LA CESSATION DES DONS DE L'ESPRIT

 

par Jean leDuc

 

(voir aussi: Le Mouvement Charismatique Exposé)

LE RELÂCHEMENT

 

LES PREMIERS SIÈCLES

 

LE MOYEN-ÂGE

 

L'ÉPOQUE DE LA RÉFORMATION

 

LA PÉRIODE SPIRITE

 

LES TEMPS MODERNES

 

LA QUESTION ESSENTIELLE

 

LA CONTRADICTION

 

LE MANQUE DE SIMILARITÉ

Le don de guérison:

L'exorcisme de démons:

Relever les morts:

Le don des langues:

 

LA TEMPORALITÉ DES CHARISMES

1- La loi morale était temporaire:

2- Les signes et miracles étaient temporaires:

a) Les langues: un signe prophétisé par Ésaïe

b) Les langues: un signe pour les non-croyants

c) Les langues: un signe de jugement

d) Les langues: un signe révolu

 

CE QUI EST PARFAIT

 

LE BAPTÊME DU SAINT ESPRIT

Il n'existe qu'un seul baptême:

Le parler en langues n'est pas le signe d'une seconde expérience:

 

CONCLUSION

 


 

LE RELÂCHEMENT

Les adeptes du parler en langues se basent sur deux sources dans la folle tentative de valider leurs pratiques extatiques. Premièrement ils font appels au parler en langues mentionné dans le Nouveau Testament, deuxièmement la mise en motion sur une grande échelle des revendications des phénomènes surnaturels et occultes du 19ie et 20ie siècle sont utilisées pour valider la résurgence moderne des dons apostoliques. Il est plutôt remarquable que très peu de ceux qui supportent ce mouvement, se réfèrent à tout le courant de l'histoire de l'Église du temps des apôtres jusqu'à nos jours, pour démontrer des preuves irréfutables que ces occurrences étranges étaient le plan de Dieu pour la diffusion de l'Évangile parmi les peuples. Mais aucun d'eux ne l'a jamais fait et ne le pourra jamais car aucune preuve historique n'existe pour démontrer la constance d'une telle pratique. Le silence de plusieurs siècles devrait suffire pour fermer la bouche à ceux qui proclament la validité de ce mouvement néfaste, mais il semblerait que cette nouvelle doctrine s'est enracinée dans leur imagination et a perturbée leur mentalité déjà défectueuse. Ceux qui souffrent d'un déséquilibre mental ont soit été traumatisés dans leur enfance par quelque incident, ou subissent les conséquences d'une maladie quelconque qui a déstabilisé leur capacité de raisonner sainement, mais tous ne sont pas dément au même niveau, certains s'imaginent être Dieu, d'autres apôtres, d'autres chrétiens, d'autres prédicateurs ou évangélistes, d'autres chasseurs de démons, d'autres des papillons et d'autres des concombres, mais tous s'illusionnent être ce qu'ils ne sont pas et tous ont besoin d'être soignés pour leurs délires. Il ne faut surtout pas déranger leur conscience fragile avec des faits, de crainte qu'ils piquent des crises hystériques, tombent par terre et se brisent la nuque.

 

Simplement dit, cette nouvelle doctrine qui engendre des dérèglements de conscience chez les crédules et les cancres déjà affectés d'une déficience mentale et susceptibles à de tels emportements névralgiques, déclare que puisque nous sommes à la fin des temps, nous devrions revoir une récurrence spéciale des dons et des puissances apostoliques, de toutes ces bénédictions qui manquèrent à l'Église durant tous ces siècles depuis sa fondation. Si cette doctrine est vraie, donc Dieu a empêché son peuple depuis environs deux mille ans de recevoir les pleines puissances de sa grâce dans la constance des dons du Saint-Esprit (si ceux-ci étaient selon sa volonté), ce qui aurait produit une Église faible et sans puissance pour administrer les desseins de sa volonté souveraine. Soulignons encore que cette doctrine place l'emphase sur les temps dans lesquels nous vivons pour donner de la crédibilité à la centralité du mouvement qui pratique le parler en langues comme preuve que cela fut l'importance capitale du temps des apôtres. Faisons remarquer de nouveau que seulement ceux qui souffrent d'une déficience mentale de quelque sorte deviennent victimes de cette vague de frénésie psychotique. Les gens qui sont sains d'esprit s'en éloignent, ils préfèrent demeurer lucides et équilibrés, quoique ceux-ci sont de plus en plus rare de nos jours au sein du christianisme qui n'est qu'une contrefaçon de sa réalité intangible. Si la fin des temps est marquée d'une particularité, celle-ci est bien le relâchement de tous genres et à tous les niveaux: moral, mental, social, et spirituel. Ceci est la vérité et elle ne peut être déniée, vous n'avez qu'à ouvrir les yeux et regardez autour de vous tellement cela est évident. L'apôtre Paul l'a même mentionné dans ses écrits: «L'Esprit dit expressément que dans les derniers temps quelques-uns s'abstiendrons de la certitude [en Christ], s'attachant à des raisonnements séducteurs, et à des doctrines de dérèglements de conscience.» (1 Tim. 4:1); «Or, sache que dans les derniers jours il y aura des périodes dangereuses. Car les hommes seront égoïstes, ambitieux, vantards, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles à pères et à mères, ingrats, corrompus, sans affection naturelle, déloyaux, dénonciateurs, indisciplinés, cruels, détestant les gens vertueux, traîtres, obstinés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence du dévouement, mais en ayant renié la puissance. Éloigne-toi aussi de ces gens-là.» (2 Tim. 3:1-5).

 

LES PREMIERS SIÈCLES

Dans son «Manuel de l’Histoire Chrétienne», Samuel Green écrivit: «Lorsque nous arrivons au deuxième siècle, nous sommes, jusqu’à un certain point, dans un monde changé. L’autorité Apostolique ne vit plus dans la communauté Chrétienne; les miracles apostoliques ont passé … Nous ne pouvons douté qu’il y eut un objectif divin en délimitant l’âge de l’inspiration et des miracles, par une frontière si large et si définie, des périodes subséquentes (cité par Mac Arthur). Les puissances miraculeuses, alors, étaient limitées dans leur étendue, et elles étaient restreintes au ministère apostolique. Elles n’étaient pas données à des Chrétiens moyens (Marc 16:20; Héb. 2:3,4; 2 Cor. 12:2), bien que certains avaient reçu leur commission des apôtres, et qu’ils partageaient les dons miraculeux, tel que Philippe. Le théologien avisé B.B. Warfield observe correctement que les dons miraculeux ne furent nullement remis en possession du chrétien primitif comme tel; ni pour l’Église Apostolique ou pour l’âge Apostolique en eux-mêmes; ils furent distinctivement pour l’authentification des Apôtres. Ils firent partie du pedigree des apôtres comme agents autoritaires de Dieu dans la fondation de l’Église. Leur fonction ainsi les confinait distinctivement à l’Église Apostolique, et ils s’arrêtèrent nécessairement avec elle...» (cité à même ce livre).

 

John F. MacArthur, Jr., auteur réputé et considéré comme le plus grand prédicateur de son temps, confirme ceci en disant: «Chrysostome et Augustin - les plus grands théologiens des églises occidentales et orientales - considéraient les langues inutiles. Chrysostome déclara catégoriquement que les langues cessèrent avant son temps. Écrivant durant le quatrième siècle, il décrit les langues comme une pratique obscure, admettant qu’il n’était pas certain des caractéristiques de ce don. «L’obscurité est produite par notre ignorance des faits en question ou par leur cessation, étant un fait du passé, qui ne se produit plus maintenant», écrivit-il. Augustin, quant à lui, parle des langues comme un signe qui était adapté pour l’âge apostolique…»

 

Un instituteur américain distingué, le Dr. George B. Cutten de la Colgate University, étudia attentivement toutes les instances historiques du parler en langues. Après des recherches approfondies, ce fut sa conclusion que dans l'Église des premiers siècles du temps de ceux qui sont nommés «les Pères de l'Église», qu'il n'existe aucune preuve solide de chrétiens qui parlaient en langues ou qui prétendaient exercer ce don. Nous devons toutefois mentionner qu'au 2ie siècle Iréné écrivit qu'il avait entendu quelques-uns parler en différentes langues, mais cela ne signifie aucunement qu'il s'agissait de chrétiens authentiques ni du parler en langues de l'ère apostolique, puisque le parler en langues extatiques était pratiqué depuis des siècles parmi certaines religions à mystères ou cultes initiatiques occultes apparus avant l'ère chrétienne dans le monde gréco-romain. Il faut souligner aussi que son contemporain, Justin Martyre, avait connaissance de «dons prophétiques», quoiqu'il ne mentionne pas le parler en langues, mais tout comme ce dernier les dons prophétiques étaient l'apanage des religions à mystères depuis très longtemps. Considérant que le paganisme fut intégré graduellement au sein du christianisme adultéré des premiers siècles, il n'est pas surprenant qu'il puisse se trouver au sein d'un tel mélange infernal quelques-uns qui amenèrent avec eux des pratiques initiatiques des anciennes religions à mystères. Il importe aussi de réaliser que les Saintes-Écritures n'étaient pas répandues parmi les nations comme c'est le cas de nos jours et que les peuples demeuraient, pour la grande part, dans l'ignorance et la superstition, ce qui fut à l'avantage de plusieurs charlatans qui formèrent différentes sectes prétendument chrétiennes. Il en est de même encore de nos jours, sauf que les gens sont sans excuses devant la connaissance de la vérité qu'ils préfèrent ignorer pour se donner à toutes sortes d'interprétations subjectives qui en déforment le contenu afin de plaire à leur entendement. Si la première était une abomination, la dernière est clairement une rébellion contre le Saint-Esprit.

 

Vers le temps de Justin Martyre parut aussi la secte des Montanistes, mouvement supposément chrétien hétérodoxe du IIe siècle fondé par le prophète Montanus en Phrygie, région de la Turquie actuelle. Ce mouvement spontané, tout d'abord indistinct de l’Église d’Ignace d'Antioche, fut ensuite considéré comme hérétique par celle-ci. L'extase et les prédictions émotionnelles de types prophétiques firent rages dans cette secte. Montanus serait né à Ardabau, un village de Phrygie (Turquie moderne) au IIe siècle après J.-C., vers 160. Il fut un chrétien de type charismatique et laissa de la place aux femmes, telles Prisca (ou Pricilla) et Maximilia. Il propagea un christianisme que ses contemporains nommaient hérésie phrygienne, hérésie cataphrygienne ou encore hérésie pépusienne. Le montanisme apparait au moment où l'Église s'organise en système, contrairement à la liberté que nous avons en Christ. Ces chrétiens rejetaient le clergé et toute hiérarchie, pour mieux exalter le martyre. Le mouvement fondait aussi son système de croyance sur la promesse de Jésus à ses disciples de leur envoyer, après sa mort, le Paraclet, l'Esprit de vérité, qui devait les conduire en toute vérité et demeurer éternellement avec eux pour leur enseigner les choses qu'ils n'avaient pu comprendre pendant sa vie. Montanus se présenta donc comme l'organe du Paraclet. Il prétendait être le Paraclet lui-même lorsqu'il tombait en extase prophétique. Les paroles qu'il proférait étaient non les siennes, mais celles du Paraclet. Ainsi, dans un fragment conservé par Épiphane (au IVe siècle), et qui lui a été attribué, il déclare: « Je suis venu non comme un ange ou un ambassadeur, mais comme Dieu le Père. » En fait, le montanisme, par sa promotion du "Saint Esprit", en plus du "Père" et du "Fils", semble avoir été le propagateur de ce thème johannique, sinon l'inventeur de la "Trinité". La toute première mention littérale de la "Trinité" est celle du «Traité De la Pudeur» du montaniste Tertullien (vers 208). Montanus ne semble pas avoir présidé longtemps à l'œuvre qu'il avait commencée. Suivant la coutume, des récits orthodoxes le font mourir de mort violente, s'étant pendu comme Judas, de même que son épouse, une prostituée du nom de Maximilla. Elle avait survécu à (sa sœur) Priscilla, et croyait être la dernière prophétesse, la fin du monde devant survenir après elle. Elles furent traitées par saint Jérôme de «folles démoniaques et hystériques, causes de nombreux scandales».

 

Historiquement les Pentecôtistes et les Charismatiques, incluant tous ceux qui pratiquent les dons extatiques qu'ils prétendent être du Saint-Esprit (le Paraclet), descendent du mouvement "Montaniste" du deuxième siècle. Selon J.M. Nicole, dans son «Précis d'Histoire de l'Église»: «Montanus, le fondateur de ce mouvement, tenta de revaloriser les ministères charismatiques, mais n'aboutit qu'à les discréditer». Abraham J. Heschel, théologien et professeur de la science des mœurs Juives et du Mysticisme, nous dit dans son livre «The Prophets»: «Montanus fut originalement un prêtre de la déesse Cybèle avant sa supposé conversion au christianisme. Il proclama que l'ère de l'Esprit, prédite par l'apôtre Jean, fut arrivée, et qu'il en fut le nouveau représentant officiel, c'est à dire "l'autre Consolateur" (Jean 14:16). Selon les mots précis d'un témoin oculaire: "Il tomba dans un état de possession et d'extase anormal; tellement qu'il devint frénétique et commença à marmotter et faire des sons étranges». Le témoin dont mentionne Heshchel fut Tertullien qui identifia les révélations prophétiques de Montanus au delirium. En ceci il rejoignait les anciens "Nabis". Heschel continue en nous disant: «Dans l'antiquité le voyant ou Nabi, fut le médiateur extatique des révélations surnaturelles. Le mot "NABI" indique une personne qui avait le don des langues, nommé aussi la glossolalie. Cette sorte de langage était incompréhensible aux autres; l'obscurité de ses expressions le rendait complètement inintelligible. Le Nabi était une personne de connaissances occultes. Mais le phénomène des langues particulier aux Écritures du Nouveau Testament, ne consistait pas en des sons insensés, mais en des paroles claires et précises (Actes 2:8)».

 

Vers la même période il existait aussi un autre groupe d'hérétiques nommé les Marcionites. Tertullien au 3ie siècle s'en prend à ce groupe avec des allégations qu'il y avait parmi eux certaines instances d'un parler en langues. Marcion, le fondateur de cette secte, rejetait en bloc l’Ancien Testament comme écriture inspirée et ne connaissait à l'époque que dix épîtres de Paul. En revanche, il mentionnait une épître aux Laodicéens, qui a demeuré longtemps inconnu et qui est en toute probabilité la première épître à Timothée qui fut écrite de Laodicée. Selon Marcion, il existe deux dieux: le Dieu bon, extérieur au monde et à la matière, et le démiurge, un dieu créateur ayant engendré le monde de la matière. Le démiurge a créé le monde sensible et l'humanité. Il est le dieu de l'Ancien Testament, fondateur de la Loi, qui a choisi le peuple d'Israël comme peuple élu. C'est un dieu qui rend la justice au nom de sa loi, un dieu sévère, vengeur et foncièrement mauvais. Le Dieu bon est à l'inverse le Dieu suprême, sans les limitations du dieu de la matière. Étranger au monde, à la matière, à la Loi, à ses transgressions et donc au péché, c'est un Dieu d'amour plus que de justice. C'est lui qui a engendré Jésus-Christ, venu pour abroger l'Ancien Testament et le culte de son démiurge. Dans cette secte, les femmes occupaient certains offices parce que Marcion pensait qu’il n’y avait «ni mâle ni femelle en Christ», même que le mariage y était interdit. Selon Marcion, la procréation des enfants était un acte de soumission à la Loi du dieu créateur (le démiurge), donc un acte indigne d’un chrétien. Aussi, selon Jean Chrysostome, cette secte pratiquait le baptême pour les morts (1 Cor. 15:29). Les Pères de l'Église ont assimilé Marcion aux gnostiques et ont vu en lui – après Simon le Magicien – le second grand hérésiarque du christianisme naissant.

 

Nous en venons à Origène d'Alexandrie, celui qui donna une direction aux forces de l'apostasie dans le christianisme qui se font ressentir jusqu'à nos jours. Ce réprouvé mentionna qu'en son temps il y avait certains prophètes qui parlaient en langues, il mentionne aussi qu'il y avait deux dieux et que Christ paya la rançon du sacrifice de la croix à Satan et que celui-ci sera sauvé. Dans tous les cas mentionnés, il n'existe absolument aucune preuve que les prophéties et le parler en langues de ce temps furent des activités chrétiennes, en fait tout semble indiquer le contraire. Ce fut Chrysostome au 4ie siècle qui affirma le fait que le parler en langues avait cessé complètement parmi les groupes suspects de le pratiquer (George W. Dollar: Church History and the Tongue Mouvement).

 

En ce qui concerne St-Augustin (354-430), il avait bien saisi le but du parler en langues. C’était pour lui, le signe fait à " ce peuple " que Dieu répandait son Esprit sur toute chair, c’est-à-dire sur tout homme, à quelque langue ou nation qu’il appartienne. " C’étaient des signes appropriés à cette époque. Ils étaient destinés à annoncer la venue du Saint-Esprit chez les humains de toutes langues, pour démontrer que l’Évangile de Dieu devait être annoncé à toutes les langues de la terre. Cette chose arriva pour annoncer quelque chose puis disparut " (Homélies sur la première épître de Jean).  Quelques insensés prétendent qu'Augustin prit position en faveur des langues à la fin de ses jours à cause que son dernier document se nomme «Les Rétractions», ce qui est complètement faux, ce n'est qu'une pure invention. De telles déclarations stupides et aberrantes sont lancées dans le vide par plusieurs partisans du mouvement des langues sur d'autres personnes à travers l'histoire du christianisme, car ils cherchent à justifier leurs perversions de la vérité par tous les moyens possibles. Augustin est le seul Père de l’Église dont les œuvres et la doctrine aient donné naissance à un système de pensée: l’augustinisme. Son influence est marquée depuis le Haut Moyen Âge jusqu’à la plupart des théologiens chrétiens contemporains. Elle a influencé toute l’histoire de l’Église médiévale, puis alimenté les débats lors de la Réforme protestante, puis encore le jansénisme. Il passe les dernières années de sa vie à établir une chronologie de ses écrits, à les relire et à donner son avis actuel sur eux dans son document nommé «les Rétractations». Il meurt à Hippone lors du siège de Genséric, chef des troupes Vandales, en 430. Il passe ses derniers jours volontairement seul de peur d'être distrait se concentrant sur la lecture des psaumes de David affichés au mur. Ses écrits ont survécu et peuvent être vérifiés par tous, nul part il est dit qu'il changea d'avis à propos du parler en langues.

 

LE MOYEN-ÂGE

Le Moyen-âge était une période de grandes ténèbres, toutefois la lumière de la vérité y pénétra, laissant un sentier de témoignages qui se poursuivit depuis l'Église primitive. Mais cette période est tellement remplie de superstitions, de mysticisme, et de choses étranges inexplicables et monastiques, qu'il faut être extrêmement prudent en y recherchant la spiritualité du Nouveau Testament, surtout en ce qui concerne les cas de dons miraculeux. Il fut même rapporté que certains avaient les dons de lévitation et de transmutation. Quelques ermites furent aussi reconnus pour avoir utilisés d'autres langages, comme Clarens en l'an 1300, Saint Dominique, Saint Vincent Ferrière (1347), et même Francis Xavier (1506). Ce dernier prétendait avoir l'habilité de parler aux peuples des Indes, dont les instances furent sanctionnées par le pape Urbain VIII. Le grand théologien, B.B. Warfield, défenseur réputé de la Parole de Dieu et directeur du Séminaire théologique de Princeton de 1887 à 1921, d'où il reçut le poste du renommé Charles Hodge, déclara: «La prétention de posséder des puissances miraculeuses en permanence est une spécialité du catholicisme romain.» Warfield avait raison, car on ne tarda pas à voir que la recherche des dons miraculeux avec son prétendu Baptême du Saint-Esprit, que certains idiots et blasphémateurs nomment «Baptême de Boule Chaude», et qui est en réalité «un Baptême Mystique de puissances occultes déguisés sous des noms chrétiens et bibliques», ouvrit les portes vers un retour graduel au catholicisme qui en adopta la pratique, tout comme les évangéliques.

 

Devant la multiplication des miracles et de leur confusion avec certaines pratiques magiques, nombreuses sont les voix qui s'élèvent à la fin du Moyen Age. Vers 1120-1140, une différence entre miracle et prodige est nettement marquée. Les théologiens montrent que Dieu s'est retiré du monde pour permettre à l'homme d'en découvrir les lois et que tout n'est pas miracle. C'est ainsi que le passage d'une comète présentée comme signe en l'an mil, devient simplement élément naturel au XIIe siècle. Les miracles de la Vierge donnent lieu à d'innombrables récits: par exemple, celui de Théophile qui a vendu son âme au diable et que la Vierge secourt. Au Moyen-âge le merveilleux prend des formes très variées, souvent issues de la mythologie celtique et germanique. Il y a tout ce qui relève de la métamorphose, quand un personnage change son apparence ou prend celle d'un autre. Des objets magiques, comme l'anneau d'invisibilité d'Yvain, le cor d'Huon de Bordeaux, la «corne à vin» dont le héros ne peut boire le contenu sans le renverser que si sa femme lui est fidèle ou le «manteau mal taillé» qui ne s'ajuste à sa taille qu'à la même condition. Des prisons magiques, comme celle où Niniène «entombe» Merlin ou le «val sans retour» dans lequel Morgain retient les amants volages. Il y a aussi tout le domaine des illusions. Ainsi, lorsque Lancelot, le «chevalier de la charrette», arrive au pont de l'épée, deux lions l'attendent sur l'autre rive, mais ils disparaissent quand il trouve la force de s'avancer sur le pont?. Et puis les fées, les dragons, les bateaux sans pilote ou les animaux fées - de couleur blanche - qui entraînent le héros vers son destin. Sans parler du filtre d'amour et d'autres breuvages à la fois magiques et médicinaux. Nous y retrouvons aussi la légende du Saint Graal, la coupe de vin utilisé par Christ à la Pâque que Joseph d'Arrimathée utilisa pour capturer le sang de Christ à la croix. Cette coupe détenait des puissances miraculeuses. Ce fut que plus tard qu'il fut découvert que l'expression «Saint Graal» signifie «Sang Royal» et que ceci se rapporta à la prédication de l'Évangile du Sang Royal de Christ parmi les peuples ignorants et superstitieux de cette époque. Nous sommes en pleines superstitions dans lesquelles des puissances occultes ont libre-cours.

 

L'ÉPOQUE DE LA RÉFORMATION

En ce qui concerne la période de la Réformation engendré par Martin Luther, le 31 octobre 1517, et poursuivie par Jean Calvin et tous les réformateurs, celle-ci connue une explosion énorme de vitalité en saisissant les grandes doctrines scripturaires du péché qui produit la mort spirituelle, physique et éternelle; de l'accomplissement de la loi en Christ; de la nature humaine déchue; de la justification par la foi; de l'inspiration des Saintes-Écritures; de la double prédestination; de la rédemption particulière; et de la vraie nature de l'Église. Parmi ceux qui furent considérés les radicaux de la Réforme, il s'y trouva quelques indices de pratiques extatiques incontrôlables, particulièrement parmi les anabaptistes et les munstérites, aussi bien que parmi certains albigeois du Languedoc. Tant qu'aux Vaudois, ils préparèrent la voie de la Réforme par la puissance du Saint Esprit pour nous remettre les purs manuscrits de la Parole de Dieu, mais jamais il ne fut question parmi eux d'un baptême du Saint-Esprit, ni de parler en langues, ni d'aucun autre don miraculeux, ces phénomènes leurs étaient complètement étrangers. Néanmoins il est fortement reconnu que le parler en langues et autres dons de l'Esprit ne jouèrent absolument aucun rôle dans la Réformation, les résurgences extatiques particulières furent plutôt regardé comme des contrefaçons, puis rejetées et condamnées comme étant diabolique ou les fruits d'une conscience déréglée, ce qu'ils sont en réalité. Tous les grands hommes de Dieu de cette période reconnaissaient que les dons de l'Esprit étaient réservés à l'enfance de l'Église et qu'ils cessèrent par après. Ceci devrait en faire réfléchir plusieurs, mais cette capacité semble avoir été éradiquée de l'esprit de ceux qui se donnent à de telles pratiques. Une autre chose de significatif est le fait qu’aucunes manifestations ne furent rapportées dans les ministères de «réveil» de Huss, Zwingli, Luther ou Calvin. Lorsque ces manifestations paraissent dans les registres historiques, telles que pratiquées aujourd’hui, elles sont trouvées dans le contexte de groupes indéniablement hérétiques, comme les Quakers et les Shakers originaux. Les apologistes du réveil, on doit s'en attendre, ne traitent pas honnêtement ce qui concerne l’infection spirituelle des Shakers à Cain Ridge et des différents groupes sectaires, qui participèrent sur la rue Azusa où fut déclenché le mouvement pentecôtiste. Plusieurs d'eux ont en fait falsifiés l'histoire dans le but de justifier leurs aberrations. En fait quelques-uns dans nos temps modernes firent des allégations insensées dans le but de prouver que Martin Luther était un grand prophète et qu'il avait le don des langues. Heureusement nous avons un grand nombre de registres historiques qui prouvent le contraire. Que Martin Luther parlait l'allemand, l'italien, le français, l'hébreu, le grec, et plusieurs autres langues, ne signifie en aucune façon qu'il s'agissait du don des langues que nous voyons dans le Nouveau Testament. Certains des traducteurs de la célèbre Bible anglaise, la King-James, parlaient 47 différentes langues, et ils n'avaient pas pour autant le don des langues. Aussi, que Martin Luther était reconnu comme un grand prophète ne signifie en aucune façon qu'il avait un don de prophète dans le sens charismatique du terme, mais qu'il était un exégète accomplit des Saintes-Écritures qu'il pouvait expliqué en grands détails et avec précision. Les pentecôtistes-charismatiques tentent par tous les moyens possibles de déformer l'histoire dans une vaine tentative de donner de la crédibilité à leurs aberrations. Un autre problème sérieux apparaît, qui touche les parallèles précis entre les manifestations de réveil et de celles des religions païennes. En discutant avec différents dirigeants du réveil, ils ont essayé de dénigrer ces parallèles en déclarant que Satan imite le divin, ce qui est l'échappatoire le plus commun parmi ces hérétiques qui ne peuvent réaliser qu'ils sont eux-mêmes l'imitation qu'ils décrivent.

 

Les développements propres à l’époque de la Réforme fournissent une leçon importante, qui a un rapport avec le mouvement charismatique. Les nombreux écrits de Luther et de Calvin, dans l’ensemble, font une guerre sur deux fronts. Ils critiquent non seulement le catholicisme romain, mais aussi l’aile gauche de la Réforme (Luther: les enthousiastes, les prophètes célestes; Calvin: les fantastiques, les esprits libres ou libres-penseurs). Cette aile gauche de la réaction anabaptiste a été très variée. Néanmoins, dans l’ensemble, elle s’est caractérisée par une insistance sur l’Esprit Saint, et ressemble au mouvement charismatique d’aujourd’hui. Il fut clairement réalisé que l'Esprit Saint de cette mouvance n'avait rien d'un esprit sain, il fut plutôt un esprit de dérèglements d'un fanatisme débridé, tout comme nous voyons chez les pentecôtistes et les charismatiques.

 

Les Réformateurs se sont battus avec vigueur sur les deux fronts, car ils reconnaissaient que, malgré leurs différences, ces points de vue opposés constituaient chacun une menace pour la suprématie de l’Écriture Sainte (Sola Scriptura). Rome – avec son corps de traditions institutionnalisées et ecclésiastiquement autorisées – et les anabaptistes, avec leurs révélations spontanées, menacent l’autorité et la toute suffisance de l’Écriture et, par conséquent, la vraie liberté du chrétien. Ceci explique pourquoi que le catholicisme romain actuel accueille si facilement en son sein le mouvement charismatique.

 

Luther a été le premier réformateur à proclamer le cessationisme d'Augustin concernant les dons apostoliques réservés à l'Église primitive. Cependant ce fut Jean Calvin (1509-1564), le grand théologien systématique et leader protestant de Genève qui a convertit le cessationisme en doctrine de base. Calvin s'insurge plusieurs fois dans ses écrits contre toute continuité de ministère de guérison ou de miracles: Institutions, livre IV, chapitre 19, section 18: «Mais que le don de guérison, comme le reste des miracles, que le Seigneur a voulu apporté pour un temps, a disparu afin de rendre la prédication nouvelle de l'évangile merveilleuse pour toujours. Par conséquent, même si nous concédons pleinement que l'onction (pour les malades) était un sacrement avec ces pouvoirs qui étaient administrés par les mains des apôtres, ceci n'a rien à voir avec nous, qui n'avons pas reçu administration de tels pouvoirs.» En ce qui concerne l'onction d'huile avec imposition des mains pour la guérison des malades, ce n'est pas l'onction ni l'imposition des mains qui y peuvent quelque chose, ce sont plutôt des éléments symboliques. Cela n'est pas du domaine des dons miraculeux. S'il y a guérison elle est en réponse à la prière et non à des formes symboliques, ni à des puissances surnaturelles. Aussi en rapport avec les autres dons de l'Esprit, tels la prophétie et les dons de parole, de sagesse et de connaissance, les observations critiques de Calvin étaient vraies, et aujourd'hui même les théologiens catholiques seraient d'accord avec plusieurs d'entre elles. Calvin démontrait l'intention biblique originale, il a prouvé que la théologie du cessationisme était correcte et que les dons de l'Esprit avaient cessés au premier siècle. Les protestants se sont installés dans ce qui pourrait être appelé l'herméneutique cessationiste; ils déclaraient, en accord avec la Parole de Dieu et l'histoire de l'Église, que les miracles étaient arrivés dans les temps bibliques seulement et que ceux-ci peuvent être vérifiés que par la foi seulement et les annales bibliques, et jamais par des expériences au temps présent. Ceci a évité la fabrication de mythes catholiques, mais contribua aussi à mettre un frein aux prétentions de posséder les dons de puissances mentionnés dans le Nouveau Testament. Il faut absolument prendre conscience que l'expérience personnelle est trop subjective pour être un guide infaillible. Le chrétien doit examiner la Parole pour savoir si les expériences acquises sont bien fondées. Il faut les examiner, non pas avec quelques textes tirés hors de leur contexte, ou avec ceux qui nous arrangent, mais à la lumière de toutes les données bibliques.

 

LA PÉRIODE SPIRITE

À la fin du XVIIe siècle en Dauphiné et au début du XVIIIe siècle en Cévennes, un mouvement prophétique s'est répandu au sein du peuple protestant dont l'origine occulte proviendrait premièrement des Anabaptistes de Münster en Allemagne, et deuxièmement des Moraves qui maintenaient des vues mystiques. D'entre les piétistes Moraves, nous trouvons une de leurs prophétesse du nom de Ursula Meyer (1682). Elle était fille de Caspar, administrateur postal à Berne. Elle était célibataire et avait une formation de tisseuse de bas. Après son réveil religieux, Meyer prit la fuite en raison des répercussions du procès fait aux piétistes de Berne (1699) et trouva refuge au château de Ronneburg dans la Wetterau (Hesse), où se formèrent peu après des communautés d'inspirés. Ceux-ci étaient convaincus que Dieu se révélait de manière constamment renouvelée au travers d'instruments, lesquels annonçaient la parole de Dieu dans des explications proférées dans un état proche de la transe, tout comme nous retrouvons dans plusieurs sectes Évangéliques modernes. Meyer fut reconnue comme instrument dès 1715 et prononça 156 explications entre 1715 et 1719. Elle aurait bénéficié du plus long don de parole inspirée après le principal prophète du mouvement, Johann Friedrich Rock. Meyer maintint en outre des contacts avec la Suisse. A la demande d'inspirés bernois, une partie de ses discours fut imprimée en 1781. Il n'y a aucun doute que ces deux groupes, les Anabaptistes et les Moraves, sont à l'origine du mouvement des prophètes de Cévennes.

 

Ainsi on vit paraître en France «les petits prophètes de Cévennes», des enfants de trois ans en montant qui étaient prédicateurs et prophètes. Leurs expériences étaient des manifestations d'évanouissement et de ce qu'on nomme une ivresse extatique dans lesquelles ils étaient insensibles à la douleur et personne ne pouvait arrêter leurs prédications bizarres. Les prophéties sont accompagnée d'une gestuelle stupéfiante: les prophètes gémissent, sanglotent, frémissent, tremblent de tous leurs membres, tombent à la renverse et restent au sol comme inanimés pendant quelques minutes. Ce comportement déconcertant attire une réprobation presque générale. On ne peut dire que ces gens étaient des chrétiens réels à moins de dire que le Diable l'est lui-même. Les manifestations démoniaques que nous y trouvons sont les mêmes que nous voyons chez un grand nombre d'évangéliques modernes à tendances extatiques comme chez les Pentecôtistes et les Charismatiques, ainsi que chez plusieurs autres. John F. MacArthur, Jr., mentionne qu’il y a plusieurs groupes hérétiques et extrêmes qui expriment leur capacité surnaturelle de parler en langues, dans les siècles qui suivent le mouvement de Cévennes, mais que les groupes évangéliques normaux ou originaux ne mentionnent nullement ces manifestations: «Toutes ces supposées manifestations furent identifiées avec des groupes qui étaient hérétiques, fanatiques ou non orthodoxes. Le jugement des croyants orthodoxes bibliques, qui furent les contemporains de ces groupes, est qu’ils étaient tous des aberrations. Ce verdict devrait aussi être celui de tout chrétien qui se soucie de la vérité. Ainsi, nous concluons qu’à partir de la fin de l’ère apostolique jusqu'au début du vingtième siècle, il n’y eut aucune occurrence authentique de don des langues, tel que trouvé dans le Nouveau Testament. elles ont cessé, comme le Saint-Esprit l’avait dit qu’elles le feraient (1Cor. 13:8)».

 

B.K. Kuiper (The Church in History) ajoute: «Autour des années 1880, la question de la «sainteté» est devenue cruciale, en particulier dans les Églises Méthodistes. À son époque, Wesley avait enseigné la possibilité de la perfection Chrétienne, mais pour les masses de membres des Églises Méthodistes, la perfection Chrétienne n’était plus un objectif à atteindre avec force et priorité. À sa place parut une large mesure de mondanité». Cela n'est pas étonnant puisque le Piétisme du faux prophète John Wesley, fondateur de l'église Méthodiste, avait rejeté l'enseignement des Saintes-Écritures qui nous dit que la nature humaine est complètement dépravée (Jér. 17:9). John Wesley, qui se convertit au mois de Mai 1738 sous l'influence des Moraves, faisait partie de l'Église protestante Anglicane Il fit ses études à Oxford où, avec quelques camarades, il chercha le salut dans la voie du ritualisme, du mysticisme et de l'ascétisme et forma un club spirituel qui, par dérision, fut appelé "Méthodiste". Wesley avait embrassé la dangereuse hérésie de la théologie Arminienne. De toutes évidences Wesley souffrait d'une psychose avancée et était la victime de ses propres délires obsessionnels, dérèglement de conscience très courant chez les évangéliques à tendances extatiques. Ce caractère ignoble, reconnu comme un grand prédicateur évangélique et père des mouvements de réveils, est responsable à lui seul d'avoir égaré des millions de personnes de la vérité avec ses prétentions doctrinales issues d'un mysticisme malsain et dégradant en provenance des Moraves et des prophètes de Cévennes.

 

Dans la même période parue une vipère théologique glissante du nom de Charles Finney (1792-1875) qui reprit la théologie de Wesley et en devint un défenseur très subtil et raffiné. Ministre Méthodiste, Finney eut plusieurs visions dans lesquelles il dit avoir vu le Seigneur Jésus lui-même. Mais ses visions étaient plutôt des hallucinations de délires d'une conscience déréglée par ses obsessions sur la loi mosaïque. Plusieurs Pentecôtistes et Charismatiques névrosés de nos temps modernes eurent des visions très similaires depuis celles de Finney, surtout parmi les prédicateurs mais non exclusivement. Finney fit des réunions de réveil qui déclenchaient des émotions intenses et sans contrôle. On y entendait des cris et des pleurs bruyants et les gens tombèrent sur le sol frappés par les décharges psychiques qui se manifestèrent comme un fléau, infectant la conscience des gens sensibles à de tels dérèglements l'un après l'autre. Pour cacher la face occulte de ces dérèglements diaboliques, on nomma ces décharges psychiques «onction de Dieu» et cette expérience devint la norme et fut intégrée à son œuvre et à sa théologie. Jusqu'à nos jours personne n'osa en questionner la source de crainte d'être jugé de rébellion envers de tels supposés grands hommes de Dieu, d'être apostat de la croyance populaire dans ces mouvements, et d'être considérer comme manquant d'amour envers les frères en leur disant la vérité. Tout comme Wesley, Finney était un loup déguisé en brebis. C’est quand même un comble que pour de nombreux évangéliques aujourd’hui Charles Finney soit devenu un modèle, car sa théologie est bien loin d’être évangélique, ni est-elle biblique. En tant que conducteur supposément chrétien, il n’a rien d’un modèle d’humilité et de spiritualité. Même son autobiographie le dépeint comme un personnage douteux. Son propre récit donne de lui l’image d’un homme têtu, arrogant, et même quelque peu retors. Il était fraudeur dès le départ. Dès le début, le ministère de Finney repose sur la duplicité.

 

Les occurrences les plus connues des dons mystiques que les réprouvés prétendent être du Saint-Esprit, se produisirent avec Edward Irving (1792-1834). Celui-ci fit une déclaration publique en 1832 concernant les guérisons miraculeuses, les prophéties, et le parler en langues qu'il adopta dans son église comme pratiques normales. Ce fut les premières instances historiques officielles d'une église prétendument chrétienne avec des dons miraculeux. Mais ce que les gens connaissent moins est que Irving entretenait des relations intimes avec des personnes qui pratiquaient le spiritisme à cette époque, nous n'avons donc pas à nous demander où se trouva la source des manifestations extatiques qui se produisirent dans son église. Nous savons aussi que certaines de ses doctrines influencèrent grandement le faux prophète, John Nelson Darby (1800-1882), particulièrement celle sur l'enlèvement de l'Église. La fausse doctrine de l'Enlèvement Secret fut introduite par Edward Irving qui fonda l'Église Catholique Apostolique en 1832. On l'avait destitué de l'enseignement à la chaire de prédicateur en 1832 et privé de la dignité de prêtre dans l'Église d'Écosse en 1833. Il fut expulsé de l'Église d'Écosse à cause de son traité où il avait parvenu à la conclusion que Christ possédait la nature humaine déchue. Son enseignement principal était qu'une grande tribulation devait se passer entre la Résurrection des Hommes Justes et l'Enlèvement des Saints, et le renversement de Satan suivant par le règne millénaire de Christ. Depuis, beaucoup de variantes du sujet de l'enlèvement ont surgies, cependant leur base reste la même. Les deux prédicateurs de l'enlèvement de la prétribulation, les faux prophètes, J.N. Darby et Irving, ont eu une influence considérable sur le christianisme Piétiste et Arminien qui empoisonne toute la masse du mouvement Évangélique moderne. La doctrine d'Irving de l'Enlèvement Secret se trouve être originaire de la vision spiritiste de Margarette McDonald au mois de mars, 1830, quand elle a parlé, étant en transe, de sa vision de l'Avènement de Christ. C'était une occasion hystérique, comme nous voyons souvent chez les Pentecôtistes et Charismatiques de nos jours, qui a pris la forme d'une rumeur et plus tard, elle est devenue une doctrine qui ne se base nullement sur le texte de la Bible, sauf en le forçant avec des conjectures sophistiquées qui lui font dire ce qu'elle ne dit pas. Cette doctrine spirite ou occulte a pénétré dans la Confrérie de Plymouth à l'aide de John Nelson Darby (1800-1882) qui l'a introduit dans l'interprétation prophétique générale dans son mouvement baroque. Cette théorie, donc, ne se fonde que sur les délires hystériques d'une jeune femme qui est tombée en transe au mois de mars, 1830, au temps où des visions occultes pareilles étaient à la mode.

 

LES TEMPS MODERNES

Il n'y a aucun doute que le parler en langues est une nouvelle doctrine dans le christianisme moderne. Ceux qui sont informés au niveau de l'histoire savent très bien que nos pères fondateurs, les pèlerins, les dirigeants puritains, les prédicateurs baptistes, et les presbytériens, ne se donnèrent aucunement à de telles pratiques insensées et ce n'est pas à cause qu'ils ne connaissaient pas la Parole de Dieu et qu'ils n'étaient pas convaincus par le Saint-Esprit. Ils avaient en effet de grandes convictions qui pourtant les touchaient fortement dans leurs émotions. Toutefois l'Esprit de Dieu ne les dirigeait pas à exprimer leur foi par des miracles, des prophéties, des guérisons, des dons comme le parler en langues et l'interprétation des langues, ni ressentaient-ils le besoin de chasser des démons. Le Saint-Esprit les dirigeait dans la vérité et seulement dans la vérité telle que révélée dans la Parole de Dieu qu'ils chérissaient avec ferveur. Des centaines de milliers furent convaincus de leurs péchés sans avoir besoin de l'exprimer de la façon que les pentecôtistes et les charismatiques le réclament de nos jours.

 

Actuellement le pentecôtisme débuta au 19ie siècle. Trois groupes particuliers sont responsables d'avoir engendrés cette apostasie: Les Mormons, les Quakers (Trembleurs), et les Méthodistes. Joseph Smith, le fondateur des Mormons, croyait fortement dans le don des langues, des visions, et des révélations. Ce fut d'ailleurs de cette façon que le livre des Mormons fut supposément rédigé. Quelque chose de similaire se produisit chez les Quakers. La fondatrice de cette secte, «Mère» Ann Lee, affirmait qu'elle pouvait parler 72 langues. Dans des rencontres extatiques que l'ont peut qualifier de bacchanales inexprimables, le don des langues était toujours accompagné d'excitations débridées qualifiées comme de grandes joies, de danses et de sautillements, de cantiques, de musique rythmée, de contorsions corporelles allant jusqu'à l'indécence, le tout dans des paroles insensées incompréhensibles. On se croirait dans une rencontre de sorcières qui se rendent au sabbat pour célébrer la messe noire et embrasser le derrière du Diable, car il n'y a presque aucune différence entre les deux, sauf que les premiers sont vêtus et les derniers sont nus. Pour ce qui est des Méthodistes, nous savons que leur fondateur, John Wesley, fréquentait des gens qui trempaient dans le mysticisme, Moraves et French Prophets, et fut grandement émerveillé par leurs pratiques étranges qu'il adopta, il ouvrit ainsi les portes à l'occultisme dans les rangs d'un christianisme contrefait à la sauce Arminienne. Nous sommes ici à la source même de la grande apostasie qui se répandit comme un fléau sur toute la terre.

 

Il est intéressant de remarquer que le mouvement pentecôtiste, d'où est issu tous ces déséquilibres extatiques à tendance mystiques, ne recule pas plus loin que les années 1875. Il est ainsi reconnu comme un mouvement extrêmement moderne. Il ne peut et n'est pas en aucune façon basé sur l'histoire de l'Église ni sur aucune source de témoins fidèles à travers les siècles. La voix de l'histoire de l'Église est clairement contre ce mouvement et le condamne comme étant anti-scripturaire, antichrétien, un phénomène non historique qui surgit de la conscience déréglée de gens mentalement déséquilibrés qui recherchent des expériences, des sensations et des émotions débridées qui plaisent à leur entendement extravagant d'aliéné.

 

Dans le froid climat de Russie s'éleva aussi un mouvement des langues. Dans le village arménien de Kara Kala (l'aimable belle) surgit au sein de l'église russe orthodoxe un courant Charismatique. Comme l'Église orthodoxe exerçait la force contre tous ceux qui pensaient autrement, et que par exemple les Stundisten et les chrétiens évangéliques étaient persécutés par elle, les parleurs en langue d'Arménie se rendirent aux USA et se fixèrent à Los Angeles. Cela arriva en 1900. Quelques années plus tard (1906), ce groupe s'unit aux parleurs en langue de la rue Azusa à Los Angeles où fut né le pentecôtisme. Ainsi, nous nous trouvons sur le territoire américain. Les courants charismatiques suivants s'étendirent surtout aux USA. En style télégraphique seulement: William J. Seymour reçut le baptême des esprits le 12 Avril 1906 au 214 rue Bonnie Brae où un groupe d'apostats jeûnaient et priaient ensemble. En 1899, le Rev. Parkam, de Topeka (Kansas) eut la conviction que le parler en langue est la preuve du baptême du Saint-Esprit. En 1900, ce petit mouvement vint à Los Angeles, et avec son atmosphère spirite elle attira rapidement tous les courants extatiques. En 1966, un des précédents étudiants de Parham, W.J. Seymour, commença un fort mouvement des langues ligues au numéro 312 de la rue Azusa à Los Angeles. En 1908, ce mouvement enthousiaste se répandit par Barrat en Norvège et par E. Meyer à Hambourg et dans d'autres villes. Les tumultes non spirituels qui en sortirent conduisirent à la «Déclaration de Berlin» en septembre 1909. En 1959, un autre mouvement charismatique commence à Los Angeles. Cette fois-ci, ce ne sont pas seulement les églises pentecôtistes qui en sont saisies, mais toutes les directions ecclésiastiques. Los Angeles est donc depuis 1850 le point de départ de toutes les directions extrêmes de l'occulte et du spiritisme. En 1967, surgit ensuite le «Jésus People Movement» en Californie. Ce mouvement n'est pas homogène. Au sein des groupes extatiques se trouvent aussi de petits groupes authentiques mais ils ne peuvent tenir dans le mouvement général. Parallèlement au «Jésus People Movement» s'avance le mouvement charismatique ainsi nommé, lequel a un cadre beaucoup plus large que celui du mouvement des langues. Ici, il s'agit pas seulement du don des langues mais de guérisons par la foi, de visions, de prophéties, de chasser des démons, bref de tous les prétendus dons spirituels. Les écumes de cette vague néfaste s'abattent présentement dans le monde entier, mais surtout en France et en Afrique qui sont des territoires propices à ce genre d'aberrations.

 

En aucun mouvement d'aujourd'hui il ne se trouve autant de constructions et d'exagérations que dans le mouvement des langues des sectes Pentecôtistes et Charismatiques, incluant les groupes que l'on nomme des églises de maison. Nous n'avons pas besoin de constructions subtiles pour montrer le caractère non biblique, bien des fois démoniaque de ces sectes dangereuses. Des centaines d'expériences et d'exemples ont déjà démontré que les mouvements à l'esprit exalté du présent siècle ne viennent pas du Saint-Esprit, mais d'un esprit maléfique. Parmi les sectes listées dans le rapport parlementaire français avec leurs fondateurs, responsables, filiales, et associations reliées; nous voyons que le rapport parlementaire de 1996 a attiré l'attention sur des groupes aussi bien catholiques, que protestants, qu'évangéliques pouvant montrer des caractères sectaires, et pouvant devenir dangereux pour l'individu et la société. Sur le plan théologique nous désirons attirer l'attention sur quelques doctrines spécifiques des milieux extatiques qui peuvent amener à des excès. Il nous faut là aussi préciser qu'il y a une infinité de nuances et qu'il faut aborder ces points avec la plus grande prudence. Il existe d'autres fédérations ou mouvements au sein du mouvement pentecôtistes: Full Gospel Businessman International, Hommes d'Affaires du Plein Évangile. Ce mouvement est interconfessionnel, une bonne partie des intervenants sont Catholiques Romains, Anglicans, Luthériens, Méthodistes, et Baptistes. La Mission du Plein Évangile est une église évangélique charismatique (Église exerçant les dons spirituels), donc également pentecôtistes; ces deux terminologies se complètent. Le Dr. Kurt Koch, dans son livre formidable "Les Ruses de Satan", nous révèle l'existence d'une relation occulte entre le mouvement Pentecôtiste et le Vaudouisme dont le mot signifie "esprit" en Africain: "Nous voyons aussi que le Vaudouisme et le Pentecôtisme moderne sont très près l'un de l'autre. Les deux courants montrent des traits semblables. Dans le Vaudouisme comme chez les Pentecôtistes on chante et on danse et on frappe des mains. Les messages ont souvent un caractère surnaturel. Les deux groupes croient que Dieu est descendu directement au milieu d'eux. Les pratiquants des deux courants ont aussi la faculté de parler en langues étrangères et d'avoir des visions. De même, le nouveau mouvement Charismatique est compté avec ces deux groupes". Bref, tous ceux qui parlent en langues sont Charismatiques, qu'ils soient Catholiques, Protestants, ou autres. Que ceux-ci ne s'imaginent point que le phénomène des langues leur est réservé, comme ils le prétendent, ni qu'ils ont le vrai don tandis que d'autres en ont qu'une imitation car tous sont des imposteurs. Cette chaîne extatique des anciens mystiques s'étend même dans le paganisme, à travers l'Islam, le Bouddhisme, l'Hindouisme et les adorateurs de Satan. Ainsi nous dit A. Kuen, "Le Saint-Esprit, Baptême et Plénitude": "Les médiums spirites parlent en langues étrangères et en donnent l'interprétation, les Mormons connaissent ce don depuis le début de leur histoire, des possédés exorcisés aux Philippines parlaient en langues avant leur délivrance". Il est même tout probable que les possédés du pays des Gadaréniens, dont Jésus chassa plusieurs démons, parlèrent en langues, car différents esprits les possédèrent au point qu'ils se nommèrent Légion (Mc. 5:1-20).

 

Le Dr. Kurt Koch, très renommé pour son ministère de Cure d'Âme au niveau de l'occultisme, mentionne plusieurs cas ou il exorcisa des pseudo-chrétiens à tendance Charismatique qui parlèrent en langues. Dans certains cas particulier, Koch affirme que "des démons se donnent pour le Saint-Esprit ou pour Jésus Lui-même". La possibilité qu'un autre Jésus soit prêché et qu'un autre esprit que celui de Christ soit reçu, est enseigné clairement dans la Parole de Dieu (2 Cor. 11:4). C'est là la ruse la plus dangereuse perpétré par Satan. Par là, les démons conduisent des groupes entiers en erreur. Dans tous les cas mentionnés par Koch, les démons sont la source du parlé en langues. Lorsqu'ils furent questionnés, ils répondirent qu'ils entrèrent dans les personnes au moment où elles reçurent le célèbre baptême de l'Esprit ou Baptême de Feu, et que Koch nomme avec raison "le baptême des esprits" ou "baptême des démons". Selon Koch, «le mouvement des langues est une épidémie psychique qui peut contaminer chaque race, chaque niveau intellectuel, chaque homme, quelques soient ses croyances religieuses». Koch utilise des paroles fortes et dures, qui décrivent l'extrême gravité du danger dans lequel se trouvent ceux qui recherchent le parler en langues, qui est nul autre, selon le Pentecôtisme, que le signe visible du Baptême de l'Esprit, reçu comme une deuxième expérience après la conversion initiale, et exigé par les Charismatiques et les Pentecôtistes: "L'effort désespéré pour une seconde bénédiction est, à parler strictement, un blasphème contre le Saint-Esprit (Mat.12:30-32)", nous dit-il, "parce qu'il signifie que, le premier travail du Saint-Esprit n'était pas suffisant". "Ma grâce te suffit", dit le Seigneur Jésus (2 Cor.12:9).

 

Il est indéniable qu'attribuer une œuvre au Saint-Esprit qui est reliée à l'excitation émotionnelle, à l'hystérie, à l'agitation, au désordre, au rire ou au pleur extatique, au frissonnements ou tremblements, au contorsions corporelles, et aux fausses doctrines; est parler mal du Saint-Esprit et attaquer son honneur et sa réputation. Or, le mot "blasphémer', signifie "parler en mal de, parler d'une méchante manière, insulter, injurier, diffamer, et calomnier". Que ces paroles de Jésus servent d'avertissement à tous: "C'est pourquoi je vous dis: tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné" (Mat:12:31). Nous pouvons dire avec assurance que "le blasphème contre le Saint-Esprit" fait partie du domaine des démons. Il nous est dit dans la Parole de Dieu que "Béelzébul est le prince des démons (Mat.12:24). Ce qui est fort intéressant, est que le mot "Béelzébul", selon Alexandre Hislop, signifie "le seigneur de l'agitation"; ce qui correspond à l'esprit d'agitation qui se manifeste dans les groupes Charismatiques et Pentecôtistes, c'est à dire en tous ceux qui parlent en langues. En plus, la Parole de Dieu nous dit: "Tu crois qu'il n'y a qu'un Dieu; tu fais bien. Les démons le croient aussi, et ils en tremblent" (Jc.2:19). Nous avons ici une des plus belles indications que les démons sont à l'œuvre dans ces groupes sectaires qui se donnent aux forces surnaturelles. Or le mot "trembler" dans ce verset vient du Grec "PHRESSO", et signifie: frissonner, frémir, se sentir pénétrer d'admiration ou d'étonnement". Ceci s'accorde exactement au phénomène étrange qui envahit d'excitation émotionnelle ceux qui sont possédé, comme nous voyons dans plusieurs de ces groupes où certains donnent des témoignages hautement émotifs en frissonnant d'admiration, et d'autres tombent dans des convulsions. L'activité démoniaque est rampante dans ces milieux. Ainsi nous dit le Dr. Kurt Koch: "Selon les analyses faites par des docteurs chrétiens compétents, il fut trouvé que quatre-vingt-dix pour cent du parler en langues est démoniaque; tandis que dix pour cent est autosuggestionné". En d'autres mots, seulement dix pour cent ont la possibilité d'être délivré de ces milieux de délires extatiques et de connaître vraiment la grâce du salut, c'est pourquoi que la majorité du temps nous lançons nos perles à des pourceaux lorsque nous tentons de les rectifier avec la vérité.

 

Ceux qui cherchent à valider une continuité aux dons de l'Esprit en se référant aux textes de l'histoire de l'Église, peuvent le faire seulement en la falsifiant tout comme ils falsifient la Parole de Dieu, ce qui est très courant dans ces milieux.

 

LA QUESTION ESSENTIELLE

Comme avec toutes doctrines, il est important de connaître la vérité et l'erreur. Mais avec ceux qui pratiques les dons de puissances qu'ils disent venir du Saint-Esprit, il ne s'agit pas seulement de matière doctrinale, mais aussi de phénomènes et d'expériences subjectives. La question essentielle que tous doivent se poser est à savoir si ces choses sont de Dieu. On aurait tendance à croire qu'elles ne le sont pas en aucune façon, mais on se tromperait. Il est clair que les dons de l'Esprit mentionnés dans le Nouveau Testament ont cessés, ils ont accomplit leur but et ne sont plus nécessaire. Toutefois cela ne signifie pas que leur contrefaçon dans les manifestations moderne ne sont pas voulu de Dieu. Au contraire l'apôtre Paul nous dévoile qu'il s'agit d'un «mystère d'iniquité», une «puissance d'égarement» ou «puissante falsification» que Dieu impose aux fils de la perdition, c'est à dire à un faux peuple de Dieu, pour qu'ils croient au mensonge afin d'être condamné parce qu'ils n'ont point reçu l'amour de vérité pour être sauvés (2 Thes. 2:3-12). Il nous est indiqué que cette puissance d'égarement imposée par Dieu vient par la force de Satan, c'est à dire de la concurrence, en d'autres mots d'un faux peuple de Dieu, des traîtres et des imposteurs, avec des signes et des faux miracles parmi ceux qui s'illusionnent être chrétiens, pensant qu'ils sont sauvés et dans la vérité, lorsqu'ils sont destinés à la perdition éternelle. Il est clair qu'il s'agit ici des sectes pentecôtistes et charismatiques, de tous ceux qui recherchent les dons de l'Esprit qui étaient réservés uniquement pour la fondation de l'Église primitive. Ce qu'ils reçoivent à la place sont des puissances mystiques et occultes, des imitations qui les imprègnent d'une puissance d'égarement pour qu'ils croient au mensonge comme étant la vérité. Ce sont des paroles sérieuses, pénibles et très dures, mais elles sont véritables et ne manquent point leur accomplissement. Le Seigneur Jésus avait prophétisé ces choses d'avance en nous disant: «Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur! Seigneur! n'avons-nous pas prophétisé en ton nom? et n'avons-nous pas redressés des consciences déréglées en ton nom? et n'avons-nous pas fait plusieurs miracles en ton nom? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus; retirez-vous de moi, vous qui faites métier de fraudeur.» (Mat. 7:22,23).

 

Dans toutes leurs variations, les expériences charismatiques transcendent les considérations et les frontières doctrinales et sont la raison d'être de ce mouvement. Elles ne sont pas seulement l'expression d'une doctrine, mais un phénomène critique qui surpasse l'expérience chrétienne traditionnelle et biblique. Ces prétendues expériences ne sont pas neutre ni partiellement véritable, elle sont entièrement fausses. Le cas est donc beaucoup plus sérieux puisqu'elles impliquent un contact direct avec des forces surnaturelles redoutables. Un vieux dicton dit «celui qui joue avec le feu fini par se faire brûler» et c'est exactement cela qui se produit dans ces milieux.

 

Plusieurs facteurs donnent l'évidence que les phénomènes du mouvement charismatique ne sont aucunement les dons et activités du Saint-Esprit que l'on retrouve dans le Nouveau Testament, mais des contrefaçons mystiques et occultes. Les partisans du charismatisme n'ont jamais donnés d'évidences, sauf leurs assomptions téméraires, que les dons qu'ils pratiquent sont exactement les mêmes que ceux qui sont mentionnés dans les Saintes-Écritures. Que ce mouvement soit en croissance, que ses membres soient enthousiastes, qu'il se produisent des supposés miracles et des prétendues conversions, ne sont pas des preuves que ces phénomènes sont du Saint-Esprit puisque les mêmes choses se produisent dans d'autres religions qui ne sont pas forcément bibliques ni chrétiennes. Argumenter que les dons mentionnés dans le Nouveau Testament se produisent de nos jours ou qu'il n'y a aucun verset qui prouve le contraire, n'est pas suffisant. Il doit être démontré sans aucun doute qu'ils sont identique. Ce sont à eux de nous le prouver car ils n'ont aucune lignée historique pour supporter leurs allégations. Mais ils ne peuvent présenter aucune preuve et ne le pourrons jamais. Devons nous croire que tous les phénomènes spirituels qui se produisent sont tous du Saint-Esprit à cause qu'une personne affirmerait qu'il en est ainsi? Nous savons d'ailleurs qu'ils sont des menteurs et qu'ils croient au mensonge comme s'il serait la vérité, et on nous demanderai de croire de telles personnes instables qui marchent selon leurs illusions! Le mensonge demeure toujours le mensonge, même si on l'enrobe de beaux versets bibliques et qu'on lui chante de merveilleux cantiques.

 

LA CONTRADICTION

Si les dons miraculeux du Nouveau Testament étaient désignés à continuer à travers toute l'histoire de l'Église, nous aurions une lignée sans interruption de leur présence depuis le temps des apôtres jusqu'à nos jours. Pourquoi ces signes miraculeux sont-ils absent pour des siècles et des siècles si ce fut la volonté de Dieu qu'ils continuent, est une question qu'aucun de leurs partisans ne peut répondre. Toute la controverse existe justement à cause qu'ils ont cessés et qu'on en entend plus parler pour environs 1,900 ans. Les questions à propos de leur présence dans nos temps modernes et les différentes opinions qui existent à propos de ce sujet, même parmi les charismatiques, sont précisément du au fait qu'ils ont cessés. Chrysostome, théologien du 4ie siècle, témoigna que les dons de l'Esprit avait cessé depuis tellement longtemps avant son ère, que personne n'était certain de leurs caractéristiques.

 

L'histoire contredit les charismatiques, elle est en désaccord complet avec tous ceux qui pratiquent le parler en langues et tous les autres dons. Quoique certains ont tentés de prouver que le parler en langues et que d'autres dons miraculeux se produisirent dans l'histoire postapostolique de l'Église, la rareté des manifestations sporadiques de tels phénomènes va à l'encontre de ces affirmations non-fondées, même il n'y a aucune preuve que celles-ci furent d'un caractère chrétien et biblique car de telles manifestions se produisaient aussi parmi les religions à mystères. Il n'existe aucune évidence que ces dons étaient pratiqués par des vrais chrétiens, même que les premiers siècles témoignent d'une sécheresse et d'une famine spirituelle qui s'est étendue jusqu'au temps de la Réformation. Que les dons miraculeux de l'Église primitive cessèrent avec la mort des apôtres et l'accomplissent ou perfectionnement de la révélation de Dieu dans la rédaction des écrits du Nouveau Testament, ne peut être réfuté intelligemment. Les explications données pour tenter de prouver le contraire sont irréalistes et témoignent d'un manque sérieux de discernement et de connaissance biblique et historique. Argumenter que les dons miraculeux disparurent à cause d'un manque de foi n'a aucun support biblique et est un refus de reconnaître les faits historiques. La seule explication raisonnable pour leur absence à travers les siècles est que Dieu ne les donnait plus à personne, autrement ils s'auraient manifestés et l'histoire en témoignerait abondamment. Le manque d'évidence historique est criant, il indique clairement que les dons miraculeux ont cessés et qu'ils ne sont plus nécessaire, ce qui nous indique que leurs manifestations modernes est une imposture et un blasphème contre le Saint-Esprit.

 

Puisque les dons et signes miraculeux ont cessés pour de bon, le fardeau de la preuve pour démontrer leur validité dans nos temps modernes, repose sur les charismatiques et tous ceux qui les pratiquent. Pour trop longtemps les chrétiens non-charismatiques pensèrent qu'ils devaient donner des preuves bibliques incontestables que les dons miraculeux ont cessés. Mais, en réalité, ils ne devraient avoir aucun fardeau pour ceci, car l'histoire l'a déjà prouvé amplement et sans l'ombre d'aucun doute. Les charismatiques doivent prouver bibliquement que les dons miraculeux étaient désignés pour apparaître de nouveau dans le courant de l'histoire, particulièrement dans nos temps modernes. Ils doivent surtout prouver que leurs expériences sont la récurrence directe de ces dons qui ont disparus depuis environs 1,900 ans. Malheureusement les rangs de parleurs en langues, de prophètes, de guérisseurs, et de chasseurs de démons, sont remplis d'insensés qui s'écrient: «Nous croyons dans la Bible et non pas dans l'histoire» ou encore «la Bible est la source de notre foi et non l'histoire». De tel radotages de gens écervelés témoignent contre eux, car en criant de telles sottises ils indiquent par cela que vraiment ils ne croient pas à la Bible puisque celle-ci fait partie de l'histoire. Ce n'est qu'une folle tentative de justifier leur ignorance et leur insouciance, car ils préfèrent croire en des expériences téméraires plutôt qu'aux faits réels, ce qui indique qu'ils ne sont pas dans la voie de la vérité, qu'ils ne l'ont jamais connue, et qu'ils sont des imposteurs. Plusieurs pentecôtistes et charismatiques affirment que les dons miraculeux ont cessés, mais qu'ils sont revenus dans «les derniers jours». Une telle affirmation doit être démontrée par les Saintes-Écritures. Il n'y a absolument aucune évidence biblique que les dons miraculeux étaient pour revenir dans l'Église ou que les croyants pourraient faire des miracles à la fin des temps. Contrairement il y a amplement d'évidences que vers la fin des temps il y aurait des faux prophètes qui accompliraient des miracles, qui feraient des prophéties, et qui chasseraient des démons dans le nom de Jésus (Mat. 7:22,23; 24:11,24; 2 Thes. 2:9-12). On voit même qu'il devait venir des faux dirigeants déguisés en ministres de justice (2 Cor. 11:13-15) et que ces choses furent prédites d'avance par l'apôtre Paul (Ac. 20:29,30).

 

L'argument qui nous est souvent présenté que l'expression «dans les derniers jours» mentionnée dans Ac. 2:17 se rapporte aussi au temps de la fin dans lesquels nous sommes est complètement invalide, elle ne détient absolument aucun support biblique. Le contexte de ce passage se rapporte à la prophétie de Joël qui fut accomplie au jour de la Pentecôte. En aucune façon cette prophétie détient-elle une portée qui s'étend à toute l'ère de l'Église jusqu'à la fin des temps. D'ailleurs nous avons déjà démontré que l'histoire de l'Église prouve le contraire, car il n'existe aucune lignée ni aucune évidence de la manifestation des dons miraculeux à travers les siècles chez les chrétiens authentiques. La prophétie de Joël s'applique strictement à la Pentecôte, expérience unique dans toute l'histoire du christianisme, afin de servir comme signe aux Juifs du commencement d'une nouvelle dispensation, celle de la grâce au lieu de celle de la loi. Elle indiquait que la dispensation de la loi était pour prendre fin avec violence (Ac. 2:19,20) et que quiconque dans cette période invoquerait le nom du Seigneur serait sauvé (Ac. 2:21). L'histoire indique clairement que Jérusalem et son Temple (le centre de la puissance de la loi) fut détruite complètement par les armées romaines en l'an 70, mais qu'aucun chrétien ne périt, ils ont tous eu la vie sauve, mais tous les Juifs furent massacrés impitoyablement jusqu'au dernier, même que les romains manquèrent de bois et les crucifièrent sur les murs de la ville. La prophétie de Joël a été accomplie à la lettre, ce fut «les derniers jours» de la nation d'Israël, le Royaume de Dieu fut enlevé aux Juifs et donné à un autre peuple, les Gentils ou non-juifs, qui en rendrait les fruits (Mat. 21:43). Il ne faut toutefois pas s'imaginer comme certains réprouvés que les fruits sont la manifestation des dons miraculeux, car les fruits de l'Esprit sont des fruits de justice (2 Cor. 9:10; Phil. 1:11) et ils sont énumérés comme formant un tout dans Gal. 5:22: «la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l'amour du bien, la fidélité, la douceur, la tempérance». Ce transfert du Royaume de Dieu nous indique que le vrai Juif n'est pas celui selon la chair, mais celui selon l'Esprit (Rom. 2:28,29). La prophétie de Joël ne donne aucune évidence que les dons miraculeux étaient pour continuer jusque dans les derniers temps de l'Église, ayant accomplis leur but ils ont cessés et il n'y a aucune raison valable pour leur continuité ni pour leur résurgence de nos jours. Par contre il y a pleinement de raisons pour les faux miracles et les faux signes.

 

LE MANQUE DE SIMILARITÉ

Pour qu'un phénomène moderne fasse des revendications crédibles d'être les mêmes dons miraculeux que ceux de l'ère apostolique, il doit y avoir une grande similarité entre les deux, c'est à dire qu'ils doivent être d'une même nature et sans variations. Tous les phénomènes peuvent être copiés et reproduits, ce qui veut dire que la similarité seule n'est pas suffisante comme preuve que les phénomènes modernes des dons de l'Esprit sont authentiques. Toutefois le manque de similarité est l'évidence d'une forgerie et indique clairement que les revendications modernes sont des impostures, et ne représentent aucunement les dons authentiques mentionnés dans le Nouveau Testament.

 

Une analyse soigneuse du Nouveau Testament nous révèle que les phénomènes charismatiques modernes ne sont en aucune façon similaires avec ceux de l'ère apostolique. Où sont les langues de feu et le vent puissant qui se manifestèrent le jour de la Pentecôte? Les missionnaires modernes peuvent-ils aveugler leurs adversaires, comme le fit l'apôtre Paul dans Ac. 13:8-11? Les dirigeants des églises de nos jours peuvent-ils discerner l'hypocrisie d'un de leur membre et prononcer la sentence d'une mort immédiate, comme on voit faire l'apôtre Pierre dans Ac. 5:1-11? Nos évangélistes contemporains peuvent-ils émerveiller des villes complètes avec des miracles, comme fit Philippe dans Ac. 8:5-8? Des foules entières sont-elles guéries seulement par l'ombre d'un prédicateur qui marche dans les rues d'une ville, comme on voit avec l'apôtre Pierre dans Ac. 5:15,16? Les prétendus prophètes charismatiques donnent-ils des prophéties spécifiques qui se réalisent concrètement dans les jours qui suivent, comme nous voyons avec Agabus dans Ac. 11:27,28? A toutes ces questions pertinentes, la réponse est un NON retentissant. Un billet de banque contrefait peut en séduire plusieurs mais non pas tous. Les phénomènes surnaturels chez les pentecôtistes et les charismatiques sont des fraudes spirituelles, des impostures qui contribuent à séduire seulement ceux qui ont été désignés à cela pour leur perdition (Mat. 7:22,23; Rom. 9:22; 2 Thes. 2:8-12).

 

Les miracles et les signes dans l'ère apostolique furent clairement et ouvertement des prodiges démonstratifs au grand publique, même ceux qui étaient hostiles à l'Évangile ne purent les réfuter. Mais de nos jours, même ceux qui sont neutres ou qui supportent leurs manifestations ne peuvent les vérifier avec assurance. Une comparaison détaillée démontre un manque de similarité étonnant entre les dons du Nouveau Testament et les dons charismatiques modernes:

 

Le don de guérison: Dans le Nouveau Testament il s'agit d'un don spécifique accordé à un individuel qui lui donnait la capacité de guérir les gens de toutes sortes de maladies et d'infirmités. Cela ne doit pas être confus avec les guérisons accordées par Dieu en réponse aux prières. Les guérisons dans le Nouveau Testament étaient de véritables afflictions et déficiences physiques et mentales reconnues, comme nous voyons avec «l'homme impotent dès sa naissance» dans Ac. 3:1-10). Ils n'ont aucun rapport avec les phénomènes modernes de supposées guérisons qui sont tous des falsifications et des prétentions subtiles et délibérées, conçues pour séduire et plaire à des groupes de crédules manipulés par la force de suggestions qui jouent sur les sentiments des gens. Les guérisons dans l'ère apostolique étaient instantanées, complètes, et évidentes à tous. L'homme impotent dès sa naissance n'avait jamais marché, mais dans un instant il fut capable de le faire et même de sauter. Les guérisons ne manquaient jamais et cela indépendamment de la foi du récipiendaire qui en recevait la grâce, ni dépendaient-elles de contactes physiques (Ac. 5:15). Il n'y avait aucun préliminaires, aucune réunion de préparation à la guérison, ni aucune incantations, conjurations, ou évocations à Dieu pour ceux qui étaient pour être guéris. Le guérisseur déclarait simplement à l'individuel qu'il était guéri et cela même lorsque le récipiendaire n'était pas conscient de l'intention de recevoir une guérison (Ac. 3:1-10), il faisait que lui dire avec assurance et compassion: «au nom de Jésus de Nazareth, lève-toi et marche» et c'était chose faite. Les guérisons étaient généralement accomplies en publique, sur des incroyants, et souvent sur des masses de gens.

 

Le mouvement charismatique moderne n'a eu que très peu d'influence parmi les peuples avec son parler en langues, ce fut seulement lorsqu'il ajouta la guérison à son répertoire diabolique qu'il connut une croissance signifiante. Les crédules et les cancres accouraient de partout pour s'y joindre, ce qui convenait très bien aux charlatans, aux thérapeutes, aux magnétiseurs, et aux sorciers dans ces milieux de dérèglements et de délires.

 

Les guérisseurs modernes admettent même qu'ils échouent souvent en tentant de guérir une personne. Ils blâment cela sur le manque de foi des personnes qui sont malades plutôt que de le mettre sur eux-mêmes, car ils craignent de perdre face et d'être exposés dans leurs fourberies. Les prétendues guérisons qu'ils accomplissent ne sont jamais instantanées ni complètes, jamais ils n'ont pu rendre la vue à un aveugle né ni rendre les membres à un manchot, ils ne peuvent même guérir un mal de tête ni la grippe commune, tout n'est que prétentions et illusions et les gens superstitieux avalent le chameau. Leurs guérisons ne sont jamais de maladies objectives et vérifiables, elles se rapportent plutôt à des guérisons émotionnelles et psychologiques, et souvent à des restaurations absurdes et ridicules comme allonger des jambes et redresser des courbures du à une supposée scoliose. La seule guérison réelle dans ces milieux est celle du porte-monnaie du guérisseur qui se remplit comme par miracle. Mais il y a aussi des guérisseurs qui sont tellement cinglés qu'ils croient fortement dans leur don de guérir et s'imaginent qu'ils ont accomplis de grands miracles. Ces gens souffrent des délires d'une psychose avancée et vivent dans une autre réalité, inutile d'essayer de les rectifier car pour eux le mensonge est la vérité et la vérité est le mensonge.

 

L'exorcisme de démons: Le terme «exorcisme» vient du nom grec «exorkistes». Il est généralement attribué à une personne qui supposément chasse des démons ou entités maléfiques obscurs que les crédules associent à des anges déchus. Mais une telle interprétation n'est pas supportée par le sens du mot. La forme verbale «exorkizo» signifie «mettre quelqu’un sous serment», «adjurer, demander, implorer, supplier» «obliger une personne à faire une promesse, à demeurer fidèle à sa parole, son engagement, sa foi». Quoique notre monde dit moderne attribue à ce terme un sens très négatif ou démoniaque qui porte tout un bagage infernal de méchanceté, d'horreur et de malice, cela est du à ce que nous subissons encore de nos jours les influences de l'ignorance et de la superstition du moyen-âge. Notre société est même conditionnée à ces choses par des histoires et des films de fictions qui cherchent à donner de la crédibilité au catholicisme et à ses mythes nombreux. Mais le mot «exorcisme» ne porte pas un tel sens dans le Nouveau Testament, en fait le Seigneur Jésus lui-même fut exorcisé par le souverain sacrificateur lorsqu'il comparu devant lui pour répondre à des accusations, et évidemment il ne fut pas exorcisé de démons: «Alors le souverain sacrificateur, prenant la parole, lui dit: Je t'adjure (exorkizo), par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu. Jésus lui répondit: Tu l'as dit; et même je vous le déclare: Dès maintenant vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel.» (Mat. 26:63,64).

 

Le Nouveau Testament utilise le verbe «chasser» (ekballo) les démons plutôt que «exorciser». Pourquoi? Sans doute parce que l’exorcisme s’associait avec la magie, l’accomplissement de certains rituels hautement symboliques, et l’utilisation de formules religieuses léthargiques spécifiques pour transférer des suggestions envoûtantes afin de manipuler les victimes. Ce n’est pas ce que nous trouvons dans le Nouveau Testament. Ce qui signifie que l'exorcisme n'est pas un don ou une pratique biblique enseignée par Jésus à ses disciples, comme le prétendent plusieurs qui se donnent à toutes sortes d'égarements, il est plutôt une déformation de la vérité et un viol de la Parole de Dieu. Le mot «ekballo» porte un grand nombre de nuances comme «chasser, bannir, exclure, reconduire (accompagner), repousser», mais il porte aussi le sens de «remettre (dans une place antérieure, dans un meilleur état, dans une meilleure santé), retourner, restituer, rétablir, renouveler, et redresser». Ces dernières nuances nous indiquent clairement que dans le Nouveau Testament «chasser des démons» était un don de révélation et de compassion qui consistait à redresser miraculeusement des esprits troublés dans les gens qui souffraient de tels déséquilibres, et de les rétablir en pleine santé en renouvelant leur esprit par la puissance de Dieu. Ce don merveilleux de l'ère apostolique n'a absolument aucune similarité avec celui que nous retrouvons chez les charismatiques modernes qui pratiquent la délivrance.

 

Il est à remarquer que le synonyme primaire du mot «adjurer» est «apostasier», c'est à dire renverser ou inverser la foi en lui donnant une autre signification, et cela est très significatif dans le fait que les sectes dites Évangéliques sont tous infectées de l'apostasie de l'Arminianisme ou «doctrine du libre-choix» qui valorise les efforts des individuels dans le salut, s'opposant ainsi à la souveraineté de Dieu. Dans le Nouveau Testament, le verbe exorciser n’est jamais utilisé pour se référer à l’exorcisme de démons, et le nom s’applique seulement une fois à des exorcistes juifs: «Alors quelques-uns des exorcistes juifs, qui couraient de lieu en lieu, essayèrent d'invoquer le nom du Seigneur Jésus sur ceux qui avaient des dispositions désagréables, en disant: Nous vous conjurons par Jésus, que Paul prêche. Ceux qui faisaient cela, étaient sept fils de Scévas, Juif, l'un des principaux sacrificateurs. Mais d'un esprit furieux il leur répondit: Je connais Jésus, et je sais qui est Paul; mais vous, qui êtes-vous? Et l'homme qui était enflammé de cet esprit de colère, se jeta sur eux, et s'en étant rendu maître, les maltraita tellement, qu'ils s'enfuirent de la maison nus et blessés.» (Ac. 19.13-16; Bible de Machaira). Le contexte immédiat nous indique que l'homme en question était troublé en voyant les miracles de l'apôtre Paul (v.11,12) et qu'il fut rempli de colère lorsque des prétentieux imbéciles insistaient que se questionner sur cela était signe de la présence d'un esprit qu'ils s'imaginaient être un démon. Il leur administra ainsi une bonne raclée qu'ils n'oublièrent point si aisément pour l'avoir offensé et insulté publiquement, ce qui devrait arrivé plus souvent avec les exorciseurs évangéliques afin de les mettre à leur place.

 

Avec le temps, le terme «exorciste» fut employé dans un contexte qui ne lui appartient pas, et il en est venu à exprimer l’idée d’obliger quelqu’un à faire quelque chose en invoquant une puissance surnaturelle «exorciser», ce qui convient très bien à un grand nombre de détraqués et fanatiques religieux prétendument chrétiens, de sorciers et de sorcières évangéliques modernes qui recherchent une gloire personnelle en chassant des démons imaginaires de personnes qui souffrent de psychose. Toutes les évidences indiquent qu'il n'y a aucune différences entre les pratiques des sorciers et sorcières et celles de ceux qui pratiquent l'exorcisme. Ces extracteurs de chimères mythiques sont généralement des névrosés dangereux qui subissent eux-mêmes les délires de leur psyché déséquilibré par des traumatismes obsessionnels, ou des charlatans extorqueurs qui manipulent les gens pour s'enrichir sur le dos des crédules et des pauvres qui sont susceptibles à de telles aberrations à cause du formatage religieux qu'ils ont reçu dans leur vie. 

 

De nos jours, la chasse aux démons se retrouvent surtout dans ce qui se nomme «la troisième vague charismatique» où on met l'emphase sur l'expérience subjective et le spectaculaire pour impressionner les gens afin de renforcir les rangs de la mouvance. On donne aux gens l'impression qu'ils ont des pouvoirs sur les puissances maléfiques et cela contribue à enfler leur égo, ainsi que les comptes de banque des dirigeants qui vont jusqu'à donner des séminaires sur comment faire de la délivrance d'entités incorporelles invisibles issues de leurs imaginations déréglées. C'est le cirque où l'on retrouve toutes sortes d'agitations désordonnées et tumultueuses dans lequel l'attitude des gens est tellement outrancière qu'elle en est même dangereuse pour la santé mentale et physique de ceux qui y participent.

 

Relever les morts: Dorcas était déjà morte depuis un certain temps lorsque l'apôtre Pierre la releva instantanément et sans fanfare d'entre les morts (Ac. 9:40). L'incident concernant Eutyche, le jeune homme qui tomba du troisième étage d'un bâtiment et fut retrouvé mort, fut relevé aussi par l'apôtre Paul sans fanfare et proclamé vivant (Ac. 20:7-12). Dans l'ère apostolique avec tous ces nombreux miracles, il y a seulement deux incidents qui se rapportent à relever des morts à la vie. Un tel phénomène était très rare même parmi les apôtres. Il n'y a aucune raison valable de nous attendre à une telle chose de nos jours. Aucune résurrection moderne ne fut jamais vérifiée pour son authenticité. Nous entendons des rumeurs ici et là parmi les charismatiques qui se répandent de bouche à oreille, surtout en Afrique et parmi les gens superstitieux, que des morts furent relevés à la vie, mais elles sont toujours sans certitude n'ayant aucun fondement réel. Elles sont plutôt du domaine de la supercherie, de l'exagération, ou de l'imagination et de la supposition en recherche du spectaculaire. Un pasteur pentecôtiste américain a même tenté de ressusciter le corps mort de sa mère qu'il tenait réfrigéré jusqu'au moment du spectacle. Sa folle tentative ne fit que discréditer le christianisme aux yeux de foules qui se moquaient de lui. Une insensée de la troisième vague charismatique, Laurence Vannypen, acolyte de Michelle d'Astier nommée aussi la reine des démons, affirma avoir ressusciter son chien. D'autres insanités de la sorte, chacune plus absurde que l'autre, se retrouvent partout au seins des écumes de cette vague charismatique infernale. Il faut être complètement dingue pour croire que ces gens sont sain d'esprit et encore plus pour croire que leurs témoignages sont dignes de confiance.

 

Spirituellement le seul vrai relèvement d'entre les morts est ce qu'on nomme «la nouvelle naissance» ou «régénération d'en haut ou dès l'origine» selon le décret d'élection. Tous ceux qui ont expérimenté la nouvelle naissance l'ont reçue «par le moyen» de la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts. Parlant de 1 Pierre 1:3, le Dr. A. W. Tozer dit que «la nouvelle naissance est un miracle – un miracle exceptionnel!» (A. W. Tozer, D.D., I Call It Heresy]. Le miracle de la nouvelle naissance n'est pas causé par une décision que vous faites vous-même. En aucune manière est-elle causée par une demande de votre part, ou par votre propre volonté, votre choix ou décision personnelle. La nouvelle naissance est causée «par la résurrection de Jésus Christ d'entre les morts.» Le terme grec traduit «par» est «dia.» Il signifie «à cause de» ou «au moyen de». C'est pourquoi quelques-uns le traduisent par «le moyen de la résurrection de Jésus Christ d'entre les morts.» La cause de cette nouvelle naissance est le Christ ressuscité qui prend place en nous par l'Esprit de sa Sainte Présence, don gratuit du salut et de la vie éternelle que seul ses élus reçoivent à travers les mérites du sacrifice de la croix qui leur sont attribués. Un tel relèvement d'entre les morts n'est pas connu des pentecôtistes et des charismatiques qui peuvent que spéculer sur ce sujet, s'illusionnant qu'ils sont des chrétiens sauvés lorsqu'en réalité ils sont sauvés de Dieu et de la vérité qu'ils déforment à leur guise et à leur perte.

 

Le don des langues: Le don des langues de l'ère apostolique était un miracle authentique, un don de révélation qui donnait la capacité de parler les langages inconnus des peuples étrangers. Il n'était pas le charabia insensé des charismatiques modernes, ni le parler en langues des anges célestes que plusieurs insensés s'imaginent qu'il est dans leurs délires psychotiques. La tentative de démontrer qu'il y a deux différents parler en langues, un qui serait une langue humaine et l'autre une langue céleste, n'a aucun support biblique. Dans les Saintes Écritures les anges ce sont toujours exprimés dans un langage humain et il n'y a aucune indication qu'ils ont leur propre langage dans le ciel. Dire autrement est de la pure spéculation qui témoigne d'un raisonnement fallacieux et malicieux qui fait dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas. Dans les Écritures le mot ange ou «aggelos» en Grec, se rapporte à trois différents domaines: divin, humain, naturel. Sa signification est toujours déterminée par le contexte dans lequel il paraît. Dans son application divine, il signifie les émanations des différents attributs de Dieu détenant chacune leur fonction particulière. Ainsi on voit dans l'ange Gabriel, selon l'étymologie du mot, l'émanation de la force de Dieu, et dans Michael la Présence même de Dieu que les anciens appelaient l'ange de la face et qui est décrit souvent dans l'Écriture comme l'ange de l'Éternel ou plus proprement «l'ange Éternel». Dans son application humaine, il se rapporte toujours aux messagers de la Parole de Dieu, prophètes, apôtres, disciples. Dans son application naturelle, il se rapporte aux forces de la nature que Dieu utilise pour accomplir ses desseins. Le passage de 1 Cor. 13:1 sur lequel certains charismatiques se basent pour élaborer leur fausse doctrine sur ce sujet, n'indique aucunement qu'il s'agit de parler la langue des anges célestes, mais de s'exprimer dans le langage des «messagers» (aggelos) qui, dans le contexte immédiat, sont «premièrement les apôtres» (1 Cor. 12:28). En d'autres mots, 1 Cor. 13:1 indique que même si l'apôtre Paul s'exprime comme «un messager de l'Évangile», s'il n'aurait pas la charité (la présence de Christ en lui) son message ne serait jamais compris clairement. La doctrine de parler la langue des anges célestes est une fausse doctrine qui déforment la vérité scripturaire, elle doit être rejetée et condamnée avec ceux qui la propagent.

 

Les seuls passages qui décrivent avec précision la nature du parler en langues sont Ac. 2:4-11, où il est clairement indiqué que les langues étaient des langages ou dialectes de nations distinctes à Israël où plusieurs Juifs avaient immigrés. L'apôtre Pierre affirme que le parler en langues dans la maison de Corneille (Ac. 10:46) était exactement le même que celui du jour de la Pentecôte (Ac. 11:17). En plus il n'y a aucune raison valable pour supposer que le parler en langues dans Ac. 19:6 fut différent. Le texte du Nouveau Testament indique clairement qu'il y avait un seul parler en langues dans l'ère apostolique. Puisque 1 Cor. 1:14 mentionne à plusieurs reprises que le parler en langues dans la ville de Corinthe se produisait dans une assemblée de croyants, pourquoi fut-il considéré comme un mystère dont la manifestation était mal comprise? Simplement ce fut à cause que les fidèles ne comprenaient pas le langage des peuples étrangers de celui qui les exprimait, ce ne fut pas à cause que le parler en langues dans 1 Cor. 13 fut différent de celui dans le livre des Actes, comme le prétendent les réprouvés assoiffés de puissances surnaturelles.

 

Les langues dans le Nouveau Testament étaient des langages ou dialectes réels et vérifiables parlés par des peuples étrangers. Le terme «glossa» n'est jamais utilisé pour décrire un parlé extatique. Contrairement, de nos jours, les langues ne sont jamais des langages actuels, sauf en cas de supercheries et plusieurs ce sont fait attrapés par des experts en linguistique dans leurs tromperies plus ou moins habilement calculées et exécutées. Toutes les études objectives entreprises par des experts en la matière ont indiqué que le don des langues moderne chez les pentecôtistes et les charismatiques ne détient aucun caractéristique commun avec des langages connus et parlés parmi les nations. Que ceux qui sont détachés de ces groupes et qui pratiquent le parler en langues en privé ne s'imaginent point qu'ils sont l'exception. S'ils pratiquent ce don c'est qu'ils ont été en contact avec ces groupes à un certain moment donné et qu'ils ont subis l'influence de leurs fausses doctrines. Ils ont été séduit et n'ont aucune notion qu'ils sont dans l'erreur, et qu'ils font que propager cette fraude spirituelle à cause d'un faux raisonnement tenace et subtil qui les possède. Il y a aussi que souvent dans ces groupes, une personne se met à parler en langues tout simplement parce qu'elle est influencée par un entourage hautement émotif. Ne voulant pas être considéré à part, elle va se mettre ainsi à répéter successivement les mots qu'elle entend comme un perroquet. Cette forme d'autosuggestion est commune dans ce mouvement, c'est pour cela qu'il est souvent nommés «la Secte des Perroquets». Sûrement cet oiseau est approprié comme symbole d'un groupe dont la répétition de mots insensés est une doctrine essentielle. Cette caractéristique se trouve même dans le langage propre à leur groupe pour discuter de leurs expériences. Dans des Cafés Évangéliques nous les entendons constamment répéter la même chose dans le but de se convaincre qu'ils sont dans la vérité.

 

La même chose se produit sur Internet où un grand nombre de Forums et de Blogues prétendument chrétiens (et dans certains cas christiens, terme qu'ils ce sont appropriés injustement), se donnent à toutes sortes d'extravagances plus insensées l'une que l'autre dans le but de se convaincre qu'ils sont dans la vérité. Dans un de ces Forums dit Christien, un psychopathe du nom de Hervé Pouget, nous parle de ses délires sur les langues en disant: «J'ai DEMANDÉ À DIEU de m'ôter ce parler en langues si ça ne vient pas de Lui et, non seulement c'est resté, mais de plus, je CHANTE EN LANGUES...» Mais ce fourbe néglige de mentionner que si Dieu ne lui a pas enlevé cette déviation, c'est qu'il n'a pas l'Esprit de Dieu en lui mais un esprit de duplicité et d'égarement (2 Thes. 2:11,12). Après avoir fait une telle affirmation insensée, cet hypocrite déclare: «Les croyants qui ne parlent pas en langues n'ont pas reçu le Saint-Esprit», ce qui est contraire à 1 Cor. 12:12-14. Dans ses délires de «médium spirit» ce névrosé s'imagine être apôtre et même Jésus, l'Esprit lui parlerait directement dans son cerveau hébété. Cet énergumène incompétent, faux docteur et faux prophète, n'a aucune notion de l'Hébreu ni du Grec, ni des analyses sur les manuscrits de la Bible, et prétend que Dieu lui parle directement et qu'il lui a donné l'ordre de corriger les Saintes-Écritures sur la base de son esprit détraqué. A vrai dire, les fous ne sont pas tous enfermés dans des asiles et restreints par des camisoles de force, car celui-ci est libre d'agir selon sa folie mais il sera jeté dans le feu éternel au jugement dernier. Ces Forums et Blogues sont des nids de vipères qui attirent à eux toutes sortes de vermines et dans lesquels tous s'entre-déchirent dans le but de prouver qui a raison. L'apôtre Paul nous parle de cette rapace en nous disant que ce sont des gens «enflés d'orgueil, il ne savent rien; mais ils ont la maladie des contestations et des disputes de mots, d'où naissent l'envie, les querelles, les médisances, les mauvais soupçons, et les disputes perverties de gens qui ont un faux raisonnement, qui sont privés de la vérité, et qui regardent le dévouement comme une source de gain. Sépare-toi de ces gens-là.» (1 Tim. 6:4,5). Il est clair que ces nids de vipères sont remplis d'aveugles qui dirigent des aveugles vers la perdition. Il est évident aussi que le parler en langues parmi les sectes évangéliques modernes a des conséquences tragiques aux niveaux psychologiques, physique, social, et économique. Il ne peut être autrement considérant qu'ils sont le fruit de dérèglements de consciences et de délires psychotiques.

 

Le don des langues du Nouveau Testament était spécifiquement pour les non croyants (les incrédules) (1 Cor. 14:22), il était un signe de jugement contre le peuple d'Israël (1 Cor. 14:21) qui refusait d'écouter les paroles du salut par la grâce, s'obstinant constamment à se justifier par les œuvres de la loi. Mais de nos jours, ceux qui parlent en langues cherchent constamment à se justifier par un choix de croire et d'obéir en un faux évangile qui s'oppose catégoriquement à la souveraineté absolue de Dieu dans le salut et la sanctification. Les juifs se croyaient enfants de Dieu et le Royaume leur fut enlevé, les évangéliques s'imaginent être sauvés mais la gloire éternelle leur sera enlevé et ils se retrouverons tous dans la perdition. Ceux qui parlaient en langues dans Ac. 2:4; 10:46; et 19:6, n'étaient pas conscient de l'existence de ce don ni du potentiel de ses capacités. Tout semble indiquer que plusieurs «fidèles circoncis» n'avaient même aucune notion précise de l'Évangile de Jésus-Christ. Ils ne pouvaient donc être à la recherche d'un tel don et encore moins d'y croire, pourtant ils l'ont reçu. Il n'y a aucune indication dans tout le Nouveau Testament que les gens exerçaient ce don dans une transe ou état d'exaltation d'une personne qui se sent comme transportée hors d'elle-même et en communion avec une divinité quelconque, tout comme on retrouvait dans les religions à mystères chez les grecs et les romains. Ceux qui avaient reçu ce don miraculeux d'une révélation spéciale pour parler de la gloire de Dieu dans les différents langages des peuples étrangers à la nation d'Israël, étaient en plein contrôle du phénomène. Il n'existe absolument aucune similarité entre le parler en langues dans le Nouveau Testament avec celui pratiqué chez les charismatiques modernes, ce dernier est plutôt une imposture grossière, un blasphème contre le Saint-Esprit, qu'il soit pratiqué en groupe ou en privé. Ceux qui le pratiquent sont marqué du sceau de la bête et ne seront jamais pardonné, ni en ce monde ni en l'autre.

 

Le fait historique que les dons mentionnés dans le Nouveau Testament cessèrent complètement depuis très longtemps dans le passé, et la réalité qu'il n'existe aucun lien historique avec eux et les phénomènes charismatiques modernes, indique clairement et sans l'ombre d'aucun doute que ces derniers ne sont pas authentiques. Il n'existe aucune affirmation biblique, aucune injonction qui nous ordonne de rejeter les faits historiques. Toutes les évidences objectives sont contraires aux réclamations des charismatiques modernes. Il n'est pas suffisant d'affirmer que leurs réclamations doivent être acceptées par la foi lorsqu'elles sont contraire à toutes les évidences bibliques et historiques, autrement cela serait de la naïveté existentielle et non pas la foi. La foi est la confiance certaine dans les évidences bibliques dont le déroulement se manifeste dans un contexte historique pour nous déclarer la vérité. On ne peut séparer la Bible et l'histoire, car tout ce qui est écrit dans le Texte Sacré se produisit réellement dans un contexte historique et détient des conséquences pour tous les temps. Si tel ne serait pas le cas la Bible serait un livre de fiction et ne serait pas digne d'aucune confiance, heureusement que ce n'est pas la situation car l'histoire témoigne abondamment de la véracité, de la fidélité, et de l'efficacité des Saintes-Écritures.

 

LA TEMPORALITÉ DES CHARISMES

Dans le Grec le mot «don» est «charisma», terme qui signifie littéralement «une grâce, une faveur, un privilège», c'est à dire «un avantage spirituel particulier accordé par l'autorité suprême du Seigneur, à une personne ou à un groupe, en dehors des règles communes; l'autorisation d'exercer une activité particulière, accordée exclusivement à une personne ou à un groupe; faveur dont bénéficie certaines personnes par suite d'un choix arbitraire de la part de Dieu dans des circonstances particulières qui détient une possibilité de dissolution, d'annulation ou de cessation. Contrairement à la grâce du salut qui est assurée et permanente, les charismes ou dons miraculeux de l'Esprit étaient désignés pour rencontrer un but spécifique qui une fois accomplis marqua leur dissolution et ils cessèrent. Le besoin rencontré, ils n'étaient plus nécessaire. Rien n'est étonnant avec cela, les charismatiques modernes et tous leurs partisans ou défenseurs en sont peut-être offensés, mais plusieurs exemples de la sorte se trouvent dans les Saintes-Écritures. Notre préférence est la vérité de la Parole de Dieu, et non les extravagances des expériences subjectives de ceux qui se laissent aller à des délires extatiques de toutes sortes.

 

1- La loi morale était temporaire:

Dieu a donné au peuple Hébreux et uniquement à eux des règles particulières à certains moments précis de leur séjour dans le désert, comme par exemple les dix commandements de la loi, nommée aussi loi morale, qui restèrent au travers des siècles de l'histoire d'Israël l'expression de la volonté de Dieu pour ce peuple. Tous les arguments qui cherchent à démontrer que la loi donnée à Moïse était valide pour tous les peuples et toutes les nations sont vains et n'ont aucun support biblique. La Bible indique clairement que la loi a été donnée strictement à Israël, il n'y a aucune évidence du contraire. Ce ne fut pas Babylone, la Syrie, ou l'Égypte qui fut considéré le peuple de Dieu, mais bel et bien Israël et aucune autre nation sur la face de la terre. Jésus lui-même était un Juif et faisait parti de cette nation, il était le Messie promit depuis le début des temps pour racheter son peuple, selon la promesse, de la malédiction de la loi qu'il accomplit parfaitement en notre faveur dans son sacrifice sur la croix, nous libérant de son joug et de sa condamnation. En d'autres mots, la loi était provisoire, elle était désignée pour manifester le péché et nous diriger à Christ afin que par la foi en lui et de lui nous puissions être sauvé. La loi n'est plus nécessaire, nous ne sommes plus sous ses obligations, par la foi nous sommes maintenant sous la loi de la liberté qui nous est accordé dans la grâce et l'assurance du salut, nous avons été circoncis de cœur et nous sommes maintenant des vrais juifs (Rom. 2:28,29), des juifs libre de la loi et nous n'avons plus à observer ses préceptes, qu'ils soient cérémonial, moral, ou social. Christ a accomplit la loi pour nous et cela inclue les dix commandements. Nous qui étions «étrangers par rapport aux alliances de la promesse» (Éph. 2:12), nous n'avions aucun besoin de la loi cérémoniale et sociale d'Israël, c'est la loi morale écrite dans le cœur de tous les hommes et qui correspond aux dix commandements qui nous condamnait (Rom. 2:14,15), et c'est cette loi que Christ a accomplit sur la croix en notre faveur et comme notre substitut. Ceux qui disent que la loi des dix commandements est encore en vigueur pour le chrétien sous la grâce et qu'il doit s'efforcer de les observer, se retranchent eux-mêmes de la grâce de laquelle ils sont déchus (Gal. 5:4) et perdus pour l'éternité. Nous n'avons plus à marcher par l'obéissance à la loi, mais par la foi en «Christ qui est la fin de la loi pour la justification de tous ceux qui croient» (Rom. 10:4). Certains craignent que si la loi n'est plus en vigueur que nous sommes libre de péché, de commettre des meurtres, de voler, de faire l'adultère, etc. Ils ne comprennent pas que «la puissance du péché c'est la loi» (1 Cor. 15:56) et que «c'est la loi qui donne la connaissance du péché» (Rom. 3:20), et que «sans loi le péché n'existe pas, il ne nous est plus attribué» (Rom. 5:13; 6:11; 7:8). Il est donc impossible à un chrétien authentique de briser la loi et de porter la condamnation du péché, puisque Christ a accomplit la loi en sa faveur et a payé pour tous ses péchés, passés, présents, et à venir. Dans un sens la loi n'a pas été abolie car elle exerce encore son influence sur notre corps de chair durant tout notre vivant, mais nous ne sommes plus sous son obligation ni sa condamnation. Nous ne sommes pas sauvé dans la chair mais dans l'esprit (Rom. 8:9,10), et si nous péchons nous n'en portons plus la condamnation, «nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste» (1 Jn. 2:1) qui nous redressera et qui peut nous garder de toute chute (Jude. 1:24).

 

2- Les signes et miracles étaient temporaires:

De même, Dieu, aussi bien dans l'Ancien Testament que dans le Nouveau, a multiplié les dons à certains moments précis de l'histoire suivant un plan conforme à sa volonté. Il accomplit par ses serviteurs des prodiges, des miracles extraordinaires afin de donner la preuve de son intervention, Ils ont été nombreux dans l'Ancien Testament et encore bien davantage au temps de Jésus. Mais n'oublions pas que ces périodes ont été bien souvent séparées par d'autres, sans signe ni miracle. Nous pouvons en donner quelques exemples: pendant le long séjour des Hébreux en Égypte, ce peuple semblait abandonné, sans aucun signe, aucun prodige: il souffrait atrocement. Puis soudain Dieu fit apparaître des signes de jugement sur le maître de l'Égypte qui se croyait tout puissant: les dix plaies, (Ex. 8 à 11). Et aussi des signes de grâce pour Moïse et on peuple, la nuée, l'eau du rocher et la manne, ce pain d'en-haut descendu sur la terre. Cette manne dura quarante ans; mais dès leur arrivée dans cette riche terre promise et tant attendue, pays où coulent le lait et le miel, la manne cessa, car les choses promises étaient devenues une réalité, le lendemain de la Pâque, quand ils mangèrent du blé du pays. Puis succéda une période longue de plusieurs centaines d'années sans aucun signe. Sous les ministères d'Elie et d'Élisée, où l'infidélité s'était accrue, les signes reprirent très nombreux. Ensuite nous sautons jusqu'à l'instauration de la Nouvelle Alliance; dans les Évangiles et les Actes, de très nombreux miracles reprirent pour attester l'origine divine de Jésus-Christ.

 

Ainsi nous venons de voir que Dieu effectue des miracles suivant un plan très précis. Il en est de même pour les dons qu'il donne, ne l'oublions pas, pour l'utilité commune et non par hasard (1 Cor. 12:7). Tous ces dons ne se perpétueront pas, seul l'amour, c'est à dire le renoncement et non un amour sentimental, subsistera jusque dans l'éternité (1 Cor. 13:8-13); lisons de près tout ce chapitre. Il est bien dit que le don du parler en langues, donné seulement à quelques-uns (1 Cor. 12:29-30), devra disparaître à un certain moment donné. Trois signes ont accompagné la venue du Saint-Esprit: un grand bruit, des langues de feu visibles et séparées posées sur chaque disciple et le parler en langues. Même les charismatiques admettent que les deux premiers signes ont disparu et ne peuvent donner d'explication pourquoi. À la Pentecôte, des signes extraordinaires et des phénomènes physiques se produisirent. Mais rien n'indique dans le Nouveau Testament que ces phénomènes eurent lieu plus tard ni qu'ils étaient pour continuer jusqu'à la fin des temps. La Pentecôte est irremplaçable et ne peut se reproduire, elle fait partie de l'histoire chrétienne et est du même ordre que l'incarnation, la résurrection et l'ascension. On ne peut répéter le sacrifice de la croix et la résurrection du Seigneur Jésus-Christ. Alors posons nous la question: pourquoi, alors que les deux premiers signes de Pentecôte n'existent plus et que le parler en langues subsisterait? On ne peut séparer le parler en langues des deux premiers signes, car tous ces prodiges faisaient partis de la prophétie de Joël (Ac. 2:16-18) qui était désignée uniquement pour annoncer que Dieu répandrait son Esprit le jour de la Pentecôte, et non à maintes reprises à travers l'histoire. Si les deux premiers signes étaient temporaires et désignés pour l'ère apostolique, le parler en langues l'était aussi, il ne peut en être autrement à moins de falsifier la Parole de Dieu.

 

Étrangement, parmi ceux qui pratiquent la glossolalie (le parler en langues), nous n’avons jamais rencontré quelqu’un capable d’expliquer l’enseignement de l’apôtre Paul à propos du parlé en langues. On l’exerce sans comprendre son utilité et sa signification eschatologique. C’est bien contre une telle ignorance que Paul met ses lecteurs en garde lorsqu’il leur dit qu’ils doivent avoir du jugement et comprendre ce que signifient les langues (1 Cor. 14:20). Ayant fait cet avertissement, il explique de facto ce que signifie le parlé en langues. Regardons quelques explications bibliques sur le don des langues de l'ère apostolique pour obtenir la clé de la compréhension sur ce sujet controversé:

 

a) Les langues: un signe prophétisé par Ésaïe (1 Cor. 14:21). Dans ce passage l’apôtre Paul nous dit: «Il est écrit dans la loi: C’est par des hommes d’une autre langue et par des lèvres d’étrangers que je parlerai à ce peuple, et ils ne m’écouteront pas même ainsi, dit le Seigneur.» Paul cite un passage du livre d’Ésaïe écrit sept siècles plus tôt (Es. 28:11-13). Le prophète avait annoncé que Dieu parlerait à Israël et lui annoncerait la paix par la bouche d’étrangers et en d’autres langues. C’est exactement ce qui arriva le jour de la Pentecôte (Ac. 2:1-13). Le don des langues a accomplit son but. L’Évangile fut prêché aux Juifs en toutes sortes de langues tels qu’Ésaïe l’avait annoncé. Ce phénomène dura encore quelque temps après la Pentecôte, comme en témoigne la Première épître aux Corinthiens où il se manifesta toutes sortes d'abus.

 

b) Les langues: un signe pour les non-croyants (1 Cor. 14:22). Ensuite, au verset 22, Paul déclare: «Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants; la prophétie, au contraire, est un signe, non pour les non-croyants, mais pour les croyants.» Les langues étaient un signe pour les non-croyants, mais pas n’importe lesquels: «C’est par des hommes d’une autre langue et par des lèvres d’étrangers QUE JE PARLERAI À CE PEUPLE», c’est-à-dire aux Juifs. Les langues étaient un signe des temps, un signe que Dieu venait d’accomplir son Évangile tel que promis (Ac 2:15-21). Par les langues, Dieu s’adressait à la nation d’Israël et lui annonçait des merveilles, il renversait, devant Israël, ce qu’il avait fait à Babel (Gen. 11:1-9) et il réunissait à nouveau tous les peuples en un seul et toutes les langues par un même Évangile! Cela était un signe pour la nation d’Israël. La nature d’un signe est de signifier quelque chose. Que signifiaient les langues pour les non-croyants? Paul répond à cette question au verset suivant.

 

c) Les langues: un signe de jugement (1 Cor. 14:23) Le verset 23 nous permet de tout relier ensemble: «Si donc toute l'Église est assemblée en un même lieu, et que tous parlent des langues, et que des gens du commun peuple, ou des incrédules y entrent, ne diront-ils pas que vous avez perdu le sens?» Paul se contredit-il? Au verset 22 il affirme, sur la base de la prophétie d’Ésaïe, que les langues sont un signe pour les non-croyants. Puis au verset 23 il déclare que si des non-croyants entrent dans l’assemblée alors qu’on y parle en langue, ils diront «vous avez perdu le sens», c'est à dire «vous êtes fous». C’est ainsi que s’accomplit le signe des langues pour Israël, car «ils ne m’écouteront pas même ainsi, dit le Seigneur». Il s’agissait d’un signe non pour leur salut, mais pour leur jugement. Quelle fut la réaction des Juifs non-croyants lorsqu’ils entendirent les chrétiens parler en langues? «Mais d’autres se moquaient, et disaient: Ils sont pleins de vin doux.» (Ac 2.13) Ainsi les langues trouvèrent leur accomplissement; Israël n’écouta pas Dieu même lorsqu’il lui parla de cette manière et lui annonça le message de la puissance de la grâce, c'est à dire l'Évangile! En disant «ils sont fous» ou «ils sont ivres», alors que les chrétiens annonçaient les merveilles de Dieu, l’endurcissement et l’aveuglement d’Israël furent révélés. Ce fut le même endurcissement qu'ils ont démontrés lorsque la Parole faite chair les a visités et qu’ils ne l’ont pas reçue (Jn 1:11). Le même aveuglement déclaré par Jésus lorsqu’ils ne comprirent pas son enseignement: «Et pour eux s’accomplit cette prophétie d’Ésaïe: Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; Vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point. Car le cœur de ce peuple est devenu insensible; ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient de leurs yeux, qu’ils n’entendent de leurs oreilles, qu’ils ne comprennent de leur cœur, qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.» (Mt. 13:14-15) Lorsque Dieu parla à Israël par son Fils en faisant par lui des prodiges, les juifs non-croyants dirent: «c’est par Béelzébul, le prince des démons, qu’il chasse les démons» (Lc. 11:15). Et lorsque Dieu leur parla «par des hommes d’une autre langue et par des lèvres d’étrangers», les non-croyants dirent «ils sont fous». En rejetant chaque manifestation de la grâce de Dieu et en niant les preuves de l’accomplissement des Écritures, Israël courrait vers la destruction: «Il viendra sur toi des jours où tes ennemis t’environneront de tranchées, t’enfermeront, et te serreront de toutes parts; ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, PARCE QUE TU N’AS PAS CONNU LE TEMPS OÙ TU AS ÉTÉ VISITÉE.» (Lc. 19:44-43) Les langues étaient un signe annonciateur de ce jugement qui eut lieu en l’an 70 et qui mit définitivement fin à l’Ancienne Alliance avec Israël.

 

d) Les langues: un signe révolu (1 Cor. 13:8,13). Comme le signe était pour la nation juive dans le contexte de l’accomplissement eschatologique des promesses de Dieu par l’Évangile de Jésus-Christ, il ne signifie plus grand-chose aujourd’hui. En fait, dès l’an 70 après la destruction de Jérusalem et du temple qui était le centre et l'autorité de la loi, les langues devinrent un signe désuet, c’est pourquoi elles cessèrent. Elles furent absentes durant toute l’histoire de l’Église jusqu’à ce qu’elles réapparaissent il y a environ un siècle lors du Réveil d’Asuza Street, mais il s'agit ici d'une imposture, d'un faux don des langues. Les prédicateurs de ce réveil prêchaient qu’il était encore possible de parler en langue et cette communauté rechercha intensément à vivre cette expérience. Qu’en est-il donc du phénomène contemporain des langues qu’on retrouve dans les milieux évangéliques et qui débuta à Asuza Street, source du mouvement pentecôtiste? Évidemment ce parler en langues n'était pas celui décrit dans la Bible. Il s’agissait plutôt d’un phénomène extatique et mystique qu’on retrouve aussi en dehors des milieux chrétiens et qu’on appelle aussi «la glossolalie». Le fait qu’on retrouve la glossolalie chez des non-croyants prouve que ce «parlé en langues» ne vient pas du Saint-Esprit, ni d'un esprit sain, contrairement à ce que prétendent certaines personnes qui font une norme de leur expérience extatique. La seule norme de foi à laquelle les chrétiens sont tenus est l’Écriture et l’Écriture seule! C’est à la lumière de son enseignement que nous sommes invités à examiner toute chose. Ce parlé en langues ainsi que tous les dons surnaturels qui se manifestent depuis, sont une attaque à l'inspiration et la suffisance des Écritures.

 

CE QUI EST PARFAIT

Le mouvement charismatique, dans toutes ses formes, ne repose aucunement sur les évidences exégétiques qui analyse le Texte Sacré et l'histoire du christianisme pour établir sa position, à savoir que les dons miraculeux du Nouveau Testament n'auraient pas cessés mais continuèrent à être actif. Il se base plutôt sur des assomptions contraires aux faits historiques, assumant que si les dons se produisirent dans l'ère apostolique ils devraient aussi se produire de nos jours. La fondation de cette assomption n'a aucune valeur ni aucun support logique, elle est entièrement non-existante. Ils font sienne une proposition complètement illogique, principalement à titre d'hypothèse servant de départ à une opération déductive pour prendre à leur compte toutes les implications des aspirations qu'ils convoitent, afin d'affirmer leurs prétentions comme étant la vérité même. En d'autres mots, ils se basent sur une proposition reçue indépendamment de sa valeur de vérité, et à partir de laquelle ils déduisent un ensemble de notions non vérifiable, ce que l'on nomme «une supposition», conjecture par laquelle l'imagination anticipe sur la connaissance pour expliquer ou prévoir la réalisation éventuelle d'une notion sans fondement réel, pour déduire des conséquences ou justifier des agissements contraires à la réalité. Telle est la base réelle de la foi de tous les pentecôtistes et charismatiques, ainsi que de tous les partisans et défenseurs des dons surnaturels qu'ils s'imaginent venir du Saint-Esprit.

 

L'Église du Nouveau Testament n'était pas caractérisée par la puissance et les miracles, comme se l'imaginent les charismatiques. Elle était caractérisée par les problèmes adressés dans les épîtres, incluant ceux de l'Église de Corinthe avec ses complications et ses difficultés qui engendrèrent un grand nombre d'abus de toutes sortes. Dans toutes les églises du Nouveau Testament les apôtres accomplirent très peu de miracles (Ac. 2:43; 5:12), c'est à dire que le miraculeux n'était pas la norme. Ceux qui renversèrent le monde étaient les apôtres et non l'Église dans son ensemble. Les charismatiques affirment que l'Église d'aujourd'hui devrait être comme leur église imaginaire, ils pensent que de nos jours l'Église en entier devrait être capable de faire tout ce que les apôtres firent dans le Nouveau Testament. Une telle supposition est absurde et contradictoire, pour ne pas dire fantaisiste et irrationnelle, une telle notion est même anti-biblique et anti-chrétienne. L'enfance de l'Église fut réservée à l'ère apostolique, les signes et les miracles servaient de fondation à sa naissance, l'embryon devait se développer, l'enfant devait grandir et devenir mature, la foi doit progresser et non régresser. Mais les charismatiques veulent retourner à son état d'enfance avec ses balbutiements, comme une personne sénile ils veulent retourner dans le sein de leur mère et recommencer à neuf avec des notions préconçues, désirant comme des imbéciles de s'accaparer des principes de son origine afin de les ajouter à leur répertoire insensé.

 

Certains récusent le point de vue selon lequel les langues et les prophéties ont cessé en affirmant qu’il constitue un reniement de la liberté de l’Esprit et on entend souvent dire: «Le cessationisme met l’Esprit dans la boîte de nos théologies limitées, il est une négation de l’affirmation selon laquelle l’Esprit «distribue des dons à chacun en particulier comme il veut» (1 Co. 12:11) Cette objection n’a pas vraiment de poids. Il n’est pas question du droit et du pouvoir souverain de l’Esprit à faire ce qu’il veut, il s’agit du moyen par lequel Dieu choisit de révéler sa Parole à ses enfants à travers les siècles, et aussi de la structure ou l’ordre que l’Esprit s’est donné à lui-même dans sa liberté de s'exprimer. Certes, l’Esprit est comme le vent qui «souffle où il veut» (Jn 3:8) et dont l’action nous est souvent insondable et mystérieuse. Comme Esprit du Dieu vivant, sa Sainte Présence parmi nous et en nous, ses voies sont sûrement «élevées au-dessus de nos voies et ses pensées au-dessus de nos pensées, comme les cieux le sont au-dessus de la terre.» (Es 55:9) Mais l’œuvre de l’Esprit, aussi insondable et incompréhensible qu’elle soit, ne doit pas être déformée au point que les normes scripturaires de son activité révélée soient obscurcies et déformées, voire même reniées. Ces normes fournissent au christianisme authentique une révélation fondatrice et apostolique de l'amour de Dieu en motion à travers les siècles, qui est adéquate et suffisante pour tous les besoins. Ainsi, aucun ajout n’est autorisé jusqu’au retour de Christ.

 

Sur le sujet des dons miraculeux de l'ère apostolique, il y a deux écoles de pensées qui s'affrontent sur ce texte biblique: «L'amour ne meurt jamais, les prophéties disparaitront, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. En effet nous connaissons partiellement, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaitra.» (1 Cor. 13:8). Pour la première école, «ce qui est parfait» signifie la totalité de la révélation biblique en ce qui concerne l'amour de Dieu. Pour la deuxième école, «ce qui est parfait» se rapporte au retour du Seigneur Jésus. Évidemment que les deux positions ne peuvent être vraie, si l'une l'est, l'autre ne l'est pas, il n'y a pas de zone grise dans les doctrines, on est soit dans la vérité ou on ne l'est pas du tout. Bien entendu nous souscrivons à la première école de pensées et nous expliquerons pourquoi il ne s'agit aucunement du retour du Seigneur Jésus dans ce texte.

 

Or le mot «parfait» ici ne signifie pas une condition ou disposition de perfection divine d'une pureté céleste et suprême qui sera accessible aux saints seulement à l'apparition finale du Seigneur Jésus. S'il s'agirait de cela l'apôtre Paul l'aurait mentionné clairement ne laissant aucun doute à ses paroles, surtout du fait que la gloire finale des saints est un de ses sujets préférés, et assurément il aurait développé cet élément en détails si cette matière aurait été la question sur la signification de «ce qui est parfait». Nul part dans le chapitre 13 de la première épître aux corinthiens est-il question du retour de Jésus, pas même dans le chapitre précédent ni dans celui qui suit. Dans toutes ses épîtres l'apôtre Paul est toujours clair et analytique dans ses pensées et il ne s'agit pas ici de l'exception. Interpréter ce texte frauduleusement comme se rapportant au retour de Jésus est une infraction des règles grammaticales, une offense à l'intégrité de l'apôtre Paul, et un viol de la Parole de Dieu.

 

En se plaçant dans le contexte historique de l'ère apostolique, quand l'apôtre Paul écrivait ses épîtres, il devient évident que la révélation complète de la Bible n'est était pas encore complète, le Nouveau Testament était en voie d'être terminé. En d'autres mots, la connaissance de Dieu et de l'Évangile de la grâce était partielle, d'où la nécessité des dons qui complétèrent temporairement cette lacune jusqu'à la fin de la rédaction du Nouveau Testament. Désormais, pour nous chrétiens notre seule source de révélation est la Bible, et la prophétie biblique y est consignée totalement, avec les livres prophétiques de l'Ancien Testament. Le don de prophétie a pris fin, lors de la clôture du dernier livre de l'Apocalypse, car avec ce dernier qui fut terminé un peu avant l'an 70, nous avons la Bible complète, la totale révélation de Dieu, suffisante pour nous éclairer, et nous enseigner (2 Tim. 3:16,17). Que l'apôtre Paul travaillait sur l'accomplissent de la rédaction des écrits du Nouveau Testament, nous est indiqué dans ce passage suivant lorsqu'il dit à Timothée: «Quand tu viendras, apporte le manteau que j'ai laissé à Troas chez Carpus, et les livres, surtout les parchemins.» (2 Tim. 4.13). Le fait qu'il met l'emphase sur «les parchemins» est très significatif à cela. Nous savons en fait qu'un parchemin est un manuscrit qui conserve un texte sur papier ou sur une peau d'animal, et qu'il s'agit ici probablement du Texte Original du Nouveau Testament qui était en voie de rédaction.

 

Lorsque l'apôtre Paul écrivit «alors nous verrons face à face…» (1 Cor. 13:12), il ne signifiait pas par ceci que nous verrions Christ face à face lors de sa dernière apparition, tel n'est pas le sujet dans ce chapitre comme nous l'avons déjà indiqué plus haut. Il indique plutôt que la présence de toute la révélation sera complète et disponible à être consultée par tous «face à face» dans l'achèvement des écrits qui la contiennent. Le sujet principal de ce chapitre est l'amour, et non le retour de Christ, et cela est évident pour ceux qui savent lire. Si le sujet serait le retour de Christ, cela voudrait dire que l'amour de Dieu dont il est question dans ce chapitre, ne serait pas connu avant la fin des temps. Nous aurions donc un christianisme sans amour, ce qui ne serait plus du christianisme mais de l'égoïsme à son plus haut point, c'est à dire du satanisme. Une telle position détruirait à elle seule tout l'Évangile. Les gens ont besoin d'apprendre que l'amour de Dieu ou «agape» n'est pas un sentiment ou une émotion, mais un principe de renoncement qui imprègne toute la vie d'une personne au point qu'il n'y a pas de différence entre les deux, et que cette personne est Christ. C'est pour cela que l'apôtre Jean dit que «Dieu est amour» (1 Jn. 4:8). Or qui parle de renoncement parle aussi de sacrifice, et nous ne pouvons trouver de plus bel exemple de ce genre d'amour sacrificiel que dans le message central de l'Évangile, que nous retrouvons dans le passage le plus connu de la Bible, à savoir Jn. 3:16: «Car Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.»; ou comme nous voyons dans une traduction plus précise basée sur le Grec: «Car Dieu a tant renoncé [pour] cette disposition, qu'il s'est donné [lui-même] comme seul Fils engendré, afin que ceux qui ont cette certitude en lui ne périssent point, mais qu'ils possèdent la vie éternelle.»

 

Ceci est l'amour de Dieu et c'est de cet amour que nous parle l'apôtre Paul dans 1 Cor. 13:1-13. Cela nous indique clairement que «ce qui est parfait» (1 Cor. 13:10) est la pleine révélation de cet amour, et comment connaitrons-nous cet amour si sa révélation n'est pas mise par écrit. La preuve de la vérité que nous disons est que nous avons de nos jours la Bible au complet dans nos mains, Ancien et Nouveau Testament, dans laquelle nous pouvons voir «face à face» la révélation de cet amour divin, ce que les premiers disciples n'avaient pas et ce qui nous indique en même temps le pourquoi de la nécessité des dons à cette période. C'est grâce à l'achèvement des écrits du Nouveau Testament que nous avons la pleine connaissance de la révélation du sacrifice de Christ sur la croix pour le salut de nos âmes. Voila la perfection suprême, et voila pourquoi il ne s'agit pas du retour de Christ dans ces passages, mais de son sacrifice sur la croix et de sa résurrection d'entre les morts. Ceux qui attribuent «ce qui est parfait» au retour de Christ ne sont pas conscient qu'ils se font ennemis de la croix, autrement ils se repentiraient avec cris et larmes dans des lamentations qui déchireraient leur cœur. L'expression «alors nous verrons face à face» peut se traduire aussi selon le Grec «alors la présence de tout sera complète» et cela est grandement significatif par rapport à la révélation écrite; ou comme le dit une traduction plus précise: «Maintenant nous voyons par une réalisation obscure [la révélation du renoncement], mais alors la présence de tout sera complète [dans l'Écriture]; maintenant je connais partiellement [par les dons et les parchemins], mais alors je comprendrai pleinement comme j'ai été renseigné.» (1 Cor. 13:12).

 

Le partiel cédera la place au parfait, les dons limités dans leur capacité de révélation étaient temporaires, ils firent place à la pleine révélation écrite de l'amour de Dieu afin que celle-ci puisse traverser les siècles de génération en génération, et cela jusqu'à la fin des temps lorsque nous apparaîtront avec Christ dans sa gloire éternelle. Dans le texte de 1 Cor. 13:8, nous trouvons trois choses qui sont appelées, à l’époque de l’apôtre Paul, à cesser ou à être aboli, et trois choses qui sont appelées à demeurer:

Les prophéties seront abolies, car la révélation écrite les contient toutes.

Les langues cesseront, car la révélation écrite fut traduite dans les langages de toutes les nations.

La connaissance sera abolie, car la révélation écrite contient toute la connaissance de Dieu de la Genèse à l'Apocalypse.

La foi demeure, car la révélation écrite est celle qui l'engendre.

L’espérance demeure, car la révélation écrite nous transmet les aspirations de la vie éternelle.

L’amour demeure, car la révélation écrite en est l'image et le reflet qui demeurera éternellement.

 

Des trois appelées à demeurer, une demeurera éternellement, «l’amour», c'est à dire «le renoncement», qui est l'essence même de Dieu. Les deux autres sont appelées à demeurer, mais ne demeureront que jusqu’à l'apparition finale du Seigneur Jésus à la fin des temps. Il s’agît de l’espérance et la foi. Ces deux là ne seront plus nécessaires puisque nous le verrons tel qu'il est et notre espérance sera accomplie. Mais si les trois premières choses, les prophéties, les langues et la connaissance étaient appelées à demeurer aussi jusqu’au retour de Christ, Paul nous aurait enseigné qu’il y a 6 choses qui demeurent. Or, il a volontairement fait une différence sous l’inspiration de l’Esprit, entre les prophéties, les langues et la connaissance (qui cesseront ou seront abolis) et l’espérance et la foi qui demeureront jusqu’à l'apparition de Christ. Le texte est très clair, 3 cessent, 2 demeurent jusqu’à la fin des temps. Paul n’aurait fait aucune distinction entre les 6 choses, si elles étaient TOUTES appelées à DEMEURER jusqu’au dernier avènement de Christ. Pourquoi a-t-il fait une distinction, car il s'y trouve réellement une distinction, on ne peut faire abstraction de cela sans nier ce que dit le texte.

 

Dans le passage de 1 Cor. 13:10 «Car nous connaissons en partie et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra.» Nous savons avec certitude que cette mention du «parfait» ne peut pas être le retour de Jésus, comme nous l'avons démontré clairement. Nous venons de voir aussi que ces deux choses «connaissance et prophétie» étaient des dons de révélation partielles et temporaires, et ne peuvent pas demeurer jusqu’au retour de Christ puisque Paul a fait une différence entre les trois premières choses qui disparaissent et les trois suivantes qui demeurent. Nous avons expliqué aussi que «le parfait qui vient mettre fin au partiel» se rapporte à la révélation écrite de l'amour de Dieu sur laquelle l'apôtre Paul œuvrait pour accomplir. Cela est confirmé davantage par le mot «parfait» qui en Grec est «teleios», et signifie littéralement «être achevé, compléter, avoir toutes ses parties, terminé, accompli, a qui rien ne manque.» Que la révélation écrite de l'amour de Dieu est parfaite est incontestable, elle est celle qui trouva toutes ses parties achevées lorsque le Canon des Saintes Écritures était complet. Nous voyons cela dans une traduction précise de 1 Cor. 13:9,10 qui se base strictement sur le Grec: «Car nous ne connaissons que partiellement, et nous interprétons qu'incomplètement. Mais quand s'affirmera ce qui sera achevé [de la rédaction des Écritures], alors ce qui est incomplet sera annulé.» L’homme ne pouvait pas connaître réellement Christ, sans qu’il ait devant les yeux la révélation écrite de l'amour de Dieu. Il est clair que «ce qui est parfait» se rapporte à la transmission du message des apôtres concernant Christ à travers les siècles: «Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, et que nos mains ont touché, concernant la Parole de vie; car la vie a été manifestée, et nous l'avons vu, et nous en rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était l'expression du Père même, manifestée à nous. Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous ayez communion avec nous. Or, notre communion est envers le Père, comme [étant] lui-même le Fils, JÉSUS LE MESSIE. Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit complète. Alors, ceci est le message que nous avons entendu de lui, et que nous vous annonçons...» (1 Jn. 1:1-5) Par «révélation écrite» il est évident que nous signifions la Bible, dite aussi «Parole du Dieu Vivant», mais spécifions qu'il s'agit de la Bible dans ses textes originaux Hébreu et Grec qui furent copiés et compilés dans le Texte Massorétique Hébreu pour l'Ancien Testament et le Texte Reçu Grec pour le Nouveau Testament. Toutes traductions et versions de ces textes sont inspirées, infaillibles, autoritaires, entièrement suffisantes et dignes de confiance, dans la mesure de leur intégralité et de leur fidélité aux sens des mots dans les originaux. Cette règle élimine un grand nombre de traductions et versions modernes, surtout celles basées sur les textes minoritaires frelatés, tronqués, et dénaturés de la Critique Textuelle néologique et humaniste. La Bible doit demeurer le parfait miroir de la révélation originale si nous voulons réellement connaître Christ et le message de la grâce du salut, autrement nous aurions un faux évangile qui déforme la vérité, comme c'est souvent le cas de nos jours au sein du mouvement Évangélique, et surtout chez les pentecôtistes et les charismatiques.

 

Lorsque, après avoir été transmise oralement, la totalité du canon des Saintes Écritures se trouva consignée par écrit, le christianisme fut alors en possession d'une révélation aussi complète que parfaite, capable de répondre aux besoins du premier siècle comme à ceux des âges à venir. Les dons temporaires cédèrent alors la place à la parfaite révélation écrite de l'amour de Dieu. Ce point de vue met en valeur la perfection et la suffisance des Saintes Écritures au-dessus de l'expérience subjective des charismatiques qui en falsifie son contenu.

 

Quelle explication faut-il donc donner à l’expérience charismatique? Voilà une grande question. Pour arriver à formuler une réponse, tous les chrétiens se doivent de reconnaître que la Bible n’enseigne pas un baptême dans l’Esprit Saint comme une expérience distincte après la conversion, et que les phénomènes charismatiques contemporains ne sont pas nécessairement les dons néo-testamentaires de prophétie et de langues. Il ne peut pas y avoir de place dans le christianisme authentique pour la doctrine du baptême dans l’Esprit comme deuxième expérience après la conversion. Cette notion dangereuse a tendance à obscurcir, ou à renier, d’une part, la plénitude et la finalité du salut en Christ, reçu par tous les élus par le moyen de la foi de Christ qui leur est attribuée gratuitement dans son sacrifice sur la croix, et d’autre part, le caractère de cette foi créée par la grâce souveraine de Dieu et transmise à travers la révélation écrite (Rom. 10:17). Quant aux soi-disant prophéties, aux illuminations et aux prédictions particulières modernes, elles ignorent ou minent la suffisance des Saintes Écritures.

 

LE BAPTÊME DU SAINT ESPRIT

Il y a beaucoup d'idées fausses sur l'identité de l'Esprit Saint. Certains voient l'Esprit Saint comme une force mystique, d'autres comprennent l'Esprit Saint comme la force impersonnelle que Dieu rend accessible aux disciples du Christ, d'autres le regardent simplement comme un souffle ou un vent sacré, et d'autres comme la troisième personnes d'une trinité hautement spéculative qui ne détient aucun support biblique, sauf en apparences et en conjectures. Que dit la Bible au sujet de l'identité de l'Esprit Saint ? Expliqué simplement, la Bible dit que l'Esprit Saint est Dieu, car Dieu est Esprit et Dieu est Saint. Mais jamais la Bible nous dit spécifiquement que l'Esprit Saint est une Personne, un Être avec un esprit, des émotions et une volonté. Une telle notion existe seulement dans la tête de ceux qui ont créés Dieu à leur propre image. Dieu n'est pas une personne, il est un Esprit incorporel Tout-Puissant et Omniprésent dont la compréhension échappe aux plus intelligents des hommes. «Dieu est Esprit» nous dit le Seigneur Jésus (Jn. 4:24), et «un esprit n’a ni chair ni os» (Luc 24 :39), affirme-t-il. Pourquoi faire du Seigneur Jésus un menteur en disant le contraire, si ce n'est pour séduire les gens avec une fausse doctrine qui recherche le monopole des consciences et de la foi. Non, le Saint-Esprit n'est pas une personne, une force, une puissance, ou un vent qui souffle, il est une Présence, la Sainte Présence de Dieu, unique, indivisible, et éternelle. C'est pour cela que les traducteurs de la Bible King James ont traduit les mots «Saint-Esprit» par «Holy Ghost», c'est à dire «Sainte Présence». Or souvent il est décrit avec des traits de personnalité, mais cela ne signifie pas qu'il est une personne, en fait rien n'est plus logique car autrement nous ne pourrions jamais le connaître, nous n'aurions même aucune notion de son existence. Puisqu'il est celui qui a créé les traits de personnalité en l'homme, il est normal qu'il les utilise pour se faire connaître à nous, car nous sommes des créatures limités lorsque Lui est infini et éternel.

 

Lorsque nous utilisons le mot «Personne» pour désigner Dieu, nous devons toujours l’utiliser par rapport au Seigneur Jésus-Christ qui est Dieu manifesté dans la chair comme la Personne unique du Fils de Dieu qui incarne le Père et l'Esprit Saint. Dieu s'est engendré lui-même comme Fils, non comme une partie de Dieu mais comme la totale plénitude de la divinité qui s'est abaissée et humiliée pour devenir semblable à nous. Dans ce contexte, il est pleinement légitime, biblique et véridique de déclarer que le Seigneur Jésus est la seule et unique Personne en Dieu, mais il serait illicite et inadmissible de dire que le Père et le Saint-Esprit sont des personnes, surtout des personnes distinctes, car un esprit n’est pas une personne quoiqu’il puisse habiter en une personne, et une personne n’est pas un esprit quoiqu’elle puisse être dans l’Esprit. S’il y a une distinction dans la révélation par rapport à Dieu qui est Esprit et son incarnation qui est corporelle, cette distinction sera toujours entre la chair et l’Esprit et non entre deux personnes distinctes. Le mot «personne» s’applique uniquement au Fils et non au Père ni au Saint-Esprit. La seule façon que nous puissions affirmer que Dieu est une seule Personne est de déclarer que le Seigneur Jésus est Lui-même éternellement le Père, la Parole, et le Saint-Esprit. En résumant la simplicité de la foi, nous voyons que le Père est Esprit, que la Parole est Esprit, que le Saint-Esprit est Esprit (de par sa propre désignation). Or il n'y a pas trois Esprits mais un seul Esprit (Éph. 4:4) et le Fils est l'Esprit manifesté dans la chair, l’enveloppe visible de l’Esprit invisible qui s’est formé un corps semblable au nôtre en toutes choses, sauf le péché.

 

Le fait que le Fils a transformé son corps physique en un corps glorifié lors de sa résurrection et qu’il a exalté ce corps personnel lors de son ascension lorsqu’il s’assit sur le trône de Dieu, nous indique davantage qu’il n’y a qu’une seule Personne en Dieu et que tous les élus sont en Lui comme membres de son Corps unique. Nous obtenons donc la révélation que le Père est dans le Fils et que le Saint-Esprit est dans le Fils, non comme des personnes mais comme la Présence unique de l’Être de Dieu enveloppé d’un corps de chair. Le terme «fils» implique par nécessité l'engendrement d'un père, dans la révélation de Dieu le Père est l'Esprit éternel, le Fils est la chair qui enveloppe l'Esprit d'une forme corporelle, le Saint-Esprit est le Fils retourné à sa gloire première comme Père. En d'autres mots, le Fils c’est le Père dans un corps humain, l’incarnation de la divinité manifestée dans la simplicité, dans l’humiliation, sans éclat, sans honneur. Selon qu’il est écrit: «Il s’est dépouillé Lui-même, en prenant la forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, Il S’est humilié Lui-même.» (Phil.2.6-8). Il serait complètement insensé de dire qu’en Christ il y avait trois personnes distinctes ou même trois personnalités. Non seulement que trois personnes distinctes ne peuvent occuper le même espace-temps dans un seul corps, mais cela voudrait dire aussi que le Seigneur Jésus souffrait d’une multiple personnalité comme nos psychopathes modernes que nous retrouvons en grand nombre chez les pentecôtistes et les charismatiques. Que le Saint-Esprit est la Sainte Présence divine dans toute sa force et sa puissance est incontestable. De par son omniprésence il est comparé à un vent, le souffle de Dieu; et de par son expression, il est la Parole qui exprime tout en existence par sa Toute-puissance. De par sa Volonté il est la Vie, de par sa Pensée il est la Lumière, de par sa Parole il est la Vérité, non trois esprits mais un seul Esprit et un seul Dieu qui se révéla à Moïse sous le nom de JE SUIS et à nous sous le nom de JÉSUS. Remarquons aussi que la Bible décrit le Saint-Esprit comme étant l'Esprit de Dieu et aussi l'Esprit de Christ (Rom. 8:9), nous indiquant qu'il n'y a aucune distinction entre les deux. Par «Esprit de Christ», l'apôtre Paul parle du Seigneur Jésus dans son retour à sa gloire première, c'est à dire dans son état d'exaltation et de glorification dans lequel il vient habiter en nous par l'Esprit de sa Sainte Présence. D'après l'apôtre Paul, depuis la mort et la résurrection du Seigneur Jésus, personne ne connaît ni ne connaîtra jamais Christ selon la chair (2 Cor. 5:16). En d'autres mots, le Saint-Esprit est le Seigneur Jésus lui-même (2 Cor. 3:17).

 

L'un des plus grands dangers du mouvement charismatique est l'affirmation que l'expérience centrale et déterminante du croyant n'est pas tant la conversion qu'une «deuxième expérience» ou «deuxième bénédiction» appelée à tort «le baptême dans l'Esprit» qui est en réalité «un baptême mystique» ou «baptême spirite», baptême de gens qui recherchent des sensations fortes. Voici comment un hérétique et réprouvé, un nommé Michel du Québec qui est administrateur du «Forum Christien», décrit son baptême dans l'esprit ou «baptême de boule chaude»: «L’expérience du baptême est différente pour tout le monde quoiqu’en parlant à un pasteur quelques années plus tard, il avait eu la même expérience que moi. Donc tout en priant pour moi, tout à coup j’ai ressenti comme une boule chaude qui est entrée par ma tête et s’est arrêtée dans mon ventre, rien d’autre ne s’est passé. Le lendemain matin comme à l’habitude je me suis levé tôt pour aller prier dans le sou sol chez moi. Comme je commençais à prier, immédiatement cette même boule chaude que j’avais expérimentée la veille est montée à partir du ventre et est sortie par la bouche. C’est alors que j’ai commencé à parler en langue.» Tout indique que cet énergumène a littéralement «perdu la boule» et qu'il a détraqué complètement de la réalité en se donnant aux illusions de ses délires psychotiques, on ne peut en avoir un plus bel exemple. Des perversions spirituelles de la sorte se trouvent en grand nombre et en grandes variétés parmi les pentecôtistes-charismatiques modernes et leurs groupes dissidents. Ces gens possèdent vraiment un don extraordinaire, le don de tordre les Écritures et de faire dire à la Bible ce qu'ils veulent afin de donner de la crédibilité à leurs nombreuses déviations. Le théologien Clark Pinnock, qui ne cache pas sa sympathie pour le néo-pentecôtisme, écrit: «Un élément fondamental de la théologie pentecôtiste est l'affirmation que le croyant doit chercher, après sa conversion, un "baptême de l'Esprit' pour obtenir une pleine puissance dans le service chrétien et pour recevoir tous les dons charismatiques nécessaires.» (Holy Spirit Baptism, p. 10). Le mouvement charismatique a d'une façon générale repris cette thèse extravagante. Cet enseignement est si fondamental que, si on ôte cette doctrine, ce qui reste n'est plus du néo-pentecôtisme. On laisse entendre qu'il existe deux baptêmes: celui du Christ qui n'est qu'un simple rite d'adhésion au christianisme, et le baptême de l'Esprit qui confère le Saint-Esprit, ou au moins une mesure du Saint-Esprit de loin supérieure à celle qu'on peut posséder avant. Cette thèse est fausse et contredit l'Écriture sur un certain nombre de points:

 

Il n'existe qu'un seul baptême:

La Bible est formelle à ce sujet, l'apôtre Paul affirme qu'il existe qu'un seul baptême pour le chrétien: «Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous et parmi tous et en tous» (Éph. 4:5,6). Comprenons que le mot «baptême» porte différentes signification d'après le contexte dans lequel il est utilisé. Il est faux de dire que ce mot signifie toujours «immersion», on voit cela clairement dans Ac. 2:17 où l'apôtre Pierre cite la prophétie de Joël pour expliquer aux Juifs le phénomène du Baptême du Saint-Esprit qui vient de se produire: «Il arrivera dans les derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair...». L'Esprit a été «répandu», du Grec «ekcheo», terme qui signifie «verser, arroser, infuser, vider, asperger, et remplir». Il est clair selon ce chapitre que l'Esprit a été versé sur les apôtres, et que ce n'est pas les apôtres qui ont été «immergés» dans l'Esprit. Même que l'apôtre Pierre associe cette expérience au baptême dans Ac. 2:38 où nous voyons que le mot Grec utilisé est «baptizo»: «Et Pierre leur dit: Convertissez-vous; et que chacun de vous soit baptisé «baptizo» au nom de Jésus-Christ, pour obtenir la rémission des péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit.»  En plus, nous voyons dans Marc 7:4 que le même verbe Grec de «baptizo» est utilisé et traduit dans presque toutes les versions de la Bible par «lavé»: «Et lorsqu'ils reviennent des places publiques, ils ne mangent point non plus sans s'être lavés «baptizo». Il y a aussi beaucoup d'autres choses qu'ils ont reçues pour les observer, comme de laver «baptismos» les coupes, les pots, les vaisseaux d'airain et les lits.» Nous faisons donc face à un sérieux problème, car tous les théologiens, exégètes, docteurs, et pasteurs évangéliques, qu'ils soient baptistes, darbystes, adventistes, pentecôtistes, charismatiques, ou autres vermines de la sorte, affirment tous que le mot baptême signifie toujours immersion et cela sans exception, lorsque nous voyons clairement que la Bible dit autrement. Qui allons nous croire, les déformateurs de la vérité ou la Parole de Dieu? Cette question est facilement répondue par tous vrais chrétiens. Il y a aussi le passage particulier de Héb. 6:2 où le mot baptême (baptismos) est utilisé au pluriel, nous indiquant qu'il y avait plusieurs différents baptême pratiqués dans l'ère apostolique: «La doctrine des baptêmes «baptismos», l'imposition des mains, la résurrection des morts...», ainsi que dans Héb. 9:10 où le mot baptême est traduit par «ablutions»: «Lequel ne consistait qu'en des viandes et des breuvages, en diverses ablutions (baptismos), et en des cérémonies charnelles...» Et que dire de 1 Cor. 10:1,2 où il est dit que le peuple Hébreu qui suivait Moïse lors de l'Exode, furent tous baptisés dans la nuée et dans la mer: «je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, et qu'ils ont tous passé au travers de la mer; et qu'ils ont tous été baptisés «baptizo» en Moïse dans la nuée et dans la mer.» Or nous savons tous que ce fut les égyptiens qui furent immergés sous les eaux et non le peuple Hébreu qu'ils poursuivaient. Il est évident que le peuple qui traversait la mer fut «arrosé» par les eaux que Moïse avait séparé, ils ont été «arrosés, mouillés, ou aspergés», mais ils n'ont jamais été «immergés».

 

Il est clair que le baptême par immersion est une idole évangélique, les adorateurs du plongeon dans l'eau de leurs aberrations sont dévoilés pour ce qu'ils sont, des déformateurs et des imposteurs qui s'imaginent êtres chrétiens. Nous pourrions citer un grand nombre de passages qui sont tous dans le même sens, mais ceux-ci suffisent. Si vous désirez plus d'informations sur le baptême, voir: Le seul vrai baptême. Signalons seulement que le mot «baptême» ou «baptizo» en Grec, provient du verbe «bapto». Or le mot «BAPTO» est un mot composé de «BA» et «APTO». Ce fut la pratique courante en utilisant des mots composés d’enlever une voyelle si celle-ci était suivie immédiatement d’une voyelle similaire. Ainsi «BA-APTO» devient «BAPTO», et il est intéressant de voir que «BA» signifie littéralement «un appel» et que «APTO» signifie «engager». Nous obtenons ainsi le sens réel du mot «baptême», il signifie «l'appel à être engagé en Christ, c'est à dire d'être introduit ou assimilé avec lui dans sa mort et sa résurrection (Rom. 6:3-5). L'appel est céleste, elle vient directement de Dieu et non d'un pasteur ou de quelques autres imposteurs, elle est irrésistible pour les élus, elle est l'engagement ou introduction de notre conscience dans une nouvelle vie, elle est notre adoption et incorporation au Corps de Christ. Cela est le Baptême de l'Esprit, le seul vrai Baptême, car être «Baptisé de l'Esprit» signifie littéralement être «engagé dans la Sainte Présence de Christ» qui habite dans notre cœur et d'où il règne comme Roi des rois. Le baptême d'eau est sans valeur dans tout cela, il est même complètement inutile, il faisait parti de l'ancienne dispensation de la loi et a été aboli avec toutes ses ordonnances par le sacrifice de Christ (Col. 2:14), et complètement supprimé par la destruction de Jérusalem et du temple par les armées romaines en l'an 70. Il n'est plus d'aucune utilité sous la dispensation de la grâce, sauf pour causer des ennuis, des conflits, et des divisions parmi le peuple de Dieu.

 

Jean-Baptiste, parlant du Christ, annonce: «Moi, je vous ai baptisés d'eau; lui, il vous baptisera du Saint-Esprit» (Mc 1:8). D'après Matthieu 3:11 et Luc 3:16: «lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu». Avant de monter au ciel, Jésus rappela ces paroles de son précurseur et dit à ses disciples: «Jean a baptisé d'eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit» (Ac. 1:5). En prononçant ces mots, il faisait allusion à la Pentecôte «dans peu de jours», demandant aux apôtres de «ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il» (Ac. 1:4). Puis Pierre, assimilant à la Pentecôte l'événement dont bénéficia Corneille, fondateur de l'église Italique ou Vaudoise, raconte: «Lorsque je me fus mis à parler, le Saint-Esprit descendit sur eux (Corneille et les siens), comme sur nous au commencement. Et je me souvins de cette parole du Seigneur: Jean a baptisé d'eau, mais vous, vous serez baptisés du Saint-Esprit» (Ac. 11:16). Enfin, Paul écrit aux Corinthiens, dans le texte où il parle du don des langues: «Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit» (1 Cor. 12:13). On notera qu'il ne vise pas seulement ceux qui parlent en langues, mais «tous», l'ensemble des croyants, qu'ils possèdent ou non à cette période le don provisoire de parler en langues. Parler du «baptême du Saint-Esprit», c'est laisser entendre qu'il existe une expérience par laquelle tous les croyants sont censés passer, parce qu'inscrite dans le plan de salut divin, quelque chose qui permet au chrétien d'accéder à un niveau spirituel supérieur, un stade nouveau où l'Esprit Saint agit en lui avec plénitude. C'est Christ en nous, l'espérance de la gloire (Col. 1:27).

 

L'Écriture Sainte atteste l'existence de nombreuses bénédictions et d'expériences multiples, mais elle ne connaît pas d'événement au cours duquel le chrétien serait appelé à recevoir une mesure supplémentaire, voire extraordinaire du Saint-Esprit. Le pécheur est appelé à la repentance et la foi. Une fois converti par la puissance de Dieu, c'est-à-dire régénéré par le Saint-Esprit, il doit croître dans la foi, l'espérance et l'amour, revêtir toutes les armes de Dieu, se laisser gouverner par le Saint-Esprit et en porter les fruits que sont «le renoncement, la joie, la paix, l'endurance, la bienveillance, la compassion, la fidélité, l'honnêteté, la discipline.» (Gal. 5:22.23). Il lui est demandé, avec l'aide du Saint-Esprit, de lutter contre le péché, de rechercher la sanctification, et de combattre pour la foi et la vérité. C'est cela, la vie chrétienne. La Bible fait, bien sûr, état d'expériences extraordinaires que Dieu accorde à qui il veut et quand il le veut; mais elle ne parle jamais d'une expérience extraordinaire et bien définie par laquelle les croyants devraient s'efforcer de d'expérimenter et qui leur permettrait d'accéder à un stade de spiritualité plus élevé, leur assurant une puissance particulière pour la vie et le service chrétiens et les dotant de la plénitude de l'Esprit. Une telle expérience serait du mysticisme et non du christianisme. Lorsque l'expérience a la prépondérance, nous avons quitté le domaine de la foi pour celui de la défiance. Quand le Christ et les apôtres exposent le plan de salut divin (notamment dans les épîtres de Paul), ils ignorent entièrement cette soi-disant étape dans l'existence du chrétien. La plénitude de l'Esprit est accordée au moment même de la régénération, car le Saint-Esprit ne se laisse pas morceler et ne fait aucune discrimination dans l'attribution de ses dons de la grâce; il s'agit simplement de vivre dans cette plénitude en le laissant agir dans le cœur, c'est-à-dire en lui permettant d'édifier et de fortifier dans la connaissance, la foi et le dévouement. Et il le fait par les moyens de grâce qu'il accorde gratuitement à ses élus. Il s'agit donc d'une marche constante et d'un combat persévérant avec le Seigneur, et non pas d'une expérience particulière ou seconde bénédiction permettant d'entrer presque ponctuellement dans une sorte de catégorie des chrétiens d'élite. La doctrine d'une «deuxième bénédiction» ou d'une expérience particulière est strictement de la mouvance pentecôtiste, et sans aucun support biblique. Elle s'est développée graduellement à partir d'idées énoncées par les «revivalistes» du 19ie siècle, en particulier par le faux prophète et pseudo-chrétien, John Wesley, vigoureux défenseur de l'hérésie arminienne du libre-choix contre la souveraineté de Dieu, et fondateur de l'église Méthodiste qui donna naissance au mouvement Pentecôtiste.

 

Pour les Pentecôtistes et les Charismatiques, le baptême du Saint Esprit ou «engagement dans la Sainte Présence» de Christ qui vient habiter dans nos cœurs lors de la conversion, est une expérience successive au baptême d’eau, une deuxième expérience après la nouvelle naissance, comme nous voyons dans leur déclaration de foi: «Le baptême du St Esprit ne doit pas être confondu avec la nouvelle naissance. Lors de la nouvelle naissance le Saint Esprit agit en nous afin de nous convaincre de péché de justice et de jugement, lors du baptême du Saint Esprit il nous revêt de puissance dans le but de faire de nous des témoins". Donc, disent les charismatiques, nous devons nous attendre à deux expériences distinctes: conversion et baptême de l'Esprit. Mais la Bible enseigne que la Pentecôte (Ac. 2:1-4) est un événement unique dans l'histoire, comme la création ou comme la mort et la résurrection du Christ. Toutes les promesses des Évangiles sur la venue de l'Esprit ne sont possible qu'à partir de ce moment précis (Jn. 7:39;16:7). En plus, 1 Cor. 12:13 enseigne clairement que le baptême de l'Esprit a pour objectif de nous intégrer au corps du Christ. Un homme peut-il être chrétien sans faire partie du Corps ? Impossible! «Si quelqu'un n'a pas l'Esprit du Christ, il ne lui appartient pas». Nous voyons ainsi que Ac. 2:37-42 décrit un événement unique dans l'histoire du christianisme, le Saint-Esprit fait résidence dans les cœurs de tout homme qui est donné par la grâce de renaître afin de se repentir de ses fautes dans la confiance que Dieu seul peut le pardonner par Christ. Ainsi, selon la Parole de Dieu, si un homme n'est pas baptisé dans l'Esprit lors de sa conversion, il n'est pas chrétien (1 Cor. 12:13), et si un homme n'a pas le Saint-Esprit, il n'appartient pas à Christ (Rom. 8:9-11). Le baptême du Saint Esprit chez les pentecôtistes et les charismatiques n'est pas celui mentionné dans le Nouveau Testament mais une contrefaçon mystique. Le fait qu'il est séparé de la conversion initiale pour en faire une seconde expérience, indique qu'il est un retranchement de la grâce fondamentale du salut qui fait de nous des enfants de Dieu en nous incorporant au Corps de Christ. Cette doctrine est clairement un blasphème contre le Saint Esprit.

 

Dans ces sectes extatiques on appelle souvent le Baptême de l'Esprit «le Baptême de Feu» et on a tendance à décrire l'expérience des langues comme «des langues en feu», même que plusieurs de ces réprouvés considèrent ce baptême comme étant l'expérience d'une «boule chaude» qu'ils ressentent descendre en eux. Ils ne réalisent pas que cette «boule chaude» est le résultat des flatulences cervicales de leurs délires psychotiques, et que l'Esprit Saint qu'ils reçoivent n'est pas un esprit sain. Considérant les liens occultes du mouvement Charismatique, nous voyons qu'il existe un rapport étroit avec leurs enseignements et l'ancien Culte du Feu. Toute leur terminologie en est l'indication. Puisque le Catholicisme est l'ancien Culte du Soleil déguisé sous des apparences chrétiennes, il n'est donc pas étrange de voir que le Pentecôtisme ou Charismatisme est l'ancien Culte du Feu déguisé sous des apparences bibliques.

 

Tous ceux qui appartiennent à Christ ont reçu le Saint Esprit (Rom. 8:9), ils ont tous été engagés ou introduit dans «la Sainte Présence de Christ» pour former un seul Corps avec lui, et par ce fait ont tous été baptisés en lui. Le Baptême de l’Esprit n’est donc point une seconde étape dans la vie chrétienne comme prétend certains auteurs pentecôtistes comme A. Hofer (Église où es-tu?): «S’il est suffisant d’être né de nouveau pour être sauvé, il est indispensable d’être baptisé du Saint Esprit pour faire partie du Corps de Christ… Un enfant de Dieu qui n’a pas fait l’expérience du baptême du Saint Esprit, qui partage la Cène avec ses frères, ne participera donc pas au Corps de Christ, mais seulement à la vie de son Sauveur». Cette vipère pentecôtiste enlève l'incorporation au Corps de Christ qui se fait lors de la nouvelle naissance, pour en faire une deuxième expérience imaginaire qui égare les gens de la vérité. Il est clair que les pentecôtistes font une distinction entre «être née de nouveau» et le «baptême du Saint Esprit», lorsque la Bible enseigne que les deux se produisent au même moment lors de notre conversion. Aucun texte de la Bible présente le Baptême de l’Esprit comme une seconde expérience dont le but serait l’attribution de dons spirituels pour le service de Dieu. Puisque le Saint Esprit est nul autre que Jésus Lui-même dans son existence glorifiée, la seule conclusion possible est que les Charismatiques-Pentecôtistes «prêchent un autre Jésus que celui de la Bible, et ont reçu un autre esprit que l’Esprit de Christ » (2 Cor.11:4). Ils semblerait même qu’ils ont reçu «une puissance d’égarement pour qu’ils croient aux mensonges» (2 Thes. 2:11,12). Mais celui qui est sauvé a la certitude d’avoir été Baptisé du Saint Esprit et d’appartenir au peuple de Dieu.

 

Le parler en langues n'est pas le signe d'une seconde expérience:

Les Actes des apôtres racontent qu'à plusieurs reprises des dons particuliers du Saint-Esprit furent accordés à des croyants. La première fois, ce fut à la Pentecôte, où la glossolalie ou parler en langues, nous l'avons vu, fut un signe particulier pour Israël (Ac. 2: 5-11; 1 Cor. 14:21). La seconde fois, en Samarie Ac. 9:5-25). La troisième fois, il s'agit du païen Corneille, converti au Christianisme (Ac. 10: 1-418). La quatrième fois, à Éphèse où des disciples n'avaient jamais entendu parler du Saint Esprit (Ac. 19:1-7). Il s'agit donc chaque fois d'une intervention particulière de Dieu, à un moment où l'Évangile du Christ crucifié et ressuscité franchissait une nouvelle étape, selon la promesse que Jésus avait faite aux disciples: «Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre.» (Actes 1:8; Rom. 10:18). On notera la séquence: Judée-Samarie-extrémités de la terre (païens). Chacune de ces étapes fut jalonnée par des manifestations particulières de l'Esprit.

 

Quant à Actes 19:1-7, il s'agit d'un cas tout à fait particulier. Paul rencontre à Éphèse une douzaine d'hommes que le texte appelle des «disciples», et leur demande s'ils ont reçu le Saint Esprit. Ils lui répondent qu'ils n'ont même pas entendu parler du Saint-Esprit, ce qui montre bien que ce ne sont pas des chrétiens et qu'ils ne connaissent pas les doctrines essentielles du christianisme. Ils déclarent avoir été baptisés du «baptême de Jean» (Ac. 19:3). Jean-Baptiste avait été emprisonné de bonne heure, au début du ministère de Jésus. Il semble qu'il ait eu des disciples qui n'avaient pas compris son message, n'avaient pas réalisé qu'ils étaient appelés à suivre Jésus, et qui sont donc restés attachés à son précurseur. Lorsque ce dernier fut emprisonné, ces «disciples» se répandirent en Palestine et même à l'étranger, et s'efforcèrent de perpétuer son baptême, mais avec les fausses idées qu'ils s'en faisaient, et son enseignement, du moins tel qu'ils le comprenaient. N'est-ce pas là le cas de plusieurs qui de nos jours s'imaginent être chrétiens? L'histoire du judaïsme de l'époque atteste l'existence de groupes de ce genre. Paul leur imposa les mains à la suite de quoi ils se mirent à parler en langues. Paul les avait toutefois instruits. Le texte est donc formel, au moins sur ce point précis: le don des langues ne fut pas le signe visible d'une «deuxième bénédiction», mais était lié à l'imposition des mains de l'apôtre.

 

La doctrine d'une «deuxième expérience», signe de la plénitude de l'Esprit Saint, n'a donc pas de fondement scripturaire. Dès qu'un pécheur est né de nouveau selon le décret d'élection de Dieu, le Saint-Esprit de la Présence de Christ vient habiter dans son cœur. Toutes les grâces spirituelles lui appartiennent, il lui suffit de les saisir par la foi. La vraie maturité spirituelle et la véritable plénitude du Saint-Esprit sont l'aboutissement d'une marche quotidienne avec le Seigneur, d'une action constante de Dieu dans les cœurs par l'Évangile de la souveraineté de Dieu, d'une foi qui s'édifie au contact permanent de la Parole de Dieu, d'une sanctification par laquelle le Seigneur les détache graduellement des attraits de ce monde. Ce n'est pas dans des expériences extraordinaires, mais dans une vie intérieure renouvelée que le chrétien cherche les signes de la plénitude de l'Esprit, selon ce qu'écrit l'apôtre Paul: «Qu'il vous donne. selon la richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi, afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur, et connaître l'amour de Christ qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu.» (Éph. 3:1619). Ainsi sa vie est tout entière louange et action de grâces, il chante et célèbre de tout son cœur les louanges du Seigneur (Éph. 5:19). Sa vie en est transformée (Éph. 5:22-6:9). Il est en Christ, et «si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.» (2 Cor. 5:17). Il est un témoin vivant du Christ qui habite en lui et qui agit à travers lui, car «c'est de l'abondance du cœur que la bouche parle.» (Mat. 12:34). Que lui manque-t-il encore, si ce n'est qu'il marche encore par la foi, sans voir, dans l'attente de l'apparition finale et glorieuse de son Sauveur qui le ressuscitera en gloire pour lui faire voir ce qui lui a été promis par son Dieu, et qu'il a cru d'un cœur humble et fervent?

 

Il y a trois endroits dans le livre des Actes où le parler en langues accompagne le don du Saint Esprit: Actes 2:4, 10:44-46, et 19: 6. Mais ces trois endroits sont les seuls dans tout le Nouveau Testament où le parler en langues est le signe que certaines personnes ont reçues le Saint Esprit. Dans tout le livre des Actes, des milliers de personnes croient en Jésus et rien ne nous précise qu’ils aient parlé en langues (Actes 2:41; 8:25; 16:31-34; 21:20). Nul part ailleurs dans le Nouveau Testament il est enseigné que le parler en langues est en soi le seul signe que quelqu’un a reçu le Saint Esprit. En fait, le Nouveau Testament enseigne même le contraire. Il nous est dit que chaque croyant en Christ a le Saint Esprit (Rom. 8:9; 1 Cor. 12:13; Éph. 1:13-14); mais que chaque croyant ne parle pas forcément en langues (1 Cor. 12:29-31).

 

Alors pourquoi le parler en langues est-il le signe de la présence du Saint Esprit dans ces trois passages des Actes ? Actes 2 rapporte le baptême du Saint Esprit des apôtres qui sont alors revêtus de Sa puissance pour annoncer l’Évangile. Les apôtres ont été rendus capables de s’exprimer dans d’autres langues afin de pouvoir annoncer la vérité aux gens dans leurs propres langues. Actes 10 nous parle de l’apôtre Pierre qui a été envoyé annoncer l’évangile à des non Juifs. Pierre, comme tous les premiers Chrétiens, était Juif et il lui aurait été très difficile d’accueillir dans l’Église les Gentils (les non Juifs). Dieu a permis que les Gentils parlent en langues pour apporter la preuve qu’ils avaient bien reçu le même Saint Esprit que les apôtres (Actes 10:47; 11:17). Actes 10: 44-47 nous décrit ceci: «Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint Esprit était aussi répandu sur les païens. Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu. Alors Pierre dit: Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint Esprit aussi bien que nous ?». Pierre, plus tard, rappellera ce fait pour prouver que Dieu effectivement était en train de sauver les païens.

 

Dans le pentecôtisme et le charismatisme, on présente partout le parler en langues comme quelque chose que tous les chrétiens devraient s’attendre à recevoir au moment où ils reconnaissent le Christ comme leur Sauveur et conséquemment baptisés du Saint Esprit. Mais parmi tous les récits de conversion du Nouveau Testament, seulement deux rapportent le parler en langues dans un tel contexte, ce ne fut donc pas la norme dans l'Église primitive. Le don des langues était en fait un don temporaire accordé dans un but particulier et pour un temps particulier. Il n’était pas et n'a jamais été le signe pour le chrétien du don du Saint Esprit. Le seul passage dans tout le Nouveau qui mentionne les langues comme un signe, indique clairement que ce don était un signe pour «les incrédules» (1 Cor. 14:22), et nous savons que ceux-ci étaient les Juifs de l'ère apostolique (1 Cor. 14:21). Les seules caractéristiques évidents du baptême du Saint Esprit sont mentionnés par l'apôtre Paul dans le passage suivant: «Que le Dieu d'espérance vous remplisse donc de toute sorte de joie et de paix, dans la foi, afin que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit.» (Rom. 15:13). Dans la même église ou Paul affirme que «tous» étaient baptisés de l'Esprit» (1Cor.12:13), il demande «Tous parlent-ils en langues?» (1 Cor. 12:30). La réponse est évidente dans le contexte «Non, tous ne parlent pas en langues». Alors c'est une fausse doctrine que «la preuve» ou «le signe» qu'une personne est baptisée de l'Esprit est qu'elle parle en langues, puisque les chrétiens de Corinthe étaient clairement «tous» baptisés de l'Esprit mais tous ne parlaient pas en langues. Au contraire, au milieu-même de son enseignement sur les dons de l'Esprit, Paul nous donne «le vrai signe» qui confirme la baptême et la présence du St-Esprit dans l'Église. Il dit que c'est «l'amour» (1 Corinthiens 13), c'est à dire Christ lui-même car Dieu est Amour.

 

CONCLUSION

L'enseignement particulier des milieux pentecôtistes et charismatiques sur le baptême du Saint-Esprit comme deuxième expérience obligatoire pour tous les chrétiens, expérience nécessairement accompagnée d'un parler en langues étrangères comme signe distinctif, est une hérésie: un choix, une préférence, une opinion particulière; il s'agit clairement ici d'un phénomène mystique extra-biblique qui doit être rejeté et condamné avec ceux qui le pratiquent. Jésus a dit: «Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité !» (Mat. 7:21-23). L’iniquité ? Le terme original dans ce passage est encore plus fort, il désigne littéralement commettre une fraude, une supercherie, une falsification de l'original, en d'autres mots le passage nous indique ici un christianisme contrefait au point même qu'il séduirait les élus si cela était possible, s'ils ne seraient pas sous la protection du Dieu Souverain. Oui ! La religion qui porte le nom de «christianisme évangélique» est un faux christianisme, un amalgame de sectes frauduleuses qui, Bible à la main, falsifient son contenu sacrée dans le but de dominer sur les consciences individuelles en endoctrinant leurs membres dans une signification inverse de la justification par la foi que l'on peut nommer la justification par le choix ! Dans 2 Thes. 2 :7, l’apôtre Paul se réfère à cela en tant que «mystère de l’iniquité», c'est à dire «mystère de la contrefaçon».

 

Pour le sociologue, la secte est un diverticule qui s'est séparé d'une Église-mère, et qui suit un processus évolutif qui la fait passer par des étapes assez clairement définies. Pour le juriste, et aussi le politicien, la secte est un mouvement qui est en infraction avec la législation, et plus particulièrement avec la législation concernant la protection des individus. Quant au théologien, il définit la secte comme une hérésie. Il y a enfin des mouvements sectaires qui ne se sont pas détachés d'une confession religieuse existante, mais qui naissent d'un conglomérat disparate de pensées et de pratiques religieuses variées. On préfère les appeler: nouvelles religiosités ou spiritualités nouvelles, ou encore plus précisément: Néo-Christianisme et Néo-Évangélique. Mais ce n'est pas la société, le juriste, le théologien, ou le pasteur qui ont l'autorité de définir pour nous c'est quoi une secte. Ce qui importe pour le chrétien réel est ce que les Saintes-Écritures disent de ce qu'est une secte, car elles seules font autorité en ce qui concerne la foi et l'instruction des élus.

 

Une bonne Concordance, comme celle de Strong, nous indique que le mot «secte» paraît 9 fois dans le Texte Original du Nouveau Testament ou Texte Reçu Grec: Actes 5:17; 15:5; 24:5; 24:14; 26:5; 28:22; 1 Corinthiens 11:19; Galates 5:20; 2 Pierre 2:1. Le mot Grec utilisé est «HAIRESIS» d'où nous avons le mot «hérésie» et la signification propre ou littérale de ce terme est: «faire un choix», c'est à dire: le libre arbitre de choisir, de prendre une décision, d'être libre de sélectionner par nous même et selon notre propre volonté quelque chose de préférence à une ou plusieurs autres, le libre pouvoir de choisir quelqu'un ou quelque chose qui mérite de l'être par sa qualité ou son caractère. Dans le contexte des Écritures du Nouveau Testament, le libre choix détient toujours un sens péjoratif qui s'oppose à la grâce souveraine du Dieu Tout-Puissant qui est Maître sur toutes choses, surtout en ce qui concerne le salut et la sanctification de ses élus. Il est incontestable selon les Écritures qu'une secte est une mouvance ou état de dépendance à l'enseignement du libre-choix qui fait de l'homme maître de son destin, par opposition à la Souveraineté de Dieu. Lorsque nous parlons de secte dans un sens scripturaire, nous signifions ainsi un christianisme contrefait et les membres, adeptes ou insectes qui en font partie sont tous des imposteurs qui s'illusionnent être dans la vérité. Tout ce qui a rapport avec le libre-choix ou décision personnelle dans le salut par grâce est une duplicité raffinée qui séduit des multitudes avec un faux évangile qui donne la fausse impression que le gens ont le choix de croire et d'accepter Jésus comme Sauveur personnel. L'enseignement biblique est irréfutable sur ce sujet, tous ceux qui supportent le libre-choix dans le salut et la sanctification sont des faux chrétiens, tous ceux qui enseignent un baptême du Saint Esprit avec le parler en langues comme deuxième expérience après la conversion sont des imposteurs, et Dieu sait qu'ils sont en grand nombre en cette fin des temps, surtout dans la mouvance dite Évangélique avec ses groupes extatiques comme les pentecôtistes et les charismatiques, quoique le christianisme traditionnel en est pas exempté. Tous ces gens sont actifs dans l’annonce d'un message de salut en provenance d'un faux évangile qui présente un faux Jésus et la réception d'un esprit de duplicité. «Sauvez-vous de cette génération perverse.» (Ac. 2:40); «Afin que vous soyez sans reproche, et innocents, des enfants de Dieu, sans blâmes au milieu d'une génération capricieuse et disgraciée, au sein de laquelle vous brillez comme des flambeaux dans cette dispensation, en y observant la Parole de vie.» (Phil. 2:15,16).

 

 

A Christ seul soit la Gloire