L'ILLUSION DE SERVIR CHRIST

par Jean leDuc

 

LA MOTIVATION ÉVANGÉLIQUE

 

LA MOTIVATION PAR MANIPULATION

 

LE SERVICE DU CORPS DE CHRIST

 

LE SERVICE ET LES ŒUVRES

 


 

LA MOTIVATION ÉVANGÉLIQUE

A croire tous les témoignages qui nous proviennent des sectes dites Évangéliques, Christ ne serait pas en manque de serviteurs, même qu'à les écouter nous aurions l'impression que presque toute la terre entière serait convertie au christianisme, tellement ils se réclament depuis des années de nombreuses conversions dans leurs proclamations de l'Évangile. S'il faudrait faire les calculs de toutes les conversions affirmées par eux depuis le début de ce mouvement moderne, j'en suis sûr qu'il dépasserait de loin le nombre de toute la population terrestre. Il n'est pas difficile de voir, pour une personne normale et saine d'esprit, que ces milieux se donnent constamment à des prétentions et à des exagérations de toutes sortes. Aucun n'a besoin d'un Bach ou d'une Maîtrise en Théologie et en Psychologie pour le réaliser, une simple logique et une bonne calculatrice suffit. En d'autres mots ces gens sont tous des menteurs sans exception et ils croient tous en leurs mensonges comme étant la pure vérité. Il est évident pour ceux qui ont des yeux pour voir qu'avec les Évangéliques nous sommes en plein domaine de duplicités et de dérèglements de conscience, surtout avec ceux qui se donnent à des pratiques occultes extatiques et mystiques comme les Pentecôtistes et les Charismatiques, mais tous sont coulé dans un même moule, celui de la contrefaçon. Les apparences et les illusions sont la norme dans ces milieux où les crédules se font manipuler par des séducteurs professionnels qui se disent pasteurs, étant eux-mêmes séduit et allant séduisant les autres.

 

Dans ces milieux de prétentions et d'exagérations multiples on entend souvent dire que «nous sommes sauvé pour servir». Pour faire une telle déclaration ils s'appuient sur les écrits de l'apôtre Paul, comme ce passage dans l'Épître aux Romains qui nous dit: «Je vous exhorte donc, mes frères, par les compassions de Dieu, que vous offriez vos corps en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu, ce qui est votre service raisonnable.» (Rom. 12:1) Les sectes dites Évangéliques déduisent de ce passage que «Ce n'est pas une faveur généreuse que vous accordez à Dieu. Il vous a acheté et vous a racheté avec le sang de Son fils. Il vous a libéré du péché et de la servitude. Il vous a béni de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ. A la lumière de tout ce qu'Il a fait pour vous, votre service envers lui est simplement "raisonnable ". Vous avez été sauvé afin de servir... Vous avez une obligation, une dette, une contrainte et une responsabilité envers Celui qui a donné Sa vie pour vous. Vous avez été sauvé, pas seulement pour être sauvé, mais afin de servir. Il s'agit là de votre service raisonnable... En tant que disciple de Christ, chacun de nous, personnellement, devons utiliser notre vie dans l'adoration, le ministère, l'évangélisation, le leadership, et la fraternisation. L'Église nous permet de faire cela ensemble. Nous ne sommes pas seul dans Son service».

 

Telle est la position générale dans ces milieux, mais elle peut variée légèrement selon les besoins et l'endoctrinement de chaque groupe, église, ou dénomination. Remarquez la manigance de la part des dirigeants dans cette position, son texte est conçu spécifiquement et subtilement dans l'intention de tromper les gens afin de les amener à penser et à agir d'une certaine façon pour obtenir des résultats voulus. Dans le contexte d'une organisation ecclésiale, l'objectif est toujours de remplir les bancs et évidemment les coffres afin de payer les salaires de pasteurs parasites qui vivent aux dépends de leurs membres, et aussi pour payer les bâtiments prestigieux qui servent à glorifier l'existence d'une dénomination particulière. Il faut se le dire, l'église est une entreprise très rentable. Elle est comparable à un Bordel où les prostituées offrent leurs services aux passants, s'enrichissant sur le dos des dépravés, car la vente du sexe est très lucrative. Dans le christianisme contrefait où nous voyons les prostituées spirituelles offrirent leurs services, tout est axé subtilement sur l'argent afin d'en retirer les plus que possible des crédules qui assistent à leurs cultes, et pour faire cela on agit sur les émotions des gens pour les culpabiliser afin qu'ils donnent toujours plus. Ce vieux dicton anglais s'avère être vrai: «there's a sucker born every day» (il y a des dupes qui naissent à tous les jours).

 

On nous dit aussi dans cette formulation programmée que «nous avons une obligation», signifiant par cela que les gens sont obligés de s'engager et donner de leur temps, de leurs biens, et surtout de l'argent à leurs églises. Or la seule obligation que nous avons en Christ est de croire en lui, comme nous voyons dans Jean 6:28,29: «Ils lui dirent donc: Que ferons-nous pour travailler aux œuvres de Dieu? Jésus leur répondit: C'est ici l'ŒUVRE DE DIEU, que VOUS CROYEZ en celui qu'il a délégué.», et même la foi nous est donné de croire en lui (Éph. 2:8; Phil. 1:29), rien n'est de nous. L'autre point que nous voulons souligner dans cette formulation trompeuse des Évangéliques est que nous aurions «une dette» à payer pour notre salut en Christ. Cette déclaration est une des plus abominables que nous avons rencontré. La Bible nous dit clairement que le salut est un don gratuit, et cela signifie que nous n'avons rien à payer en retour autrement il ne saurait plus gratuit. Ce que la vermine évangélique enseigne ici par une telle déclaration subtile et subversive est un salut par les oeuvres, un faux salut qui provient d'un faux évangile, car la Parole de Dieu dit autrement: «Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi; et cela ne vient pas de vous ni de votre choix, c'est le don de Dieu; Ce n'est point par les œuvres ou vos choix, afin que personne ne se glorifie.» (Éph. 2:8,9); «Parce qu'il vous a été gratuitement donné dans ce qui a rapport à Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui,» (Phil. 1:29); «Cela ne vient donc ni de celui qui veut, ni de celui qui se presse; mais de Dieu qui fait miséricorde.» (Rom. 9:16); «Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, Qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de la volonté souveraine de Dieu.» (Jean 1:12,13) Qui donc allons-nous croire, Dieu ou des hommes qui prétendent être chrétiens et servir Dieu ?

 

Que «nous avons été sauvé afin de servir» est nettement inquiétant, car la traduction du Grec dans Romains 12:1 peut variée considérablement si on se base uniquement sur l'original, comme nous voyons dans la Bible de Machaira: «Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à céder vos corps à un dévouement actif, grandement estimé et agréable à Dieu, ce qui est la fonction rationnelle convenable qui vous revient.» Néanmoins les différences de traduction, ce passage de l'Épître aux Romains n'indique en aucune façon un service d'adoration comme il est conçu dans les différentes églises et dénominations. Au contraire, ce passage nous dit qu'il faut «être agréable à Dieu» ou «offrir nos corps à Dieu» et non aux hommes, autrement tous deviendraient des prostituées spirituelles, et c'est exactement cela que sont les évangéliques en grand nombres. Le Seigneur Jésus nous dit même que nous ne pouvons servir deux maîtres: «Nul serviteur ne peut servir deux maîtres; car, ou il haïra l'un, et se donnera à l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon (la richesse).» (Luc 16:13) Puisque les Évangéliques désirent que nous servions Dieu à travers leur organisation, servons-leur ce qu'ils méritent au centuple, à savoir la condamnation.

 

Pour éclaircir notre point davantage, regardons ce que dit la secte Pentecôtiste de Drummondville au Québec, que nous utilisons ici comme exemple de distorsion de la vérité dans ces milieux malsains: «La Bible dit ce qui suit, lisons-le ensemble dans Éphésiens 2.20: «Nous sommes tous son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions.» Entourez le mot «ouvrage». Vous avez été formé pour apporter une contribution, pas uniquement pour consommer. Dieu vous a formé pour faire une différence. Et ce qui est important, ce n’est pas la durée de votre vie mais votre façon de vivre. Ce qui compte, c’est moins la durée de votre vie que sa qualité. Sur cette planète il n’y a pas de tour gratuit. Nous sommes tous supposés donner quelque chose en retour. Nous sommes tous supposés apporter une contribution. La Bible dit que nous sommes créés pour servir, nous sommes sauvés pour servir, nous avons le don de servir, nous sommes conçus pour servir. Il nous est ordonné de servir Dieu en retour... Vous n’avez pas été placé sur terre pour prendre de la place, consommer et faire un tour gratuit de la vie. Vous avez été placé ici pour servir Dieu et la façon de servir Dieu, c’est de servir les autres gens. Certaines personnes veulent servir Dieu, mais elles ne veulent surtout pas servir les autres. On ne peut pas faire cela. La seule façon dont vous pouvez servir Dieu, c’est en servant les autres... Une des choses que vous allez faire au ciel, c’est de servir Dieu et de servir les autres. Et la raison pour laquelle Dieu vous a mis sur terre, c’est pour vous exercer, exercer, exercer ! Il veut que vous appreniez comment servir... Et que faut-il pour être utilisé et pour apprendre à servir comme Jésus ? Et bien, il faut trois choses. Premièrement, servir comme Jésus, cela signifie être disponible... Voici le motto de John Wesley: «Fais tout le bien que tu peux, par tous les moyens possibles, dans tous les lieux possibles, chaque fois que tu en as la possibilité, à tous les gens possibles, aussi longtemps que tu le pourras.». Mes amis, c’est cela la vraie grandeur. Et c’est bien cela que d’être formé pour servir Dieu. Vous devez être disponible. Vous devez être capable de vous engager et de dire: «OK, je sors de ma zone de confort, Dieu, dis-moi ce que tu veux que je fasse».

 

La première chose que nous remarquons dans les manigances de cette déclaration Pentecôtiste est qu'ils mettent l'emphase sur le mot «ouvrage», et qui dit «ouvrage» dit aussi «œuvre» car ces deux mots signifient une seule et même chose. Comme nous l'avons déjà fait remarquer, les Évangéliques mettent beaucoup d'accent sur les œuvres car cela est la base de leur évangile même. Ils enseignent un salut par les œuvres tout en déclarant subtilement que le salut est par la grâce pour finalement le détourner. Vrai disent-ils que le salut est par la grâce, mais cette grâce est conditionnelle aux œuvres du croyant, disons plutôt du crédule car ce terme est plus approprié dans leur cas. Cette doctrine est la même que nous retrouvons dans le catholicisme et qui fut confirmée au Concile de Trente. Le crédule doit faire des œuvres, il doit obéir aux directives des dirigeants et aux commandements de Dieu que l'on nomme le Décalogue, et il doit persévérer dans la foi au risque de perdre son salut. On les exploitent avec une telle intimidation, car les dirigeants savent très bien que la crainte produit toujours les effets voulus. En semant la crainte de la perte du salut, ils peuvent mieux contrôler les crédules et obtenir ce qu'ils veulent d'eux. Selon eux, «nous avons été formé pour apporter une contribution», mais la Bible ne dit nul part une telle chose. S'il faut apporter une contribution, à qui l'apportons-nous, sûrement pas au Seigneur Jésus car tout ce que nous recevons de lui est par grâce et il ne demande rien en retour, comme nous l'avons déjà fait remarqué plus haut. A qui donc profite la contribution si ce n'est pas au pasteur et son organisation. Nous avons qu'à nous demander comme tout bon détective «à qui profite le crime» et tout devient clair. Ils ajoutent à leurs aberrations que «la façon de servir Dieu, c'est de servir les autres gens», et par «autres gens» ils est évident qu'ils signifient eux-mêmes. Une telle duplicité est un chef-d'œuvre de manipulation. Certes qu'il est bon de faire du bien aux gens autant que possible, aucun besoin d'être chrétien pour cela. En fait les gens en besoins reçoivent plus d'aide au niveau séculier qu'au niveau du christianisme. Cela ne veux pas dire qu'il n'y a pas de vrais chrétiens qui s'entre-aident ou qui vont au-devant pour aider leurs prochains, gloire à Dieu qu'il en reste encore quelques-uns. Mais pourquoi donc faire une telle affirmation si ce n'est pour embrigader les gens dans une forme de christianisme qui n'est qu'une contrefaçon de la vérité, et de les exploiter à leur plein maximum. Remarquons aussi qu'ils estiment grandement l'ancien prédicateur John Wesley et ce n'est pas pour rien qu'ils le font, car Wesley supportait fortement l'arminianisme qui élève la dignité humaine avec son libre-choix, contre le calvinisme qui élève la dignité de Christ avec la souveraineté absolue de Dieu.

 

Dans le milieu des affaires, ces deux déclarations que nous venons de voir sont ce qu'on nomme des «discours de motivation» ou encore du «coaching». Mais au niveau théologique et psychologique cela se nomme de la manipulation mentale, émotionnelle, et textuelle. Une telle approche mondaine et diabolique n'est pas acceptable dans le christianisme authentique. Voici ce que disent des professionnels en motivation pour entreprises au niveau séculier, les points qu'ils soulignent sont identiques à ceux utilisés par les Évangéliques, car un pasteur est avant tout un vendeur, il doit savoir comment vendre sa salade en créant un besoin pour la faim dans ceux qui entendent son discours éloquent et énergétique. En d'autres mots, il doit créer une illusion dans l'esprit des gens. Pour réussir, il doit absolument démolir l'adversité des crédules qui résisteraient à sa manipulation en utilisant les sentiments de culpabilités. Puisque les gens irrégénérés sont tous coupables de quelque chose et qu'inconsciemment ils désirent tous se racheter eux-mêmes, ils deviennent des proies faciles entre les mains d'escrocs professionnels. Mais revenons au texte d'une entreprise de professionnels qui offre ses services de motivation ou plus précisément de manipulation: «Le thème dont nous traitons le plus souvent est celui de la réussite contre toute attente, alors que personne n'y croit sauf celui ou celle qui parvient à réaliser son rêve. D’où vient l’énergie, la détermination, l’acharnement dont font preuve les hommes et les femmes qui accomplissent des exploits ? Comment font-ils pour rester positifs face à l’adversité et continuer à y croire contre vents et marées alors que tout semble perdu ? Nous élaborons de toutes pièces le discours adapté à votre entreprise. Une réunion préalable est indispensable afin de pouvoir vous donner entière satisfaction.» Il est clair dans ce document que le sujet est de manipuler les gens avec des discours adaptés ou programmés pour obtenir des résultats voulu. Un pasteur Baptiste en Caroline du nord, du nom de Robert U. Ferguson, Jr., nous dévoile que la motivation dans les églises n'est que de la manipulation (traduction d'un texte anglais): «Une des choses les plus difficiles dont les pasteurs font face dans leur ministère est le rôle qu'ils doivent jouer dans la motivation de leurs membres... Pour être honnête, la manipulation est en vogue de nos jours simplement à cause qu'elle obtient des résultats immédiats. Tellement de résidus de culpabilité demeure dans la majorité des gens, qu'ils sont susceptible aux prédications programmées qui agissent sur ce sens de culpabilité... Un orateur doué peut affecter, sur une base temporaire, les attitudes, les pensées, les paroles et les actions des gens. Mais la seule façon qu'il peut altérer leurs croyances est en changeant leurs perceptions en exerçant des pressions subtiles sur la volonté de l'individuel... Trop souvent l'appel à la croissance d'une église vient du désir de voir son nom sur la liste de cette même église, ou du désir de la renommée qui vient avec la construction d'un nouveau local pour les rassemblements... La prédication est devenu associée au négativisme... la manipulation se produit lorsque le prédicateur utilise un langage ou des histoires désignés spécifiquement pour éveiller une réponse émotive des gens... Plusieurs ont été tellement manipulé qu'ils ne le savent même plus, ils ne sont plus en mesure de le reconnaître...»

 

LA MOTIVATION PAR MANIPULATION

La motivation c’est le processus physiologique et psychologique responsable du déclenchement, de la poursuite ou de la cessation d’un comportement. Motiver c’est créer chez quelqu’un les conditions qui le poussent à agir. Mais pour atteindre une telle motivation, il faut manipuler les gens mentalement et émotionnellement, car la manipulation est l'élément principal qui déclenche la motivation et pousse les gens dans la direction qu'on désire pour atteindre un but qu'on s'est proposé. En d'autres mots, manipuler c’est introduire l’intention de modifier, de transformer une manière de pensée ou une façon d'agir en utilisant les émotions, ainsi que des exemples concrets ou fictifs, ou des livres et des textes dont on peut altérer le sens avec des conjectures sophistiquées dans une formulation programmée pour obtenir quelque chose qui réponde à nos désirs et nos objectifs. La technique de manipulation dans ses différentes applications, implique deux éléments essentiels pour réussir ses buts proposés: 1) les motivations qui la justifient et, 2) l’échelle à laquelle elle se situe, c'est à dire à quel niveau du vivant la manipulation est effectuée pour obtenir les résultats voulus.

 

Nous voyons de tels techniques de manipulation dans le système d'invitation dans lequel les gens sont motivés par des pasteurs à venir en avant pour accepter Christ comme leur Sauveur personnel. Nous avons l'évidence que cette formulation débuta avec le système d'invitation publique fondé par l'Évangéliste C.G. Finney (1792-1875), et propagé par Billy Graham. Pour ce qui concerne Finney, il n’avait rien d’un modèle d’humilité et de spiritualité. Même son autobiographie le dépeint comme un personnage douteux. Son propre récit donne de lui l’image d’un homme têtu, arrogant, et même quelque peu retors. Le ministère de Finney repose complètement sur la duplicité. Finney était essentiellement arminien et contre l’hyper calvinisme qui souligne fortement la souveraineté de Dieu. Il s'opposa à la justification par la foi avec véhémence et s’appuya constamment sur le rationalisme pour étayer sa nouvelle théologie. Son système implique clairement que la justification dépend en dernier ressort de l’obéissance du croyant lui-même, et que Dieu n’accordera de véritable pardon final au pécheur repentant qu’au terme de toute une vie de fidèle obéissance. Il est donc le chef de file d’un mouvement qui renonce en bloc aux principes séculaires de la Réforme. Charles Grandison Finney était un hérétique. Le mot n’est pas trop fort. Finney était expert pour enrober ses opinions dans des formules ambiguës et dans des expressions à l’allure biblique pour déformer la foi et lui donner un autre sens, mais son enseignement est du pélagianisme pratiquement à l’état pur. La théologie de Finney s'est grandement propagée chez les sectes évangéliques modernes, surtout parmi les vipères Pentecôtistes et Charismatiques et les groupes dissidents de fanatiques qui pratiquent la délivrance de démons comme celui de la sorcière de la Vigerie, Michelle d'Astier.

 

Iain Murray, dans son livre "The Invitation System", publié par "La Bannière de la Vérité", nous dit: «C.G. Finney fut le premier évangéliste à appeler les gens devant l'estrade durant un service... Le prédicateur contemporain le plus audacieux qui utilise ce système est le Dr. Billy Graham... Malgré la publicité qui fut donné à ce système depuis quelques temps, nous croyons qu'il doit être questionné; car il ne fait pas parti de la tradition évangélique (ancienne). Le fait que les gens se lèvent et marchent pour venir devant l'estrade, est-il une déclaration extérieure d'une décision déjà prise intérieurement? Pourquoi donc venir devant pour accepter Christ, si tel est le cas? De quelle manière est relié le concept d'accepter Christ à l'action de venir devant? Existe-t-il une relation quelconque? Même dans les jours où Christ fut présent visiblement sur la terre, la repentance et la foi étaient les éléments fondamentaux par lesquels on s'identifiait spirituellement à Christ. Aujourd'hui Il n'est plus physiquement présent; et aucun homme ne peut aller de lui-même en marchant pour venir à Lui. Malgré cela on persiste à dire que Christ nous appelle à venir devant pour le recevoir... Or il nous est dit que cet appel est une saine interprétation de la personnalité humaine. Selon Graham, cet appel donne une issue émotionnelle à ceux qui sont dans une condition troublée, et leur offre une solution pratique pour agir... Le fait que le système d'invitation est relié à des éléments psychologiques, le laisse ouvert à de sérieuses objections. Les conversions produites par ce système sont faites en exerçant des pressions sur la volonté. On nous dit que le conditionnement d'une foule dans un environnement contrôlé, avec des méthodes de suggestions convaincantes qui poussent le publique à réagir, produit des résultats psychologiques certains, que la foule soit assemblée au nom de la religion ou de la politique. Ainsi on justifie la conversion par un appel psychologique».

 

Or nous venons de découvrir le système par lequel on fait des faux chrétiens qui s'illusionnent en pensant d'avoir reçu Christ comme leur Sauveur personnel et d'être à son service. Le système d'invitation publique qui engage le libre choix, est une manipulation psychologique qui exerce une pression sur la volonté, influence les émotions, et pousse les personnes non-régénérées à se rectifier devant Dieu par leurs propres efforts; ce qui est nul autre que le salut par les œuvres qui s'oppose au Salut par la Grâce seule. Il en est de même avec le service, les gens s'illusionnent de servir Christ, lorsqu'en réalité ils sont au service de leur pasteur et de leur église, ils ont été manipulé et endoctriné sans le réaliser, tellement que pour eux la lumière est ténèbres, et les ténèbres sont lumière. La seule chose que nous pouvons leur dire est ce que l'apôtre Paul déclare: «Réveille-toi, toi qui dors, et relève-toi d'entre les morts, et Christ t'éclairera.» (Éph. 5:14) Mais comment se réveillerons-t-il si ce n'est Christ qui les réveille, car sans l'intervention souveraine de notre Dieu Tout-Puissant ils persisteront dans leurs illusions d'un faux salut et d'un faux service.

 

LE SERVICE DU CORPS DE CHRIST

Une des plus belles images du service réel que le chrétien rend à Christ se trouve dans l'analogie du Corps. Tous les vrais élus sont membres du Corps de Christ et n'obéissent qu'à une seule Tête qui dirige tout. Il est entièrement impossible, disons, que la main d'un corps puisse agir selon ce qu'elle conçoit de faire pour être au service de la tête qui commande ses agissements. La main reçoit des impulsions du cerveau et elle réagit instantanément à ses directives, elle n'a aucun choix dans cela et ne mérite aucun salaire ni aucune récompense pour avoir fait ce que pourquoi elle a été créée. Il en est ainsi avec tous les autres membres du corps, aucun n'agit en particulier, et la seule considération qu'ils reçoivent du cerveau est d'être lavé de temps en temps pour demeurer propre au service et d'être soigné quand ils sont blessés. Le cerveau prend soin lui-même des membres de son propre corps, il n'a pas besoin de leur permission pour agir. Aucun ne dira que le cerveau est un tyran ou un dictateur à cause qu'il se sert d'eux comme il veut, et aucun ne dira que le cerveau respecte leur libre-choix car ils n'en ont aucun. Tous détiennent une fonction particulière, mais tous ne fonctionnent pas nécessairement en même temps. La main ne peut marcher et le pied ne peut manipuler, mais les deux peuvent servir en même temps si tel est le désir du cerveau pour remplir un besoin, et lorsque le cerveau commande à un membre de son corps de cesser toutes actions, ce membre n'a pas le choix, il demeure au repos jusqu'à nouvelle ordre. Tel est le service du chrétien envers Christ.

 

Les gens modernes ont une méchante notion de ce qu'est un serviteur. Ils s'imaginent un serviteur dans un restaurant ou un employé au service d'une entreprise. Un tel serviteur travaille pour gagner son salaire, on lui donne obligatoirement des jours de repos et des vacances, des plans médicaux et de retraite. On le félicite pour son travail bien accomplit et on lui donne la reconnaissance et le respect de sa personne. Mais tel n'est pas le cas avec un serviteur de Christ, il ne reçoit aucune de ces choses. Certains diront que cela n'a aucun sens, et ils citeront le passage populaire que «l'ouvrier mérite son salaire» (1 Tim. 5:18). Devons-nous comprendre par cela que celui qui est au service de Christ travail pour gagner sa paye comme nous voyons dans le monde séculier de nos jours? Aucunement car une telle notion détruirait à elle seule tout ce qui est de la grâce, et il n'y aurait plus un seul chrétien authentique sur la face de la terre. Donc de quel salaire parle l'apôtre Paul dans ce passage? Nous avons la réponse dans le chapitre 3 de l'Épître aux Colossiens, où l'apôtre Paul nous parle des serviteurs du Seigneur et leur dit: «Sachant que vous recevrez du Seigneur le salaire de l'héritage: car vous servez Christ le Seigneur» (Col. 3:24) Peut-on avoir des paroles plus claires. Le salaire de ceux qui sont réellement au service de Christ est l'héritage de la vie éternelle. Or puisque les Évangéliques veulent un salaire en ce monde pour leur travail, donnons leur le salaire qu'ils demandent selon ce que dit le prophète Zacharie: «Et je leur dis: Si vous le trouvez bon, donnez-moi mon salaire; sinon, ne le donnez pas. Et ils pesèrent pour mon salaire trente pièces d'argent.» (Zach. 11:12)

 

Comme nous venons de voir, le mot «serviteur» porte plusieurs personnes à la confusion. Il devient donc nécessaire de préciser davantage. Dans le Nouveau Testament, le mot «serviteur» signifie «esclave», ce qui veut dire qu'un serviteur de Christ est réellement un esclave de Christ. Mais de nos jours, ceux qui se disent serviteurs de Christ ne désirent aucunement être esclave, car ce terme détient un sens péjoratif dans leur esprit. Ils aiment leur indépendance quoiqu'ils dépendent de tout sans le réaliser pleinement. Ils se veulent libre de croire, libre d'agir, libre de parler comme il leur plaît tout en affirmant qu'ils sont des serviteurs, ce qui est une contradiction totale. Le thème de la liberté est très fort de nos jours, chacun y tient mordicus et la défendra à n'importe quel prix, on n'a qu'à s'opposer au concept du libre-choix tellement estimé sinon idolâtré par les Évangéliques, et on le réalise pleinement. On ne tarde à devenir les cibles de toutes sortes de dénigrements, d'insinuations et de provocations par ceux qui se réclament de l'amour de Dieu, car tel est l'esprit maléfique qui anime tous les Évangéliques. Vous n'avez qu'à regarder les discussion sur le Blogue de la vache sacrée, Michelle d'Astier de la Vigerie, pour réaliser que vous êtes au plein centre d'une crise psychopathique occasionnée par l'infection d'une maladie virulente de la vache folle qui se propage comme une vraie épidémie qui affecte le cerveau de tous les crédules de ce milieu. Ces gens sont esclaves de leurs délires, ils ont été conditionnés à penser qu'ils sont tous des serviteurs de Christ, lorsqu'ils sont en réalité des serviteurs de la démence d'une vieille femme fortement troublée mentalement qui déforme la vérité à sa guise. Ceci n'est qu'un exemple parmi des centaines de millier au sein du christianisme contrefait du mouvement dit Évangélique qui se réclame faussement être fondamentaliste.

 

Il faut dire que ce qui prédomine à notre pensée est très péjoratif face à la condition d'esclave; servilité, abaissement, écrasement de la personnalité, perte de la dignité humaine. Ce fut le lot de bien des esclaves en effet, et il demeure le lot de tous les vrais chrétiens. Mais tout dépend du maître que nous servons. Jésus-Christ est à l'opposé du maître despote et dominateur qui ne se soucie pas de ses esclaves, mais les exploite au maximum dans un service charnel pour sa propre gloire. Comme nous avons vu plus haut, la Tête prend soin des membres de son propre Corps. Ainsi le Seigneur nous dit: «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerez du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes.» (Mat. 11:28-29). En regardant ce passage merveilleux, les réprouvés ne tarde pas à répliquer que «venir implique le libre-choix», mais le Seigneur Jésus dit: «Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a délégué ne l'attire...» (Jean 6:44); «...personne ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par mon Père.» (Jean 6:65); «Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis...» (Jean 15:16) À vous Évangéliques, tellement connaissant et tellement spirituels, vous qui possédez la vérité, la connaissance et tout le discernement, vous qui êtes des exemples de piété et de dévouement, nous vous demandons, nous pauvres et misérables créatures rejetées de tous, ignorants et pécheurs égarés que vous considérez comme des hérétiques et disciples de Satan, dites-nous «où est le libre-choix dans tout cela, où est la décision personnelle de venir à Christ ?» Se pourrait-il que vous êtes dans l'erreur, car si le libre-choix n'existe pas vous êtes dans l'égarement et vous êtes perdu. Et vous allez nous montrer comment servir Christ! La notion est tellement ridicule qu'elle serait la plus grande comédie si elle ne serait pas le plus grand drame.

 

L'apôtre Pierre nous dit que «chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui». (2 Pi.2:19) En d'autres mots, on est soit esclave de la vérité ou de la duplicité. La fonction d'un esclave est exactement la même qu'un membre dans le Corps de Christ. L'esclave n'a aucun droit, aucun libre-choix, aucun mérite, il a été créé pour servir et non pour se servir. Ni a-t-il été créé pour servir un autre maître, que se soit l'organisation ou l'homme le plus religieux de toute la terre, que ce soit un pasteur, un théologien, un évangéliste ou une église, car dans un tel cas il serait un traître et mériterait la mort. L'esclave de Christ a un seul Maître, et il le sert comme la main et le pied servent au cerveau pour le bon fonctionnement du Corps. On ne devient pas esclave de Christ par choix comme prétendent les réprouvés, on est choisi et établit comme esclave de Christ depuis avant le début des temps. Les voies de Dieu semblent souvent paradoxales pour l'esprit humain. Le Seigneur nous dit: «Pour vivre, tu dois mourir. Pour gagner ta vie, tu dois la perdre. Pour être fort, tu dois d'abord être faible.» Un des plus grands paradoxes dans tout cela est «pour être vraiment libre, tu dois devenir esclave». Pour gagner la plus grande des libertés en Dieu, tu dois abandonner tous tes droits et devenir esclave du Seigneur Jésus Christ pour le reste de ta vie. C'est un glorieux esclavage de la grâce divine qui mène à la plus grande forme de liberté, car la seule et vraie liberté consiste à être esclave de Christ. C'est un renoncement à soi-même, causé par l'appel irrésistible de l'Esprit de Dieu qui nous amène à considérer la servitude comme étant la plus grande des bénédictions. Spécifions de nouveau qu'il s'agit de la servitude à Christ, et non de la servitude envers des hommes prétendus chrétiens.

 

Si notre position en Christ est celle d'un esclave pour goûter la vraie liberté, notre Seigneur nous considère d'une façon encore meilleure qui diffère de l'esclavage parmi les hommes. Jésus déclare: «Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai entendu de mon Père» (Jean15:15). Une telle position démontre que la relation que nous entretenons avec lui dépasse celle de esclave à maître, Jésus ne se contente pas de donner ses ordres aux membres de son Corps, il nous fait des confidences, il partage avec nous, comme avec des amis ou des frères, les révélations profondes de la vérité et de l'existence éternelle. Il a choisi de faire ainsi, non à cause de nos mérites, de notre obéissance ou de notre persévérance, mais selon le bon plaisir de sa volonté et pour la gloire de son nom, afin que nous soyons UN avec lui éternellement. Une telle grâce merveilleuse surpasse notre entendement, nous pouvons que lui en être reconnaissant et le servir davantage car il est NOTRE VIE. Nous sommes donc au service de la vie éternelle pour quiconque est donné de croire en LA VÉRITÉ. Nous sommes des amis de la vie et des ennemis de la mort, des amis de la vérité et des ennemis du mensonge, et nous partageons les merveilles de la gloire éternelle avec quiconque est élu en Christ avant la fondation du monde.

 

LE SERVICE ET LES ŒUVRES

Nous avançons ici sur un terrain extrêmement dangereux pour la majorité des gens qui se disent chrétiens, car il est très périlleux de jouer sur les aspects de la grâce du salut. Un chrétien authentique est douloureusement conscient de toutes les embûches qui se trouvent sur ce terrain hasardeux, il est dans une guerre spirituelle et il sait qu'une élite de tireurs isolés sont camouflés ici et là pour l'abattre avec leurs dénigrements, sans compter tous les espions subtils qu'il rencontre pour l'égarer de la voie avec des fausses informations. Néanmoins il tiendra ferme car son Maître est fidèle pour le préserver et le diriger. Mais tel n'est pas le cas avec ceux qui ont été manipulés à penser qu'ils sont vraiment chrétiens. Malheureusement ces gens sont des victimes, mais non pas des victimes innocentes, ils ont été des proies faciles car ils étaient trop paresseux pour se préoccuper de la vérité, ils laissèrent plutôt un autre le faire pour eux, un pasteur pédant, un évangéliste prétentieux, un Ti-Joe connaissant, et ils tombèrent dans le piège de la contrefaçon. Ils préférèrent se faire dire quoi croire et quoi ne pas croire, quoi faire et quoi ne pas faire, et ils sont devenu des ennemis de la vérité sans le réaliser. Malheureusement ils subiront le même sort que ceux qui les ont séduit, car ils agissent de la même façon avec tous ceux qu'ils rencontrent. Nous savons en effet que la mission d'un pasteur dans une prétendue église est de former des clones à son image, et plus ils ont d'influence et d'habilité à manipuler les gens, plus ils réussissent.

 

Comme nous avons vu, pour les Évangéliques «nous sommes sauvé pour servir», ce qui veux dire dans leur langage de duplicité, qu'un chrétien est sauvé spécifiquement pour faire des bonnes œuvres. La subtilité raffinée par laquelle ils expliquent cela, mériterait la récompense pour la meilleure performance d'un hypocrite (grec = acteur) dans le rôle d'un chrétien sur le grand écran du cinéma infernal. La base de leur perversion est un passage des Écritures très bien connu, surtout dans ces milieux, qu'ils déforment ingénieusement: «Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous y marchions.» (Éph. 2:10) Il est absolument nécessaire de comprendre que nous sommes sauvé par les mérites du sacrifice de la croix et non par les nôtres, et que cela est le début du salut pour nous en ce monde. Le salut est un fait accomplit une fois pour toutes, il nous est donné gratuitement lors de notre conversion, mais il est aussi une progression dans une vie constante de confiance en Christ qui regarde toujours à la croix dans l'assurance certaine de posséder la vie éternelle, jusqu'à notre salut final qui se produira lors de sa dernière apparition à la fin des temps. Si, après être sauvé, on doit faire quelque chose de plus que de simplement mettre sa confiance en Jésus-Christ qui a tout accomplit pour nous, il s’agit alors d’un salut reposant sur les œuvres. Ajouter quoi que ce soit à l’évangile après le salut initial en ce monde, revient à dire que la mort de Jésus sur la croix n’était pas suffisante pour acheter notre salut du commencement à la fin, et que nous devons y contribuer nos efforts, notre obéissance, et notre persévérance. Affirmer que nous devons faire des œuvres pour plaire à Dieu après avoir été sauvés initialement, revient à dire qu’il nous faut ajouter nos propres œuvres, notre obéissance, et notre persévérance à la mort de Christ pour être finalement sauvés lors de sa dernière apparition, ce qui est une des pires perversions de la vérité. Une telle illusion sophistiquée est très subtile et extrêmement dangereuse, et un grand nombre sont tombé dans le piège, tellement qu'il reste très peu de vrais chrétiens sur la terre de nos jours. Ceux qui suivent dans cette voie tortueuse ont renié Christ et sont déchus de la grâce qu'ils ont rejeté, car ils n'ont jamais reçu l'Esprit de Christ mais un faux esprit (2 Cor. 11:4), mais à ceci ils ont été désignés depuis avant la fondation du monde (Rom. 9:21-23). En vérité, la mort de Christ a payé le prix total de notre salut (Rom. 5:8; 2 Cor. 5:21), et rien ne peut changer cela par après (Rom. 8:38,39). Le paiement effectué par Jésus est porté à notre «compte» par la foi seule une fois pour toutes et non par les œuvres, que celles-ci viennent avant ou après la grâce du salut (Jean 3:16; Actes 16:31; Éph. 2:8-9). Une fois sauvé nous sommes sous la grâce et nous demeurons sous la grâce toute notre vie, jamais nous reviendrons sous la loi pour être justifié de nouveau par les œuvres, et jamais nous perdrons le salut qui nous a été acquis à grand prix par le sacrifice expiatoire du Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu, notre Sauveur, et notre Roi.

 

Le salut par les œuvres que les Évangéliques arminiens et piétistes proclament subtilement sous la désignation de «sanctification» pour aveugler les crédules, est la pire des hérésies. Voici ce qui est considéré des œuvres par ces réprouvés. Nous en mentionnons seulement quelques-unes, car elles sont trop nombreuses:

1- Au-dessus de toute la liste se trouve «le choix de croire ou de ne pas croire», il faut prendre une décision personnelle pour Christ et l'accepter dans nos cœurs comme notre Sauveur personnel;

2- Puis vient le baptême d'eau, et pas n'importe quel, uniquement celui par immersion. Il faut absolument être baptisé par immersion pour devenir membre de l'église. Remarquez qu'il ne s'agit pas de l'Église de Christ ici, mais d'une dénomination particulière qui prétend être l'Église dans une localité quelconque. Le symbolisme est clair, ils sont plongés dans la perversion de leurs fausses doctrines;

3- Le Repas du Seigneur ou Sainte-Cène. Il faut manger un petit morceau de pain et prendre une petite coupe de jus de raisin (les Évangéliques arborent l'alcool) si l'on veut annoncer la mort de Christ dans le monde. Ce rituel insensé est de la pure idolâtrie sous prétexte qu'il n'est qu'un symbole;

4- Les réunions. Il faut absolument assister à l'église au moins une fois par semaine si l'on veut être fortifié dans la foi. Un chrétien qui n'assiste jamais au culte d'une église est un faux;

5- La dîme. Il est nécessaire de donner 10% de ses revenus pour maintenir une organisation de parasites et payer le salaire des extorqueurs qui manipulent leur conscience;

6- L'Évangélisation. Il faut absolument répandre la forme d'évangile dans lequel ils ont été endoctriné. Si on évangélise pas on n'est pas considéré comme chrétien. Il s'agit ici du faux évangile du libre-choix;

7- Le Témoignage. Il faut témoigner de notre foi à d'autres crédules, généralement en racontant des petites histoires, souvent exagérées, qui se rapportent à notre ancienne vie de pécheur dans une tentative d'impressionner les gens avec nos aberrations. Ainsi on glorifie le péché que Dieu a effacé de nos vies sous l'excuse de démontrer la puissance d'une fausse conversion;

8- La sanctification. Il ne suffit pas que nous avons été sanctifié une fois pour toute dans le sacrifice de Christ, il faut s'efforcer pour se séparer du péché et des gens qui vivent dans leur conception de ce qu'est le péché. On accuse et diffame librement celui ou celle qui se dirait chrétien et qui aurait tombé dans le péché, car on se dit meilleure qu'eux et il est permis de les condamner ouvertement sous prétention de les rectifier. Selon ces hypocrites légalistes un chrétien ne pratique plus le péché qui pour eux sont les œuvres de la chair comme: l'ivrognerie, la prostitution, la pornographie, l'adultère, la violence, le vol, la débauche, l'homosexualité, etc, choses qui sont que des symptômes du péché. On ne mentionne presque jamais l'orgueil, la condescendance, la pédanterie, et l'hypocrisie de crainte de se faire exposer;

9- La foi. Il faut faire tous nos efforts pour persévérer dans la foi, autrement on risquerait de perdre notre salut. C'est une piètre foi en un Dieu impuissant que de croire en la perte du salut;

10- L'entre-aide. Il faut aider son prochain, pourvu qu'il ne soit pas opposé à nos fausses doctrines, surtout celle de notre dieu à trois têtes. Prions pour les pauvres mais laissons les crever de faim. Construisons des temples prestigieux lorsque plusieurs d'entre-nous ont des difficultés financières et n'ont rien à se mettre sous la dent;

11- La liberté. Nous respectons la liberté de tous et chacun ainsi que la charte des droits de notre nation. Tous sont libre de croire comme ils le veulent, sauf bien sûr dans notre église;

12- Les dons spirituels. Il s'agit ici de dons miraculeux qu'un crédule reçoit lorsqu'il est baptisé dans un esprit religieux de duplicité et d'égarement. Celui qui n'a pas reçu le baptême qu'on prétend être du Saint-Esprit et qui ne parle pas en langues de vipère n'est pas considéré comme étant un chrétien, quoique certains vont le considérer comme un chrétien retardé. On ajoute à cette liste de dons occultes et extatiques, la prophétie, les guérisons, les paroles de connaissance et de sagesse, et la délivrance des démons ou exorcisme qui est fortement en vague parmi ceux qui souffrent de névrose et de psychose. Celui ou celle qui ne chasserait pas de démons désobéirait à Christ et serait accusé d'être un faux chrétien. On chasse même des démons de ceux qui se disent chrétiens, en prétendant que les démons peuvent cohabiter avec le Saint-Esprit. Tous ces éléments sont souvent considérés aussi comme étant «les fruits du chrétien» par ceux qui ont une conscience déréglée. On a négligé volontairement de mentionner qu'un chrétien de ce calibre super spirituel, devrait aussi être capable de marcher sur des serpents et des scorpions, de boire du poison mortel, de rendre la vue à des aveugles nés, de ressusciter les morts, et de marcher sur les eaux.

 

Telles sont les œuvres grandioses des Évangéliques, tel est la façon qu'ils prétendent servir Christ.

 

Tant qu'à la positon des Évangéliques sur le service des œuvres, voici leur déclaration subtile qui déforme la vérité et renverse la foi. Attention, l'entortillage de mensonge et de vérité dans cette déclaration remplie de sophismes, pourrait vous rendre malade et vous frustrer au plus haut point si vous avez moyennement de discernement: «Nous avons un salut parfait qui nous a été accordé. Un salut auquel il n'y a rien à y ajouter pour que nous soyons sauvés. La seule chose que nous avons à faire est de: 1- Suivre le Seigneur Jésus en marchant à ses côtés, sous son joug; 2- Faire les œuvres qu'il a préparées d'avance pour que nous les pratiquions. La théorie du salut par les œuvres plaît à l’homme, parce qu’il y trouve de quoi se glorifier, se croyant capable de faire lui-même son salut, au moins dans une certaine mesure. Recevoir ce salut comme un don de Dieu humilie l’homme qui voudrait l’acquérir et non le recevoir à titre gratuit. Voilà pourquoi tant de personnes se privent du salut qui a pourtant été entièrement accompli sur la croix du Calvaire, et que Dieu offre aujourd’hui, gratuitement, à quiconque croit. Mais le croyant est tenu de faire la preuve de sa foi. Les hommes connaissent l’arbre à son fruit. Cette preuve ne peut être faite que par des œuvres de foi, dénommées également «bonnes œuvres», qui sont la conséquence et le fruit béni de la foi. Nous voyons donc que ce salut «à plus forte raison» signifie aussi que nous sommes sauvés par grâce, mais c’est une grâce qui demande notre participation active. Même si des croyants qui ont reçu l’esprit peuvent être très actifs lorsqu’il s’agit de choses extérieures, il n’est pas inhabituel de les entendre dire: «Nous ne pouvons rien faire» lorsqu’il s’agit de la victoire sur le péché et de vivre une vie nouvelle. Ils se consolent eux-mêmes en se disant qu’ils sont sauvés par grâce, et non par des œuvres. Mais Jésus dit: «Car sans moi, vous ne pouvez rien faire.» (Jean 15:5). Lorsque nous recevons l’Esprit de Jésus, nous sommes en mesure de le suivre. Si c’est cela que nous voulons, nous pouvons renoncer à nous mêmes et porter notre croix chaque jour, et faire la volonté de Dieu. Il n'est pas suffisant de dire: «Je crois en la grâce, je suis sauvé, je suis chrétien, je suis enfant de Dieu», faut-il encore que nos œuvres démontrent effectivement que Jésus-Christ vit dans notre cœur, nous l'avons reçu comme notre Sauveur personnel et, par sa grâce et par sa puissance, notre vie a été changée, et cela doit être évident devant tous. De cette manière nous pouvons avoir part à la gloire de Jésus Christ. (2 Thes. 2:14). Dans ces conditions, nous n’avons pas reçu la grâce de Dieu en vain. (2 Cor. 6:1-2).»

 

Il y a tellement de perversions dans cette déclaration qu'il faudrait un livre au complet pour les expliquer et les corriger. Évidemment ils débutent en disant qu'ils ont «un salut parfait», cela est la poussière qu'ils jettent aux yeux des gens pour les aveugler. Ils ne tardent pas à en venir aux efforts personnels qu'il faut ajouter à la grâce, et ils le font sournoisement en utilisant des expressions comme: «nous avons à faire; faire les œuvres; faire la preuve de sa foi; une grâce qui demande notre participation; si c'est cela que nous voulons; il n'est pas suffisant; cela doit être évident». Une vraie merveille de manipulation subtile et sophistiquée qui pourrait séduire les élus même, si cela serait possible. Faire, agir, prendre, procurer, produire, choisir, décider, entreprendre, pratiquer, travailler, œuvrer, sont les verbes favoris de ces gens et on les rencontre dans tous leurs écrits dans lesquels ils parlent sur la grâce du salut et de la sanctification. Plusieurs personnes ont des problèmes avec le mot «œuvre» du fait qu'un grand nombre ont un arrière plan catholique, et nous savons tous comment le catholicisme a abusé de ce terme. Toutefois un chrétien qui se donne la peine de faire un peu de recherche, trouvera que l'expression «bonnes œuvres» porte différentes nuances dans le grec qui nous aide à comprendre davantage ce que signifie «faire des bonnes œuvres», nous éloignant ainsi de la pensée catholique qui a laissée quelques résidus dans notre subconscient. Il est grandement nécessaire, pour notre sécurité spirituelle, que nous soyons tous comme les gens de Bérée à qui l'apôtre Paul annonça l'Évangile de la grâce souveraine, car nous vivons dans des temps périlleux: «Ceux-ci eurent des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique, et ils reçurent la Parole avec beaucoup de promptitude, examinant tous les jours les Écritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact.» (Actes 17:11) À la différence de nous, les gens de Bérée vérifiaient directement dans les textes originaux, tandis que les gens d'aujourd'hui se fient uniquement sur une traduction qui souvent est loin d'être précise. Nous trouvons ainsi que le mot «bonne» ou «agathos» dans le grec signifie aussi: «agréable, convenable, favorable, et gracieux», tandis que le mot «œuvre» ou «ergon» dans le grec signifie aussi: «bienfaisance, mission, réalisation». Puisque cette expression est employée dans le contexte du salut par grâce, il est évident que nous devons la traduire dans ce même contexte. N'oublions pas que les traductions de la Bible sont exactement cela, des traductions, et que celles-ci ne reflètent pas toujours précisément le texte original. C'est à nous de rechercher le sens des mots sous la direction de l'Esprit de Christ. Voyons par exemple le passage de Phil. 1:6 dans la Bible Ostervald 1996: «Étant persuadé que Celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre, en poursuivra l'accomplissement jusqu'au jour de Jésus-Christ.» Ce passage porte justement l'expression «bonne œuvre» que nous étudions ici. Maintenant prenons le même passage qui a été révisé et corrigé dans la Bible de Machaira 2012 selon les principes que nous avons mentionné: «Étant persuadé que celui qui a commencé en vous cette gracieuse réalisation, en poursuivra l'accomplissement jusqu'au jour de Jésus-Christ Avec l'expression «gracieuse réalisation», le texte devient clair et précis, et même poétique. Nous comprenons mieux que l'expression «bonne œuvre» est nulle autre que la «gracieuse réalisation» du salut par grâce, et que le Seigneur Jésus est celui qui l'a «débuté en nous» et celui qui «en poursuivra l'accomplissement» jusqu'au jour de son apparition finale en ce monde. Il n'y a aucun doute que Phil. 1:6 est le passage clé qui nous explique avec précision en quoi consiste l'expression «bonne œuvre». Donc la question devient inévitable, comment nous, en tant que disciples, faisons-nous des bonnes œuvres? La réponse est la même pour toutes choses au niveau du salut par grâce, à savoir par le moyen de la foi en Christ dans la confiance certaine qu'il a débuté et accomplira notre salut. La foi est le seul moyen de plaire à Dieu, non pas notre obéissance aux commandements, ni notre persévérance à vouloir demeurer dans la foi, car Christ est celui qui en «poursuit l'accomplissement», rien, absolument rien vient de nous: «Or, il est impossible de lui être agréable sans la foi, car il faut que celui qui s'approche de Dieu, croie que Dieu est, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent.» (Héb. 11:6) Les passages de Jean 6:28,29, scellent l'argument une fois pour toutes: «Ils lui dirent donc: Que ferons-nous pour travailler aux œuvres de Dieu? Jésus leur répondit: C'est ici l'œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu'il a envoyé.» Remarquez bien que la question est posée au pluriel, mais que Jésus répond au singulier. Faire des bonnes œuvres c'est donc croire en Christ tout simplement, c'est de lui faire confiance qu'il accomplira lui-même «l'œuvre» qu'il a débuté en nous et il la rendra parfaite sans notre aide, sans notre coopération.

 

Certains dirons «mais il y a plusieurs passages qui semblent nous indiquer que nous devons faire quelque chose». Le mot clé ici est «semblent», tous nos agissements sous la grâce ne viennent pas de nous, ils sont produit directement par l'Esprit de la Sainte Présence de Christ qui nous habite. Toutefois il faut avoir l'Esprit de Christ pour comprendre cette vérité dans Phil. 2:12,132: «Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours été soumis, non seulement comme en ma présence, mais plus encore maintenant en mon absence, faites profiter votre délivrance avec crainte et tremblement; Car c'est Dieu qui produit en vous et le vouloir et le faire selon son bon plaisir Et comment faisons-nous profiter notre délivrance du péché et de la mort? Par la foi qui nous est donnée d'avoir en Jésus-Christ, notre Sauveur. Nous ne sommes pas nos propres sauveurs et nous ne pouvons nous sanctifier nous-mêmes. Toute la gloire est à Christ, maintenant et éternellement. Tel est notre service en Jésus-Christ. Avons-nous dérangé votre paix d'esprit avec la vérité? Nous l'espérons fortement.

 

A Christ seul soit la Gloire