (Ac. 1:13; 2:1). Le plus souvent cependant, ils semblent s’être réunis dans la maison d’un chrétien (Ac. 2:46; 12:12), bien que parfois ils se rendaient apparemment encore au temple (Ac. 2:46; 3:1). Tous ces facteurs indiquent une certaine organisation dans l’Église de Jérusalem qui était désignée pour ce temps. L’Église des apôtres, ministère provisoire pour établir sa fondation, est à la fois une organisation et un organisme. A cause de cette double nature du temps qu'elle coexistait avec la loi mosaïque, elle devait faire face à deux sortes de problèmes: des problèmes administratifs et des problèmes spirituels.

 

Dans cette période transitoire qui ne reviendra jamais, Dieu a placé des ministères et des dons miraculeux temporaires dans la communauté des premiers chrétiens, afin de marquer le changement de dispensation de la loi à la grâce. Puisque les juifs, peuple au cou raide, depuis qu'ils sortirent de l'esclavage en Égypte sous la direction de Moïse, demandaient toujours des signes pour croire en la puissance de Dieu (1 Cor. 1:22), il leur en accorda pour une dernière fois par la main de ses ministres pour leur indiquer que le Royaume de Dieu était pour leur être enlevé et donné aux Gentils ou non-juifs: «C'est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera ôté, et qu'il sera donné à une nation qui en rendra les fruits.» (Mat. 21:43). Les dons miraculeux de l'Esprit avaient été désignés pour aveugler les juifs et endurcir leur cœur «afin de les exciter à la jalousie» (Rom. 11:11) pour qu'ils soient sauvés de la même manière que les Gentils, c'est à dire par la foi et non pas par les œuvres de la loi qu'ils chérissaient tant. Ainsi dit l'apôtre Paul: «Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux, c'est que l'aveuglement avait été désigné à venir sur Israël pour que l'ensemble des Gentils soit pénétrée [du message de la grâce]. Et de la même manière [que les Gentils], chacun d'Israël sera sauvé.» (Rom. 11:25,26). Dieu donc établit des ministères intérimaires avec des dons miraculeux temporaires: «Et Dieu a établi dans l'Église, premièrement les apôtres, secondement les prophètes, en troisième lieu les docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues.» (1 Cor. 12:28 - Bible Ostervald 1877), ou comme nous voyons dans une traduction plus précise du même passage: «Et Dieu a aussi établi dans la convocation [des élus], premièrement les messagers délégués, secondement les interprètes [des Écritures], troisièmement les instructeurs, ensuite les puissants combattants [contre les ténèbres], puis les privilégiés à la restauration [des âmes blessées], au redressement, à la discipline, au divers langages.» (Bible de Machaira).

 

Nous n'avons donc pas à nous organiser en Église. Vouloir faire un retour à la forme d'administration de l'Église primitive est un recul dans la foi, une trahison à la liberté que nous avons en Christ et un viol de la grâce. Le Royaume de Dieu est progressif et non régressif. Ainsi disait l'apôtre Paul aux Hébreux: «Or, le juste vivra par la foi; mais si quelqu'un se retire, mon âme ne prend point de plaisir en lui. Pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour périr; mais nous sommes de ceux qui gardent la foi pour sauver leur âme.» (Héb. 10:38,39 - Bible Ostervald 1877).

 

CHAPITRE 5

LES SALOPERIES CHARISMATIQUES

Sans aucun doute, l'Église moderne de notre temps n'est pas l'Église de Christ, mais une contrefaçon subtile et raffinée qui pourrait séduire les élus même, si cela serait possible. Heureusement que Christ protège ses élus d'une telle duplicité satanique, diabolique et démoniaque, car nous serions tous sans espérance. Quoique nous avons encore des églises traditionnelles, évangéliques et dissidentes, qui sont tous des impostures; l'Église de nos jours est surtout à tendance Charismatiques et sa théologie, tout comme les autres, est purement Arminienne, c'est à dire que tous sont des disciples du libre-choix et que tous sont des faux chrétiens. On ne peut être disciple du libre-choix et disciple de la souveraineté de Dieu en même temps, car les deux sont en opposition et s'annulent l'un et l'autre. En d'autres mots, on est soit véritablement chrétien ou on ne l'est pas, cela n'est pas notre choix ou notre décision: «Cela ne vient donc ni de celui qui veut, ni de celui qui se presse; mais de Dieu qui fait miséricorde.» (Rom. 9:16); «Il est venu chez les siens; et les siens ne l'ont point reçu. Mais à tous ceux qui l'ont reçu [selon son décret d'élection], il leur a donné le pouvoir de devenir des fils de Dieu, [savoir], à ceux qui [sont donné] de croire en son nom, Qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté d'une personne responsable, mais de [la volonté souveraine] de Dieu.» (Jean 1:11-13).

 

Notons aussi que les églises et groupes Charismatiques sont prédisposés au mysticisme, détenant une orientation vers des délires spirites et extatiques qui occasionnent des dérèglements de conscience et des décharges psychiques collectives de frénésies qui, comme des vagues furieuses, terrassent les crédules qu'ils ont dupés. Ils sont ainsi nommés par leurs adeptes: Charismatiques première vague, Charismatiques deuxième vague, et Charismatiques troisième vague, cette dernière étant la plus récente et la plus virulente. L'Épître de Jude nous en parle en ces mots marquants, tout comme si l'auteur était présent dans une de ces réunions de psychotiques pour nous donner un rapport de ses observations: «Car, il s'est glissé secrètement et par négligence parmi vous, un certain genre d'hommes, qui étaient auparavant et de toute éternité, désignés par écrit à être condamnés; des imposteurs impies, qui transforment la grâce de notre Dieu en sujet d'insolence, et qui renient le seul Souverain, JÉSUS Le MESSIE, notre Dieu et Seigneur... Mais ceux-ci blasphèment assurément contre ces choses qu'ils ne connaissent pas; mais en ce qu'ils savent de façon naturelle, ils se dégradent comme des animaux destitués de raison... De tels sont des écueils périlleux dans vos dévotions, lorsqu'ils s'entretiennent avec vous, étant eux-mêmes sans orientation et sans respect; ce sont des nuées improductives, emportées sans équilibre avec les vents des circonstances; des arbres asséchés et sans fruits, deux fois décomposés et déracinés; des vagues furieuses de la mer, expulsant leur propre honte; des astres errants auxquels l'obscurité des ténèbres est réservée pour toujours. En plus, Énoch aussi, le septième depuis Adam, a prophétisé d'eux dans ses écrits, en disant: Voici, le Seigneur vient avec dix millier de ses redoutables; pour exécuter un jugement contre tous, et convaincre tous les impies d'entre eux, de toutes les œuvres déformées qu'ils ont commises, et de toutes les injures agressives que les profanateurs déréglés ont proférées contre lui. Ceux-ci sont des mécontents, toujours insatisfaits, qui marchent suivant leurs propres désires, et leur bouche exprimant des paroles extravagantes, et qui, par intérêt, admirent les personnes d'apparence. Mais vous, très-dévoués, souvenez-vous des paroles qui furent prononcées auparavant par les apôtres de notre Seigneur Jésus-Christ; comment ils vous disaient, que dans le dernier temps, il y aurait des moqueurs, qui marcheraient suivant leurs propres désires frénétiques. Ceux-ci sont ceux qui se distinguent eux-mêmes, étant charnels, et n'ayant pas l'Esprit véritable.» (Jude 4,10,12-19; Bible de Machaira). On ne peut avoir une plus belle description du mouvement Charismatique qui se propage partout comme un fléau néfaste de malédictions qui s'abat sur le monde entier, frappant et ravageant les crédules et les cancres assoiffés pour de tels expériences.

 

Où en est le «mouvement charismatique» aujourd’hui? Laissons le gourou Adventiste Charismatique, Henri Viaud-Murat, qui exerce une grande influence en France parmi les réprouvés, nous en parler. Signalons aussi que ce réprouvé est un ami intime de la sorcière de la Vigerie, Michelle d'Astier, nommée aussi la reine des démons, la femme la plus odieuse qui existe sur la face de la terre. Cette vipère Charismatique de la troisième vague, chasseuse de démons chimériques, a maudit ouvertement la grâce de Dieu et a déclaré en plus que le salut par la grâce était une doctrine excrémentielle et démoniaque. Nous ajouterons nos remarques en italique dans le texte de Henri Viaud-Murat, vampire Charismatique qui susse l'énergie vitale dans l'âme de ses captifs:

 

«Tout ce qu’on peut en dire en bref (à propos du mouvement Charismatique), c’est qu’il se trouve dans une grande confusion! Mais nous sommes convaincus que le Seigneur donnera le discernement à Son peuple. Évidemment que ce réprouvé et imposteur prétend que les charismatiques sont le peuple de Dieu, autrement ses paroles seraient en vain et sa séduction ne porterait pas fruit. Nous donnerons du «mouvement charismatique» la définition suivante: il s’agit essentiellement du courant chrétien qui met l’accent sur les «charismes,» ou «dons de l’Esprit,» tels qu’ils se sont exprimés à partir de l’effusion du Saint-Esprit, le jour de la Pentecôte. La Bible et l'histoire témoignent abondamment que les dons du Saint-Esprit cessèrent lorsque les écrits du Nouveau Testament furent achevés. Les apôtres étaient les seuls à pouvoir transférer ses dons à certains pour l'enfance de l'Église, ils étaient l'évidence de leur ministère apostolique et eux seuls en détenaient la puissance (Mc. 16:11-20; Ac. 2:43; 5:12; 14:3; Rom. 15:18,19; 2 Cor. 12:12; Héb. 2:3,4). Ceux qui les recevaient de leurs mains ne pouvaient les transférer à d'autres. L'accomplissement des écrits du Nouveau Testament et la mort des apôtres mit fin à leurs utilités. Leur but ayant été atteint, la fondation de l'Église, ils ne furent plus nécessaire et ils cessèrent pour toujours, étant supplantés par la révélation écrite qui devint la seule norme de notre foi. Les dons modernes des Charismatiques sont des contrefaçons diaboliques et démoniaques issu d'un baptême mystique qu'ils prétendent être le Saint-Esprit, mais qui est en réalité un esprit d'égarement (une puissance de falsification) envoyé de Dieu pour qu'ils croient au mensonge et soient condamnés (Mat. 7:22,23; Mc. 13:22; 2 Thes. 2:2-12) Ce «mouvement charismatique» est très divers et multiforme. Il comprend les églises Pentecôtistes «historiques,» en général plus modérées que les autres, les églises charismatiques qui n’adhèrent pas à ces églises historiques, plus ouvertes aux «innovations,» ainsi que beaucoup d’églises charismatiques plus ou moins indépendantes, qui adhèrent même parfois à des dénominations non-charismatiques. Il faut aussi préciser que beaucoup de Chrétiens individuels, qui appartiennent à des dénominations ou des églises non-charismatiques, exercent les dons spirituels, à titre personnel ou en petits groupes, malgré l’opposition de leur église. Toutefois, malgré la grande diversité de ce «mouvement charismatique,» on peut dire que ce qui rassemble toutes les composantes de ce mouvement reste «l’exercice des dons spirituels,» ou la pratique des «charismes.» Le réprouvé Henri Viaud-Murat dévoile sa pensée détraquée et inconséquente ici. Par son affirmation «malgré l'opposition de leur église», il dit clairement que le mouvement Charismatique est un mouvement de rébellion contre ce qu'il considère être des églises de Christ, et il approuve une telle abomination comme une chose normale qu'il prétend être de Dieu. Dire que des gens avalent ce chameau étriqué comme étant du Saint-Esprit est une vraie infamie, une atrocité de la pire espèce. Il n'y a aucun doute qu'il s'agit ici du péché contre le Saint-Esprit, le péché impardonnable qui va les amener directement en enfer et ils n'en sont même pas conscient. Nous n'avons jamais rencontré une telle perversion de la vérité, une vraie saloperie abominable et monstrueuse qui mérite la pire des condamnations.

 

Les églises chrétiennes non-charismatiques disent souvent qu’elles «ne sont pas contre» les dons spirituels, puisqu’ils sont enseignés par la Bible. Il est aussi enseigné dans la Bible par le Seigneur Jésus lui-même: «si ta main te fait tomber, coupe-la; il vaut mieux pour toi que tu entres dans la vie, n'ayant qu'une main, que d'avoir deux mains, et d'aller dans la géhenne, au feu qui ne s'éteint point... Et si ton pied te fait tomber, coupe-le... si ton œil te fait tomber, arrache-le...» (Mc. 9:43-47). Faudrait-il conclure par ces paroles du Seigneur qui sont l'autorité suprême de notre foi, qu'il faut fonder des églises de manchots? Évidemment que non. Mais si nous suivrions la logique maladive et tordue de ce réprouvé Charismatique, il faudrait bien le faire puisque c'est écrit dans la Bible. Si tel serait le cas, on pourrait la nommée l'église Charismatique de la quatrième vague des amputés, ce qu'ils sont réellement au niveau spirituel. Mais, dans la pratique, elles n’exercent pas ces dons, ou, du moins, elles ne les exercent pas du tout de la même manière que les églises charismatiques. Il peut même arriver qu’elles exercent certains dons spirituels sans même s’en rendre compte! Bon, nous voila rendu avec des églises qui exercent les dons charismatiques comme le parler en langues, la prophétie, la guérison, la délivrance ou exorcisme, et ajoutons peut-être le saut de crapaud, le caquètement de poule, le hurlement de loup, et le rire de fou, et tout cela inconsciemment sans s'en rendre compte. C'est vraiment le comble du ridicule, l'absurdité ne connaît aucune borne dans l'esprit malsain de cet imposteurs. Ces dons du Saint-Esprit se manifestent essentiellement par des guérisons surnaturelles, des prophéties, la glossolalie (parler en de nouvelles langues) et par les divers miracles, signes et prodiges surnaturels, tels qu’ils sont décrits en particulier dans les Actes des Apôtres. En vérité, ce n'est pas des dons du Saint-Esprit que les charismatiques ont de besoin, mais les dons d'un esprit sain, car ils sont complètement détraqué de la réalité. L’objet du présent article est, d’une part, de rappeler les fondements bibliques de ces charismes ou dons de l’Esprit, afin de montrer s’ils sont toujours valables aujourd’hui, et, d’autre part, de comparer ce que dit la Parole de Dieu à tout ce qui peut se pratiquer aujourd’hui dans le mouvement charismatique en matière de «dons de l’Esprit.» Nous avons déjà démontré que les dons de l'Esprit dans la Parole de Dieu ne sont plus valables de nos jours, et que les dons modernes sont des contrefaçons diaboliques et démoniaques. Nous avons aussi fait la comparaison avec la Parole de Dieu et elle dit le contraire de ce que dit ce réprouvé (Mat. 7:22,23; Mc. 13:22; 2 Thes. 2:2-12). Malheureusement les saloperies charismatiques continuent à se propager comme la peste, mais nous savons aussi pourquoi: «pour qu'ils croient au mensonge; afin que tous ceux qui n'ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir dans la fraude spirituelle, soient condamnés.» (2 Thes. 2:11,12). - (voir: Le Mouvement Charismatique Exposé; La cessation des dons de l'Esprit; Recevoir le Don du Saint-Esprit.)

 

CHAPITRE 6

LA MARGINALISATION DE L'ÉGLISE

La religion en tant qu'organisation fut donné de Dieu à Moise comme une «obligation qui consistait en des ordonnances» (Heb.8:5; Col.2:14). La Bible nous montre clairement que la rigidité des observances de la Loi de Dieu était appliqué sévèrement: «Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites au livres de la Loi pour les faires» (Gal.3:10). Moise lui-même était une loi vivante, parlant et agissant sous l'inspiration de l'Esprit de Dieu. Ainsi il dota les Hébreux d'un régime politique et religieux qui excella à former les hommes réunis en société; ce qu'on nomme aujourd'hui une Théocratie. L'ampleur et les détails minutieux qui concernaient l'organisation du culte, la construction du sanctuaire, la constitution des diverses catégories de ministres du culte, la description de leur vêtement et des cérémonies de leur assignation, les rituels de purification, la multitude des divers sacrifices sanglants, la réglementation de la nourriture, l'observation obligatoire des fêtes solennelles, risquent de déconcerter le chrétien affranchi de la loi qui est appelé de Dieu à lui rende un culte en pur «esprit et vérité» (Jean. 4: 23, 24), dépouillé de toutes cérémonies et rituels, libéré de toute observances légalistes obligatoires. L'apôtre Paul signale ceci en disant dans Romains 12:1,2: «JE vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, c'est votre culte raisonnable. Et ne vous conformez point au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite.» (Bible Ostervald); ou comme nous voyons dans une traduction plus précise basée sur l'original: «Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à céder vos corps à un dévouement actif, grandement estimé et agréable à Dieu, ce qui est la fonction rationnelle convenable qui vous revient. Et ne vous accommodez point au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre compréhension, afin que vous discerniez que la volonté de Dieu est gracieuse, recevable et pondérée.» (Bible de Machaira).

 

Or le point crucial à remarquer ici est que la religion organisée de Moise, seul vrai concept d'un système religieux, n'était que l'image et l'ombre des choses célestes, et fut complètement abolie par le sacrifice parfait et unique de Jésus sur la croix (Dan. 9:27; Col. 2:14-17; Heb. 8:5, 10). La religion de la servitude de l'ancienne alliance fut remplacée par la foi et la liberté de la nouvelle alliance (Heb. 7:22; 9:15-17). Ainsi la loi est rendu parfaite par Christ qui est venu l'accomplir entièrement en satisfaisant complètement ses exigences par son sacrifice sur la croix comme notre substitut (Mat. 5:17; Es. 53:1-12). De même nous confirmons pour nous-mêmes l'accomplissement de la loi par la foi en Christ qui nous libère complètement de ses obligations et de ses condamnations (Rom. 3:30,31; Jean 8:36), car la loi est la puissance du péché (1 Cor. 15:56) et Christ a payé pour tous nos péchés afin de nous faire renaître en une nouvelle vie. En d'autres mots, la foi chrétienne, c'est à dire l'Église de Jésus-Christ, la convocation à renaître par la grâce, fut exclue des principes de la loi, elle fut marginalisée d'une société qui a la loi comme principe vital d'une convocation charnelle et mondaine de contribuer à notre salut par nos efforts et nos choix personnels. Elle fut stigmatisée par l'interdiction des Juifs, particulièrement par les pharisiens, rejetée et maltraitée par tous ceux qui persistaient à se justifier par les œuvres de la loi. Nous voyons ainsi que l'Église de Christ est une Église Marginale, un appel divin qui retranche les élus d'une ancienne vie soumise aux principes de la loi, et que tous les vrais chrétiens sont des marginaux, des rejetés, des gens qui ne valent rien aux yeux de ceux qui observent une religion dite chrétienne en bonne et due forme, à cause que nous refusons de nous mettre «sous le joug de la servitude... avec les infidèles» (2 Cor. 6:14; Gal. 5:1). Nous sommes «comme les balayures du monde, et le rebut de tous.» (1 Cor. 4:13; Lam. 3:45). Nous sommes la cible de diffamations, de discriminations, d'intimidations et d'oppressions de tous genres de la part du christianisme conventionnel et des sectes dites évangéliques qui persistent à se justifier par leur choix de croire ou justification par le choix d'une décision personnelle. La persécution et la souffrance pour la gloire du nom de Christ et pour l'amour de la vérité ne nous sont pas étrangère (Phil. 1:29) et même nous nous en réjouissons (Ac. 5:41), car nous savons que «Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages, et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes. Et Dieu a choisi les choses viles du monde et les plus méprisées, même celles qui ne sont point, pour anéantir celles qui sont.» (1 Cor. 1:27, 28).

 

Ce nouveau culte de liberté en Christ par rapport à l'esclavage de la religion organisée, se définie plutôt comme «une relation, une appartenance et une dépendance individuelle avec Christ qui nous engage dans sa mort et sa résurrection» dans une nouvelle alliance qui n'a plus aucun besoin d'ordonnances obligatoire, de cérémonies, de ministères substitutifs, ni de rituels. Si ces choses ne sont plus nécessaire aux chrétiens authentiques, comment ce fait-il que nous les retrouvions sous différents formes dans la grande majorité des églises dites chrétiennes, si toutefois nous pouvons les considérer comme des églises, car elles sont tous que des impostures grossières et abominables. On a remplacé la loi de Moise par la loi des credo, des documents conciliaires, des ordres de disciplines ecclésiastiques et des chartes doctrinales; on a changé la prêtrise d'Aaron par des Conciles et des Synodes, et les sacrificateurs par des prêtres, des ministres et des pasteurs; on a métamorphosé l'instruction de la Parole de Dieu en instruction académique, et celui qui a un Baccalauréat, une Maîtrise en Psychologie, en Théologie ou en Divinité, remplace le Saint Esprit comme instructeur et conseiller; on a rejeté les éléments de la loi considérés comme superflus, mais on a gardé, en les modifiant subtilement, le rituel de purification du Baptême d'eau (Nom. 8: 5-7; Jean.1: 31), la célébration de la Pâque que l'on nomme le Repas du Seigneur ou l'Eucharistie, ainsi que la Dîme; on a remplacé le Tabernacle de Moise par des bâtiments prestigieux qu'on appelle des églises; on a transféré la responsabilité de prendre soin des siens aux Système Social de l'État; et on a négligé de maintenir la pureté et l'intégrité des Saintes Écritures, pour adopter des versions de la Bible qui sont tendancieuses et polluées, issues d'une critique textuelle apostasiée. Tout ceci pour maintenir un système religieux qui n'a plus aucune raison d'être. Telle est la triste condition du Christianisme Conventionnel issu de l'Orthodoxie du Concile de Nicée en 325 A.D. qui se propage dans toutes les dénominations, sectes, ou mouvements qui se disent Chrétien: «Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites!» dit Jésus, «car vous êtes semblables aux sépulcres blanchis, qui paraissent beaux par dehors, mais qui au dedans sont plein d'ossements de morts et de toutes sorte d'ordures. Ainsi vous paraissez justes par dehors aux hommes, mais au dedans vous êtes plein d'hypocrisie et d'iniquité... Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! car vous courez la mer et la terre pour faire un disciple; et après qu'il l'est devenu, vous le rendez fils de l'enfer deux fois plus que vous... Serpents, race de vipères! comment éviterez-vous le supplice de l'enfer!» (Mat.23:27,28,15,33).

 

Les faux ministres du Christianisme Conventionnel veulent maintenir subtilement le Chrétien Marginal sous l'esclavage de la Loi pour préserver leur religion charnelle «fondée sur les ordonnances et les doctrines des hommes qui a en vérité une apparence de sagesse en ce qu'elle indique un culte volontaire, mais qui est sans valeur réelle et qui ne sert qu'a satisfaire la chair» (Col. 2: 20-23). Ces faux frères, égarés par leur soif de dominer sur les consciences individuelles afin de s'attribuer quelque gloire ou importance illusoire, nous disent que le Saint Esprit nous rend capable d'observer la loi ancienne, lorsque la Bible nous dit qu'Il utilise plutôt la loi pour nous rendre conscient que nous ne sommes point capable de l'observer (Rom.7:6,7), pour convaincre de péché, de justice et de jugement, et pour nous conduire dans toute la vérité (Jean 16:8-13). Pour se réserver la vérité (Rom.1:18) certains d'entre eux vont jusqu'à dire que «la volonté de Dieu ne s'explique pas isolément à chaque chrétien à titre individuel, mais à l'intérieur de la communauté ecclésiale, et que l'Esprit n'est pas accordé à l'individu isolé, mais au Corps de Christ dans son ensemble, contrairement à ce que dit la Parole de Dieu dans Jean. 6:40; 7:17: Rom. 12:2; Eph. 1:7-9. Il suffit de dire qu'il serait impossible à un chrétien de faire parti du Corps de Christ s'il n'aurait point reçu l'Esprit auparavant (Ac. 19:2; Gal. 3:14).

 

Le chrétien marginal, non conventionnel et non sectaire, est maintenant soumis à la seule règle de la foi et de l'amour comme principe de renoncement ou de sacrifice; et le lier aux préceptes de la Loi de l'ancienne alliance comme l'organisation ecclésiale, le Baptême d'eau, l'observation de la Pâque et la Dîme, revient à le placer sous le fardeau de l'ancienne servitude après qu'il en fut libéré par la grâce. Faire ceci serait renverser l'Évangile, nier son salut, rejeter sa foi, et trahir Christ qui l'a délivré du fardeau et du châtiment de la loi une foi pour toute (Marc 7:11-13; Gal. 1:6-8; 2:4,5; 3:3,4,24,25; 5:11-5; Phil. 3:7-9). Il y a toutefois un temps d'ignorance dans lequel nous ne sommes pas jugés, nous avons néanmoins à rectifier notre position par l'Esprit de Christ qui nous convoque à la vérité. Or combien sont tombé inconsciemment dans le piège de la servitude par la prédication de faux ministres de Christ (2 Cor. 11:3,4,13-15)? Quelle obscurité! Quelle confusion! Quelle perplexité! Dix mille voix discordantes nous arrivent aux oreilles, et chaque voix semble parler avec une telle autorité, que, si l'on est pas bien enseigné et fondé dans la Parole, il y a un grand danger d'être renversé, ou du moins d'être tristement bien ébranlé et troublé. Il ne se peut que nous soyons obligés de vivre dans l'erreur, dans les ténèbres ou dans l'incertitude; car «quiconque croit en Lui, ne sera point confus» (Rom. 9:33; 1 Cor. 14:33); et nous sommes tous «enseignés de Dieu» (Jean. 6:45; 1 Jean. 2:27) dans la vérité du vrai Évangile de la souveraineté de Dieu. Or à tous ceux qui ont tombé sous les artifices des faux prophètes, nous disons avec la Parole de Dieu qui vous appelle à la renaissance: «Réveille-toi, toi qui dors, et relève toi d'entre les morts, et Christ t'éclairera» (Éph. 5:14); «Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez point vos cœurs, comme il arriva lors de la provocation. Car quelques-uns l'ayant entendue, le provoquèrent; mais ce ne furent pas tous de ceux qui sortirent d'Égypte sous la conduite de Moïse. Et contre qui Dieu fut-il irrité pendant quarante ans; n'est-ce pas contre ceux qui péchèrent, dont les carcasses tombèrent dans le désert? Et à qui jura-t-il qu'ils n'entreraient point dans son repos, si ce n'est à ceux qui ne crurent point? Aussi voyons-nous qu'ils ne purent y entrer à cause de leur défiance.» (Héb. 3:15-19); «Les Gentils, entendant cela, se réjouissaient, et donnaient gloire à la Parole du Seigneur, et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle, crurent.» (Ac. 13:48); «La déclaration est auprès de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. Voilà la déclaration de la foi que nous proclamons. Alors celui qui confesses de la bouche que JÉSUS EST YEHOVAH, et qui croit dans son cœur que comme Dieu il a ressuscité des morts, il seras sauvé. Car du cœur, une personne croit pour déclarer la justice déjà obtenue, et en le confessant de la bouche elle professe le salut déjà reçu.» (Rom. 10:8-10; Bible de Machaira)

 

A Christ seul soit la Gloire

 

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