Jésus-Christ, le Fils de Dieu ?

 

par Jean leDuc

 

(voir aussi le Nouveau Testament interlinéaire Français-Grec)

 

Le Dieu Fils, Jésus-Christ

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FILS DE DIEU OU DIEU LUI-MÊME?

 

LE SENS RÉEL DE L'EXPRESSION « FILS DE DIEU »

 

L'ILLUSION GRAMMATICALE DE « FILS DE DIEU »

 

L'ARTICLE GREC

 

TABLEAU DE RECTIFICATION

 


 

FILS DE DIEU OU DIEU LUI-MÊME?

L'expression «Fils de Dieu» est de nos jours appliquée à Jésus pour parler de sa divinité, qu'il s'agisse de la reconnaître ou de la contester. Autrement dit, «Fils de Dieu» s'emploie comme un titre lié à la christologie. Néanmoins, comme nous allons voir dans le corps de ce document, cette application ne rend pas justice au sens original de l'expression que nous trouvons dans le Grec. Ceux qui ont suivi Jésus pendant sa vie terrestre ont dû avoir le même raisonnement que vous, tout en se posant des questions. Dans l'Évangile en effet, il n'est pas rare d'en trouver la trace. Par exemple, après avoir apaisé la tempête, ils se demandent: «Mais qui donc est-il pour que même la mer et le vent lui obéissent ?». Ils sont impressionnés par sa grande liberté de parole et déroutés par ses choix qui le mènent vers des situations très difficiles. Pierre avait sans doute entrevu quelque chose quand, à la question de Jésus sur ce qu'on disait de Lui, il a répondu: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant !» (Matthieu 16:16), mais es-ce bien cela qu'il a dit ? Cette traduction de l'affirmation de Pierre représente-t-elle fidèlement ce qui est dit dans le Grec original ? Toutefois, le moment où, sur la montagne, il a été transfiguré devant eux les a laissés perplexes (Matthieu 17:1-9). Qu'est-ce que tout cela voulait dire ? Il n'y a qu'au jour de son jugement que Jésus a été plus explicite (voyez en Marc 14:61,62), et c'est d'ailleurs, selon le point de vue traditionnel, à cause de cette affirmation qu'il a en fin de compte été condamné. Mais ce n'est que face à l'événement prodigieux de la résurrection que tout a basculé. Pierre, juste après la Pentecôte, l'a proclamé haut et fort: «Dieu l'a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez crucifié !». Le mot « Seigneur » est sans ambiguïté pour l'apôtre, Pierre le reconnaît ainsi comme Dieu, car ce mot correspond au terme hébreu YHWH traduit par YeHoVaH ou l'Éternel. La traduction de YHWH par Seigneur se voit clairement dans une comparaison entre És 40:3 et Mat 3:3. De même le mot «Dieu» dans le Nouveau Testament est une traduction de l'hébreu «Elohim» (Gn 1:1; Jn 1:1,2), ce qui nous aide grandement à nous positionner dans nos études et nos recherches.

 

Les premiers chrétiens ont donc été plongés dans cette double vérité inouïe. Jésus était vraiment un homme avec qui ils ont mangé, bu, dormi, marché, et en même temps ils n'ont pas le choix de reconnaître en lui Dieu manifester dans la chair et venu partager leur vie. Et, en plus, il leur a promis un mystérieux Esprit, l'Esprit de sa Sainte Présence, qu'il dit devoir venir pour leur faire comprendre tout ce qu'il a essayé de leur dire. Pas de doute, il y avait là un véritable casse-tête pour plusieurs. Même que de nos jours plusieurs se posent la question, à savoir: Jésus est-il le Fils de Dieu ou Dieu lui-même?

 

Commençons par examiner quelques passages dans une traduction régulière qui déclarent que Jésus est « Fils de Dieu », ensuite nous examinerons cette expression en détails en la comparant avec celle qui se trouve dans le texte grec original. Enfin, nous expliquerons le pourquoi de notre dissertation.

 

En restant dans les Évangiles, nous pouvons, dans un premier temps, souligner l'opinion traditionnelle que c’est le Père lui-même qui déclare que Jésus est son propre Fils. Souvenez-vous de ce qui s’est produit lors du baptême de Jésus: Matthieu 3:17: «Et voici qu'une voix venant des cieux disait: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qu'il m'a plu de choisir.» (aussi en Mc 1:11 et en Lc 3:22). Notons encore que cette même voix s’est aussi fait entendre lors de la scène de la transfiguration: Matthieu 17:5 «Comme il parlait encore, voici qu'une nuée lumineuse les recouvrit. Et voici que, de la nuée, une voix disait: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, celui qu'il m'a plu de choisir. Écoutez-le!» (ainsi qu’en Mc 9:7 et Lc 3:22).

 

Il est remarquable que juste après l’épisode du baptême, où la voix venant supposément du ciel a attesté que Jésus était le Fils de Dieu. Le diable lui-même, dans les traductions conventionnelles, vient tenter Jésus dans le désert en le défiant par cette déclaration: «si tu es le Fils de Dieu…» (Mt 4:3; Lc 4:3), montrant ainsi que l’expression «Fils de Dieu» dérange. Pourtant les esprits impurs vont eux-mêmes rendre témoignage: Marc 3:11 «Les esprits impurs, quand ils le voyaient, se jetaient à ses pieds et criaient: Tu es le Fils de Dieu.» (aussi Lc 4:41; Mt 8:29). Les disciples aussi, suite au miracle de la tempête apaisée vont proclamer la même chose: Matthieu 14:33 «Ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui et lui dirent: Vraiment, tu es Fils de Dieu!». Enfin, pour abréger la longue liste, soulignons seulement que Jésus lui-même semble le confirmer: Marc 14:62 «Jésus dit: « Je le suis, …» (voyez aussi Lc 22:70).

 

Comme vous l’avez constaté, beaucoup de passages bibliques attestent que Jésus est « le Fils de Dieu ». Mais Jésus est-il Dieu pour autant ? Les déclarations concernant la divinité de Jésus sont le plus souvent indirectes, comme dans ce récit où Jésus pardonne les péchés d’un paralytique, provoquant l’interrogation des scribes: Marc 2:7 «Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés sinon Dieu seul?» (aussi en Lc 5:21). Ou encore, d’une manière indirecte aussi, Jean relate cette parole de Thomas: Jean 20:28 «Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu.» (mon YEHOVAH et mon ELOHIM), où Jésus est appelé Seigneur et Dieu, sans qu’il y ait de rectificatif de la part de Jésus ou du narrateur. En d’autres circonstances, Jésus a aussi été adoré comme Dieu lui-même (Cf. Mt 14:33; 15:25; Lc 24:52; Jn 9:38). Enfin, nous devons citer le prologue de l’évangile selon Jean dans une traduction régulière qui atteste aussi la divinité de Jésus, celui qui est la Parole incarnée: Jean 1:1 «Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.»

 

De tout temps, c’est effectivement la divinité de Jésus qui pose problème, tellement que les traducteurs ont modifiés plusieurs passages qui en témoignent clairement. Certains admettront aisément que Jésus est « Fils de Dieu », en concevant une filiation comme étant une dépendance avec le Père, sans toutefois octroyer à Jésus une dimension divine. C'est en effet ce que la préposition française « de » nous indique dans l'expression « Fils de Dieu ». Cette préposition française, utilisée par les traducteurs du Nouveau Testament, établit clairement une distinction entre le Fils et Dieu, elle indique aussi un départ et une séparation d'avec la source primaire, mais elle ne précise en aucune façon que Jésus soit Dieu lui-même. Dans la théologie chrétienne, elle est utilisée aussi pour établir une filiation et une relation entre deux êtres distinctes, le Père et le Fils, mais regardée d'une perspective purement humaine, car dans un sens charnel être fils signifie nécessairement être engendré par un père. Ainsi on donne à Dieu des caractéristiques humains dans le but de le comprendre, c'est à dire que l'homme créé Dieu à sa propre image, selon sa propre imagination, brisant ainsi le deuxième commandement qui interdit cette notion (Ex 20:4). Cette idée n'est pas nouvelle, elle détient aussi des rapports étroits avec la mythologie des anciens peuples dans laquelle nous trouvons un père divin et éternel, une mère humaine et mortelle, et un fils semi-divin et semi-mortel. Ainsi l'expression « Fils de Dieu », connue depuis l'aube des temps, ne nécessite aucunement que le Fils soit Dieu, elle indique plutôt, tout comme dans la mythologie, qu'il serait un héro du peuple regardé comme un demi-dieu. Créée par les traducteurs pour maintenir leur idéologie d'un concept divin hautement spéculatif de distinctions d'existences, cette expression ne se rapporterait pas à Jésus seul. Les chrétiens ne sont-il pas, d’une certaine manière, des « enfants de Dieu », voire des « fils de Dieu » ? (cf. Lc 20:36 par exemple).

 

Néanmoins, la chrétienté déclare depuis de nombreux siècles que Jésus est « Fils de Dieu » ou plutôt « le Fils unique de Dieu » (cf. Jn 3:16), tout en étant Dieu lui-même. En considérant les événements de la passion dans une traduction commune, nous voyons le souverain sacrificateur poser la question à Jésus «es-tu le fils de Dieu ?» (Mt 26:63; Mc 14:61; Lc 22:70). L’affirmative à cette question va alors provoquer un appel à la peine capitale, en disant en substance: «il blasphème, il doit mourir !». Si ces chefs religieux dénoncent un blasphème, c’est parce qu’ils comprennent dans l’expression « Fils de Dieu » une égalité avec Dieu, comme le confirme le narrateur de l’évangile selon Jean: Jean 5:18 «Dès lors, les Juifs n'en cherchaient que davantage à le faire périr, car non seulement il violait le sabbat, mais encore il appelait Dieu son propre Père, se faisant ainsi l'égal de Dieu.» On ne peut négliger toutefois que les chefs religieux de cette époque étaient très conscient des principes mythologiques similaires, car ils en avaient adopté plusieurs dans leur idéologie lors de la déportation à Babylone. Il n'est donc pas logique que la condamnation de Jésus repose sur le fait qu'il se disait « Fils de Dieu », car cette désignation étaient très connue auparavant chez les Babyloniens, les Grecs et les Romains, et quoiqu'elle fut considéré comme un contresens extravagant par les Juifs, elle n'était pas suffisante pour déranger la conscience de ceux qui jugeaient Jésus au point de vouloir le mettre à mort. Il y a donc plus à l'expression « Fils de Dieu » que les gens peuvent s'imaginer.

 

LE SENS RÉEL DE L'EXPRESSION « FILS DE DIEU »

D'un bout à l'autre de la Bible, il est dit et redit qu'il n'y a qu'un seul Dieu et qu'adorer quiconque autre que Dieu est de l'idolâtrie, c'est donner la gloire qui revient à Dieu à un autre, c'est compter sur quelque chose d'autre que Dieu pour ses besoins. Dans les dix commandements que Dieu a donnés à Moïse, les deux premiers rappellent cette unicité de Dieu et interdisent l'idolâtrie. Ailleurs dans le pentateuque (les 5 premiers livres de la Bible, écrits par Moïse), il est dit: «Reconnaissez donc aujourd'hui, et réfléchissez-y sans cesse, que le Seigneur est seul Dieu, aussi bien dans le ciel que sur la terre et qu'il n'y a pas d'autres dieux que lui.» (livre du Deutéronome. 4:39).

 

Le Nouveau Testament insiste lui aussi sur l'unicité de Dieu, comme par exemple dans l'évangile de Marc: «tu as dit avec vérité, qu'il n'y a qu'un Dieu, et qu'il n'y en a point d'autre que lui» (ch.12 v.32). En même temps, la Bible appelle Jésus « le Fils de Dieu », mais seulement dans des traductions régulières qui suivent les règles de grammaire de la langue française, et cela se rapporte à la grande majorité des versions de la Bible. Quand l'ange Gabriel apparaît à Marie, il lui dit: «Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici, tu deviendras enceinte, tu enfanteras un fils et tu l'appelleras du nom de Jésus. Il sera grand et appelé Fils du Très-Haut… le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu» (Luc 1:30-32, 34).

 

Que veut dire cette expression ? Précisons que Dieu est Esprit, il ne peut avoir de relation charnelle avec une femme. Les Évangiles le disent bien, c'est par une action miraculeuse du Saint-Esprit que naîtra l'enfant différent de tous, sans péché et de nature divine. Jésus est celui qui vient d'en haut et nous fait connaître le Dieu invisible, insondable. Il nous révèle qui il est et combien est grand son amour pour ses élus. C'est là une œuvre du Dieu tout puissant, qui nous dépasse: «Dieu est amour…et cet amour consiste non pas en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés et a envoyé son Fils...» (1ère épître de Jean 4:8,10). Ainsi, les chrétiens n'adorent pas un homme qui s'est fait dieu, mais la manifestation de Dieu sur terre, image de son amour. Toutefois il ne s'agit pas d'un amour sentimental ou émotionnel comme nous retrouvons chez les humains, mais d'un principe divin et éternel qui se nomme «le renoncement».

 

Ce qui se passe en Jésus est qu'il est Dieu lui-même dans la chair d'un homme parfait et donc immortel. Le Dieu infini, créateur, tout puissant, omniscient, décide librement, volontairement et par renoncement, de se limiter et de prendre chair, de revêtir un corps d'homme. Tout comme il est arrivé que des rois anciens revêtent les vêtements d'un pauvre afin de pouvoir circuler incognito parmi leurs sujets et se rendre compte de leurs vrais besoins, Dieu est venu habiter parmi nous en Jésus, afin de répondre aux besoins des hommes. Lui qui est juste est venu pour porter les fautes des injustes, subir le châtiment du péché à notre place et vaincre la mort. Il est ensuite retourné dans les cieux à sa gloire première comme Père Éternel. L'apôtre Paul nous l'explique dans son épître aux Philippiens (ch.2 :5-8): «Ayez en vous les mêmes sentiments que Jésus-Christ, Lequel étant la transformation [unique] du Dieu [éternel], ne s'est point attribué injustement la conformité à Dieu. Mais s'est privé lui-même de cette conformité, en assumant sur lui l'aspect d'un serviteur, devenant semblable à tous genres d'hommes; et, ayant paru dans la nature du genre humain, il s'est abaissé lui-même, en se rendant obéissant [jusqu'à] la mort, même jusqu'à la mort de la croix.».

 

Il est extrêmement important de comprendre qu'il ne s'agit pas du Fils qui est devenu un homme, mais de Dieu lui-même qui est devenu son propre Fils, non comme une partie de Dieu, mais pleinement Dieu et pleinement homme. Jésus en tant qu'homme avait besoin de prier afin de recevoir la force de vivre selon Dieu, dont il était l'enveloppe visible et de lui rendre gloire. Il ne se priait pas lui-même, c'est à dire qu'il ne se référait pas à sa nature humaine, mais priait le Père qui était en lui comme nature divine.

 

Comment Dieu pouvait-il continuer à régner sur le monde quand Jésus était sur terre ? Quand Jésus est mort, Dieu est-il mort ? En fait, puisque Jésus est Dieu lui-même, il est évident que Dieu est mort mais que la mort ne pouvait le retenir car Dieu est la Vie. Jésus avait un corps parfait car sans péché et ne pouvait pas mourir, il a fallu qu'il donne sa vie lui-même pour la reprendre ensuite de lui-même. Étant la forme corporelle de l'Esprit éternel qui habitait en lui et dont il était l'image visible, cela ne l'empêche nullement de continuer à remplir les cieux et à régner sur le monde entier en même temps: qui peut l'en empêcher ? Une image imparfaite est celle de l'air. L'air remplit l'atmosphère. Il remplit aussi une bouteille vide. Le fait qu'il y ait de l'air enfermé dans la bouteille, qui a pris la forme de la bouteille, n'empêche nullement sa présence partout ailleurs.

 

Tout cela nous indique que Jésus n’est pas le Fils de Dieu dans le sens où nous imaginons un père et un fils. Dieu ne s’est pas marié et eu un fils. Jésus est Fils dans le sens qu’il est Dieu manifesté sous une forme humaine (Jean 1:1,14) dans la postérité de David pour se révéler comme étant le Messie promit. Le titre de « Fils » est une désignation messianique qui identifie Jésus comme le Messie ou Dieu manifesté dans la chair. Jésus est le Fils Messie de par sa conception par le Saint-Esprit. Luc 1:30-32, 35 déclare, dans une traduction directement du Grec: «Alors l'ange lui dit: Marie, ne crains point, car tu as été favorisée devant Dieu. Et tu concevras et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom JÉSUS. Il sera grand, et sera appelé le Fils, le Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père... La Sainte Présence viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre; c'est pourquoi aussi le saint [enfant] qui naîtra de toi sera appelé le Fils, Dieu même.» Il n'y a aucun doute, le père de Jésus selon la chair est le roi David, c'est à dire que Dieu a prit un corps de chair comme Messie dans la postérité (sperma en Grec) ou descendance du roi David.

 

Durant son procès devant les autorités juives, le Grand Prêtre demanda à Jésus, encore dans une traduction directement du Grec: «Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es Dieu même, le Christ (le Messie), en tant que Fils. Jésus lui répondit: Tu l'as dis...» (Matthieu 26:63,64). Voila la vraie raison pour laquelle les chefs juifs accusèrent Jésus de blasphème (Matthieu 26:65,66), non à cause qu'il était « le Fils de Dieu », mais à cause qu'il se disait Dieu même, le Messie, en tant que Fils, c'est à dire « Fils de David selon la chair » et relevé selon l'Esprit. Plus tard, devant Ponce Pilate, les juifs insistèrent, selon le Grec: «Nous avons une loi, et selon notre loi il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils, Dieu [même].» (Jean 19:7). Dans ce dernier passage, il n'y a aucune préposition ou article entre les mots Fils et Dieu, la phrase se lit littéralement «parce qu'il s'est fait «Fils Dieu». Or l'expression «Fils Dieu» signifiait pour les Juifs que le Messie était Dieu lui-même, et cela ils ne pouvaient le tolérer, car en acceptant une telle notion ils perdaient l'autorité sur le peuple. Ils savaient très bien, selon les prophéties, que le Messie détenait le trône de David comme l'Autorité Suprême, ils ne voulaient pas perdre leur position qui était très rentable. La solution était simple, il fallait éliminer celui qui les gênait, comme ils l'avaient toujours fait d'ailleurs avec tous les prophètes. Le pouvoir et l'argent ont toujours été des facteurs déterminants parmi les ennemis de Dieu au sein de la politique et de la religion, ils le sont encore de nos jours. Dans le Grec, lorsque l'article « tou » se trouve entre les mots Fils et Dieu, il n'indique pas une distinction ni une filialité, mais une amplification qui met l'emphase sur le sujet pour indiquer son genre unique, se traduisant ainsi «le Fils, l'unique Dieu» ou encore «le Fils, Dieu même», ce qui nous indique que le Fils est le Messie, le Dieu unique manifesté dans la chair pour le salut de son peuple, ceux qu'il a élus depuis avant la fondation du monde pour partager avec lui sa gloire éternelle.

 

Le texte grec du Nouveau Testament ne mentionne aucunement l'expression «Fils de Dieu» comme on le voit dans ses traductions. L'expression qui s'y trouve est plutôt «υιου του θεου» c'est à dire littéralement «le Fils, LE Dieu» qui doit se traduire par «le Fils, le Dieu unique», ou encore «le Fils, Dieu même». Ainsi nous comprenons mieux que la revendication d’être «le Fils, le Dieu unique» était considérée comme un blasphème et digne de la peine de mort. Les chefs du peuple comprenaient exactement ce que Jésus voulait dire par cette expression. Être le «Fils» c’est être le Messie de la lignée de David qui est de la même nature que Dieu, c'est Dieu même dans un corps humain. Cette revendication était blasphématoire pour les autorités juives qui ne voulaient pas d'un Dieu fait homme qui vienne usurper leur pouvoir, qu'ils prétendaient détenir de la loi de Moïse. Comme des hypocrites et des séducteurs, ils trahirent et déformèrent la révélation de Dieu donnée à Moïse, et ils demandèrent la mort de Jésus en déclarant que César était leur seul roi (Jn 19:15), acceptant même que son sang retombe sur eux et leurs enfants (Mt 27:25) pour toutes les générations à venir. En d'autres mots, ils rejetèrent la Souveraineté de Dieu pour la souveraineté de l'homme et furent maudit ou damné éternellement, tout comme le font de nos jours les Évangéliques avec leur fausse doctrine du libre-choix.

 

L'ILLUSION GRAMMATICALE DE « FILS DE DIEU »

Dans Marc 1:1 nous trouvons un cas particulier de l'expression, les deux mots «Fils» et «Dieu» qui s'y trouvent n'ont pas l'article entre les deux et sont au génitif. Cela nous indique que l'expression doit se traduire par «Fils, Dieu» et non «Fils de Dieu», autrement nous ajouterions à la Parole de Dieu et déformerions la vérité précieuse qui y est enseignée. Évidemment une telle traduction ne va pas bien avec la langue française, mais cela n'est pas une excuse pour déformer le texte. Puisque l'article « tou » ne s'y trouve pas, la traduction de l'expression doit prendre en considération tous les autres endroits où elle se trouve et traduire accordement comme tel: « Jésus-Christ, Fils, le Dieu unique » ou encore « Jésus-Christ, le Fils, Dieu même », sauf qu'il faut demeurer honnête et mettre l'article qu'on y ajoute en italique afin de demeurer transparent pour ne pas induire le lecteur en erreur. Soulignons de nouveau qu'il faut toujours se baser sur le sens de l'article grec « tou », et jamais sur le sens de la préposition française « de » qui cause une distinction entre le Fils et Dieu lorsqu'il n'en existe aucune dans l'original. La pratique d'ajouter des italiques dans un texte n'est pas nouvelle, elle provient de la règle de transparence des anciens réformateurs du 16ie siècle. Ils sont ajoutés à cause des difficultés de traduction entre deux langues et ont pour but de préciser le sens d'un mot, d'une phrase, ou d'un enseignement suggéré par le contexte, ou pour accommoder une règle de grammaire, ce qui donne une lecture plus agréable et plus précise. Notons que cette pratique de transparence n'est pas utilisée par les traducteurs de versions modernes de la Bible, ce qui contribue malheureusement à induire plusieurs personnes en erreur et à formuler toutes sortes de fausses notions.

 

Réalisons premièrement que le Nouveau Testament a été écrit en Grec et non en français, et quoiqu'il fut traduit en notre langue, il est impératif que les règles de grammaire grecque s'appliquent dans la traduction si nous ne voulons pas nous égarer de l'enseignement qu'il nous transmet. L'expression bien connue de « Fils de Dieu » est un cas particulier qui reflète le principe dont nous discutons. Dans cette expression les traducteurs ont utilisé la préposition française « de » pour traduire l'article grec « tou », ce qui cause une déviation de la signification grecque. En français, le « de » est une préposition de distinction, un article partitif qui exprime le point de départ et marque une distinction ou une condition. Il marque ainsi le lieu d'où l'on vient, le point de départ d'un mouvement, la séparation, la privation, l'origine, et la provenance. Cette préposition marque aussi la distinction, la différenciation d'une chose d'avec une autre ou d'un être, et dans ce sens elle correspond à la préposition « AVEC ».

 

Mais il en est pas ainsi avec l'article dans le Grec, car celui-ci détermine le nom et précise le genre et le nombre. En français il y a l'article défini (le, la, les), l'article indéfini (un, une, des), et l'article partitif (du, de, la). En grec il n'y a que l'article défini, ce qui complique les choses c'est l'interprétation de sa présence ou de son absence. Il est utilisé aussi dans des sens inconnus dans le français, et à cause de cela les traducteurs refusent généralement de le traduire, ce qui n'aide pas la situation. L'article grec sert à préciser le nom qu'il détermine, réalité identifiée ou identifiable par le contexte. Il se traduit en français par l'article défini le, la: ὁ ἄνθρωπος l'homme - ἄνθρωπος un homme. Or dans le Grec, l'article « le » met l'emphase sur le sujet donné et porte la signification de « l'un, le seul, l'unique, le même », nous indiquant que le sujet est le seul de son genre. Parfois, la traduction doit recourir à un autre déterminatif, par exemple un possessif. Pronom démonstratif à l'origine, l'article équivaut parfois aussi à un pronom démonstratif: ὁ μέν... ὁ δέ (ὃ μέν... ὃ δέ) celui-ci... celui-là, l'un... l'autre; ὁ δέ, ἡ δέ, τὸ δέ (ὃ μέν... ἣ δέ) celui-ci, celle-ci, ceci... Le grec utilise parfois l'article avec les noms propres désignant des personnes ou des villes, célèbres ou déjà citées dans le texte. Par ailleurs, des noms communs, suffisamment déterminés par eux-mêmes, tels le soleil, la terre, etc., ou des termes désignant des abstractions, tels la vertu, la justice, etc., se rencontrent sans article. À la différence du français, le grec emploie l'article avec les adjectifs déterminatifs et possessifs. Comme exemple, si un texte mentionne « la grâce de Dieu », cela ne signifie pas que la grâce vient de Dieu mais qu'elle appartient à Dieu ou plus précisément que « Dieu est grâce ».

 

Nous avons donc l'évidence que les traducteurs ont falsifiés la Parole de Dieu avec la préposition française « de » afin d'établir des distinctions en Dieu dans le but de valider leur fausse doctrine de trois personnes distinctes dans la divinité. Le texte Grec, comme nous allons voir plus bas dans le tableau de rectification sur la préposition, n'indique aucunement « le Fils de Dieu » mais « le Fils, le Dieu unique » ou encore « le Fils, Dieu même ». Nous réalisons ainsi que le terme « Fils » est une désignation messianique qui se rapporte au Dieu unique manifesté dans la chair comme « Fils de David », le Messie promit pour la rédemption de son peuple. Il n'existe donc aucun Fils de Dieu dans tout le Nouveau Testament, son existence est une illusion grammaticale basée sur une préposition française qui usurpe la désignation de l'article grec pour nous présenter un faux Jésus, deuxième personne d'une trinité chimérique. Par contre nous avons le Dieu unique véritable et Tout-Puissant qui se révèle à nous en tant que Jésus-Christ, c'est à dire Jésus le Messie.

 

L'ARTICLE GREC

Cas

Singulier

Singulier

Singulier

 

Pluriel

Pluriel

Pluriel

 

Duel

Duel

Duel

 

Masculin

Féminin

Neutre

 

Masculin

Féminin

Neutre

 

Masculin

Féminin

Neutre

Nominatif

ὁ

ἡ

τὸ

 

οἱ

αἱ

τὰ

 

τὼ

τὼ

τὼ

Accusatif

τὸν

τὴν

τὸ

 

τοὺς

τὰς

τὰ

 

τὼ

τὼ

τὼ

Génitif

τοῦ

τῆς

τoῦ

 

τῶν

τῶν

τῶν

 

τοῖν

τοῖν

τοῖν

Datif

τῷ

τῇ

τῷ

 

τoῖς

ταῖς

τoῖς

 

τοῖν

τοῖν

τοῖν

 

Composés

Au génitif
  • τοῦ, ενεκα τοῦ : afin de, afin que.

  • ἁντί τοῦ : au lieu de.

  • ἐκ τοῦ : du fait de, parce que.

  • πρὸ τοῦ : avant de.

  • ἄχρι τοῦ, μέχρι τοῦ : jusqu'à ce que.

  • ἄνευ τοῦ : sans, sans que.

  • πλὴν τοῦ : sauf que.

Au datif
  • τῷ : par le fait que.

  • ἐπῖ τῷ : à la condition de, afin de.

  • πρὸς τῷ : outre que.

À l'accusatif
  • διὰ τό : parce que.

  • ἐπὶ τό, πρὸς τό : pour que.

  • εἰς τό : pour que.

 

 

TABLEAU DE RECTIFICATION

Rectification dans quelques passages de la préposition française « de » sur l'article grec « tou »

( voir la Bible de Machaira )

VERSETS

TRADUCTION COURANTE

TEXTE GREC

TRADUCTION SUR L'ORIGINALE

Mat 4:3

Mat 4:6

Mat 8:29

Mat 14:33

Mat 16:16

Mat 26:63

Mat 27:40

Mat 27:43

Mat 27:54

 

Marc 1:1

Marc 1:24

Marc 3:11

Marc 5:7

Marc 15:39

 

Luc 4:3

Luc 4:9

Luc 4:34

Luc 4:41

Luc 8:28

Luc 9:20

Luc 22:70

Luc 23:35

 

Jean 1:34

Jean 1:36

Jean 1:49

Jean 3:18

Jean 5:25

Jean 6:69

Jean 9:35

Jean 10:35

Jean 10:36

Jean 11:4

Jean 11:27

Jean 19:7

Jean 20:31

 

Acte 7:55

Acte 8:37

Acte 9:20

 

Rom 1:4

 

1Cor 1:24

1Cor 3:23

 

2Cor 1:19

2Cor 4:4

 

Heb 6:6

Heb 7:3

 

1Jea 3:8

1Jea 4:15

1Jea 5:5

1Jea 5:10

1Jea 5:12

1Jea 5:13

1Jea 5:20

 

Apoc 2:18

Si tu es le Fils de Dieu

Si tu es le Fils de Dieu

nous et toi, Jésus, Fils de Dieu

véritablement le Fils de Dieu.

es le Christ, le Fils du Dieu vivant

es le Christ, le Fils de Dieu

toi-même; si tu es le Fils de Dieu

dit: Je suis le Fils de Dieu

celui-ci était le Fils de Dieu

 

de Jésus-Christ, Fils de Dieu

sais qui tu es; le Saint de Dieu

écriaient: Tu es le Fils de Dieu

toi et moi, Jésus, Fils du Dieu très-haut

était véritablement Fils de Dieu

 

Si tu es le Fils de Dieu

Si tu es le Fils de Dieu

sais qui tu es: le Saint de Dieu

es le Christ, le Fils de Dieu

moi et toi, Jésus, Fils du Dieu très haut

répondit: Tu es le Christ de Dieu

Tu es donc le Fils de Dieu?

est le Christ, l'élu de Dieu

 

est lui qui est le Fils de Dieu

il dit: Voilà l'agneau de Dieu

Maître, tu es le Fils de Dieu

au nom du Fils unique de Dieu

entendront la voix du Fils de Dieu,

es le Christ, le Fils du Dieu vivant

Crois-tu au Fils de Dieu?

la Parole de Dieu était adressée

Je suis le Fils de Dieu?

afin que le Fils de Dieu

es le Christ, le Fils de Dieu

qu'il s'est fait Fils de Dieu

est le Christ, le Fils de Dieu

 

Jésus debout à la droite de Dieu

Jésus-Christ est le Fils de Dieu

que Jésus était le Fils de Dieu

 

déclaré Fils de Dieu avec puissance

 

Christ est la puissance de Dieu

vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu

 

Jésus-Christ, le Fils de Dieu

Christ, qui est l'image de Dieu

 

pour eux-mêmes le Fils de Dieu

rendu semblable au Fils de Dieu

 

Or, le Fils de Dieu a paru

que Jésus est le Fils de Dieu

que Jésus est le Fils de Dieu

Celui qui croit au Fils de Dieu

qui n'a point le Fils de Dieu

croyez au nom du Fils de Dieu

savons aussi que le Fils de Dieu

 

Voici ce que dit le Fils de Dieu

ει υιος ει του θεου

ει υιος ει του θεου

ιησου υιε του θεου

θεου υιος ει

υιος του θεου
του θεου του ζωντος ινα ημιν

υιος ει του θεου

θεου ειμι υιος

θεου υιος

 

υιου του θεου

αγιος του θεου

υιος του θεου

υιε του θεου

υιος ην θεου

 

υιος ει του θεου

υιος ει του θεου

αγιος του θεου

υιος του θεου

υιε του θεου

χριστον του θεου

υιος του θεου

του θεου εκλεκτος

 

υιος του θεου

αμνος του θεου

υιος του θεου

του μονογενους υιου του θεου

του υιου του θεου

ο υιος του θεου του ζωντος

τον υιον του θεου

λογος του θεου

υιος του θεου

ο υιος του θεου

ο χριστος ο υιος του θεου

υιον θεου

ο χριστος ο υιος του θεου

 

εκ δεξιων του θεου

υιον του θεου

ο υιος του θεου

 

του ορισθεντος υιου θεου εν δυναμει

 

χριστον θεου δυναμιν και θεου σοφιαν

δε χριστου χριστος δε θεου

 

του θεου υιος ιησους χριστος

ος εστιν εικων του θεου

 

τον υιον του θεου

δε τω υιω του θεου

 

ο υιος του θεου

ο υιος του θεου

ιησους εστιν ο υιος του θεου

τον υιον του θεου

τον υιον του θεου

το ονομα του υιου του θεου

ο υιος του θεου

 

ο υιος του θεου

si tu es le Fils, en tant que Dieu unique

Si tu es Fils, en tant que Dieu unique

Jésus, le Fils, le Dieu unique

véritablement Dieu, en tant que Fils

Fils, l'unique Dieu

le Dieu, le Christ, en tant que Fils

Fils, en tant que Dieu même

Dieu en tant que Fils

Dieu, comme Fils

 

Fils, le Dieu unique

Saint, le Dieu unique

Fils, le Dieu unique

Fils, le Dieu

Fils en tant que Dieu

 

Fils, en tant que Dieu unique

Fils, en tant que Dieu unique

Saint, Dieu même

Fils, le Dieu unique

Fils, Dieu même

Christ, le Dieu unique

Fils, le Dieu unique

le Dieu prédestiné

 

le Fils, Dieu même

l'Agneau, Dieu même

le Fils, le Dieu unique

le seul engendré comme Fils, le Dieu unique

en le Fils, le Dieu unique

le Fils, le Dieu unique, le Vivant

au Fils, le Dieu unique

la Parole, Dieu même

Fils, le Dieu unique

le Fils, le Dieu unique

le Christ, le Fils, le Dieu unique

Fils, Dieu même

le Christ, le Fils, le Dieu unique

 

prendre l'autorité comme Dieu unique

Fils, le Dieu unique

le Fils, le Dieu unique

 

déclaré Fils, Dieu même, au moyen de sa puissance

 

Christ est le Dieu puissant et le Dieu sage

vous êtes la contenance de Christ, et Christ est la contenance de Dieu

le Dieu unique, comme Fils, Jésus-Christ

qui en est le reflet, car Dieu même

 

le Fils, Dieu même

à le Fils, le Dieu unique

 

le Fils, le Dieu unique

le Fils, le Dieu unique

Jésus est le Fils, le Dieu unique

le Fils, le Dieu unique

le Fils, le Dieu unique

en la désignation, le Fils, le Dieu unique

le Fils, le Dieu unique

 

le Fils, le Dieu unique

 

En langue arabe, très proche de l'hébreu, le mot fils « ibn » (Hébreu: Ben) vient du verbe « bana » qui se traduit par: bâtir, construire. On dit d'ailleurs dans le langage courant d'un maçon qu'il est un banaï (un bâtisseur, façonneur), terme où l'on retrouve la racine, rejoignant le sens du mot hébreu « ben » qui peut être employé de la même façon. Par exemple, Gn 6:4 nous parle des « fils de Dieu » ou « bena ellohiym », expression qui peut se traduire par: «les constructeurs puissants», ce qui nous ouvre une autre dimension de compréhension dans ce texte énigmatique. En d'autres mots, un fils est un constructeur, que ce soit d'une famille, d'une génération, d'une nation, d'un bâtiment, d'un monument, ou d'une doctrine.

 

Dans le passage populaire de Jn 3:16 que nous voyons dans une traduction régulière, il est dit: «Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.» Or l'expression de « Fils unique » est dans le grec «τον υιον αυτου τον μονογενη», c'est à dire «le Fils, le monogène», terme qui signifie littéralement «l'unique en son genre». Ce terme nous indique que Jésus est «le seul engendré de son genre», jamais il ne fut né en ce monde une personne de son genre et jamais il n'en naîtra une par après. Le genre ou caractéristique qui distingue Jésus des autres hommes est qu'il avait une nature pleinement divine et pleinement humaine, sans toutefois être teinté du péché originel. En d'autres mots il était un être parfait et immortel, puisque Dieu même enveloppé d'un corps de chair. En ce sens divin Jésus est Fils de Dieu en ce qu'il est Dieu engendré comme Fils et en aucune façon un tel engendrement doit-il être considéré dans le sens humain, il n'y a jamais eu rien de comparable parmi les hommes. Mais cela ne signifie pas qu'il faut violer le sens de « ο υιος του θεου » en traduisant par «le Fils de Dieu» lorsque l'expression signifie proprement «le Fils, le Dieu unique». Lorsque nous regardons une traduction de Jn 3:16 basée directement sur le Grec, tout devient plus clair: «Car Dieu a tant renoncé [pour] cette disposition, qu'il s'est donné [lui-même] comme seul Fils engendré, afin que ceux qui ont cette certitude en lui ne périssent point, mais qu'ils possèdent la vie éternelle.»

 

Le terme monogène porte la notion de descendance unique, un seul en son genre, unique, et en ce sens aussi cela signifie que Jésus est le seul engendré dans la lignée du roi David comme le Messie. Dieu anima et releva miraculeusement la semence (le sperme) de David en s'incarnant lui-même dans le sein d'une vierge qui était de cette descendance. Nous réalisons donc que «le Fils, le Dieu unique et Messie» est «le Fils de l'homme», expression qui signifie «le Fils, l'expression humaine» de Dieu et de David. Ainsi, Jésus est le Fils unique de son espèce, le Fils dans un sens que personne d'autre ne fut et ne sera jamais, il est le seul Messie (le Christ), le seul Rédempteur de son peuple d'élus, le Dieu unique et éternel qui s'est limité à une existence charnelle pour notre salut, comme il l'avait décrété de toute éternité. La Bible ne parle nul part de Jésus le Fils de Dieu, mais de Jésus le Fils, le Dieu unique.

 

A Christ seul soit la Gloire