LE MOUVEMENT CHARISMATIQUE EXPOSÉ
par Jean leDuc
(voir aussi: La Cessation des dons de l'Esprit)
Ce document n'est pas écrit dans une tentative de convaincre les Pentecôtistes, les Charismatiques, ni les groupes parallèles à tendances mystiques et extatiques, car nous savons qu'ils n'écouterons pas ni ne lirons pas. Nous ne perdrons pas notre temps à lancer nos perles à des pourceaux. D'ailleurs un aveugle ne peut pas voir la lumière même si nous lui expliquerions toutes ses merveilles. Nous savons en plus qu'ils ont reçu une puissance d'égarement venant de Dieu pour qu'ils croient aux mensonge (2 Thes. 2:7-12), et loin de nous de nous opposer à sa volonté souveraine. Notre but est simplement d'exposer la démence et les délires dans ces milieux d'extravagances, afin d'avertir ceux qui n'ont pas encore succomber à cette vague de frénésie exubérante de se séparer de ces gens mentalement déséquilibrés.
L'EXPÉRIENCE L'EMPORTE SUR LA RAISON
L'EXAMEN ET L'ADDICTION CHARISMATIQUE
LE TÉMOIGNAGE DE L'HISTOIRE CHRÉTIENNE
2. Les buts du parler en langues
L'HISTOIRE PROFANE ET LE PARLER EN LANGUES
L’AUTORITÉ DANS LA VIE D'UN CROYANT
LES ERREURS PRATIQUES DES CHARISMATIQUES
Le Baptême du Saint-Esprit ultérieur au Salut.
L’Évidence du Salut: le Parler en Langues.
PRISE DE CONSCIENCE SUR LE CHARISMATISME
FAUX SIGNES ET MIRACLES CHARISMATIQUES
Caractéristiques des Pentecôtistes et Charismatiques:
Psychanalyse des faux prophètes:
LES CHARISMATIQUES TROISIÈME VAGUE
Les origines du Mouvement des signes et des prodiges
Ce qu'ils disent sur ceux qui s'opposent à eux
La Bible nous encourage à vérifier et à juger
Les caractéristiques de la Troisième Vague
TOUS LES CHEMINS MÈNENT À ROME
La rencontre du renouveau charismatique et du pentecôtisme
Les apparitions et le Renouveau Charismatique catholique
Les charismatiques resserrent les liens avec les catholiques
Le Renouveau Mystique d'un progrès spirituel plus intime
Quelques témoignages d'abus dans le Renouveau Charismatique
LE NOUVEAU COURANT DU MOUVEMENT DE LA GLOIRE
L'EXPÉRIENCE L'EMPORTE SUR LA RAISON
D'entre les milieux extatiques et mystiques du christianisme contrefait moderne, des gens euphoriques complètement emballés et pleinement excités, viennent souvent à nous désirant partager leurs expériences qu'ils considèrent hautement spirituelles dans le but de nous convaincre de leurs authenticités bibliques, afin que nous puissions joindre leurs rangs. Le cœur plein d'émotions, ils nous parlent des merveilles d'un supposé baptême du Saint-Esprit comme deuxième expérience à la conversion initiale, qui ouvre les portes à la manifestation de toutes sortes de puissances extraordinaires comme le parler en langues, la prophétie, la guérison, et l'exorcisme communément appelé délivrance dans ces cercles surréels. «Savez-vous c'est quoi lorsque le Saint-Esprit tombe sur vous ? Savez-vous c'est quoi être emporté par le Saint-Esprit ?» nous disent-ils avec toute confiance comme si nous ignorerions ces choses. L'histoire des religions dites chrétiennes comme non-chrétiennes nous atteste clairement que de telles expériences ne sont pas réservées uniquement aux Pentecôtistes et aux Charismatiques, mais vrai qu'il faut s'éduquer sur le sujet et cela n'est pas le fort de ces gens dont la grande majorité sont complètement ignorants des recueils historiques, ni désirent-ils en prendre connaissance, car après-tout ils sont les seuls détenteurs de la vérité sur ces choses, inutile donc de s'informer davantage.
De nos jours, le mot «Pentecôtiste» a été supplanté par le terme «Charismatique». Ceci a contribué à renforcer le mouvement Charismatique, car le mot «Charismatique» engendre toutes sortes de notions étranges dans la pensée des gens et attire un grand nombre de crédules assoiffés de sentiments de pouvoirs et d'émotions fortes. Toutefois la différence entre les Pentecôtistes et les Charismatiques doit être soulignée. Plusieurs dirigeants et pasteurs Pentecôtistes semblent renoncer le mouvement Charismatique à cause qu'il est complètement centré sur les expériences, dans le sens que l'expérience plutôt que la doctrine clairement élaborée est la base de leur unité. Mais ceci n'est que de la boutade, une astuce ou ruse très adroite qui tend à tromper les gens ignorants. Les Pentecôtistes et les Charismatiques détiennent exactement les mêmes doctrines et s'il y a des différences, elles se trouvent plutôt au niveau des exagérations dans la pratique. Les deux mettent l'emphase sur un prétendu baptême du Saint-Esprit qui est plutôt en réalité un baptême mystique des esprits, c'est à dire «être immergé dans des faux raisonnements exaltés» sur la croyance que tous les dons de l'Esprit, qui étaient réservés à la fondation de l'Église primitive, sont encore en vigueur jusqu'au retour du Seigneur Jésus. Nous devons rejeter avec ferveur toutes prétentions de bénédictions dans ces expériences qui ne détiennent aucun support historique ni biblique. La pratique extatique moderne de ces dons de puissance ne sont en aucune façon les dons réels de l'Esprit mentionnés dans les Écritures, ils en sont simplement une contrefaçon occulte astucieuse. Que plusieurs d'eux donnent l'apparence de mener une meilleure vie chrétienne et détenir des témoignages forts impressionnants, n'est pas suffisant pour qualifier ces gens de chrétiens authentiques. Des Témoins de Jéhovah, des Mormons, des Adventistes du Septième Jour, et même des Catholiques, les surpassent de loin en cela et nous savons que ces gens sont tous des faux chrétiens, et cela sans exception.
Ceux qui croient de tout leur cœur qu'ils ont eu une véritable expérience surnaturelle, n'apprécient aucunement ceux qui sont convaincus autrement. Quand il s'agit de l'affirmation, on veut nous faire croire que l'expérience est toujours plus forte que l'argument. Généralement ces gens ressentent intensément la validité de leurs expériences et sont irrités voir révoltés contre ceux qui ne les croient point ou qui ne sont pas impressionnés par leurs agissements dénaturés. Si la démonstration l'emporte sur la raison, il en advient que jamais aucun Charismatique a rendu la vue à un aveugle né, redonné la parole à un muet, reconstitué le bras d'un manchot, ou ressuscité des morts. Aucun d'eux ne peut même guérir un mal de tête sans prendre des aspirines ou guérir un mal de dent sans voir un dentiste. Ni peuvent-ils guérir une personne de la grippe qui est la maladie la plus commune sans l'utilisation de médicaments appropriés. Il ne faut pas oublier que des affirmations drastiques demandent des actions drastiques.
Puisqu'ils mettent l'emphase sur l'expérience, amenons-les en bateau au milieu d'un lac et forçons les à rentrez chez-eux à pied en marchant sur les eaux. La seule expérience qu'un Pentecôtiste ou un Charismatique ressentirait dans un tel cas, serait celle d'un chien mouillé qui se débattrait dans les eaux de crainte de couler à pic. Toute leur prétendue foi et leurs cris d'aide à leur Jésus imaginaire ne serviront à rien, sauf à les caler davantage. Vous n'avez qu'à tenter l'expérience s'ils s'obstinent à refuser de vous croire, sans toutefois les laisser se noyer, nous vous garantissons des résultats positifs qu'ils n'oublierons pas aussitôt, et assurez vous de tout enregistrer sur vidéo. Cela mettra fin, sans aucun doute, à leurs illusions de posséder des puissances surnaturelles et contribuera à les humilier dans la boue de leurs aberrations délirantes. Plusieurs nous reprocherons de nous exprimer dans une rigueur extrême, mais la douceur et l'amour n'ont aucun effet avec ces gens prétentieux, ils ne veulent rien comprendre à moins de se faire brasser le cerveau un peu. Ils sont tellement ancrés dans leurs illusions que seulement l'effet choc peut en ramener quelques-uns à la réalité, et cela seulement si le Seigneur le permet. Ils sont comme un enfant qui persiste à mettre sa main sur le poêle après plusieurs avertissements, le seul moyen pour lui d'apprendre est de se brûler et là il réalisera son tort et ne recommencera plus sa folie. Il est triste qu'il en soit ainsi, mais il y a des gens qui ont la tête tellement dure et le cou tellement raide qu'ils ne peuvent apprendre autrement, et malheureusement cela implique tous les Pentecôtistes et les Charismatiques.
L'EXAMEN ET L'ADDICTION CHARISMATIQUE
Au début, lorsque des églises et des dénominations se mirent à examiner et peser les enseignements et l'impact du mouvement Charismatique, elles le considérèrent complaisant et relativement inoffensif, une tendance qui recherchait simplement une liturgie informelle et enthousiasmée. Elles se trompèrent grandement, rien d'étonnant puisque la majorité de ces églises sont apostâtes. Même l'Église Réformée ou Calviniste, pilier des doctrines de la grâce, manqua lamentablement à son devoir de condamner ce mouvement comme le déplacement d'une vague déviationniste issue de l'Arminianisme, du Piétisme, et du Mysticisme, qui déforme la vérité sur la souveraineté de Dieu, sur la justification par la foi, et sur la grâce du salut. Dans les années qui suivirent, le mouvement Charismatique subit une transformation en une forme voilée perfide de Gnosticisme qui devint une menace aux doctrines de la foi et au bien-être des fidèles qui marchent dans ses voies. Le charismatisme ne détient aucune ressemblance au christianisme biblique, sauf dans l'utilisation nominale de termes chrétiens et historiques qu'il s'accapare pour se donner une identité qui contribue à séduire les crédules.
De nos jours, des millions cherchent à fuir les conséquences persistantes et désastreuses du Pentecôtisme et du Charismatisme. La majorité dont les yeux s'ouvrent finalement aux prétentions et aux séductions de ces mouvement dangereux et pernicieux, sont déçus et ne veulent plus s'associer à aucune église ni à rien de chrétien pour le reste de leur vie. Souvent nous en avons entendu plusieurs dire «si c'est ça le christianisme, nous n'en voulons plus», et qui peut les blâmer. Parcontre d'autres qui se retirèrent seuls dans leurs maisons, retournèrent aux racines de leur héritage chrétien, à la Bible seule, dans la recherche d'une foi pure, simple, et authentique. D'ailleurs la maison fut le modèle primaire de l'Église Chrétienne, le foyer a toujours été l'endroit idéal où la foi peut grandir et la vérité s'affermir dans des réflexions bibliques bienséantes sous la directive de l'Esprit de Christ. Le chrétien trouve de grands réconforts et de grandes richesses dans la solitude de la communion avec son Sauveur et son Maître, et il peut partager cette abondance spirituelle avec ses proches et ses amis sans l'encombrement et les conflits d'une église ou d'un mouvement qui déforme constamment la vérité dans le but de se donner quelques crédibilités.
Avec le mouvement Charismatique nous faisons face à une addiction religieuse autant réelle et autant néfaste qu'une addiction à l'alcool ou à la drogue. Comme tous ceux qui sont dépendant de leurs addictions, seul ceux qui sont profondément abaissés dans leurs misères parviennent finalement à voir la vérité et demandent de l'aide pour s'en sortir, sinon ils abandonnent toute espérance dans un chagrin accablant qui ne manque pas de faire ses ravages. Ce n'est seulement lorsqu'une personne dépendante de son addiction devient en manque de la substance qui lui donne son plaisir illusoire et tombe dans des crises de désespoir, qu'elle est consentante d'écouter la raison. Mais souvent le consentement n'est qu'une prétention qui achète du temps jusqu'à ce que la personne puisse obtenir de nouveau la substance qu'elle désire. Un charismatique doit vouloir réellement de l'aide avant qu'il puisse l'accepter, autrement il n'y a rien à faire, toutes tentatives de rectification sont rejetées et considérées même comme des affronts. Du temps qu'il demeure satisfait avec les délires Pentecôtistes et Charismatiques qui chatouillent ses oreilles et les sensations euphoriques qu'ils lui transmettent, il n'entendra jamais vos supplications de revenir à un esprit sain et à la vérité. Il peut aussi prétende être d'accord avec vous, mais l'addiction étant tellement forte il retournera dans son nid de vipères en vous calomniant, et ainsi vous auriez jeté vos perles à un pourceau qui cherchera à vous détruire.
La prière est le meilleur moyen par lequel nous pouvons aider une personne quelconque, sauvée ou perdue, esclave ou libre, malade ou en santé, consciente du danger ou séduite par ses allures. Tôt ou tard, les fausses doctrines à lesquelles ils s'attachent, vont leur manquer et ne pourrons plus rencontrer leurs exigences. Le mouvement Charismatique évite toujours de répondre à des questions gênantes, plutôt il utilise l'intimidation et met le blâme sur la victime qu'il accuse d'être rebelle, de manquer de foi, de cacher des péchés, ou d'être sous une oppression démoniaque. Leurs prescriptions pour corriger de telles indispositions impliquent toujours une forme de suggestion semblable à l'hypnose qui se nourrie des émotions subjectives et renforce leur prise sur les âmes dépendantes de cette addiction. En gardant leurs captifs dans une recherche constante de ce qu'ils peuvent obtenir en Christ, ces loups attaquent le cœur de l'Évangile, la plénitude de Christ, et la suffisance de son œuvre accomplit à la croix. Ils déclarent que le croyant n'expérimente pas ce que Christ a obtenu pour eux à cause de quelques manques de leur part, mais jamais à cause de la déficience de leurs enseignements. Il peut arriver qu'un Charismatique questionne les enseignements qui lui sont donnés, mais de tels cas sont plutôt rare, car il récolterait toute une vague d'invectives à cause de l'orgueil, de la condescendance, et de la pédanterie dans ces milieux malsains, et risquerait d'être banni de sa communion fraternelle et étiqueté par ses semblables d'indésirable et d'hérétique, voir même de démoniaque.
Dans un texte de Jean Rousseau que nous avons adapté aux besoins de notre exposé, nous voyons que le mot «Charismatique» se retrouve souvent sur les lèvres des gens des milieux évangéliques. La mention du mouvement Charismatique apparaît de même dans les périodiques Chrétiens, dans les sermons des bergers des églises et sur les titres de plusieurs livres à la librairie Chrétienne de la région. Il est pourtant nécessaire de qualifier ce qu’est le Charismatisme, afin d’éviter les malentendus et la confusion. Le mot «Charismatique» vient du mot grec «charisma» qui signifie «une faveur non méritée», et qui est généralement traduit par le mot «don» dans le Nouveau Testament. Le mot don vient lui-même du mot grec «charis», qui est traduit par le mot «grâce» dans le sens d'un «bénéfice inconditionnel» dans ce même Testament.
Ainsi, le charisma désigne les dons offerts par Dieu à son Église, en vertu de sa grâce inconditionnelle. Ils étaient des habiletés spirituelles distribuées à chacun par le Saint-Esprit, selon sa volonté, et ayant pour objectif l’œuvre du ministère et l’édification commune. Ainsi, lorsque le Mouvement Charismatique est mentionné, il représente plus ou moins des groupes de croyants qui mettent l’accent principal de leur vie prétendument chrétienne sur l’expérimentation et sur la manifestation d'une contrefaçon des dons du Saint-Esprit, en tant que gage d'une supposée activité de Dieu au milieu de leur assemblée. Ces dons n'incluent aucunement les dons authentiques miraculeux réservés à la période néo-testamentaire, ceux que nous voyons de nos jours sont plutôt des manifestations occultes et mystiques qui singent les originaux. En fait, le mouvement Charismatique est sous le contrôle total des Jésuites, et ceux-ci y ont introduit les puissances mystiques des «exercices spirituelles» de leur fondateur, Ignace de Loyola. C'est ici que nous trouvons la source réelle des dons de puissances chez les charismatiques, et non dans la Bible qui indique clairement leur cessation au temps des apôtres. Mais cette vérité n'importe point pour ceux qui pratiquent des telles aberrations, ils sont aveuglés par la soif du pouvoir et les sentiments d'émotions fortes, et ils vont tordre le sens des Écritures pour satisfaire leurs contresens et leur démence.
Depuis déjà plusieurs décennies, le mouvement Charismatique, qui était dans ces débuts surtout associé aux Églises Pentecôtistes du début du 20ième siècle, fait des ravages dans toutes les dénominations dites Chrétiennes. Ainsi nous dit Earle E. Cairns (Christianity Through the Centuries): «Les dénominations classiques Pentecôtistes ont impliqué la classe moyenne urbaine et rurale depuis 1901, alors que le mouvement Charismatique fut actif dans les Églises Catholiques Romaines et dans les Églises Protestantes, depuis les années soixante».
Plusieurs sectes dites Évangéliques, comme celles des églises Baptistes, furent les victimes de ses tendances et de ses pratiques, particulièrement en Europe et surtout en France qui est un territoire propice à toutes sortes de déviations spirituelles. H. Leon McBeth (The Baptist Heritage: Four Centuries of Baptist Witness), ajoute: «Les premières pratiques Pentecôtistes parmi les Baptistes de la Nouvelle Zélande remontent aux années 1920, mais elles ne devinrent pas généralisées avant les années 1960. Un historien récent dit que le mouvement produit beaucoup de douleurs et peu de bien durable, parmi les Baptistes. Les Charismatiques ont détruit un bon nombre d’églises, dont quelques-unes qui quittèrent l’Union Baptiste, et d’autres qui cessèrent tout simplement d’exister».
Plusieurs pasteurs suivirent les exagérations des membres de leur congrégation, qui étaient influencés par ce mouvement à tendances mystique et extatique, alors que d’autres cherchèrent à contrer les effets subtils de ce nouveau «genre Chrétien» en cherchant à révéler ses bases anti-scripturaires et anti-chrétiennes, mais généralement sans succès à cause de l'apostasie rampante de l'Arminianisme, du Semi-pélagianisme, et du Piétisme, dans toutes les églises dites chrétiennes. Le levain prit de l’expansion, alors que de plus en plus d’églises et de dénominations se laissèrent envoûter par l’excitation de ce nouveau mouvement (1 Cor. 5:6; Gal. 5:9). De plus en plus de crédules acceptent les notions des signes et des miracles comme une représentation du christianisme évangélique normal et historique, alors que très peu d’entre eux connaissent leur origine, leurs racines et la direction que prend le mouvement.
Le mouvement Charismatique encourage ses fidèles dans des expériences qui incluent des révélations, des prophéties, des visions, des guérisons, le parler en langue, l'exorcisme ou délivrance de démons, et certaines autres manifestations récentes comme le saint rire, le saint aboiement, les dents en or, etc. Il est primordial qu’une stratégie de contre-attaque puissante soit planifiée contre ce mouvement qui engendre toutes sortes de délires, de névroses et de psychoses, car la frénésie qui s'y trouve est contagieuse et se répand comme un vent pestilentiel qui ne connait aucune borne. Le mouvement Charismatique doit être étalé dans toutes ses nuances, et ses croyances et ses pratiques doivent être exposées, condamnées, et réfutées fortement par la Parole de Dieu qui détient la puissance de l'enseignement et de la correction (2 Tim. 3:16-17).
Depuis le début du siècle passé, le Charismatisme s’est infiltré profondément dans toutes les facettes de la vie de l’Église dite chrétienne. Il est bien ancré dans la plupart des dénominations, et l’influence du mouvement voyage d’une congrégation à une autre comme la peste bubonique. Les divers ministères prétendus chrétiens sont souvent fortement et automatiquement influencés, alors qu’ils étendent leurs tentacules dans le monde évangélique. La radiodiffusion et les télécommunications chrétiennes, et depuis un temps surtout l'Internet, aident dans la propagation des croyances du mouvement. Les librairies supposément chrétiennes, avec leurs standards bien larges et avec leur perspective œcuménique, propagent l’enseignement du mouvement, alors que des prétendus évangélistes ambulants publicisent ses pratiques dans les diverses villes et métropoles du monde occidental. Peu de gens dits chrétiens sont restés non affectés par le mouvement de l’heure. Avec une telle ampleur, il est difficile de savoir combien de soi-disant chrétiens acceptent les grandes doctrines du Charismatisme. Il est évident que les milieux évangéliques sont beaucoup plus affectés qu’on ne le croirait, puisqu'ils sont tous déjà infecté par l'apostasie qui les rend plus vulnérable à de telles aberrations. Souvent les membres des présumé églises, au contact de cette influence, croient qu’il y a plus à expérimenter dans la vie chrétienne, et ils recherchent à vivre un «renouveau de l’Esprit», et cela malgré le fait qu'une telle perspective du ministère du Saint-Esprit est condamnée par les Saintes-Écritures. Cette influence évangélique néfaste prend ainsi le dessus sur la formation et l’enseignement donnés dans leur église locale.
Concernant les églises traditionnelles, il est possible qu’une majorité de leurs membres soient complètement transformés par ce «renouveau de l’Esprit». Selon Merril. F. Unger (New Testament Teaching on Tongues): «Le mouvement Pentecôtiste a joui d’un degré de croissance inhabituel depuis ses débuts très humbles, dans la première décennie du vingtième siècle. Aujourd’hui, il occupe une place significative sur la scène religieuse Américaine, et il est composé de plusieurs groupes ou sectes distincts. Les quatre plus grands corps Pentecôtistes sont les Assemblées de Dieu, avec plus de 8 000 églises et plus d’un demi million de membres; les Églises de Dieu en Christ avec plus de 3 800 églises et presque 400 000 membres; l’Église de Dieu et l’Église Pentecôtiste Unie, avec chacune plus de 150 000 adhérents. D’autres groupes sont bien plus petits, mais ils ajoutent aux troupes Pentecôtistes presque deux millions d’adhérents, pour former une minorité Protestante considérable».
Nous pouvons donc constater que le mouvement Charismatique, avec ces tendances récentes et extrêmes, ne représente nullement l’Église évangélique historique, ni l’enseignement de l’Église apostolique primitive, et qu'il est qu'un vrai chaos. Si les tendances actuelles de ce mouvement sont réellement la représentation de l’Église de Jésus-Christ, il serait assez aisé de démontrer historiquement, bibliquement et doctrinalement si il représente fidèlement ce que le Seigneur Jésus désire pour son peuple.
Il va sans dire que les historiens, les théologiens et les pasteurs sont bien divisés concernant l’authenticité et la véracité des manifestations du mouvement. Seule la Parole de Dieu peut réellement trancher la question. Elle est la lampe à nos pieds et la lumière sur notre sentier. Elle est le standard de la vérité, et l’autorité sur tout ce que doit pratiquer l’épouse de Christ. L’Église doit suivre l’exemple des Juifs de la ville de Bérée. La Bible dit que ces gens: « … reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact » (Actes 17:11). Les croyants d’Éphèse avaient la même perspective biblique. Dans le livre de l’Apocalypse, au deuxième chapitre et au verset deux, la Bible dit: «Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs ».
Le fait que des apôtres leur apportaient la Parole n’était nullement une raison valable pour accepter leurs enseignements ou une authentification automatique de ce qu’ils enseignaient, ni des expériences qu’ils pratiquaient. Le standard fut toujours la Parole de Dieu. Ils devaient être capables de dire devant Dieu et devant l’Église: «Ainsi parle l’Eternel» ou «il est écrit» ou «N’avez-vous pas lu?», afin de valider une doctrine ou une pratique quelconque. Peu importe l’identité des messagers ou la popularité du groupe, l’autorité finale sur la vie d’un croyant ou d’une Église est la Bible. Est-ce que la Bible approuve des pratiques et des croyances du mouvement Charismatique? Est-elle en accord avec l’enseignement et la direction du groupe? Y-a-t-il des enseignements ou des préceptes bibliques qui contredisent les expériences des Charismatiques?
Si les chrétiens authentiques ne s’élèvent pas à la hauteur du défi, encore plus de personnes seront infectées par ce fléau spirituel, qui met en doute même l’autorité et la suffisance de la Bible. John F. MacArthur, Jr. (Charismatic Chaos), nous dit: «La bataille pour la Bible fait rage depuis des siècles, et elle est devenue particulièrement intense depuis les cent dernières années ou presque. Au début du siècle, et en particulier dans les années 20, les théologiens libéraux et néo-orthodoxes ont monté une attaque frontale contre l’autorité biblique, accusant ouvertement la Bible de contenir des erreurs. Maintenant, il y a une seconde attaque subtile qui est entrée par la porte arrière, et ceux qui sont pris dans le Christianisme expérimental semblent être à la tête du mouvement, en martelant le fait de l’insuffisance de la Bible. Et cet expérimentalisme minimise l’autorité de la révélation de Dieu, de la même manière que le libéralisme l’a fait pendant plusieurs décennies … Les évangéliques commencent … à explorer la possibilité d’une théologie basée sur l’expérience. Influencés par ceux qui mettent l’accent sur soit l’approche Charismatique de la foi ou sur une approche relative, les évangéliques commencent à construire leur théologie sur ce que cela signifie pour l’homme d’être dans la présence de Dieu, plutôt que d’avoir une vérité objective venant de la Parole de Dieu … Ce qui est de plus en plus essayé aujourd’hui est le rejet de l’approche des Réformateurs de la foi chrétienne. Les évangéliques suggèrent que la théologie de voyager de l’Esprit à la Parole, et non de la Parole à l’Esprit, comme le suggère le modèle de leur héritage. Influencés par le monde Chrétien plus large, les évangéliques, qui ont adopté soit une approche relative … ou une approche charismatique (néo-pentecôtiste) à leur théologie défient de plus en plus leurs confrères croyants à repenser l’Évangile d’une perspective venant de leur expérience. Leurs affirmations sont que la théologie évangélique est largement inutile ou inadéquate».
Cette tendance est non seulement anti-biblique, mais elle nie la pensée et la théologie des croyants de tous les siècles chrétiens. Il est donc nécessaire et crucial d’arrêter le chaos du mouvement Charismatique, pour le bien des brebis et pour la gloire du Dieu vivant et vrai. Ainsi, il n’y aura plus d’exodes vers ces églises Charismatiques que nous ne pouvons qualifier autrement que de diaboliques.
Pour découvrir si les signes et les miracles du Mouvement Charismatique viennent vraiment de Dieu, il est utile de se poser certaines questions-clés, telles que celles-ci: Est-ce que l’Église Chrétienne a toujours expérimenté des manifestations miraculeuses durant toute son histoire, telles que décrites par les milieux Charismatiques, ou sont-elles un phénomène nouveau et récent? Si les miracles et les dons du mouvement Charismatique sont authentiques et bibliques, alors ils devraient toujours avoir existé depuis le commencement de l’histoire de l’Église. Si elles sont les mêmes manifestations surnaturelles, pratiquées par les apôtres pendant la période apostolique ou pendant l’ère primitive de l’Église, alors le témoignage de leur continuité pendant les divers siècles de l’histoire Chrétienne devrait être assez convainquant.
Le fait qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil dans la présente dispensation devrait être assez apparent. Si ces œuvres sont le sceau de l’œuvre de Dieu parmi son peuple, et s’il a voulu qu’elles soient toujours présentes dans son Église, alors il n’y aurait plus aucun débat, puisqu’elles auraient toujours été présentes dans l’histoire de son assemblée néo-testamentaire. Le fait est que cela n’est pas le cas. Les débats continuent. Les déclarations contradictoires persistent. Les historiens des différentes dénominations prennent des positions opposées sur ce sujet, bien qu’il y ait un certain consensus parmi les évangéliques non charismatiques.
Ceux qui croient fermement dans la véracité de ces dons et dans l’authenticité biblique de leurs expériences s’efforcent de défendre l’historicité de ces manifestations surnaturelles. Ceux qui considèrent ces signes et ces miracles comme étant différents de ceux accomplis par les apôtres de Christ affirment qu’ils ont le soutien et l’appui des preuves historiques. En fait, toute l’interprétation des faits historiques dépend de la perspective ou la philosophie de base des historiens. Prenez par exemple la signification de la «Réforme Protestante». Selon Earle E. Cairns (Christianity Through the Centuries): «Le nom et la définition donnés à la Réforme sont conditionnés, jusqu’à un certain point, par la perspective de l’historien. Certains historiens Catholiques Romains la perçoivent comme une révolte des Protestants contre l’Église universelle. L’historien Protestant la considère une réformation qui amena la vie spirituelle plus près du modèle du Nouveau Testament. L’historien séculier pense qu’elle est plus un mouvement révolutionnaire».
La compréhension de l’histoire ou des évènements de l’histoire est donc bien différente d’un auteur à un autre, dépendant de ses inclinaisons théologiques ou philosophiques et de son affiliation ecclésiastique, il en est de même aussi des traducteurs des Textes Originaux Hébreu et Grec de la Bible. L’historien est donc le résultat de son époque ou de son contexte intellectuel et spirituel. L’écrivain, avec des arrière-plans pro-Charismatiques, aura tendance à accepter une perspective bien différente d’un écrivain sans aucune affiliation ou sans intérêt pour le mouvement. Un écrivain recherchant une justification pour les croyances traditionnelles d’un groupe quelconque aura tendance à faire de même.
Ainsi, pendant l’histoire, des positions divergentes ont parsemé les écrits des églises traditionnelles. Par exemple, l’Église Catholique Romaine affirme que ces miracles parcourent toutes les époques de la période de l’Église et qu’ils sont une manifestation normale et légitime de l’œuvre de Dieu dans son Église et par ses serviteurs pieux. D'après le grand théologien Réformé, B.B. Warfield (Counterfeit Miracles): «Contre l’effort fait par certains écrivains Anglicans, qui limitent les miracles ecclésiastiques authentiques au premier siècle, qui est pour eux le siècle le plus pur et le plus autoritaire des siècles du Christianisme, les théologiens de Rome déclarent avec hardiesse qu’il ait plu à Dieu, dans chaque âge, d’accomplir une multitude de miracles évidents dans son Église.
Ainsi, l’Église Catholique Romaine préfère croire que Dieu a manifesté l’autorité et la véracité de l’Église de Jésus-Christ dans le sens d'une Église Universelle au travers des générations de la présente dispensation. Ils se réfèrent souvent aux diverses allusions des écrits de Pères, tels qu’Augustin, du 4ième siècle à travers le Moyen-âge, pour prouver ce fait. La canonisation des saints des différentes époques dépend en grande partie de cette manifestation divine au travers de leur vie et de leurs ministères. Nous verrons plus tard qu’il y avait certains contextes culturels et spirituels qui ont poussé certains hommes à parler des miracles des anciens et des croyants de l’Église Universelle.
L’Église Anglicane, quant à elle, théorise sur la cessation des miracles apostoliques dans les trois premiers siècles de l’histoire Chrétienne, soit juste après l’amalgamation de l’Église par l’état Romain. Pour elle, les miracles et les signes étaient une protection nécessaire sur la validité et la survie de l’Église, jusqu’à ce qu’elle soit prise en charge par l’état de l’heure qui était à ce temps le puissant Empire Romain. De ce fait, Dieu aurait choisi de valider son œuvre, aux yeux des païens de l’empire, par ces actes miraculeux, jusqu’à ce que ces païens décident de se joindre au rang des élus, sous la direction de l’Empereur Constantin. Après quoi, le Seigneur aurait fait arrêter les signes et les miracles.
Les théologiens de l’ère de la post-Réforme, qui sont un corps d’homme sensés enseignaient avec une grande distinction, que le charismata cessa avec l’Âge Apostolique. Mais cet enseignement donna graduellement place, au travers des Églises Protestantes, et particulièrement en Angleterre, à la perspective qu’il a continué pendant un temps dans la période post-apostolique, et qu’il s’éteint lentement, comme une lumière devient plus pâle alors qu’elle s’éloigne de la source. La période la plus souvent établie pour leur continuité est celle de trois siècles; la date de leur cessation est ordinairement à peu près au temps de Constantin … Ils ont continué pendant les trois premiers siècles, et ils ont ensuite cessé au commencement du quatrième, ou aussitôt que le Christianisme devint la puissance civile établie. Ceci, je crois, semble être la notion la plus coutumière parmi la généralité Protestante, qui considère raisonnable d’imaginer que les miracles devaient ainsi cesser, lorsque leur fin fut atteint, et que l’Église n’en avait plus besoin; étant alors délivrée de tout danger, et en sécurité dans son succès, sous la protection de la plus grande puissance sur terre.
Cette théorie dit en bref, comme je vous le rappelle, que les puissances miraculeuses présentes dans l’Église primitive avaient comme objectif l’assistance surnaturelle de la fondation de l’Église; elles étaient ainsi nécessaires durant la période de l’enfance faible de l’Église … et que naturellement, elles furent enlevées lorsque leur objectif fut accompli et que le Christianisme avait accédé au trône de l’empire. Lorsque la protection de la plus grande puissance sur terre fut réglée, l’idée semble être que la puissance de Dieu n’était plus nécessaire.
D’autres érudits prennent la position complètement opposée. Alors, les preuves directes de la manifestation miraculeuse dans l’Église, est actuellement le contraire. Il y a peu, sinon aucune preuve du tout de la capacité miraculeuse durant les premiers cinquante ans de l’Église post-apostolique. Elle est médiocre et peu importante pendant les cinquante années ultérieures. Elle devient plus abondante durant le siècle suivant (le troisième), et elle devient abondante et précise seulement durant le quatrième siècle, allant en grandissant toujours plus durant le cinquième et les autres siècles. Ainsi, si les preuves ont une quelconque valeur, au lieu d’être une décroissance progressive, dans le domaine du miraculeux, il y a une croissance stable des phénomènes dès le début. C’est en fait la signification de l’incapacité des érudits que nous avons cité, après avoir pensé que les miracles des apôtres ont continué pendant les trois premiers siècles et qu’ensuite ils se sont arrêtés à ce moment; il y a beaucoup plus de preuves et de faits précis, tels que ceux-ci, qu’il y eut des miracles dans le quatrième siècle et dans les siècles ultérieurs, que dans les premiers. La situation est suffisamment intéressante pour qu’il y ait une déclaration des preuves en de plus grands détails. Les écrits des soi-disant pères apostoliques ne contiennent aucunes allusions claires et certaines quant à la capacité miraculeuse ou à l’exercice des dons charismatiques de leurs contemporains … Leur anxiété, en référence à eux-mêmes, semble plutôt qu’ils ne voulaient pas être trop estimés et confondus dans leur prétention avec les apôtres, plutôt que de prouver qu’ils avaient la position, la dignité ou les puissances semblables aux leurs ».
Ainsi, pour l’Église Catholique Romaine, les miracles ont toujours été présents, alors que pour son église-fille, l’Église Anglicane, qui s’est séparée de l’Église-mère sous Henry VIII, en 1534, grâce à l’Acte de Suprématie, les miracles ont servi seulement pendant les trois premiers siècles, jusqu’à la victoire finale du Christianisme en 313, lors de l’Édit de Milan, publication qui pourvoyait la liberté religieuse, et qui allait paver la voie de l’Ancienne Église Catholique, vers le statut officiel d’Église d’État, du puissant Empire des Empereurs Romains. Alors que d’autres encore enseignent que le témoignage miraculeux semblent paraître particulièrement après le quatrième siècle.
Les dirigeants et enseignants Charismatiques enseignent aussi que les miracles et les guérisons ont toujours fait partie du lot de l’Église de Jésus-Christ. Selon eux, il est inconcevable de pouvoir comprendre l’histoire que dans l’optique d’une Église victorieuse et miraculeuse au travers de toutes les époques Chrétiennes. Ainsi, dans ce sens, ils sont en accord avec les théologiens Catholiques, et cela est un point important à remarquer.
D'après John F. MacArthur, Jr.: «David du Plessis, connu des Pentecôtistes et des Charismatiques comme «M. Pentecôte», croyait que l’âge des miracles n’a jamais cessé. Il écrivit que la première église fut la création du Saint-Esprit, et qu’il ne change jamais; mais qu’en toutes générations, il veut répéter ce qu’il a fait dans la première Église Chrétienne, au travers ses dirigeants et ses membres. Du Plessis disait en effet que les miracles et les évènements décrits dans le livre des Actes devraient être la norme au travers de l’histoire de l’Église. Sa perspective reflète la position de la plupart des Pentecôtistes et des Charismatiques … Les Pentecôtistes font fréquemment référence à leur mouvement comme étant digne et peut-être supérieur à la Réforme du seizième siècle et aux réveils évangéliques Anglais du dix-huitième siècle, et presque toujours une reproduction fidèle du mouvement apostolique du premier siècle.
Quelques-uns d’entre eux vont même jusqu’à affirmer que l’Église sans signe et sans miracle n’est pas une Église légitime, puisqu’ils furent donnés par Dieu pour confirmer l’authenticité de son œuvre. Les dévoués à la Troisième Vague croient que les signes et les miracles fantastiques démontrent l’authenticité de leur mouvement. Les phénomènes miraculeux sont le cœur même du credo de la Troisième Vague. Ils sont persuadés que les miracles, les visions, les langues nouvelles, les prophéties et les guérisons sont des suppléments essentiels à l’évangile. Ils perçoivent le Christianisme sans ces choses comme étant impotent et adultéré par la pensée matérialiste de l’Occident.
Pour eux, les signes et les miracles seraient même nécessaires pour le salut des âmes au travers de l’histoire Chrétienne. Les signes et les miracles sont la clé de l’évangélisation de la Troisième Vague. Certains disciples affirment même que les non sauvés doivent expérimenter les miracles pour venir à la foi complète. La prédication seule du message de l’évangile, croient-ils, ne va jamais atteindre le monde pour Christ. La plupart des gens ne vont pas croire, disent-ils, sans voir des miracles, et ceux qui vont quand même croire, vont être inadéquatement convertis, et leur croissance spirituelle sera bloquée.
En d’autres mots, si les perdus n’ont pas expérimenté ces choses pendant leur époque, alors ils n’ont pas vraiment expérimenté le salut en Jésus-Christ. Il est étonnant que Paul n’ait pas mentionné cet élément dans sa liste des éléments de l’évangile qui sauve. Il a dit dans sa description de 1 Corinthiens 15, verset 1 à 3: «Je vous rappelle, frères, l'Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l'ai annoncé; autrement, vous auriez cru en vain. Je vous ai enseigné avant tout, comme je l'avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures; qu'il a été enseveli, et qu'il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures; et qu'il est apparu à Céphas, puis aux douze».
Aucune mention n’est faite des miracles et des signes dans la présentation des vérités de l’évangile, telles que trouvées dans ce qui est nommé la Grande Mission (Mat. 28:18-20), bien que certains signes pouvaient être vus ensuite chez ceux qui avaient déjà cru, et non comme un pré-requis au salut. Il est très dangereux de rajouter quelque chose ou quelques œuvres ou un élément quelconque à l’évangile de Christ, que ce soit des puissances miraculeuses ou l'observation de la loi. Paul a affirmé aux Chrétiens de la Galatie que s’ils ajoutaient les rituels et les demandes de la loi de Moïse aux vérités de l’évangile, alors ils allaient falsifier son message: «Voici, moi Paul, je vous dis que si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira à rien. Et j’affirme encore une fois à tout homme qui se fait circoncire , qu’il est tenu de pratiquer la loi toute entière. Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. Pour nous, c’est de la foi que nous attendons, par l’Esprit, l’espérance de la justice» (Gal. 5:2-5).
Paul leur rappelle que ce ne fut pas la seule fois qu’il leur avait enseigné la vérité de l’évangile, «… j’affirme encore une fois…», mais de faux frères s’étaient secrètement introduits parmi eux, et ils avaient «altéré l’Évangile de Christ» (Gal. 1:7), ce que fait exactement le mouvement Charismatique. C’était les mêmes «frères» Juifs qui avaient tenté de corrompe les croyances de l’Église de Jérusalem (Gal. 2:4), et qui avaient empêché les Galates de continuer leur course Chrétienne (Gal. 5:7). Paul a dû encore leur affirmer qu’il était impossible de mélanger les choses ou de rajouter à l’œuvre parfaite de Christ: «Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction; car il est écrit: Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique » (Gal. 3:10), ce qui met un frein aux fausses notions du Piétisme que nous sommes sauvés par la grâce dans le but d'observer la loi, déformation subtile de l'Évangile que nous retrouvons aussi dans plusieurs groupes Charismatiques.
Certains Charismatiques prennent toutefois la position que les signes et les miracles ont cessé pendant la majeure partie de l’histoire Chrétienne, à cause de la corruption et de la mondanité dans l’Église, et qu’ils sont en train d’être rétablis par le Seigneur depuis les derniers 100 ou 150 ans de notre ère moderne. John F. Jr. MacArthur nous déclare que «Les Pentecôtistes et les Charismatiques de même croient que le Saint- Esprit ne change jamais sa méthodologie; mais ils croient que l’Église primitive a changée en devenant formelle et ritualiste. Lorsque cela c’est produit, l’Église a perdu la puissance du Saint-Esprit. Cette puissance est finalement en train d’être redécouverte, croient-ils, après presque deux mille ans».
Cette théorie est complètement absurde lorsque l’on considère que l’Église la plus charnelle et la plus désordonnée des écrits du Nouveau Testament est l’Église de Corinthe, et celle-ci possédait tous ces dons. Si la spiritualité avait été un prérequis à la manifestation de ces dons, alors 1 Corinthiens 12 à 14 n’aurait jamais été écrit. En fait, l’apôtre Paul mentionne que cette assemblée, très imparfaite, possédait tous les dons et tous les ingrédients pour en faire une des plus glorieuses de l’époque (1 Cor. 1:4-7). Pourtant, plusieurs Charismatiques continuent à affirmer obstinément cette hypothèse du retour triomphal de ces dons dans l’Église du Seigneur Jésus-Christ.
Victor Budgen (The Charismatics and the Word of God) décrit bien la croyance de certains Charismatiques: «En autant qu’il y ait une théorie commune au mouvement charismatique, c’est que Dieu a choisi la période contemporaine pour la première réapparition, depuis la période du Nouveau Testament, des dons remarquables de l’Esprit».
Il y a deux choses qu’il est important de souligner en ce moment. Premièrement, bien que les mouvements Pentecôtistes et Charismatiques viennent du Méthodisme Anglais, mouvement Arminien et Piétiste à tendance mystique qui mettait beaucoup d’emphase sur la sainteté, cela ne veut pas dire que les églises concernées et les membres de ces églises soient nécessairement beaucoup spirituels, ou du moins plus spirituels et moins charnels que les églises de l’histoire Chrétienne. L’église-mère n’a pas nécessairement été reproduite dans sa progéniture spirituelle.
Comme nous le dit Merril. F. Unger (New Testament Teaching on Tongues): «L’attraction offerte par une promesse de puissance spirituelle et de la bénédiction divine, fut trop forte pour le peuple de Dieu de certains milieux. Ce fut le cas puisque la naissance et la croissance du revivalisme Pentecôtiste du vingtième siècle coïncide avec l’avance de l’apostasie et le déclin alarmant de la vitalité spirituelle des dénominations principales, qui représentent le Christianisme historique. Dans plusieurs communautés de l’Amérique et à travers le monde, le vide spirituel laissé par les Églises Protestantes défaillantes, offrit au nouveau revivalisme charismatique un terrain fertile pour travailler et une opportunité phénoménale pour la croissance. Cependant, là où les églises résistèrent à l’apostasie et demeurèrent loyales envers la Parole, gardant ainsi sa puissance spirituelle et sa ferveur, le nouveau revivalisme trouva beaucoup de promesses de ministère spirituel».
B.K. Kuiper (The Church in History) ajoute: «Autour des années 1880, la question de la «sainteté» est devenue cruciale, en particulier dans les Églises Méthodistes. À son époque, Wesley avait enseigné la possibilité de la perfection Chrétienne, mais pour les masses de membres des Églises Méthodistes, la perfection Chrétienne n’était plus un objectif à atteindre avec force et priorité. À sa place parut une large mesure de mondanité». Cela n'est pas étonnant puisque le Piétisme du faux prophète John Wesley avait rejeté l'enseignement des Saintes-Écritures qui nous dit que la nature humaine est complètement dépravée.
L’accent mis sur la sainteté et sur une expérience spirituelle plus intense et plus personnelle, en contraste avec le formalisme des Églises Méthodistes, semble avoir été sincère, et il semble avoir été la force derrière la formation du mouvement Nazaréen. Comme dans les autres époques de l’Église Chrétienne, l’orthodoxie morte et la religion impersonnelle et cérémoniale ont toujours repoussé certains membres plus désireux d’avoir une relation intime avec Dieu. Après tout, la vie éternelle consiste à connaître Dieu et son Fils Jésus-Christ (Jean 17:3). Les membres qui sortirent du mouvement Méthodiste le firent donc dans un sens pour revenir aux idéaux de sainteté de leur fondateur, et afin de s’éloigner de la mondanité et du formalisme religieux.
Comme nous dit B.K. Kuiper: «Dans beaucoup d’églises, les groupes de Sainteté apparurent. Les membres de ces groupes déclarèrent qu’ils étaient fidèles au fondateur de l’Église Méthodiste … Entre les années 1880 et 1926, pas moins de vingt-cinq sectes de la Sainteté et du Pentecôtisme furent formées … un grand nombre de personnes se joignirent aux sectes de la Sainteté». MacArthur ajoute: «Les historiens Charismatiques retracent les origines modernes du mouvement à un petit collège biblique de la ville de Topeka, au Kansas, dirigé par Charles Fox Parham. Parham était un membre du mouvement de la Sainteté, qui enseignait la sanctification entière — un état spirituel de perfection morale dans la vie».
Ainsi, le mouvement Pentecôtiste Charismatique fut formé, avec son emphase sur la consécration, la sainteté et une pureté de vie qui dépassait largement les désirs de plusieurs des dénominations de l’époque. Malheureusement, ce regroupement n’est plus nécessairement caractérisé par ces pratiques. Bien au contraire. Certains des groupes Pentecôtistes et Charismatiques font partie des éléments les plus libéraux, les plus libertins et les plus mondains des sectes dites évangéliques. Le chaos, la confusion et le désordre reflètent l’esprit des réunions officielles de ces assemblées où la frénésie est à l'ordre du jour.
Victor Budgen nous témoigne de ces dérèglements: «Nous entendons qu’il y avait des gens qui marchaient dans le passage, que le piano était joué avec les yeux fermés: des pleurs et des lamentations publiques, des cris, des danses, des sauts, des gens couchés devant la congrégation: qui tombaient à la renverse dans les marches, qui parlaient en langues, quelquefois tous en même temps, un langage inconnu qui n’était souvent pas interprété … «Que tous prient; parlez tous à Dieu» fut le commandement crié par le dirigeant, et quelques-uns chantaient rapidement des petits chants; d’autres se laissaient aller à leurs extases et à des prières tellement bruyantes … À l’Église du Nouveau Testament, une jeune dame de renom a été étendue sur le sol pendant des heures, alors que par moments des cantiques célestes paraissaient sur ses lèvres. Partout dans la maison, des hommes et des femmes pleurèrent. Un prédicateur était prosterné par terre, et il s’écriait: «La Pentecôte est pleinement venue». Dans d’autres réunions, plusieurs, incluant les pasteurs, furent étendus par terre, supposément «tués dans le Seigneur», ce qui est nommé aussi «terrassé par l'Esprit». Un prédicateur avait une jambe de prise dans une chaise (une variation de la prostration normale!). Dans la scène Indienne, que le mouvement avait atteint en 1909, nous avons une image de dames qui parcouraient les allées pour replacer les jupes des autres dames, qui roulaient et qui se secouaient sur le sol, alors qu’elles les couvraient de foulards».
Le temps ne nous permet pas, en ce moment de parler du «saint rire», des «bruits d’animaux», de «l’ivresse spirituelle», des «dents dorés» et des autres phénomènes étranges qui sont expérimentés dans les réunions Pentecôtistes et Charismatiques, dont la majorité sont occasionnés par des déséquilibres de conscience et témoignent d'une vague de psychose collective, mais il est bien claire que ces églises ne sont pas du tout connues pour leur sanctification pratique, même si leurs membres cherchent à dire le contraire à cause de la programmation qu'ils ont subis. Elles sont souvent des églises mondaines, charnelles et n’ayant que très peu d’égard pour la conduite personnelle du croyant. Aussi longtemps que ce dernier soit capable d’expérimenter la deuxième bénédiction ou le prétendu baptême du Saint-Esprit, alors il est acceptable qu’il vive sa vie, sur le même fondement qui lui est présenté dans son assemblée, c'est à dire selon ses émotions et non selon la révélation de Dieu, telle que trouvée dans sa Parole. Elle qui pourtant exhorte les croyants à une vie de consécration et de pureté par la foi en Jésus-Christ (1 Th. 4:7,8; Jac. 1:15,16). Ainsi, de dire que les miracles et les signes accompagnent le mouvement Charismatique à cause de sa pureté et de sa consécration (sainteté) est non seulement insensé à la lumière de la condition de l’Église de Corinthe, mais elle est aussi intenable à la lumière de la condition de ces églises elles-mêmes.
Un autre aspect qu’il faut considérer alors que nous pensons au soi-disant fait que les dons aient toujours existé (la position de beaucoup de Charismatiques) ou qu’ils aient été rétablis à notre époque (la position de beaucoup de Charismatiques de même), est qu’il est difficile de comprendre pourquoi le Seigneur permettrait qu’il y ait de telles manifestations seulement dans certaines sortes d’églises ou de dénominations, alors qu’elles ne sont pas présentes dans plusieurs autres. Est-ce que le Seigneur a commencé à faire un favoritisme quelconque? Celui qui affirme dans sa Parole qu’il ne fait point de favoritisme (Gal. 2:6), aurait-il commencé à choisir certaines dénominations, plutôt que les autres pour déverser sa bénédiction particulière? Les dons spirituels n’étaient-ils pas distribués individuellement et personnellement par le Saint-Esprit, selon sa volonté, plutôt que sur des lignes de dénominations ou d’églises? La plénitude du Saint-Esprit est-elle complète dans la vie de certains croyants, alors que les autres n’ont qu’une portion réduite de son fruit? Y aurait-il une classe spéciale de croyants, qui auraient reçu des dons apostoliques, alors que les autres n’en auraient pas les privilèges? Est-ce que le corps de Christ serait ainsi divisé sur les lignes des dons de l’Esprit?
Merril. F. Unger nous déclare: «Chaque croyant reçoit une capacité spirituelle qui lui permet de servir dans le corps de Christ. Il ne manque aucun don de l’Esprit aux croyants dans le service pour l’unité et pour l’efficacité du seul corps (1 Cor.12:7,11,27). Le don des dons est un acte souverain du Saint-Esprit, et non un choix humain (1 Cor. 12:11) (comme le prétendent les Pentecôtistes et les Charismatiques avec leur faux évangile du libre-choix). Il n’y a pas de place pour le choix particulier ou pour la notion d’une classe spéciale de croyants, qui ont reçu une expérience spirituelle qui les met dans une catégorie différente des autres croyants, manifestée par des évidences comme les langues (qui seraient un don ou un signe). Le service Chrétien est le ministère de tels dons, que l’individu a reçu. Un tel ministère doit être exercé à la lumière et dans le but de l’unité du corps».
De croire que seulement un segment de la Chrétienté aurait reçu les dons miraculeux de l’Esprit, ou même qu’une partie des Églises de certaines dénominations dites chrétiennes (en particulier les Églises à tendance Charismatique) serait d’insinuer qu’une multitude des grands héros de la foi, de l’histoire Chrétienne, n’aient pas vraiment expérimenté tout ce que Dieu voulait pour le Chrétien, parce qu’ils n’avaient pas la compréhension des voies et des agissements divins. Les Luther, les Calvin, les Zwingli, les Spurgeon, les Ironside, les Moody, les Booth, etc. n’avaient pas reçu toute la bénédiction divine, ou peut-être n’étaient-ils pas remplis du Saint-Esprit. Est-ce que seulement certains croyants auraient «tout pleinement en Lui» ? (Col. 2:10). Et que dire des Vaudois et des Huguenots qui furent persécutés et massacrés par millier pour témoigner de la vérité, n'avaient-ils pas reçu la plénitude de l'Esprit aussi sans manifester de telles déviations de puissances comme nous retrouvons chez les Pentecôtistes et les Charismatiques? C'est avec grandes difficultés que l'on peut s'imaginer les Pentecôtistes et les Charismatiques traverser les mêmes souffrances.
Il faut noter aussi que le Seigneur Jésus lui-même qui avait l’Esprit sans mesure n’a jamais expérimenté toutes les manifestations décrites dans le mouvement Charismatique. En effet, il n’a jamais parler en langues, il n’a jamais reçu la capacité de tuer les gens en esprit, etc. Les Charismatiques doivent donc être ceux qui devaient faire de plus grandes œuvres que les siennes, des œuvres étrangères à la vérité des Saintes-Écritures, car ils se disent meilleurs que Christ lui-même. Il est évident que les œuvres de Christ et de ses apôtres ne sont pas les mêmes que celles pratiquées par les Charismatiques, ceux-ci se sont seulement accaparés des noms bibliques pour justifier leurs déviations.
Merril. F. Unger nous déclare en plus: «Dans le développement du Christianisme en Amérique, le parler en langues n’avait aucune place. Nos pères Pèlerins, nos dirigeants Puritains, nos prédicateurs Baptistes, nos chefs Presbytériens et nos laïcs Méthodistes ne pratiquaient pas cette œuvre. Même durant les temps des grands réveils, qui passèrent à travers le pays périodiquement, dans les jours de l’expansion des frontières, les croyants n’étaient pas dirigés par l’Esprit à s’engager dans les prophéties miraculeuses, dans les guérisons, dans les langues, dans l’interprétation des langues et dans les autres manifestations miraculeuses. Des multitudes entières étaient convaincues de leur péché, elles étaient converties, remplies de l’Esprit, mais elles ne proclamaient pas les dires des Pentecôtistes d’aujourd’hui.
Importants dans la considération des manifestations des langues, à l’aube du réveil moderne Charismatique, furent deux groupes, qui doivent être accrédités avec ces premières apparitions, soit les Mormons de Joseph Smith et les Shakers (ou Trembleurs). Joseph Smith épousa les langues, les prophéties, les visions et les révélations. Le Livre de Mormon en fut le résultat. Pour lui, les langues signalaient la réception du Saint-Esprit, qui pourvoyait l’entrée pour ses visions. Le caractère de ces révélations et la nature démoniaque du mouvement Mormon démontrent suffisamment le danger de cette procédure. Des manifestations similaires apparurent chez les Shakers, notamment dans le cas de la fondatrice de la secte, «Mère» Anne Lee, qui déclara qu’elle pouvait parler en soixante-douze langues. Les langues furent abondantes dans ce groupe, ainsi que les danses spontanées et les extases émotionnelles extrêmes».
Il est ainsi nécessaire de posséder beaucoup de foi pour accepter la croyance que seulement certains croyants, dans certaines églises particulières, ont reçu ces signes miraculeux, à la lumière de l’argument de la sainteté, des enseignements des Écritures sur les dons de l’Esprit et de l’exemple de l’histoire. En réalité il ne s'agit pas d'une croyance biblique mais d'une défiance charnelle qui s'oppose à la vérité et la déforme à sa guise.
Il y a une bonne partie du Christianisme évangélique qui accepte la théorie que les miracles et les signes n’ont pas continué au-delà de l’époque apostolique (nous verrons leurs arguments théologiques dans la prochaine section), que ce soit pendant trois siècles, cinq siècles ou même pendant toute l’histoire Chrétienne, ou même qu’ils soient en train de réapparaître après une période inactive de 20 siècles. Ces croyants envisagent le témoignage de l’histoire comme confirmant le fait que ces dons miraculeux étaient seulement pour la fondation de l’Église de Jésus-Christ, et qu’une fois les objectifs précis atteints, ils disparurent, comme ce fut le cas des apôtres de Christ. Ces théologiens et ces historiens acceptent le fait que «L’Eternel a tout fait pour un but ... » (Prov. 11:4), et que dans sa souveraineté, il a retiré ces dons de la circulation chrétienne après avoir accompli des objectifs particuliers. En d’autres mots, Dieu ne fait pas de spectacle sans but et sans orientation. De même que les miracles, qui ont accompagné le Messie d’Israël, étaient pour confirmer son identité, son ministère et son œuvre expiatrice et ses promesses faites aux pères (Voir par exemple Jean 3.1,2 et 10.36-38), ainsi les signes et les miracles du Nouveau Testament servaient à des objectifs précis. Une fois ces fins atteintes, les miracles ont disparu car ils n'étaient plus nécessaire. En fait le Nouveau Testament enseigne clairement que nous n'avons pas à marcher par les signes mais par la foi, si les dons miraculeux n'avaient pas disparu la foi aurait été inutile et il n'aurait pas été écrit que nous sommes «justifiés par la foi» mais que nous sommes «justifiés par les signes».
Pour ceux qui acceptent cette hypothèse, l’étude de l’histoire démontre que les dons n’ont pas vraiment continué après la mort du dernier apôtre, et que les allusions et les contradictions des écrits des Pères Apostoliques et des Pères de l’Église démontrent qu’ils ont soit fait référence aux dons miraculeux de la période Apostolique, donc d’une manière nostalgique, au temps de la fondation de l’Église, ou qu’ils ont cherché à appuyer les dogmes de l’Église Universelle en attribuant des miracles aux saints de l’histoire, alors qu’eux-mêmes n’avaient jamais fait la mention de ceux-ci, ou à des croyants de leur époque, sans jamais en donner les détails précis, tels que leur nom, l’emplacement et les circonstances exactes des miracles (pratique qui est coutumière parmi les croyants Charismatiques).
B.B. Warfield nous dit: «À la fin de la préface des perceptives mêmes de Middleton sur la cause des cessations des dons spirituels, il est insinué, et ceci prouve être une modification de la position courante Anglicane, que les miracles subsistèrent jusqu’à ce que l’Église soit établie dans toutes les villes principales de l’empire, qui, selon lui, fut accomplie pendant la période Apostolique».
Dans son «Manuel de l’Histoire Chrétienne», Samuel Green écrivit: «Lorsque nous arrivons au deuxième siècle, nous sommes, jusqu’à un certain point, dans un monde changé. L’autorité Apostolique ne vit plus dans la communauté Chrétienne; les miracles apostoliques ont passé … Nous ne pouvons douté qu’il y eut un objectif divin en délimitant l’âge de l’inspiration et des miracles, par une frontière si large et si définie, des périodes subséquentes (cité par Mac Arthur). Les puissances miraculeuses, alors, étaient limitées dans leur étendue, et elles étaient restreintes au ministère apostolique. Elles n’étaient pas données à des Chrétiens moyens (Marc 16:20; Héb. 2:3,4; 2 Cor. 12:2), bien que certains avaient reçu leur commission des apôtres, et qu’ils partageaient les dons miraculeux, tel que Philippe. Le théologien avisé B.B. Warfield observe correctement que les dons miraculeux ne furent nullement remis en possession du chrétien primitif comme tel; ni pour l’Église Apostolique ou pour l’âge Apostolique en eux-mêmes; ils furent distinctivement pour l’authentification des Apôtres. Ils firent partie du pedigree des apôtres comme agents autoritaires de Dieu dans la fondation de l’Église. Leur fonction ainsi les confinait distinctivement à l’Église Apostolique, et ils s’arrêtèrent nécessairement avec elle (cité à même ce livre).
De même Robert Liichow (Blessing or Jugement?) nous témoigne: «Plusieurs historiens et plusieurs théologiens de différents arrière-plans chrétiens croient que les dons se sont limités à l’ère Apostolique ou au fondement de l’Église. Par exemple, en parlant du parler en langues, ils rendent témoignage du fait que ce don était non seulement temporaire, mais qu’il était aussi limité à la période Apostolique. Pourquoi est-ce que les premiers Pères de l’Église ne mentionnent aucunes de ces manifestations? Il est logique de penser que les gens les plus proches des apôtres en auraient eu une certaine connaissance. Si les manifestations tombaient dans la catégorie de «Jean 21:25», il faut se demander pourquoi Jean, Jacques, ou Pierre ne les ont pas partagé verbalement avec leurs disciples, qui en retour les auraient partagé avec les leurs, et qui un jour auraient apparu dans les écrits des Pères.
Une autre chose de significatif est le fait qu’aucunes manifestations ne furent rapportées dans les ministères de «réveil» de Huss, Zwingli, Luther ou Calvin. Lorsqu’ils paraissent dans les registres historiques de ces manifestations, telles que pratiquées aujourd’hui, elles sont trouvées dans le contexte de groupes indéniablement hérétiques, comme les Quakers et les Shakers originaux. Les apologistes du réveil ne traitent pas non plus honnêtement de l’infection spirituelle des Shakers à Cain Ridge et des différents groupes sectaires, qui participèrent sur la rue Azusa. Un autre problème sérieux apparaît, au-delà des limites de ce volume, qui touche les parallèles précis entre les manifestations de réveil et de celles des religions païennes. En discutant avec différents dirigeants du réveil, ils ont essayé de dénigrer ces parallèles en déclarant que Satan imite le divin. Cependant, lorsque l’on est informé que certaines de ces religions apparurent avant l’Église, par près de deux mille ans, dans certains cas, ils n’ont aucune explication à donner».
Encore selon Merril. F. Unger: «C’est une des plus anciennes épîtres (celui de 1 Corinthiens) des lettres Pauliniennes. Lorsqu’elle fut écrite, il n’y avait pas de Nouveau Testament en existence, à l’exception de Jacques, et 1 et 2 Thessaloniciens. Même ceux-ci avaient une distribution extrêmement limitée. Ainsi, pour des objectifs particuliers d’instruction et d’édification, l’Église primitive avait seulement les Écritures de l’Ancien Testament, en plus des vérités du Nouveau Testament, qui pouvaient être communiquées directement par l’Esprit, au travers des dons spéciaux et temporaires comme la connaissance, les langues, l’interprétation des langues, la prophétie et les hommes spécialement doués comme les apôtres et les prophètes (1 Cor. 12:28; Éph. 4:11). C’est pour cette raison que les langues (avec d’autres dons temporaires) sont mentionnées seulement dans les listes de dons spirituels les plus anciens (1 Cor. 12:8-11; 12:28). Comparez-les aux listes ultérieures (Rom.12:4-8; Éph. 4:8-12). Ces dons, comme «la prophétie, les langues et la connaissance» dans la liste de 1 Corinthiens 12:8-11 et 12:28, furent divinement désignés pour une fonction spéciale dans l’Église primitive, avant que la révélation du Nouveau Testament soit disponible pour l’instruction et l’édification du peuple de Dieu. Lorsque la fonction de l’instruction et de l’édification fut accomplie par la rédemption complétée, il n’y aurait plus de raison pour les manifestations spéciales de l’Esprit (1 Corinthiens 12:4-7; 13:8-13). Il était établi qu’elles cesseraient complètement, comme dans le cas des langues (1 Corinthiens 13:8), ou qu’elles seraient remplacées par les Écritures du Nouveau Testament complétées, dans le cas de la «prophétie» et de la «connaissance» (1 Cor. 13:8,10)».
Nous parlerons en détail, dans la prochaine section, des arguments doctrinaux ou théologiques de la cessation des dons spéciaux du Saint-Esprit. Ce qui est maintenant nécessaire est de réaliser qu’il y a un grand nombre d’érudits qui affirment que ces dons étaient limités à l’époque Apostolique, c'est à dire à la fondation de l’Église.
John F. MacArthur, Jr. nous dit: «Voici le problème que ce passage occasionne pour le mouvement Charismatique contemporain: si les langues étaient supposées passer, alors est-ce que cela s’est déjà produit, ou est-ce encore dans le futur? Les Charismatiques insistent sur le fait qu’aucun des dons n’ont encore cessé, alors la cessation des langues est encore future. La plupart de ceux qui ne sont pas Charismatiques insistent sur le fait que les langues ont déjà cessé, disparaissant ainsi avec l’âge apostolique. Qui a raison? Je suis convaincu par l’histoire, par la théologie et par la Bible que les langues ont cessé avec l’âge apostolique. Et lorsque cela s’est produit, ils ont arrêté complètement. Le mouvement Charismatique contemporain ne représente pas un réveil des langues bibliques. C’est une aberration similaire à la pratique des langues à Corinthe … L’histoire démontre que les langues ont cessé. De plus, la signification que les langues sont mentionnées seulement dans les premiers livres du Nouveau Testament. Paul écrivit au moins 12 épîtres après 1 Corinthiens, et il ne mentionne jamais plus les langues; Jacques ne mentionne jamais les langues; Jean ne mentionne jamais les langues; ni Jude. Les langues apparaissent seulement brièvement dans les Actes et dans 1 Corinthiens comme le nouveau message de l’évangile était propagé. Mais, une fois l’Église installée, les langues disparurent. Elles arrêtèrent. Les autres livres plus tardifs du Nouveau Testa- ment ne mentionnent nullement les langues. Ni ceux qui vécurent après l’âge apostolique … Il est significatif que le don des langues n’est pas même mentionné ou souligné dans les Pères Apostoliques».
L’ère apostolique dura de l’an 50 après J.-C. à l’an 70 lors de la destruction de Jérusalem par les armées romaines, alors que celle des Pères Apostoliques dura de l’an 95 à l’an 150 après J.-C. Il n’y a aucune mention des langues pendant cette période, ni entre l'an 70 et l'an 95.
John F. MacArthur, Jr. confirme ceci en disant: «Chrysostome et Augustin - les plus grands théologiens des églises occidentales et orientales - considéraient les langues inutiles. Chrysostome déclara catégoriquement que les langues cessèrent avant son temps. Écrivant durant le quatrième siècle, il décrit les langues comme une pratique obscure, admettant qu’il n’était pas certain des caractéristiques de ce don. «L’obscurité est produite par notre ignorance des faits en question ou par leur cessation, étant un fait du passé, qui ne se produit plus maintenant», écrivit-il. Augustin, quant à lui, parle des langues comme un signe qui était adapté pour l’âge apostolique … Durant les premiers cinq cent ans de l’Église, les seuls qui réclamèrent parler en langues furent les disciples de Montanus, qui était reconnu comme un hérétique. La prochaine fois que le mouvement de parler en langues apparaît dans le Christianisme est à la fin du dix-septième siècle. Un groupe de Protestants militants dans la région des Cévennes, dans le sud de la France, commença à prophétiser, à expérimenter des visions et à parler en langues … La plupart de leurs prophéties ne s’accomplirent pas. Ils étaient foncièrement anti-Catholiques (et avec raison), et ils encouragèrent l’utilisation de la force armée contre l’Église Catholique».
Historiquement les Pentecôtistes/Charismatiques descendent du mouvement "Montaniste" du deuxième siècle. Selon J.M. Nicole, dans son «Précis d'Histoire de l'Église»: «Montanus, le fondateur de ce mouvement, tenta de revaloriser les ministères charismatiques, mais n'aboutit qu'à les discréditer». Abraham J. Heschel, théologien et professeur de la science des mœurs Juives et du Mysticisme, nous dit dans son livre «The Prophets»: «Montanus fut originalement un prêtre de la déesse Cybèle avant sa supposé conversion au christianisme. Il proclama que l'ère de l'Esprit, prédite par l'apôtre Jean, fut arrivée, et qu'il en fut le nouveau représentant officiel, c'est à dire "l'autre Consolateur" (Jean 14:16). Selon les mots précis d'un témoin oculaire: "Il tomba dans un état de possession et d'extase anormal; tellement qu'il devint frénétique et commença à marmotter et faire des sons étranges». Le témoin dont mentionne Heshchel fut Tertullien qui identifia les révélations prophétiques de Montanus au delirium. En ceci il rejoignait les anciens "Nabis". Heschel continue en nous disant: «Dans l'antiquité le voyant ou Nabi, fut le médiateur extatique des révélations surnaturelles. Le mot "NABI" indique une personne qui avait le don des langues, nommé aussi la glossolalie. Cette sorte de langage était incompréhensible aux autres; l'obscurité de ses expressions le rendait complètement inintelligible. Le Nabi était une personne de connaissances occultes. Mais le phénomène des langues particulier aux Écritures du Nouveau Testament, ne consistait pas en des sons insensés, mais en des paroles claires et précises (Actes 2:8)».
L’auteur, John F. MacArthur, Jr., mentionne ensuite qu’il y a plusieurs groupes hérétiques et extrêmes qui expriment leur capacité surnaturelle de parler en langues, dans les siècles qui suivent le mouvement de Cévennes, mais que les groupes évangéliques normaux ne mentionnent nullement ces manifestations. Encore une fois, il est à se demander si le Seigneur fait du favoritisme dans son Église.
«Toutes ces supposées manifestations furent identifiées avec des groupes qui étaient hérétiques, fanatiques ou non orthodoxes. Le jugement des croyants orthodoxes bibliques, qui furent les contemporains de ces groupes, est qu’ils étaient tous des aberrations. Ce verdict devrait aussi être celui de tout chrétien qui se soucie de la vérité. Ainsi, nous concluons qu’à partir de la fin de l’ère apostolique au début du vingtième siècle, il n’y eut aucune occurrence authentique de don des langues, tel que trouvé dans le Nouveau Testament. elles ont cessé, comme le Saint-Esprit l’avait dit qu’elles le feraient (1Cor. 13:8)».
R. Edgar Thomas (The Cessation of the Sign Gifts) confirme ce qui vient d'être dit par MacArthur: «Puisque ces dons et ces signes ont cessé, le fardeau de la preuve est entièrement sur le dos des Charismatiques, qui doivent prouver leur validité. Pendant trop longtemps, les Chrétiens ont assumé que ceux qui ne sont pas Charismatiques devaient produire des preuves bibliques incontestables que les signes miraculeux avaient cessé. Cependant, ceux qui ne sont pas Charismatiques n’ont pas le fardeau de prouver cela, puisque ce fut déjà prouvé par l’histoire. C’est un fait irréfutable admis par beaucoup de Pentecôtistes. Ainsi, les Charismatiques doivent prouver bibliquement que les dons de signes vont recommencer durant l’Âge de l’Église et que le phénomène d’aujourd’hui est cette récurrence. En d’autres mots, ils doivent prouver que leurs expériences sont la récurrence de dons qui n’ont pas paru depuis près de 1 900 ans».
Voici encore quelques exemples de théologiens ou d’historiens qui prennent cette position. Tout cela pour faire ressortir le consensus évangélique de ceux qui ne sont pas voués au mouvement Charismatique et qui prennent les faits comme preuve de la cessation de ces dons.
D'après Merril. F. Unger: «Une étude des évènements de cette période (100-400 après Christ) affirme que l’enseignement inspiré de l’apôtre Paul, selon lequel les langues dans l’Église primitive étaient temporaires, et qu’elles allaient «cesser» ou «arrêter complètement» (1 Cor. 13:8) lorsque ce qui est «parfait et complet» allait venir (les Écritures du Nouveau Testament) (1 Cor. 13:9-13), et qu’il deviendrait disponible pour une circulation générale. L’examen du témoignage des premiers dirigeants chrétiens, qui reçurent des ministères variés dans différents endroits de l’Empire Romain, dans les quatre premiers siècles, démontrent que c’est exactement ce qui s’est produit. Puisqu’il n’y avait toujours pas de Nouveau Testament de complété en circulation, les langues — ensemble avec les «prophéties» et la «connaissance» données par l’opération directe du Saint-Esprit — disparurent lorsque les Écritures furent complétées, et qu’il n’y avait plus de raison valable pour les dons miraculeux spéciaux … Lorsque les Pères apostoliques sont examinés, ils sont silencieux sur le sujet des langues, même Clément de Rome, qui écrivit à l’Église de Corinthe elle-même, où les langues furent largement pratiquées dans les jours de Paul. Ignace, en plus, écrivit à l’Église d’Éphèse, où les langues furent exercées (Actes 19:1-7), mais il ne dit rien concernant leur manifestation à son époque. Ni Polycarpe, ni Pépias, ni les écrivains du Berger d’Hermas ou du Didache, ou de l’épître de Barnabas ou de l’épître de Diogène ne mentionnent le phénomène. Le silence de ces premiers dirigeants, concernant les langues, ne peut être considéré à la légère. Ces écrivains représentent une région géographique large. Ils écrivirent doctrinalement, objectivement et quelquefois avec un accent de réprimande. Si le phénomène avait continué naturellement après les temps du Nouveau Testament, ils l’auraient certainement mentionné. Justin Martyr (c. 100-167), qui voyagea abondamment comme enseignant chrétien, ne mentionne pas les langues.
L’histoire du mouvement du parler en langues et des groupes Pentecôtistes remontent à 1875. Nous avons noté que le témoignage du Nouveau Testament lui-même démontre que les langues seraient seulement temporaires, et qu’elles devaient arrêter un moment donné (1 Cor. 13:8) lorsque leur objectif d’authentification pour les Juifs était accomplie (Actes 2:4; 10:46; 19:6; 1 Cor. 14:22), et que dans la liste du Nouveau Testament des dons, leur disparition progressive est perçue. Le témoignage des premiers dirigeants chrétiens dans l’Église qui suivit les apôtres (100-400 après J.-C.) mène à la conclusion (en accord avec le témoignage du Nouveau Testament sur la nature temporaire des langues), que les langues et les autres dons miraculeux de l’Église primitive disparurent à cause qu’ils n’étaient plus nécessaires avec la venue de la révélation écrite. En plus, lorsque les langues semblaient être présentes, elles étaient toujours associées dans le contexte de l’erreur et d’une manifestation bien limitée, et elles n’étaient pas liés à des groupes Chrétiens bibliquement adéquats … Les preuves majeures de l’histoire de l’Église et les effets des langues sur l’expérience humaine — l’extrémisme émotif, les prophéties erronées souvent manifestes, l’ignorance doctrinale et la confusion, la nature sectaire des mouvements, l’orgueil et l’audace vide générée par les «expériences» non scripturaire — pointent tous vers la vérité des paroles inspirées de Paul, «les langues cesseront» (1Cor. 13:8).
Tous ces exemples représentent le consensus évangélique selon lequel les dons miraculeux, les signes, les langues, etc. ont cessé avec la venue des Saintes Écritures du Nouveau Testament et avec le départ des apôtres. Ces dons avaient des objectifs très précis, comme nous allons le voir dans la prochaine section, et une fois ces objectifs accomplis, ils ont tout simplement disparu, selon le plan souverain de Dieu. C’est aussi ce qui s’était produit avec les miracles dans l’Ancien Testament. Pendant un temps ils étaient présents, alors qu’ensuite ils disparurent.
Comme nous l’avons affirmé dans la section précédente, l’histoire chrétienne démontre que les dons miraculeux spéciaux se sont limités à l’âge apostolique, et ils ont ensuite passé dans l’oubli. La question qui se pose naturellement est pourquoi? Pourquoi ces dons ont-ils cessé, alors que l’Église de Jésus-Christ a continué à survivre au travers de trois siècles de persécution, communément appelés l’Âge Héroïque de l’Église, et au travers des années de compromis avec l’Empereur Constantin, lorsqu’elle devint l’Église ignorée ou l’Église persécutée, et au travers du Moyen-âge, de la Renaissance, de la Réforme Protestante et de l’ère moderne? Certainement, si l’objectif des miracles avaient été de convaincre les païens quant à la validité de l’Église, ils auraient été nécessaires dans toutes les étapes de l’histoire chrétienne.
Il y a quelques approches bibliques et théologiques qui aident à résoudre cette énigme. La première pourrait être appelée l’approche objective, selon laquelle les dons existaient dans l’Église et dans la société de l’époque pour des objectifs précis, qui allaient au-delà du spectacle évangélique pour la conversion des païens. Il est clair dans les Écritures que ce fut le cas des dons miraculeux et spectaculaires donnés aux croyants de ce temps. En effet, le Seigneur Jésus avait décidé de distinguer ses messagers des faux enseignants en permettant qu’il se fasse par leurs mains des œuvres extraordinaires. De la même manière, que lui-même, en tant que Messie, devait être accompagné par des signes messianiques (par exemple Ésaïe 61:1-3), de même ses représentants allaient aussi l’être, afin d’accomplir des œuvres similaires ou même supérieures aux siennes:
«En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera
aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en
vais au Père» (Jean 14:12). Ce passage s'applique uniquement aux apôtres qui furent
justifiés par les signes qui les accompagnaient et qui servaient de gages à leur
ministère afin de sceller l'autorité de leur message.
«Voici les miracles
qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons;
ils parleront de nouvelles langues; ils saisiront des serpents; s'ils boivent
quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains
aux malades, et les malades, seront guéris. Le Seigneur, après leur avoir parlé,
fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu. Et ils s'en allèrent
prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par
les miracles qui l'accompagnaient» (Marc
16:17-20). Les «ceux qui auront cru» se rapportent aux apôtres
mentionnés dans le v.14 et à personne d'autre.
«A Icone, Paul et Barnabas
entrèrent ensemble dans la synagogue des Juifs, et ils parlèrent de telle
manière qu'une grande multitude de Juifs et de Grecs crurent. Mais ceux des
Juifs qui ne crurent point excitèrent et aigrirent les esprits des païens contre les frères. Ils
restèrent cependant assez longtemps à Icone, parlant avec assurance, appuyés
sur le Seigneur, qui rendait témoignage à la parole de sa grâce et permettait
qu'il se fît par leurs mains des prodiges et des miracles» (Actes 14:1-3)
«C'est
pourquoi nous devons d'autant plus nous attacher aux choses que nous avons
entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d'elles. Car, si la parole
annoncée par des anges a eu son effet, et si toute transgression et toute
désobéissance a reçu une juste rétribution, comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut, qui, annoncé d'abord
par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l'ont entendu, Dieu appuyant
leur témoignage par des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les dons du
Saint-Esprit distribués selon sa volonté» (Héb.
2:1-4).
Il faut instamment noter que les exemples mentionnés ne se limitent pas aux témoignages des disciples, mais plus particulièrement des apôtres. En fait, ces signes, confiés d’après les Écritures à des témoins choisis d’avance (Actes 10:41), à des personnes qui avaient été présentes pendant les divers étapes du ministère de Christ, c'est à dire aux apôtres en particulier (Actes 1:21,22), furent le sceau de leur apostolat: «Les preuves de mon apostolat ont éclaté au milieu de vous par une patience à toute épreuve, par des signes, des prodiges et des miracles» (2 Cor. 12:12).
Il est donc important de comprendre l’objectif principal des signes et des miracles qui est de confirmer que les apôtres étaient vraiment les ambassadeurs de Christ, les envoyés de Dieu, qu’ils dirigeaient la vraie église de Jésus-Christ, qu’ils propageaient vraiment son évangile de paix, et qu’ils écrivaient vraiment sa Parole. Tout cela se confirma, entre autre, par les signes de confirmation du Saint-Esprit, et ainsi le solide fondement de l’Église pu être établi: «Ainsi donc, vous n'êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit» (Éph. 2:19-22).
Une fois le fondement établi, une fois les vérités de l’évangile confirmées, une fois les écrits du Nouveau Testament complétés, les signes miraculeux, qui sont aussi nommés les «signes pour le fondement de l’Église», furent retirés par Dieu, et comme l’apôtre Paul l’avait prédit: «Les prophéties seront abolies, les langues cesseront, la connaissance sera abolie» (1 Cor. 13:8).
Ainsi nous dit aussi Warfield: «Je dois vous rappeler brièvement que les puissances miraculeuses présentes dans l’Église primitive avaient comme objectif l’assistance surnaturelle dans la fondation de l’Église. Elles étaient nécessaires pendant la période infantile de l’Église … L’objectif immédiat pour lequel ils furent donnés n’est pas gardé secret, et il n’était pas vraiment l’extension de l’Église, mais l’authentification des Apôtres comme les messagers de Dieu. Ceci ne signifie pas, bien entendu, que seulement les Apôtres apparaissent dans le Nouveau Testament avec la capacité miraculeuse, ni qu’eux seuls représentaient les récipients du charismata. Mais, cela signifie que le charismata appartenait, dans son sens réel, aux Apôtres, et il constituait un des signes qu’un individu était un Apôtre».
De même McArthur affirme: «Les Apôtres furent authentifiés par les signes miraculeux. Pierre guérit le boiteux à la porte du Temple (Actes 3:3-11). Il guérit plusieurs autres malades (5:15-16), et il ressuscita Dorcas des morts (9:36-42). Paul ressuscita Eutychus d’entre les morts après qu’il tomba par la fenêtre de la maison (20:6-12). Paul fut de même mordu par un serpent venimeux, sans en souffrir le mal (28:1-6). Comme ce fut affirmé auparavant, aucun miracle ne fut accompli, même durant l’ère apostolique, par quelqu’un d’autre que les apôtres, ou par des gens envoyés par les apôtres».
Budgen confirme ce qui vient d'être dit en ajoutant: «Pour notre cinquième et dernier point, nous devons démolir un autre mythe. Il arrive souvent que les gens parlent sans réfléchir, de l’Église des Actes, comme d’une église qui possédait des puissances miraculeuses. Pourtant, il serait plus exact de parler de l’Église qui possédait des apôtres avec des puissances miraculeuses. Ce sont les apôtres qui furent à l’avant-plan de la poussée initiale derrière le parler en diverses langues. Ce fut leur représentant qui explique ceci à la foule et qui leur prêche un message puissant de l’évangile. À la fin du récit de la Pentecôte, la Parole de Dieu nous dit: «La crainte s’emparait de chacun, et il se faisait beaucoup de prodiges et de miracles par les apôtres». (Actes 2:43) D’autres Écritures confirment ceci: «Beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient au milieu du peuple par les mains des apôtres». (Actes 5:12). Toute l’assemblée garda le silence, et l’on écouta Barnabas et Paul, qui racontèrent tous les miracles et les prodiges que Dieu avait faits par eux au milieu des païens». (Actes 15:12). «J’ai donc sujet de me glorifier en Jésus-Christ, pour ce qui regarde les choses de Dieu. Car je n’oserais pas mentionner une chose si Christ ne l’avait pas faite par moi pour amener les païens à l’obéissance, par la parole et par les actes, par la puissance des miracles et des prodiges, par la puissance de l’Esprit de Dieu». (Romains 15:17-19). «Les preuves de mon apostolat ont éclaté au milieu de vous par une patience à toute épreuve, par des signes, des prodiges et des miracles ». (2 Corinthiens 12:12). «comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut? Le salut annoncé d’abord par le Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’ont entendu, Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les dons du Saint-Esprit distribués selon sa volonté». (Hébreux 2:3,4).
McArthur ajoute: «Les miracles furent toujours désignés pour authentifier l’instrument humain que Dieu a choisi pour déclarer une révélation spécifique à ceux qui sont témoins du miracle … Ils impliquent des puissances surnaturelles et surhumaines spécifiquement associées avec les messagers de Dieu, et ils ne sont pas seulement d’étranges occurrences, des coïncidences, des évènements sensationnels ou des anomalies naturelles. La réalité est que bien qu’il y eut trois périodes miraculeuses, les deux premières ne furent nullement comme la troisième. La période de Christ et des apôtres était unique. Rien dans toute l’histoire de la rédemption n’approche même du volume massif de miracles qui s’y produisirent . La maladie fut en effet bannie de la Palestine. Les démons furent surclassés quotidiennement et les morts ressuscitèrent . L’étendue et la profondeur de cette période de miracles dépassent largement les deux autres. Il n’y a rien de similaire dans toute la période prophétique et rédactrice de l’Ancien Testament. Lorsque la vérité de la Nouvelle Alliance vint, et que les Écritures du Nouveau Testament apparurent de même, en moins d’un demi siècle, Dieu présenta des signes d’authentification comme jamais auparavant. Il n’y eut jamais un temps comme celui-là, et il n’y a aucune raison de croire qu’il y en aura encore».
Budgen nous mentionne: «Maintenant, les dons extraordinaires donnés pour l’établissement de l’évangile ne sont plus, et dans la perspective de Owen: «Car rien de similaire ne se reproduira jamais, Dieu ayant ultimement révélé sa pensée concernant l’adoration et le salut, et une malédiction fut prononcée sur l’homme ou l’ange qui prétendrait donner une révélation, qui altèrerait ou changerait un seul iota ou un seul trait de lettre de l’évangile».
Une vérité importante, qui vient d’être affirmée dans la citation précédente, est le fait que les vérités de l’Évangile furent confirmées et établies pendant le ministère des apôtres. Comme l’apôtre Paul l’affirma, si quelqu’un changeait leur message, c'est à dire le message des envoyés de Dieu qui est celui de la puissance de la grâce inconditionnelle, alors ils changeaient la vérité de l’Évangile même. En d’autres mots, ce que les apôtres ont enseigné, et ce qu’ils ont ensuite mis par écrit venait avec l’autorité divine, démontrée par les miracles, et il était ainsi la Parole de Dieu même: «Mais, si nous-mêmes, si un ange du ciel annonçait un évangile s’écartant de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème! Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure: si quelqu’un vous annonce un évangile s’écartant de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème!» (Gal. 1:8,9). Paul rajoute de même aux versets 11 et 12, que son autorité dans l’évangile vient du fait qu’il l’a reçu directement de Christ: «Je vous déclare, frères, que l’Évangile qui a été annoncé par moi n’est pas de l’homme; car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ.». Ainsi, Paul et les autres apôtres pouvaient affirmer que leur message était le message de Dieu, et que d’enseigner un autre message ou de se détourner de leur message seraient des actions contre la volonté de Dieu: «Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l’enseignement que vous avez reçu (sous entendu venant des apôtres). Éloignez-vous d’eux» (Rom. 16:17); «Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je vous l’ai annoncé; autrement vous auriez cru en vain» (1 Cor. 15:1,2).
Paul dit carrément aux Corinthiens, que s’ils n’acceptent pas les termes de son message, qu’ils sont encore dans leurs péchés: «Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données (sous- entendu par lui-même), et abondez en actions de grâces» (Col. 2:6,7); «C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez » (1 Thess. 2.13).
L’apôtre Paul affirmait encore que son message était le message de Dieu, et non seulement pouvait-il affirmer ce fait de ces écrits, mais les apôtres pouvaient le faire des écrits des uns les autres (2 Pierre 3:15,16). Ainsi, ces signes et ces miracles servaient en partie pour «prouver» que les apôtres étaient bel et bien les messagers du Dieu de l’Évangile, et qu’ils fondaient l’assemblée de Christ sur les vérités de cet évangile.
Selon Budgen: «Spurgeon affirma à maintes reprises que les miracles accomplis par les apôtres étaient terminés. Ils furent les grands clairons qui appelèrent le peuple au festin de l’évangile. Les Apôtres, qui furent les témoins suprêmes de la résurrection ne sont plus. Il ridiculisa l’idée que ces miracles avaient été restaurés».
Les signes et les miracles étaient liés au ministère des apôtres, et en fait, ils étaient liés à la révélation et au témoignage des apôtres: «C’est par révélation que j’ai eu connaissance du mystère sur lequel je viens d’écrire en peu de mots. En les lisant, vous pouvez vous représenter l’intelligence que j’ai du mystère de Christ. Il n’a pas été manifesté aux fils des hommes dans les autres générations, comme il a été révélé maintenant par l’Esprit aux saints apôtres et prophètes de Christ » (Éph. 3:3-5).
La révélation et l’inspiration ont été des éléments clés dans tout le processus du fondement de l’Église. Et une fois que les apôtres ont quitté le décor, et une fois que le Nouveau Testament fut complété, ces miracles, ayant accompli leur tâche principale, disparurent. De la même manière qu’ils furent présents dans les deux autres époques de révélation, et qu’ils disparurent ensuite, de même ils disparurent après celle-ci. Ainsi affirme McArthur: «Bien que le courant surnaturel continue au travers l’Ancien Testament, les miracles impliquant des agents humains sont extrêmement rares. Il est notoire que les guérisons et les délivrances des démons sont rares. Ce fut une des raisons pourquoi le ministère de guérison de Jésus produisit un tel étonnement chez les Juifs. Même les plus grands prophètes ne démontraient pas la sorte de puissance que Jésus et ses disciples possédaient — une capacité de guérir n’importe qui, à n’importe quel moment (Luc 14:40; Actes 5:16). Un regard sur l’Ancien Testament révèle que, à part ceux que nous avons déjà nommé — Moïse, Josué, Élie et Élisée — le seul individu qui accomplit régulièrement des exploits surnaturels fut Samson. En tant qu’agent miraculeux, Samson fut une exception dans presque toutes les catégories. Il n’enseigna aucune nouvelle vérité importante; en fait, il ne fut ni un prédicateur, ni un enseignant. Il fut infidèle et immoral. Son seul rôle semble avoir été la préservation d’Israël, et sa puissance lui fut donnée spécifiquement pour cette tâche … Dieu peut certainement se manifester surnaturellement dans le courant de l’histoire à n’importe quel moment selon sa volonté. Mais, il choisit de se limiter lui-même principalement à trois périodes de miracles bibliques, avec quelques rares cas de manifestations surnaturelles entre elles. Le restant du temps, Dieu agit par la providence»
L’auteur continue en expliquant que la raison pour ces trois périodes miraculeuses est étroitement liée avec la révélation, car ce fut trois périodes de révélations particulières, qui introduisirent des dispensations du plan de Dieu: «Les miracles introduisirent des nouvelles époques de révélation. Les trois périodes de miracles furent des temps pendant lesquels Dieu donna sa révélation écrite – les Écritures – en quantité abondante. Ceux qui accomplirent les miracles furent les mêmes personnes qui propagèrent l’ère de la révélation. Moïse écrivit les cinq premiers livres des Écritures. Élie et Élisée introduisirent l’âge prophétique. Les apôtres écrivirent presque tout le Nouveau Testament. Même les quelques œuvres miraculeuses qui se produisirent dans d’autres époques furent associées aux hommes qui furent utilisés par Dieu pour la rédaction des Écritures. La guérison d’Ézéchias impliqua Ésaïe, et les trois hommes dans la fournaise furent les compagnons du prophète Daniel».
De même Budgen ajoute: «De plus, je suggère que dans la Bible elle-même il y a sûrement une sorte de périodicité discernable dans l’apparition de ces évènements surnaturels. Par exemple, il y a une périodicité évidente dans l’Ancien Testament. Ces choses se sont produites durant des temps spéciaux, et pour des raisons claires et évidentes. La même chose peut être perçue dans le Nouveau Testament; et nous apprenons que l’Esprit est le Seigneur de ces choses, et qu’il dispense ses dons d’après sa volonté».
Encore, Unger revient pour nous dire: «C’est dans cette connexion avec le commencement d’une nouvelle économie dans les agissements de Dieu que le phénomène du feu, du vent et des langues de Pentecôte doivent être perçus dans sa vraie signification. Ils étaient les signes extérieurs visibles qu’une nouvelle époque était inaugurée. De même, l’âge légal ou l’âge Mosaïque fut introduite par le feu, la fumée et le tremblement de terre, alors que le Mont Sinaï fut enrobé de flammes. (Exode 19:18). De la même manière, l’âge futur du royaume sera introduit par les signes du feu, de la fumée et les chambardements célestes, accompagnés par une manifestation merveilleuse de l’Esprit, telle que vue à la Pentecôte (Joël 2:28-32; Actes 2:16-21). Malheureusement, les mouvements Charismatiques modernes manquent fréquemment le fait que la Pentecôte inaugurait une nouvelle époque, et que les évènements de cette inauguration furent des évènements totalement uniques et impossible à répéter. Dans les discussions modernes concernant les langues, une emphase est mise sur le langage surnaturel, mais bien peu est dit concernant le vent et le feu, dans le contexte de leur signification réelle. Il est couramment le cas que ce spectacle de pyrotechnique accompagnant les langues (Actes 2:5-13), est complètement ignoré, bien qu’il fut la démonstration publique du fait qu’une nouvelle époque était inaugurée».
Et ainsi, cet auteur met une grande importance sur la compréhension du rôle et de la signification de la Pentecôte, tel que vue dans le deuxième chapitre du livre des Actes: «Le réveil moderne du parler en langues concentre son attention sur l’importance du deuxième chapitre des Actes. Aucune partie de la Parole de Dieu n’a reçu plus d’importance dans l’excitation actuelle sur les dons de l’Esprit, mais aucune autre portion des Écritures n’a été si mal comprise. En fait, une compréhension correcte de ce passage clé est de la base pour une étude sérieuse de l’enseignement biblique sur les langues. L’erreur et l’inexactitude à ce point vont être révélées dans la fausse doctrine et dans des interprétations non fondées des autres passages importants des Écritures».
En effet, si les individus ne saisissent pas le fait que la Pentecôte est
l’introduction d’une nouvelle époque dans la dispensation biblique, c'est à dire qu’elle
est le fondement de l’Église que Christ bâti, alors ils vont interpréter les
miracles et les évènements comme des choses qui n’ont pas de signification
extraordinaire dans le plan de Dieu, et qui peuvent simplement continuer à
travers l’expérience chrétienne et l’histoire de l’Église. Mais les miracles et les signes merveilleux avaient
des objectifs précis, dont le plus important étant l’introduction d’une
nouvelle période de la révélation biblique, celle du Nouveau Testament, et
par la confirmation et l’authentification des messagers spéciaux, choisis par
Dieu pour accomplir cette tâche, la Pentecôte étant tout simplement le début de
cette période. Comparé avec Actes 11:15, où Pierre appelle la Pentecôte le
«commencement» de l’Église de Jésus-Christ, lorsque les apôtres furent baptisés
du Saint-Esprit pour former le nouveau corps spirituel, dans le plan divin. (1 Cor. 12:13). Et ainsi, après la Pentecôte, les Écritures parlent de l’Église,
des ordonnances et de l’accomplissement de la Grande Mission de
l’évangile.
(Un autre exemple de l’importance de la bonne compréhension des
évènements de la Pentecôte est cet enseignement prédominant dans les milieux
Pentecôtistes et Charismatiques que les langues étaient un certain charabia
spirituel. Pourtant le passage-clé et le plus complet contredit cette pensée, et
il affirme qu’elles étaient de vraies langues de plusieurs nations
particulières. (Actes 2:5-12). Ainsi, une bonne compréhension de ce passage
élimerait une bonne partie des erreurs de ce mouvement.)
À la lumière du fait que ces dons étaient liés à la période apostolique et à la période néo-testamentaire de la révélation, plusieurs interprètent 1 Cor. 13:8-13, comme étant une prophétie Paulinienne de la cessation des dons miraculeux, avec le départ des apôtres et la cessation de la révélation spéciale de cette époque. D’après le contexte des dons spirituels de 1 Cor. 12-14, d’après l’utilisation des mots «prophéties», «connaissance» et «langues», qui sont tous reliés à la révélation spéciale, et d’après les vérités partagées précédemment concernant l’objectif principal des signes et des miracles qui étaient l’authentification des messagers et l’inauguration d’une nouvelle période de révélation et d’inspiration biblique, ces auteurs acceptent que Paul parlaient littéralement du départ de ces signes et miracles, une fois que l’Église fut établie.
McArthur le confirme en déclarant: «En quant à l’idée du «à jamais», aucun des dons dureront à jamais. 1 Corinthiens 13:8-10 déclare clairement que les dons de prophétie, des langues et de la connaissance ne dureront pas à jamais».
De même Unger déclare: «D’après le grec original, 1 Corinthiens 13:8 est une déclaration forte de la vérité de la nature temporaire des trois dons apostoliques, qui étaient la prophétie, les langues et la connaissance … Les langues devaient cesser parce que, comme la prophétie et la connaissance, elles appartenaient à une période de révélation partielle, avant qu’il y ait des livres du Nouveau Testament dans la circulation générale
(1 Cor. 13:9,10). «Car nous connaissons en partie», en partie étant la combinaison des mots Grecs ekmerous, qui signifie partiellement, un peu à la fois. Le don apostolique de la connaissance par révélation directe du Saint-Esprit était limité parce qu’ils recevaient la vérité seulement partiellement ou un peu à la fois – dans cette assemblée un peu, et dans cette autre assemblée un peu plus. La même chose était vraie alors que la déclaration de la vérité se faisait partiellement et un peu à la fois. Aussi «mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel sera aboli». Les mots Grecs to teleion, qui signifie ce qui est complet et final, signifient que les «Écritures du Nouveau Testament» étaient en question; le neutre dans le Grec ne dénote ni le Christ, ni son second avènement, qui seraient tous les deux étrangers au contexte du passage, et ce qui est partiel (partiel ou un peu à la fois, révèle alors ce que le don de la prophétie et de la connaissance inspirée fut avant que le Nouveau Testament soit complètement donné) sera aboli (katargethesetai, sera rendu inutile et insignifiant, à cause qu’il ne sera plus nécessaire et qu’il sera éliminé) … Les langues devaient cesser lorsque la révélation des Écritures des livres du canon du Nouveau Testament allaient éventuellement rendre la prophétie, la connaissance et les langues inutiles et insignifiantes (1 Cor.13:11,12) … Il fait un contraste avec ce «qui est parfait» (les Écritures autoritaires, complètes et autoritaires des Écritures du Nouveau Testament), qu’il compare à un homme adulte, avec ce «qui est partiel» (la révélation partielle et incomplète venant directement du Saint-Esprit, au travers de l’exercice de la prophétie, des langues et de la connaissance), qu’il compare à un enfant. Le fait de dépendre sur la prophétie, sur les langues et sur la connaissance pour instruire et pour édifier jusqu’à ce que le Nouveau Testament complet soit disponible était similaire à l’enfance dans l’expérience de l’Église. Le parler en langues, par exemple, avait un objectif dans l’Église apostolique, de même que le chuchotement d’un enfant en a un dans l’enfance, et comme les pensées de l’enfant et son processus de raisonnement a des objectifs similaires dans sa croissance vers la maturité. La même situation était vraie pour la connaissance et la prophétie».
Budgen touche le même point en disant: «La discussion de ce passage est centrée sur la phrase «quand ce qui est parfait sera venu». Certains affirment que la phrase se réfère à l’achèvement des Écritures du Nouveau Testament, alors que d’autres trouvent cette position absurde, affirmant que la phrase peut seulement signifier le «ciel» ou le «second retour de Christ»… Il y a toutefois plusieurs étapes dans l’argumentation qui suit. L’interprétation que j’accepte doit être vue comme ayant une série de versets qui la soutiennent, et elle est celle qui fait justice au contexte immédiat de la phrase dans le passage, et aussi dans le contexte plus large des Écritures du Nouveau et de l’Ancien Testament. Elle soutient de même les évènements de l’histoire».
Cet auteur continue en expliquant que le contexte de 1Cor. 13 parle des révélations spéciales du Saint-Esprit données à son Église pour l’édification et l’entretien des croyants. Il explique que la seule interprétation honnête et valable de ce passage doit se faire dans le contexte du Nouveau Testament qui n’est pas encore en circulation, et des dons particuliers qui étaient vitaux à cette époque de l’enfance de l’Église. Il explique aussi qu’il n’y a rien dans le contexte qui pointe vers la présence de Christ ou vers le royaume céleste. Comme nous l’avons déjà vu, les termes neutres dans le Grec annule cette possibilité. En fait, le mot neutre, traduit par «perfection», n’est jamais utilisé dans le Nouveau Testament pour parler du ciel ou du retour de Christ. Le mot signifiant plutôt la «maturité», ce qui s’aligne bien avec l’interprétation de l’achèvement du Nouveau Testament. (Jude 3).
Le thème de la perfection est amplement appliqué aux Écritures dans la Parole de Dieu. Voir par exemple 1 Pi. 1:22-25 et Jac. 1:22-25. En fait, il serait étrange pour Paul de comparer l’état des choses, à cette époque dans la vie de l’Église de Corinthe, avec la perfection de la connaissance de Christ dans la gloire, lorsqu’il affirme qu’il y aurait trois choses qui demeureraient, après cette cessation: la foi, l’espérance et l’amour. Pouvons-nous conclure que dans sa présence nous aurons encore besoin de foi, alors que nous marcherons par la vue (2 Cor. 5:6,7), ou que nous aurons besoin d’espérance, lorsque la Bible affirme que nous n’auront plus besoin d’elle une fois que nous verrons les choses espérées (Rom. 8:24,25). Il est bien clair que la présence du Seigneur ou la gloire du ciel n’était pas le sujet contextuel de l’exposé de Paul.
Il démontre aussi comment Paul utilise souvent le mot Grec telos lorsqu’il fait référence aux évènements de la fin, dans cette épître, mais comment il ne l’a pas du tout mentionné dans ce chapitre. Il ne faut pas oublié, comme nous le rappelle cet écrivain, que Paul a parlé de la «destruction» de ces dons, c'est à dire qu’ils seraient complètement et totalement anéantis. C’est ce que signifie le verbe «abolie» (katageo) dans ce passage. Ainsi, ces dons liés à la révélation spéciale devaient cesser pour toujours.
Ainsi nous dit McArthur: «Les langues « vont cesser ». Le mot Grec utilisé dans 1Corinthians 13:8 signifie «cesser d’une manière permanente». Il implique que lorsque les langues allaient cesser, elles ne recommenceraient jamais».
Ceci implique que tous les dirigeants du mouvement Charismatique qui affirment qu’effectivement les langues et les guérisons, et certains autres dons spéciaux ont cessé après le départ des apôtres, mais qu’ils sont institués de nouveau à notre époque contredisent ce que l’apôtre Paul à décrit sous l’inspiration du Saint-Esprit, que les dons allaient définitivement cesser pour ne jamais revenir. Ainsi, leur croyance n’est nullement basée sur une exégèse prudente et précise de la Parole de Dieu. Et comme M. McArthur affirmait: «La plupart des non charismatiques insistent sur le fait que les langues ont déjà cessé, qu’elles ont disparu avec l’âge apostolique».
Les dons miraculeux avaient comme objectif de confirmer le message des apôtres, et d’aider l’Église jusqu’à temps que le Nouveau Testament soit complété. Et lorsque ces objectifs furent atteints, les dons ont cessé pour toujours. Ainsi, une étude systématique des Écritures démontrent que les miracles et les signes particuliers donnés pour le fondement de l’Église de Jésus-Christ devaient disparaître un jour. La liste ultérieure des dons spirituels, donnés par le Saint-Esprit, ne contenait plus ces dons, alors que leur utilité commençait déjà à disparaître. (Rom. 12:5-8). Il ne faut surtout pas penser que seulement les non Charismatiques arrivent à ces conclusions en étudiant les enseignements du Nouveau Testament, en fait, plusieurs pasteurs et théologiens Pentecôtistes et Charismatiques sont arrivés à la même conclusion, et ils ont quitté les rangs de ces dénominations d'imposteurs.
Budgen déclare: «Ce qui est rarement compris est qu’il y a plusieurs Pentecôtistes et Charismatiques qui ont repensé tout le sujet, à la lumière des Écritures, de l’expérience et de l’histoire, et qui se sont détournés de leur quête futile. Un ancien pasteur Pentecôtiste a déclaré: «J’ai entendu des centaines de «messages sur les langues» et sur les «interprétations». Aucun n’a ajouté quoique ce soit de valeur aux réunions. Un autre, renonçant à son expérience antérieure écrivit un livre intitulé — to speak or not to speak (parler ou ne pas parler), et un autre a témoigné «Mon ministère est devenu plus spirituel et plus fructueux depuis que j’ai quitté l’Église Pentecôtiste, et je n’ai aucun désir de jamais y retourner … J’ai imposé mes mains sur les malades. J’ai réfuté la mort. J’ai prophétisé. J’ai parlé en langues. J’ai interprété. Je dirais maintenant, en toute honnêteté, que je n’ai rien vu, ni rien expérimenté qui me mènerait à croire que le Pentecôtisme offre quoique ce soit qui suit les grandes lignes de l’expérience des Églises du Nouveau Testament».
Ainsi, certains croyants Pentecôtistes ont été capables de se dissocier de leur tradition particulière, afin de sonder les Écritures et de voir si ce qu’on leur disait était exact (Actes 17:11). Des livres tels que «Je Parle en Langues plus que vous tous», ont été écrits avec le désir de certains individus de partager leur cheminement dans la compréhension de la Parole de Dieu. Il faut aussi noter que certains pasteurs, théologiens ou membres d’églises Pentecôtistes demeurent convaincus que la seule interprétation possible des Écritures et de l’histoire est que les miracles et les signes merveilleux n’ont pas cessé et ils n’ont pas disparu. Pour eux, la Parole de Dieu est claire: «Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement» (Héb. 13.8). Et si le Seigneur Jésus ne change pas, cela implique pour eux que ces activités ne changent pas, que son plan ne change pas et que les dons ne changent pas.
MacArthur nous apporte de la lumière sur ce passage mal interprété: «Plusieurs Charismatiques utilisent Hébreux 13:8 comme texte principal pour prouver leur enseignement. Il donne une promesse excitante bien connue, et il est mémorisé par plusieurs Chrétiens … Charles et Frances Hunter raisonne que «si (Jésus) a baptisé avec les évidences du parler en langues hier, alors certainement il fera la même chose aujourd’hui, et il continuera à le faire demain». Les Hunters nous disent que ce qui s’est passé «hier», durant le ministère terrestre de Jésus, et durant l’âge apostolique, arrive maintenant aujourd’hui. La révélation se produit aujourd’hui; les langues continuent; les guérisons continuent; et les miracles se produisent toujours. L’interprétation Charismatique de Hébreux 13:8 est pratiquement identique dans tous leurs écrits. Plusieurs Églises Pentecôtistes ont ce verset d’imprimé en grosses lettres en avant de l’auditorium. La question demeure, est-ce que l’interprétation Pentecôtiste et Charismatique d’Hébreux 13:8 peut survivre à l’inspection minutieuse des principes de l’Herméneutique? La signification littérale du verset est claire. Jésus-Christ ne change pas — hier, aujourd’hui et pour toujours. Si les Charismatiques parlent de l’essence de Christ, ils ont raison. Dans les termes de la manifestation historique, cependant, ils ont besoin de bien réfléchir sur leur position».
L’auteur continue en expliquant que «hier» le Seigneur Jésus était différent dans ses agissements, dans sa forme et dans son rôle dans le plan de Dieu. L’ange de l’Éternel de l’Ancien Testament n’était pas du tout semblable au Messie, qui marcha dans les rues de la Palestine, durant le premier siècle. Le «éternellement» ou le futur du Seigneur ne sera pas comme son rôle en ce moment, comme un Grand Souverain Sacrificateur, assis à la droite de la majesté divine dans les lieux célestes. Jésus vient régner spirituellement dans le coeur de ses élus par la présence de son Saint-Esprit. Il exerce actuellement son rôle de Roi des rois et de Seigneur des seigneurs d’une manière efficace et pratique à travers ceux qu'il a choisi d'avance depuis avant la fondation du monde. Une étude des différentes époques bibliques démontrent qu’il a possédé des rôles différents durant l’histoire humaine. Et Dieu a certainement changé sa manière d’agir avec les différentes nations. De dire que les langues et les miracles ne peuvent changer, car Dieu ou Jésus ne change pas, serait similaire à affirmer que les miracles et les plaies du ministère de Moïse ont toujours continué au travers de l’histoire d’Israël, car après tout, le Dieu des Juifs ne change pas. Et il est évident que ces dons ne pouvaient continuer «éternellement», puisque Paul lui-même a affirmé qu’ils viendraient à cesser. Une telle interprétation est illogique, à la lumière de l’histoire, de l’eschatologie biblique et du restant des principes bibliques.
Ainsi nous dit MacArthur: «Les passages de 1 Corinthiens 13:8-10 déclare clairement que les dons de la prophétie, des langues et de la connaissance ne dureront pas toujours. Lorsque testé par des principes d’Herméneutique précis, l’interprétation charismatique d’Hébreux 13:8 ne passe pas le test. Les Charismatiques forcent dans ce verset une signification qui n’y est pas afin de justifier leur idée que les langues, les miracles et les guérisons se produisent aujourd’hui, comme ils le faisaient pendant le premier siècle».
Un autre passage qui est souvent cité par les Charismatiques pour prouver que les miracles, les signes et les langues doivent représenter l’expérience normale de l’Église de Jésus-Christ est Marc 16:17 et 18, qui dit: «Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues; ils saisiront des serpents; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris».
Pour eux, ce verset clôt la discussion concernant la validité de l’expérience miraculeuse dans les églises à caractère Charismatique. Ce verset est une garantie que les dons ne disparaîtront jamais pendant la dispensation de l’Église, puisqu’ils sont un signe pour distinguer les croyants de ceux qui ne croient pas. (V. 15, 16). Mais ils négligent de remarquer que ces passages s'appliquent uniquement aux apôtres mentionnés dans le v.14. D'ailleurs, nous avons remarquer souvent que c'est une pratique commune chez les Pentecôtistes et les Charismatiques de sortir des passages hors de leur contexte afin de prouver un prétexte pour justifier leurs démences et leurs délires sur les dons miraculeux.
Mac Arthur nous mentionne: «Dans son pamphlet «Our Gospel Message» (Notre Message de l’Évangile), le Pentecôtiste Oscar Vouga cite ce passage, et ensuite il écrit: «Par la foi dans le nom de Jésus, les démons sont chassés aujourd’hui, et plusieurs sont délivrés des puissances des ténèbres, pour être menés dans le royaume de Dieu. Les signes suivent la prédication de l’Évangile, alors qu’il est prêché par la foi, et avec l’onction du Saint-Esprit et de puissance». Le problème évident avec l’interprétation de Vouga est qu’il ne fait pas face avec tout ce qui est mentionné dans le texte. Il est particulièrement silencieux quant à la manutention des serpents et à la consommation des poisons. Dans leur livre Why Should « I » Speak in Tongues? (Pourquoi Devrais-JE Parler en Langues?), Charles et Frances Hunter mettent gaiement de côté le sujet des serpents et des poisons , mais bien inadéquate. Ils assurent leurs lecteurs qu’ils ne sont pas intéressés à manipuler des serpents, et qu’ils ne croient pas que Dieu veule que les Chrétiens aillent mettre leurs mains dans des paniers de serpents venimeux pour voir s’ils les mordraient. Ils font références à Paul (Actes 28:3-5), qui ramassa par accident un serpent. Paul ne s’est pas vanté de sa capacité de ramasser des serpents sans être blessé, disent les Hunters, il lança simplement le serpent dans le feu, et il loua Dieu de l’avoir protégé. Ce que les Hunters impliquent est que la protection contre les serpents empoisonnés arrive seulement lorsqu’une personne est mordue accidentellement. Les Hunters continuent ce même concept de l’accident lorsqu’ils parlent de boire du poison. Les gens ne devraient boire du poison simplement pour prouver qu’ils sont immunisés, mais ils croient toutefois que Dieu a une protection pour les Chrétiens, lorsqu’ils en ont besoin. Ils écrivent: «Avez-vous remarqué que la Bible dit «SI» nous (accidentellement) buvons quelque chose de poison, il ne nous fera aucun mal! Hallélujah! C’est la meilleure couverture d’assurance que je connaisse!» Le problème avec l’interprétation des Hunters est qu’il n’y a aucune mention d’accident dans Marc 16:17,18. Les autres signes donnés dans le passage n’ont rien à faire avec des accidents. Il semble que les Hunters sentaient que l’idée de se faire mordre par un serpent ou de boire du poison par accident aiderait à clarifier les choses — et d’éviter de diriger les membres dans des groupes sectaires charismatiques, qui pratiquent actuellement la manutention des serpents comme un test de leur spiritualité».
Le Pasteur MacArthur continue son exposé sur ce sujet en rappelant que non seulement il n’y a aucune mention du concept de l’accident, dans ce passage des Écritures, mais qu’aussi, c’est un fait que des chrétiens sont morts à travers l’histoire de l’Église en buvant «accidentellement» du poison, ou en se faisant mordre «accidentellement» par divers serpents. Des croyants authentiques sont morts en recevant le mauvais médicament. Des Charismatiques, qui pratiquent la manutention des serpents, meurent de même à chaque année. Pour répondre aux problèmes avec cette interprétation, certains Charismatiques affirment maintenant que le «serpent» du passage représente réellement le diable lui-même, ce vieux serpent ancien. Ils utilisent ainsi une interprétation allégorique pour justifier leurs croyances.
C’est la même sorte d’approche utilisée par les théologiens libéraux pour enlever à la Bible sa signification littérale et naturelle. Aucun autre des éléments n’est perçu comme nécessitant une telle interprétation, mais ceux-ci en ont besoin. Il est évident qu’en analysant les cinq pouvoirs miraculeux de ce passage, que chaque chrétien, de tous les âges n’ont pas expérimenté ces dons particuliers. Ils étaient limités à une époque, à savoir celle de la fondation de l’Église. Il est évident que le bon arbre doit porter du bon fruit, et qu’il y a des évidences claires lorsqu’une personne devient une nouvelle créature, lorsqu’il passe des ténèbres à son admirable lumière, lorsqu’il naît de nouveau selon le décrète d'élection, mais l’histoire biblique et l’histoire séculière démontrent clairement que ces cinq caractéristiques n’ont nullement été le lot de tous les chrétiens de l’histoire de l’Église. Jésus parlait ainsi d’un groupe particulier de croyants (les apôtres et les envoyés des apôtres v.14,19,20), qui allaient servir durant ce temps à l’établissement du fondement de la construction de Dieu. (1 Cor.3.9,10). Ainsi, le raisonnement Pentecôtiste et Charismatique n’est pas en accord avec les objectifs pour ces dons et ces miracles et l’enseignement biblique concernant tout le conseil de Dieu.
Il faut s’arrêter, dans le contexte des objectifs, pour comprendre quels étaient les objectifs particuliers entourant le don du parler en langues. Le parler en langues servit dans le contexte du fondement de l’Église à plusieurs niveaux. Chacun de ces objectifs fut accompli durant la période apostolique, et alors le don fut «anéanti». Prenons quelques instants pour considérer ces objectifs.
Le parler en langues est un sujet biblique qui suscite beaucoup de controverse et autour duquel règne le mystère et l'incertitude. Même auprès des gens instruits et matures dans la foi, il y a beaucoup d'opinions contradictoires qui circulent, au point que ce sujet peut paraître inaccessible pour la plupart des croyants. En faut-il conclure qu'on ne peut pas avoir de convictions bibliques sur ce thème ou que la Bible pourrait révéler son secret après maintes recherches? Le Seigneur n-a-t-Il pas promis que Son Esprit nous conduirait dans «toute la vérité». Sondons ensemble les Écritures pour découvrir les faits bibliques concernant le parler en langues. Nous essaierons de comprendre ce sujet en proposant deux questions: Qui parlait en langues? et Pourquoi parlait-on en langues?
Que le Seigneur nous aide par Son Saint-Esprit à bien comprendre cet enseignement important et crucial parce que nous voulons pratiquer la vérité et nous assurer que ce que nous expérimentons dans nos vies chrétiennes est authentique et agréable à Ses yeux.
1.
Qui parlait en langues?
Lorsque nous examinons les récits reliés au parler en
langues, nous constatons que cette manifestation a un rapport direct avec la
venue et la réception du Saint-Esprit. Nous savons, d'après Jean 7:37 et 38,
que le Saint-Esprit est reçu lors du salut, donc le parler en langues était
seulement pour les sauvés et se manifestait premièrement lors de la venue du
Saint-Esprit et démontrait dans certains cas que ces personnes étaient
effectivement sauvées. Mais il ne faut pas s'arrêter là et s'attendre à ce que
tous les sauvés commencent à parler en langues. Le parler en langues n'est pas
un signe pour les sauvés. (1 Cor. 14:22)
Nombreuses sont les conversions dans la Bible où nous ne voyons pas de manifestations du parler en langues. Pensons par exemple au geôlier dans Actes 16, à l'eunuque dans Actes 8, à Zachée dans Luc 19, et même à cette grande foule de conversions en Samarie dans Actes 8 et ces 3,000 âmes dans Actes 2. On nous parle de joie mais non des langues. Remarquons que Jésus avait l'Esprit sans mesure, (Jean 3:34) et pourtant, de tous les fruits de l'Esprit, seul le parler en langues était exclu de sa vie. Pourquoi? Certains nous disent que parler en langues nous rapproche de Dieu. Jésus n'était-il pas le plus près de Dieu? Pourtant, il ne parlait pas en langues. Définitivement, le parler en langues n'était pas pour tous les croyants. Cherchons 1 Corinthiens 12:4-11. Remarquons qu'il y a diversité dans l'Église. Les versets 4 à 6 nous déclarent la diversité des dons venant de Dieu. Remarquez aussi les versets 7, 10, 11, 18 et 27.
Les versets 28 à 30 nous disent que Dieu avait donné des dons à certains pour l'utilité commune. Un de ces dons particuliers est le parler en langues. Dans le verset 30, on nous pose une question concernant le parler en langues. La réponse est sous-entendue dans le contexte. Tous ne peuvent être un œil ou une oreille. Ainsi, tous ne parlaient pas en langues. C'est ce que les exemples bibliques nous confirment. Il est anti-biblique de dire que tous doivent parler en langues s’ils sont sauvés et s’ils ont reçu l'Esprit. Nulle part dans la Bible nous ne trouvons un commandement de parler en langues. On ne trouve pas d'affirmations comme celle-ci: "Si vous ne parlez pas en langues, vous n'êtes pas sauvés."
Soyons donc très prudents et n'allons pas au-delà des Écritures. Certaines personnes utilisent Marc 16:17,18 pour dire que tous ceux qui croient en Jésus parlent en langues. Le verset dit «ceux qui auront cru», et non pas «tous ceux qui auront cru», d'ailleurs nous savons que ces versets se rapportent uniquement aux apôtres tel que mentionné dans le v.14. On nous parle de dons temporaires pour ces croyants qui allaient croire juste après l'ascension de Jésus. Il y avait une raison précise pour laquelle ils ont reçu ce don temporaire. Nous la verrons un peu plus loin. Pour ceux qui croient, à cause de ce passage, que tous les sauvés doivent parler en langues, demandez-leur s'ils veulent boire des breuvages mortels pour nous démontrer l'authenticité de cette affirmation. Non, ils n'oseront pas faire cela parce que ce n'est pas le don mentionné ici dans Marc 16. Pourquoi certains sauvés avaient-ils ce don particulier alors que d'autres, comme le Seigneur Jésus, ne possédaient pas ce don? Pour découvrir la réponse à cette question, il nous faut connaître les buts du parler en langues. En comprenant les buts du parler en langues, nous comprendrons pourquoi certains exerçaient ce don.
2. Les buts du parler en langues
Il y a environ 2,900 ans, Salomon a écrit dans Proverbes 16:4 que
l'Eternel a tout fait pour un but. Nous savons que Dieu est un Dieu d'ordre (1
Corinthiens 14:33). Il ne fait rien pour rien. Il ne perd pas son temps et il
n'amuse pas les autres par des signes et des langues. Le parler en langues
avait au moins 4 buts. Regardons le premier.
A. Cherchons 1 Corinthiens 10:31. Le premier but du parler en langues est de glorifier Dieu et de le louer publiquement (Actes 2:4; 10:46). Donc, ceux qui parlaient en langues louaient et glorifiaient Dieu aux oreilles des auditeurs émerveillés qui entendaient des louanges en leur propre langue. Remarquons ensemble que véritablement le parler en langues biblique étaient de vraies langues de différentes nations et non pas des paroles incompréhensibles et inconnues. Dans Actes 2, nous voyons que les apôtres ont parlé en 15 différentes langues connues. Ils étaient très bien compris. Et lorsqu'on nous dit dans 1 Corinthiens 14:2 qu'on ne comprenait pas les langues à l'Église de Corinthe, c'est parce que le don était là, mais l'auditeur de la nationalité particulière n'y était pas. C'est comme parler en Japonais dans une église du Québec lorsqu'il n'y a aucun Japonais présent (1 Corinthiens 14:7-12), ce qui serait un non sens. Paul parle de langues réelles à Corinthe, de langues diverses nécessitant un interprète de peur d'être un barbare pour l'auditoire. Les langues étaient réelles et utiles pour ceux qui les comprenaient. Donc, le premier but du parler en langues était de louer Dieu en langues pouvant être comprises par d'autres nationalités et ce fait est indéniable.
B. Le deuxième but du parler en langues était pour convaincre des juifs sauvés. Pourquoi certains parlaient-ils en langues? Pour montrer que les païens pouvaient être sauvés autant que les juifs. Dans le récit de Corneille, que nous trouvons dans Actes 10, il est évident que Dieu voulait montrer aux chrétiens juifs que l'évangile était aussi pour les païens. Souvenez-vous premièrement que, lors de son ascension, le Seigneur Jésus avait ordonné d'annoncer l'Évangile toute créature jusqu'aux extrémités de la terre (Actes 1:8, Marc 16:15, Matthieu 28:19). Il est clair que Jésus visait tous les hommes. Mais que ses disciples, tous juifs, étaient endurcis et rebelles envers ses instructions à cause de l'instruction qu'ils avaient reçue dans le judaïsme. Nous voyons qu'ils persistaient à demeurer à Jérusalem, évangélisant des juifs jusqu'à ce que la persécution de Actes 8 les force à aller ailleurs. C'est alors qu'ils répandirent l'évangile en divers lieux, mais seulement aux juifs (Actes 8:4;11:9). Dans l'histoire d'Israël, une grande fierté nationale fut cultivée par la tradition erronée des dirigeants. Même pour les juifs sauvés, il était difficile d'échapper à ce préjugé si ancré dans la pensée juive. C'est pourquoi Dieu permit la rencontre dans Actes 10 entre Pierre et Corneille. Dieu montra à Pierre qu'il considérait les païens comme purs et qu'ils pouvaient être sauvés. (Actes 10:15,28,34,43) Pour la première fois, Pierre annonçait l'évangile à «quiconque». Pierre avait commencé à comprendre et Dieu confirme cette révélation nouvelle (Elle était considérée comme un mystère caché de tout temps, juifs et païens dans un même corps (Éphésiens 3:6; 2:11-18). Par le signe du parler en langues, Pierre et les circoncis ne purent s'empêcher de les baptiser car ils avaient reçu le même don qu'eux-mêmes avaient reçu à la Pentecôte, le parler en langues (Actes 10:45-47; 11:1,2,17,18). Le parler en langues avait été le signe par excellence pour prouver le salut des païens ayant reçu le Saint-Esprit comme eux. Les autres apôtres reconnurent aussi le salut offert à tous.
C. Le troisième but du parler en langues était d'attaquer le racisme des juifs non sauvés. Cherchons Romains 11:11-14. (1 Corinthiens 14:20-22) Dans 1 Thessaloniciens 2:16, Paul nous explique que les juifs étaient opposés à ce que l'évangile aille aux païens. Dieu a permis le parler en langues de différentes nationalités pour montrer que les non-juifs étaient acceptés par le Yahweh de l'Ancien Testament. Dieu voulait que les juifs jaloux reviennent à Lui de toutes les nations (Romains 11:13,14). Le parler en langues était donc pour les juifs non sauvés. Souvent on voit les gens parler en langues lorsque des juifs sont présents car c'est le but de ce signe (Actes 2 et 10).
D. Le parler en langues et les miracles étaient pour confirmer le message de Jésus et de ses apôtres (Jean 3:2; Marc 16:17-20; Hébreux 2:3,4). Il était impossible humainement parlant de savoir qui avait la Parole de Dieu. Grâce aux langues et aux autres signes, l’Église primitive a pu faire confiance à ceux qui lui parlaient de la part de Dieu. Elle a pu mettre tous ces écrits ensemble pour former le Nouveau Testament sachant que c'était les envoyés du Seigneur. Dieu confirma leurs œuvres par ces miracles. C'est exactement ce qui s'est passé dans l'Ancien Testament. Pendant des périodes précises, des hommes de Dieu tels Jérémie, Ésaïe, Ézéchiel, Elie, Élisée et Moïse firent toutes sortes de miracles pour prouver que Dieu était bel et bien au milieu d'Israël. Ensuite, pendant d'autres périodes, il n'y eut aucun miracle sinon la prédication de la Parole de Dieu. De la même manière l'Église, lors de sa formation fut imprégnée de toutes sortes de miracles. Mais lorsque la Parole a été confirmée par ces miracles il ne reste plus maintenant qu'à prêcher le message que Dieu a déjà confirmé. Les apôtres, d'après Éphésiens chapitre 2, devaient poser la fondation de l'Église. Lorsque Nouveau Testament fut complété, le signe du parler en langues et les autres miracles apostoliques qui faisaient alors partie des dons de l'Esprit disparurent de l'histoire de l'Église. Les historiens nous disent que les Églises des siècles suivants n'eurent aucune manifestation de ces miracles. Cherchons 1Corinthiens 13:8-10. Le contexte ici nous parle des révélations, des prophéties, de la connaissance et des langues: des éléments indispensables pour la formation du Nouveau Testament. Quand le Nouveau Testament, qui est parfait (Psaumes 119:96; Jacques 1:25), sera complété, ces choses seront abolies. C'est le cas aujourd'hui. Nous n'avons plus besoin de ces choses (Éphésiens 2:20; 2 Timothée 3:16,17; Jude 3; Apocalypse 20:18,19).Ces signes étaient nécessaires pour compléter la Parole qui est maintenant complètement écrite.
L'HISTOIRE PROFANE ET LE PARLER EN LANGUES
Plusieurs, voulant établir une lignée historique de la pratique de ces dons surnaturels dans l'histoire de la vrai Église de Christ, ne peuvent y parvenir. La raison principale est simplement qu'elle ne s'y trouve point. Mais si cette pratique ne trouve place dans le sein du christianisme authentique depuis vers la moitié du premier siècle, l'histoire profane ne manque point d'en être imprégnée. En elle nous trouvons la lignée historique réelle de ces manifestations extatiques pratiquées par les Pentecôtistes et les Charismatiques. Le fait de parler en langues inconnues, se trouve également dans le monde païen du mysticisme. L'écrivain païen Platon, qui vivait environ 400 ans avant Christ, écrivait déjà que certaines personnes ne parlaient pas leur propre langue, mais celle des démons qui habitaient en elles. Virgile en parle aussi. Une citation d'un auteur ancien, Lucien de Samosate (120-198), décrit un cas caractéristique de glossolalie (parler en langues) chez les adeptes de Junon de Hiérapolis, la déesse syrienne. Des cas identiques étaient constatés dans la divination mantique de la Phrygie delphique, ainsi que chez les Sybilles. Dans certains milieux de l'Islam moderne, ou dans certaines de ses sectes, on a également constaté le phénomène du parler extatique. C'est notamment le cas chez des «derviches» de la Perse (l'actuel Iran), dont les trémoussements et l'écume sortant de leur bouche sont d'ordinaire accompagnés par la répétition irrationnelle du nom d'Allah dans un discours totalement inintelligible. Ces mystiques de l'Islam se trouvent pratiquement en état d'inconscience pendant leur extase, ce qui ne les empêche pas de se mettre à prêcher.
Des Anabaptistes au temps de la Réformation, qui vivaient dans une grande immoralité et reniaient la divinité de Christ, parlaient en langues. Plusieurs d'entre eux infiltrèrent les Camisards. Plus charismatiques, hélas au sens péjoratif du terme, furent certainement ces derniers, surtout ceux de leurs prophètes qui subirent l'influence occulte des Anabaptistes. Leurs expériences extatiques ne furent pas rares. Illumination, parler en langues et discours prophétiques accompagnés de transes étalèrent au grand jour un mysticisme irrationnel parmi leurs prophètes. Vers le même temps, Irving qui enseignait que le Seigneur Jésus avait une nature pécheresse, parlait en langues. De nos jours, les Mormons professent parler en langues. Les Catholiques Charismatiques reçoivent le baptême du Saint-Esprit et parlent en langues sans être converti et demeurent dans leurs idolâtries. Les adeptes du Vaudouisme parlent en langues sans connaître rien de la grâce de Dieu. Des cercles de sorcières parlent en langues pour glorifier Cernunos, le dieu à cornes, qui du temps des Druides demandait des sacrifices humains. Des disciples de Satan parlent en langues et infiltrent les groupes à tendances extatiques dans le but de blasphémer contre Saint-Esprit, etc.
Le Méthodisme, dont l'hérétique John Wesley fut le fondateur, lui-aussi, à ses origines fut imprégné de manifestions occultes: abattements et fougues dans l'esprit, agonies, tremblements, convulsions, cris et hurlements d'animaux, rires effrénés, etc. Wesley était entré en contact avec des Moraves et un groupe issu des Camisards qui se nommait «les Prophètes Français» (French Prophets) et fut grandement influencé par les manifestations occultes et diaboliques de ces gens. Ce furent les conducteurs spirituels issus du méthodisme et de ses mouvements de sainteté dont l'emphase fut sur «une deuxième bénédiction» qui, devenus pentecôtistes, se mirent à répandre le poison de ces nouvelles hérésies avec un zèle inaccoutumé, s'attirant la sympathie accrue des représentants des Églises traditionnelles, voire de théologiens apostasiés considérés comme orthodoxes.
Outre le fait que dans plusieurs cas le parler en langues soit l'expression d'émotions humaines débridées et que le Pentecôtisme et le Charismatisme sont coupables de «psittacisme» (répétition de mots ou de phrases, à la manière des perroquets), cela nous indique qu'il y a aussi de nombreuses supercheries dans ces milieux. Plusieurs s'auto-suggestionnent pour parler en langues, de crainte d'être mal regardé par leurs amis qui sont dans un même milieu, ainsi ils suivent la vague. Mais il y a aussi des explications toutes naturelles des phénomènes étranges présentés comme charismes. Il fut trouvé qu'ils sont en réalité que des résultats d'états nerveux, d'excitations, de suggestions, d'exaltations et de transferts psychiques relevant de ce domaine du subconscient dont s'occupe la psychothérapie. Le mouvement Charismatique est le domaine par excellence où nous voyons se manifester des déséquilibre de conscience, des névroses et des psychoses, des démences et des délires, qui se propagent comme le feu dans des frénésies collectives.
Une étude sincère et objective des faits historiques, et une analyse des enseignements bibliques peuvent mener des croyants de divers dénominations vers la réalisation que les dons particuliers du fondement de l’Église étaient temporaires, et ils ont cessé avec le départ des messagers choisis d’avance, les apôtres du Seigneur Jésus. Une fois l’Église établie, une fois l’évangile confirmé, et une fois le Nouveau Testament complété, les signes et les merveilles du Dieu de la Nouvel-le Alliance ont disparu dans l’oubli.
Mais ce ne sont pas tous les croyants qui acceptent cette perspective, en fait, plusieurs insistent toujours sur le fait que ces guérisons, ces langues, ces visions et ces prophéties existent toujours aujourd’hui, et qu’en fait, ils sont plus présents que jamais. Selon ces imposteurs, l’Église de Jésus-Christ accomplit aujourd’hui de «plus grandes œuvres » que ce que son Maître a accompli pendant son ministère terrestre. Les pluies de l’arrière-saison tombent effectivement sur l’œuvre de Dieu, et la confirmation de l’Évangile et de la vraie Église continue de nos jours, alors que des foules entières se tournent vers Christ, pour suivre sa Parole et ses voies. Mais les conversions sont-elles vraiment réelle et l'Évangile proclamé est-il le vrai? Nous pouvons que répondre non dans les deux cas.
Il y a divers arguments utilisés pour justifier cette perspective spectaculaire et miraculeuse des milieux Charismatiques. Et malgré l’histoire et malgré l’intention biblique derrière ces dons, les crédules persistent à «croire» de tout leur cœur. L’argument qui est probablement le plus énoncé par les Pentecôtistes et les Charismatiques pour appuyer leur dire erroné est le fait qu’ils ont «expérimenté» le parler en langues, ou qu’ils ont «expérimenté» la révélation, ou qu’ils ont «expérimenté» la guérison. L’expérience est en fait un point tournant dans la décision de croire ou de rejeter la validité spirituelle des dons postulés dans ces églises. Si une personne l’expérimente, si elle goûte au supposé dons célestes qu'ils proclament, si elle a part au puissance à venir ou au prétendu baptême du Saint-Esprit qu'ils enseignent, alors les arguments et les faits historiques ou bibliques n’ont pas une grande valeur, puisque le Seigneur s’est supposément manifesté avec puissance et conviction dans leur vie. Il est alors très difficile de convaincre un «disciple» du mouvement Charismatique du mauvais fondement de ses croyances. Le sceau de «Dieu», sur cette croyance, semble aveugler le raisonnement du participant, et la Parole de Dieu et ses enseignements prennent une place secondaire dans tout l’examen du sujet.
Ainsi nous dit MacArthur: «L’expérience, comme nous l’avons noté à plusieurs reprises, est la fondation sur laquelle beaucoup du système de croyances Charismatiques est basé. L’expérience est de même l’autorité la plus citée par les Charismatiques pour valider leurs enseignements. Leur approche de la vérité, centrée sur l’expérience, influence même la manière qu’ils manient les Écritures. Le livre des Actes — un journal des expériences des apôtres — est l’endroit favori des Charismatiques lorsqu’ils désirent un soutien biblique pour ce qu’ils croient».
La question pour le croyant est bien: «Est-ce que l’expérience est le fondement autoritaire que Dieu a établi pour son Église?», ou bien «Quelle est l’autorité finale et suprême sur la vie d’un Chrétien?». Les Écritures elles-mêmes sont bien claires: La Bible est l’autorité finale pour juger et tester tout ce qui est enseigné et pratiqué:
«Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d'empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact.» (Actes 17.1). Ainsi, la noblesse Chrétienne dépend de la capacité de comparer l’enseignement donné avec les vérités de la Parole de Dieu.
«Alors Jésus fut emmené par l'Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur, s'étant approché, lui dit: Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. Jésus répondit: Il est écrit: L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Le diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple, et lui dit: Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas; car il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet; Et ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Jésus lui dit: Il est aussi écrit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit: Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m'adores. Jésus lui dit: Retire-toi, Satan! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. Alors le diable le laissa. Et voici, des anges vinrent auprès de Jésus, et le servaient. » (Matt. 4:1-10).
Lorsque le Seigneur Jésus était confronté avec des idées nouvelles ou avec des expériences quelconques, il se servait toujours des Écritures pour tester et pour discerner quelle était la volonté de Dieu. Pour lui, et de même pour son Église sa «parole est la vérité». (Jean 17:17). En discutant et en confrontant les Sadducéens et les autres chefs religieux Juifs, le Modèle par excellence de l’Église demandait régulièrement des questions comme: «N’avez-vous pas lu?», ou il disait «vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu». Jésus avait une autorité absolue, et il remit la même autorité entre les mains de son assemblée, afin qu’elle aussi puisse être fondée sur la Parole de Dieu. Et ainsi, l’apôtre Paul a pu dire au jeune pasteur Timothée: «prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant.» (2 Tim. 4:2).
L’Église et les apôtres étaient fondés sur la Parole de Dieu dans toutes leurs pratiques et leurs croyances. Ils faisaient constamment référence à la Bible pour confirmer la validité de ce qu’ils enseignaient ou de ce qu’ils pratiquaient. Ainsi, les Épîtres Générales, les Épîtres Pastorales et les Épîtres Pauliniennes contiennent des centaines de références aux écrits de la Parole de Dieu (pour la plupart de l’Ancien Testament), puisqu’ils étaient l’autorité finale de l’Église. Et il est évident que l’expérience ne pesait pas dans la balance comparée à la révélation divine: «Et nous tenons pour d'autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu'à ce que le jour vienne à paraître et que l'étoile du matin se lève dans vos cœurs; sachant tout d'abord vous-mêmes qu'aucune prophétie de l'Écriture ne peut être un objet d'interprétation particulière, car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée, mais c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu.» (2 Pi. 2:19-21).
L’apôtre Pierre affirme catégoriquement que même son expérience sur le mont de la Transfiguration, selon le contexte, ne pouvait surpasser les vérités révélées dans la Parole de Dieu. En fait, Paul mettait en garde contre une telle approche, et il exhortait les croyants à tout analyser par l’enseignement apostolique, c'est à dire par la Parole de Dieu (1 Th. 2:13).
«Je m'étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Évangile. Non pas qu'il y ait un autre Évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l'Évangile de Christ. Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème! Nous l'avons dit précédemment, et je le répète à cette heure: si quelqu'un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème!» (Gal. 1:6-9).
Paul affirme que même une expérience extraordinaire comme celle de l’apparition d’un ange, d’un messager du ciel, ne pouvait justifier l’abandon de l’enseignement apostolique qu’ils avaient reçu. Cette vérité rappelle l’avertissement donné par Dieu à son peuple dans l’Ancienne Alliance: «S'il s'élève au milieu de toi un prophète ou un songeur qui t'annonce un signe ou un prodige, et qu'il y ait accomplissement du signe ou du prodige dont il t'a parlé en disant: Allons après d'autres dieux, - des dieux que tu ne connais point, - et servons-les! tu n'écoute-ras pas les paroles de ce prophète ou de ce songeur, car c'est l'Éternel, votre Dieu, qui vous met à l'épreuve pour savoir si vous aimez l'Éternel, votre Dieu, de tout votre cœur et de toute votre âme. Vous irez après l'Éternel, votre Dieu, et vous le craindrez; vous observerez ses commandements, vous obéirez à sa voix, vous le servirez, et vous vous attacherez à lui. Ce prophète ou ce songeur sera puni de mort, car il a parlé de révolte contre l'Éternel, votre Dieu, qui vous a fait sortir du pays d'Égypte et vous a délivrés de la maison de servitude, et il a voulu te détourner de la voie dans laquelle l'Éternel, ton Dieu, t'a ordonné de marcher. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi. » (Deut. 13:1-5).
Dieu avait averti son peuple, par son serviteur Moïse, qu’il serait très dangereux de s’appuyer sur une expérience, telle que l’accomplissement d’une prophétie quelconque, plutôt que de suivre ses commandements et ses préceptes. En fait, il affirme qu’il peut quelquefois permettre de telles expériences pour tester l’authenticité de l’amour du peuple, après tout la Bible affirme que «l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements.» ou «Si vous m'aimez, gardez mes commandements», et le Seigneur Jésus a même fait de cette obéissance à sa Parole le vrai test du disciple authentique: «Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui. Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ». (1 Jean 5:3, Jean 14:15; 8:30,31).
Ainsi, un croyant qui désire plaire à son Maître, qui désire examiner ce qui est agréable à son Seigneur, et qui désire marcher dans ses voies, doit se soumettre à la Parole de Dieu avant tout. Elle est l’autorité sur sa vie, en toute chose. Et lorsqu’il expérimente quelque chose qui va à l’encontre des Écritures, il doit s’attacher au Seigneur en faisant ce qui est bien selon la Parole.
«Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu'on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là … Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les instructions que vous avez reçues, soit par notre parole, soit par notre lettre ».
Paul a dirigé le regard des croyants de Thessalonique loin de leurs expériences et vers l’enseignement qu’ils avaient reçu de lui et qui venait de la Parole. Les croyants doivent toujours revenir à la Bible. Ils doivent toujours tester les esprits pour voir s’ils viennent de Dieu. Ils doivent toujours éprouver ceux qui se disent apôtres, et qui ne le sont pas. Le standard établi par Dieu est sa Parole inspirée, qui sert à nous révéler sa volonté en toutes choses (2 Tim. 3:16,17), et lorsque nous parlons de la «Parole inspirée», nous parlons de la traduction et la version actuelle que vous avec entre vos mains dans la mesure de sa fidélité aux originaux.
MacArthur nous dit: «À travers l’histoire chrétienne, le vrai réveil fut toujours lié à ce retour à la source, ou ce retour à la Parole de Dieu comme autorité. Par exemple, après avoir passé des années sous le joug du Catholicisme Romain, et après avoir suivi les écrits des Pères de l’Église, au lieu de la Bible, et après avoir complété un doctorat en théologie Catholique, Martin Luther compris que l’autorité réelle et finale, dans la vie d’un vrai Chrétien était non pas le pape ou la tradition ou les décrets de l’Église ou les décisions des Conciles ecclésiastiques, mais bien plutôt la Parole de Dieu elle-même. Voici ce qu’il a déclaré à la Diète de Worms: «Voici, c’est clair et direct. À moins que je sois convaincu de mon erreur par le témoignage des Écritures … par le raisonnement manifeste, je me tiens convaincu par les Écritures, auxquelles je fais appel, et ma conscience est captive de la Parole de Dieu, je ne peux pas et je ne veux pas me repentir en quoi que ce soit … Voici où je me tiens. Je ne peux faire autrement. Que Dieu soit mon aide. Amen». Luther avait compris».
Tout au travers de l’histoire Chrétienne, des croyants on pris cette position parce qu’ils savaient que c’était la perspective biblique, et qu’un jour ce livre serait ouvert lorsqu’ils allaient rendre des comptes devant leur Maître: «la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour» (Jean 12:48).
Malheureusement, les crédules Pentecôtistes et Charismatiques mettent beaucoup d’accent sur leurs expériences. Ils croient sincèrement que ce qu’ils vivent vient de Dieu, ou plus précisément du Saint-Esprit, qui supposément habite en eux, de l’Onction, qui leur enseigne directement et personnellement sa vérité particulière à leur vie: «Pour vous, vous avez reçu l'onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance. Je vous ai écrit, non que vous ne connaissiez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez, et parce qu'aucun mensonge ne vient de la vérité» (1 Jean 2:20,21). Or l'onction est nulle autre que la l'Esprit de la Présence de Christ en nous, et Christ habite dans le cœur de ses élus et non dans des imposteurs qui tordent le sens de la Parole de Dieu. Mais pour les Pentecôtistes et les Charismatiques la supposée révélation personnelle du Saint-Esprit par des dons et des miracles, devient aussi importante, sinon plus que la Parole de Dieu même. Selon ces pseudos-chrétiens on n'a aucun droit de questionner ce que nous n'avons jamais expérimenter, mais nous n'avons pas à expérimenter l'enfer pour savoir que c'est leur destin. Ces gens encouragent une forme de mysticisme chrétiens de même qu'une vision moderne du Gnosticisme plutôt qu'un christianisme biblique.
Le gnosticisme affirmait qu’il était vraiment impossible de connaître Dieu personnellement, bien que la personne pouvait expérimenter des expériences mystiques très subjectives. Ainsi nous dit MacArthur: «L’unicité et l’autorité centrale de la Parole furent perdues, les charismatiques ont développé une sorte de Christianisme qui se retrouvera éventuellement avec très peu de contenu ou de substance biblique». Il s'agit en effet d'un christianisme contrefait qui en séduit un très grand nombre. Ce mouvement ressemble effectivement au mysticisme ancien, qui rejetait une autorité objective, en échange d’une expérience subjective.
Liichow nous dit: «Dans tous ces témoignages, les participants n’examinèrent jamais les Écritures pour voir s’il y avait un soutien biblique pour ces manifestations. Ils crurent simplement que le phénomène venait de Dieu, et ainsi, ils acceptèrent ces étranges expériences comme étant authentiques. Des ces premiers récits de l’expérience d’être tué dans l’Esprit, nous lisons des œuvres distinctes du Saint-Esprit, qui étaient expérimentées, alors que les gens étaient dans un état altéré de conscience. Les gens aux rencontres de Mme Etter furent apparemment converties pendant leur état d’extase. Les gens à Azusa, tombèrent sous la puissance, et après avoir regagné leur conscience rationnelle, il commencèrent à parler en d’autres langues. Aucun récit des six «réveils» mentionnés ne donne des explications bibliques pour dire pourquoi ces expériences dans l’Esprit se produisirent. Il était simplement conclu que ce qui se produisait était une œuvre du Seigneur».
Encore selon MacArthur: «Cette tendance charismatique de suspendre l’intellect pour laisser le mysticisme fleurir est l’essence de ce que Paul condamne dans 1Corinthiens 14. Dans ce passage, en condamnant la mauvaise utilisation de la part des Corinthiens, du don des langues, l’apôtre argumente que tout le ministère des dons spirituels dans l’Église, doit être axé sur les pensées des gens: «mais, dans l’Église, j’aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d’instruire aussi les autres, que dix mille paroles en langue» (1 Cor. 14:19). Ce principe s’applique à tous les dons spirituels: «De même vous, puisque vous aspirez aux dons spirituels, que ce soit pour l’édification de l’Église que vous cherchiez à en posséder abondamment» (1 Cor. 14:12). «Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix » (1 Cor. 14:33). Pourtant, la confusion et le désordre dominent les rencontres contemporaines typiques du Charismatisme».
Il y a beaucoup d’autres exemples de ce rejet de l’autorité biblique dans les expériences des membres et dans l’enseignement des dirigeants du mouvement Charismatique. Ce genre d’approche n’est pas du tout étonnant de la part des crédules Pentecôtistes et Charismatiques, puisque c’est exactement ce genre d’emphase qui fut établie, dès le commencement, comme la base principale de ce mouvement particulier. Lorsque les Églises Méthodistes, entre autres, étaient devenues tellement orthodoxes, bien que devenues très libérales, lorsqu’elles pensaient saisir toutes les grandes vérités bibliques, qu’elles s’imaginaient frapper directement dans la cible, quant à leur doctrine, elles avaient en fait perdu leur équilibre mental, oubliant la saine doctrine et la relation personnelle et vivante avec Christ qu'elles s'illusionnaient de posséder. Et en réaction à cet état de chose, des milliers de faux chrétiens sortirent de ces églises pour former de nouvelles dénominations prétendument chrétiennes, et ainsi le mouvement Pentecôtiste a vu le jour.
Unger mentionne: «L’attirance offerte par la promesse d’une capacité et d’une bénédiction spirituelle envers le peuple sincère de Dieu a été presque trop imposant dans plusieurs groupes. Ce fut le cas à cause du fait que la naissance et la croissance du revivalisme Pentecôtiste du 20ième siècle se produisit pendant que les dénominations générales, qui représentaient le christianisme historique, avançaient dans l’apostasie et dans un déclin de vitalité spirituelle alarmant. Dans plusieurs communautés de l’Amérique et à travers le monde, le vide spirituel laissé par les églises Protestantes, qui avaient dévié doctrinalement, offrit au nouveau revivalisme charismatique une terre fertile dans laquelle il put travailler, et une opportunité phénoménale pour la croissance. Cependant, là où les églises ont résisté à l’apostasie et qu’elles se sont tenues debout pour la Parole, conservant la puissance et la ferveur spirituelle, le nouveau revivalisme trouva beaucoup moins de promesse de ministère spirituel».
Ainsi, le mouvement Pentecôtiste, et son héritier, le mouvement Charismatique, apparurent à cause du libéralisme et du modernisme de la fin du 19ième siècle et du début du 20ième siècle, qui avaient «tué» la vérité et la vitalité des grandes dénominations Chrétiennes.
Unger continue en nous disant: «Une des caractéristiques significatives du christianisme du 20ième siècle est l’apparition d’un imposant mouvement charismatique dans l’Église. Depuis 1906, cette manifestation spirituelle à grande échelle s’est répandue sur l’Amérique et à travers le monde. Un réveil de la glossolalie se répandit à travers l’Amérique au début du 20ième siècle. Ce mouvement commença un peu plus tôt, mais l’histoire du mouvement des langues ne dépasse pas le dernier quart du 19ième siècle. En 1897, une convention de la Sainteté fut organisée par des «gens doués» en Nouvelle Angleterre. En 1900, l’École Biblique de Béthel fut ouverte à Topeka, au Kansas, par Charles F. Parham, qui enseigna que les langues et les guérisons devraient être exercées dans l’Église».
En d’autres mots, le mouvement commença à une époque, pendant laquelle les églises Méthodistes et les autres grandes dénominations générales étaient plongées dans les erreurs du modernisme Allemand et du libéralisme prévalant dans le christianisme de cette période. Une perte d’autorité spirituelle et de relation personnelle menèrent ces imposteurs à rechercher une tendance plus vitale à leur enseignement et à leur expérience en Christ. Conséquemment, tout ceci se produisit au détriment de la Parole de Dieu, alors que l’expérience tant recherchée prit le dessus sur ce qu'ils considéraient la «lettre morte» de la Bible.
MacArthur mentionne: «La bataille pour la Bible dure depuis des siècles, et elle est devenue particulièrement intense depuis le dernier siècle ou plus. Au début du siècle, et jusque dans les années 20, les théologiens libéraux et néo-orthodoxes ont organisé une attaque directe sur l’autorité biblique, accusant ouvertement la Bible d’erreurs. Maintenant, une seconde attaque subtile est entrée par la porte arrière, et ceux qui sont impliqués dans le christianisme expérimental, semblent diriger la charge, en frappant la Bible par des attaques sur sa suffisance. Et leur expérimentalisme diminue l’autorité de la révélation de Dieu, comme le libéralisme l’avait fait pendant des décennies».
En mettant l’accent sur l’expérience comme source autoritaire, et en diminuant le rôle et l’autorité de la Bible, le mouvement Pentecôtiste/Charismatique met en péril la validité même de l’expérience «chrétienne» et la véracité de la foi des croyants. L’hérésie ainsi s’infiltre gratuitement dans les églises membres, au nom de l’expérience et de la subjectivité de la vie personnelle des croyants. Et ainsi, le fondement biblique est mis de côté en échange d’une vie «chrétienne» pertinente, qui comble les désirs personnels et individuels des membres.
MacArthur ajoute: «Les témoignages des croyants Pentecôtistes-charismatiques décrivent exactement ces genres d’expériences. Les Charismatiques, qui expérimentent divers états d’euphorie, attribuent leurs expériences à certains dons du Saint-Esprit, en particulièrement les langues. Le témoignage commun est «Je me sens bien en le faisant. Je ne me suis jamais senti si bien auparavant! Cela doit venir de Dieu». Mais, est-ce que le fait de se sentir bien garanti que leur expérience vient de Dieu? Pas nécessairement».
Depuis quand les sentiments personnels et la sensation de bien-être sont-ils des facteurs importants dans les décisions des Chrétiens? Après tout, il est évident que les pires ennemis de Dieu ressentent aussi du plaisir et du bonheur dans leur égarement. La Bible nous enseigne effectivement que le péché peut être très agréable: «C'est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d'être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d'avoir pour un temps la jouissance du péché» (Héb. 11:24,25). La vie en Égypte n’était plus la volonté de Dieu pour Moïse, malgré le fait qu’elle était très plaisante et satisfaisante: «Pour te délivrer de la voie du mal, De l'homme qui tient des discours pervers, De ceux qui abandonnent les sentiers de la droiture Afin de marcher dans des chemins ténébreux, Qui trouvent de la jouissance à faire le mal, Qui mettent leur plaisir dans la perversité, Qui suivent des sentiers détournés, Et qui prennent des routes tortueuses » (Prov. 2:12-15).
Il est évident que Saul (l'apôtre Paul) aurait eu une vie beaucoup confortable et beaucoup plus plaisante s’il était demeuré dans le Judaïsme. Il appelle en fait ces éléments de son ancienne vie des «gains», dans une perspective purement individuelle et personnelle, alors qu’il était admiré de tous ses collègues et qu’il bénéficiait de sa position de Pharisien. Mais Saul est arrivé à la place où il a été poussé par l'Esprit à marcher dans la volonté de son Dieu plutôt que de marcher dans le confort et le plaisir personnel, et pour plaire à son Maître il fut prêt à souffrir toute chose pour remporter le prix de l'appel céleste de Dieu en Jésus-Christ. Et la vie de Paul était ainsi soumise à la révélation de Dieu, même s’il n’expérimentait pas tous les plaisirs et toute la gratification de ce monde. (Actes 20:24).
L’Église moderne a besoin d’un réveil réel! Elle a besoin d’un retour à la source et à la vérité de la Parole de Dieu et aux doctrines fondamentales de la grâce du salut: l'inspiration, la préservation, l'autorité et la suffisance des Saintes-Écritures; la souveraineté absolue de notre Dieu Tout-Puissant; la pleine divinité de Jésus-Christ; la nature dépravée de l'homme; la justification par la foi; la double prédestination de l'élection et de la réprobation; le rachat limité; la grâce irrésistible et inconditionnelle; et l'assurance du salut. Sans un retour à ces enseignements essentiels, un réveil est complètement impossible.
D'après Richard B. Gafin (Perspectives on Pentecost): «Une deuxième conviction de ce livre est que l’expérience en elle-même n’est pas une source de connaissance et de doctrine chrétienne. Les expériences chrétiennes ne sont pas non plus la norme de l’expérience chrétienne. Toutes nos expériences, non seulement nos pensées, doivent être amenées captives à l’obéissance de Christ et de sa Parole (2 Cor. 10:5). La Bible est le standard de toute expérience Chrétienne légitime. Mon plaidoyer, alors, est que lorsque j’aurai réussi à passer la lumière de l’enseignement biblique sur les dires actuels de l’expérience de l’Esprit, que le lecteur soit prêt à évaluer de telles déclarations à la lumière de ce qui est dit, et qu’il soumette sa propre expérience à l’autorité des Écritures».
Unger ajoute: «Une troisième raison importante existe pour expliquer pourquoi le réveil charismatique moderne est le sujet de l’attaque des forces du malin … il ne fut pas toujours fortifié par une doctrine saine venant de la Parole de Dieu. Il a quelquefois oublié — ce qu’aucun mouvement de réveil ne peut oublier impunément — que l’expérience et la pratique, peut importe jusqu’à quel point elles semblent authentiques et plausibles en venant du Saint-Esprit, doivent être rigoureusement jugées et réglementées par la Parole de Dieu». Spécifions que Unger manque de réaliser que le Charismatisme n'est pas spécifiquement «le sujet des forces du malin», mais qu'il est lui-même la puissance maligne de la nature humaine déchue qui s'attaque à la vérité de la Parole de Dieu. Il ne peut en être autrement, car la base du Charismatisme est la doctrine du libre-arbitre de l'Arminianisme qui élève l'homme au même niveau que Dieu en le faisant maître de son destin (2 Thes. 2:3,4). Il correspond au «mystère d'iniquité» qui fait obstacle à la vérité » avec des signes et des faux miracles» (v.7,9). En d'autres mots, il est un christianisme contrefait sur lequel l'apôtre Paul nous avais avisé d'avance qui était pour apparaître vers la fin des temps, un faux christianisme qui a reçu une puissance d'égarement de la part de Dieu pour croire au mensonge (v.11). La Bible et l'histoire sont deux témoins qui nous témoignent clairement de cette vérité. Il suffit en effet que de ces deux témoins pour mettre l'affaire au claire, et si nous ajoutons l'Esprit de la Présence de Christ nous en avons trois. (Mat. 18:16)
L’Église doit comprendre que Dieu cherche de vrais adorateurs, c'est à dire ceux qui vont l’adorer en «esprit et en vérité» (Jean 4:24). L’expérience valable du croyant, jumelée à la vérité des Écritures sont nécessaires pour être agréables à Dieu. «Au reste, frères, puisque vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire et plaire à Dieu, et que c'est là ce que vous faites, nous vous prions et nous vous conjurons au nom du Seigneur Jésus de marcher à cet égard de progrès en progrès. Vous savez, en effet, quels préceptes nous vous avons donnés de la part du Seigneur Jésus » (1 Thess. 4:1).
Paul confirme que la vie Chrétienne est agréable à Dieu lorsqu’elle est soumise aux exigences du Seigneur, comme nous voyons aussi dans Jean 8:31. Il est donc temps que la vraie église de Jésus-Christ s’arme pour le combat de la foi: «Bien-aimés, comme je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de le faire afin de vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3).
Les chrétiens doivent être prêts à se défendre contre leurs amis qui se disent chrétiens, qui leur présentent les arguments du mouvement Charismatique, en faveur de l’expérience au détriment de la Parole. Un des arguments favoris du mouvement est que selon eux, le Saint-Esprit permet des pratiques et des expériences, qui semblent contredire la Bible, simplement pour humilier les rationalistes orgueilleux, qui osent dire qu’ils ont tout compris le conseil de Dieu.
MacArthur nous dit: «Ils approchent la vie Chrétienne sans leurs pensées, sans penser, sans utiliser leur compréhension. Ainsi, certains charismatiques déclarent que Dieu donne délibérément des signes inintelligibles pour contrer et pour ainsi humilier l’intellect humain orgueilleux». Liichow ajoute: «Le saint rire est défini comme un rire incontrôlable spontané, qui fait éruption parmi les gens qui assistent à une réunion de réveil. Les dirigeants du réveil affirment qu’un tel rire est le résultat de la manifestation du Saint-Esprit, qui déverse un «vin nouveau» dans les cœurs du peuple de Dieu … L’expérience du saint rire en est une qui transcende l’esprit rationnel». Budgen nous dit: «Alors que nous avons parlé de sujets importants dans notre discussion de 1 Corinthiens 14, le sujet crucial, quant à l’interprétation de tout ce chapitre n’a pas encore été abordé … Le sujet central de ce chapitre touche le principe vital de tout notre concept de Dieu et de ses agissements avec les hommes. La question peut être présentée aussi simplement que ceci: Est-ce que le Dieu vrai et vivant agit avec son peuple sans passer par son intellect? … Il n’y a rien en Dieu qui détourne l’intellect … Une partie de la capacité qui vient de son image en l’homme est le don spécifique de la raison, et même dans le péché humain, et dans sa rébellion obstinée, Dieu continue dans sa grâce à raisonner avec lui (Ésaïe 1:18)».
Pourtant, c’est exactement ce que le mouvement Charismatique avilit, ou qu’il rejette en grande partie, par son accent sur les agissements internes et mystiques du Saint-Esprit. Et en le faisant, il met les membres de ces églises en danger mentalement et spirituellement. MacArthur nous dit: «Cette perception est «au-delà des émotions et au-delà de l’intellect», affirma-t-il. «Elle transcende la compréhension humaine. C’est le cœur de l’homme qui parle au cœur de Dieu. C’est une compréhension profonde du fond du cœur». «Elle vient d’une manifestation surnaturelle, menant à une intimité avec Dieu»… Qu’est-ce qui pourrait être mauvais dans une telle expérience? Si elle fait que la personne se sente bien, plus près de Dieu, spirituellement plus forte, et même remplie de joie? Peut-elle être dangereuse ou trompeuse d’une quelconque façon? Elle le peut, et elle l’est. Un pasteur du nom de Georges Gardiner, qui quitta le mouvement Pentecôtiste, et qui autrefois parlait lui-même en langues, décrit solennellement le danger de soumettre son esprit, et d’abandonner le contrôle de soi-même, dans le but d’atteindre l’euphorie de l’expérience des langues: «L’ennemi de nos âmes est toujours prêt à prendre l’avantage d’une situation ‘hors de contrôle’, et des milliers de chrétiens peuvent témoigner, avec regret, des résultats finaux. De telles expériences, donnent non seulement à Satan un accès, qu’il exploitera rapidement, mais elles peuvent de même être dommageables psychologiquement à l’individu».
Nous pourrions parler longtemps des conséquences et des victimes de l’extase encouragée par le mouvement Charismatique, mais il suffit ici de donner quelques exemples, avant de regarder les avertissements des Écritures.
MacArthur continue en nous disant: «Celui qui recherche les expériences, au travers de la répétition des rituels, commence à découvrir quelque chose: l’expérience de l’extase est semblable à la dépendance d’une drogue, et elle demande des doses de plus en plus grosses pour satisfaire. Quelquefois, le bizarre est introduit. J’ai vu des gens qui couraient autour de la salle, jusqu’à l’épuisement; qui grimpaient sur des poteaux de chapiteaux, qui riaient hystériquement, qui partaient dans des transes pendant des jours, et qui faisaient des choses étranges alors que leur «high» (sensation euphorique d'un drogué) commençait à se dissiper. Éventuellement, il y a une crise et une décision est prise; il s’assiéra sur le siège en arrière, et deviendra un spectateur, ou il «imitera» une expérience, ou il continuera dans l’espoir que les choses vont revenir comme elles étaient auparavant. La décision la plus tragique est de tout abandonner, et en quittant, il considérera toutes les choses spirituelles comme frauduleuses. Les spectateurs sont frustrés, les imitateurs souffrent de culpabilité, et ceux qui espèrent font pitié, tandis que ceux qui ont quitté sont une tragédie. Non, de tels mouvements ne sont pas inoffensifs. Le chaos charismatique n’est pas habituellement fatal physiquement, mais le mouvement est rempli d’exemples de victimes spirituelles. J’ai reçu une lettre d’un chrétien, dont l’épouse s’est mêlée à une assemblée charismatique fanatique … «Elle s’est jointe à un groupe de femmes charismatiques, et elles l’ont convaincue qu’elle n’était pas sauvée si elle ne parlait pas en langues … Finalement, elle m’a quitté et a demandé un divorce quelques mois plus tard. Il sera bientôt complété.
Le mouvement Charismatique engendre une catastrophe spirituelle précisément à cause qu’il décourage les gens de discerner la vérité par les Écritures et par un sain raisonnement. Au lieu de cela, la vérité est testée subjectivement, habituellement au travers de signes, de merveilles, ou par d’autres moyens mystiques. Kenneth Hagin explique son critère pour juger entre les vrais dons spirituels et les faux: «Lorsque Dieu agit, tout le monde sera béni. Si quelqu’un agit par la chair, tout le monde se sentira malade. Et si quelqu’un vient du diable, il semble que les poils de leur cou se lèveront. C’est la manière simple que chacun peut utiliser pour juger, qu’ils aient du discernement spirituel ou non». S’ils ont du discernement spirituel ou non? … C’est toujours le même message qui est passé par les charismatiques: Mettez votre esprit de côté; ignorez votre raison; écoutez vos sentiments … Ne vous y trompez pas, beaucoup de faux dons passent pour la vraie chose, de nos jours, et le résultat ne fut pas l’édification de l’Église, mais bien plutôt le déchirement du corps».
Budgen ajoute: «En parlant des premiers jours du mouvement apostolique en Angleterre, un vieux chrétien expérimenté écrivit: «Les tragédies domestiques furent le résultat de l’obéissance à certaines déclarations des «prophètes» de l’assemblée locale … Des prophéties charnelles et insensées, qui manquent d’onction et de directions causèrent des ravages dans les dénominations», aux autres avertis … un jeune veuf, qui paraissait bien et qui faisait partie du mouvement charismatique, fut confronté par une dame qui déclara que le Saint-Esprit lui avait révélé en prophétie qu’ils devaient se marier. Lorsque le jeune homme fit remarquer qu’une autre dame avait eu la même prophétie, la première femme dénonça la deuxième comme une fausse prophétesse».
Il est facile de s’imaginer le genre de confusion qui règne lorsque tous les membres pensent qu’ils ont un don de prophétie, venant du Seigneur, et qu’ils parlent tous autoritairement au nom du Seigneur, alors que les prophéties ne se réalisent pas ou quelles causent des douleurs et des déchirures dans le corps de Christ. Et ce qui est dommage est lorsqu’ils sont avertis et qu’ils refusent les conseils, à cause de l’aveuglement de leurs propres hypothèses. Comme B.B. Warfield l’a bien mentionné: «La réponse se trouve dans la curieuse puissance qu’ont les théories préconçues d’aveugler les gens aux faits»
Pour ajuster leur théologie à leurs idées et à leurs expériences, les dirigeants charismatiques doivent mettre de côté les règles claires de l’herméneutique, à savoir qu’ils doivent ajuster les enseignements de la Bible à leur mouvement, en changeant la signification des passages bibliques, qui les contredisent, ce qui se nomme de la manipulation textuelle. Ils doivent ainsi s’approcher de la Bible comme les sectes, avec des lunettes théologiques.
MacArthur nous dit: «L’Herméneutique est le mot que les théologiens utilisent pour parler de la science de l’interprétation de la Bible. C’est un bloc crucial dans toute la théologie. En fait, les courants majeurs de théologie du christianisme (évangélique, libéral, néo-orthodoxe) diffèrent largement à cause des méthodes herméneutiques distinctes qu’ils utilisent pour comprendre ce que la Bible dit. Les pentecôtistes et les charismatiques tendent à baser beaucoup de leurs enseignements sur de très pauvres principes d’herméneutique. Gordon D. Fee a écrit: «Les Pentecôtistes, malgré leurs excès, sont souvent loués pour avoir capturé à nouveau la radiance joyeuse de l’Église, l’enthousiasme missionnaire et la vie de l’Esprit. Mais, ils sont en même temps connus pour leur mauvaise herméneutique … Premièrement, leur attitude envers les Écritures a régulièrement inclus un rejet général de l’exégèse scientifique et l’herméneutique prudent. En fait, l’herméneutique n’est tout simplement pas une chose importante pour les Pentecôtistes. Pourtant, avec quelle légèreté les évangéliques contemporains approchent-ils l’interprétation de la Bible. Il est possible que vous ayez déjà participé à une étude biblique, pendant laquelle tout le monde donne son opinion sur le verset en question. «Eh bien, pour moi, ce verset veut dire ceci». À la fin, ce qui est évident est l’ignorance de tous, avec quelques interprétations potentielles du verset, qui toutes peuvent être erronées. La vérité est que cela n’a pas vraiment d’importance ce qu’un verset signifie pour moi, pour quelqu’un d’autre. Tout ce qui a de la valeur est ce que le verset signifie réellement! … L’objectif d’une étude de la Bible est de discerner la vraie signification du texte … La tâche de l’interprète est de discerner ce que c’est».
N’importe qui peut faire dire à la Bible ce qu’il veut. Les sectes dites Évangéliques, comme les Baptistes, les Darbystes, les Adventistes, les Campbellites nommés aussi Église du Christ ou Disciples du Christ, sont reconnues pour leur imposition de leurs doctrines particulières au contenu biblique, ou plutôt à la signification du contenu biblique: «C'est ce qu'il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine» (2 Pi. 3:16).
Est-ce que les chrétiens vont agir de la sorte pour soutenir leurs points de vue particuliers? Est-ce le standard que les dirigeants veulent vraiment mettre devant leurs dénominations? Est-ce une méthode qui glorifie Dieu, et qui amène les croyants à l’obéissance de Christ? Les membres de telles assemblées sont-ils vraiment des disciples en appliquant ces croyances contraires à la Parole de Dieu? Non, Paul désirait ardemment interpréter la Parole selon son sens réel, naturel, normal et historico-grammatical: « Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme font plusieurs; mais c'est avec sincérité, mais c'est de la part de Dieu, que nous parlons en Christ devant Dieu» (2 Cor. 2:17); «Car notre prédication ne repose ni sur l'erreur, ni sur des motifs impurs, ni sur la fraude mais, selon que Dieu nous a jugés dignes de nous confier l'Évangile, ainsi nous parlons, non comme pour plaire à des hommes, mais pour plaire à Dieu, qui sonde nos cœurs» (1 Th. 2:3,4). L’apôtre Pierre avait la même conviction: «Voilà pourquoi je prendrai soin de vous rappeler ces choses, bien que vous les sachiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente. Et je regarde comme un devoir, aussi longtemps que je suis dans cette tente, de vous tenir en éveil par des avertissements, car je sais que je la quitterai subitement, ainsi que notre Seigneur Jésus-Christ me l'a fait connaître. Mais j'aurai soin qu'après mon départ vous puissiez toujours vous souvenir de ces choses. Ce n'est pas, en effet, en suivant des fables habilement conçues, que nous vous avons fait connaître la puissance et l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais c'est comme ayant vu sa majesté de nos propres yeux » (2 Pi. 1:12-16).
Au verset 19, Pierre répète l’importance de s’attacher à la Parole de Dieu avant quoique ce soit, puisqu’il comprenait son importance dans la vie d’un Chrétien. En fait, Pierre le mentionne aussi dans sa première Épître, comme nous le voyons dans une traduction littérale de 1 Pierre 2:2: «Désirez avec ardeur, comme des enfants nouvellement nés, le lait authentique de la Parole non-polluée, afin que vous croissiez par son moyen.» La Bible est l’autorité pour les chrétiens, et peu importe ce que disent certains dirigeants, elle est le standard pour tester ce qui est bien et ce qui est mal. Elle est le manuel du discernement pour permettre aux croyants d’examiner ce qui est agréable à Dieu, pour la gloire de Dieu et pour le bien et la protection de son peuple.
Liichow mentionne: «Ils réalisèrent que lorsque le peuple du réveil de Wales devint mentalement passif, ou qu’il suspendit sa capacité de raisonner rationnellement, grâce à divers exercices spirituelles, des esprits séducteurs gagnèrent un accès dans leurs pensées. Pierre nous encourage à ceindre les reins de notre entendement (1 Pierre 1:13), et d’être sobre, sans être intoxiqué par quoique ce soit … le Seigneur met l’accent sur notre pensée rationnelle. Dans l’Ancien Testament, nous voyons une emphase sur la pensée cognitive rationnelle … Les rédacteurs du Nouveau Testament mirent de même un accent sur l’importance de la pensée. L’apôtre Paul contraste la pensée fructueuse avec l’infructueuse, lorsqu’il corrige les fausses idées des Corinthiens concernant le parler en d’autres langues dans 1 Corinthiens 14:14. À cet endroit, Paul met clairement l’accent sur le rationnel, au dessus de la passivité mentale».
L’Église doit donc s’assurer de suivre Dieu, plutôt que les hommes, en appliquant son cœur à étudier et à mettre en pratique tout le conseil de Dieu.
Les Charismatiques rejettent les données historiques. Ils mettent de côté les arguments bibliques contre leurs pratiques, et ils n’ont pas établi le solide fondement de la Parole de Dieu comme leur autorité suprême, mais ils ont plutôt tendance à suivre leurs impressions ou les expériences de leurs assemblées ou de leurs croyants. Pour eux, la Bible n’est pas supérieure à la révélation et aux dons, qu’ils disent recevoir du Saint-Esprit.
Les manifestations sont élevées au-dessus de la Parole inspirée de Dieu. En d’autres mots, la révélation moderne est plus importante que celle du passé. La vérité actuelle est plus autoritaire que celle de la génération biblique. Comme une telle perspective est loin de la pensée divine: «… car tu as magnifié ta Parole, au-delà de toute ta renommée.» (Psaume 138:2). Dieu a un grand égard pour sa Parole. Elle est établie à jamais dans les cieux. Elle est sa vérité absolue. Et il est très dangereux de s’en détourner. «Si quelqu'un détourne l'oreille pour ne pas écouter la loi, Sa prière même est une abomination» (Pr. 28:9).
Aucune œuvre pieuse, incluant la prière, ne peut remplacer l’obéissance et l’égard pour sa Parole. «Celui qui méprise la parole se perd, Mais celui qui craint le précepte est récompensé» (Pr. 13:13). La Bible affirme de même qu’il y a un grave danger pour ceux qui retranchent ou qui ajoutent quelque chose à la vérité de ses Écritures (incluant les croyances et les pratiques erronées du mouvement Charismatique). «Vous n'ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n'en retrancherez rien; mais vous observerez les commandements de
l'Éternel, votre Dieu, tels que je vous les prescris» (Deut. 4:2); «Toute parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui un refuge. N'ajoute rien à ses paroles, De peur qu'il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur» (Pr. 30:5,6); «Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu'un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre» (Ap. 22:18,19).
Ainsi, par leur manque d’égard pour la Parole écrite, ce mouvement altère l’Évangile sacré de Dieu. Dans ce contexte et avec cet arrière-plan, nous allons nous tourner vers les enseignements et les pratiques du mouvement Charismatique, pour contempler les erreurs flagrantes d’un groupement, qui s’est détourné du seul fondement solide, la Parole de Dieu. Jésus, la tête et le chef de l’Église a dit lui-même: «C'est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison: elle n'est point tombée, parce qu'elle était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison: elle est tombée, et sa ruine a été grande. Après que Jésus eut achevé ces discours, la foule fut frappée de sa doctrine; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes» (Matt. 7:24-29).
Jésus avait l’autorité de la Parole de Dieu. Il dirigeait ses disciples vers le seul fondement certain pour un chrétien et pour son Église. Et un individu, une assemblée ou un groupement, qui se détourne de ce fondement sera comme «un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable», et qui ne passera pas le test de la vérité et du service chrétien au tribunal de Christ. Ses œuvres seront consumées par le feu, parce qu’il n’aura pas bâti avec les valeurs précieuses de sa Parole. (1 Cor. 3:10-15).
Le Baptême du Saint-Esprit ultérieur au Salut:
Un des enseignements du mouvement Charismatique est que le baptême du Saint-Esprit est une expérience qui vient après le salut du Chrétien. C’est en effet une deuxième œuvre de grâce qu’il reçoit pour mieux servir le Seigneur, grâce à ses dons spirituels.
Selon Unger: «La vraie doctrine de la sanctification ne permet pas cette opération à un autre moment, qu’au salut, ni qu’elle soit une seconde expérience subséquente au salut. Elle ne permet pas plus que cette expérience imaginaire soit appelée le baptême du Saint-Esprit, ou qu’elle soit associée aux langues, ou à une supposée expérience d’éradication de la vieille nature ou de la perfection sans péché».
MacArthur ajoute: «La notion charismatique de la subséquence mène à d’autres erreurs. La croyance que l’Esprit baptise dans une seconde œuvre de grâce est devenue la doctrine cardinale du mouvement charismatique. Comme nous l’avons vu, les écrivains et les enseignants charismatiques sont généralement en accord sur le fait que «le baptême», qui est prouvé par le parler en langues, est la prochaine étape cruciale après le salut. Une raison pour laquelle l’expérience est devenue la doctrine principale pour les charismatiques est le fait qu’ils mettent un accent exagéré sur le baptême du Saint-Esprit, comme une expérience qui vient après le salut. Les Charismatiques croient généralement qu’une fois qu’une personne devient Chrétienne, il ou elle doit diligemment rechercher le baptême de l’Esprit».
Encore d'après Unger: «Cette capacité spirituelle, qui croit-on est prouvée par la glossalie, est nommée par plusieurs noms, tels que la deuxième bénédiction, le baptême du Saint-Esprit, la plénitude de l’Esprit, la réception de l’Esprit, et ainsi de suite. Mais peu importe le nom qui lui est donné, il est habituellement utilisé pour décrire non pas une opération de l’Esprit inséparablement connectée avec le salut du croyant, mais comme une expérience de la puissance de Dieu venant sur la vie du croyant après son salut, et elle est attestée par la preuve miraculeuse ou le signe du parler en langues».
Il faut tout de suite affirmer qu’il n’y a pas une telle expérience décrite dans les Écritures. Lorsque le pécheur se convertit au Seigneur, par la repentance envers Dieu et par la foi en Jésus-Christ, il reçoit automatiquement le Saint-Esprit: «Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car l'Esprit n'était pas encore, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié» (Jean 7:38,39). La Bible affirme que le Saint-Esprit vient dans le cœur de celui qui croit, au moment du salut: «En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s'est acquis, à la louange de sa gloire » (Éph. 1:13,14). En fait, la personne n’est pas vraiment sauvée si elle n’a pas reçu l’Esprit: «Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l'esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas» (Rom. 8:9). Et Paul va même plus loin en affirmant que tous les Chrétiens ont non seulement reçu le Saint-Esprit, mais que le baptême de l’Esprit était de même la réalité chez tous: «Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit» (1Cor. 12:13). Paul affirme catégoriquement que le baptême de l’Esprit n’est pas quelque chose que les croyants doivent rechercher, mais qui est plutôt acquis. Il n’y a aucune instruction ou aucun commandement donné aux chrétiens concernant le baptême du Saint-Esprit. La responsabilité des croyants, quant à l’Esprit a plus à voir avec la plénitude de l’Esprit: «Ne vous enivrez pas de vin: c'est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l'Esprit» (Éph. 5:18).
En fait, même la Pentecôte est un exemple de la plénitude du Saint-Esprit. Lorsqu’il descendit sur chacun d’eux comme une langue de feu, la Bible nous relate qu’ils furent tous remplis de l’Esprit. Le baptême des apôtres et des Juifs présents s’agença particulièrement avec leur plénitude, à cause du contexte particulier du fondement de l’Église, à la Pentecôte (tous les passages particuliers et différents, au sujet du baptême de l’Esprit, arrivent toujours dans un contexte exceptionnel. (Voir Acte 8 et 19, dans lesquels l’Église des apôtres devaient confirmer que le salut venait vraiment des Juifs).
Lorsque les apôtres et les Chrétiens étaient en communion avec leur Maître, lorsqu’ils expérimentaient la puissance d’en haut, lorsqu’ils étaient efficaces pour leur Seigneur, la Bible les décrit comme étant remplis de l’Esprit, et non pas baptisés de l’Esprit. Les Charismatiques rejettent cette vérité des Écritures, puisqu’ils interprètent toutes choses à la lumière de leurs expériences, et non à la lumière de l’autorité du croyant, la Bible. Mais, la Bible n’ordonne jamais à qui que ce soit de rechercher une seconde bénédiction, d’être baptisé par l’Esprit (hors du contexte de leur salut), ou de se concentrer sur une œuvre ultérieure à celle accomplie régulièrement par le Saint-Esprit. Le temps du verbe à l’impératif, dans Éphésiens 5:18, démontre clairement l’emphase que doit mettre l’Église de Jésus-Christ: «mais soyez, au contraire, remplis du Saint-Esprit», ou soyez constamment en train de laisser le Saint-Esprit vous remplir. Dans le Grec, le mot pour «remplis» est «pleroo» et il signifie «être complet, être assouvis ou satisfait, être comblé, être imprégné, être saturé», jamais il signifie «être baptisé». Le croyant ne peut posséder plus du Saint-Esprit, mais le Saint-Esprit peut toujours posséder plus du croyant dans sa démarche chrétienne de tous les jours.
Gaffin mentionne: «De maintenir que tous les croyants ont été baptisés par l’Esprit n’exclut pas la croissance subséquente et les variations individuelles dans l’expérience de chaque croyant de l’œuvre de l’Esprit, ni la négation de l’expérience de la puissance transformatrice de l’Esprit subséquemment, qui fait un impact mémorable après la conversion. L’activité continuelle de l’Esprit, dans les variations individuelles, est décrite dans le Nouveau Testament comme le «remplissage» ou la «plénitude» de l’Esprit. Éphésiens 5:18, le seul passage dans le Nouveau Testament, où les croyants sont commandés d’être remplis de l’Esprit, est très instructif. La forme de l’impératif, comme il est souvent souligné, met l’accent sur que ce qui est commandé doit être fait continuellement ou avec répétition, et non seulement qu’à une reprise. Ceci, en passant, est une indication que la plénitude de l’Esprit n’est pas identique au baptême de l’Esprit. Différemment du second, qui est une occurrence unique au moment du salut, le fait d’être remplis par l’Esprit est un processus continuel ou une activité dans la vie Chrétienne».
D'après Unger: «L’expérience de la puissance de la Pentecôte n’est pas due au baptême de l’Esprit, mais à la plénitude de l’Esprit (Actes 2:4). Le baptême n’est pas la plénitude, comme il est communément pensé d’une manière erronée. C’est la base de la plénitude, mais pas l’expérience de la plénitude elle-même. Il s’en suit donc que la Pentecôte n’enseigne pas la soi-disant «seconde bénédiction», qui est appelée erronément «le baptême de l’Esprit», et qui est perçue comme une expérience de la puissance subséquente au salut. Le Pentecôtisme (biblique) enseigne plusieurs plénitudes, non seulement une «seconde», mais une troisième, une quatrième, et ainsi de suite, de gloires et de victoires de la vie remplie de l’Esprit».
En parlant de l’expérience particulière de la Pentecôte, Gaffin rajoute: «Elle est encore moins le modèle d’une seconde bénédiction de l’Esprit, se manifestant après le salut, et que tous les croyants, de toutes les générations de l’Église, doivent rechercher»
Ainsi, cet enseignement charismatique, concernant cette seconde œuvre de grâce, n’a pas de justification dans les Écritures, qui sont utiles «Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre» (2 Tim. 3:16,17).
L’Évidence du Salut: le Parler en Langues.
En général, le mouvement Charismatique affirme que le parler en langues est la confirmation du baptême de l'Esprit. Ainsi nous dit MacArthur: «Cette expérience confirme le témoignage de Parham et l’enseigne- ment que les langues sont en effet l’évidence initiale du baptême du Saint-Esprit... Les charismatiques croient généralement qu’après la conversion d’un individu, il doit rechercher diligemment le baptême de l’Esprit. Ceux qui reçoivent ce baptême expérimentent aussi divers phénomènes, tels que le parler en langues, les sentiments d’euphorie, les visions et des explosions émotives de toutes sortes. Ceux qui n’ont pas expérimenté le baptême, et les phénomènes qui l’accompagnent, ne sont pas considérés remplis de l’Esprit; c’est-à-dire qu’ils sont immatures, charnels, désobéissants, ou du moins, des Chrétiens incomplets».
Or il est totalement malhonnête d’affirmer que le parler en langues est une évidence du baptême du Saint-Esprit, puisque d’après la Bible ce baptême est universel pour tous les élus et se produit lors de leur salut. Mais le don du parler en langues ne l’était pas, étant un don particulier pour certains. Ainsi dit Unger: «Le baptême de l’Esprit n’est pas une expérience qui vient après le sa- lut, mais plutôt un élément inséparable du salut». Unger fournit ensuite les versets suivants pour établir l’universalité du baptême du Saint-Esprit: 1 Cor. 12:13; Rom. 6:3; Gal. 3:26, 27 et Col. 2:12. MacArthur nous dit: «1 Corinthiens 12:13 … ne peut être utilisé pour prouver la subséquence, puisque le verset affirme simplement que tous les croyants ont été baptisés par l’Esprit dans le corps de Christ. En effet, il semble clair que le baptême décrit dans 1 Corintheins 12:13 ne peut arriver un moment après le salut. Autrement, ce que Paul disait ne pourrait être vrai pour tous les croyants».
Pourtant, si le baptême du Saint-Esprit est bien universel dans le sens qu'il est pour tous les élus, tel qu’affirmé par la Bible, pourquoi donc le parler en langues serait-il son signe par excellence, comme l'affirment les Pentecôtistes et les Charismatiques? Pourquoi la Bible décrit-elle plusieurs conversions, dans le livre des Actes, qui ne sont pas caractérisées par le parler en langues? Par exemple, prenez la conversion de l’eunuque, dans Actes 8, des Samaritains du même chapitre, de Lydie ou du geôlier de Actes 16, etc. En plus de ce fait, la Bible démontre clairement que le don du parler en langues était un don particulier distribué par le Saint-Esprit, à certains individus de cette période. La Bible n’enseigne jamais, en effet, qu’il était un don universel. Bien au contraire: «Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; diversité de ministères, mais le même Seigneur; diversité d'opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune. En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit; à un autre, la foi, par le même Esprit; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit; à un autre, le don d'opérer des miracles; à un autre, la prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un autre, l'interprétation des langues. Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut» (1 Cor. 12.4-11). Et la Parole de Dieu ajoute dans ce contexte: «Tous sont-ils apôtres? Tous sont- ils prophètes? Tous sont-ils docteurs? Tous ont-ils le don des miracles? Tous ont ils le don des guérisons? Tous parlent-ils en langues? Tous interprètent-ils?». Les questions rhétoriques du Grec sous-entendent que la réponse est «non!».
Ainsi, d’enseigner le fait que le parler en langues est une évidence du baptême du Saint-Esprit, et que celui qui ne parle pas en langues n’a pas expérimenté ce baptême, ou qu’il n’a pas du tout l’Esprit, est de pervertir ou de mépriser l’enseignement de la Parole. Pire, c'est falsifier l'œuvre du Saint-Esprit, ce qui est un blasphème sérieux et impardonnable. De tels enseignants sont non seulement anti-bibliques, mais ils recevront certainement en du temps selon leurs influences et leurs enseignements, car on ne se moque pas de Dieu: «Mes frères, qu'il n'y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se mettent à enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement» (Jac. 3:1); «Mais le prophète qui aura l'audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d'autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort» (Deut. 18:20).
Ces versets que nous venons de voir démontrent le sérieux de la question, et la folie de prendre les paroles de l’homme pour la parole de Dieu, comme le font souvent les dirigeants du mouvement Charismatique: «C'est pourquoi voici, dit l'Éternel, j'en veux aux prophètes Qui se dérobent mes paroles l'un à l'autre. Voici, dit l'Éternel, j'en veux aux prophètes Qui prennent leur propre parole et la donnent pour ma parole. Voici, dit l'Éternel, j'en veux à ceux qui prophétisent des songes faux, Qui les racontent, et qui égarent mon peuple Par leurs mensonges et par leur témérité; Je ne les ai point envoyés, je ne leur ai point donné d'ordre, Et ils ne sont d'aucune utilité à ce peuple, dit l'Éternel» (Jér. 23:30-32).
Nous aurions pu parler de plusieurs autres domaines, dans lesquels les Charismatiques errent à cause de leur emphase sur leurs expériences et leurs dons particuliers, plutôt que sur une étude systématique de l’enseignement de la Bible. Par exemple, nous aurions pu parler de la croyance charismatique sur la délivrance de démons imaginaires, ou encore celle selon laquelle la révélation de Dieu est continuelle. Les visions, les prophéties et les autres signes sont des ajouts actuels à la révélation donnée aux apôtres et aux prophètes du Nouveau Testament. En d’autres mots, pour eux la foi n’a pas été transmise une fois pour toutes aux saints, durant l’époque apostolique. Le livre ne fut nullement fermé, et le canon ne fut pas complété. La Parole de Dieu, telle que trouvée dans l’Ancien Testament et le Nouveau Testament n’était pas suffisante pour que «l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre» (2 Tim. 3:17).
Ainsi, selon les Charismatiques, la révélation est continuelle, et les croyants peuvent dire «ainsi parle l’É- ternel» concernant les impressions de leur cœur, ce qui est une des pires abominations. Comme MacArthur le mentionne bien, cette croyance est complètement contraire à l’enseignement des Écritures Saintes: «La révélation de Dieu est complète … Le canon des Écritures est fermé … Les Écritures sont suffisantes. Elles offrent tout ce que nous avons besoins pour toute bonne œuvre … Dieu n’a pas besoin de nous donner une révélation privée pour nous aider à marcher avec lui».
Nous aurions pu aussi mentionner le fait que le mouvement Pentecôtiste/Charismatique a la tendance à enseigner la perte du salut et déforme la grâce de Dieu en y ajoutant leurs efforts, leurs choix, leur obéissance, et leur persévérance. Ils déforment le salut par la grâce seule et en font un salut par les œuvres. Ils font cela en utilisant les mêmes principes d’interprétation erronée, qui caractérisent le groupement, ils arrivent à la conclusion que l’œuvre de Christ n’est pas éternelle et parfaite, mais qu’il est possible d’être déchu de la grâce, d’être vomi de la bouche de Christ et d’être rejeté par notre Maître. Toutes ces hérésies viennent de la même source: la mauvaise compréhension de la bibliologie, ou de la doctrine des Écritures, mais surtout de l'influence néfaste de fausses doctrines comme l'Arminianisme, le Semi-pélagianisme, et le Piétisme qui valorisent la dignité humaine et toutes ses efforts pour s'élever vers Dieu. MacArthur nous dit: «Le fait demeure que depuis que le temps que le canon des Écritures fut complété, aucun mouvement de réveil orthodoxe authentique n’a jamais été dirigé par des gens qui basaient leur autorité sur des révélations privées venant de Dieu. Plusieurs groupes ont dit avoir reçu des nouvelles révélations, mais ils ont tous été fanatiques, hérétiques, sectaires ou frauduleux».
Nous aurions pu parler de même des diverses expériences caractéristiques des réunions et des assemblées charismatiques, telles que le «tuer en esprit», alors que les participants sont tombés par terre, supposément «touchés par le Saint-Esprit». On aurait pu parler du «saint rire» ou des «aboiements de Dieu», etc. Nous croyons que cette étude donne un avertissement assez clair, pour ceux qui veulent examiner ce qui est agréable au Seigneur. Le mouvement Charismatique est très dangereux, et il doit être évité à tout prix. La Parole de Dieu ordonne la séparation dans le cas d’enseignements et de pratiques qui contredisent la révélation parfaite et finale de Dieu.
PRISE DE CONSCIENCE SUR LE CHARISMATISME
Le mouvement Charismatique est envoûté par les miracles, les signes et les dons de l’Esprit. Il place une importance cardinale sur ces manifestations surnaturelles, comme le gage même de la présence de Dieu dans la vie d’un individu, d’une assemblée ou d’une dénomination entière.
Unger nous dit: «Apparaissant sous diverses formes, cette espèce de revivalisme possède un élément commun de base. Il soutient que les dons surnaturels et les miracles des jours du Nouveau Testament doivent être dans l’Église aujourd’hui. Bien qu’il cherche à placer la liste complète des dons apostoliques en opération dans la vie contemporaine de l’Église, il met un accent particulier sur la glossolalie, ou le parler en langues. Spécifiquement, il soutient que l’expérience spirituelle accompagnée par le parler en d’autres langues, qui fut donnée à l’Église primitive, le jour de la Pentecôte (Actes 2:1-4), doit être recherchée et appréciée par les croyants aujourd’hui. Puisqu’il enseigne que la Pentecôte est non seulement répétable, mais qu’elle constitue une bénédiction qui doit être expérimentée subséquemment à la régénération, le mouvement fut fréquemment appelé «Pentecôtisme» et reconnu ainsi».
Il est clair que les croyants de ce mouvement sont attachés aux expériences, aux sensations, aux visions, aux songes et aux manifestations de l’Esprit. La question qui fut proposée dans cette étude était: «Les miracles, les dons et les signes du mouvement Charismatique sont-ils en accord avec les Écritures, et sont-ils bibliques et authentiques?». Cette étude a cherché à répondre à cette question en regardant les faits historiques, qui pointent vers le fait que certains dons sont disparus avec les apôtres, c'est à dire qu’ils ont duré seulement pendant la période de la fondation de l’Église.
Selon MacArthur: «La réponse à cette question est non. Il n’y a rien dans le Nouveau Testament qui indique que les miracles de l’âge apostolique devaient continuer pendant les époques subséquentes». Une fois les lignes partisanes misent de côté, l’histoire nous enseigne que ces dons miraculeux et spectaculaires, comme le parler en langues, comme le don des guérisons, comme les révélations et les visions disparurent tous avec le premier siècle. Il n’y a pas de mention de ces choses pendant les deux siècles qui suivirent le temps des apôtres, et d’ailleurs, les références qui existent pointent toujours vers le passé, vers le temps de la fondation de l’Église (Éph. 2:19,20). L’histoire fut donc la première étape dans l’argumentation contre la pratique charismatique des dons surnaturels aujourd’hui.
Le second argument proposé par cette étude est un argument biblique ou théologique, selon lequel, les dons surnaturels et particuliers au fondement de l’Église furent enlevés, puisque leurs objectifs particuliers furent accomplis pendant la période apostolique. En effet, l’apôtre Paul, dans 1 Corinthiens 13, affirme qu’il devait en être ainsi. Sa logique, étalée dans ce passage, n’a rien à voir avec le retour de Christ ou avec la gloire de la présence des croyants au ciel. Au contraire, l’utilisation du neutre dans les mots grecs démontre qu’ils ne peuvent faire référence à ces événements.
En plus de ce fait, le contexte immédiat parle des révélations et des prophéties qui caractérisaient ces assemblées avant l’achèvement du canon des Écritures. Ces éléments allaient devenir inutile une fois que la foi serait transmise aux saints, et que toutes les Écritures allaient enfin être suffisantes pour que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. Ce qui est parfait allait enfin être présent dans le christianisme. Un autre élément à mentionner est le fait que les éléments qui devaient demeurer, après la venue de ce qui est parfait, allaient inclure la foi, l’espérance et l’amour. Pourtant, dans la félicité, les croyants n’auront plus besoin de la foi et de l’espérance, puisqu’ils pourront marcher par la vue, étant dans la présence de Christ pendant l’éternité.
Les objectifs principaux des divers dons particuliers et surnaturels incluaient la confirmation du message des apôtres, la confirmation des apôtres eux-mêmes, comme représentants de Christ, la confirmation que les païens étaient admis dans le corps de l’Église, et de confirmer à la nation d’Israël, que le Dieu des Juifs étaient aussi le Dieu de toutes les nations. Une fois ces objectifs atteints pendant le ministère des apôtres, les dons disparurent soudainement, selon le plan et la souveraineté de Dieu.
La prochaine approche qui fut prise dans cette étude a été de prouver que les expériences ne sont pas la vraie source d’autorité pour le croyant. La Parole de Dieu est l’autorité finale et absolue sur tout ce que pratique et croit l’enfant de Dieu. Le Saint-Esprit a inspiré les Écritures, et ils ne donnent pas des révélations ou des dons qui vont contredire sa révélation. Dieu n’est pas l’auteur de la confusion, mais de la conviction. Son Esprit n’est pas un esprit de contradiction, mais de vérité. Il ne viendrait jamais, dans aucun cas, contredire ce qu’il a déjà parfaitement révélé dans tout le conseil de Dieu. Les impressions et les songes, les dons et les expériences ne viennent pas rajouter à sa révélation complète, mais ils doivent au contraire être testés à la lumière de ce que l’Église connaît de la révélation déjà divinement établie, dans les Saintes Écritures. Le mouvement Charismatique et ses dirigeants ne mettent malheureusement pas l’accent sur l’autorité biblique, puisqu’ils enseignent que Dieu donne toujours de nouvelles révélations, de nouvelles visions, et que les Écritures ne sont pas fermées. Ainsi, le croyant peut apprendre de nouvelles vérités, et il peut se concentrer sur ces révélations, au détriment de l’enseignement des Écritures. En fait, les enseignements du mouvement Charismatique amènent les croyants à délaisser la lecture de la Bible, et à mettre de côté leur intérêt pour la prédication et l’étude systématique des grandes doctrines de l’Église. En vérité, les croyants bien ancrés dans ce mouvement n’ont plus de points de référence, ils ne peuvent plus s’appuyer sur une vérité objective pour discerner le bon chemin à prendre dans leur vie. Ils deviennent comme cet homme insensé, qui a bâti sa maison sur le sable, et qui devra en subir les conséquences.
Le dernier argument de cette étude est le fait que le mouvement Charismatique nage dans l’erreur dans ses pratiques et ses croyances. Le fait qu’il a rejeté l’autorité divine de la Bible a ouvert la porte à l’erreur et à la tromperie. Par exemple, il enseigne que le baptême du Saint-Esprit fait partie de la seconde bénédiction, ou d’un second acte de grâce qui vient après le moment de la conversion, tandis que les Écritures affirment catégoriquement qu’il fait partie du salut, ou qu’il est un des éléments inclus dans la régénération d’un individu. La Bible n’ordonne jamais aux croyants de rechercher le baptême du Saint-Esprit, elle ne le décrit pas comme une expérience spéciale, réservée seulement à certains individus pieux et consacrés. Au contraire, le baptême du Saint-Esprit est une expérience universelle dans la communauté des rachetés. Il est une œuvre du Saint-Esprit lors du salut en Jésus-Christ, et il ne se produit pas après la conversion.
Un autre enseignement erroné du mouvement Charismatique est l’idée que les dons spirituels sont un gage de la spiritualité des croyants. C'est-à-dire que ceux qui marchent par l’Esprit expérimenteront les diverses manifestations dans leur vie chrétienne. Sans ces signes et merveilles, le chrétien ne peut être considéré rempli du Saint-Esprit. Certains vont même affirmer qu’une personne qui ne parle pas en langues ne peut être sauvé, puisque ce parler était caractéristique du salut en Jésus-Christ. Toutes ces affirmations sont totalement étrangères aux Écritures, mais puisque ce groupe a rejeté l’autorité de Dieu, il n’est pas étonnant qu’il puisse continuer à pratiquer ces choses sans aucun remord de conscience.
Le mouvement Charismatique est un mouvement mal fondé et erroné dans plusieurs de ses croyances et ses pratiques. Il doit être évité à tout prix, afin que la brebis puisse continuer dans les voies de son Maître.
FAUX SIGNES ET MIRACLES CHARISMATIQUES
Jamais une époque de l'histoire fut si fertile en événements. Notre monde est plongé dans une série de bouleversements idéologiques qui touchent tous les domaines de la politique et de la religion. Les changements qui se succèdent de plus en plus rapidement, se dirigent irréversiblement vers la paix illusoire d'une utopie mythique, dont la désintégration est reflétée dans ces paroles de l'apôtre Paul: «Quand les hommes diront: Paix et sûreté; alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l'enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n'échapperont point» (1 Thes. 5:3).
Parmi les signes des derniers temps qui frappent l'attention du chrétien moderne, est la vague de mouvements pseudo-spirituels qui envahissent notre société. Nous ne devons nous faire aucune illusion sur la nature et l'enjeu de la lutte spirituelle qui se livre actuellement dans notre monde. Ainsi disait le grand réformateur, Martin Luther, au seizième siècle: «Satan est le singe de Dieu». Or, tout ce que le Seigneur Jésus et les disciples de l'ère apostolique ont fait, Satan en produit une caricature dans notre époque qui marque la fin des temps. En effet nous sommes présentement dans cette période apocalyptique où Satan est relâché de sa prison (Apoc. 20:3,7). Il importe donc que chacun de nous prenne garde, «puisque Satan lui-même se déguise en messager de lumière. Il n'est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice» (2 Cor. 11:14,15).
Jésus Lui-même a annoncé à plusieurs reprises la venue de faux prophètes: «Car il s'élèvera de faux Christ et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. Voici, je vous l'ai annoncé d'avance» (Mat. 24:24,25). Les faux prophètes abondent déjà dans le monde et c'est le devoir des élus de les démasquer: «Bien-aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde» (1 Jean 4:1).
Dans notre société désorientée, les prophéties de visionnaires comme Nostradamus, Edgar Cayce, et plusieurs autres de ce genre, prennent de plus en plus d'importance parmi ceux qui ne connaissent point la Parole de Dieu, et qui sont intrigué par les choses mystérieuses. Ces visionnaires sont facilement identifié par l'Esprit et la Parole comme étant des gens enthousiastes et extravagants qui lancent leurs dards dans le noir, et atteignent leurs cibles qu'à l'occasion. Leurs visions sont conçues psychiquement pour prendre au piège les naïfs qui ont soif pour gober ce genre de fantasmes. Ils ne sont point dangereux pour égarer les élus, car ils ne prétendent point parler pour Dieu en s'appuyant sur les Saintes-Écritures, seule base de notre foi.
De nos jours, plusieurs sont frustrés par l'ennui et se lancent dans une quête de nouvelles expériences qui les plongent dans un monde de forces spirituelles, se dissimulant sous certaines manifestations d'événements physiquement inexplicables, et sous certains miracles qu'on prend à tort pour des actes de Dieu. Ce qu'ils oublient, si toutefois ils l'ont jamais su, c'est qu'un grand nombre de ceux qui se livrent à des puissances qu'ils ne comprennent pas, ne retrouvent plus jamais leur condition initiale. Celui qui joue avec le feu finit par ce faire brûler, nous dit un vieux dicton.
Certains recherchent au niveau de l'occultisme pour expliquer les faux signes et miracles qui nous sont annoncé pour les derniers temps, et il est vrai que nous en trouvons abondamment dans ce milieu. Ceci n'est pas étonnant, puisque l'occultisme relie ensemble toute une gamme d'enseignements qui font appel au surnaturel. D'essence religieuse, l'occultisme nous provient des mystères Chaldéens de l'ancien culte du soleil Babylonien, et n'est point indépendant des mystères de l'âme et ses puissances psychiques, connu aussi comme l'ascension du serpent de feu vers le soleil du "Moi" intérieur. Cette tradition ésotérique de l'antiquité se propage encore de nos jours, mais il n'y a généralement aucune difficulté pour le chrétien authentique à les identifier.
Nous devons plutôt porter nos regards vers les mouvements prétendument chrétiens, d'où l'hystérie collective engendrée par ceux qui souffrent de névrose et de psychose, se manifeste dans une surexcitation émotionnelle accompagnée de comportements bizarres et de signes stupéfiants causés par la démence et les délires de consciences déréglées, qualifiés par eux de puissances miraculeuses venant de Dieu.
La description que le Seigneur Jésus nous fait des faux prophètes: «Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs» (Mat. 7:15), est assez significative puisque le terme "brebis" est une expression figurative qui désigne les vrais chrétiens. Les faux prophètes dont parle Jésus ont donc une apparence chrétienne presque identique aux vrais chrétiens, jusqu'à même être revêtu d'une caricature des puissances miraculeuse de l'ère apostolique. Il est évident que nous sommes ici sur un terrain glissant et extrêmement dangereux. Voici donc comment les reconnaître d'après la Parole de Dieu: «Ils affirment subtilement que Jésus est Seigneur, ils prophétisent par son nom, ils chassent des démons par son nom, et ils font beaucoup de miracles par son nom» (Mat. 7:21-23). Ayant semé la confusion dans l'esprit de ceux qui sont mal affermi dans la Parole de Dieu, il n'est point difficile à comprendre pourquoi ils viennent «au point de séduire, même les élus», sans toutefois y parvenir, car le Seigneur protège les siens. Si certain ont de la difficulté à croire ceci, ils oublient que les magiciens de Pharaon purent imiter les miracles de Moise par leurs enchantements (Ex. 7:10,11). Or, «il n'y a rien de nouveau sous le soleil», nous dit l'Ecclésiaste, «ce qui a été c'est ce qui sera; et ce qui a été fait, est ce qui se fera» (Ecc. 1:9). Nous faisons face ici à une force tangible et sinistre dont le but est l'anéantissement de la vérité par des imposteurs qui se disent chrétiens, théologiens, docteurs et pasteurs. L'apôtre Paul les désigne comme: «des ministres de Satan déguisé en ministres de justice» (2 Cor. 11:13-15); «Ainsi a dit le Seigneur, l'Éternel: Voici, j'en veux à ces pasteurs-là, et je redemanderai mes brebis de leur main; je les ferai cesser de paître mes brebis, et les pasteurs ne se repaîtront plus uniquement eux-mêmes; mais je délivrerai mes brebis de leur bouche, et elles ne seront plus dévorées par eux» (Ez. 34:10). C'est de ceux-ci que l'apôtre Jean parle lorsqu'il dit pour nous avertir: «Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n'étaient pas des nôtres; car s'ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous, mais cela arrive afin qu'il fut manifesté que tous ne sont pas des nôtres» (1 Jean 2:19).
On pourrait se demander légitimement si ces gens sont conscient de leur condition et s'ils peuvent se repentir? La Parole de Dieu nous indique la difficulté de ceci, car l'Écriture nous indique «qu'ils ont reçu de Dieu une puissance d'égarement pour qu'ils croient au mensonge, parce qu'ils n'ont pas cru à la vérité et ont pris plaisir à l'iniquité» (2 Thes. 2:11,12). Le mot iniquité ici est particulièrement intéressant. Le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche nous donne une nuance intéressante du mot "iniquité" qui vient de "ADIKEO" comme étant "Frauder". Les faux prophètes sont donc aveuglé parce qu'ils aiment fraudé, c'est à dire "tromper et copier" les dons miraculeux qui étaient réservé à l'ère apostolique.
Il faut donc regarder à l'intérieur du christianisme moderne, et non à l'extérieur, pour trouver les faux signes et miracles qui sont pour paraître à la fin des temps. Et où allons-nous trouver ces faux signes et miracles sinon dans les groupes Charismatiques et Pentecôtistes, et dans tous les pseudo-Chrétiens dans lesquels nous trouvons les signes du parler en langues, de visions, de prophéties, de guérisons, et d'exorcismes ou délivrance. Les chrétiens authentiques qui se trouveraient à l'intérieur de ces groupes par inadvertance, devront tôt ou tard faire face à la décision de s'en séparer où de subir avec eux le châtiment qui leur est réservé (Apoc. 18:4,5). Nous devrions en effet tous nous sentir concernés par la montée vertigineuse de ces sectes absurdes et dangereuses qui deviennent de plus en plus populaire, et qui menacent la foi chrétienne par leurs démangeaisons d'entendre et de faire ce qui leur est agréable (2 Tim. 4:3,4).
Caractéristiques des Pentecôtistes et Charismatiques:
Le terme Charismatique n'exprime pas une dénomination ou un groupe quelconque, mais plutôt un vent impétueux qui se propage comme une vague agitée et menaçante, s'abattant sur le roc inébranlable de la Parole de Dieu, cherchant à entraîner avec elle tous les chrétiens qui ne sont point affermi dans la vérité (Ac. 20:29,30).
Il est généralement utilisé pour décrire toute une gamme de dénominations protestantes, tandis que celui de Renouveau Charismatique sert à identifier ce mouvement au sein de l'Église Catholique Romaine. Sa désignation la plus reconnue est celle de Pentecôtisme et elle implique tous ceux qui ont succombées à cette nouvelle vague irrationnelle de démences et de délires dont le signe évident est celui du parler en langues. Bref, tous ceux qui se revendiquent le parler en langues, la prophétie, la guérison, les visions, et l'exorcisme, sont Charismatiques, qu'ils soient Catholique, Protestant, ou autres. Le mouvement Charismatique est un vrai bordel spirituel, et tous ceux qui suivent dans ses voies sont des prostitués qui ont littéralement vendu leurs âmes au diable pour obtenir des puissances surnaturelles, qu'ils en soient conscient ou non.
Que ceux-ci ne s'imaginent point que le phénomène des langues leur est réservé, comme ils prétendent. Cette chaîne extatique des anciens mystiques s'étend même dans le paganisme, à travers l'Islam, le Bouddhisme, l'Hindouisme et les adorateurs de Satan. Ainsi nous dit A. Kuen (Le Saint-Esprit, Baptême et Plénitude): «Les médiums spirites parlent en langues étrangères et en donnent l'interprétation, les Mormons connaissent ce don depuis le début de leur histoire, des possédés exorcisés aux Philippines parlaient en langues avant leur délivrance». Il est même tout probable que les possédés du pays des Gadaréniens dont Jésus chassa plusieurs démons, parlèrent en langues, dont le nom de Légion qu'ils avaient semble l'indiquer car différents esprits les possédèrent (Marc 5:1-20).
Le Dr. Kurt Koch (Les Ruses de Satan), très renommé pour son ministère de Cure d'Âme au niveau de l'occultisme, mentionne plusieurs cas ou il exorcisa des pseudo-chrétiens à tendance Charismatique qui parlèrent en langues. Dans certains cas particulier, Koch affirme «que des démons se donnent pour le Saint-Esprit ou pour Jésus Lui-même». La possibilité qu'un autre Jésus soit prêché et qu'un autre esprit que celui de Christ soit reçu, est enseigné clairement dans la Parole de Dieu (2 Cor. 11:4). C'est là la ruse la plus dangereuse perpétré par Satan. Par là, les démons conduisent des groupes entier en erreur. Dans tous les cas mentionnés par Koch, les démons sont la source du parlé en langues. Lorsqu'ils furent questionné, ils répondirent qu'ils entrèrent dans les personnes au moment qu'elles reçurent le célèbre baptême de l'Esprit, que Koch nomme avec exactitude «le baptême des esprits ou baptême des démons».
Selon Koch, le mouvement des langues est une épidémie psychique qui peut contaminé chaque race, chaque niveau intellectuel, chaque homme, quelques soient ses croyances religieuses. Koch utilise des paroles fortes et dures, qui décrivent l'extrême gravité du danger dans lequel se trouve ceux qui recherchent le parler en langues, signe visible du prétendu Baptême de l'Esprit, reçu comme une deuxième expérience après la conversion initiale, et exigé par les Pentecôtistes et les Charismatiques: «L'effort désespéré pour une seconde bénédiction est, à parler strictement, un blasphème contre le Saint-Esprit (Mat.12:30-32)», nous dit-il, «parce qu'il signifie que, le premier travail du Saint-Esprit n'était pas suffisant». Mais le Seigneur Jésus nous dit: «Ma grâce te suffit» (2 Cor. 12:9).
Il est indéniable qu'attribuer une œuvre au Saint-Esprit qui est reliée à l'excitation émotionnelle, à l'hystérie, à l'agitation, au désordre, au rire ou au pleur extatique, au frissonnement ou tremblement, au contorsion corporelle, et aux fausses doctrines, est parler mal du Saint-Esprit et attaquer son honneur et sa réputation. Or le mot «blasphémer», signifie «parler en mal de, parler d'une méchante manière, insulter, injurier, diffamer, et calomnier». Que ces paroles de Jésus servent d'avertissement à tous: «C'est pourquoi je vous dis: tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné» (Mat. 12:31).
Nous pouvons dire avec assurance que "le blasphème contre le Saint-Esprit" fait partie du domaine des démons, c'est à dire de consciences déréglées. Il nous est dit dans la Parole de Dieu que Béelzébul est le prince des démons" (Mat.12:24). Ce qui est fort intéressant, est que le mot «Béelzébul», selon Alexandre Hislop (Les Deux Babylones), signifie «le Seigneur de l'agitation», ce qui correspond exactement à l'esprit d'agitation qui se manifeste dans les groupes Charismatiques et Pentecôtistes. En plus, la Parole de Dieu nous dit: «Tu crois qu'il n'y a qu'un Dieu; tu fais bien. Les démons le croient aussi, et ils en tremblent» (Jacques 2:19). Nous avons ici une des plus belles indications que les démons sont à l'œuvre dans ces groupes sectaires qui se donnent aux forces surnaturelles, car le mot «trembler» dans ce verset vient du Grec «PHRESSO» et signifie: «frissonner, frémir, se sentir pénétrer d'admiration ou d'étonnement». Ceci s'accorde exactement au phénomène étrange qui envahit d'excitation émotionnelle ceux qui sont possédé, comme nous voyons dans plusieurs de ces groupes où certains donnent des témoignages hautement émotif en frissonnant d'admiration, et d'autres tombent dans des convulsions.
L'activité démoniaque est rampante dans ces milieux. Ainsi nous dit le Dr. Kurt Koch: «Selon les analyses faites par des docteurs chrétiens compétents, il fut trouvé que quatre-vingt-dix pour cent du parler en langues est démoniaque; tandis que dix pour cent est autosuggestionné». Nous assurons ainsi tous les chrétiens authentiques, qu'il est impossible pour eux de blasphémer contre le Saint-Esprit, ni d'être possédé par des démons, puisque l'Esprit de Christ habite en eux, comme nous affirme la Parole de Dieu: «Ne savez-vous pas que vous êtes le Temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous» (1 Cor.3:16); «Or vous n'êtes point en la chair, mais en l'Esprit, si toutefois l'Esprit de Dieu habite en vous; mais si quelqu'un n'a point l'Esprit de Christ, celui-là n'est point à Lui» (Rom. 8:9); «Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde. Eux, ils sont du monde; c'est pourquoi ils parlent d'après le monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu; celui qui connaît Dieu nous écoute; celui qui n'est pas de Dieu ne nous écoute pas: c'est par là que nous connaissons l'esprit de la vérité et l'esprit de l'erreur» (1 Jean 4:4-6).
Psychanalyse des faux prophètes:
Un homme est prit d'un malaise d'une source indéterminée, son âme est bouleversée d'émotions vives. Une chaleur intérieur étrange l'envahit, se dégageant dans une sensation d'euphorie illusoire. Soudainement et sans avertissement, il raidit, tombe par terre, son corps s'agitant et tremblant violemment, tout comme dans une crise d'épilepsie. Il écume à la bouche et se roule par terre dans des rires et des pleurs hystériques. Des sons bizarres sortent de sa bouche, il devient frénétique, balbutiant sans fin des paroles incompréhensibles, un langage mystérieux insensé. Lorsqu'il est debout, des spasmes nerveux traversent son corps dans des frissonnements; ses membres tremblent, et il se met à prophétiser dans des expressions erratiques en ajoutant des gestes symboliques. Son message fragmenté et ses yeux vitrés d'un regard curieux, témoignent d'une confusion de pensée, d'un déséquilibre mental, d'un cas de possession.
Ce scénario pourrait très bien se dérouler dans une réunion Charismatique où dans tout autre groupe extatique pseudo-spirituel à tendances mystiques. Mais cette scène tragique se déroule plutôt dans un hôpital psychiatrique où plusieurs se disent prophètes et même Dieu. Le Dr. Wayne Oates, professeur en Psychologie, nous dit qu'il existe un lien étroit entre le maladie mentale et les manifestations étranges qui surgissent dans toutes ces sectes. il faut spécifier que ce rapport se voit uniquement dans un contexte religieux et nul autre. Dans son livre «Les Facteurs Religieux dans la Maladie Mentale», il nous dit: «Les sectes, cultes, et dénominations, donnent un contexte à certaines des idées que maintiennent ceux qui souffrent de maladie mentale». Nous avons ainsi l'évidence que dans un contexte religieux, la maladie mentale est causée par les délires d'une conscience déréglée qui masquent la vérité par un attachement au sensationnalisme, causant ainsi un déséquilibre du psyché.
Le Dr. Hildreth Cross, dans son livre «Une Introduction à la Psychologie, une approche Évangélique», nous donne une analyse assez précise du caractère psychotique et du comportement bizarre des faux prophètes Charismatiques: «Le psychotique a le sens d'orientation dérangé, son jugement de l'espace-temps porte des marques de confusion... Ses illusions de grandeurs ou de persécutions peuvent s'exprimer en imitant une figure historique - ou biblique - bien connue; et dans ce rôle d'importance qu'il se donne à lui-même, il devient souvent la victime innocente d'un complot imaginaire. Quelqu'un semble toujours y en vouloir ou le tuer. Ses fausses croyances sont très élaborées et persistantes... Dans ce désordre bizarre de la personnalité, nous voyons une manie-dépressive caractérisée par des émotions et des dispositions excessives. La phase de "manie" se manifeste dans une excitation extrême et dans des réactions euphoriques. Il est joyeux, exubérant, poussé d'une énergie infatigable à agir ou "parler excessivement d'une manière non-coordonnée et erratique" (comme dans l'action de prophétiser ou de parler en langues)... Différents stages de déviation dans les hauts et les bas de ce désordre, vont de cries frénétiques et de débattements de la phase "manie", à la stupeur immobile de la dépression».
Abraham J. Heschel, théologien et professeur de la science des mœurs Juives et du Mysticisme, nous donne une explication des faux prophètes qui complète celle de Hildreth Cross. Dans son livre «The Prophets», il nous dit: «Ces prophètes furent des hommes d'une frénésie extatique, dans laquelle, l'excitation des nerfs et des émotions empêche le contrôle normal du cerveau; les actions du sujet étant contrôlé par les réflexes du système nerveux... Le sujet a des visions et des rêves; il rit, se roule sur le plancher, saute d'un bord à l'autre, manifeste des contorsions corporelles, son cou tortille, sa couleur change, son corps tremble violemment puis devient rigide, et il tombe dans une crise... Les savants insistent que la prophétie extatique est due à une condition morbide d'un désordre dans la croissance du psyché, ou d'un trouble du système nerveux. Ce genre de tempérament qui se porte à des expériences psychiques, peut devenir psychopathique, résultant à la mélancolie et à la folie totale. Régression inconsciente, évasions de schizophrénie, illusions de persécutions et de grandeurs, assujetti à des complexes charnels; nous voyons le sujet combattre entre des obsessions inconscientes, et une pureté consciente dans les pensées. Les réclamations d'un prophète de ce genre, doivent être expliqué comme étant le résultat de son incapacité d'analyser correctement sa vie intérieure, et de prendre faussement un sentiment qui vient de son cœur pour une pensée qui lui vient de l'extérieur (et ainsi il croit parler pour Dieu, lorsqu'en réalité il ne fait qu'exprimer ses propres illusions). Le Dr. G. Holscher fut le premier à analyser les caractéristiques généraux de l'expérience prophétique par la méthode moderne de la psychologie. Le principe de l'union avec les divinités ou démons, vient selon Holsker, des notions de base du culte de la magie. Il affirme lui-même que l'esprit d'une conscience déréglée (ce que le christianisme nomme un démon) est le facteur principal qui opère dans l'expérience de l'extase. Le vrai prophète ne cherche jamais d'authentiquer son message par un état visionnaire d'extase, comme font les païens qui perdent le contrôle d'eux-mêmes. Nous voyons ainsi qu'il existe deux types d'extase: a) l'extase rude et enthousiasmée des possédés, b) l'extase sobre et contemplative qui élève l'âme dans un état de calme complet. Les manifestations anormales physiques ou psychiques sont reconnu comme la présence d'un esprit troublé; indiquant que ce genre d'extase est relié au phénomène de la possession. La personne possédée devient malade (écumage, vomissement) ou délire (visions), et dans certaines circonstances, elles deviennent même inspirées (prophéties, parler en langues). La prononciation de ses paroles ou ses gestes, viennent d'une puissance hostile qui l'habite. Pour qu'une puissance supérieure entre dans une personne, celle-ci doit d'abord perdre son pouvoir sur elle même. Elle doit donc lui abandonner sa volonté en acceptant son enseignements afin de recevoir l'esprit. La perte de la conscience (dans le phénomène "Slain in the spirit" (abattu dans l'esprit) ou l'extase (fougue émotionnelle) sont nécessaire d'avance pour être possédé. Comme une condition anormale, l'extase appartient dans le groupe des phénomènes hystériques et hypnotiques».
Nous voyons ainsi que le phénomène de la possession, qui est en réalité un déséquilibre mental, est comme une vague écumante de frénésie collective dans les groupes extatiques pseudo-spirituel Charismatiques. Ils prennent leurs proies d'entre ceux qui sont vulnérable à des transferts psychiques, visant particulièrement la génération de jeunes adultes. On manipule graduellement les nouveaux venus en tordant subtilement le sens des Écritures. Pressions de groupe, témoignages hautement émotifs, condition spirituelle d'excitation éveillée par la danse, le chant, frappement des mains, rires et pleurs hystériques, musique rythmée à cadence répétitive, sauts et perte de contrôle, parler en langues insensées, agitations de ceux qui prophétisent; sont les techniques utilisées pour produire l'hystérie collective qui sert à laver le cerveau des nouvelles victimes. Au stage finale de leur conversion, la conduite des personnes visées a changée, leurs conscience et leurs pensées sont altérées, et il justifient leur condition en s'enrobant de versets bibliques tirés hors de contexte.
Les dirigeants de ces sectes Pentecôtistes et Charismatiques découragent leurs membres de faire d'eux-mêmes une analyse critique, disant qu'il faut supprimer les pensées négatives par l'amour, car ils disent en tordant l'Écriture: «l'amour bannit la crainte». Ils engendrent ainsi parmi leurs membres une dépendance à leur autorité qui arrête complètement la croissance de la maturité. Leurs rituels et pratiques sont psychologiquement malsains, et dans certains cas physiquement dangereux. Toute leur terminologie: Plein Évangile, Deuxième bénédiction, Baptême du Saint-Esprit, Pluie de l'arrière saison, Renouveau, Réveil, Troisième Vague; montre que pour ces mouvements, la chose qui compte c'est l'extraordinaire et l'expérience, plutôt que le sûr fondement de la Parole de Dieu dans sa véritable proclamation biblique. Ils se considèrent tous comme des chrétiens de première classe, tandis que tous les autres se trouveraient à un niveau inférieur, voir même non chrétien. Plusieurs de ces exaltés, arrogants et prétentieux, poussent l'audace contre l'Esprit de Dieu jusqu'à se déclarer eux-mêmes Apôtres et Prophètes. Ils sont reconnu pour violer les règles d'interprétation de la Bible, comme remarque le professeur Kurt Koch: «Parmi ces sectes, il se trouve beaucoup d'exégèse - ou explications forcées des textes bibliques. En aucun mouvement d'aujourd'hui il ne se trouve autant de constructions et de doctrines exagérées, que dans le mouvement des langues et dans le nouveau mouvement Charismatique». Ceci nous fut dit d'avance par l'apôtre Pierre: «Il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine» (2 Pi. 3:16).
Mais ce qui est encore aussi dangereux dans ces sectes, sont les dirigeants qui jouissent d'une influence considérable au niveau local ou international, et qui exercent un rôle important qui détermine la conduite du groupe et sa doctrine. Nous en citons quelques exemples: David Wilkerson, Kathryne Kuhlman, Jim Baker, David Maine, Benny Hinn, et plus récemment Michelle d'Astier, nommée aussi la sorcière de la Vigerie et la reine des démons. Nous sommes ici dans une terre propice pour des Jim Jones et des David Koresh. Soyons vigilants, «car le diable, votre adversaire, tourne autour de vous comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer» (1 Pi. 5:8).
LES CHARISMATIQUES TROISIÈME VAGUE
Il paraît de plus en plus net qu'on assiste effectivement, depuis le début des années 1980, à un mouvement nouveau. Il est à la fois issu du pentecôtisme et du charismatisme, tout en se distinguant de ses prédécesseurs par des accents spécifiques ou différentes vagues du mouvement:
La "première vague" en provenance du méthodisme arminien du faux prophète John Wesley aurait donné naissance au pentecôtisme, au début du XXe siècle, avec un fort accent sur le baptême du Saint-Esprit, la glossolalie, le biblicisme et une structuration confessionnelle séparée. Représentant le plus connu de cette vague, le puissant mouvement des ADD (Assemblées de Dieu).
La "seconde vague" aurait, elle, donné naissance au charismatisme classique, à partir du début des années 1960 qui a débouché dans le Renouveau Charismatique du catholicisme. Elle se caractérise par un fort accent sur l'épanouissement par l'Esprit, la diversité des dons spirituels (sans se focaliser sur la glossolalie qui perd son statut de signe indispensable), une ouverture œcuménique (dimension trans-confessionnelle), et un biblicisme à géométrie variable.
Le charismatisme "troisième vague" (largement assimilable à ce qu'on appelle le "néo-pentecôtisme") est né quant à lui au début des années 1980. Il emprunte à ses deux prédécesseurs mystificateurs, mais se distingue sur trois points:
a- D'abord, il insiste très fortement sur la spiritualisation des lieux et des nations (possédés par des esprits, des démons, des anges....). Nous sommes ici en plein dans le domaine des mythes et des délires psychotiques propagés dans le christianisme nominatif.
b- Ensuite, il met au premier plan la "guerre spirituelle" (spiritual warfare) entre Dieu et ses anges, et Satan et ses démons. Cette notion provient de l'ancien Manichéisme avec son dualisme entre les forces du bien et du mal, principes qui furent adaptés du Mazdéisme de l'ancienne Perse.
c- Enfin, il martèle l'idée que l'Évangile doit être "puissant" (Power Evangelism), donc se manifester obligatoirement par des "signes et prodiges" (Signs and Wonders), ce qui a nettement tendance à marginaliser le biblicisme évangélique au profit d'une vision hyper-enchantée du monde. La manipulation textuelle, mentale, et émotionnelle joue un grand rôle ici.
Nous donnons ici un texte de Laurence Dene McGriff sur la Troisième Vague charismatique et les faux réveils que nous jugeons très pertinent. L. D. McGriff est responsable de l'œuvre "Antipas Ministries". Il exerce un ministère en faveur de ce qu'il appelle "l'Église des derniers jours". Il a publié en 2000 un livre intitulé "Apostasy and the Last Days Church" (L'apostasie et l'Église des derniers jours). Ce qui suit est la traduction du chapitre 5 de ce livre.
Les signes et les prodiges
Selon de nombreux dirigeants évangéliques, nous assistons à une "nouvelle vague", qui déferle sur toute l'Amérique. Voici ce qu'écrit Phil Arms: «La première vague fut le Mouvement de Pentecôte. La seconde vague fut le Mouvement Charismatique. A présent, une Troisième Vague est en train de les rejoindre. Cette vague touche surtout les églises évangéliques traditionnelles qui s'ouvrent à la puissance de Dieu, tout en refusant de s'identifier au Pentecôtisme» (C. Peter Wagner, cité dans The Trojan Horse, page 244). Ses partisans se réclament toutefois du Pentecôtisme du bon vieux temps. Mais certaines doctrines de mouvements appartenant à la Troisième Vague, comme le Mouvement Vineyard, ou le mouvement qui en dérive et qui a le vent en poupe, les Promise Keepers, vont beaucoup plus loin. Ce sont des doctrines qui caractérisent un extrémisme extra-biblique à la recherche d'expériences sensuelles et de "paroles" venant directement du Seigneur Tout-Puissant ! Le plus souvent, le "prophète" indique le nom des destinataires de ces paroles. Il peut aussi recevoir des visions, dans lesquelles des apparitions de Jésus ou d'autres personnages bibliques ne sont pas rares (comme nous voyons avec Rebecca Brown et Michelle d'Astier de la Vigerie). Ces mouvements ont été le siège de pratiques et de comportements incroyables, extrêmes et incongrus, tous imputés à l'action du Saint-Esprit (lorsqu'il s'agit en effet d'un esprit mystique malsain). On est loin des pratiques humbles (mais hérésiarques) qui étaient celles de ces mouvements à leur début !
Les tacticiens de la Troisième Vague, notamment ceux de Vineyard (Vignoble) et des Promise Keepers, ont mis au point des techniques visant à infiltrer et à contrôler les dénominations qui étaient jusqu'ici modérées et équilibrées. Elles séduisent leurs victimes naïves par leurs appels à l'unité, à l'harmonie et à la nécessité d'avoir dans l'Église des "hommes" dignes de ce nom. Il s'agit d'une véritable conspiration bien planifiée visant à remplacer les positions théologiques traditionnelles de leurs victimes par de nouvelles doctrines extrêmement opposées (ex. la justification par la foi est remplacée par la justification par le choix et le salut par la grâce est transformé en un salut par les œuvres d'efforts personnels). L'espoir de ces stratèges de la Troisième Vague est de faire accepter l'idée que "les problèmes de doctrine sont secondaires, et qu'il suffit de réunir et d'unifier tous ceux qui aiment Jésus-Christ". Leur plan est de gagner toutes les dénominations et tous les groupes chrétiens à une philosophie extra-biblique qui asservit, excite et pousse à une ferveur évangélique excessive (qui est en réalité que du prosélytisme pour faire des nouveaux adeptes et remplir leurs coffres). D'où le succès des orateurs de Vineyard et des pasteurs de la Troisième Vague, dont les livres et les productions diverses envahissent les églises naguère encore fondées sur la Bible, mais qui sont à présent séduites par les mensonges qui leur sont présentés (Phil Armas, op. cit., pages 245-246).
Examinons donc cette Troisième Vague, qui regroupe le Mouvement Vineyard, celui des Promise Keepers, le Mouvement de Toronto, et celui, plus récent, de Pensacola, qui a éclaté dans une Assemblée de Dieu. Nous disposons d'informations tellement nombreuses que je m'efforcerai de dresser un tableau très général. Mais nous pourrions écrire des livres entiers sur ce thème. En outre, je ne suis pas le seul à être inquiet. Beaucoup a déjà été dit et écrit pour avertir les Chrétiens, et les aider à ne pas se laisser prendre par cette énorme séduction qui se répand sous nos yeux. Dans Luc 11:29, Jésus dit que «cette génération méchante et adultère recherche un signe». Dans 2 Thess. 2:9, Paul nous annonce qu'il y aura dans les derniers temps de nombreux signes et prodiges mensongers. Examinons donc de quelle manière ce mouvement a commencé.
Les origines du Mouvement des signes et des prodiges
Les origines modernes de cette Troisième Vague remontent à Essek William Kenyon qui était, au début du 20e siècle, un vigoureux évangéliste rural, qui a fondé l'Institut Biblique Béthel, et qui l'a dirigé de 1900 à 1923. En 1923, il quitta Béthel et alla s'établir sur la côte Ouest. Il a souvent travaillé avec Aimee Simple McPherson, dans son "Angeles Temple". McConnell a prouvé que Kenyon était étroitement associé à l'Université Emerson et à ses doctrines universalistes, à la New Thought (Pensée Nouvelle), ainsi qu'à d'autres sectes métaphysiques. Kenyon a donc intégré dans le christianisme des doctrines qu'il appelait "la science spirituelle". Selon Kenyon, c'est parce que la Science Chrétienne avait réussi à répondre par des moyens surnaturels aux besoins de guérison de la population, que les gens se sont retirés des églises traditionnelles pour se laisser attirer par des églises charismatiques indépendantes (ibid., page 47). Kenyon est indubitablement le père du Mouvement de la Parole de Foi. Kenneth Hagin, Kenneth Copeland, Oral Roberts, William Branham, Benny Hinn et bien d'autres "prédicateurs de la foi" se sont directement inspirés des enseignements de Kenyon. En fait, Hagin a même été accusé de plagier Kenyon, parfois mot pour mot (voir le livre de McConnell, ou celui de Hank Hannegraf, "Christianity in Crisis" (Le Christianisme en crise).
C'est donc Kenyon qui a engendré le Mouvement de la Parole de Foi, le Mouvement de la Pluie de l'Arrière-Saison, ainsi que le nouvel œcuménisme charismatique. Ils fondent leur unité sur l'amour seulement, et non sur l'amour et la vérité. De nombreux livres ont été écrits pour dénoncer les doctrines et les pratiques erronées de ces mouvements. Beaucoup d'enseignants de la Parole de Foi croient que les chrétiens sont des "petits dieux", ou que Jésus est "mort spirituellement" sur la Croix, et a dû passer par une "nouvelle naissance". Ces mouvements ont donc répandu de très nombreuses fausses doctrines. Mais je me contenterai de dénoncer deux doctrines très dangereuses qui sont répandues dans tous ces mouvements. Il s'agit de la doctrine de la "connaissance par révélation directe", et de celle de la "manifestation des fils de Dieu".
Selon la doctrine de la "connaissance par révélation directe", Dieu continue aujourd'hui à nous révéler des choses par le moyen de "paroles de connaissance", de rêves et d'intuitions. Cette révélation directe est considérée par certains comme égale à la révélation biblique. Tous ceux qui disent donc aujourd'hui "Ainsi parle l'Eternel", ou qui prétendent parler sous l'inspiration directe de Dieu, sont considérés comme parlant avec la même autorité et la même exactitude que la Bible. Et c'est là que nos problèmes sérieux commencent ! C'est exactement ce qui se passe aujourd'hui. Il vous suffit d'entrer dans l'une des églises de la Troisième Vague charismatique pour le constater vous-mêmes ! Je pourrais vous indiquer une douzaine de livres remplis de fausses prophéties, comme le livre de Rick Joyner sur "La dernière moisson". Je pourrais vous donner les adresses d'une quantité de sites Internet remplies de leurs fausses prophéties, comme l'annonce de catastrophes économiques dans les années 70, 80 et 90, ou après le passage à l'an 2000, ou d'autres fausses prophéties annonçant des désastres ou un "bug de l'an 2000", qui ne se sont jamais produits.
James Ryle est le pasteur de Bill McCartney, fondateur des Promise Keepers. Leur église est une église Vineyard. Il affirme que beaucoup de leurs révélations leur viennent dans des rêves: «Il y a eu de nombreuses occasions, dans ma propre vie, où le Seigneur m'a communiqué des révélations importantes par des visions ou des rêves. Ces rêves prophétiques concernent parfois l'Église, une nation, ou des conducteurs de l'Église. Parfois encore, ces révélations concernent des domaines plus personnels» (James Ryle, "Hippo in the Garden", page 125).
Son livre est rempli d'exemples montrant comment il est conduit par des rêves. Est-ce conforme à l'Écriture ? Peut-être, mais nous devons quand même tout contrôler dans l'Écriture ! Que vous receviez un rêve, une intuition, ou tout autre "parole" de Dieu, il n'est pas normal de les accepter sans les vérifier dans la Bible (et encore moins de les appliquer à d'autres qu'à vous). Certains vont jusqu'à dire que nos propres paroles sont créatrices. Nos paroles créeraient la santé et la prospérité ! Vous entendez cela tous les jours sur la télévision "chrétienne".
Cela peut paraître absurde, mais il nous faut être prudents, car on est en train de contrôler subtilement les chrétiens, notamment quand on fait un vibrant appel à la fin d'une réunion, et qu'on leur donne des "paroles de connaissance" personnelles. L'un des prophètes de Kansas City allait partout en donnant des "paroles de connaissance" à tout le monde. Mais on finit par découvrir qu'il était homosexuel et pédophile, et il dut être mis sous discipline par son mouvement Vineyard ! Quelle était la valeur de ses "paroles de connaissance" ? Quelle en était la source ? Dieu ? Ou Satan ? Comment parvient-on à faire le tri entre toutes sortes de pensées, impressions, intuitions qui nous viennent à l'esprit, et qui peuvent provenir de Dieu ou de Satan ? En fait, on est en train d'écarter les (prétendus) chrétiens de la Parole de Dieu écrite, pour la remplacer par toutes sortes d'impressions subjectives, ou, pire encore, par des "paroles" ou des "rhémas" prononcées par n'importe qui, et que l'on affirme venir de Dieu. Des impressions personnelles ne peuvent pas être considérées comme des révélations divines, ni en posséder l'autorité. Pourtant, chaque jour, une foule de (prétendus) chrétiens faciles à duper considèrent ces "prophéties" comme de véritables "paroles de Dieu". On est en train de manipuler les (supposés) saints, et beaucoup d'entre eux ont eu leur existence littéralement détruite par ces (faux) "prophètes" peut-être remplis de bonnes intentions.
J'aimerais à présent faire quelques commentaires sur la doctrine de la "manifestation des fils de Dieu". Cette doctrine vient des enseignements de la Pluie de l'Arrière-Saison et de William Branham. Selon ces enseignements, il y aura un groupe de Chrétiens "vainqueurs" qui manifesteront des signes et des prodiges et toutes sortes de miracles surnaturels dans les derniers temps. Le nom de cette doctrine a pu changer au fil des années, selon les groupes. On l'a appelée par exemple "New Breed" (Race Nouvelle), et, plus récemment, l'Armée de Joël, dans le mouvement Vineyard et par les prophètes de Kansas City. Plusieurs prophètes ont aussi annoncé une future guerre civile entre Chrétiens (Rick Joyner, John Wimber, John Arnott, James Ryle et bien d'autres). Ce sera une guerre qui permettra à l'Église de se débarrasser (c'est-à-dire de les expédier dans la gloire un peu plus vite que prévu) de tous les "moqueurs", de ceux qui "traînent les pieds" et qui s'opposent à l'action actuelle du Saint-Esprit (ou esprit mystique Charismatique) !
Ce qu'ils disent sur ceux qui s'opposent à eux
Voici ce qu'a écrit James Ryle à John Lowffler, après l'avoir invité à son émission radio de Denver: «Il y a aujourd'hui un groupe de gens qui se font passer pour des puristes bibliques et pour des membres du "petit reste fidèle", qui sont les seuls à prêcher la Parole de Dieu et à posséder le pouvoir de juger et de critiquer tous ceux qui ne sont pas comme eux. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, comme peuvent l'attester tous ceux qui connaissent l'Écriture. En fait, ce sont ces gens-là qui ont crucifié Jésus-Christ. Ce sont des scribes et des Pharisiens, des religieux aigris et vindicatifs, qui attaquent et persécutent tous ceux qui osent s'écarter de leurs idées exclusives. Mais voici que leur complot se renforce. Ces chiens de garde de la pureté doctrinale, qui ne manquent pas eux-mêmes de violer l'Écriture par leur comportement impie, leurs commentaires peu aimables et leurs récits mensongers, dirigent à présent leurs attaques contre le Mouvement Vineyard et ses dirigeants. Pourquoi ? Étant donné que leurs accusations sont sans aucun fondement, on peut se demander pourquoi ils continuent à accuser ! Qu'est-ce qui peut les motiver à mettre en pièces une autre église que la leur ? La réponse est simple. Ce n'est que par orgueil, jalousie, crainte, haine ou ignorance». (De telles remarques malicieuses sont exactement en plus celles de Michelle d'Astier sur son Blogue excrémentiel qui utilisent aussi l'intimidation et la diffamation pour maintenir son autorité sur ses sbires).
Ainsi, tous ceux qui s'opposent à eux s'opposent en réalité à Dieu Lui-même ! Il poursuit: «Ceux qui sont religieux s'agitent toujours quand Dieu Se manifeste, et commencent toujours à jouer de la langue et à montrer du doigt… Chaque mouvement de Dieu entraîne toujours une opposition, et nous ne voulons surtout pas faire partie de ceux qui s'opposent à Dieu». (Carl Tuttle, Anaheim Vineyard, transcription de la cassette N°00363, reproduite sur le site Internet de "Deception in the Church Newsletter"). Si vous voulez savoir encore comment les adeptes de la Troisième Vague traitent ceux qui s'opposent à eux, lisez le livre écrit par Steve Hill, l'évangéliste de l'église de Pensacola, "God Mockers" (Ceux qui se moquent de Dieu).
La Bible nous encourage à vérifier et à juger
«Aussitôt les frères firent partir de nuit Paul et Silas pour Bérée. Lorsqu'ils furent arrivés, ils entrèrent dans la synagogue des Juifs. Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d'empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact» (Actes 17:10-11).
Il y a un problème, si nous ne pouvons même plus avoir un débat honnête, alors que le grand apôtre Paul encourageait les gens à contrôler ses propres enseignements ! Je suis d'accord sur le fait que nous ne devons pas nous opposer à un mouvement qui vient véritablement de Dieu (et celui-ci ne l'est pas). Mais il nous faut quand même l'examiner et contrôler s'il est conforme à l'Écriture ! Nous devons veiller à ne pas nous laisser prendre par la séduction annoncée. Je vous en prie, ne me croyez pas sur parole, mais renseignez-vous, étudiez les faits, lisez la Parole, priez, vérifiez mes sources, et aboutissez à vos propres conclusions ! Mais sachez que quand vous vous élèverez avec assurance pour dénoncer fermement la monstrueuse apostasie qui vient, vous serez écrasé sans miséricorde ! (Nous en avons eu d'ailleurs plusieurs preuves avec Michelle d'Astier, surnommée aussi la reine des démons. Sur le Blogue de cette femme névrosée, orgueilleuse, condescendante et malveillante, chaque pentecôtiste-charismatique peut à tout moment (la maison est ouverte 24H sur 24, Satan travaille jour et nuit) trouver une prophétie à son goût, ou en proposer une, ou ajouter son grain de sel aux innombrables visions et commentaires plus délirants (encore une fois, au sens médical) les uns que les autres. Et quand une fois de temps en temps quelqu’un rappelle "ce qui est écrit", la Pythie tonne du haut de sa Montagne Sacrée pour l'agressé, le méprisé et le censuré.).
Ils pensent que tous ceux qui s'opposent à eux sont leurs ennemis, et qu'ils devraient être éliminés. Dans un livre récent, "The Shepherd's Rod" (Le bâton du berger), Rick Joyner a écrit: «Les vautours et les renards dévoreront tous ceux qui, cette année, ne marcheront pas avec le Saint-Esprit… Ceux qui ne répondent pas correctement au Saint-Esprit seront comme des carcasses dans le désert et des proies pour les prédateurs… Les renards sont le symbole de la séduction… Ceux qui ne reçoivent pas l'amour de la vérité, qui sera donné à l'Église par les enseignants inspirés, seront la proie d'une puissante séduction et de la confusion».
Je voudrais vous donner encore une citation du livre de Steve Hill, de l'Assemblée de Dieu de Pensacola: «Ceux qui se moquent de Dieu raillent et méprisent tout ce qu'ils "n'approuvent pas". L'autre caractéristique de ceux qui se moquent de Dieu est leur crainte de la confrontation et du changement. Ils sont tellement englués dans leurs traditions religieuses qu'ils sont complètement fermés à toute nouvelle révélation» (Steve Hill, God's Mockers).
Quant au fait de savoir si nous devons juger ou non, considérez seulement les versets suivants:
«L'homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n'est lui-même jugé par personne» (1 Cor. 2:15).
«Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si c'est par vous que le monde est jugé, êtes-vous indignes de rendre les moindres jugements ?» (1 Cor. 6:2).
«Je parle comme à des hommes intelligents; jugez vous-mêmes de ce que je dis» (1 Cor. 10:15).
«Bien-aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde» (1 Jean 4:1).
Afin de mieux comprendre ce dilemme, examinons les caractéristiques de cette Troisième Vague.
Les caractéristiques de la Troisième Vague
John Wimber (récemment décédé), en tant que dirigeant du Mouvement Vineyard, a clairement dirigé aussi la Troisième Vague. Il pensait que l'Église moderne était trop rationnelle et matérialiste, et qu'elle ne pouvait donc pas être ouverte à la puissance de Dieu. Pour lui, les chrétiens devaient avoir une foi dans le surnaturel renouvelée. Mais est-ce que ce sont les signes et les prodiges accomplis par Jésus qui ont stimulé la croissance de l'Église primitive ? Historiquement, il est prouvé que les miracles et les prodiges accomplis par Jésus n'ont pas suffi pour stimuler la foi. Cela Lui a permis de devenir très populaire, mais les foules L'ont rapidement abandonné: «Il leur répondit: Une génération méchante et adultère demande un miracle; il ne lui sera donné d'autre miracle que celui du prophète Jonas» (Matthieu 12:39).
Il est clair que "l'évangélisation par la puissance" prônée par John Wimber n'a pas atteint le résultat espéré ! «Les miracles n'ont pas le pouvoir de convertir les pécheurs. Cela devrait être évident quand on considère le ministère de Jésus. Il exerçait la puissance de l'ère à venir, tout en menant une vie parfaite et en proclamant infailliblement la vérité. Pourtant, malgré tout cela, Son propre peuple L'a clairement rejeté» (Stan Fowler, "Signs and Wonders Today" (Les signes et les prodiges aujourd'hui), cité par Eric Wright dans "Strange Fire" (Du feu étranger), Evangelical Press, Durnham, Angleterre, page 250).
Les églises affectées par la "bénédiction de Toronto et le "réveil de Pensacola" sont aussi affectées par des phénomènes étranges: des tremblements, des secousses, des rires incontrôlables, des aboiements, des rugissements, des hurlements, des comportements de gens ivres, etc… Il faut remarquer que les églises Vineyard se sont séparées de l'église de Toronto, qui appartenait à leur mouvement. Toutefois, les Assemblées de Dieu ont accepté le "réveil de Pensacola", qui a une coloration légèrement différente de celui de Toronto. Pourtant, on peut aussi voir les mêmes phénomènes dans des églises Vineyard et d'autres églises dans tout le pays. Des comportements qui, il y a quelques années, auraient été clairement qualifiés de démoniaques, sont maintenant considérés comme inspirées par le Saint-Esprit. On nous dit que ces expériences produisent beaucoup de bons fruits (lorsque les fruits pour ces imposteurs sont les dons de puissance). Mais est-il possible de dire que ces fruits peuvent être produits en dépit de ces expériences, et non pas à cause d'elles ? Je reçois aussi constamment des e-mails de gens qui ont été terriblement blessés par ces expériences.
Voici ce qu'Alan Morrison a écrit: «Après avoir conseillé des centaines de gens qui avaient été affectés par ces expériences psycho-religieuses, dans ces églises qui propagent l'expérience de Toronto, nous pouvons retrouver dans ces églises de nombreuses caractéristiques des sectes: 1) des révélations extra-bibliques, 2) une autre définition des conditions du salut, 3) des dirigeants qui font des déclarations personnelles arrogantes, 4) des compromis avec la doctrine, 5) une doctrine de Christ défectueuse, 6) une doctrine du Saint-Esprit défectueuse, 7) des preuves scripturaires hors du contexte, 8) une dénonciation haineuse et menaçante de tous ceux qui ne sont pas d'accord, 9) des pratiques qui intègrent des éléments étrangers au Christianisme» (Lettre publiée par l'Evangelical Times, citée dans "Strange Fire" par Eric E. Wright, page 47).
Wright fait aussi remarquer que les miracles ne sont pas considérés comme des expériences normatives, aussi bien dans l'Ancien que dans le Nouveau Testament: «Une dépendance continuelle des miracles finit par faire remettre en question la sagesse infinie de Dieu, et tend à dévaluer Son implication intime dans toutes les affaires de notre vie et dans l'Histoire» (ibid., page 244).
La Troisième Vague traite le Saint-Esprit comme s'Il était une denrée spirituelle que tout le monde peut consommer, transmettre ou capter à volonté. Hannegraff, dans son livre "Counterfeit Revival" (Une contrefaçon de réveil), comme Wright dans "Strange Fire", font des observations similaires. Wright donne sept caractéristiques négatives du réveil de Toronto et du Mouvement Vineyard:
•Un manque de spontanéité.
•Des phénomènes physiques qui correspondent presque exactement à ceux de l'hypnose.
•Dépendance de ceux qui viennent assister aux réunions, et qui attendent exactement ce qui va se produire.
•Dépendance de certaines techniques suggestives qui poussent à s'ouvrir à ce qui va se produire.
•Dépendance d'une atmosphère puissamment chargée, produite par une chorégraphie soigneusement préparée et des réunions très longues.
•Des similarités avec les méthodes de lavage de cerveau.
•Relégation du Saint-Esprit à l'état de "denrée spirituelle" dispensée par des hommes prétendument "oints".
Il ajoute: «Selon moi, ces mouvements n'ont pas les caractéristiques des véritables réveils produits par le Saint-Esprit. Ils semblent plutôt traduire un appel puissant aux besoins psychologiques de l'humanité, avec des méthodes et techniques qui répondent aux désirs et aux besoins de l'homme moderne. Ils veulent proposer une réponse au profond besoin d'une vie communautaire, et au désir d'échapper à tous les problèmes pénibles de l'existence. Ils touchent aux émotions plus qu'à l'intellect. Ils ont recours à une musique exagérément rythmée, à des histoires divertissantes et à une atmosphère relaxée, tout cela présenté dans un programme très excitant. Ces mouvements actuels traduisent aussi le développement d'une théologie des prodiges et des miracles, qui génère une attente fébrile et une intense excitation» (ibid., page 221).
Plus loin, Wright, un Canadien qui a souvent assisté à des réunions de l'église Vineyard de Toronto, se demande comment les partisans de ce "réveil" «ne peuvent même pas remarquer que les hypnotiseurs et les prêtres des religions païennes pratiquent couramment tout ce qui peut s'observer dans les églises Vineyard» (ibid., page 238).
Par exemple, la répétition continuelle des mêmes cantiques pendant cinq ou dix minutes, ainsi que la voix douce du pasteur, accompagnée d'un "fond musical" approprié, peuvent facilement induire l'auditoire dans un état de transe suggestive hypnotique. Quand tout un auditoire se balance d'avant en arrière, les yeux fermés, les mains levées vers le plafond, en répétant le même cantique comme un "mantra", il est facile de pénétrer dans un état de conscience qui n'est plus celui de la conscience normale. On demande de se "relaxer" et de ne plus réfléchir. Une telle expérience pousse les gens à s'ouvrir à toutes sortes de suggestions et de phénomènes spirituels, et même à des esprits mauvais, qui inspirent alors des comportements étranges et des fausses "paroles prophétiques". On doit vraiment se demander quelle est la source de tous ces phénomènes, et quel est l'esprit qui est à l'œuvre (si ce n'est un esprit de démences et de délires satanique) !
Pour finir, je voudrais citer un extrait d'une lettre écrite par Al Dager au Pasteur Steve Hill, de l'Assemblée de Dieu de Pensacola: «Steve, comment se fait-il que des élus de Dieu puissent être séduits ? La seule réponse est que la grande séduction des derniers jours vient avec puissance au nom de Jésus ! Le seul moyen, pour les élus, de ne pas être séduits est de posséder le discernement spirituel, et l'humilité de reconnaître les subtiles différences entre une véritable œuvre de Dieu, et sa contrefaçon. Les Chrétiens de nom sont incapables de reconnaître cette différence, ni ceux qui préfèrent la recherche des expériences à celle de la vérité». "Special Report, Pensacola Revival or Reveling" (Rapport spécial sur Pensacola : réveil véritable, ou orgie ?), page 35".
Beaucoup d'autres choses pourraient être dites sur ce sujet. Je n'ai fait qu'effleurer le sommet de l'iceberg. Je ne suis pas le seul à m'inquiéter de ce Mouvement des signes et des prodiges. Nombreux sont ceux qui s'en inquiètent.
Pour résumer, il s'agit d'un véritable changement dans la manière de penser traditionnelle des chrétiens évangéliques. Voici les caractéristiques résumées de cette nouvelle manière de penser:
• On méprise de plus en plus la doctrine et les enseignements bibliques (surtout les doctrines de la grâce). On demande aussi aux chrétiens de ne plus avoir recours à leur intelligence, et de "s'ouvrir" simplement.
• On demande aux chrétiens d'être ouverts aux "nouvelles révélations" et aux "nouvelles expériences". Refuser, c'est résister à Dieu.
• Laissez votre Bible chez vous. On vous dira ce que vous avez besoin de savoir.
• L'unité est plus importante que la vérité.
• Ou alors, on redéfinit l'unité sur une base très étroite, pour que tout le monde soit d'accord sur un petit nombre d'objectifs communs.
• Toute position absolue divise et traduit de l'étroitesse d'esprit. Il vaut mieux rechercher le consensus du groupe.
• C'est l'expérience qui représente le critère de vérité.
TOUS LES CHEMINS MÈNENT À ROME
Tout un ensemble confus de sectes d'origine récente gravite en effet autour des mouvements Pentecôtistes et Charismatiques, encore qu'il soit injustifié de confondre ceux-ci avec eux puisqu'ils se disent indépendant ou sans dénominations quoique demeurant dans la même vague. Tous sans exception prétendent s'appuyer sur la Bible, mais elle est tordue de mille manières, mutilée ou mêlée des produits de l'imagination humaine. Les manifestations spirituelles passent à des formes mélangées d'un mysticisme occulte, d'un spiritisme débridé, et de là à des pratiques consternantes rivalisant d'aberration; quant aux déviations doctrinales, elles s'écartent de l'évangélisme initial jusqu'à rejoindre les fables des religions non chrétiennes. Le mouvement Pentecôtiste/Charismatique apparaît à l'heure actuelle comme l'un des plus grands facteurs d'un œcuménisme confus dont tous les chemins mènent à Rome. Après une «première vague» de réveil spirituel en 1905 aux États-Unis, puis une deuxième, appelée Renouveau Charismatique, au sein des Églises catholique et protestantes, une troisième a commencé en 1994 au Canada. En 1967, des étudiants de l'Université catholique de Notre-Dame à Duquesne (Indiana) vivent une expérience d'effusion qui provient supposément de l'Esprit Saint, une sorte de «pentecôte» avec glossolalie (parler en langues, décrit dans Actes 2:6), paroles de connaissance et de prophétie, guérisons.
Cette expérience «charismatique» (du grec charisma, don de l'Esprit) se répand aux États-Unis où plusieurs Français en font l'expérience, notamment le Jésuite Laurent Fabre (aujourd'hui modérateur du Chemin-Neuf) et le dominicain «littéralement Chien de Dieu» Albert-Marie de Monléon (devenu évêque de Meaux). Dès 1970, à Paris et Lyon, naissent des groupes charismatiques. Ce «Renouveau» donne naissance à de nouvelles communautés mixtes, telle Word of God (Parole de Dieu), fondée dès 1969 à Ann Arbor (Michigan) par Ralph Martin et Steve Clarck.
Cette période de fondations et de croissance rapide (de 1967 à 1975 environ) voit aussi la naissance de milliers de groupes de prière locaux. «Ce Renouveau spirituel ne serait-il pas une chance pour l'Église et pour le monde ?», lance Paul VI à la Pentecôte 1975, lors du 3e Congrès international du Renouveau charismatique rassemblant 12 000 personnes à Rome. Ce mot de «chance» sera vu comme une reconnaissance officielle de ce Renouveau, alors encore mal perçu dans l'Église.
Quelles ont été les étapes de son développement ?
Suit alors un temps d'enracinement et d'approfondissement des charismes reçus. En France, une période d'organisation et de structuration (de 1976 à 1998 environ) voit les communautés entamer des démarches de reconnaissance de leurs statuts, de passation de pouvoir entre les fondateurs et la génération suivante. De même, les 1 800 groupes de prière (15 participants en moyenne) mettent en place les «Fraternités Pentecôte» (équipes de coordination régionales) qui regroupent les «bergers» (responsables de groupes). Une «Instance de communion», rassemblant des représentants des communautés et des Fraternités Pentecôte, ainsi qu'une assemblée générale du Renouveau sont créées, sous la responsabilité du Conseil épiscopal pour les mouvements et associations de fidèles. Groupes et communautés organiseront ensemble le rassemblement de 20 000 personnes au Bourget à la Pentecôte 1988.
Ce réveil d'une psychose collective dans l'Église catholique fait émerger divers ministères de guérison (tels ceux du P. Emiliano Tardif, décédé en 1999) et de prédication (Kim Kollins, Raniero Cantalamessa?). C'est à partir de ces années également que des «stars» évangéliques commencent à venir prêcher en France: Billy Graham remplit le Palais omnisports de Paris-Bercy en 1986, et T. L. Osborn déplace des dizaines de milliers de personnes à Vincennes en 2006.
Que représente-t-il aujourd'hui en France ?
Avec quatre évêques directement issus de ses rangs - Michel Santier (fondateur de la communauté Réjouis-Toi à Coutances, aujourd'hui évêque de Créteil); Dominique Rey (Fréjus-Toulon), Guy de Kérimel (Grenoble) et Yves Le Saux (Le Mans) venant de l'Emmanuel -, le Renouveau est désormais reconnu et intégré dans le paysage ecclésial national.
Dans sa mouvance, de multiples initiatives ont été lancées: en pastorale (liturgie, aumôneries?), dans l'humanitaire (solidarité avec le tiers-monde, accueil des pauvres, des drogués, des malades du sida), la formation (écoles d'évangélisation), les médias (radios, édition, Internet), l'expression artistique, etc. Cependant, les groupes de prière voient leurs effectifs diminuer et vieillir, et leurs charismes s'éteindre. Parallèlement, la plupart des communautés charismatiques ont traversé - ou traversent toujours - des crises graves, avec départ du fondateur (ainsi aux Fondations pour un monde nouveau, en 1991) ou de plusieurs responsables (au Chemin-Neuf en 1995-1999), ou encore avec divisions entre fondateurs (Verbe de Vie en 2002-2003), voire avec des scandales internes (Béatitudes).
Quels sont ses principaux apports ?
Selon Mgr Guy Gaucher, évêque auxiliaire émérite de Bayeux-Lisieux, «le grand apport du Renouveau restera d'avoir redécouvert la grâce du baptême et d'avoir rappelé que les différentes vocations ne peuvent être séparées les unes des autres». En favorisant une relation chimérique d'intimité personnelle avec le Christ, le Renouveau charismatique met également l'accent sur l'articulation entre raison et cœur, sur la recherche de la sainteté et sur la vie fraternelle.
Ayant d'emblée été vécu en parallèle dans les Églises protestantes et catholique, il a contribué au rapprochement œcuménique, en ayant à cœur de poser des actes de réconciliation telles les Montées à Jérusalem, lancées par le pasteur Thomas Roberts en 1983, et les Veillées œcuméniques, alternativement dans des lieux de culte catholiques, protestants et orthodoxes. Après les deux rassemblements œcuméniques charismatiques de Strasbourg en 1982, au niveau européen, puis du stade Charléty à Paris en 1999, cet œcuménisme charismatique s'est un peu essoufflé. Mais il redémarre avec ce que l'on appelle la «troisième vague» du Renouveau.
Au printemps 1966 quand deux membres laïcs de la faculté de l'Université Duquesne, les Drs. William Storey et Ralph Keller, déçus de leurs tentatives apostoliques et influencés par la lecture de John Sherrill, ont cherché un moyen par lequel ils pourraient être remplis des dons du Saint-Esprit, comme le furent les premiers apôtres. Ceci les a conduits à participer à plusieurs rencontres de prière néo-pentecôtistes en banlieue de Pittsburgh dans l'espoir qu'ils pourraient apprendre comment recevoir le «baptême du Saint-Esprit». Après avoir assisté à plusieurs rencontres, 2 des 4 participants catholiques ont demandé qu'on leur impose les mains et alors ils ont commencé à expérimenter le parler en langues pentecôtiste. Cette expérience fut partagée avec un groupe d'étudiants catholiques lors d'une retraite, en février 1967. De ce groupe fut formé le premier groupe de prière néo-pentecôtiste sur un campus catholique. De là le mouvement s'est répandu à l'Université Notre Dame et ailleurs ensuite.
Le mouvement catholique charismatique n'est pas simplement un renouveau des charismes trouvés dans 1 Co. 12, il est centré sur le renouvellement prétendu de l'engagement individuel à la personne de Jésus-Christ. L'engagement commence avec une nouvelle onction par la présence du Saint-Esprit qu'on appelle parfois «le Baptême dans le Saint-Esprit» et qui est en réalité «un baptême d'esprits mystiques» qui déstabilise les gens mentalement. Ceci se produit quand les personnes demandent à Jésus-Christ, qui est celui qui donne le Saint-Esprit, de ranimer le don du Saint-Esprit dans leur cœur, d'après 2 Ti. 1:6: «C'est pourquoi je t'exhorte à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par l'imposition de mes mains». Mais en réalité il s'agit ici dans cet engagement et ce Baptême d'un faux Jésus et d'un faux Esprit (2 Cor. 11:4).
Ceci est premièrement un renouveau des dons reçus dans les sacrements du baptême et de la confirmation. Les résultats sont multiples. Avec la réception des pseudos-charismes, les gens qui ont expérimenté ce renouveau dans le prétendu Saint-Esprit parlent d'une connaissance personnelle de Jésus-Christ nouvelle et plus profonde. Ils découvrent une nouvelle puissance dans la prière ou conjuration, un nouvel amour sentimental et instable pour les Écritures, et une nouvelle et plus profonde appréciation de l'Église, de la liturgie, de la vierge Marie, et des sacrements. Ces caractéristiques du Renouveau Charismatique ont conduit les pape antichristiques Paul VI et Jean-Paul II à encourager activement les fidèles et le clergé à s'impliquer dans le Renouveau Charismatique.
Paul VI a invité le Renouveau à tenir sa conférence annuelle à Rome. Au cours de celle-ci en 1975 il a affirmé: «Rien n'est plus nécessaire à ce monde de plus en plus sécularisé qu'un témoignage de «renouveau spirituel» comme nous le voyons évoqué par le Saint-Esprit dans diverses régions et milieux... Comment alors ce renouveau spirituel ne serait-il pas une «chance» pour l'Église et le monde? Et comment, dans ce cas, chacun ne devrait-il pas employer tous les moyens nécessaires pour qu'il en demeure ainsi.»
Jean-Paul II a suivi les traces de Paul VI en rencontrant de groupes de charismatiques auquel il a exprimé à une occasion ce qui suit: «Demeurez dans une attitude de constante et reconnaissante disponibilité à chaque don que l'Esprit souhaite déverser dans vos cœurs.» Encouragés par le leadership satanique de la papauté, les évêques ont écrits des lettres pastorales supportant et encourageant le Renouveau.
La rencontre du renouveau charismatique et du pentecôtisme
Les pentecôtistes avaient été amenés à croire qu'une personne qui désirait recevoir le baptême du Saint-Esprit devait renoncer au style de vie mondain et adopter le code de Sainteté issu du piétisme Méthodiste arminien de John Wesley. Ils ont été complètement abasourdis par le renouveau charismatique. Voici des milliers de personnes idolâtres qui recevaient le baptême du Saint-Esprit sans accepter le code de Sainteté, par exemple, des femmes portaient du maquillage et des talons hauts, et certaines personnes fumaient encore et buvaient du vin (...) Les pentecôtistes du début du mouvement ont reçu le baptême du Saint-Esprit ou Baptême Mystique parce qu'ils l'avaient obstinément désiré dans leurs délires, ils avaient prié pour l'avoir et avaient une fausse conviction pour le recevoir, ce n'était pas parce qu'ils observaient leur code spécifique d'une prétendue Sainteté. Dieu ne bénit pas les croyants avec les dons de Son Esprit à cause que leur théologie est parfaite ni parce qu'ils sont engagés envers Jésus, car ces choses étaient réservées uniquement au ministère des apôtres.
Le renouveau charismatique a porté l'Église à s'en aller dans l'extrême opposé, créant une polarisation avec le christianisme traditionnel, ceci étant aggravé par certaines doctrines qui se sont glissées dans le mouvement du renouveau dans les années 1970. Quand le mouvement est entré dans les églises protestantes et catholiques, plusieurs gens se sont tournés vers les supposés «experts» sur le Saint-Esprit qui avait déjà des catégories pour les dons et la puissance de Saint-Esprit - les Pentecôtistes. Plusieurs charismatiques ont accepté les paradigmes des Assemblées de Dieu ou du Pentecostal Holiness pour les aider à interpréter leurs expériences de démences et de délires.
Le don des langues, par exemple. L'enseignent des Assemblées de Dieu identifient les langues comme étant «l'évidence initiale de la vie du St-Esprit dans le croyant». Les pasteurs de cette dénomination doivent adhérer à cette doctrine pour avoir leur licence de prédicateur. Le Pentecostal Holiness officiel approche les langues un peu différemment. Le manuel du Pentecostal Holiness Church (1981) présente cet enseignement:
«9. Nous croyons que Jésus-Christ a répandu son sang pour la purification complète du croyant justifié de tout péché l'habitant et de sa pollution, à la suite de la régénération 1 Jn. 1:7-9.
10. Nous croyons que la sanctification complète est une seconde œuvre de grâce, instantanée, définie, obtenue par la foi pour le croyant pleinement justifié Jean 15:2, Actes 26:18.
11. Nous croyons que le baptême pentecôtiste du St-Esprit et de feu est obtenu par un acte défini de foi approprié par le croyant pleinement purifié, et que l'évidence initiale de la réception de cette expérience est de parler avec d'autres langues comme le Saint-Esprit donne de le faire Luc 11:13, Actes 1:5, 2:4, 8:17, 10:44-46, 19:6.»
Ces deux enseignements ajoutent un bagage au don des langues qui n'est pas enseigné explicitement dans l'Écriture. (Les références bibliques listées plus haut peuvent être interprétées de plusieurs manières). Dans le premier enseignement, le don des langues est pris pour indiquer que le chrétien a reçu le Saint- Esprit. Dans le second, il est pris pour indiquer que le chrétien a atteint la perfection morale. Des enseignements de cette sorte créent deux classes de chrétiens - les chrétiens «ordinaires» et les chrétiens «remplis de l'Esprit» ou parfaits». Ces doctrines au sujet d'une «deuxième bénédiction» ont été une pierre d'achoppement partout où le mouvement du renouveau a affecté les églises de la grande ligne, semant la division, l'orgueil et le jugement entre les chrétiens.
Les apparitions et le Renouveau Charismatique catholique
Selon l'hérésie du Renouveau Charismatisme catholique, l’ultime preuve de l’orthodoxie du mouvement charismatique est donnée par Dieu même en la personne de la Vierge Marie, apparaissant à Medjugorje depuis le 24 juin 1981. En effet, la grande dévotion des charismatiques va vers la Gospa de Medjugorje, et pour cause:
1. Des leaders charismatiques (le Père Tardif en mai 1981 à Rome) ont annoncé les apparitions de Medjugorje, la première eut lieu le 24 juin 1981.
2. Des franciscains charismatiques ont aussitôt reconnu leur authenticité.
3. Les leaders charismatiques se sont succédé comme directeurs des voyants et du pèlerinage.
4. La Gospa a cautionné et encouragé le Renouveau charismatique.
5. Les théologiens charismatiques furent les premiers à propager les apparitions de Medjugorje.
Après une attitude tout d’abord bienveillante, Mgr Zanic, l’évêque du lieu, a été obligé, dès 1984, de conclure au terme d’une enquête canonique rigoureuse, à leur entière fausseté. Aucune enquête ultérieure n’a pu en infirmer les attendus. Le renouveau charismatique, intimement lié à ces apparitions, vaut ce que valent les apparitions de Medjugorje. L’un comme l’autre sont toujours les inconditionnels soutiens de la nouvelle religion inaugurée à Vatican II, et c’est pourquoi ils ont bénéficié jusqu’à maintenant d’une étrange bienveillance de la part des autorités romaines.
Les charismatiques resserrent les liens avec les catholiques
Face au nombre croissant de charismatiques, les responsables catholiques se montrent ouverts à l'accueil de ce mouvement, proposant des catéchèses destinées à renforcer les liens avec l'Église. Le mouvement charismatique a attiré un nombre croissant de jeunes catholiques, orthodoxes et protestants, suscitant des réactions variées de la part des leaders des différentes Églises.
L'Aide à l'Église en détresse (AED) a collaboré avec les responsables catholiques, pour tendre la main aux jeunes charismatiques grâce à des programmes destinés à offrir un enseignement catholique, mettant particulièrement l'accent sur l'eucharistie, la confession et la dévotion mariale. Mgr Lesane-Christos Matheos, a déclaré à l'AED que le style de pratique charismatique, ou néo-pentecôtiste, attire les jeunes, leur donne une direction à suivre et leur lance un défi - ce qui contribue à conforter ces jeunes dans leur vie de foi. Toutefois, a-t-il fait remarquer, certains groupes catholiques - les communautés ont tendance à suivre les lignes œcuméniques - n'ont pas pu bénéficier des bases solides de l'enseignement de l'Église, étant donné le petit nombre de prêtres ou de catéchistes qui se sont engagés avec les membres de ce mouvement. Selon le prélat, «certains prêtres éprouvent une méfiance à l'égard du renouveau charismatique en raison des similitudes qu'il présente avec les groupes pentecôtistes».
Les pentecôtistes du début du 20e siècle étaient connus pour être en rupture et créer de nouvelles dénominations, tandis que les charismatiques actuels ont tendance à rester au sein de leurs Églises. L'évêque estime que «cela ne mène nulle part» d'abandonner les catholiques qui adhèrent au mouvement charismatique, et qu'il est au contraire «préférable de leur ouvrir les bras». Il fait remarquer que les leaders de l'Église ont récemment durci le ton sur la participation à ce mouvement. Cependant, selon l'AED, l'Église vu ses membres diminuer tandis que les gens se tournaient toujours plus vers le style des Églises pentecôtistes. Selon Mgr Matheos, l'Église catholique développe actuellement de nouvelles initiatives pour gagner à elle les charismatiques. Des mesures sont prises, a-t-il expliqué, pour que ce mouvement «se développe comme un mouvement propre de l'Église catholique». L'AED apporte son soutien à un programme spécifique de formation des leaders du Renouveau charismatique. Le prélat a indiqué que, grâce aux nouveaux programmes mis en place par l'archidiocèse, les jeunes sont toujours plus intégrés à l'Église.
L'archidiocèse a mis en place un plan pastoral sur 5 ans, qui comprend l'envoi de laïcs responsables de l'Église «pour observer le mouvement charismatique authentique», a fait savoir l'évêque. Les groupes charismatiques, a-t-il ajouté, seront invités à enseigner aux leaders à réduire un peu de la «spiritualité malsaine» que l'on peut trouver en leurs membres. Mgr Matheos a expliqué qu'un problème potentiel est la «sur-émotivité». «L'Emotion n'est pas mauvaise, Dieu communique également par l'émotion, mais nous ne voulons pas que l'émotion; nous devons également impliquer l'esprit», a-t-il dit.
Un autre problème, a-t-il ajouté, est que «certaines personnes ont le sentiment que seuls les charismatiques sont sauvés - c'est une façon de penser quelque peu excessive. Le mouvement du renouveau charismatique ne doit pas devenir un ghetto», met en garde le prélat, «Il ne doit pas être exclusif». Et Mgr Matheos d'affirmer: «Parfois l'Esprit se révèle dans la manière charismatique, mais il se manifeste aussi autrement. Il faut ouvrir les yeux pour voir l'Esprit conduire l'Église dans d'autres activités laïques».
Le Renouveau Mystique d'un progrès spirituel plus intime
Il est hors de tout doute que le mouvement Charismatique et le Renouveau Charismatique est le domaine des timbrés. Un de ces visionnaires hébété et contorsionniste textuel du Renouveau Charismatique est Henri Lemay, président du Conseil Canadien du Renouveau Charismatique Catholique (CCRC) - Membre des Services Internationaux du Renouveau Charismatique Catholique (ICCRS) de 1995 à 2002. Missionné par le Conseil Pontifical des Laïcs, l'ICCRS et le Vatican. Mandaté par l'Antichrist pour séduire les crédules, et imprégné dans l'extravagance de la démence Charismatique, ce réprouvé qui est docteur onirique de la guérison chimérique, parle du développement d'un Renouveau Mystique: «Notre siècle a connu plusieurs renouveaux chrétiens: biblique, liturgique, charismatique et œcuménique. Sommes-nous à la veille d'un renouveau mystique ?»
Selon ce papiste charismatique, mangeur du dieu galette, et adorateur du dieu Soleil, Dieu intervient dans le monde de plusieurs manières; en voici cinq qui nous dévoilent les machinations, les abominations, les perversions, et l'idolâtrie au sein du Renouveau Charismatique:
1. par les mouvements Charismatique ou Pentecôtiste qui comptent plus de 450 millions de chrétiens, soit 25% du christianisme, y compris environ 60 millions de Catholiques;
2. par les mouvements Marials qui atteignent des dizaines de millions de Catholiques (tels que Fatima, Lourdes, Medjugorje, Kibeho, Betania, Don Gobbi, et plus d'une centaine d'autres);
3. par des centaines de phénomènes spectaculaires tels que stigmates, apparitions, statues et icônes suintant de l'huile ou du sang ou des larmes, etc. attirant à Dieu des foules de tous les pays;
4. par la Bénédiction du Père, puissante grâce mystique touchant des assemblées dans le monde entier;
5. par de nombreuses révélations privées telles que la vraie vie en Dieu.
Henri Lemay persiste dans ses délires en disant: «Toutes ces choses, et beaucoup d'autres encore, sont un puissant encouragement à suivre le Christ sur la voie de la vocation chrétienne et de la sainteté. Je soutiens que les interventions actuelles de Dieu dans le monde pourraient fort bien déboucher sur une telle période d'appel profond et inattendu à la sainteté, à une échelle massive, des Chrétiens de toutes confessions. Ce pourrait fort bien être une partie de l'accomplissement de la prophétie de Joël: "Après cela je répandrai mon Esprit sur toute chair. Vos fils et vos filles prophétiseront, vos anciens auront des songes, vos jeunes gens des visions. Même sur les esclaves, hommes et femmes, en ces jours-là, je répandrai mon Esprit. (Joël 2:28 - 3.2; cf. Actes 2:17)». Comme c'est la coutume chez les imposteurs ou pseudos-chrétiens Pentecôtistes et Charismatiques, notre contorsionniste déforme le texte des Saintes-Écritures sur la prophétie de Joël qui se rapporte uniquement à la fondation de la vraie Église de Christ. En plus, lorsque la prophétie mentionne «les derniers jours» dans Actes 2:17, il ne s'agit aucunement du retour de Christ à la fin des temps, mais de la fin du temps d'Israël qui se produisit en l'an 70 lorsque les armées romaines détruisirent la ville de Jérusalem et le temple. C'est de cela que l'apôtre Paul parle en disant: «vous avez souffert, de la part de ceux de votre propre nation, les mêmes choses qu'elles de la part des Juifs; Qui ont même mis à mort le Seigneur Jésus, et leurs propres prophètes, qui nous ont persécutés, qui ne plaisent point à Dieu, et qui sont ennemis de tous les hommes; Qui nous empêchent de parler aux Gentils pour qu'ils soient sauvés, comblant ainsi toujours plus la mesure de leurs péchés; mais la colère de Dieu est venue sur eux pour y mettre un terme.» (1 Thes. 2:14-16)
Mais écoutons le mandaté de l'Antichrist qui nous donne l'aperçu d'un réveil satanique à venir qui se présentera sous une apparence chrétienne, dans le but de ramener tous les peuples sous le contrôle du Vatican: «Voici six exemples de grâces mystiques ou "touches divines" tout-à-fait communes chez les personnes impliquées dans ce qui précède. Et il y en a encore bien d'autres.
1. Chrétiens qui vivent en présence continuelle de Dieu. Ils sont tout le temps conscients de Lui.
2. Chrétiens qui sont dans la plus grande joie lorsqu'ils peuvent parler continuellement de Dieu, dont c'est presque le seul sujet de conversation. Leur vie tout entière, c'est le Seigneur: tout le reste a perdu son importance.
3. Chrétiens qui versent des larmes si facilement lorsque quelqu'un témoigne de la bonté du Seigneur, ou durant les chants de louanges, ou lorsqu'ils considèrent leur vie de péché. C'est le don des larmes, don mystique.
4. Chrétiens qui peuvent passer des heures devant le Saint Sacrement, sans un livre en mains; juste là, avec le Seigneur. C'est la contemplation infuse, don mystique.
5. Chrétiens qui ont une soif continuelle pour les âmes: ils prient, jeûnent, intercèdent, témoignent, distribuent des tracts. C'est une aspiration mystique en union avec la soif du Christ pour les âmes.
6. Certains exercent des dons charismatiques d'une manière réellement mystique. Certaines prêches, enseignements ou prophéties sont donnés avec un esprit humain tellement en accord avec Dieu que ce n'est plus l'intellect naturel seul qui est à l'œuvre; c'est plutôt Dieu qui parle à travers Son instrument, le menant intuitivement de pensée en pensée, de mot à mot. C'est le signe d'un esprit humain qui a été purifié et réservé mystiquement pour servir Dieu intuitivement.
Il est remarquable que les phénomènes accompagnant les mouvements Charismatique ou Pentecôtiste, la Bénédiction du Père, certains sanctuaires marials tels que Medjugorje, et que nous trouvons ici où là, soient identiques à ceux de la vie mystique. Le plus remarquable de tous est, sans aucun doute, le repos dans l'Esprit (terrassé dans l'Esprit, Slain in the Spirit). D'autres phénomènes comprennent le tremblement, l'agitation, les soubresauts, les grognements, les pleurs et les rires. Mais pourquoi les gens tombent-ils comme le fit Abraham dans Gen. 15:12 et Paul dans Ac 9:4 ? De quoi s'agit-il ? La plupart des gens tombent tout simplement parce qu'ils ne tiennent plus debout: leurs jambes s'affaissent, ils vacillent, tombent, certains en avant, la plupart en arrière. Certains se laissent tomber, tandis qu'ils remarquent qu'ils ne sentent plus leurs jambes, qui sont devenues comme paralysées ou engourdies». Peut-être faudrait-il que l'illuminé, Henri Lemay, se procure des lunettes ou qu'il réapprendre à lire, car les textes qu'il cite sur Abraham et sur Paul ne disent aucunement ce qu'il laisse sous-entendre. Il est évident ici qu'il manipule les textes dans le but de séduire les crédules.
Mais laissons notre voyant aveugle continuer: «Une fois au sol, la plupart des gens entendent toujours ce qui se passe autour d'eux. S'ils le veulent, ils peuvent, pensent-ils, se relever; du moins le croient-ils. Certains le font. Mais souvent, ils ne le veulent pas ou ne parviennent pas à prendre la décision de se relever. L'imagination travaille, ils se remémorent différentes choses mais ils ne peuvent se concentrer sur aucun sujet particulier. La volonté elle-même semble être paralysée. D'autres essaient de bouger un bras ou une jambe et remarquent qu'ils en sont incapables. Le bras refuse de bouger. En général, ils ne s'en soucient pas: ils se sentent bien comme ils sont. Cela peut durer d'une minute à quelques heures. Certains perdent toute notion du temps et deviennent inconscients. Leur pouls se ralentit. Leurs extrémités se refroidissent. Nous les recouvrons d'un manteau ou d'une couverture. Lorsqu'ils recouvrent conscience, ils restent indécis durant un moment: ils semblent étourdis, perdus, ralentis. Certains pensent avoir été conscients durant tout le temps et sont surpris d'apprendre qu'ils étaient absents près de deux heures: cela leur paraissait avoir plutôt duré dix minutes. Que s'est-il passé ? La plupart des gens ne savent pas ce qui est arrivé. D'autres se souviennent nettement d'une vision du Seigneur. D'autres ont reçu une guérison physique. La paix qu'ils ressentent les convainc qu'elle vient du Seigneur mais ils ne peuvent pas expliquer ce qui est arrivé avec le Seigneur. Après s'être finalement relevés, cet état d'étourdissement peut durer plusieurs jours. Les docteurs mystiques de l'Église, Saint Jean de la Croix et Ste Thérèse de Jésus (d'Avila), rapportent dans leurs écrits que ce sont des événements normaux chez celui que Dieu a choisi de visiter et de purifier. Ils nous expliquent pourquoi, ce que Dieu fait, et pourquoi le corps réagit de cette façon». De telles expériences occultes ou mystiques ne sont aucunement supportées par les Saintes-Écritures. Henri Lemay se prend pour un grand mystique, c'est l'image qu'il projette de lui-même, en d'autres mots il est un disciple de Satan qui œuvre pour amener les ténèbres dans les consciences dans une tentative de monopoliser la foi pour son maître infernal qui siège à Rome.
Qu'on se souvienne des techniques utilisées pour entrer en transes: chants rythmés avec battements de tambour, danses jusqu'à épuisement complet, isolement sensoriel lors de certaines cérémonies d'initiation, ou de celles dont on se sert parfois pour provoquer l'hypnose: répétition monotone d'un même son, fixation d'un objet brillant. Le jeûne facilite le processus de dissociation par l'hypoglycémie qu'il engendre. La transe mystique est nulle autre qu'un état hypnotique de caractère religieux? On sait que la suggestion peut provoquer des altérations de la conscience et dérégler ses perceptions. Certaines méthodes de psychothérapie dérivées de l'hypnose se basent sur cette constatation. Pour ce qui concerne la glossolalie pratiquée dans les communautés et mouvements charismatiques, il s'agit sans aucun doute d'un phénomène induit par la suggestion d'une présence imaginaire du Saint-Esprit dont on attend une manifestation spectaculaire. L'expérience est provoquée, confirmée, entretenue à l'aide de divers procédés qui éloignent de plus en plus du modèle de la Pentecôte. Françoise van der Mensbrugge rappelle que la "transe apparaît sur la toile de fond de l'angoisse, de la culpabilité, des conflits psychologiques ou de la frustration. Elle est un mécanisme de compensation comme la fête et le carnaval en société occidentale". Ceci explique que des phénomènes de ce genre ont surgi ici et là en milieu chrétien, en des périodes troublées ou à l'occasion de persécutions (jansénistes, prophètes des Cévennes). En plus il est reconnu que le comportement déséquilibré engendré par la glossolalie provoque des guérisons psychosomatiques. Dans toutes les religions et à toutes les époques, on a assisté à des flambées d'enthousiasme religieux accompagnées de phénomènes de guérison, et il s'agissait toujours de maladies psychosomatiques. Tous les récits de guérisons qui circulent dans le monde Pentecôtiste et Charismatique ne sont que supercherie. Si la glossolalie est un mécanisme régressif de compensation pour guérir de ses frustrations ou échapper à l'angoisse ou sortir d'une crise personnelle, une importante composante de ce phénomène sera inévitablement l'autorité du groupe ou d'un leader. L'être fragile qui renonce à la direction consciente de sa parole et permet à son subconscient de prendre ses centres verbo-moteurs en charge, entre dans une relation de dépendance où il subit la pression du groupe ou l'influence d'une figure d'autorité. Des spécialistes ont constaté que l'adulation du leader est la caractéristique d'un groupe qui se livre au parler en langues, ce que prouve aussi le fait que le groupe dans son ensemble adopte le style de glossolalie et imite les gestes et les manières de son chef. Mécanisme de compensation, exutoire à des sentiments particulièrement intenses qu'on n'arrive pas à exprimer autrement, besoin de se prouver à soi- même qu'on est sous la puissance du Saint-Esprit, soif du surnaturel, piété qui ne peut pas se contenter de croire, mais a besoin de voir, moyen de surmonter ses peurs et son sentiment de culpabilité, de briser ses inhibitions et de se valoriser à ses propres yeux et à ceux du groupe? Le tout dirigé, canalisé par des méthodes appropriées, et tout cela dans un climat de surexcitation et d'exaspération du sentiment religieux?
Le Pentecôtisme protestant n'a pas changé la face du monde, et le Charismatisme catholique ne le réussira pas davantage. Des gens qui ont cru expérimenter Dieu, sentir le divin, il y en a eu depuis toujours et dans tous les peuples. L’illuminisme est une fleur vénéneuse qui pousse de préférence sur le fumier des religions en déliquescence et des sociétés corrompues.
Quelques témoignages d'abus dans le Renouveau Charismatique
«J'ai côtoyé le renouveau charismatique catholique quelques années, en particulier à Lille. Sous couvert de reconnaissance par l'Église, des dérives me sont clairement apparues. Bien souvent, la pensée unique prédomine, le formatage des paroles, des expressions, ... Je passe sur les réunions de prière avec manifestations "visibles" de l'Esprit de Dieu: pleurs, larmes, "repos dans l'Esprit", les connaisseurs apprécieront. J'ai pris du recul après m'être fait "viré", justement car je préférais l'authenticité d'un engagement envers les "souffrants" qu'un cocoonisme nombriliste et un rejet du monde... Deux ans plus tard, je suis replongé, ailleurs, dans un autre groupe. Même topo, encore plus fermé, encore plus en retrait du monde, avec en plus diktats du "berger" du groupe, pressions psychologiques, ingérances dans ma vie affective, financière, familiale, ... L'abus de faiblesse sous couvert d'appui par l'Église est évident, certains ecclésiastiques participant même. L'Église finissant il est vrai par les "muter" ailleurs, mais sans plus... Quand le gouvernement va t-il réagir et interdire ces mouvements?»
«Ma mère est entrée il y bien longtemps dans un groupe de prière du renouveau charismatique dans le sud de la France. Petit à petit elle a beaucoup changé, puis elle a commencé à vouloir nous influencer (moi sa fille ainsi que ses parents et ses amis), puis elle a coupé tout lien avec ses amis et sa famille après avoir dépouillé ses parents de leur argent et de leurs biens.... Je ne l'ai plus jamais revue, je ne sais plus rien d'elle, si ce n'est qu'elle ne veut plus jamais nous revoir et qu'elle est toujours dans ce milieu. Ce milieu se caractérise par une grande intolérance, des prières à gogo, un lavage de cerveau complet, un manque total d'humanisme et d'amour, plus rien que Dieu et la prière ne sont importants, le reste ne compte plus. Cette SECTE nous a fait beaucoup de mal à moi même ainsi qu'à ma famille et je peux vous dire que maintenant je fuis tout ce qui ressemble à la religion comme la peste!»
«Tout ces "bergers" du Renouveau Charismatique sont des pervers, des manipulateurs des gourous. Ils prétendent guérir du Sida, de l'homosexualité, du cancer en imposant les mains ! Alors qu'eux même sont des pervers sexuels ! Sans compter les disparitions de personnes. Il y a beaucoup de victimes et de souffrances à cause de cette secte: le Renouveau Charismatique. Je donne mon témoignage en tant que membre du Centre Contre les Manipulations Mentales pour prévenir.»
«Le Renouveau Charismatique et toute les communautés nouvelles: le Chemin Neuf, l'Emmanuel, le Verbe de Vie, Les foyers de Charités, les Béatitudes, Communauté Marie Reine de la Paix...La Communauté des Béatitudes est une Communauté catholique née en France en 1973 et reconnue en 2002 de droit pontifical. Située dans la mouvance du renouveau charismatique, la communauté rassemblait jusqu'alors, au sein de groupes locaux, des états de vie divers partageant offices et prières du temps liturgique. Toutes ces communautés ont fait l'objet de plaintes pour abus sectaires. (plus ou moins graves)».
«Je voudrai moi aussi donner un témoignage court sur le Renouveau Charismatique. J'ai moi aussi été victime d'une communauté (les Béatitudes): manipulations, induction de faux souvenirs, lavage de cerveau. Je me suis buter à l'Église qui fait la sourde oreille et s'aveugle volontairement. Heureusement, j'ai rencontrer l'association CCMM (Centre Contre les Manipulations Mentales). Elle m'a beaucoup aidé. Je suis passé dans les journaux et à la TV (émission de Karl Zéro: le troisième œil du 10 avril 2009). Il faut savoir que l'Église instrumentalise le Renouveau Charismatique pour faire revenir les gens chez elle. Or, le Renouveau Charismatique est une secte, un poison. Il utilise des méthodes New Age (rebirth), manipulatoires (PNL) et pseudo-psychologique (psychogénéalogie par exemple qui consiste à prier pour les ascendants de la personne jusqu'à la dixième génération). On me faisait même aussi jeûner 72 heures par semaine au pain et à l'eau avec 4 heures de sommeil par nuit. La communauté des Béatitudes est dissoute, mais elle continue ses méfaits. J'en dénonce les manipulations mais aussi les suicides cachés (on pousse les gens au suicide par des exorcismes à l'excès). De plus, ceux qui accompagnent ne sont pas formé à la psychologie ni à la thérapie, c'est du bricolage. Je dénonce aussi les actes de viols sexuels et de pédophilie (à la communauté d'Autrey, et voir aussi le frère Etienne de la communauté de Bonnecomble)».
LE NOUVEAU COURANT DU MOUVEMENT DE LA GLOIRE
Il y a du nouveau dans l'écume de la Troisième Vague Charismatique. Bernard Boutter nous signale ces nouveaux développements: Voilà déjà plus d’un an, en avril 2010, paraissait aux éditions du Cerf un ouvrage consacré aux «nouveaux courants charismatiques» dans l’Église catholique. Ce recueil de textes, écho d’un séminaire tenu sous l’égide de la Conférence des Évêques de France responsable du groupe épiscopal d’accompagnement du Renouveau charismatique, évoque notamment le courant récemment apparu au sein du Renouveau catholique, dénommé «mouvement de la Gloire». Ce mouvement, dont une des principales figures de proue est le théologien Silouane Ponga, un religieux d’origine africaine membre de la communauté des Béatitudes, actuellement supérieur provincial des communautés d’Afrique, contribue à «réintroduire l’extraordinaire chrétien» dans l’Église catholique, selon Justine Louis, auteur d’une passionnante thèse soutenue en 2008 à l’Université de Lyon.
La caractéristique prédominante de ce «mouvement de la Gloire», est le fait d’être transconfessionnel, à vocation œcuménique. Des prêtres et des laïcs catholiques issus du Renouveau y œuvrent avec des protestants, notamment des fidèles et des pasteurs évangéliques de la «troisième vague charismatique», tels que Carlos Payan en France, fondateur des mouvements «Embrase nos cœurs», «Paris, tout est possible» et responsable local de l’Association Internationale des Ministères de Guérison (AIMG).
Pour y voir plus clair, il n’est peut-être pas inutile de rappeler ce qu’est cette «troisième vague », née vers la fin des années 1970 mais qui a pris de l’ampleur, mondialement, à partir de la décennie suivante. Pour faire court, il s’agit d’un ensemble de mouvements évangéliques charismatiques dont une des principales caractéristiques est de mettre l’emphase, avant toute autre chose, sur la «puissance divine» opérant guérisons et miracles. Certes, cet aspect des choses n’est pas absent dans le cadre des deux premières «vagues» pentecôtistes et charismatiques apparues pour la première au début du XXème siècle et pour la seconde au cours des années 1960. Toutefois, dans ces deux «vagues», l’effervescence originelle et les diverses modalités de l’expression charismatique ont été plus ou moins rapidement encadrées et canalisées.
Ainsi, dans le cadre pentecôtiste évangélique «classique» (dans les Assemblées de Dieu, par exemple), l’expression charismatique est aujourd’hui assez strictement contrôlée et doit toujours trouver sa justification dans les écrits évangéliques. Dans le cadre de la «deuxième vague», au sein du Renouveau charismatique catholique par exemple, rapidement repris en main par les institutions ecclésiales dès les années 1970, cette expression est subordonnée, de surcroît, à la tradition catholique. Dans la «troisième vague», par contre, ce qui prime, c’est avant tout la manifestation immanente de la présence divine par le biais de l’Esprit-Saint se révélant avec «puissance» par des miracles de toutes sortes (y compris, dans certains cas, par des «pluies de paillettes d’or» sur les fidèles ou des transformations de plombages dentaires en or).
Au sein des différents courants de ce «power evangelism», les préoccupations eschatologiques et celles concernant la lutte entre puissances bénéfiques et démoniaques – lutte à laquelle le chrétien charismatique doit prendre part en tant que «soldat de Dieu» – sont encore bien plus marquées que dans le pentecôtisme «classique» (ex. la névrosée, Michelle d'Astier, sorcière de la Vigerie, chasseuse de démons chimériques). D’autant que, souvent, contrairement au pentecôtistes «classiques» qui sont, eux, généralement prémillénaristes, pour beaucoup de croyants en phase avec cette «troisième vague», le Millénium est déjà là, et il faut, de ce fait, «combattre aux côtés du Christ en vue de la victoire finale sur les forces des ténèbres». C’est dans cette mouvance évangélique, sous l’impulsion de divers théologiens et évangélistes que sont nées des innovations conceptuelles telles que la «Parole de Foi» ou la «théologie de la prospérité», la «guerre spirituelle» (spiritual warfare) et la «cartographie spirituelle» (spiritual mapping) et des formes d’expression charismatiques inédites telles que celles en usage dans le «torontisme» (courant dénommé ainsi en référence aux manifestations qui mirent en effervescence, à partir de 1994, une assemblée évangélique charismatique de Toronto, au Canada).
Alors qu’une fraction de cette «troisième vague» est opposée à l’œcuménisme transconfessionnel, le «mouvement de la Gloire» est, lui, largement ouvert au contact œcuménique, notamment avec les charismatiques catholiques. Non sans un certain succès, d’ailleurs, car parmi ces derniers, en effet, on rencontre bon nombre de fidèles en quête d’un mieux-être, physique ou spirituel, sensibles au message délivré par des groupes «néo-charismatiques» protestants évangéliques qui prêchent la guérison (healing) et les miracles, par la «grâce d’un Dieu puissant qui veut que ses enfants soient en bonne santé, épanouis et prospères». C’est de facto par le biais de cette frange que s’opère la jonction entre «deuxième vague» (une frange, en tout cas de cette « deuxième vague », y compris dans le clergé catholique encadrant des groupes charismatiques) et « troisième vague ». Cette perspective œcuménique, si elle existait déjà, avant les années 1980, dans le courant pentecôtiste-charismatique, est surtout représentée aujourd’hui par ce «Mouvement de la Gloire».
Tous ceux qui sont influencés par le mouvement Charismatique devraient réfléchir attentivement aux dangers d’une telle marche pseudo-spirituelle, et rechercher la grâce de Dieu pour être pleinement éclairés sur ces questions. Face à ces excès de démences et de délires, il est important de prendre position. Le Seigneur nous encourage à ne rien avoir en commun avec les œuvres des ténèbres, mais plutôt à les dénoncer (Éphésiens 5.10-11). S'il convient de donner un terme juste à ce mouvement de frénésie collective, nommons le pour ce qu'il est vraiment: du Psycharisme.
Œuvres Citées
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A Christ seul soit la Gloire