LE SEUL VRAI BAPTÊME

 

par Jean leDuc

 

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L'ANCIENNETÉ DU BAPTÊME D'EAU

 

TRADUCTION DE L'HÉBREU AU GREC

 

LE BAPTÊME D'EAU CHEZ LES ÉVANGÉLIQUES

 

LA RÉGÉNÉRATION BAPTISMALE

 

LE BAPTÊME DANS L'ANCIEN TESTAMENT

 

LE VOL DE LA SIGNIFICATION DU MOT BAPTÊME

 

LE MYSTICISME DU BAPTÊME D'EAU

 

LES ERREURS DU SACRAMENTALISME

a) Le Baptême d’eau:

b) Le Repas du Seigneur:

 


 

L'ANCIENNETÉ DU BAPTÊME D'EAU

Depuis le début des temps, il est fort bien connu que l'eau est la vie et qu'elle détient une puissance de régénération, autant pour le corps humain que pour le sol de la terre. Néanmoins elle détient aussi une force destructrice puissante qui n'est pas à négliger. Dans les cultures et religions des anciens peuples, l'eau à toujours détenu un caractère sacré et était utilisé dans des pratiques cérémoniales pour purifier et apaiser les consciences de la culpabilité des offenses commises envers un dieu quelconque. La chute de l'homme en Éden et le déluge du temps de Noé où les peuples de la terre ont été immergé sous les eaux, ont laissé des traces dans la conscience humaine qui, quoique les souvenirs en furent déformés avec le temps, se retrouvent dans un grand nombre de cultures et traditions anciennes comme modernes. Nous voyons donc que le baptême n’est nullement une invention du christianisme, même si plusieurs voudraient le croire. Ce rite, sous forme d'immersion qui rappelait les eaux du déluge, a existé dans toutes les religions à mystères ou il servait d'initiation, comme dans le culte d'Isis, le culte de Mithra, et surtout dans les Mystères Éleusiniens de l'Orphisme dont les pratiques sont parallèles au christianisme antique. Les Indiens, habitants de l'Inde, de temps immémorial, se plongeaient et se plongent encore dans le Gange. Il y avait de grands réservoirs dans les souterrains des temples d’Égypte pour les prêtres et pour les initiés. Les rites de purification par l’eau au moyen de l'immersion, sont de la plus haute antiquité. Être propre, c’était être pur devant les dieux. Nul prêtre païen n’osa jamais approcher des autels avec une souillure sur son corps. La pente naturelle à transporter à l’âme ce qui appartient au corps fit croire aisément que les lustrations, les ablutions, ôtaient les taches de l’âme comme elles ôtent celles des vêtements; et en lavant son corps on crut laver son âme. De là cette ancienne coutume de se baigner dans le Gange, dont on crut les eaux sacrées; de là les lustrations si fréquentes chez tous les peuples. Les nations orientales qui habitent des pays chauds furent les plus religieusement attachées à ces coutumes.

 

L'usage rituel de l'eau se rattache au symbolisme naturel de l'eau, qui exprime à la fois désintégration et régénération. «L'ablution d'eau précédait les principaux actes religieux, préparant ainsi l'insertion de l'homme dans l'économie du sacré» (M. Eliade). Aussi la trouve-t-on pratiquée par les prêtres avant qu'ils n'entrent dans les temples. Elle jouait un rôle dans l'initiation aux mystères d'Isis et de Mithra, comme le remarque Tertullien (Sur le baptême, V, 1). Le bain dans le fleuve sacré, le Gange ou le Nil, exprime le renouvellement dans les forces sacrales. L'ablution purifie du crime, délivre des influences démoniaques. Tertullien relève aussi l'usage de baptiser les idoles, en vue de les consacrer. Tous ces rites sont l'expression d'un sens du sacré inhérent à la nature humaine et non de structures culturelles liées à une mentalité périmée. Ils présentent des caractères communs dans toutes les religions païennes, tout en se diversifiant d'après les caractères propres de chacune de ces religions.

 

Christianisme et religions à mystères se sont côtoyés dans les mêmes lieux (autour du bassin méditerranéen), à la même époque (au tournant de ce qui a été appelé l'ère chrétienne), portés par des personnes dont les manières de vivre et les préoccupations étaient comparables. A cette époque, beaucoup de mouvements religieux annonçaient un "salut": les mots pour le dire pouvaient être proches, mais les conséquences souvent fort diverses. Il est à signaler que, dès ses débuts, la foi chrétienne s'est efforcée de "traduire", c'est à dire de "faire passer" les convictions nées de l'Évangile non seulement d'une langue à l'autre, mais d'un univers culturel à l'autre. Il s'agit alors de reprendre des notions que les gens connaissent pour partager avec eux des convictions nouvelles. L'apôtre Paul l'a fait: à Athènes selon les Actes des apôtres (Actes 17:22-33); ce qu'il écrit du baptême en Romains 6:1-10 était plus facile à comprendre pour des gens habitués aux religions à mystère que pour nous aujourd'hui. Comprenons que les premiers chrétiens étaient des Hébreux et non des Grecs et que la langue grecque utilisée pour rédiger les textes du Nouveau Testament fut imprégnée des termes de la culture religieuse de la Grèce antique. Il ne pouvait en être autrement car la religion, le langage et le peuple ne font qu'un en Grèce, et les religions à mystères ont inévitablement contribué à la formation de la langue. Cela nous aide grandement à comprendre le sens de plusieurs termes comme ceux de BAPTO et de BAPTIZO couramment utilisé pour remplacer leurs contreparties dans la langue hébraïque et araméenne des premiers disciples. Si, au niveau du langage, de nombreux rapprochements peuvent être faits entre christianisme et religions à mystère, il y a aussi à s'interroger sur les rapports au monde, aux autres, à Dieu, au pouvoir, à l'argent, à la vie et à la mort que ces divers mouvements religieux proposent. Pour les chrétiens, au centre de l'Évangile, il n'y a pas seulement la destinée d'un Dieu, mais celle d'un homme, Jésus de Nazareth, dans l'histoire duquel Dieu se donne à connaître. Par son histoire, par ses paroles, ses gestes, ses choix de vie, Jésus a voulu montrer que Dieu peut se faire proche, notamment des gens en situation de précarité, tout en remettant en question les gens trop sûrs d'eux. De nombreux passages du Nouveau Testament attestent de cette proximité qui bouscule (1 Corinthiens 1:18-25). Par rapport aux questions de pouvoir et d'argent, les prétendues églises chrétiennes passent souvent à côté des exigences de l'Évangile qu'elles tordent à leur perte, mais les textes de la Bible restent porteurs d'une interpellation forte qui traverse les siècles. Le baptême a non seulement fait couler beaucoup d'eau, mais aussi beaucoup de sang et beaucoup d'encre à travers les siècles.

 

Dans la religion dite chrétienne, le baptême d'eau est pour certains un sacrement et pour d'autres une ordonnance qui symbolise l'entrée d'une personne dans la secte et qui marque sa condition de créature supposément aimée d'un Dieu bonasse et naïf, car disent-il «Dieu aime tous les hommes, mais n'aime pas leurs péchés». Généralement, le baptême est administré par un responsable ecclésiastique (pasteur ou prêtre) qui utilise la formule: "Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit" en présence de témoins de la secte, et tous les esprits denses disent: Amen ! Tout comme dans les anciennes religions à mystères, le baptême d'eau sert comme rituel d'initiation au sein d'un christianisme contrefait qui a prit forme vers la fin du premier siècle, et qui depuis se perpétue comme institution dans ses différentes branches comme les tentacules d'une pieuvre géante qui coule les navires dans les eaux stagnantes de ses aberrations, et tous les esprits denses disent: Amen ! Les ablutions, les purifications, les immersions... L’histoire du baptême est longue de presque deux mille ans, bien sûr, et elle est variée dans les diverses églises dites chrétiennes: comment baptise-t-on chez les coptes, les protestants, les orthodoxes, et les catholiques ? Pour tous ces gens qui se disent chrétiens, la référence est le baptême de Jésus par Jean-Baptiste dans le Jourdain, décrit dans l'Évangile selon Matthieu, chapitre 3:13-17: «Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé (BAPTIZO) par lui. Mais Jean s'y opposait, en disant: C'est moi qui ai besoin d'être baptisé (BAPTIZO) par toi, et tu viens à moi ! Jésus lui répondit: Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. Et Jean ne lui résista plus. Dès que Jésus eut été baptisé (BAPTIZO), il sortit de l'eau. Et voici, les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection.» Du fait qu'il apparaît explicitement dans le Nouveau Testament, le baptême est un rituel commun à toutes les églises dites chrétiennes. Pour celles qui le reconnaissent comme un sacrement partagé, un baptisé dans la foi orthodoxe qui se convertit au catholicisme n'a pas à se faire rebaptiser, et vice-versa. Le baptême peut être pratiqué sur de jeunes enfants ou sur des adultes, selon les époques ou les églises. Mais pour la Bible, «il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême» (Éphésiens 4:5). Certaines confessions chrétiennes de foi Arminienne estiment que le baptême doit résulter d'un choix personnel: le baptisé doit donc être capable de faire ce choix. Ils justifient ce pseudo-baptême par ces paroles «On ne naît pas chrétien, on le devient», tout comme l'affirmait Tertullien, un des Pères de l'Église, dans son Apologie du Christianisme, chapitre 18. Certaines églises retardent l'âge du baptême de leurs fidèles en se réclamant de l'anabaptisme jusqu'à l'âge de la confirmation, par exemple. L'empereur Constantin, un disciple de Mithra, ne se fît baptiser que sur son lit de mort. Rares sont celles qui, si le fidèle a été baptisé avant l'âge de raison, exigent qu'il soit baptisé de nouveau, sauf parmi les sectes dites Évangéliques. Par opposition, on nomme parfois Pédobaptisme la doctrine favorable à la pratique du baptême des jeunes enfants.

 

La forme du baptême diffère selon les Églises. Aujourd'hui l'Église latine pratique essentiellement le baptême par aspersion (versement d'une petite quantité d'eau sur la tête). Les Églises byzantines préfèrent le baptême par immersion, totale ou partielle — le néophyte entre dans l'eau jusqu'aux genoux, puis on lui verse de l'eau sur la tête. Les Églises protestantes pratiquent les deux formes, mais les protestants évangéliques pratiquent plutôt le baptême par immersion totale tout comme dans les anciennes religions à mystères chez les grecs.

 

Le baptême dans les différentes sectes dites chrétiennes

Dénomination

Enseignement concernant le baptême

Type de baptême

Baptême des petits enfants ?

Le baptême régénère, procure la vie spirituelle

Catholiques romains

Nécessaire pour l’effusion de la puissance de sanctification appelée grâce, qui place l’homme sur le chemin du salut.

Essentiellement par effusion.

Oui.

Oui.

Église Orthodoxe

Le «mystère» du baptême est la participation à la mort et à la résurrection du Christ. Il nous permet de participer au renouvellement de la nature humaine par le Christ, but de l'incarnation de Dieu en homme

Par triple immersion, l’aspersion n’étant pratiquée qu’en cas d’urgence.

Oui. Ils reçoivent également la communion et le chrême (onction).

Oui.

Épiscopaliens (Anglicans, Anglo-Catholiques)

Nécessaire au salut parce qu’il confère la nouvelle naissance spirituelle

Par immersion ou effusion.

Oui.

Oui. Sauf pour certaines tendances évangéliques.

Luthériens

L’instrument dont se sert l’Esprit de Dieu pour procurer la vie nouvelle et faire du pécheur un enfant de Dieu. Il est nécessaire au salut.

Par aspersion, immersion ou effusion.

Oui.

Oui.

Méthodistes (Arminiens, Wesleyens)

Le baptême n’est pas nécessaire au salut, puisqu’il est le signe extérieur qu’on appartient à la communauté chrétienne.

Par aspersion, immersion ou effusion.

Oui.

Non.

Églises réformées (Calvinisme)

Ordonnance, rituel symbolique et sceau de la foi dans le cœur de l’adulte.

Par aspersion, immersion ou effusion.

Oui, pour indiquer que leurs parents chrétiens sont membres de la communauté de l’alliance.

Non;

Pentecôtistes, Assemblées de Dieu, Charismatiques

Le baptême d’eau est une ordonnance, un rituel symbolique par lequel on professe qu’on a accepté le Christ comme son Sauveur personnel.

Par immersion. L’accent est mis sur la nécessité d’un «second» (deuxième) pseudo-baptême, le baptême de l’Esprit qui se manifeste par le parler en langues.

Non, mais les enfants sont présentés à Dieu, à qui on demande de les bénir, souvent en leur donnant l'imposition des mains.

Non;

Adventistes du Septième Jour

Ordonnance, rite symbolique qui n’est pas nécessaire au salut. Occasion donnée à un croyant de confesser sa foi personnelle en Christ

Uniquement par immersion.

Non. Le baptême est réservé à ceux qui sont assez âgés pour exprimer leur foi et attester qu’ils se sont convertis. Les enfants sont «dédiés» ou «présentés» à Dieu.

Non;

Baptistes

Ordonnance divine et rituel symbolique. Signe qu’on a déjà trouvé le salut, mais qui lui-même n’est pas nécessaire au salut.

Uniquement par immersion.

Non. Le baptême est un acte de confession, accompli par une personne convertie capable de confesser sa foi, car la foi est une capacité intellectuelle et le salut est une décision personnelle.

Non;

Mennonites

Ordonnance, rituel symbolique et sceau de la foi dans le cœur de l’adulte.

Par aspersion, immersion ou effusion.

Non. Le baptême est un acte de confession, accompli par une personne convertie capable de confesser sa foi.

Quakers ou Trembleurs

Simple symbole extérieur qui n’a plus à être pratiqué.

Ne croient pas dans le baptême d’eau, mais seulement en une purification intérieure permanente de l’esprit humain par une vie de discipline régie par le Saint-Esprit.

Armée du Salut

Ne pratiquent plus le baptême car estiment scripturairement que le baptême ne devait être pratiqué qu’au temps de Jésus.

Églises unies diverses

Les églises unies réunissent plusieurs tendances, comme leur nom l'indique. La perception du baptême dépend donc du courant théologique.

Par aspersion.

idem. Dans certains courants Le baptême est administré au moment de la confirmation. Les enfants sont «présentés» à la communauté ou «dédiés» à Dieu par leurs parents, parrains et marraines.

Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ou Mormons

Alliance de prendre le nom du Christ, de se souvenir de lui, de garder ses commandements et de persévérer jusqu'à la fin.

Baptême par immersion suivi du don du Saint-Esprit par imposition des mains administrés par quelqu’un détenant la prêtrise de Melchisédek.

Non. Bénédiction paternelle (ou représentant) du nouveau-né. Baptême par immersion à partir de l'âge de responsabilité, 8 ans.

Il donne la Nouvelle Naissance spirituelle et confirme la Présence constante du Saint-Esprit pour ceux qui obéissent aux commandements —

Témoins de Jéhovah

Nécessaire au salut, mais pas suffisant, puisqu’il n’est que le symbole du renoncement au péché.

Par immersion, mais non administré dans leurs lieux de réunion (Salles du Royaume)

Non.

 

Dans les quelques siècles qui encadrent la naissance du Christianisme, de nombreux courants de pensée agitent le monde antique. La réflexion morale du peuple grec s’affine en même temps que se développent tant sa civilisation que son rapport avec les autres peuples, non sans exacerbations et luttes politiques. La pensée grecque cherche alors de plus en plus à expliquer et à formuler l’énigme de l’univers. Elle passe lentement d’une conception mythique où la religion des mystères joue un rôle considérable à une conception du monde visible; la plupart des penseurs cherchent à comprendre le monde et la manière dont il a été créé. Les différentes écoles envoient des missions un peu partout pour répandre leurs cultes et leurs idées, et cela concerne aussi la Palestine et le Judaïsme. Cette importante turbulence amène des confrontations qui opposent les vieux cultes traditionnels aux religions nouvelles, et aux idées des penseurs néo-platoniciens, hermétistes, gnostiques et chrétiens. Il faut maintenant parler des étonnants Cultes à Mystères qui étaient alors pratiqués en Grèce et dans tout l’Empire Romain. Les plus connus sont les Mystères d’Eleusis, qui célébraient le culte des deux déesses, Déméter (Cérès à Rome), et Perséphone, mais d’autres cultes étaient rendus à Apollon, Dionysos, Cybèle et Attis, Mithra, Astarté, Pan, Adonis (et Atargatis, déesse syrienne dont le culte était proche du précédent). Il faut aussi citer des cultes égyptiens très célèbres tels ceux d’Isis, Sérapis, ou Anubis, et divers Ba’al, (sauveurs), connus sous les noms de Jupiter Héliopolitain, en Syrie, et de Jupiter Dolichénien. Portons notre attention sur l’importance de ces cultes à Mystères. Ils introduisent dans les pratiques religieuses antiques les concepts d’immortalité de l’âme, de salut et de résurrection. Sous l’influence de l’hellénisme qui les tolère, et au contact des très nombreux immigrants qui s’installent dans l’empire, les Romains accentuent encore leur grande facilité d’assimilation. Ils adoptent les nouveautés doctrinales des croyances étrangères et transforment les cultes orientaux dont les pratiques inhabituelles viennent secouer la morne monotonie de leurs habitudes. Jacques Henri Prevost nous dit dans ses Religions à mystères et proto christianisme: «La plupart des nouvelles liturgies, (et ultérieurement le Christianisme), s’adressent à des dieux souffrants dont les cultes évoquent la passion. Les fidèles reproduisent sur eux-mêmes les tribulations du dieu. Ces pratiques entraînent des privations pénibles et des souffrances occasionnellement sanglantes. Elles provoquent aussi de frénétiques comportements de défoulement et des émotions violentes qui fascinent les citoyens romains blasés et fatigués par la décomposition politique et les traditions vieillissantes. Les initiés pratiquent même parfois des automutilations et des rites pénitentiels de flagellation. Des paroxysmes extatiques accompagnent la révélation progressive du dieu. Les liturgies, prenantes et colorées, s’appuient sur des initiations successives qui expliquent les significations cachées des Mystères. Elles sont accompagnées de baptêmes exaltants dont les rites de mort et de résurrection marquent la progression des initiés vers le salut dans un autre monde. Dans chaque niveau initiatique, des cérémonies marquent l’entrée dans une fraternité accueillante, et les rituels comportent souvent des repas en commun qui soudent la communauté. L’Orphisme proposait aux fidèles des rites mystiques, des suites d’initiations, et des règles ascétiques de vie. Les adeptes étaient opposés à toute violence. Ils étaient végétariens et ne consommaient aucune chair. les Mystères d’Éleusiniens ont préparé le passage du paganisme aux cultes modernes, et tout particulièrement au Christianisme.»

 

La grammaire grecque a été largement influencé par les Religions à Mystères. Sensible au fait que la littérature grecque est indissociable du génie propre à la structure de la langue grecque, le dernier axe de l'enseignement privilégie l'approche de la spécificité de la pensée grecque une pensée qui est à l'œuvre non seulement dans les textes et les différentes manifestations artistiques mais aussi dans les institutions qui règlent la vie religieuse et politique. L'étude des textes mythologiques, l'analyse des mythes et des rituels trouve ici toute sa pertinence pour aborder la question très discutée d'une "pensée mythique". La formation du grec ancien a commencé vers le IIe millénaire avant notre ère. C’est l’attique des Athéniens, qui devint progressivement la langue commune des Grecs et qui s’est substitué à tous les autres dialectes à partir du IVe siècle avant notre ère. Déjà, au cours de cette époque, l'attique exerçait une grande influence dans tout le monde grec et servait de langue de référence pour écrire la prose. Celui qu'on surnomma le «père de l'histoire», Hérodote (-484 à -425) rapporte ces propos: «Nous appartenons à la même race, et nous parlons la même langue, nous honorons les mêmes dieux avec les mêmes autels et les mêmes rituels, et nos coutumes se ressemblent.» En Grèce, la religion, la langue et la citoyenneté grecque ne font qu’un. L'attique a servi de base à la langue commune (koinè), et ce, dans un processus qui débuta au IVe siècle avant notre ère. Au cours du IVe siècle, en raison de la multiplication des contacts et des conquêtes macédoniennes d'Alexandre le Grand (-356 à -323), il se développa, parallèlement aux langues existantes et un peu partout dans le monde grec, une langue parlée et écrite réunifiée. Il s'agit de la koinè, une langue grandement influencée par l'attique mais aussi par d'autres dialectes (ionien, béotien, dorique, etc.). La koinè devint la langue de la cour, de la littérature et du commerce dans tout l'empire hellénistique. Toutefois, cette langue se scinda en deux variantes: d'une part, la koinè littéraire, d'autre part, la koinè vernaculaire. La première resta l'apanage des classes instruites de la société, lesquelles véhiculèrent une vie intellectuelle et artistique intense, capable d'exprimer autant la philosophie que les sciences. Quant à la langue vernaculaire, elle fut moins influencée par les classiques et s'enrichit sur le plan lexical de nombreux emprunts aux langues étrangères du Proche-Orient. On peut croire que les Romains avaient imposé le latin lorsque la Grèce devint un protectorat romain en 146 avant notre ère, mais ce ne fut pas le cas. Au contraire, l’étude du grec classique devint obligatoire pour tout Romain instruit, tandis que cette langue continua d’être très répandue, parallèlement au latin, dans tous l’est de l’Empire romain. Néanmoins, l'expansion du latin arrêta définitivement la progression du grec dans le monde. C'est la koinè littéraire grecque qui s'est développée dans le monde médiéval et devint ce qu'on a appelé le «grec byzantin». Cette variété de grec est devenue la langue officielle de l’Empire byzantin dès le VIe siècle, alors qu'auparavant c'était le latin. Aujourd'hui, de nombreux linguistes ont donné le nom de koinè à toute langue commune se superposant à un ensemble de dialectes ou de parlers sur une aire géographique donnée. Le déclin de l'Empire byzantin après 1400 fut marqué par la fragmentation de son territoire en petits États indépendants. La koinè littéraire resta figée, alors que la langue vernaculaire éclata en de nombreux dialectes locaux et fut soumise aux influences du bulgare, de l'albanais, du turc, du vénitien, etc.

 

TRADUCTION DE L'HÉBREU AU GREC

Chose surprenante que les modernes, surtout les Évangéliques, ont besoin de réaliser: Jésus et ses disciples n'étaient pas français. Cela va peut-être bouleversé le petit cerveau d'un grand nombre, mais c'est la vérité, ni était-ils des grecs. A croire les autorités dans le christianisme, surtout celle de pasteurs pédants, du fait qu'ils mettent tellement d'importance sur des termes grecs comme BAPTIZO, BAPTO, BAPTISMA, les plaçant même dans la bouche du Seigneur, on aurait l'impression que Jésus et ses disciples sortaient directement de la Grèce plutôt que d'Israël. Il est extrêmement important de remarquer que Jésus et ses disciples ne connaissaient rien des termes BAPTIZO, BAPTO, BAPTISMA, etc... Le fait que les écrits du Nouveau Testament sont en Grec ne signifie aucunement que le Seigneur Jésus et ses disciples parlèrent cette langue. La transmission des paroles de Jésus et des apôtres se fit dans l'Araméen, une langue similaire à l'Hébreu, et non dans le Grec. Jésus connaissait sans aucun doute l’Hébreu mais dans les évangiles, c’est prioritairement en Araméen qu’il s’exprime. Et cela ne doit pas surprendre puisque l’Araméen était la langue d’usage en Galilée au Ier siècle de notre ère. L’Hébreu lui, continuait à être utilisé en Judée et dans la liturgie jusqu'à la destruction du temple en l'an 70. On constate plutôt que l’Hébreu est de moins en parlé et qu’il est essentiellement utilisé au Ier siècle pour la rédaction de textes religieux, et au début du IIe pour la correspondance de guerre. L’araméen lui, est de plus en plus utilisé. C’est la langue de la conversation courante, populaire, profane, tout comme la Koine Grec. Il n'est donc pas surprenant que le message original du Nouveau Testament, qui était en Araméen, fut traduit en Koine Grec, car ces deux langues étaient le parlé du peuple commun. Mais une traduction en effet n’est jamais parfaite et toujours approximative, il est presque impossible de rendre le sens précis de l'Hébreu ou de l'Araméen en Grec, et cela est important que nous le sachions, surtout dans le contexte des termes employés pour le baptême. L'adage bien connu «traduire, c'est trahir», semble bien un «cliché», et pourtant, c'est quand même l'idée qui s'impose quand on doit réfléchir sur la question de la fidélité de la traduction, et peut-être plus encore quand il s'agit de traduire la parole révélée ! Il nous apparaît comme une évidence que la traduction est toujours imparfaite, car elle ne saurait égaler l'original. Même une bonne connaissance de la langue source n'est pas toujours suffisante, même si l'on a suffisamment de vocabulaire, on se heurte toujours au problème des réalités qui existent dans une culture et pas dans une autre. Le travail de traduction s'accompagne donc souvent d'un travail d'interprétation, dans la mesure où l'on doit donner un sens à ce que l'on traduit, et la pluralité des sens d'un texte est la condition même de la liberté du traducteur.

 

Avec les textes de la Bible, la question des traductions parfaites prend ici une ampleur particulière: Dieu et sa Parole sont par essence ce qui est parfait, alors comment être à la hauteur dans la traduction ? Donc la fidélité au texte original ne semble être que l'apanage de Dieu, comme il nous l'a montré au jour de la Pentecôte, où les apôtres pouvaient parler toutes les langues du monde sans qu'il soit besoin d'interprètes: ou plutôt, ils parlaient une langue compréhensible de quiconque... La traduction parfaite ! Car être fidèle en matière de traduction, c'est assurer une adéquation entre la source orale ou écrite et le texte cible: une telle adéquation met donc en jeu la vérité, et ce d'autant plus que Dieu est le garant de la vérité absolue. Il n'y a aucun doute que la providence de Dieu est un facteur important ici. Mais la Bible c'est aussi un texte littéraire et lorsqu'on la traduit, on est confronté au même type de questions au niveau de la traduction d'un texte ou d'une source orale de la culture hébraïque vers une culture helléniste ou grecque, dont le vocabulaire est imprégné de notions issues des religions à mystères et d'où nous avons nos traductions françaises. Est-il possible de concilier les deux ? Peut-on vraiment traduire, par exemple, le terme Hébreu TÄBA par BAPTO ou BAPTIZO du Grec sans perdre la notion originale du terme d'après le sens de la culture d'où il provient ? On sent bien qu'une traduction n'est jamais parfaite de ce point de vue: c'est d'une certaine manière un travail infini, et les limites sont parfois incommensurables. Le gros du problème est que les traducteurs qui traduisent du Grec en Français le font sur la base de la culture grecque plutôt que sur celle de la culture hébraïque comme il devrait se faire, car Jésus et ses disciples vivaient au sein de cette culture avec leurs expressions Araméennes propres. Mais même si plusieurs des écrits de l'apôtre Paul furent rédigés originalement en Grec, il en advient qu'ils étaient des Juifs et qu'il faut absolument considérer leur culture dans la traduction si nous voulons obtenir un sens précis des termes. Le christianisme authentique n'a aucun rapport avec les religions à mystères de la Grèce antique, et il est important de comprendre les mots à la lumière de ce fait. Soulignons aussi que l'hypothèse de l'existence à cette période d'une Bible grecque complète du nom de Septante est exactement cela, une hypothèse et non un fait, une fiction théologique conçue pour séduire les ignorants et les indolents. Ce fut qu'à partir de l'Église d'Antioche que les enseignements des apôtres furent rassemblé et traduit: «Ceux qui avaient été dispersés par la persécution arrivée à l'occasion d'Étienne, passèrent jusqu'en Phénicie, en Cypre et à Antioche, n'annonçant la parole à personne qu'aux Juifs seulement. Mais quelques-uns d'entre eux, qui étaient de Cypre et de Cyrène, étant entrés dans Antioche, parlèrent aux Grecs, leur annonçant l'Évangile du Seigneur Jésus.» (Actes 11:19,20); «Quand tu viendras, apporte le manteau que j`ai laissé à Troas chez Carpus, et les livres, surtout les parchemins.» (2 Timothée 4:13). Pour les juifs de cette période, les Écritures sont sacrées, de fortes réserves pèsent sur la traduction dans la mesure où l’Écriture Sainte ne peut vraiment s’entendre que dans sa langue originelle sauf à risquer de perdre son sens. Néanmoins, parmi tous les documents retrouvés à ce jour, aucun papyrus, aucun manuscrit du Nouveau Testament, dont certains remontent pourtant à la 1re moitié du IIe siècle, ne nous est parvenu rédigé en Hébreu ou en Araméen. La raison est que le gros du message du Seigneur et des apôtres fut transmit oralement en Araméen et traduit en Grec sur des manuscrits.

 

John A.T. Robinson est parvenu à la conclusion que tout concorde pour dire que les textes originaux des Évangiles ont été composés tôt dans l'histoire de l'Église, en tout cas avant l'an 70; les opinions de trois spécialistes comme C. Tresmontant, J. Carmignac et J. Genot-Bismuth concordent pour dire que le texte original était en langue sémitique (hébreu ou araméen) et qu'ils ont été traduits en grec très précocement - on pourrait même ajouter avant 68, puisqu'on a trouvé une copie d'un fragment de l'Évangile de Marc en grec dans les grottes de Qumrân. Bien entendu, il est évident que certaines incises ont été ajoutées lors de la traduction de l'hébreu en grec, pour expliquer certains mots à ceux des grecs qui n'entendaient rien à l'hébreu. Toutefois, il serait excessif de tirer prétexte de ces quelques incises - ajoutées uniquement à titre explicatif - pour dire que les traducteurs et autres scribes ont modifié les textes d'origine; il n'y a aucun doute sur le fait que chaque copiste avait à cœur de transmettre le message d'origine dans son intégralité originale, la concordance des textes évangéliques le prouve, en dépit des lieux de création et des cheminements divers de chaque Évangile. Les quatre Évangiles, et peut-être même l’intégralité du Nouveau Testament, ont été rédigés en Hébreu. Les textes grecs dont nous disposons ne seraient que des traductions. La plupart des spécialistes rejettent cette idée même s’il reste vrai que certains passages des Évangiles semblent effectivement n’être qu’un décalque d’un texte hébreu ou araméen sous-jacent. Ils ont toutefois négligé de considérer que le message Araméen original était oral et non écrit, et qu'il fut traduit en Grec et mis par écrit sur des parchemins qu'à partir du temps de l'Église d'Antioche.

 

Les Juifs Messianiques insistent beaucoup sur le fait que le Seigneur Jésus était Juif, que ses apôtres étaient tous Juifs, que tous les rédacteurs du Nouveau Testament étaient Juifs, à l’exception de Luc, et que tous les premiers convertis au Messie étaient des Juifs. Ils affirment que l’apôtre Paul lui-même était un rabbin Juif orthodoxe strictement pratiquant. Jusque vers le milieu des années 60 après JC, l’Église est effectivement considérée en général comme une secte juive. Cependant, surtout sous l’influence du ministère de l’apôtre Paul, de plus en plus de Gentils, c’est-à-dire de non-Juifs, des grecs, se convertissent au Seigneur. L’accroissement du nombre de Gentils, et l’importance grandissante de l’église d’Antioche, réduisent l’influence de la communauté messianique de Jérusalem. Après la destruction de Jérusalem et du Temple par les armées romaines, en 70, les chefs Juifs décident de consolider le judaïsme, très menacé dans son existence. Les Juifs Messianiques, se rappelant les recommandations du Seigneur, avaient fui Jérusalem avant sa destruction, laissant les Juifs “combattre seuls” contre l’ennemi. La scission devient complète entre l’Église et le Judaïsme. Après la dernière révolte de Bar Kochba, écrasée par l’empereur Hadrien, l’influence de la communauté juive messianique sur l’Église cesse définitivement.

 

La communauté chrétienne primitive disparue, reste t’il un quelque chose de leur christianisme. Plusieurs sectes à caractère ésotérique, d’inspiration tout à fait, authentiquement chrétiennes émergent dans la confusion au premier siècle. Tout l’enseignement de Jésus, un Jésus gnostique est orienté vers la prise de conscience par l’homme de son identité véritable et de la confiance. A l’époque d’Irénée, Tatien (v. 120-apr 173) philosophe païen converti, dans son récit «Diatessaron» harmonise et unifie les quatre Évangiles. Au cours du IIe siècle un certain nombre d’écrits vont être peu à peu rassemblés à droite à gauche pour argumenter la vie du Christ, certains seront laissés de côté parce qu’ils ne font pas à l’examen l’unanimité au sein des communautés, ou qu’ils ne reflètent pas la foi de toutes les Églises, ces écrits porteront le nom d’Apocryphes. Un Évangile apocryphe, celui de Thomas, qualifié de «Q Text» (texte source) et de «cinquième Évangile», insiste sur l’importance de la Connaissance, et s’attache aux seules paroles de Jésus, «le Vivant». Cet Évangile consiste en cent paroles de Jésus. «Pour s’ouvrir à la Connaissance, les hommes doivent avoir au fond d’eux-mêmes la nostalgie de leur Être essentiel», et, avoir cette interrogation: «Qui suis-je ?». C’est à partir, disons de la première moitié du IIe siècle, que les chrétiens vont se définir avec une certaine unanimité. Ce passage de Justin de Naplouse paraîtra peut-être un peu long, mais il est tellement inactuel qu’il a sa place ! Un coup de tonnerre ! Une découverte fortuite, capitale (?): les documents de Nag Hammadi. Ils sont écrits en copte, ils forment treize volumes sur papyrus; cachés vers l’année 350, ils sont retrouvés en 1945. Ils seront reconstitués patiemment, étudiés, et encore étudiés, après une très longue période passée dans un coffre fort ! Ces documents, se composent de textes religieux et hermétiques, mais aussi d’écrits qui révéleraient des secrets sur le Christ, des secrets jugés hérétiques par Rome car s’écartant des dogmes et des traditions sur lesquels l’Église s’appuie. Ces documents qui datent en gros du 4e siècle n’ont donc rien de vraiment «primitifs», ils ont tendance à faire l’impasse sur certains traits bien humains… trop humains (?) du Christ, relatés par les Apôtres: «Jésus avait un corps humain, il a été parfois fatigué et a connu la faim, il a eu des émotions et des expériences humaines», les Apôtres Jean et Matthieu sont parfaitement clairs sur ces points. Mis à part cela ces documents apportent des renseignent précieux sur un mouvement: le gnosticisme qui intégré au Christianisme lui donne une coloration qui va faire de l’Évangile apocryphe de Thomas, laissé de côté, une pièce maîtresse du Christianisme Primitif. Tout de suite il apparaît que les Gnostiques envisageaient les choses divines comme une connaissance intérieure et secrète transmise par la Tradition et par l’Initiation. L’auteur du cinquième Évangile présente les clés retrouvées d’une Gnose, dont les racines profondes plongent en Orient. Les Gnostiques «chrétiens» voient, concèdent tout à fait comme un moyen valable, et, c’est là une cassure totale avec Rome, de s’ouvrir à d’autres Puissances issues des mystères, grecs, des ancestrales religions orientales, pour redonner à l’homme la pureté qui l’habitait avant Adam et Ève. Certaines sectes gnostiques refusaient tous les sacrements, tandis que d'autres observaient le baptême et l'eucharistie, qu'elles interprétaient comme les signes de l'éveil de la gnose.

 

LE BAPTÊME D'EAU CHEZ LES ÉVANGÉLIQUES

Il n'y a aucun doute que les églises ou dénominations, surtout au niveau des Évangéliques, utilisent le baptême d'eau pour impressionner les gens afin de fléchir les consciences et créer un sentiment d’appartenance à la secte. C'est pourquoi ces pseudo-chrétiens pratiquent le baptême des croyants sur profession personnelle de leur foi, c’est-à-dire que le croyant doit pouvoir expliquer pourquoi il mène cette action pour justifier sa décision de croire et d'être baptisé pour devenir membre de la secte. Ce baptême initiatique s'effectue par immersion complète. Ils ne pratiquent pas le baptême des petits enfants, car heureusement ces derniers ne peuvent avoir pleine conscience de ce qu'est le baptême, ce qui indique que pour eux la foi est une faculté intellectuelle et non un don de Dieu. Il relève d'une décision prise à la suite d'un salut par grâce qu'ils déforment en l'attribuant au libre-choix de l'individuel. Le baptême n'a aucun pouvoir salutaire, et ne purifie pas, mais ils lui donnent une importance capitale au point même que celui qui le refuserait se verrait proscrit de de la Cène et même de la communauté. Rappelons nous que selon la Parole de Dieu, le baptême «n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu» (1 Pierre 3:21), et qu'un tel engagement n'est pas un rituel mais une grâce qui engage la foi du chrétien authentique dans une confiance certaine et constante en Christ. Or le baptême du libre-choix chez les Évangéliques est une perversion de la vérité, il est l'engagement de la conscience envers l'homme et non envers Dieu. Sous prétention d'obéir à Christ par une séduction subtile et raffinée, ils deviennent esclaves de dirigeants spirituels pédants et prétentieux qui monopolisent leur foi et leur conscience, pour en faire des enfants de la géhenne deux fois plus qu'eux le sont: «Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, car vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte; et quand il l'est devenu, vous le rendez enfant de la géhenne deux fois plus que vous.» (Matthieu 23:15).

 

Toutes les sectes Évangéliques supposément "chrétiennes" enseignent un salut par les œuvres de leurs façons particulières, tandis que la Bible enseigne un salut purement par la grâce. L'Évangile des œuvres est opposé à l'Évangile de la grâce (Romains 11: 6), et le libre-choix est opposé à la Souveraineté de Dieu (Romains. 9:15-23). Pour être justifié, c'est-à-dire déclaré juste devant Dieu, de nombreuses sectes enseignent qu'il nous faut passer par un certain nombre d'étapes nécessaires. L'une de ces étapes consiste à passer par le baptême d'eau. Il n'est donc plus question d'être centré sur l'œuvre de Christ, parfaitement accomplie à la croix. La justice de Dieu nous est imputée par la foi en Christ seul, et par la grâce seule, mais les Évangéliques transforment la justification par la foi en une justification par le choix. Ouvertement ou subtilement, on mène à la conclusion que nous ne pouvons être sauvés qu'en passant par un baptême d'eau "officiel," tel qu'il est pratiqué dans la secte, considérée comme la seule véritable Église, quoiqu'elle affirme autrement de crainte d'être exposé et de perdre les revenus financiers de ses membres.

 

Dans un article sur «CE QUE LE BAPTÊME APPORTE», nous voyons les paroles d'un hérétique très connu du nom de Watchman Nee qui dit: «Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc. 16:16). Ce verset montre l'impact du baptême sur la vie d'une personne. Le baptême sauve l'homme vis-à-vis du monde «Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé.» Je suppose que tous les protestants ont un peu peur de ce verset. Par conséquent, ils évitent de le lire. Et quand il leur arrive de le lire, ils le comprennent ainsi: «Celui qui croira et qui sera sauvé sera baptisé.» Mais ce n'est pas ce que disent ces paroles du Seigneur. Dans le but d'éviter le piège dans lequel sont tombés les catholiques, les protestants ont contourné délibérément la Parole de Dieu. Cependant, en cherchant à éviter l'erreur du catholicisme, ils tombent dans une autre erreur. Les mots du Seigneur sont clairs: «Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé.» L'homme n'a aucune autorité pour leur faire dire: «Celui qui croira et qui sera sauvé sera baptisé.»

 

Littéralement, Marc 16:16 dit dans le Grec: «Le croyant et baptisé (BAPTISTHEIS) sera sauvé...» - «ο πιστευσας και βαπτισθεις σωθησεται...». Dans la traduction courante comme dans la traduction littérale ou dans le Grec, nous devons remarquer qu'il n'y a pas d'article avant le terme «croyant» ni avant celui de «baptisé». Ceci est très important dans la grammaire grecque, car cela nous indique que le sujet de «croire» et celui d'être «baptisé» sont relié d'une manière intrinsèque, c'est à dire qu'ils sont lié dans leur essence ou plus précisément qu'ils signifient une seule et même chose, et puisque le premier «croire» est le sujet principal, le deuxième «baptisé» est une emphase ou amplification du premier. En d'autres mots, croire c'est être baptisé, être baptisé c'est croire, ce qui nous indique que la foi elle même est un baptême. Cela nous est indiqué davantage dans le mot baptême qui ici n'est pas BAPTIZO comme dans la majorité des passages sur ce sujet, mais BAPTISTHEIS, un verbe qui indique l'action du premier sujet, c'est à dire que dans ce contexte «la foi est celle qui baptise». Il ne s'agit donc pas d'un baptême d'eau ici mais d'un engagement de la foi dans «le message de la grâce qui est proclamé à toute créature», comme l'indique le contexte immédiat (v.15), ce qui fait que cet engagement est une consécration ou confirmation du salut de celui ou celle qui croira en Christ, et c'est exactement ce que l'apôtre Paul nous dit: «La Parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. Voilà la Parole de la foi que nous prêchons. Elle dit que si tu confesses de ta bouche que JÉSUS EST YEHOVAH, et que tu croies dans ton cœur que comme Dieu il a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car du cœur, un homme croit pour déclarer l'intégrité déjà obtenue, et l'on fait confession de la bouche pour professer le salut déjà reçu. En effet, l'Écriture dit: Celui qui croit en lui, n'aura point de honte. Car il n'y a point de distinction entre le Juif et le Grec, parce que tous ont un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l'invoquent. Car quiconque invoquera le nom du Seigneur, sera sauvé... La foi vient donc de ce qu'on entend; et de ce qu'on rapporte de LA PAROLE DE DIEU.» (Rom. 10:8-13,17). Nous voyons par ces choses que le mot «baptême» porte différentes signification dépendant du contexte dans lequel il est utilisé, et dans le contexte de Marc. 16:16 il peut très bien se traduire par «engagement» ou «consécration», et il est intéressant de voir que ce dernier porte les significations suivantes dans le Dictionnaire des synonymes du CRISCO: consécration: apothéose, baptême, bénédiction, confirmation, dédicace, dévouement, espèce, eucharistie, gloire, illustration, impanation, inauguration, onction, ratification, sacre, sanctification, sanction, triomphe, validation, victoire. De même le mot «engagement» porte les synonymes suivants: engagement: accord, accrochage, action, affaire, alliance, assaut, assurance, bail, baptême, baroud, bataille, caution, chaîne, choc, collision, combat, contrat, convention, coup, coup de main, dépôt, dette, domesticité, échauffourée, embauchage, embauche, enrôlement, escarmouche, foi, garantie, hypothèque, investissement, liaison, mariage, obligation, occupation, orientation, parole, participation, position, promesse, protocole, reconnaissance, recrutement, relation, rencontre, serment, signature, situation, souscription, stipulation, traité, vœu, volontariat. Il est clair que ces deux termes «engagement» et «consécration» sont reliés au mot «baptême» et qu'ils sont des mots d'une même fonction grammaticale qui détiennent un sens analogue. Il est donc faux de dire que le mot «baptême» signifie toujours «immersion» ou «immerger» comme plusieurs le prétendent pour justifier leur initiation cultuelle, afin de préserver l'existence de leurs groupements sectaires qu'ils appellent une église. Le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche, 1843, nous en indique quelques significations à la page 245:

 

J. Planche: BAPTIZO: pg. 245

 

 

 

 

 

 

 

 

Significations de BAPTIZO par J. Planche (colonne de gauche): plonger, submerger, puiser, abimer, accabler, baigner, laver, noyer, enfoncer, couler, teindre, immersion, tremper; sans considérer tous les synonymes de chacun de ces mots qui ajoutent davantage aux significations du mot «baptiser». Seuls les synonymes du mot «baptiser» et ceux du mot «baptême» dans le Dictionnaire des synonymes du CRISCO, nous donnent une très bonne idée du sens varié de ce mot: baptiser: additionner, allonger, appeler, bénir, consacrer, couper, dénommer, diluer, étendre, immerger, inaugurer, initier, mouiller, nommer, oindre, ondoyer, purifier, qualifier, régénérer, révéler, surnommer; baptême: ablution, aspersion, bain, bénédiction, consécration, début, engagement, immersion, inauguration, initiation, onction, ondoiement, purification, régénération, renaissance, révélation. Si ces choses ne sont pas assez pour les petites cervelles constipées des réprouvés évangéliques, ajoutons les définitions de BAPTIZO dans le «Greek and English Lexicon de James Donnegan, 1831» à la page 289:

 

Significations de BAPTIZO par James Donnegan (colonne de droite): Immerger, submerger, mouiller, saturer, tremper, confondre, plonger, puiser. BAPTISIS: Immersion, l'action de laver, de baigner. BAPTISMA: un objet immergé, submergé, lavé ou mouillé... BAPTOS: Immerger, teindre, puiser. BAPTO: Pencher (se baisser), plonger, submerger, laver, teindre.

 

Donnegan Greek and English Lexicon, pg. 289

 

Il existe plusieurs autres Dictionnaires et Lexiques Grecs qui mentionnent les même choses, les meilleurs et les plus honnêtes datent d'avant les années 1881, car ce fut à ce point que l'apostasie officielle débuta avec les savants de la Critique Textuelle, Wescott et Hort, qui déformèrent le Texte Grec Original pour falsifier son contenu. Ils produisirent un nouveau texte grec pour le Nouveau Testament qui fut basé sur des manuscrits corrompus, d'où nous avons les versions modernes de la Bible. Ces choses sont suffisantes pour le moment afin d'indiquer que les Évangéliques sont des menteurs et des manipulateurs qui tordent non seulement le sens des Écritures, mais aussi de l'histoire et de la grammaire. Le sujet du mot «baptême» sera élaboré davantage dans la progression de ce document, il s'agissait simplement d'indiquer ici qu'il détient différentes significations que celles qui lui sont généralement attribué et qu'il peut être traduit différemment, car le mot «baptême» n'est pas une traduction mais une translittération insensée qui fut adoptée dans notre langue dans le but spécifique d'en caché la compréhension. Plusieurs autres mots de la sorte se trouvent dans le Nouveau Testament comme «église, ange, démon, diable, satan», mais ceux-ci sont traités dans un autre document.

 

Selon les Évangéliques, «le baptême d'eau exprime une mort et une résurrection, l'ensevelissement du pécheur crucifié avec Christ, et la naissance de l'homme régénéré. Il indique la rupture avec le passé et le péché et l'entrée dans la sphère nouvelle de la foi et de la vie en Christ (Colossiens 2:12). C’est aussi un engagement de bonne conscience envers Dieu. «Cette eau était une figure du baptême, qui n'est pas la purification des souillures du corps, mais l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus-Christ (1 Pierre 3:21). Le baptême d'eau, c'est l'acte symbolique d'immersion dans l'eau par lequel le chrétien témoigne de sa volonté de noyer sa nature païenne et de ressortir avec une nature imprégnée de la marque céleste. Par l'expression baptême en Jésus-Christ, il est question de l'immersion en Jésus-Christ. Christ est mort pour nos péchés. Il a été enseveli, puis il est sorti du tombeau pour nous donner une nouvelle vie de justice. En nous faisant baptiser par immersion, nous participons à ces trois actes. Être baptisé signifie que nous avons délaissé nos péchés. En mourant par le baptême avec Christ, nous avons enterré cette ancienne vie de péché en Christ et nous sommes ressuscités à une nouvelle vie en Christ. Sa mort et sa résurrection deviennent notre mort et notre résurrection. L'acte physique du baptême par immersion représente les étapes de la conversion. D'abord, nous entrons dans l'eau, nous sommes immergés complètement comme des morts qui sont couchés dans leurs tombes et qui sont recouverts. De cette manière, nous nous soumettons à la mort avec Christ et nous y enterrons notre ancien mode de vie. Le baptême est un enterrement, un adieu formel à une existence dans laquelle le péché dominait. Ensuite, nous sommes tirés de l'eau par la personne qui nous baptise comme une personne ressuscitée sort de sa tombe. Cela signifie que nous sommes une nouvelle créature entièrement dédiée à la nouvelle vie offerte par Dieu. Seule l'immersion peut illustrer le sens réel du baptême - la mort, l'enterrement et la résurrection. Le baptême par aspersion ne représente pas adéquatement la nouvelle naissance. À la Pentecôte, Pierre dit aux gens qui voulaient être libérés de leur culpabilité de se repentir et de se faire baptiser afin que Christ pardonne leurs péchés (Actes 2 : 38). Étant donné que Jésus n'a jamais commis un seul péché, pourquoi s'est-il fait baptiser? Jésus était sans péché. Il n'avait point besoin de se repentir. Il a été baptisé pour une autre raison: "afin d'accomplir tout ce qui est juste". En se faisant baptiser, Jésus place un exemple positif pour nous les êtres humains pécheurs et malades. Le Christ n'a jamais demandé à ses disciples d'aller en des lieux où il n'a pas été. Ainsi, lorsque les croyants se font baptiser par immersion, ils marchent sur les traces de leur Maître.» Bref, pour les Évangéliques le baptême symbolise la mort du vieil homme, il est une question d’identification, il est un ensevelissement, il est une tombe semblable à celle de Christ, mais il est aussi un relèvement d'entre les morts symbolisé par l'émergence de l'eau dans laquelle le néophyte est plongé.»

 

Or il y a de sérieux problèmes avec tout ce qui vient d'être mentionné. Puisque selon eux le baptême signifie toujours une immersion littérale, nous faisons face immédiatement à un viol des lois de la physique, car on peut plonger un corps solide seulement dans un liquide, on ne peut le plonger dans un autre corps solide sans occasionner une destruction des deux. Ce qui veut dire que l'immersion en Christ doit être prise dans un sens figuratif, et si le sens est figuratif il n'est plus littéral et s'éloigne de sa signification primaire. Donc immersion ne veut plus dire immersion mais identification, et dans un tel cas on ne peut plus parler d'un baptême par immersion mais d'un baptême par identification, ce qui détruit leur affirmation que le mot baptême veut toujours dire immersion et indique qu'ils sont des menteurs, qu'ils se mentent à eux-mêmes et que dans leurs délires ils prennent leurs mensonges pour la vérité. Leur baptême par immersion devient donc un baptême d'initiation, c'est à dire une mystagogie, tout comme les rites secrets dans les anciennes religions à mystères par lesquels le néophyte était introduit dans les révélations de la divinité adorée, et pour lesquelles il avait reçu une formation auparavant que l'on peut qualifier comme un lavage de cerveau. A vrai dire, il n'existe pas grand différences entre la religion des évangéliques et une religion à mystères, sauf que les évangéliques sont plus ouvert au publique, plus subtiles dans leurs croyances, et plus hypocrites dans leurs agissements, car ils prétendent être ce qu'ils ne sont pas: des chrétiens authentiques. Le baptême par immersion n'est aucunement une identification avec la mort et la résurrection de Christ, ceci est entièrement faux et anti-biblique. S'il est une identification avec quelque chose, il est une identification avec déformation de la vérité. La Concordance Strong (numéro 907), nous dit que le mot BAPTO fut utilisé par Nicander vers l'an 200 avant Christ, dans une recette pour faire des cornichons, et que BAPTIZO est employé dans cette même recette pour indiquer que le légume est imbu de la solution de vinaigre. Si cela est vrai, et nous en doutons aucunement, nous avons donc l'identification réelle des évangéliques et nous voyons des millions de cornichons proclamer un faux baptême et un faux évangile. L'eau dans les baptistères ne serait-elle pas plutôt du vinaigre ? Surement un des leurs à un tel don surnaturel car ils en ont tellement après tout, et comme Jésus changea l'eau en vin, un tel imbécile pourrait changé l'eau en vinaigre, même sans le savoir, qui sais ? Nous laissons la question ouverte pour ne pas déranger les autres légumes en voie de transformation, de crainte qu'ils ne prennent un teint verdâtre trop rapidement et vomissent la matière de leurs aberrations et qu'ils y retournent comme «le chien est retourné à ce qu`il avait vomi.» (2 Pierre 2:22). La recette mystère a finalement été dévoilée, la plus grande révélation de l'histoire humaine nous a été donné de connaître, on fait des chrétiens évangéliques de la même façon qu'on fait des cornichons, et dire qu'il a fallu attendre au-dessus de deux mile ans pour le savoir.

 

Que le baptême par immersion soit «un enterrement» ou «un ensevelissement» comme ils proclament, est la plus grande vérité qu'ils puissent dire sur eux-mêmes, car ils sont mort à la vérité et relevé dans la duplicité. Ils font référence aux passages dans Romains 6:3,4 pour monter leur bateau, ou devrais-je dire plutôt pour le couler: «Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus Christ, c`est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.» Il est vrai que l'apôtre Paul dit ici que nous avons été baptisé en la mort de Christ et que le terme utilisé pour baptisé est BAPTIZO. Néanmoins il n'est pas vrai qu'il s'agit ici du baptême d'eau par immersion. Cette fausse notion se véhicule au sein d'un christianisme contrefait depuis déjà plusieurs siècles. Premièrement il faut remarquer qu'il ne se trouve la moindre goutte d'eau dans ces passages. Le fait que le mot «baptisé» est employé ne signifie aucunement qu'il s'agit ici d'un baptême d'eau, ni qu'aucun baptême d'eau puisse en être le symbole. Regardons quelques passages similaires dans lesquels le mot «baptisé» est employé pour indiquer la mort de Christ sur la croix, passages auxquels l'apôtre Paul fait référence pour expliquer que tous les vrais chrétiens sont baptisés en la mort de Christ: «Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être baptisés du baptême dont je dois être baptisé? Nous le pouvons, dirent-ils. Et Jésus leur répondit: Il est vrai que vous boirez la coupe que je dois boire, et que vous serez baptisés du baptême dont je dois être baptisé...» (Marc 10:38,39). Il serait complètement absurde de traduire les mots baptisé et baptême dans ces passages par immersion, en fait cela serait complètement insensé et même blasphématoire. En voici l'exemple: «Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être immergés de l'immersion dont je dois être immergé? Nous le pouvons, dirent-ils. Et Jésus leur répondit: Il est vrai que vous boirez la coupe que je dois boire, et que vous serez immergés de l'immersion dont je dois être immergé...» Une telle traduction serait aberrante et complètement illogique, encore plus si nous changerions le terme immergé par plongé. A remarquer aussi qu'il n'y a aucune goutte d'eau dans ces passages même si le mot baptême s'y trouve, et il est évident qu'il ne s'agit pas ici d'un baptême d'eau et qu'aucun baptême par immersion ne peut nous identifier au sujet mentionné, que nous utilisions le mot immersion dans un sens littéral ou figuratif, le terme ne convient absolument pas. Aussi, si nous avons été «ensevelis» avec Christ (Romains 6:4; Colossiens 2:12), c'est que nous avons été «caché» en lui, nous avons été «enveloppé» en sa mort, c'est à dire que nous avons été «attaché» ou «assimilé» avec lui dans sa mort, et Christ est mort sur la croix et non dans une tombe. En d'autres mots, Christ est mort sur la croix comme notre substitut et par la foi nous sommes intégré en lui pour recevoir les mérites de son sacrifice. Voici la bonne traduction de ces passages: «Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été engagés en Jésus-Christ, nous avons été intégrés en sa mort? Nous avons donc été attachés avec lui dans l'engagement en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous marchions, nous aussi, dans une vie nouvelle.» (Romains 6:3,4); «Ayant été assimilés avec lui dans l'engagement en sa mort; en lui aussi vous êtes ressuscités, par la foi en la puissance de Dieu, qui l'a ressuscité des morts.» (Colossiens 2:12). Il en advient que l'identification à Christ dans sa mort que le baptême d'eau par immersion est supposé conférer est une pure fiction théologique conçue pour séduire les ignorants. Il n'y a qu'une chose qui nous identifie à Christ dans sa mort et sa résurrection et cela est la foi, et rien d'autre: «Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n'est plus moi, mais c'est Christ qui vit en moi; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé, et qui s'est donné lui-même pour moi.» (Gal. 2:20). Ce n'est pas quelques gouttes ni des milliers de gallons d'eau qui vont occasionner que nous soyons associé à Christ, littéralement ou figurativement, mais la foi seule. Nous voyons ainsi que le baptême d'eau par immersion est devenu l'idole des évangéliques, une idole fluide qui lave la conscience des ces réprouvés de toute vérité. Ils adorent un symbole plutôt qu'adorer Christ. Il existe plusieurs autres passages dans lesquels les mots «baptisé» et «baptême» paraissent sans qu'il soit question d'un baptême d'eau, surtout celui de Matthieu 28:19 que les idolâtres évangéliques nomment la Grande Commission, et ajoutons qu'elle devrait se nommer plutôt la Grande Commission des Cornichons, car la G.C.C. est la fondation même de leur manipulation sur laquelle est érigée leurs entreprises de séduction mondiale qu'ils appellent l'Évangélisation, sujet sur lequel nous reviendrons plus loin.

 

Il a été dit plus haut par les Évangéliques que: «Être baptisé signifie que nous avons délaissé nos péchés». Or il faut se demander sérieusement quels péchés ils ont délaissé, surement pas ceux de l'orgueil et de la prétention, de la stupidité et de la fourberie, et surtout pas du péché de commérage pour lequel ils ont une réputation mondiale. Ils affirment également que: «Seule l'immersion peut illustrer le sens réel du baptême - la mort, l'enterrement et la résurrection. Le baptême par aspersion ne représente pas adéquatement la nouvelle naissance.» Mais que dit la Parole de Dieu: «...élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l`Esprit, afin qu`ils deviennent obéissants, et qu`ils participent à l`aspersion du sang de Jésus Christ...» (1 Pierre 1:2); «Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d'anges, De l'assemblée et de l'Église des premiers-nés, inscrits dans les cieux, d'un juge qui est Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, Et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l'aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d'Abel.» (Hébreux 12:22-24). Partout dans la Bible, que ce soit dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament, l'aspersion est relié au sang des sacrifices pour le péché, incluant le sacrifice de Christ sur la croix qui a répandu son sang pour nous, et on voudrait nous faire croire que «l'aspersion du sang de Christ» ne peut illustrer le sens réel de sa mort et qu'elle n'est «pas suffisante pour avoir la certitude du salut éternel», comme le proclame les Pentecôtistes, lorsque la Parole de Dieu dit: «En qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon les richesses de sa grâce.» (Éphésiens 1:7). Même que les Baptistes affirment que «le baptême par aspersion est déclaré non conforme à celui que le Christ a institué», lorsqu'en réalité, comme nous avons vu, que c'est le baptême par immersion qui n'est pas conforme à la vérité. Il est évident que ces gens sont des manipulateurs et des menteurs professionnels hautement qualifié dans l'art de la déception, en fait, il n'y a rien de plus menteurs et de plus hypocrites sur la face de la terre que les Évangéliques, sauf possiblement les politiciens. Que devons-nous penser de l'idiot idolâtre qui a écrit: «Le baptême par aspersion ne représente pas adéquatement la nouvelle naissance», lorsque nous savons qu'aucun baptême d'eau, qu'il soit par aspersion, effusion, ou immersion, ne peut en aucun sens être une représentation de la nouvelle-naissance. En fait, la seule représentation officielle de la nouvelle naissance qui nous est donnée par le Seigneur Jésus est «le vent»: «Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d`où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l`Esprit.» (Jean 3:8). Nous pouvons donc affirmer avec certitude qu'aucun Évangélique est dans «le vent» et que tous sans exception ont souillé le sang de Christ et violé l'Esprit de la grâce: «De quel plus grand supplice pensez-vous que sera jugé digne celui qui foulera aux pieds le Fils de Dieu, et qui tiendra pour profane le sang de l'alliance, par lequel il avait été sanctifié, et qui outragera l'Esprit de la grâce?» (Hébreux 10:29).

 

La Parole de Dieu enseigne clairement que sous la loi le mode des rituels baptismaux fut par aspersion (Exode 29:1, 4; Nombres 4:3; 8: 5-7; Hébreux 6:2; 9:8-12) ou effusion (répandre ou verser de l’eau: Ézéchiel 36:25), nous devons donc considéré l’immersion comme une fausse doctrine et une pratique étrangère à la foi chrétienne. Du fait que le baptême d’eau est issu de la loi et des prophètes, nous indique que les Baptistes et tout le reste des cornichons évangéliques font de Jésus un faux Messie et un pécheur qui aurait brisé la loi des rituels baptismaux enseignés par Moise en se faisant baptiser par Immersion. Ils annulent ainsi le sacrifice de la croix pour eux et tiennent pour rien le sang de l'aspersion (1 Pierre 1:2) qui a été versé pour la purification de nos péchés. Dans le but de prouver leur fausse doctrine du baptême par immersion, les Baptistes utilisent souvent Romains 6:3-5 pour laver le cerveau de leurs victimes. Or ces passages indiquent clairement que nous avons été baptisé en "la mort" de Christ. Christ est mort sur une croix et c'est dans sa mort sur cette croix que nous sommes intégré ou baptisé, les mérites du sacrifice de Christ et l'aspersion de son sang nous sont ainsi attribué par la foi qui nous est donnée. Mais toute la vermine évangélique enseigne que notre baptême ou identification avec Christ se rapporte spécifiquement à son ensevelissement dans le tombeau, annulant ainsi subtilement la valeur du sacrifice de la croix pour nous et inversant l'Évangile. Christ est mort sur la croix et non dans la tombe. Ainsi, par la prédication de leur faux Évangile, les Évangéliques se retranchent eux-mêmes du salut qui nous est offert gratuitement dans le sacrifice de la croix.

 

Les Saintes-Écritures nous indiquent clairement que ce sont les ennemis de Dieu qui sont immergé sous les eaux et jamais les enfants de Dieu, les meilleurs exemples étant le Déluge de Noé et l’exode du peuple Hébreux poursuivit par Pharaon et son armée qui périrent immergé sous les eaux. Dans le contexte de ce dernier événement, nous voyons dans 1 Corinthiens 10:1,2 que le peuple Hébreux fut «baptisés par Moise en la nuée et en la mer», et nous savons qu’ils ne furent point immergé sous les eaux dans ce baptême mais que ce fut bel et bien les Égyptiens qui le furent. Voici la bonne traduction de ces passages: «Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, et qu'ils ont tous passé au travers de la mer; Et qu'ils ont tous été engagés avec Moïse dans la nuée et dans la mer.» Ce qui est davantage intéressant est que nous trouvons dans la Parole de Dieu que le mot Gomorrhe, ville relié à Sodome, signifie «immersion, submersion». Nous pouvons donc voir que les sectes infestes Évangéliques ont attrapé la gonorrhée spirituelle parce qu’elles se sont prostitué à des fausses doctrines. Aucun passage des Écritures n'est plus utilisé hors de contexte que celui de Matthieu 28:19 pour justifier le rituel légaliste du baptême d'eau. Mais nous avons beau regarder ce verset dans le Grec, le Syriaque, le Latin, l'Anglais, où dans le Français, et nous arrivons complètement à sec car il ne s'y trouve aucune goutte d'eau. Le mot "baptisé" employé par Jésus porte donc une autre signification que celle qui lui est attribuée généralement par le Christianisme traditionnel comme évangélique, particulièrement lorsqu'on considère que ce n'est point "les disciples" que Jésus dit de Baptiser, mais "les Nations". Le mot grec "Baptizô" dans ce passage est relié aux cérémonies d'ablutions ou rituels de purifications de l'Ancien Testament (Hébreux 6:2; 9:10), nous indiquant que Jésus utilise ce mot dans le sens de "Consacrer" les nations en leurs enseignant le message de sa Parole vivante (Jean 15:3), et non de les plonger dans un réservoir d'eau pour noyer leur conscience, ce qui serait qu'un lavage de cerveau. On voit ainsi que Matthieu 28:19 se traduit correctement par: «Allez donc et instruisez toutes les nations, les consacrant au NOM...» Or, si le baptême par immersion n'est pas biblique, d'où provient-il ? Le Dr Aleaxandre Hislop nous donne la réponse dans son livre remarquable: Les Deux Babylones: «Dans les mystères Chaldéens, avant de donner aucune instruction, on demandait avant tout à ceux qu'on allait initier, de recevoir le baptême en signe d'une obéissance aveugle et complète. Nous lisons dans des auteurs anciens un témoignage direct du double fait du baptême et de sa signification. Dans certains rites sacrés des païens, dit Tertullien, faisant spécialement allusion au culte d'Isis et de Mithra, l'initiation se fait par le baptême. Le mot initiation signifie clairement qu'il fait allusion aux mystères de ces divinités. Ce baptême se faisait par immersion.» Nous avons ici la preuve indéniable que le «baptême par immersion», tel que pratiqué parmi les sectes dites Évangéliques, provient des religions à mystères babyloniennes. Leurs affirmations que Christ fut baptisé par immersion témoignent du fait que le Messie qu’ils adorent est le dieu des mystères Chaldéens, le faux Messie.

 

LA RÉGÉNÉRATION BAPTISMALE

Pour d'autres sectes Évangéliques, la Nouvelle Naissance est attribuée au baptême d'eau. Il est primordial pour ces sectes dites chrétiennes d’aborder le thème du BAPTÊME comme étant un élément important de la Nouvelle Naissance (Jean 3:3). Pour faire ainsi, ces faussaires indiquent qu'il y a deux types de baptême selon la Bible, et cela est juste car nous voyons clairement que les Écritures parlent d'un baptême d'eau et d'un Baptême du Saint-Esprit. Le baptême d'eau était chez les Juifs non un symbole, mais une fonction vitale et efficace de purification et de consécration, et ceci est indéniable et extrêmement important à savoir pour comprendre la forme ou le mode du baptême d'eau utilisé par les Juifs et par les disciples du Seigneur Jésus en cette période. Cela nous est indiquer clairement dans les passages de Jean 3:25,26: «Or, il s`éleva de la part des disciples de Jean une dispute avec un Juif touchant la purification. Ils vinrent trouver Jean, et lui dirent: Rabbi, celui qui était avec toi au delà du Jourdain, et à qui tu as rendu témoignage, voici, il baptise, et tous vont à lui.» L'importance de ces passages est qu'ils nous indiquent sans l'ombre d'aucun doute que le baptême d'eau faisait parti des ordonnances de la loi sous l'Ancienne Alliance dans laquelle il était utilisé comme un rituel de purification et son mode était par aspersion et non par immersion. Le baptême d'eau ne fut donc pas une chose nouvelle qui apparût avec Jean le Baptiste, il était très connu des Juifs du temps de Jésus, particulièrement des pharisiens, comme le témoigne fortement Jean 1:24,25: «Ceux qui avaient été envoyés étaient des pharisiens. Ils lui firent encore cette question: Pourquoi donc baptises-tu, si tu n`es pas le Christ, ni Élie, ni le prophète?» Nous reviendrons plus loin sur ce sujet primordial. Ce qu'un grand nombre ne réalise pas est qu'il existe une dissociation réelle entre le baptême d'eau et le Baptême du Saint-Esprit, car il y a différence d'origine. Le baptême d'eau dérive du baptême de Jean et donc de la loi, alors que le Baptême du Saint-Esprit provient de Christ et donc de la grâce. Il y a aussi différence de ministère, car le baptême d'eau était administré extérieurement par des sacrificateurs (Nombres 8:6,7), tandis que le Baptême de l'Esprit est conféré intérieurement par Christ lui-même. En plus il y a une différence d'efficacité, car le baptême d'eau était un rituel de purification provisoire et un signe prophétique du Messie à venir (Jean 1:31), alors que seulement le Baptême de l'Esprit témoigne de la présence actuelle de Christ, efface les péchés en permanence et engendre une vie nouvelle qui se manifeste à la conversion d'après le décret d'élection. Le baptême d'eau était temporaire, le Baptême de l'Esprit est permanent. A l'inauguration de l'ère chrétienne, le baptême d'eau ayant atteint le but, visé, fut périmé. Aussi il n'existe pas deux baptême d'eau, un qui se nommerait le baptême de Jean et l'autre le baptême chrétien, cela est une pure invention théologique pour maintenir la validité du baptême d'eau comme rituel dans les églises dites chrétiennes sous prétention qu'il est un ordre de Christ, lorsque le Seigneur Jésus a aboli toutes les ordonnances de la loi par son sacrifice sur la croix (Colossiens 2:14). Mais revenons à ce que certains disent que la Nouvelle Naissance se produit au moment du baptême d'eau. Cette position qui se nomme «la régénération baptismale» est enseignée non seulement dans le catholicisme, mais aussi dans certains groupes dits évangéliques.

 

Une secte particulière très peu connue, mais néanmoins très dangereuse, qui se nomme «l'Église du Christ», enseigne que le salut dépend de la Nouvelle Naissance par le seul baptême qui est par immersion: «L'entrée dans le royaume de Dieu, où se trouvent le salut et la rédemption par Christ, dépend de la nouvelle naissance «d'eau et d'Esprit». On sait que la naissance charnelle comprend deux stades: la conception et l'accouchement. Le même principe s'applique à la nouvelle naissance. L'engendrement ou conception est effectué par le Saint-Esprit par le moyen de la parole de Dieu. (Éphésiens 6:17; 1 Pierre 1:23; Jacques 1:18). La naissance est achevée par le seul baptême. Lorsqu'on naît, dans le domaine naturel, on est délivré de l'état prénatal, où on était entièrement submergé dans le sein maternel (voyez Jean 3:4); alors commencent un nouvel état et une nouvelle existence dans le monde. De même, quand on est baptisé, le corps est entièrement submergé dans l'eau; et on est «né d'eau» pour marcher dans un nouvel état, pour être une nouvelle créature en Christ. Ceci est identiquement ce que Paul dit en Romains 6:3,4.» D'autres sectes de ce genre enseignent aussi que le baptême d'eau est une condition au salut, ces gens pensent que «l’eau» dans Jean 3:5 se réfère au baptême et «l’Esprit» à la régénération. Même que certains insensés parmi la secte Baptiste Alexanianne du Québec croient sincèrement que l'eau dans ce passage ce rapporte à l'eau dans laquelle l'embryon se trouve dans le sein d'une femme avant sa naissance. Les absurdités ne manquent pas dans ce domaine, les Évangéliques ont toujours été reconnus pour leurs exagérations doctrinales. Or nul part le baptême est-il mentionné par le Seigneur Jésus dans tous les passages qui se rapportent à la Nouvelle Naissance. Comme c'est l'habitude au sein de toutes les sectes dites Évangéliques, on fait dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas en y introduisant des conjectures. L'explication que Jésus donna à Nicodème qu’il devait être né «d’eau et d’Esprit» doit être comprise dans le sens d'être né «de l'eau de l'Esprit» comme l'indique le Grec original: «γεννηθη εξ υδατος και πνευματος». Remarquez bien, encore une fois, qu'il n'y a pas d'articles dans ce passage dans le grec, et comme il fut indiqué plus haut par rapport à un autre passage, cela est très important dans la grammaire grecque. Cela nous indique que «eau» et «Esprit» sont un même sujet, le mot «eau» étant primaire et le mot «Esprit» mettant l'emphase pour indiquer que la Nouvelle Naissance est «une chose céleste» (v.12). Même que la conjonction «et» ou «KAI» en grec porte ici la notion de «c'est à dire», nous donnant une traduction plus précise de l'enseignement donné qui est «naître d'eau, c'est à dire de l'Esprit», ou encore «être régénéré par l'eau de l'Esprit», et l'eau de l'Esprit ici qui nous régénère est nulle autre que la Parole de Dieu, comme il nous est indiqué dans 1 Pierre 1:23: «puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu.». De même Jacques 1:18 nous dit: «Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité.» Voici la bonne traduction des passages qui concernent la Nouvelle Naissance: «Jésus lui répondit: En vérité, en vérité je te dis que si un homme n'est régénéré dès l'origine, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit: Comment un homme peut-il naître, quand il est vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère, et naître une seconde fois? Jésus répondit: En vérité, en vérité je te dis, que si un homme n'est régénéré de l'eau, c'est à dire de l'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est charnel, et ce qui est né de l'Esprit est spirituel. Ne t'étonne point de ce que je t'ai dit: Il faut que vous soyez régénéré dès l'origine. Le vent souffle où il veut; et tu en entends le bruit; mais tu ne sais ni d'où il vient, ni où il va. Il en est de même de tout homme qui est régénéré de l'Esprit.» (Jean 3:3-8). Ceux qui affirment qu’il s’agit d’eau au sens littéral, et que le Seigneur Jésus parlait de la nécessité du baptême pour le salut, ne sont pas régénéré par la Parole de Dieu et sont des faux chrétiens, car cet enseignement se révèle contraire à l’ensemble de la Bible. D’un bout à l’autre de la Parole de Dieu nous lisons que le salut est reçu uniquement par la grâce au moyen de la foi au Seigneur Jésus-Christ (Éphésiens 2:8,9). Le baptême d'eau n’est jamais présenté comme un moyen d’être sauvé ou une condition au salut. Vu l'importance de la Nouvelle Naissance, le Seigneur Jésus n'aurait pas manqué d'indiquer qu'elle se rapporte au baptême d'eau, mais tel n'est pas le cas et cela est grandement évident pour ceux qui ont des yeux pour voir.

 

LE BAPTÊME DANS L'ANCIEN TESTAMENT

Au seuil de l’ère chrétienne, il y avait en Palestine un homme de Dieu appelé Jean. Il annonçait la venue imminente du Seigneur, le Messie ou le Christ, pour transformer le cœur des gens de fond en comble et appelait les croyants à un geste concret de préparation. En descendant dans l’eau peu profonde du fleuve Jourdain, ceux-ci exprimaient leur besoin de pardon et leur disponibilité à accueillir par un changement de comportement, le Dieu qui vient comme un Agneau destiné à la boucherie. Mais Jean précisait que ce geste n’était qu’une préparation: un autre que lui, plus puissant, viendrait pour «baptiser dans l’Esprit Saint et le feu» (Matthieu 3:11). A ce moment-là arrive Jésus et, au lieu d’appeler du ciel le feu divin pour éblouir les foules, il demande dans un esprit d'humilité, tout comme une colombe s'abaisse dans ses roucoulements, de recevoir le baptême de Jean, malgré l’étonnement et les hésitations de celui-ci (Matthieu 3:14). Un des éléments grandement négligé par tous, surtout des Évangéliques, est que Jean était un sacrificateur de droit, ayant hérité la charge de son père Zacharie (Luc 1:5,13). Mais Jean était un sacrificateur marginal, car tous les sacrificateurs devaient exercer leurs fonctions dans le temple, mais Jean se tenait à part, dans les déserts et sur le bord des rivières et des ruisseaux. Aujourd'hui on pourrait le qualifier de rebelle, un révolutionnaire, un dur, un chialeur, un crieur, une personne agressive et désagréable qui ne craignait ni homme ni diable, c'est à dire un vrai héro de la foi, un champion tenace et infatigable. En exerçant son ministère en dehors du temple, il indiquait par ce fait même le début d'un nouvel âge, un changement radical se produisait dans l'histoire, le message de la révélation de Dieu n'était plus limité à la classe de ceux qui avaient les fonctions du sacerdoce, il était maintenant transmit ouvertement au peuple commun, le Royaume de Dieu venait parmi les hommes et le Roi de gloire arrivait lui-même parmi eux sous la forme d'un serviteur. L'Ancienne Alliance de la loi était en voie de disparaître et la Nouvelle Alliance de la grâce était en voie d'apparaître. Ce fut une période transitoire dans laquelle les deux Alliances coexistèrent jusqu'à la destruction de Jérusalem en l'an 70 par les armées romaines, accomplissant ainsi la prophétie de Daniel: «Après les soixante-deux semaines, un Oint (Christ) sera retranché, et il n`aura pas de successeur. Le peuple d`un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin arrivera comme par une inondation; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu`au terme de la guerre. Il (Christ) fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l`offrande; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu`à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur.» (Dan. 9:26,27; voir aussi Deutéronome 28:15-68). Maintenant, il importe de remarquer que le baptême de Jean était sous la loi, c'est à dire qu'il était selon les rituels de purifications exigés par la loi (Jean 3:25,26), et il est hors de tout doute que ce rituel de purification était une forme de consécration qui se faisait par aspersion et non par immersion (Exode 29:1, 4; Nombres 4:3; 8: 5-7; Hébreux 6:2; 9:8-12). Les synonymes du mot consécration nous aide davantage à comprendre le sens de ce baptême: consécration: apothéose, baptême, bénédiction, confirmation, dédicace, dévouement, espèce, eucharistie, gloire, illustration, impanation, inauguration, onction, ratification, sacre, sanctification, sanction, triomphe, validation, victoire. Ce baptême comprenait des «sanctions», c'est à dire «un avertissement, une censure, un châtiment, une condamnation, une confirmation, un jugement, une rançon, une ratification, une répression, une suspension, et même un tribut: «En ce temps-là parut Jean Baptiste, prêchant dans le désert de Judée. Il disait: Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. Jean est celui qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète, lorsqu`il dit: C`est ici la voix de celui qui crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, Aplanissez ses sentiers. Jean avait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de tout le pays des environs du Jourdain, se rendaient auprès de lui; et, confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain. Mais, voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, il leur dit: Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir? Produisez donc du fruit digne de la repentance, et ne prétendez pas dire en vous-mêmes: Nous avons Abraham pour père! Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Déjà la cognée est mise à la racine des arbres: tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu.» (Matthieu 3:1-10). Si Jean adresserait son message aux Évangéliques modernes il serait condamné de manquer d'amour, d'être un hérétique, de juger des personnes, d'être possédé, d'être un violent, d'être grossier, un dangereux, un dérangé, un fou, un antitrinitaire, et même d'être un faux chrétien et on l'éviterait comme la peste bubonique.

 

Tout le monde sait que les Baptistes et les communautés et Églises dites évangéliques en général baptisent par immersion. On en fait une condition pour la validité du baptême. Le baptême par aspersion est déclaré non conforme à celui que le Christ a institué et même comme démoniaque. Les arguments invoqués sont d'ordre linguistique et théologique. «Dans tous les dictionnaires», écrit A. Kuen, un des grands cornichons Baptiste dont le vinaigre surit le lait de la Parole, «le mot "baptizô" est traduit par immerger, plonger, submerger. Le mot français "baptiser" n'est pas une traduction du verbe grec, il n'est qu'une francisation qui n'explique pas le sens du mot grec... Nous nous insurgeons à juste titre contre ceux qui ont retiré la coupe aux fidèles, alors que le Seigneur à dit: "Buvez-en tous". Pourquoi alors accepterions-nous qu'on se contente de verser quelques gouttes d'eau sur la tête, quand Jésus-Christ a ordonné: "Immergez-les"? Sommes-nous plus sages que lui?" (Le Baptême, p. 131,140).» A. Kuen traduit donc "baptisez-les" par "immergez-les", et en tire la conclusion que, pour être conforme à l'institution du Christ, le baptême doit avoir lieu par immersion.

 

Il est un fait que le verbe grec signifie souvent immerger, plonger dans l'eau, mais il détient aussi plusieurs autres significations comme nous avons vu plus haut dans le Dictionnaire de J. Planche et dans celui de James Donnegan. Affirmer qu'il le signifie nécessairement et toujours la même chose est aussi faux que de prétendre que le verbe "manier", du fait de son étymologie (manier provient de main), désigne toujours une action accomplie avec la main. Marc dit des pharisiens: «Quand ils reviennent de la place publique, ils ne mangent qu'après s'être purifiés. Ils ont encore beaucoup d'autres observances traditionnelles, comme le lavage (en grec: le baptême) des coupes, des cruches et des vases d'airain.» (Marc 7: 4). Luc nous dit du pharisien qui avait invité Jésus à dîner : "Le pharisien vit avec étonnement qu'il ne s'était pas lavé (en grec : baptisé) avant le repas" (Luc 11 : 38). Il est clair que la purification à laquelle Jésus aurait dû procéder selon le pharisien, ne se faisait pas par immersion. En fait, "baptiser" signifie simplement laver, nettoyer, et tous les synonymes qui en suivent, sans que l'on précise par quel mode: laver: abluer, ablutionner, absterger, aiguayer, arroser, baigner, bassiner, blanchir, débarbouiller, décharger, décrasser, décrotter, dégraisser, délaver, délayer, détacher, déterger, disculper, doucher, échauder, effacer, enlever, essanger, étuver, excuser, faire, frotter, guéer, innocenter, justifier, lessiver, lotionner, mouiller, nettoyer, passer, purger, purifier, radier, récurer, réhabiliter, relaver, rincer, sablonner, savonner, se nettoyer, se revancher, toiletter, vendre, venger.

 

 KATADUÔ

Dictionnaire Grec-Français de J. Planche, pg. 670

En fait, comme nous avons déjà vu, les mots "baptiser" et "baptême" avaient aussi chez les Juifs un sens ritualiste. Ils désignaient les diverses lustrations ou purifications prescrites par la Loi. Celles que les Juifs avaient instituées par la suite n'étaient pas conforme avec la loi et marquaient une sérieuse discordance avec l'obéissance exigé par les règles établies. Ces purifications comportaient non seulement des des aspersions et des effusions, mais aussi des immersions, toutefois ce fut uniquement des immersions partielles comme «tremper son doigt dans le sang du sacrifice» et cela toujours dans le but de faire des aspersions (Lévitique 4:6). Il n'y a aucune preuve d'immersion totale du corps dans l'eau, même pas dans le cas de Naaman (2 Rois 5:14), car le terme Hébreu TÂBAL porte aussi les notions de «tremper» et de «mouiller», en plus que son cas n'a aucun rapport avec les rituels de purifications de la loi tel que pratiqué par les sacrificateurs. Il faut considérer aussi que le peuple Hébreu était dans le désert où l'eau était très rare et très précieuse. Celui qui en aurait pollué pour faire des immersions totales aurait été frappé de mort sur le coup. Il n'est pas nécessaire d'immerger son corps dans l'eau pour se laver, et cela est évident, ce qui contredit fortement la fausse notion des cornichons évangéliques. Or ce sont ici les «doctrines des baptêmes» et les diverses "ablutions" dont parle Hébreux 6:2 et 9:10. Le verbe "baptiser" ne précisant pas le mode de purification ou de lustration, Jésus aurait dû, s'il avait voulu exiger que le baptême se fasse par immersion, en employer un autre, celui de «kataduô» par exemple, qui est le vrai terme pour ce mot (voir colonne de gauche). Si le Seigneur Jésus n'a pas utilisé le vrai terme pour immerger, il avait surement une raison pour le faire. Il indiquait par cela tout simplement que l'immersion n'était pas le vrai mode du baptême et que lui-même n'a jamais été baptisé de cette façon, car il aurait été coupable d'avoir brisé la loi et ses ennemis, qui étaient nombreux, n'auraient pas manqué de l'accuser pour cela.

 

L'insistance des "évangéliques" s'explique facilement, du fait qu'ils ne conçoivent le baptême que comme un symbole qui devint rapidement une idole de par leur obsession orgueilleuse opiniâtrée. A. Kuen, le grand cornichon Baptiste, écrit: "Pourquoi Dieu attache-t-il tant d'importance à la forme? C'est parce qu'un changement de la forme modifie le sens, altère le message que le symbole doit transmettre. Le baptême par immersion devait souligner la vérité la plus importante au début de la vie chrétienne: la nécessité de mourir à notre vieille nature et de renaître en Christ à une vie nouvelle. Le baptême par aspersion détourne l'attention de cette vérité et lui substitue, soit un lieu commun: la pensée d'une vague bénédiction divine descendant sur le baptisé, soit une doctrine antiscripturaire (!!): la purification sacramentelle des péchés" (op. cit. p. 141). L'aspersion détourne l'attention de la vérité, est une vague bénédiction divine, une doctrine antiscripturaire ??? Mais quelle Bible ce cornichon réprouvé malicieux lit-il pour arriver à de telles conclusions aberrantes ? surement pas la même que nous !!! Tout se tient dans cette théologie! Nous répondons aux stupidités de cette vipère évangélique que la forme extérieure et visible du baptême était un signe prophétique du Messie à venir (Jean 1:31) et qu'elle indiquait l'aspersion du sang du Christ pour la purification des péchés (Hébreux 9:19; 12:24; 1 Pierre 1:2), et que par cela nous sommes engagés ou intégrés en sa mort, car il est notre substitut. Ajoutons encore qu'aucun baptême d'eau n'a une telle efficacité, ce n'est que par la foi et uniquement par la foi que nous participons à l'aspersion du sang de Christ et que nous sommes intégrés dans sa mort. Qu'un «symbole transmettre un message», comme le déclare A. Kuen, est le signe évident d'une idolâtrie rampante au sein des évangéliques et nous témoigne que nous faisons face à un christianisme contrefait, une imposture grossière de sa réalité, une fabrique à cornichons qui s'imaginent être des tulipes. Enfin, il est vain de vouloir prouver par le Nouveau Testament que le baptême fut toujours administré dans l'Église apostolique par immersion. Trois mille hommes furent baptisés à Jérusalem à la Pentecôte, c'est-à-dire au mois de juin. Or, l'eau était beaucoup trop rare à Jérusalem, particulièrement en été, pour permettre l'immersion, le même jour, d'une telle foule. En plus Jérusalem était sous la domination romaine et un tel rassemblement aurait causé une émeute que les soldats auraient arrêté avec grande joie, car ils détestaient les juifs et toute excuse était bonne pour en massacrer quelques-uns, en fait ils les exterminèrent tous en l'an 70, soit 40 ans exactement après la Pentecôte. Quant au désert de Gaza, où Philippe baptisa l'eunuque éthiopien, on ne connaît pas dans cette région de cours d'eau suffisamment profond pour immerger un homme, on y rencontre toutefois de rares petits étangs que les voyageurs utilisaient pour s'abreuver ainsi que leurs animaux. Cette eau était précieuse, plus que l'or et les diamants, et les voyageurs auraient tué pour la maintenir propre. Leur vie en dépendait, jamais ils auraient utilisé cette eau pour s'y baigner ou s'y laver par immersion comme on fait dans nos temps modernes, car l'eau était sacrée pour eux. Mais Philippe avait la capacité de faire des miracles, surement qu'il a plongé l'eunuque dans un ver d'eau puis après y a ajouté un peu de vin pour apaiser sa soif avec possiblement un peu de poudre de perlimpinpin, car il disparut immédiatement après. Mais sérieusement l'eunuque n'a pas dû avoir d'eau plus haut que mi-jambe et possiblement moins. Mentionnons aussi Jean 3:23 que les cornichons évangéliques utilisent souvent pour indiquer que «Jean aussi baptisait à Énon, près de Salim, parce qu`il y avait là beaucoup d`eau; et on y venait pour être baptisé.» Mais l'expression «beaucoup d'eau» ne signifie aucunement qu'il y avait assez d'eau pour pratiquer l'immersion, loin de là, car le Grec original indique plutôt qu'il y avait «plusieurs eaux», c'est à dire «plusieurs ruisseaux», tout comme nous voyons dans cette traduction précise de ce texte: «Et Jean consacrait aussi à Énon, près de Salim, parce qu'il y avait là plusieurs ruisseaux, et on y allait pour être consacré selon la loi et les prophètes.» En ce qui concerne enfin le baptême de familles entières dans leurs maisons, il est difficile d'imaginer qu'il ait pu avoir lieu par immersion et surtout qu'il ne put y avoir d'enfants, nourrissons comme adolescents. Les enfants étaient considéré comme une grande bénédiction et rare, très rare qu'il n'y avait pas d'enfants dans une maison. Même que ceux qui n'avaient pas d'enfants étaient considéré comme étant sous la malédiction de Dieu. Si les apôtres et les disciples auraient exclu les enfants dans un baptême, ils auraient sérieusement offensé leurs hôtes et auraient même risqué la mort pour un tel affront, en plus qu'ils auraient outragé le Seigneur qui dit de ne pas faire «acception de personne» (Jacques 2:9) et de veiller à ce que «personne ne se prive de la grâce de Dieu» (Hébreux 12:15). Mais vrai que pour les Évangéliques les enfants ne sont pas des personnes, c'est probablement pour cela que le taux d'avortements est si élevé parmi eux. Selon un sondage de la «National Abortion Federation», parmi les femmes qui obtiennent un avortement aux États-Unis: 13% disent se considérer comme des «chrétiennes régénérées» ou «chrétiennes évangéliques», et cela n'est pas compté l'Amérique Latine, l'Amérique du Sud, ni l'Europe et le restant du monde.

 

LE VOL DE LA SIGNIFICATION DU MOT BAPTÊME

Linguistes, théologiens et pasteurs s'accordent pour tenter de nous faire croire que le mot BAPTIZO signifie toujours «immersion» dans un sens totale et cela sans exception. Lorsque nous parvenons à comprendre que ceci est complètement faux et que leurs notions sont remplis de demi-vérité, on a l'impression de faire face à un complot mondial sur ce sujet, et on ne se trompe aucunement. Pour nous impressionner avec l'érudition de leur grand savoir académique et théologique, ils nous citent dictionnaire sur dictionnaire pour nous montrer que la langue grecque est remarquable pour sa manière d'exprimer avec clarté et précision la pensée, et qu'elle était donc bien appropriée pour exprimer la vérité divine. Heureusement que les vrais chrétiens ne sont pas tous des cruches qui se laissent remplir par le vinaigre des cornichons évangéliques, car certains d'entre-nous se donnent la peine de vérifier les choses à fond. La connaissance du Grec n'est par réservée aux élites d'un christianisme contrefait, elle est disponible aussi au plus simple des chrétiens. On réalise rapidement l'astuce de ces menteurs qui ne mentionnent jamais tout ce qu'un dictionnaire grec dit sur le sujet, leurs citations ne sont que partielles, comme nous l'avons démontré amplement. Nous ne renions pas le fait que BAPTIZO signifie «immersion», mais ce n'est qu'une de plusieurs de ses significations car le terme signifie aussi «tremper, mouiller, envahir, laver, nettoyer», et plusieurs autres significations que nous avons déjà mentionné. En fait l'expression «baptême par immersion» serait un non sens, car elle signifierait selon eux «l'immersion par immersion». Nous avons démontré clairement que le baptême d'eau du temps du Seigneur Jésus et des apôtres se faisait par aspersion et non par immersion, et qu'aucun baptême d'eau n'a la puissance de nous identifier dans la mort de Christ, soit littéralement soit figurativement, et que l'association du baptême d'eau comme représentation de la nouvelle naissance est une fausse doctrine. La seule chose qui a la puissance de nous identifier à Christ dans sa mort comme dans sa résurrection est la foi, et la seule représentation que nous avons est le vent de l'Esprit. En d'autres mots, le seul vrai Baptême est la Foi, le baptême d'eau est complètement inutile dans cela. Cela se voit davantage, comme il le fut mentionné, dans le fait que le mot «baptême» peut se traduire légitimement par «engagement» et tous les termes connexes qui s'y rapportent. Dans ce sens très réel, le baptême est un engagement de la foi, une introduction en Christ, une purification des péchés, un blanchissement de la conscience, une régénération de l'Esprit, une consécration, un repentir, et une expiation. Toutes ces choses et plus sont reliées à la foi et aucun rituel ne peut prétendre à cela. En d'autres mots, le baptême d'eau, qui faisait parti des ordonnances de la loi, a été aboli, il n'est plus nécessaire dans l'alliance de la grâce, il a accompli son but parfaitement: «En lui aussi vous avez été circoncis, d'une circoncision faite sans main, en dépouillant le corps des péchés de la chair, ce qui est la circoncision de Christ; Ayant été assimilés avec lui dans l'engagement en sa mort; en lui aussi vous êtes ressuscités, par la foi en la puissance de Dieu, qui l'a ressuscité des morts. Et quand vous étiez morts dans vos péchés et dans votre incirconcision charnelle, il vous a vivifiés avec lui, vous ayant pardonné toutes vos transgressions. Il a effacé ce qui était contre nous, l'obligation des ordonnances de la loi qui nous était contraire; et il l'a entièrement annulée, en l'attachant à la croix; Ayant dépouillé les principautés et les puissances, qu'il a publiquement exposées en spectacle, en triomphant d'elles sur cette croix.» (Colossiens 2:11-15). Nous savons que plusieurs ne sont pas convaincu de cette vérité, même si elle est enseignée clairement dans la Parole de Dieu. Ils préfèrent demeurer avec leur idole du baptême d'eau, ils préfèrent l'esclavage des rituels à la liberté de la vérité, pour eux, l'attrait de devenir des cornichons est irrésistible, ils se sentent justifié de cette façon, il n'y a donc rien à y faire, d'ailleurs ce n'est pas nous qui donne la conviction mais l'Esprit Saint. On ne peut nager dans le vinaigre et le lait pur de la Parole en même temps: «Ayant donc renoncé à toute sorte de malice, de fraude, de dissimulation, d'envie et de médisance, Désirez avec ardeur, comme des enfants nouvellement nés, le lait authentique de la Parole non-polluée, afin que vous croissiez par son moyen.Puisque vous avez goûté que le Seigneur est gracieux.» (1 Pierre 2:1-3). Or nous savons que le Seigneur Jésus va en convaincre plusieurs de la vérité que le seul et unique vrai baptême est la foi même et rien d'autre.

 

Débutant par le prophète Ézéchiel, nous voyons qu'il nous donne la figure officielle du baptême au temps de Jésus: «Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau...» (Ézéchiel 36:25,26). Il est difficile de voir comment l'expression «répandre de l'eau pure» puisse correspondre à l'immersion, en fait cela est complètement impossible. Que les linguistes évangéliques fasse leur tour de passe-passe comme ils le veulent, ils n'arriveront jamais à nous convaincre que répandre de l'eau correspond à être immerger dans l'eau. Le mot «répandre» dans ce passage d'Ézéchiel est «ZÂRAQ» et il signifie «aspersion», même que «l'eau pure» est une métaphore pour la Parole de Dieu: «Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle; Afin de la sanctifier, en la consacrant et la blanchissant par l'eau de la Parole.» (Éphésiens 5:25,26); «Étant régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Parole de Dieu, qui vit et qui demeure éternellement.» (1 Pierre 1:23). Dans le passage prophétique d'Ézéchiel, Jésus et son baptême sont clairement annoncé, mais les cornichons évangéliques ont le culot de dire que Jésus a fait autrement et a été baptisé par Jean le Baptiste comme un Byzantin ! Ils seront jugés pour leurs mensonges devant le trône de Dieu.

 

Nombres 19:18 - «Un homme pur prendra de l'hysope, et la trempera dans l'eau; puis il en fera l'aspersion sur la tente, sur tous les ustensiles, sur les personnes qui sont là, sur celui qui a touché..» Aspersion d'eau ! L'aspersion est donc biblique ! Certains argumenterons qu'il fallait que l'hysope soit immergé ou plongé dans l'eau dans le but de prouver la validité de l'immersion comme forme de baptême. Remarquons premièrement qu'il s'agit ici du terme «tremper» et que cela va à l'encontre de leur propre affirmation que le mot baptême se traduit toujours par «immersion» et cela sans exception. Deuxièmement, le verbe «tremper» dans ce passage est une traduction de l'Hébreu «TÂBAL» et ce terme qui signifie «tremper, mouiller, plonger» vient de «TÂBA» qui signifie «couler, noyer, fixer», et pour ceux pour qui il faut tout mâcher, fixer signifie: «Établir dans une position, un lieu fixe, attacher, garder immobile, appliquer, rendre stable». Nous sommes loin de l'immersion totale ici et en aucune façon elle peut se prouver dans ce contexte. Ce texte indique plutôt qu'on appliqua de l'eau à la branche d'hysope en la gardant stable, immobile, et qu'on s'en servit pour faire des aspersions. L'immersion n'est aucunement signifié ici, ni dans tous les autres nombreux passages qui mentionnent des rituels de purifications. Toutefois l'aspersion est mentionnée clairement, il n'y a aucune ambigüité sur cela, et aucun linguiste ne peut en détourner le sens. Évidemment cela n'est pas suffisant pour les cornichons qui reviendraient à l'attaque en disant: «Mais le v.21 indique clairement qu'il fallait que la personne qui faisait les aspersions lave son linge, et on ne peut laver du linge sans l'immerger.» Il est à remarquer que le verbe «laver» dans ce texte est «KABAC», un terme qui n'est jamais utilisé avec le principe d'immersion dans tout l'Ancien Testament. Tous les traducteurs, sans exception, qui cherchent à prouver l'immersion dans l'Ancien Testament, le font toujours avec les termes «TÂBAL» car c'est le seul mot qu'ils ont pu trouver dans tout le texte de l'Ancien Testament qui porte une similarité à leur notion d'immersion à cause que la Septante Grec le traduit par BAPTO et BAPTIZO, et nous avons vu que cette notion est insoutenable. Or le terme «KABAC» dans le v.21 signifie simplement «laver (en foulant), être lavé, réaliser le travail d'un foulon» et le terme «foulon» est souvent traduit par purifier. Le lavage de vêtements des sacrificateurs faisait parti des rituels de purifications et cela est très clair dans Nombres 19:21, et toutes purifications se faisaient par aspersions. Il n'y a donc aucune implication à l'immersion dans ce passage, ni dans aucun autre qui concerne le lavage de vêtement dans le contexte des rituels de purifications. Nous pourrions nommer des centaines de versets similaires dans l'Ancien Testament, mais inutile de le faire puisqu'ils reviennent tous au même point, signifient tous la même chose, et se rapportent tous au même verbe. Mais pour but de satisfaire les curieux et les obstinés, nous regarderons le passage populaire qui concerne Naaman qu'on dit s'être «plongé sept fois dans le Jourdain» pour être purifié de sa lèpre: «Il descendit alors et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l`homme de Dieu; et sa chair redevint comme la chair d`un jeune enfant, et il fut pur.» (2 Rois 5:14). Certains diront: «finalement nous vous avons, car il est évident que Naaman «descendit dans l'eau» et «se plongea» et cela signifie l'immersion sans aucun doute.» Répondons à ces cornichons que le verbe «plonger» dans ce passage est le même qui est utilisé dans les rituels de purifications que nous venons de voir plus haut, à savoir «TÂBAL» et qu'ainsi il n'y a aucune preuve d'immersion dans la purification de Naaman. En ce qui concerne le verbe «descendre», le terme Hébreu est «YARAD», et ce mot porte différentes significations: «descendre, décliner, aller vers le bas; aller ou venir plus bas; enfoncer, baisser; être prostrée; descendre (d'une révélation); apporter; envoyer; porter; poser, faire descendre; être apporté plus bas; être pris, emmené.» Comme nous voyons, le verbe «descendre» n'est aucunement suffisant comme preuve d'immersion. Une personne peut aller vers l'eau et se laver sans s'immerger, elle peut se prostrée, se baisser, se pencher, se mettre à genoux sur la rive pour puiser de l'eau, et puisque le terme «TÂBAL» est utilisé en conjonction avec l'action de «YARAD» et qu'il s'agit d'une purification, il est évident qu'il ne s'agit aucunement d'une immersion. La traduction précise de ce passage est: «Alors il se pencha, et se mouilla dans le Jourdain sept fois, selon la parole de l'homme de Dieu; et sa chair lui revint semblable à la chair d'un petit enfant, et il fut pur.»

 

Quand Jean le Baptiste arriva du désert en proclamant le baptême de repentance, il était un révolutionnaire prêt à renverser 400 ans de formalisme chez les prêtres ou sacrificateur, il était radical: «La voix de celui qui crie dans le désert...» (Matthieu 3:3). La Parole de Dieu est venu à Jean dans le désert afin qu’il prêche la repentance et proclame l’arrivée proche du Messie: «Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche.» Il est intéressant de noter que même les Pharisiens et les Sadducéens reconnaissaient le baptême de Jean. Ils sont venus "voir" son baptême et il les a réprimandés d’une manière embarrassante: «Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir? Produisez donc du fruit digne de la repentance.» (Matthieu 3:7-8). «Qu’êtes-vous venus voir ?» Il est fort évident que ces conservateurs de la loi savaient leurs «diverses ablutions» représentaient la purification que le Messie devait apporter et leur reconnaissance de cela confirme que le baptême était par aspersion et non par immersion. C’est pourquoi ils posèrent cette question à Jean: «Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es pas le Christ, ni Elie, ni le prophète ?» (Jean 1:25). Jean répondit simplement qu’il était la «voix» qui annonçait l’arrivée d’un plus puissant que lui et que ce dernier les baptiserait du Saint-Esprit et de feu (Matthieu 3:11; Jean 1:29-34). Mais le plus important de sa réponse est qu'il leur affirma exactement ce qu'ils pensaient: «...c`est afin qu`il fût manifesté à Israël que je suis venu baptiser d`eau.» (Jean 1:31), réponse qui nous indique clairement que la pratique du baptême d'eau atteignait son but et était en voie de disparaître avec toutes les ordonnances de la loi (Colossiens 2:14,15). Comment le savait-il ? simple, Jean était un prophète, le dernier prophète dans la dispensation de la loi. Plus tard, Jésus demanda à son tour aux Pharisiens: «Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel, ou des hommes?» (Matthieu 21:25; Marc 11:30; Luc 20:4). Ils n’osèrent pas répondre ! S’ils avaient dit des hommes, la foule les aurait rejetés, et s’ils avaient dit du ciel alors pourquoi ne s’y soumettaient-ils pas eux-mêmes? (Luc 7:30). Leur silence confirmait que le baptême de Jean était du ciel, c'est à dire qu'il était une des ordonnances de la loi que Moïse avait reçu directement de Dieu, ce qui confirme d'avantage que le baptême de Jean était un rituel de purification administré par aspersion de la main d'un ministre du temple. Quand Jésus est venu se faire baptiser par Jean, ce n'est aucunement pour s'identifié à la valeur de la repentance, car il n'avait pas besoin de se repentir, ni était-ce pour s'identifié aux hommes afin de nous donner un exemple pour que nous marchions dans ses voies, comme le prétendent les cornichons évangéliques. Il est bien écrit: «Mais Jean s`y opposait, en disant: C`est moi qui ai besoin d`être baptisé par toi, et tu viens à moi! Jésus lui répondit: Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste.» (Matthieu 3:14,15). Or faire «tout ce qui est juste» signifie obéir à la loi et dans le cas du baptême de Jésus cela se rapportait à la loi des rituels de purifications par aspersion. Un des éléments grandement négligé dans ce domaine est que les rituels d'aspersions avaient deux fonctions, une de purification et l'autre de consécration envers un ministère. Le baptême de Jésus par Jean dans l’eau remplit les exigences de la loi Lévitique en ce qui concerne sa consécration en tant que Souverain Sacrificateur et l'indication de cela est qu'il avait environ 30 ans lorsqu'il s'est fait baptisé par Jean: «Jésus avait environ trente ans lorsqu`il commença son ministère.» (Luc 3:23). La loi exigeait qu'un ministre soit purifié par aspersion et non par immersion: «Prends les Lévites du milieu des enfants d`Israël, et purifie-les. Voici comment tu les purifieras. Fais sur eux une aspersion d`eau expiatoire.» (Nombres 8:6,7). Vrai que Jésus n'était pas de la tribu de Lévi, mais il en advient qu'il était quand même éligible d'entrer dans les fonctions de sacrificateur du fait qu'il était sacrificateur selon l'ordre de Melchisédec: «Comme il lui dit aussi ailleurs: Tu es Sacrificateur pour l'éternité, selon l'ordre de Melchisédec.» (Hébreux 5:6); «Si donc la perfection s'était trouvée dans le sacerdoce lévitique (car c'est à celui-ci que se rapporte la loi donnée au peuple), qu'était-il encore besoin qu'il s'élevât un autre Sacrificateur, selon l'ordre de Melchisédec, et non selon l'ordre d'Aaron? Car le sacerdoce étant changé, il est nécessaire qu'il y ait aussi un changement de loi. En effet, celui de qui ces choses sont dites, appartient à une autre tribu, dont aucun membre n'a servi à l'autel. Car il est évident que notre Seigneur est issu de Juda, tribu de laquelle Moïse n'a rien dit concernant le sacerdoce. Et cela devient encore plus manifeste, quand il s'élève un autre Sacrificateur selon la ressemblance de Melchisédec, Qui a été institué, non selon la loi d'une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d'une vie impérissable, Car Il rend ce témoignage: Tu es Sacrificateur pour l'éternité, selon l'ordre de Melchisédec. Ainsi, la première ordonnance a été abolie à cause de sa faiblesse et de son inutilité.» (Hébreux 7:11-18). Le baptême de Jésus par Jean signifiait que la loi et toutes ses ordonnances prenait fin, l'Ancienne Alliance était en voie de disparaître pour faire place à la Nouvelle Alliance dans le sang de Christ, Alliance de la grâce dans laquelle seul entre par la foi ceux qui ont été désignés de toute éternité. Ce qui nous indique que ceux qui ont été baptisé par immersion ne font pas parti de la Nouvelle Alliance dans le sang de Christ, à moins qu'ils se repentent de leur fausse doctrine, car c'est par l'aspersion du sang de Christ qu'on y participe (1 Pierre 1:2), et non par l'immersion dans le sang ce qui correspondrait au rituel du baptême de sang de la religion à mystères du Mithraïsme.

 

Nous voyons aussi que l'onction du Seigneur Jésus par l'Esprit Saint est l’accomplissement parfait représenté par ce que l’huile d’onction était pour les prêtres ou sacrificateurs de Moïse: «Tu prendras l`huile d`onction, tu en répandras sur sa tête, et tu l`oindras.» (Exode 29:7; Lévitique 8:12; Psaume 133). Remarquons aussi que «oint» signifie «Christ», c'est à dire «le Messie», et que tous les chrétiens réels sont «des oints» car tous sans exception ont reçu l'onction de l'Esprit qui est versé sur eux. Or il est fort évident que les sacrificateurs n'étaient pas plongés ou immergés dans l'huile d'onction, mais que celle-ci était versée sur leur tête, ce qui correspond au baptême par effusion dont la signification est «répandre, action de verser», ce qui nous indique que l'aspersion et l'effusion étaient des pratiques analogues sous la loi et que les deux étaient légitime comme forme de baptême. Mais les cornichons évangéliques sont obstinés, c'est le croquant du cornichon qui est une de ses caractéristiques principales, ils affirment que Jésus est descendu dans l'eau lorsqu'il se fit baptiser par Jean, mais le texte de la Bible ne le mentionne aucunement, ce n'est que du vinaigre évangélique, une pure invention, une déformation conjecturale de la vérité pour faire dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas. Néanmoins, il est écrit qu'il «sortit de l'eau» et ces paroles ont contribuées à allumer plus que d'autres l'imagination des cornichons mythomanes. Pour eux «sortir de l'eau» signifie l'immersion d'une manière irréfutable. Mais rien n'est plus insensé, car une personne peut sortir de l'eau sans en être nécessairement immergé. Sur la plage les gens se promènent les pieds dans l'eau suivant le bord du rivage, ils n'y sont pas pour autant complètement immergé. Sortir de l'eau est de loin une expression suffisante comme preuve d'immersion. Peut-être sur une autre planète où les rivières sont de vinaigre dans lesquelles ont y plonge des concombres pour en faire des cornichons, mais définitivement pas ici sur la terre. En plus, le terme Grec pour le verbe «sortir» est «APO» et il indique littéralement «une séparation» et dont la signification est de «se retirer», «s'éloigner» ou «se distancer», ce qui nous indique que Jésus «se retira de l'endroit, il se distança de l'eau». La bonne traduction de ce passage est: «Et quand Jésus eut été consacré, il se retira aussitôt se distançant de l'eau...». Nous avons donc l'évidence ici que les évangéliques sont distancés de la vérité et plongés dans l'erreur de leurs fabulations. Aussi, il importe de remarquer, comme nous avons souligné auparavant, que les baptêmes ou ablutions (BAPTISMOI) de l’Ancien Testament n’accomplissaient qu’une purification temporaire et «ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte.» (Hébreux 9:9). Sous la Nouvelle Alliance de la grâce du sang de Christ, il n'y a qu'un seul baptême, celui de la foi qui est nommé aussi Baptême de l'Esprit. On ne le dira jamais assez souvent, il n'y a pas deux baptême d'eau, un de Jean et l'autre nommé le baptême chrétien, il n'y a qu'un seul vrai Baptême sous la grâce, «un Baptême dans l'eau pure de la Parole de Dieu» et ce Baptême est suffisant. Il est inutile d'en chercher un autre. Ceux qui mettent l'importance sur un baptême d'eau qu'ils nomment «baptême chrétien» se remettent sous la loi et sont déchus de la grâce: «Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui vous justifiez par la loi, vous êtes déchus de la grâce.» (Galates 5:4). Le baptême d'eau chrétien est un mythe perpétué depuis de nombreuses générations, il n'existe pas, mais il est grandement utile aux supposées églises et sectes dites chrétiennes pour séduire les gens et monopoliser les consciences, afin de s'enrichir et de se glorifier sur le dos des ignorants qui les suivent comme des brebis aveugles et crédules. Jamais il ne faut oublier cette grande révélation: On fait des chrétiens évangéliques de la même façon qu'on fait des cornichons.

 

Un nombre incalculable d’articles académiques ont été présentés sur le sujet du baptême d’eau par immersion. Les changements dans la tradition et les recherches scolastiques ont volé au baptême d’eau sa signification et sa simplicité originale. Que le lecteur soit assisté vers la simplicité de la vérité plutôt que vers la complexité du mensonge. Le pire dans cette histoire est une ébauche de complot entre les grandes églises dites chrétiennes et les sectes dites Évangéliques qui ont le culot de dire que le baptême par immersion est le baptême par excellence. Mais la Parole de Dieu dit: «Je répandrai sur vous une eau pure !» La figure du baptême au temps du temple de Jérusalem avant sa destruction par l'Empire Romain était par aspersion. Dans la religion Juive (depuis le premier millénaire avant Jésus-Christ jusque vers la fin du 1er siècle après Jésus-Christ), être prêtre ou sacrificateur était une fonction réservée aux hommes de la tribu de Lévi (l'une des douze tribus). Être prêtre n'était pas lié à un choix personnel; c'était une fonction héréditaire que l'on exerçait à partir de 20 ans. Leur service consistait principalement à offrir des sacrifices d'animaux sur les autels du temple de Jérusalem. Divisés en 24 groupes, les prêtres assuraient leur service à tour de rôle, pendant une semaine. Ils devaient être environ 7, 500 et étaient organisés de façon très hiérarchisée autour du grand prêtre ou souverain sacrificateur. Les aspersions d'eau, de sang et d'huile étaient pratiquées. Leur fonction a disparu à la suite de la destruction définitive du temple de Jérusalem en l'an 70 par les armées romaines. L'immersion des temples grecs remplaça progressivement l'aspersion rituelle de purification de Jean le Baptiste et des premiers disciples, et cela fut faciliter d'avantage par le fait que la langue grecque est imprégnée de termes en provenance des religions à mystères. Ce fut à ce point de l'histoire que l'hérésie entra dans le christianisme, tout comme l'apôtre Paul avait dit: «Car je sais qu'après mon départ, il s'introduira parmi vous des loups ravissants, qui n'épargneront point le troupeau; Et qu'il s'élèvera parmi vous des hommes qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d'attirer les disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que durant trois ans je n'ai cessé, nuit et jour, d'avertir chacun de vous avec larmes.» (Actes 20:29-31). On nous a volé le sens de la signification du mot «baptême» et le christianisme sombra dans la contrevérité, les portes furent ouvertes à toutes sortes de fausses doctrines et de principes insidieux comme la doctrine de la Trinité élaborée aux Conciles de Nicée/Constantinople. Mais gloire à Dieu que le Seigneur en a préservé quelques-uns à travers les siècles afin de sauvegarder la vérité.

 

LE MYSTICISME DU BAPTÊME D'EAU

Le christianisme traditionnel comme évangélique attache une importance considérable et même excessive au baptême d'eau. Tellement que ses Théologiens ont écrit littéralement des millions de pages et étudié autant d'heures, pour déterminer quel est le vrai mode ou moyen de Baptiser. Ils se sont dépensés et fatigués à cette tâche; et finirent par déclarer consciencieusement leurs études inutiles, impossibles ou inefficaces. Tous cherchent à raisonner prudemment la pratique inconsistante du mode de Baptême qui détermine leurs dénominations. Certains baptisent par aspersion ou effusion et d'autres uniquement par immersion. Ceux qui baptisent par effusion pratique le Baptême des enfants; ceux qui baptisent par immersion refusent le baptême aux enfants. Les premiers en font un "moyen de grâce" qu'ils nomment un sacrement; les deuxièmes l'appel une ordonnance et en font un symbole qu'ils utilisent pour impressionner les gens. Mais tous sont coupables d'en avoir fait un instrument de division. L'attitude de cette situation déplorable est mentionnée par Warren Carr (Baptism: Conscience and Clue for the Church), qui dit: "L'histoire du baptême est loin d'être plaisante. Plutôt que de chercher la vraie signification du baptême, les églises sont coupables de l'avoir déformé, confus et ridiculisé... Employer le baptême comme un instrument de division reflète une attitude de possession démoniaque". Assurément, le fait que le mot "baptême" ne fut jamais traduit en notre langue dans la Bible, sauf à quelques exceptions, mais fut translittéré du Grec "BAPTIZO"; a contribué à ce problème. Les Traducteurs firent ceci intentionnellement pour ne point favoriser une dénomination au-dessus d'une autre.»

 

 

Il nous importe donc de débuter avec le passage clé sur le baptême: «Et Jésus s'approchant, leur parla, en disant: Toute puissance m'est donné dans le ciel et sur la terre. Allez donc, et enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit; et les enseignant de garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici, Je Suis toujours avec vous jusqu'à la fin du monde. Amen.» (Matthieu.28:18-20). Nous savons déjà que ces passages furent utilisés par le christianisme institutionnalisé pour établir sa fausse doctrine de la Trinité Ontologiques. Maintenant ils veulent nous dire dans ces versets que Jésus a établit "le baptême d'eau" comme "une institution divine" qui, selon J.T. Mueller, «demeurera en vigueur jusqu'à la fin des temps et qui doit être observée par tous les chrétiens. L'ordre de baptiser a été donné par le Christ aussi expressément que celui de prêcher l'Évangile.» Or nous avons beau vérifier ces versets dans le Français, l'Anglais, le Grec, le Syriaque et le Latin; nous avons beau analyser et décortiquer tous les mots et nous sommes tombé complètement à sec, car nous n'y avons trouvé aucune goutte d'eau nul part. Nous voyons par cela que le christianisme institutionnalisé a l'habitude malicieuse et diabolique de faire dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas. Nous savons d'ailleurs selon l'Écriture que Jésus Lui-même ne baptisait pas, mais que ce fut plutôt ses disciples qui pratiquèrent le baptême d'eau: «Or, quand le Seigneur eut connu que les pharisiens avaient entendu dire qu'il faisait et baptisait plus de disciples que Jean: [toutefois Jésus ne baptisait point Lui-même, mais c'étaient ses disciples].» (Jean.4:1,2). Le fait que les premiers disciples de Jésus pratiquèrent le baptême d'eau n'est pas difficile à comprendre; puisqu'ils avaient tous été des disciples de Jean Baptiste (ou Jean le Baptiseur) auparavant (Jean 1:35-45). L'autre fait à remarquer est qu'ils étaient tous des Juifs soumis à la Loi de Moise. De ces faits ils pratiquèrent le baptême d'eau qu'ils avaient appris de Jean le Baptiseur, parce qu'il était parfaitement en règle avec la loi et les prophètes. Mais Jésus étant l'accomplissement de la Loi et des prophètes (Matthieu.5:17), annulait par ce fait le baptême d'eau pour nous qui contenions la loi par la foi en Lui (Romains 3:31).

 

 

L'esprit confus du christianisme conventionnel n'a pas saisie la révélation que le baptême d'eau est issu de la Loi de Moise. Il fait donc face à cette question de Jésus aux chefs religieux de son temps: «Le baptême de Jean était-il du ciel, ou des hommes?» (Luc 20:4). La réponse à cette question se trouve dans le fait que Jésus fut baptisé Lui-même par Jean. Considérant que le baptême de Jean fut pour les pécheurs et que Jésus fut sans péché, nous indique une forte distinction dans ce baptême qui n'est point connu des hommes charnels. Dans son ministère de baptiser les pécheurs, Jean reprenait l'enseignement des prophètes, particulièrement celui d'Ézéchiel: «Et je répandrai sur vous des eaux pures, et vous serez nettoyés; je vous nettoierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un nouveau cœur, je mettrai au-dedans de vous un esprit nouveau: j'ôterai de votre chair le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair; et je mettrai mon Esprit au dedans de vous; je ferai que vous marcherez dans mes statuts, et que vous garderez mes ordonnances et les ferez... et vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu... Et vous vous souviendrez de votre mauvaise voie et de vos actions qui n'étaient pas bonnes; et vous détesterez en vous-mêmes vos iniquités et vos abominations.» (Ézéchiel.36:25-31). Mais en ce qui concerne le baptême de Jésus, nous trouvons un détail qui est largement ignoré et négligé, surtout par les cornichons évangéliques. Ce détail particulier, qui semble insignifiant. est que «Jésus avait environ trente ans lorsqu'il commença son ministère» après avoir été baptisé de Jean (Luc 3:21-23). Or selon l'Écriture, le baptême de Jésus qui inaugura le début de son ministère, fut aussi la fin de la 69" et le début de la 70" semaine prophétique du prophète Daniel: «Sache-le donc et comprends: depuis l'émission de la parole ordonnant de retourner et de rebâtir Jérusalem, jusqu'au Christ, le Conducteur, il y a sept semaines et soixante-deux semaines: les places et les fossés seront rétablis, mais en un temps fâcheux. Et après les soixante-deux semaines, le Christ sera retranché dans la soixante-dixième semaine, et non pour lui. Et le peuple d'un conducteur qui viendra, détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin sera dans ce débordement; les désolations sont déterminées jusqu'au terme de la guerre. Le Christ confirmera l'alliance en son sang avec plusieurs pendant une semaine; et à la moitié de la soixante-dixième semaine, il fera cesser le sacrifice et l'offrande par le sien; et pour le comble de l'étendue de leur abominations, il causera la désolation, même jusqu'à l'anéantissement; et ceci déterminé, sera répandu sur les destitués.» (Daniel 9:25-27). Il faut se rappeler ici que le mot "Christ" signifie aussi "Messie" ou "Oint", c'est à dire "l'Élu ou le Choisie". Le prophète Daniel mentionne que Celui qui viendra "pour consumer le péché, pour faire propitiation pour l'iniquité" (9:24) qui "confirmera l'alliance et fera cesser le sacrifice et l'oblation" (9:27) de la Loi de Moise; est Celui qui sera Oint comme le Conducteur d'Israël (9:25); c'est à dire le Messie ou le Christ. Les ennemis du sacrifice de la croix comme les Évangéliques attribuent le v.27 de Daniel à un futur Antichrist plutôt qu'au sacrifice du Seigneur Jésus-Christ. Rien n'est plus diabolique et blasphématoire qu'une telle interprétation. Or c'est au baptême de Jean que Jésus accomplit la prophétie de Daniel, et fut oint du Saint Esprit pour débuter son ministère à l'âge de trente ans selon la loi. Ceci est confirmé d'avantage par l'Écriture qui dit: «Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée, après le baptême que Jean a prêché; comment Dieu a oint du Saint Esprit et de puissance Jésus de Nazareth.» (Actes10:37,38). Un des faits révélateurs de Daniel est que le Messie devait exercer les fonctions d'un sacrificateur: "consumer le péché, faire propitiation pour l'iniquité" (9:24). Ce qui veut dire qu'à son baptême Jésus devint notre Souverain Sacrificateur, dont le ministère consistait à s'offrir lui-même en sacrifice pour nos péchés comme l'Agneau de Dieu (Jean.1:29; Hébreux.8:1,2; 9:11-14; 10:11-18); confirmant ainsi la nouvelle alliance en son sang (Daniel 9:27; Matthieu 26:27,28; Hébreux.8:6-13). La Parole de Dieu nous présente donc le baptême de Jésus comme étant le rituel de la Loi pour son ordination au rang de Sacrificateur. Or Jésus fut né sous la Loi (Galates.4:4); il fut présenté au temple selon la Loi (Luc 2:21; Lévitique.12:3); il assista à la Pâque établie par Moise (Luc 2:42; Exode 34:23); il observa les fêtes commandées par la Loi (Marc.14:12; Luc 22:3: Jean.17:10); mais à quelle loi obéissait-il par son baptême?

 

 

En vérifiant la Loi de Moise, nous découvrons que celui qui voulait exercer les fonctions de sacrificateur dans la tente d'assignation, devait avoir "trente ans": «depuis l'âge de trente ans et au-dessus, jusques à l'âge de cinquante ans, tous ceux qui entrent en rang, pour s'employer au tabernacle d'assignation.» (Nombres 4:3). C'est à cette loi que Jésus obéit par son baptême de la main de Jean. Car cette obéissance à la Loi de devenir "un sacrificateur", impliquait aussi d'être consacré par un rituel de purification très bien connu des Juifs. Ce rituel fut établi par Moise pour les Lévites, qui furent choisi ou oint d'entre les tribus d'Israël pour devenir sacrificateur: «Prends les Lévites d'entre les enfants d'Israël, et purifie-les. Tu leur feras ainsi pour les purifier; tu feras aspersion de l'eau de purification sur eux.» (Nombres 8 :6,7). Selon la loi, trois choses étaient nécessaires pour qu'un homme soit accepté comme sacrificateur: 1) Il devait avoir trente ans, et Jésus avait trente ans lors de son Baptême; 2) Il devait être appelé de Dieu comme le fut Aaron (Exode 28:1), ainsi le fut Jésus (Hébreux 5:4-10): 3) Il devait être aspergé d'eau par un autre sacrificateur (Nombres 8:6,7), et Jean Baptiste qui avait baptisé Jésus fut un sacrificateur. Ceci est solidement attesté par le fait que Jean hérita, selon la Loi, le ministère de son père Zacharie, qui fut transmissible de père en fils (Exode 29: 9; Nombres 25: 13; Luc 1: 5-13). Ainsi comme souverain sacrificateur Jésus avait la pleine autorité de chasser dehors ceux qui vendaient et achetaient dans le temple, et d'y enseigner et guérir les malades (Matthieu 21:127), puisqu'il fut Lui-même d'ailleurs le Temple de Dieu (Jean 2:19-21). Lewis Sperry Chafer (Systematic Theology, Vol.V) nous dit dans sa Théologie Systématique: «Il ne faut pas manquer de réaliser que Jean fut le fils de Zacharie du rang d'Abia, et que sa mère fut une descendante directe d'Aaron (Luc 1:5). Jean fut ainsi un sacrificateur de son propre droit... autant qu'il fut le plus grand des prophètes de l'Ancien Testament, et ce fait est grandement introduit dans son ministère de baptiser.» Jay E. Adams (Meaning and Mode of Baptism), nous fait remarquer un fait important sur le droit d'entrer dans le sacerdoce: «En ce qui concerne la question de la descendance ancestrale de Jésus, il semble y avoir une difficulté à première vue qui n'est pas aisément surmonté. Le droit d'entrer dans le sacerdoce fut réservé uniquement aux descendants d'Aaron, et nous savons que Jésus n'y était pas; et qu'il ne fut pas de la tribu de Lévi désignée pour le service dans le temple. Mais le Nouveau Testament rencontre et surmonte cette difficulté d'une manière qui excite notre admiration. En se référant à l'Ancien Testament, nous apprenons que Jésus ne fut pas investi dans l'ordre sacerdotale d'Aaron, mais dans l'ordre de Melchisédech, comme Sacrificateur de son peuple élu (Psaume 110: 4; Hébreux 5: 6).» Ainsi nous réalisons ces paroles de Jésus qui dit: «Avant qu'Abraham fût , JE SUIS" (Jean. 8:58); car il était ce Melchisédech, roi de Salem, qui apporta du pain et du vin à Abraham, étant le Sacrificateur du Dieu Fort, Souverain (Genèse 14:18,19). Ainsi, étant sacrificateur de la lignée d'Aaron, Jean le Baptiste fut le premier sacrificateur à exercer son ministère en dehors du temple de Jérusalem; proclamant ainsi par son exemple que le temps d'être libéré de la Loi était à la main. Mais aussi comme sacrificateur, il prit la forme de son baptême des rituels de purification de la loi; et comme prophète, des enseignements du prophète Ézéchiel.» La forme de son baptême ou son mode d'application, qui selon la loi est l'Aspersion ou l'Effusion, contredit radicalement la forme du baptême des sectes les plus dangereuses du christianisme conventionnel; les Évangéliques. Nous les trouvons chez les Baptistes, les Pentecôtistes, les Frères ou Darbystes, les Mennonites; ainsi que chez les Mormons, les Adventistes du Septième Jour, et les Témoins de Jéhovah. Le fait que Jean le Baptiseur baptisait par aspersion ou effusion pour demeurer en règle avec la loi, et que Jésus fut baptisé de cette manière est incontestable, étant prouvé par la Parole infaillible de Dieu. Dire que Jésus fut baptisé par immersion fait de Lui un pécheur qui aurait brisé la loi et conséquemment un faux Messie. Or ceux qui pratiquent l'immersion font de Jésus un menteur, un profanateur de la loi; et s'attaquent au mode d'application du sang (l Pierre 1:2) pour la purification des péchés, car "sans effusion de sang il n'y a pas de pardon" (Hébreux 9:22).

 

Assez fut dit pour montrer que le baptême d'eau fut un rituel de la Loi, une ordonnance obligatoire et temporaire qui était relié à la purification des péchés; et qui fut abolie par le sacrifice de Christ pour nos péchés (Colossiens 2:13,14). Jean le Baptiste lui-même affirme que le baptême d'eau était donné comme signe à Israël de la venu de Jésus: «Et pour moi, je ne le connaissais point; mais afin qu'il soit manifesté à Israël, je suis venu à cause de cela baptiser d'eau.» (Jean.1:31). Ce passage est extrêmement important, car il confirme que le baptême d'eau a servi de signe à Israël tout le temps de son existence. C'est à dire que le baptême d'eau, comme les ministères et les dons miraculeux; servirent de signes à Israël pour une période de quarante ans, de l'an 30 à l'an 70, quand Jérusalem fut détruite par l'empire romain. Israël fut éprouvé quarante ans dans le désert avec Moise et quarante ans sous le règne de la grâce du Seigneur Jésus, avant que le Royaume de Dieu lui fut enlevé complètement (Matthieu 21:43). Ceci explique pourquoi les premiers disciples de Jésus, qui furent des Juifs sous la loi, continuèrent à pratiquer le baptême d'eau; car la Loi est demeuré en vigueur jusqu'à la destruction du temple en l'an 70. La loi et la Grâce coexistèrent ensemble durant cette période transitoire exceptionnelle; il faut donc user beaucoup de discernement lorsque nous lisons son histoire dans le Nouveau Testament, pour ne point confondre le seul et vrai Baptême de l'Esprit avec sa caricature légaliste issue de la loi. Le baptême d'eau devait faire place au Baptême de l'Esprit; car sous la grâce il y a un seul Baptême, non pas deux, comme le confirme la Parole de Dieu: «Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul Baptême.» (Éphésiens.3:5). En effet, nous voyons que l'apôtre Paul nous indique que le baptême d'eau perd de plus en plus son importance dans l'Église primitive, du au fait que le nombre de convertis non-Juifs augmente considérablement: «Je rends grâce à Dieu que je n'ai baptisé aucun de vous, sinon Crispus et Gaius... Car Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour évangéliser.» (1 Corinthiens 1:14,17). La Grâce nous libère de toutes formes extérieures de la loi et ne garde que l'essence spirituelle de ses principes. Ainsi l'élément essentiel du baptême d'eau était la purification, être lavé de nos péchés, être délivré, libéré ou marginalisé. De même toute une gamme de synonymes s'ajoute à la signification spirituelle du mot "Baptême" pour nous définir le Baptême de l'Esprit, chaque nuance étant interchangeable avec le mot "Baptême" d'après le contexte déterminé d'une situation particulière: «Laver, blanchir, disculper, effacer, expier, purifier, purger, déchargé, innocenter, justifier, déverser, compenser, payer, restaurer, délivrer, libérer, sanctifier, consacrer et engager.» Dans l'Évangile de Marc, nous trouvons une situation particulière où le mot "Baptême" est traduit en notre langue: «Et étant de retour du marché, ils ne mangent point qu'ils ne se soient lavés. Il y a plusieurs autres observances dont ils se sont chargés, comme de laver les coupes, les pots, les vaisseaux d'airain et les lits.» (Marc 7:4). Le verbe "laver" est traduit ici du Grec "BAPTISMOUS" et "BAPTISONTAI". Or laver une chose se fait de différentes façons, la quantité d'eau n'est pas en question ici, ni le mode d'application. Tremper, mouiller, baigner, plonger, submerger, arroser; ne sont que les effets secondaires de la cause primaire qui est de "purifier" selon les rituels de purification des Juifs qui se faisaient par aspersion et non par immersion. Mais sous la grâce, la cause primaire de notre purification est "l'union" avec Christ", c'est à dire "être remplis" de l'Esprit de Christ qui vient habiter en nous, être complètement saturé de la présence du Seigneur Jésus. Or voici ce qui est intéressant, le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche nous donne une nuance très significative de "BAPTO" qui est la racine des mots «BAPTIZO, BATISMA, BAPTISMOUS, BAPTISONTAI, BAPTISMA» et qui est en plein accord avec les paroles de Jésus sur le Baptême du Saint-Esprit, et cette nuance est "REMPLIR".

 

BAPTO

Dictionnaire Grec-Français de J. Planche

 

Les synonymes de "Remplir" nous éclairent d'avantage: «remplir: abreuver, accomplir, acquitter, approvisionner, assouvir, baigner, bonder, bourrer, capitonner, charger, combler, consteller, couronner, couvrir, dévorer, embarquer, embourrer, emplir, encombrer, enflammer, enfler, enivrer, envahir, exécuter, exercer, faire, farcir, fonctionner, garnir, gonfler, gorger, imprégner, inonder, insérer, meubler, observer, occuper, parfumer, passer, pénétrer, peupler, réaliser, répondre, respecter, retentir, s'acquitter, satisfaire, saturer, semer, se répandre, tenir, truffer, verser.» Or, Jésus dit à ses disciples avant son ascension: «Car Jean a baptisé d'eau; mais vous serez baptisés du Saint Esprit dans peu de jours.» (Actes 1:5). Voici donc la signification du mot "Baptême", car peu de jours après s'accomplit la promesse de Jésus en ces mots: «Et il furent tous remplis du Saint Esprit.» (Actes 2:4). Jésus nous indique lui-même qu'être "remplis" de l'Esprit et être "Baptisé" de l'Esprit sont une seule et même chose. Les mots "Remplir" et "Baptiser" sont donc interchangeables sous la grâce. Être remplis de l'Esprit c'est être Baptisé de l'Esprit, et être Baptisé de l'Esprit c'est être remplis de l'Esprit; il n'y a aucune différence entre les deux expressions. Ce qui nous remplis d'admiration est que la plénitude de l'Esprit comporte la notion de "libération", d'être "séparé" ou "marginalisé"; c'est à dire d'être "mis à part", d'être "Sanctifié" par le moyen de la foi en Christ. Voici donc le seul Baptême nécessaire à notre salut; le Baptême d'eau n'est d'aucune utilité sous la grâce, sauf d'entraver la vérité et nous remettre sous l'esclavage de la loi.

 

Malheureusement, le Christianisme authentique fut infiltré de faux frères qui, très tôt, pénétrèrent parmi les premiers chrétiens, dans le but de les ramener sous la servitude de la loi; ce qui continu jusqu'à nos jours: «Et ce fut à cause des faux frères qui s'étaient introduits parmi nous, et qui étaient entrés secrètement pour épier notre liberté, que nous avons en Jésus-Christ, afin de nous ramener dans la servitude.» (Galates 2:4). Ceci est pourquoi le Baptême d'eau à continuer à se propager à travers l'histoire et a causé tant de conflits et de divisions; principalement depuis la structuration de l'Église comme une Institution avec Ignace d'Antioche en l'an 115. Nous savons que depuis très tôt les Cathares ne pratiquèrent point le baptême d'eau ni la Cène ou Repas du Seigneur. Joseph Bingham (The Antiquities of the Christian Church, Vol.1, 1870) mentionne qu'au 3" siècle, Tertullien condamna une femme prédicatrice du nom de Quintilla, qui prêchait dans la ville de Carthage au Nord de l'Afrique, un peu avant son temps; tout simplement parce qu'elle s'opposait au baptême d'eau, proclamant que la foi était suffisante pour sauver les hommes. Sur ceci, Tertullien écrivit son livre sur le baptême d'eau pour établir ce rituel inutile comme une nécessité. Par ce fait, il se proclama l'ennemi de la "Plénitude de l'Esprit" et influença le cours de l'histoire du christianisme conventionnel, devenant un de ses champions. Joseph Bingham continu en disant que les Séleuciens et les Hermiens refusèrent le baptême d'eau, disant qu'il ne fut pas le Baptême institué par Christ, parce que Jean Baptiste avait dit: «Pour moi, je vous baptise d'eau en signe de repentance; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales: Celui-là vous baptisera du feu du Saint Esprit.» (Matthieu 3:11). Au 7" siècle apparurent les Pauliciens qui rejetèrent le baptême d'eau, disant que la Parole même de l'Évangile était leur seul Baptême, parce que Jésus avait dit: «Je Suis l'eau de vie». Selon eux, la foi en Christ et en la Parole de vérité, était tout le Baptême nécessaire pour les hommes. Nous savons aussi que les Albigeois rejetèrent le baptême d'eau et la pratique de la Cène. Mais ce fut au milieu du 4" siècle, avec Augustin, nous dit K.R. Hagenbach (History of Doctrines, Vol.1, 1846), qu'apparut le concept des "Sacrements": «A cette période les sacrements furent regardé comme des moyens de grâce par lesquels l'Église Catholique exerça son influence sur ses membres. Augustin, sans en définir le nombre, voyait en eux l'union mystique de la Parole invisible et transcendante aux éléments visibles: l'eau dans le Baptême, le pain et le vin dans l'Eucharistie ou Sainte-cène.» Ainsi fut concrétisé la perversion de la vérité qui donna naissance à toute sorte de superstitions et qui abouti à l'idolâtrie même. Augustin affirma que l'Église Catholique était la seule qui, par ses sacrements, possédait les seuls moyens de sanctification; et que sans y participer, il est impossible d'être sauvé. J.M. Nicole nous confirme d'avantage qu'Augustin est lui-même tombé dans l'erreur dans sa conception de l'Église et des Sacrements.

 

L'influence néfaste du mysticisme d'Augustin se fait ressentir depuis dans tous les coins du christianisme conventionnel. Sur le baptême d'eau, J.T. Mueller, qui représente la position de l'Église Luthérienne, nous dit: «Mais l'eau seule ne suffit pas à faire du Baptême un Sacrement. Comme Luther dit dans son Catéchisme: - Le Baptême n'est pas simplement de l'eau, mais il est l'eau comprise dans le commandement de Dieu et jointe à sa Parole-. Saint Augustin exprime la même vérité de la façon suivante: - Quand la Parole est jointe à l'élément, l'acte devient un sacrement -» Voici donc la formule magique par excellence pour faire de l'eau bénite ou devons-nous dire plutôt de l'eau magique. Nous savons en effet que le mysticisme d'Augustin provenait du Néoplatonisme et qu'il en fut un avide étudiant. Mais ce que nous savons moins est que le Néoplatonisme tirait sa philosophie des pratiques magiques et des enseignements occultes de la religion à mystère de l’Orphisme, dont Orphée dans la Grèce antique fut le maître des incantations magiques. Selon le Dictionnaire Larousse, une incantation est: «une formule magique, chantée ou récitée, pour obtenir un effet surnaturel». Cette définition entre en plein dans le contexte de la théorie du mysticisme sacramental d'Augustin. Cette union magique provenait d'un certain concept spéculatif d'Augustin qui se nommait "la Christologie Nuptiale". Claude Chavasse (The Bride of Christ, 1940) nous confirme ceci en disant: «Avec Augustin, la Christologie Nuptiale de l'union de Christ avec son Église, atteint son zénith. Il la tisse en un grand système théologique... Pour Augustin, la chambre Nuptiale de l'union n'est pas le Calvaire, ni la résurrection, ni la Pentecôte; mais la matrice de la vierge où se fait l'union de la Parole à la chair qui, dans la participation de l'union mystique, devient l'union aux éléments... L'ancêtre authentique de l'union de l'Époux à l'âme fut Origène d'Alexandrie; il trouva la source de ce concept dans le Néoplatonisme d'Ammonius Saccas (160-242) un de ses instructeurs. En effet, le symbolisme de l'union spirituelle de Dieu à l'homme provenait de la religion à mystère de l'Orphisme, et descendit de là dans le Néoplatonisme pour trouver sa place finalement dans la source de la tradition chrétienne.» A cause de ceci, Chavasse nomme Augustin «le docteur et le prophète de la Christologie Nuptiale.» Il faut considérer aussi qu'Augustin fut membre de l'Église Manichéenne formée d'un mélange de Mithraïsme et de Christianisme. Or comme nous savons, le Mithraïsme fut une religion à mystère issue du Mazdéisme qui pratiquait un Baptême et une Cène mystiques. Ceci est l'arrière-plan d'Augustin dont la théologie est à la base du Catholicisme Romain et Protestant. On ne peut donc plus s'imaginer pourquoi le christianisme conventionnel est si rempli de superstitions concernant le Baptême d'eau et le Repas du Seigneur, dont les éléments ont des propriétés presque magiques.

 

Nous devons porter nos regards maintenant vers certaines sectes du christianisme conventionnel, d'où l'hystérie collective engendrée par ceux qui souffrent inconsciemment de neurose et de psychose, se manifeste dans une surexcitation émotionnelle accompagnée de comportements bizarres et de signes stupéfiants, qualifiés par eux de puissances miraculeuses venant de Dieu, qu'ils prétendent avoir reçu par le Baptême du Saint-Esprit. Nous assurons nos lecteurs que leur Baptême de l'Esprit n'est pas le Baptême de l'Esprit authentique, mais plutôt un "baptême des esprits", comme l'affirme le Dr.Kurt E. Koch (Les Ruses de Satan): «Mais ce mouvement soi-disant charismatique déboucha dans un grand bassin de puissances et d'erreurs religieuses, hystériques, hypnotiques et occultes. Cette soi-disant rupture de la glace charismatique [que nous voyons chez les Catholiques Romains et Protestants, comme dans les sectes Pentecôtistes et autres] est devenue une menace et une confusion mondiale des chrétiens authentiques [qui cherche à séduire les élus même, s'il était possible- Marc 13:22]. Les pseudo-charismatiques sont l'élite, l'avant-garde de Satan qui par eux veut attaquer le meilleur noyau de la communauté de Jésus... Vim Malgo ajoute à cela: Ici aussi il ne s'agit pas d'un baptême de l'Esprit mais un baptême des esprits... Nous voyons ici une fois de plus que les démons se font passer pour Jésus. En plus, il devient clair ici, que le soi-disant "baptême de l'Esprit" est, dans le mouvement charismatique, habituellement la porte d'entrée des démons.»

 

Tous ceux qui appartiennent à Christ ont reçu le Saint Esprit (Romains 8:9), et par ce fait ont tous été baptisés en Lui. Le Baptême de l'Esprit n'est donc point une seconde étape dans la vie chrétienne comme prétend certains auteurs Pentecôtistes comme A. Hofer (Église où es-tu?): «S'il est suffisant d'être né de nouveau pour être sauvé, il est indispensable d'être baptisé du Saint Esprit pour faire partie du Corps de Christ... Un enfant de Dieu qui n'a pas fait l'expérience du baptême du Saint Esprit, qui partage la Cène avec ses frères, ne participera donc pas au Corps de Christ, mais seulement à la vie de son Sauveur.» Il est clair que les Pentecôtistes font une distinction entre "être née de nouveau" et le "Baptême du Saint Esprit". Mais aucun texte de la Bible présente le Baptême de l'Esprit comme une seconde expérience dont le but serait l'attribution de dons spirituels pour le service de Dieu. Puisque le Saint Esprit est nul autre que Jésus Lui-même dans son ministère d'exaltation de son existence glorifiée, la seule conclusion possible est que les Charismatiques-Pentecôtistes «prêchent un autre Jésus que Celui de la Bible, et ont reçu un autre esprit que l'Esprit de Christ.» (2 Corinthiens 11:4). Même que la Parole de Dieu affirme qu'ils ont reçu «une puissance d'égarement pour qu'ils croient aux mensonges.» (2 Thessaloniciens 2:11,12).

 

La célèbre Bible authentique de langue anglaise, la "King-James", traduit l'expression "Saint Esprit" par "Holy-Ghost"; ce qui correspond en notre langage à "SAINTE-PRÉSENCE", cette "présence" étant la "Présence de Christ" en nous. Or, le mot "Saint" ici est "HAGIOS" en Grec; il se traduit comme: terrible, sacré, brillant, illustre, admirable, et magnifique. La nuance de "Brillant" est particulièrement intéressante, considérant ce que nous dit Jacques dans son épître: «tout le bien qui nous est donné, et tout don parfait, vient d'en haut, descendant du Père des lumières, en qui il n'y a point de variation, ni d'ombres de changement.» (Jacques 1:17). L'apôtre Jean ajoute: que «Dieu est lumière" (1 Jean 1:5); et Jésus confirme ceci en disant: «Je Suis la lumière du monde; celui qui me suit, ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.» (Jean 8:12). Ceci identifie le Saint Esprit comme étant sans l'ombre d'aucun doute "la Brillante Présence" de Jésus. Ainsi le Chrétien "brille de la présence" de Christ dans ce monde de ténèbres. Le Baptême du Saint Esprit signifie "être rempli de la Brillante Présence" qui transforme notre vie de jour en jour. Or le mot "Plein" qui en Grec est "PLERES", nous fait songer à un contenant lentement rempli par une source tranquille et dont les eaux paisibles sont prêtes à s'écouler. Il renferme une idée de force, de sécurité paisible, de plénitude... Il désigne un état de communion forte et habituelle avec l'Esprit. Rempli de l'Esprit se dit d'une personne "habituellement gouvernée et contrôlée par le Seigneur l'Esprit. C'est ce que H. Blocher appelle la "plénitude-saturation", une "imprégnation du caractère chrétien par la présence du Saint Esprit. R.T. Foster nous dit dans son "Expérience Intérieure": «l'effusion paisible, continue, intérieure, cachée qui détermine nos vies et le fruit que nous portons.» La plénitude de la Brillante Présence signifie être dans le Jardin d'Éden cultivant les fruits de l'arbre de la vie. On reçoit donc, une fois, le don du Saint Esprit, lorsqu'on naît à la vie d'en-Haut, c'est à dire que nous sommes régénérés dès l'origine d'après le décret d'élection de Dieu, mais on est ensuite à plusieurs reprises, rempli du Saint Esprit... En particulier, l'Esprit souverain nous revêtira de puissance à certaines heures de témoignage, d'activité, où cette puissance est nécessaire pour le triomphe de Dieu. Ce qui prend totalement possession de l'esprit d'un homme le remplit. Un contenant est rempli quand il contient tout ce qu'il peut contenir. Dans un homme plein du Saint Esprit, l'Esprit de Dieu occupe tout l'espace intérieur disponible, ne laissant ni vide, ni place pour le péché ou le Moi. Cette plénitude est marquée par une vie intérieure d'intime communion avec Dieu: foi, amour, connaissance, compréhension des mystères divins, la louange, la reconnaissance ou action de grâce, et par des relations familiales et sociales ayant comme caractéristiques essentielles: l'amour de la vérité et la soumission réciproques. Enfin, elle donne au témoignage du chrétien une autorité et une efficacité qu'il n'aurait pas sans cette plénitude de la Brillante Présence qui remplie sa conscience.

 

Dans l'Ancienne Alliance, la circoncision était une sorte de carte d'identité qui prouvait l'appartenance au peuple d'Israël. Mais aujourd'hui, on entre dans le peuple de Dieu, non par un autre rituel de la loi qui serait le baptême d'eau, mais par la nouvelle naissance engendré par l'Esprit de Dieu selon le bon plaisir de sa volonté souveraine; c'est à dire par la régénération d'en Haut (Jean. 3:3-8), ou plus précisément selon l'original «être régénéré dès l'origine», car la nouvelle naissance implique un fait déjà accompli qui nous donne la foi et l'assurance de notre salut. Ce qui veut dire qu'on ne croit pas pour naître de nouveau, mais on est nés de nouveau pour croire; inverser cela est inverser l'Évangile et déformer le salut par la grâce. Ce peuple nouveau, n'est plus un peuple selon la chair, mais un peuple spirituel. Ce n'est plus une marque charnelle et visible comme la circoncision ou le baptême d'eau, qui prouve l'appartenance à ce peuple, c'est une marque spirituelle et invisible: le Baptême du Saint Esprit qui est la Brillante Présence de Christ en nous. Celui qui est sauvé a la certitude d'avoir été Baptisé du Saint Esprit et d'appartenir au peuple de Dieu. Ce qui veut dire que le baptême d'eau n’a point été institué par Jésus-Christ qui nous a libéré de tous rituels, de toutes ordonnances, et que le chrétien peut s’en passer sans qu’il puisse en résulter pour lui aucun inconvénient, il en récoltera seulement des bénédictions.

 

LES ERREURS DU SACRAMENTALISME

Définitivement la déviation de la foi réelle la plus répandue est celle qui donne une importance capitale à des symboles, rituels ou phénomènes religieux qui ont pour but soit la sanctification de celui ou celle qui en est l’objet, ou pour avoir une reconnaissance d’être membre d’une église ou dénomination quelconque. Dans plusieurs milieux on confère un caractère sacré aux éléments de ces symboles ou rituels, l’eau dans le baptême, le pain et le vin dans la Cène, qui frôle l’idolâtrie. Même si plusieurs les regardent uniquement comme des symboles, on en fait des rituels obligatoires pour devenir membre d’une église ou pour participer à des fonctions d’un caractère clos réservés uniquement à ceux qui les ont reçus. Ils sont les moyens par excellence de manipulations au sein des dénominations qui les utilisent pour justifier leur existence et pour exploiter leurs membres. L’union mystique de la Présence de Christ est regardée comme s’appliquant de quelques façons, soit aux éléments ou soit au croyants qui y participent. Ceci est la plus pernicieuse de toutes les erreurs sur la nature de l’union mystique. Objectivement elle fait de la grâce de Dieu un élément substantiel, ou subjectivement elle prétend confirmer les bénédictions de la grâce sur le participant qui les regarde seulement comme un symbole ou un mémorial. Elle a tendance à rendre soit l’église, le ministre ou pasteur, dépositaire de la grâce qui est transmise soit aux éléments ou à la pratique des rituels. Pour toutes ces raisons et pour plusieurs autres, nous devons consacrer de la place à ce sujet important.

 

Inutile de détailler les erreurs et les abominations du Catholicisme Romain – par rapport au Catholicisme Protestant. Le sacrilège de la Messe et le dieu galette du culte solaire des papistes ont été reconnus et condamnés par un grand nombre de chrétiens à travers l’histoire. Il s’agit plutôt ici de se concentrer sur les Moyens de Grâce du Protestantisme qui inclus les deux sacrements ou ordonnances du Baptême et de la Sainte-Cène nommée aussi le Repas du Seigneur et la Pâque Chrétienne. Bien que le terme «Moyen de Grâce» est employé par eux dans un sens plus large qui inclus les sacrements ou les ordonnances, il importe d’affirmer dès le début qu’il existe seulement cinq Moyens de Grâce réels dans les Écritures: 1) la Parole de Dieu; 2) la foi; 3) la prière; 4) la louange; 5) la communion fraternelle. Cela dit, le Protestantisme, incluant plusieurs groupes dissidents, ajoutent aux Moyens de Grâce certains moyens ou pratiques extérieurs par lesquels ils affirment que le Saint-Esprit préserve la foi. S’il est vrai que le Saint-Esprit engendre et fortifie la foi par les Moyens de Grâce mentionnés ci-haut, il en advient que ce n’est pas le cas avec le Baptême d’eau et le Repas du Seigneur, tels qu’ils sont compris généralement. Le concept des sacrements ou ordonnances est une offense sérieuse à l’union mystique de la Sainte-Présence de Christ en nous, si non un blasphème dangereux. Selon le Protestantisme, la définition d’un sacrement est «une ordonnance Sainte de Dieu, instituée par le Christ, dans laquelle, par un signe visible ou sensible, la grâce de Dieu est représentée et appliquée aux croyants. Ceux-ci expriment en retour leur foi et leur obéissance envers Dieu en y participant activement d’une foi sincère». Or, non seulement que les sacrements ou ordonnances ne sont pas nécessaire au salut, le Saint-Esprit n’a besoin d’aucun intermédiaire pour appliquer sa grâce. En disant qu’un croyant doit exprimer sa foi et son obéissance en participant aux sacrements ou ordonnances, ce concept tombe dans l’Arminianisme dont l’enseignement est de plaire à Dieu par son obéissance, selon son libre-choix. Comme signe extérieur, seul la Parole de Dieu peut engendrer le moyen de la foi par laquelle nous recevons la grâce, et cela est un don gratuit de Dieu qui n’a aucun rapport avec l’obéissance de l’individuel (Romains 10:17; Éphésiens 2 :8). Personne ne peut contribuer quoi que ce soit ni coopérer avec l’Esprit pour recevoir la grâce. L’Esprit se sert aussi de la prière, de la louange, et de la communion fraternelle pour que nous récoltions les bénédictions qui découlent de la grâce. Ceux-ci n’engendrent pas la foi mais la fortifie. Les sacrements ou ordonnances sont non seulement inutiles dans ce domaine, ils entravent la foi en remettant le croyant sous des pratiques issues de la loi, et s’opposent au ministère vicarial de Christ qui a été baptisé à notre place et qui a participé au repas de la Pâque à notre place afin d'accomplir la loi pour nous. Prétendre que Christ a institué ces rituels après nous avoir délivré de la loi et de ses ordonnances (Colossiens 2:14), est une déviation sérieuse par rapport à la foi, si non un renversement complet de la foi même que l’Écriture nomme «l'apostasie».

 

a) Le Baptême d’eau:

On dit qu’après sa résurrection, Christ a institué le baptême d’eau. Les passages principaux utilisés pour légitimer le rituel du baptême d’eau sont: Matthieu 28:19; Marc 16:16. Il est dit que dans ces passages Jésus a chargé ses disciples de baptiser d’eau ceux qui venaient à la foi. Mais, comme il fut démontré souvent auparavant, on a beau regarder ces passages dans le Français, l’Anglais, le Grec, et l’Araméen et on y trouve aucune goutte d’eau. Pour voir un baptême d’eau dans ces passages il faut l’introduire dans le texte sous la base d’une conjecture, en d’autres mots il faut faire dire à la Bible ce qu’elle ne dit pas. A vrai dire, la théologie des diverses églises et dénominations est remplie de telles conjectures. La subtilité de la légitimation du baptême d’eau se trouve dans l’affirmation de plusieurs qu’il remplace la circoncision sous la loi (Colossiens 2:11,12). Ici les embûches sont les mots «ensevelis» et «baptême». Le mot «ensevelis», que nous retrouvons aussi dans Romains 6:4, en porte plusieurs à la confusion et les prétentions sont nombreuses à ce niveau. Dans le Grec, le mot «ensevelis» est «SUNTHAPTÖ» et signifie «être enveloppé, caché en, unir avec, assimilé, être incorporé, être intégré, être absorbé, être identifié». Ces passages n’indiquent pas que nous avons été ensevelis avec Christ dans le tombeau, mais que nous avons été unis à lui ou intégré en sa mort et sa résurrection. Nous avons été «incorporé» dans la mort de Christ, et Christ est mort sur la croix et non dans la tombe. Inverser cela serait renverser l’Évangile, et c’est exactement cela que font ceux qui pratiquent le baptême d’eau par immersion, nous indiquant que le baptême de cornichons est anti-biblique. Le gros du problème réside avec l’interprétation du mot «baptême». Le fait aussi que le mot «baptême» est un mot translittéré et non une traduction n’aide pas le cas. Nous avons tellement été conditionnés depuis des siècles par différentes religions à tendances chrétiennes, que notre esprit associe inconsciemment le mot baptême avec l’eau. Aussi, un des facteurs importants dans ce contexte est l’indolence de ceux qui se disent chrétiens. Ils veulent à tout prix éviter de se donner la peine de vérifier de tels sujets, et préfèrent suivre aveuglement l’enseignement de leur église ou de leur pasteur. Ils refusent de penser pour eux-mêmes de crainte d’offenser leurs dirigeants spirituels avec la vérité, ou d’être exclus de leur église pour avoir pris position contre leurs doctrines. Une telle indolence fait lever le cœur et plusieurs seront vomis de la bouche du Seigneur à cause de cela (Apocalypse 3:16). Or quand l’Écriture parle d’un baptême d’eau, elle ne manque pas de l’indiquer clairement (Luc 3:16). Ce qui veut dire que l’expression «baptiser» n’implique pas toujours que de l’eau soit présente. Ce qui veut dire aussi que le mot «baptiser» détient une autre signification que celle qui lui est généralement attribuée. L’apôtre Pierre décrit clairement la signification du mot baptême comme «l’engagement d’une bonne conscience» (1 Pierre 3:21), et non point un rituel de purification par l’eau. Comme nous voyons, les mots «baptême» et «engagement» sont interchangeables. Dans le Grec, la racine du mot «baptême» qui est «BAPTO» porte différentes nuances dont «ablution, blanchir, innocenter, expier, consacrer, laver, mouiller, tremper, plonger, immerger, baigner, noyer, abîmer, remplir, teindre». Mais dans le contexte de l’évidence que nous apporte l’apôtre Pierre, nous obtenons la réalisation que le mot «BAPTO» est un mot composé de «BA» et «APTO». Ce fut la pratique courante en utilisant des mots composés d’enlever une voyelle si celle-ci était suivie immédiatement d’une voyelle similaire. Ainsi «BA-APTO» devient «BAPTO», et il est intéressant de voir que «BA» signifie littéralement «un appel» et que «APTO» signifie «engager».

 

BA

Dictionnaire Grec-Français de M. Quenon

 

BA

Dictionnaire Grec-Français de J. Planche

 

APTO - 1

Dictionnaire Grec-Français de J. Planche, pg. 185

 

 

   

APTO - 2

Dictionnaire Grec-Français de J. Planche, pg. 186

 

Le terme «APTO» porte aussi les nuances de «cri, allumer, enflammer, nouer, attacher, fixer, accrocher, lier, prendre, s’emparer, saisir». Nous entrons ainsi dans l’essence réelle du mot baptême, et nous voyons que le Seigneur Jésus n’a pas chargé ses disciples de baptiser d’eau «les nations» (Matthieu 28:19,20), ce qui serait un non-sens, mais de «les appeler à s’engager» dans la foi en son sacrifice expiatoire vicarial et en sa résurrection. En faisant ainsi, nous voyons que Marc 16:16 dit: «Celui qui aura cru, et qui aura été ENGAGÉ, sera sauvé…», démontrant que la foi et l'engagement sont une seule et même chose. La structure grammaticale de ce passage nous indique que la foi est relié intrinsèquement à l’engagement, car c’est par la foi que nous sommes ENGAGÉS dans les mérites du sacrifice de Christ; nous avons été ENGAGÉS ou INTRODUIT dans sa mort et dans sa résurrection (Romains 6:3-5), nous sommes LIÉS à Lui par le fait qu’il est notre substitut. De même la traduction de Matthieu 28:19 devient: «Allez donc et instruisez toutes les nations, les consacrant au NOM unique du Père, savoir du Fils, c'est à dire de la Sainte Présence divine

 

Puisque tel est le cas, le baptême d’eau n’est plus d’aucune utilité, en fait, il n’a plus sa place dans l’économie de la grâce, rituellement ou symboliquement. Pour faire le point, il est important de remarquer que le baptême d’eau n’est pas un nouvel élément dans le Nouveau Testament qui apparaît à l’improviste comme le poil proverbial dans la soupe du Texte Sacré. Le fait que les pharisiens reprochèrent à Jean le Baptiste de baptiser (Jean 1:24-26) est l’évidence qu’ils connaissaient déjà cette pratique. En plus, leur question, «Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es point le Christ, ni Élie, ni le prophète?», est l’indication que le baptême d’eau était déjà connu des prophètes de l’Ancien Testament. En fait, le contexte de Jean 3:23-26 indique clairement que le baptême d’eau faisait partie des rituels de purification de la loi. La preuve de ceci se trouve dans Hébreux 9:10 où nous voyons dans le Grec que le mot «BAPTISMOÏS» ou «baptême» a été traduit par «ablutions» et non immersion, le terme étant au pluriel pour indiquer qu’il y avait plusieurs différents baptêmes ou ablutions sous la loi, comme l’indique aussi Hébreux 6:2. La forme ou mode d’application de l’eau est aussi décrite dans l’Ancien Testament. Dans la prophétie d’Ézéchiel, le mode est l’effusion (verser de l’eau), «je répandrai (verserai) sur vous des eaux nettes» (Ézéchiel 36:25); dans la loi, le mode est l’aspersion, «tu feras aspersion sur eux de l’eau de purification» (Nombres 8:5-7), les deux formes étant valides sous l’Ancienne Alliance. Le baptême d’eau détenait un caractère prophétique dont le but était d’annoncer la manifestation du Messie à Israël, et c’est exactement cela que Jean le Baptiste, le dernier des prophètes de l’Ancienne Alliance, déclare dans Jean 1:31. En d’autres mots, à la manifestation de Jésus, le baptême d’eau avait accompli son but et n’était plus nécessaire. Que les premiers disciples continuèrent pour un temps à utiliser cette pratique, est tout simplement du au fait que la loi resta en vigueur du temps que le temple demeurait, jusqu’à sa destruction finale en l’an 70. Pour une période transitoire de quarante ans après la résurrection et l’ascension du Seigneur Jésus, la loi et la grâce coexistèrent ensemble pour servir de signe aux Juifs que le Royaume de Dieu traversait les frontières d’Israël pour être annoncé aux Gentils. Les Juifs qui se convertissaient sous la grâce continuèrent quand même à observer la loi, mais ils n’imposèrent point cette pratique aux Gentils qui n’avaient aucun rapport avec la loi donnée à Moïse (Actes 15:4-29), et cela est important à remarquer pour nous qui ne sommes pas Juifs de sang, mais d'Esprit. Or, puisque Jésus a accompli parfaitement la loi pour nous comme notre substitut, et qu’il a aboli toutes ses ordonnances par son sacrifice sur la croix (Colossiens 2:13-15), il est évident que le baptême d’eau qui faisait parti des ordonnances fut aboli aussi. Que le baptême d’eau continua d’être pratiqué après le départ des apôtres, fait parti de l’avertissement de l’apôtre Paul contre les faux docteurs et les fausses doctrines qu’il avait prévu (Actes 20:28-31). Paul déclare qu’il y a maintenant «un seul baptême» (Éphésiens 4:5), celui d’être ENGAGÉ dans la mort et la résurrection de Christ (Romains 6:3-5; Colossiens 2:11,12). Ainsi coule à pic le sacrement ou ordonnance du baptême dans les eaux stagnantes de son inconsistance.

 

Considérant tout ce qui vient d’être dit, il n’y a aucun doute que le baptême d’eau, tel que pratiqué par les églises, les dénominations, et les groupes dissidents, sert à remettre le croyant sous la loi après lui avoir annoncé la grâce. Dans ces milieux, le baptême d’eau n’est pas un moyen de grâce mais un moyen d’exploitation. Tout chrétien réel doit être conscient du danger qu’encours une telle perversion de la foi (Galates 1:6,7; 2:4; 3:2,3; 5:4). Mais il y a plus à cette perversion que l’on puisse s’imaginer. Non seulement qu'elle est une attaque à l’union mystique du salut qui annule les mérites du sacrifice de la croix, elle est marquée aussi par la déviation du cléricalisme qui dérobe le croyant de sa liberté en Christ. Les Protestants, tout comme les Catholiques Romains et plusieurs autres sectes comme les Évangéliques, considèrent le baptême d’eau comme légitime seulement lorsqu’il est administré par un ministre dûment accrédité, sauf dans quelques exceptions rares. Non seulement une telle position ne se trouve nul part dans la Bible, mais elle contredit catégoriquement le ministère spirituel ou universel de tous les croyants «d’annoncer les vertus de Celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière» (1 Pierre 2:9). Aussi, cela va contraire à l’enseignement de Jésus qui dit: «Quiconque voudra être le premier entre vous, qu’il soit votre serviteur» (Matt. 20:27). Or, les ministres accrédités ne sont pas des serviteurs mais des administrateurs. Leur autorité administrative n’est donc point légitime mais usurpatrice. Les premiers disciples n’avaient aucune accréditation d’une université ni d’un séminaire, et pourtant ils baptisaient plusieurs personnes (Jean 4:1,2). Nous ne disons point ceci pour légitimer le baptême d’eau que nous savons aboli, mais pour condamner ceux qui dominent sur la foi des fidèles (1 Pierre 5:2,3). Nous ne sommes point appelé à la servitude mais à la liberté, ne laissez donc personne dominer sur votre foi par la ruse des accréditations, car le simple disciple vaut plus que tous les administrateurs prétentieux qui s’établissent comme médiateurs de la grâce de Dieu. Ils sont accrédités des hommes et non de Dieu, mais «nous avons reçu l’onction de la Brillante Présence de Christ qui nous enseigne toutes choses, et en laquelle il n’y a point de prétentions» (1 Jean 2:27).

 

b) Le Repas du Seigneur:

Selon le concept des religions chrétiennes, le baptême doit précéder la participation au Repas du Seigneur. Encore une fois on se retrouve avec des prétentions accréditées qui veulent nous imposer une déviation sérieuse par rapport à la foi. On prétend que le Repas du Seigneur, nommé aussi la Sainte-Cène, l’Eucharistie, la Sainte-Communion, la Pâque Chrétienne, autant que le baptême, est une institution et un commandement de Dieu institué par le Seigneur Jésus, et qu’il doit demeurer en usage jusqu’à la fin des temps. Plus que le premier, ce sacrement ou ordonnance est d’un caractère sectaire qui divise le peuple de Dieu. En effet, selon eux, les personnes qui désirent recevoir le pain et le vin doivent être premièrement baptisés d’eau par immersion avant d’être admises à la Table du Seigneur, car il paraît qu'on y sert des cornichons dans le repas. Certains vont jusqu’à dire que le Baptême d’eau et la Sainte-Cène sont des moyens de justification et de rémission des péchés, et de ce fait ils ne considèrent point qu’ils font parties de la loi, mais qu’ils sont le pur Évangile. Tandis que d’autres n’y voient qu’un symbole ou un mémorial qui confirme et fortifie la foi des participants. La subtilité de la légitimation du Repas du Seigneur se trouve dans l’affirmation qu’il remplace la Pâque juive. Néanmoins toutes ces prétentions, il en advient que la Sainte-Cène a été célébré par Jésus et ses disciples à l’intérieur de la Pâque juive, et que cette célébration fut un rituel issu de la loi qui faisait parti de l’Ancienne Alliance. Ceci est indéniable et dire le contraire serait de le pure folie, si non un manque sérieux de discernement par rapport à la vérité. Il est abhorrant de voir tant de chrétiens qui se disent libérés sous la grâce, continuellement s’obstiner à vouloir se remettre sous la servitude des ordonnances de la loi.

 

Sous la loi, la Pâque est liée avec l’élément central de l’agneau pascal. Le pain sans levain était mangé avec des herbes amers et l’agneau, et fut consacré par son caractère prophétique qui trouvait son accomplissement en Jésus-Christ qui est «le pain du ciel» (Jean 6:32-35) et «l’Agneau de Dieu» (Jean 1:29). Toute la cérémonie de la Pâque était une célébration qui anticipait la venue du Messie pour le rachat des péchés de son peuple. En d’autres mots, la Pâque était une cérémonie prophétique et vicariale, prophétique car elle annonçait la venue de Christ, vicariale car Christ nous inclus en son sacrifice expiatoire sur la croix où il est mort comme notre substitut. En ce sens, le pain rompu et le vin (non du jus de raisin) représentaient le corps brisé du Seigneur et son sang versé. Cette cérémonie pascale était désigné uniquement pour le temps de la loi. En aucune façon elle anticipait une continuité sous la grâce pour se reproduire dans un mémorial symbolique. Les représentations du corps et du sang de Christ, même au moment où le Seigneur et ses disciples participèrent à la Pâque, étaient uniquement des anticipations du drame de la croix qui était pour se produire le lendemain de leur célébration prophétique. Jésus n’a jamais ordonné l’observation d’un rituel de la loi à perpétuité comme mémorial de son sacrifice. En fait cela irait à l’encontre de son œuvre achevée dans son sacrifice parfait qui ne peut se répéter, et du fait qu’il a accompli la loi dans sa totalité pour nous.

 

Le Repas du Seigneur n’est pas un signe visible perpétuel de manger et de boire des éléments symboliques, ni est-il un acte de profession de foi et d’obéissance de la part de ceux qui y participent. Il n’est point un sceau attaché à la chose signifiée, ni une garantie de la réalisation de celle-ci pour donner aux croyants l’assurance qu’ils sont l’objet du grand amour de Christ dans son don de soi. Mais le Repas du Seigneur est beaucoup plus que cela. Pour en pénétrer le mystère, il suffit de savoir quelle est la signification des paroles de Jésus «faites ceci en mémoire de moi» (Luc 22:19; 1 Corinthiens 11:23-26). Il ne s’agit pas de s’arrêter sur les paroles «Prenez, mangez : ceci est mon corps» et «ceci est mon sang», car comme nous avons vu, le pain et le vin furent des éléments anticipatoires dans la Pâque depuis Moïse jusqu’à Jésus. En faisant un rapprochement de sa personne avec les éléments du pain et du vin, Jésus confirmait qu’il était le Messie longuement attendu, et qu’il était l’Agneau de Dieu désigné à la boucherie du sacrifice expiatoire. Mais les paroles «faites ceci en mémoire de moi» ont une portée plus vaste et un sens plus profond de l’union mystique. Chose certaine, Jésus ne signifiait pas par ces paroles de prendre littéralement un morceau de pain et un peu de vin en mémoire de Lui. Le Seigneur connaît très bien nos faiblesses humaines et ne mettrait point devant nous des éléments qui risqueraient de nous faire tomber dans l’idolâtrie. Le sens de ces paroles se trouve dans Jean 13:15 dont les évènements du contexte se déroulent dans la même célébration de la dernière Pâque: «Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, vous fassiez de même». L’Écriture nous indique clairement que ces paroles furent prononcées dans le contexte de la Pâque (Jean 13:1) «après le souper» (Jean 13:2). Dans son enseignement à ses disciples lors de la célébration de la Pâque, Jésus confirme la signification de ses paroles «faites ceci en mémoire de moi» en disant: «Nul n’a un plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis» (Jean 15:13). Voici donc le sens réel de ses paroles, «faites ceci en mémoire de moi», non un rituel de la loi dans lequel nous mangeons un morceau de pain et buvons un peu de vin, mais «un exemple» que nous devons suivre et appliquer premièrement envers Lui et deuxièmement envers les frères dans la foi. Comme il a renoncé à tout pour nous, nous devons renoncer à tout pour Lui: «Ainsi quiconque parmi vous ne renonce pas à tout ce qu’il a, ne peut être mon disciple» (Luc 14:33). Ces paroles sont d’une intensité vaste et profonde qui débordent par-dessus la coupe céleste qui les contient pour répandre sur les frères les bénédictions de la grâce dans un exemple pratique. L’enseignement central des paroles «faites ceci en mémoire de moi» est l’amour sacrificiel dont le nom en Grec est «l’AGAPÉ». Comme nous devons renoncer à tout pour Christ, nous devons renoncer à tout pour les frères en qui Christ demeure par sa Sainte et Brillante Présence. Ceci est la seule ordonnance ou le seul commandement que Jésus a donner à ses disciples lors de la Pâque: «C’est ici mon commandement: Que vous vous aimiez l’un l’autre, comme je vous ai aimés» (Jean 15:12). Ceci est l’exemple du témoignage vivant que nous devons porter devant le monde: «En ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour l’un pour l’autre» (Jean 13:35). C’est ici le vrai Repas du Seigneur et celui qui n’y participe pas ou qui rejette cet enseignement n’est pas chrétien et n’a point la vie éternelle en lui (Jean 6:53,54).

 

Sous la Nouvelle Alliance, il n’existe plus aucun signe matériel visible qui transmet la grâce ou fortifie la foi, choses qui n’étaient que «l’ombre des biens à venir» (Hébreux 10:1) et qui furent «abolies» (Hébreux 12:27). Tous les éléments cultuels qui servaient de signes visibles sous l’Ancienne Alliance de la loi, étaient d’un caractère prophétique comme des préfigurations qui indiquaient la venue du Messie. Une fois le ministère vicarial de Christ accomplit, tous les éléments de la loi n’étaient plus nécessaires, ayant réalisés leur but ils furent abolis et remplacés par la liberté de la grâce qui détient uniquement un caractère spirituel de la Sainte Présence de Christ en nous. Puisqu’il n’y a aucune ordonnance de la loi qui est valide sous la grâce, nous réalisons que Jésus n’a jamais institué aucun sacrement ou ordonnance comme le Baptême d’eau et le Repas du Seigneur, et que ces choses ne sont que les fruits de l’imagination maladive du raisonnement humain qui désire monopoliser la grâce dans le but de remettre les croyants sous la servitude de la loi. Ils ne sont donc pas des Moyens de Grâce mais des moyens d’exploitation qui servent aux dirigeants spirituels des différentes religions dites chrétiennes, dans le but de justifier leur existence inutile et de remplir les coffres et les poches de ceux qui manipulent les gens et les circonstances en leur faveur.

 

Sachant ces choses, nous pouvons maintenant procéder à regarder l’enseignement de l’apôtre Paul concernant le Repas du Seigneur. Paul affirme que sous la grâce «nous ne connaissons plus Christ selon la chair» (2 Corinthiens 5:16), c’est à dire qu’il n’y a rien qui soit charnelle qui puisse prétendre donner une connaissance de Christ qui soit valide. Précisons immédiatement que la Parole de Dieu ou la Bible, quoique écrite et imprimée sur du papier matériel ou physique, ne peut être considérée comme un élément charnel mais spirituel, car elle respire de la Présence de Dieu même, et les mots qu’elle contient, c’est à dire la structure grammaticale, sont des paroles vivantes et éternelles déterminées par Dieu de toute éternité. Elle nous a été donnée dans le temps, elle sera présente au jugement dernier, et elle sera pour toute l’éternité servant de témoignage à la gloire de Dieu en Jésus-Christ qui en est l’Auteur par son Saint-Esprit qui l’habite. Cela dit, selon l’enseignement de l’apôtre Paul dans 2 Corinthiens 5:16, les éléments de l’eau dans le Baptême, le pain et le vin dans le Repas du Seigneur, utilisés par les religions, ne sont d’aucune utilité pour nous donner une représentation de Christ, «car les choses anciennes sont passées et toutes choses sont devenues nouvelles» (2 Corinthiens 5:17). Ces éléments nous donne plutôt une fausse représentation de Christ que l’apôtre Jean nomme de l’idolâtrie (1 Jean 5:20,21). Dans un contexte où Paul nous parle de l’idolâtrie pour nous aviser de la fuir, il souligne ce changement «des choses anciennes qui sont devenues nouvelles» en disant: «La coupe de bénédiction, laquelle nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang de Christ? Et le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps de Christ?» (1 Corinthiens 10:16). Éloignons de nous le faux concept religieux de la communion qui consiste à manger un morceau de pain et boire un peu de vin, car le mot «communion» signifie «être associé, être uni dans une même foi». Par ces paroles, Paul ne confirme pas ici l’institution d’un sacrement, il ne donne aucune approbation à une ordonnance qui consisterait en des éléments matériels ou physiques, il établit plutôt un parallèle ou une comparaison entre une chose ancienne et une chose nouvelle. Même plus, il souligne fortement que les choses anciennes de «l’Israël selon la chair» sont «des idoles» qui ont un rapport avec «des démons», et il ne veut absolument pas qu’un chrétien sous la grâce «participe à la Table du Seigneur et à la table des démons» (1 Corinthiens 10:18-21). Il avait souligné ce point du changement des choses anciennes à des choses nouvelles, en disant: «Nettoyez donc le vieux levain, afin que vous deveniez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain; car Christ, notre Pâque, a été immolé pour nous. C’est pourquoi, célébrons la fête, non avec le vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité» (1 Corinthiens 5:7,8). Dans l’essence de son message du changement de toutes choses, Paul fait ressortir deux aspects importants qui soulignent l’amour de Dieu ou l’Agapé: la communion avec Christ, et la communion avec les frères dans l’amour sacrificiel de Dieu qui est «le renoncement à soi-même». Il élabore ceci dans ses reproches aux Corinthiens qui se réunissaient pour célébrer l’Agapé dans une attitude d’hypocrisie qui ne manifestait point l’exemple du renoncement que Christ avait ordonné (1 Corinthiens 11:17-34). Ils avaient remplacés les signes extérieurs de la loi par la manifestation extérieur des dons miraculeux de l’Esprit, laissant ainsi de côté l’amour sacrificiel de Dieu dans leurs agissements envers l’un l’autre, et Paul devait corriger cette déviation atroce par rapport à la foi. Il importe de souligner de nouveau que les dons miraculeux de l’Esprit étaient seulement pour cette période transitoire dans laquelle la loi et la grâce coexistèrent lors de l’enfance de l’Église, et que par après, ayant accomplit leur but, ils cessèrent et furent remplacés par la révélation totale de l’amour sacrificiel de Dieu dans l’achèvement parfaite des écrits du Nouveau Testament (1 Corinthiens 13:8-10). Ce fait est souligné par la permanence de l’amour sacrificiel qui est le plus grand don que nous puissions avoir (1 Corinthiens 13:13), car le renoncement à soi est la révélation de Christ en nous et en sa Parole écrite. Les reproches de Paul sont justifiés, car chacun se pressait de prendre son repas en particulier afin de ne pas partager avec ceux qui n’avaient rien (1 Corinthiens 11:21,22). Le partage est la conséquence directe et logique du renoncement, il est l’évidence de la Présence de Christ en action, le témoignage de la mort et de la résurrection de Christ qui, par son ascension, est venu habiter en nos cœurs par l’Esprit de sa Brillante Présence. Le refus de partager porte des conséquences désastreuses et n’est point acceptable dans le corps de Christ. En se référant à la Pâque que le Seigneur célébra avec ses disciples, Paul souligna dans le chapitre 11 de 1 Corinthiens l’importance capitale du renoncement en montrant qu’il fut un commandement direct du Seigneur (1 Corinthiens 11:23-25) qui avait renoncé à toutes choses pour nous. C’est en effet par le renoncement que «nous annonçons la mort du Seigneur», car le renoncement est une mort en soi-même, et le partage en est l’évidence aux yeux du monde (1 Corinthiens 11:26; Jean 13:35). «C’est pourquoi» celui qui participe au renoncement de Christ en offensant les frères «est coupable envers le corps et le sang du Seigneur.» (1 Corinthiens 11 :27), car il «ne discerne point» que nous sommes «le corps du Seigneur» (1 Corinthiens 11:29) par la Sainte Présence de Christ en chacun de nous. Le refus de partager dans l’église des Corinthiens fut la cause pour laquelle il y avait «beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts» (1 Corinthiens 11:30). «C’est pourquoi», lorsque les frères s’assemblent, ils doivent s’attendre (1 Corinthiens 11:33), c’est à dire qu’ils doivent compter sur l’un et l’autre dans l’entre aide mutuel pour donner l’évidence de l’union mystique en chacun d’eux. Sans entre aide plusieurs frères et sœurs sont condamnés à la misère, à la pauvreté, à la privation, à la détresse, et même périssent par l’attitude abominable et scandaleuse de ceux qui refusent de partager. C’est ici, en effet, que se trouve le vrai repas du Seigneur dans le renoncement à soi pour Christ et le partage entre les frères. Celui qui n’y convient point ne fait pas parti du corps de Christ, et ce n’est point en mangeant un morceau de pain ou en buvant une coupe de vin que sa condamnation va être enlevée.

 

Étant conscient maintenant que le vrai Repas du Seigneur n’est pas un sacrement ou une ordonnance de manger un morceau de pain et de boire une coupe de vin, la question surgit: «Existe-t-il un danger quelconque si un chrétien, en connaissance de cause de ce qui vient d’être dit, participe quand même au pain et au vin avec des frères d’une même foi qui en n’ont aucune connaissance?». Il est évident que l’on ne peut dire à un chrétien de «ne pas manger, de ne pas goûter, ou de ne pas toucher» (Colossiens 2:22), mais dans ce domaine il doit exercer beaucoup de discernement. S’il n’a pas de discernement qu’il se prive, car il ne sait pas reconnaître encore le vrai corps de Christ, c’est à dire qu’il n’a pas la capacité de savoir qui sont les vrais chrétiens et qui ne le sont pas. Mais pour un chrétien bien avisé, il n’y a aucun danger du temps qu’il déclare sa conviction ouvertement et affirme qu’il participe seulement à une tradition et non au vrai Repas du Seigneur. Il a la responsabilité de ne pas trahir ses convictions et d’induire en erreur ceux avec qui il se trouve. S’il craint de déclarer sa conviction qu’il se retire, car pourquoi voudrait-il recevoir une condamnation pour un morceau de pain et une coupe de vin. Aussi avec les frères il doit partager le pain de la vérité ou s’abstenir et se dissocier de ceux qui ne mangent pas du même pain. S’il a faim, qu’il mange chez-lui son propre pain et boive son propre vin, et ainsi il en récoltera des bénédictions. Mais dans une assemblée de frère où l’amour sacrificiel est en action, s’il en advient que de temps en temps par méconnaissance ils partagent littéralement le pain et le vin, que le chrétien bien avisé y participe s’il le désire, mais sans oublier de déclarer la vérité sur le sujet, car le pain que nous mangeons est le pain de la vérité. Non d’imposer son point de vue, mais de partager sa conviction dans la douceur de l’Esprit, dans la sagesse et dans l’amour, car Christ est celui qui nous dirige et nous instruit dans ses voies. Les sacrements ou ordonnances sont des traditions qui n’ont «qu’une apparence de sagesse dans un culte volontaire, et dans une certaine humilité charnelle» (Colossiens 2:22,23), qui ne conviennent point à la liberté de la grâce que nous avons en Christ. Mieux que cette tradition soit abolie totalement, qu’elle soit complètement éradiquée du corps de Christ, que de l’allouer de continuer à faire dévier la foi de l’union mystique. Partagez plutôt le pain de vie qui est la Parole de Dieu, et le vin de la joie qui est la communion de l’Esprit, et entraidez-vous l’un l’autre dans un amour fraternel sans hypocrisie, et de grâce ne devenez pas des cornichons et gardez-vous du vinaigre des Évangéliques.

 

A Christ seul soit la Gloire