Page 80 - LES DEUX BABYLONES
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C'est pour cela que la tête du sanglier est encore un plat important en Angleterre aux dîners de Noël, alors que
la raison en est depuis longtemps oubliée.
L'oie de Noël et les gâteaux de Yule
Bien plus, l'oie de Noël et les gâteaux de Yule, étaient des articles essentiels du culte du Messie Babylonien,
tel qu'il était pratiqué en Égypte et à Rome (fig. 29).
Wilkinson, parlant de l'Égypte, nous apprend que l'offrande préférée d'Osiris était une
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oie , et de plus que l'oie ne pouvait se manger que dans le coeur de l'hiver . À Rome,
nous dit Juvénal, si l'on offensait Osiris, on ne pouvait l'apaiser que par une belle oie
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et un gâteau mince .
Dans bien des pays, nous en avons la preuve, l'oie avait
un caractère sacré. On sait fort bien que le Capitule de
Rome fut sauvé, au moment où les Gaulois allaient le
prendre au milieu de la nuit, par les cris des oies sacrées
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de Junon qu'on gardait dans le temple de Jupiter . – La
Fig. 29 –– Le dieu
figure (fig. 30) nous fait voir que l'oie en Asie Mineure Égyptien Seb et son
était le symbole de Cupidon, comme elle était aussi le symbole, l'oie. À droite, le
symbole de Seb en Égypte. Dans l'Inde, l'oie occupait une sacrifice de l'oie sacrée.
Fig. 30 position semblable; on nous dit qu'il y avait dans ce pays
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–– D'après Barker et Ainsworth, des oies de Brahma, ou des oies consacrées à ce dieu .
Lares et Péénates de Cilicie.
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Enfin les monuments de Babylone nous apprennent que l'oie avait en Chaldée un caractère mystique, et
qu'on l'y offrait en sacrifice aussi bien qu'à Rome ou en Égypte, car on y voit le prêtre tenant dans une main
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une oie, et dans l'autre son couteau de sacrifice . – Il n'y a donc pas à douter que la fête païenne du solstice
d'hiver, en d'autres termes, Noël, ne fût observée en l'honneur du Messie Babylonien.
La fête de l'Annonciation
Si nous passons maintenant à la grande fête suivante du calendrier romain, nous avons la confirmation de ce
qui vient d'être dit. Cette fête, appelée l'Annonciation, se célèbre à Rome le 25 mars, en souvenir, dit-on, de
la conception miraculeuse de notre Seigneur dans le sein de la Vierge, le jour où l'ange vint lui annoncer
l'honneur éclatant qui lui serait accordé, comme mère du Messie. Mais qui pourrait dire à quelle époque cette
nouvelle lui fut apportée? L'Écriture ne donne aucun renseignement là-dessus. Mais cela importait peu. Avant
la conception ou la naissance de notre Seigneur, ce jour qui est marqué dans le calendrier papal pour
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WILKINSON, vol. y p. 353.
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ibid. vol. II, p. 380.
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JUVÉNAL, Satires, VI, 539, 540, p. 129.
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TITE-LIVE, Histoire, vol. I, liv. V, ch. 47, p. 388.
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MOOR, Le Panthéon, p. 10.
50 KITTO, Commentaire illustré, vol. IV, p. 31.
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Le sens symbolique de l'offrande de l'oie est digne d'être remarqué. L'oie, dit Wilkinson (Les Égyptiens,
vol. V, p. 227), signifiait en hiéroglyphe, enfant ou fils et Horapollon nous dit: "On l'avait choisie pour
désigner un fils à cause de son amour pour ses petits, elle est toujours prête à se livrer au chasseur pour
les sauver; c'est pour cela que les Égyptiens ont pensé qu'il était juste de vénérer cet animal." Ici donc le
vrai sens du symbole est donc le Fils, qui se donne volontairement en sacrifice pour ceux qu'il aime,
savoir le Messie païen.