Page 61 - La Sainte Bible, qui contient le Vieux et le Nouveau Testament. Edition nouvelle, faite sur la version de Genêve, reveüe et corrigée, enrichie, outre les anciennes notes, de toutes celles de la Bible flamande, de la plus-part de celles de M. Diodati, & de beaucoup d'autres ; de plusieurs cartes curieuses, et de tables fort amples, pour le soulagement de ceux qui lisent l'Ecriture sainte. Le tout disposé en cet ordre, par les soins de Samuel Des Marets, docteur & premier professeur en theologie, en l'université provinciale de Groningue & d'Ommelande, & de Henry Des Marets son fils, ministre du S. Evangile, en l'eglise françoise de Delft
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Chap. X.                            SELON                 S.    MARC.                                            ²7ſi

   Ive-'u—nwlrflflflp'fiflû  54. G. tout homme. Ce  4.9 Car “un chacun ſera H ſalé de
              ui ne ſe doit pas éten                                        r 3 8 Etils lui "-preſenter'ent depetits
                                                                                                                   g Matt. 19. 13. Lu: Il.
             dre à tous les individus 5c feu , ' 8c toute Oblation ſera ſaléede ſel.
                                                                         enfans, afin qu’il.les U touchait: mais v. 15.
             finguliers des hommes;
                                 50 bC’eit une 5‘ bonne choſe que le                                               H. Ou, dſſonmnr.
             mais il faut le reflreindre                                  les diſciples tançoyent ceux qui les pre
             äun chacun de Ceux qui  ſel : mais fi le ſcl perd ſa ſaveur, dequoi                                    1; Mil pour les tenir
             ont l’honneur d’apparte                                     fentoyent.                               par l'impoſition de ſes
             nir ‘a J. c.     lui rendra-t’on ſaſaveur .P                                                         mains Matt. 19. i 3. com—
                                 7 1 ï Ayez ‘7 du ſe] en vous-meſmes,
              55 Ou, parfm. Lara                                            I4. Etjcſus voyant cela, il en fiit in  meilfiribus 1‘. 16.
             xolc de Dieu ſe compare                                     digné , &leur dit , Laiflèz les petits en
             aufeujer. 23. 19.ilenefl  8c ſoyez en paix entre vous.
             de meme de l’operation                                      fans venir à moi, 8c neles en empcſchez
             efficace de l'Eſprit de Dieu                                  point : hcar à tels eſt le royaume de
             Mart. z. 11. comme auſli de lacroix 8e dela perſécution . r Pier. r. 1. Er par cer !rois cho          h Mardis. 3.671914.
                                                                                                                  1 Cor. 1+. zo. 1 Pur. a.:
             ſes celui qui evne le ſeu de la gehenne , doit e'tre prepare' ô: purifié , pour devenir une_ ohlatiçn  Dieu.
             l‘f'uituelle Gr agreable au Seigneur . comme les offrandes exterieures devoyent etre aſiaiſonnccs
              e fel , «Sc offertes par le ſeu , Levir. a. 1 z . Er c‘eſt une rencontre au ſujet de ce qui avoit de'ja  15 En verité je vous dis, We qui
             c’te' dir , que ]._ C. accommode à ſon propos, touchant ce qu'on ne doit faire aucune difficulté_
             de ſupporter quelques arnemunes en le ièrvant 5 parce que tout vrai fidele doit montrer en ſoi conquc 1‘_ ne recevra le royaumcdc Dieu  rï C. ne ſi: ſèra pleine
                                                                                                                  ment ſbûmis par obeiſlſian
             par efler , ce qui etoit figuré en la Loi , ou le ſizl éroir ajoute a l’offiandepour  rendre agreable ,  ’7 comme petit enfant , n’entrera point
             6: elle e’toit accomplie etant mile ſur le ſeu de l'autel. Or ce n'eſt pas c…, cauſe que la propriete  ce de foi , à l’E-angile de
             de ſaler s’am-ibue’ au feu , non ſeulement parceque le ſèl eſi d'une nature ignée , mais auſſi  en icelui.  j- C- pour renaître d‘eau
                                                                   prin                                           à}: d'eſprit.
             cipalement parce que ce triple feu myfiique, dont nous avons parle’, eſt le veritable ſel de nos a~  16 iEt apres les avoir pris entre ſes fi
             mes > qui en eloigne la corruption , & qui enſanctifie l’ablation devant Dieu.                         17 Àſſ en ſimplicité,
                                                                 a Lez/ir.
             3.13.    b Md”. 5.13. Luc 14.. 34..                                                                   noerite , innocence 8c
                                           $6 Voila declaration de ceci Matt. s. 1 ;—  bras, leur impoſant les mains , illes be
              c Ram. 12. is. "e17- 12.  14..  r 7 C. imites en bien la nature du ſel , le que la Parole de        humilité , ſe dcpoiiiilaul:
             I. C. qui eſi le \cl de nos ames, habite plantureuſement en vous Col. z. r 6. ô: ſoye's fournis de nit.  d'orgueil , de malice , de
             ſageſſe , de prudence, d'integrire 8c d'interruption z ſelon les regles de laParole de Dieu. Voi     preſomtion , 8e le ſevranc
             Col. 4. 6.                                                    17' 1‘ Et comme ilſortit pote-fi mettre  ſoi-meme de routes con
                                                                                                                  voitiſes vicieuſes. Voi Pi:
                                                                        en chemin , quelqu’un accourut, 8c s’eſ
                                                                                                                  131. 2. Matt.18.;.
                                                                        tant agenoüillé devant lui , l’interrogca ,  i Man. 19. rs. Mare’.
                                           CHAP.       X.                                                        v. 36.
                                                                        dzſhnt , Bon Maiſtre , que ferai—jc pour   k Marr.19.16. Lu: 1 s.
                               1  Chrifl ”pond k1.: que/lion du lerifiem, s'il eflpmnù Je larffer
                                                                                                                 v.] 8.
                             fisfemmr.  1; Il mur qu'on [aiſſè mm: la pm” tnfani Ï; fii, ('7- ler 6:. hcriterlaVic eternelle.P
                             lui-  1 7 Repair—'l à Mijn-ne riche , qui demande :c qu'il fem'rpour avoir
                                                                           18 Maisjeſus lui reſhondit, ’ï Pour
                             la vit ererncür.  zz  .Er mon!” comlmn difficilement le: ritlm entrent au             il G. Parque-'medion
                             Rajamm du creux.  a 8 "Praz-ner de recompenfir temporectemr é- et”.                   bo” ,7
                                                                        quoi m’appclles—tu bon? ‘9 il n’y anul
                             ”EU-”nent ceux qui auront abandonne]: [rm pour l'amour de lui. 32 Pre                 19 Voi ce qui eſt mar
                                                                        bon qu’un ſeul, aſſa'uoir Dieu.
                             dit encor: [Er fiuſſmncer , ſa mon ó- ſlr rrflmectr'on.  a; Rrjwnd aux                que' Matt. 19. 17. ll eſt le
                             enfin” de Zeóede'e , ſur leur demande de flair l'un à ſa droit: ó— l'autre à          ſeul bon en trozs façons,
                             fis gauche, ('2- ler exhorte àla fimffrance ó-ùl'bumílíte’. +6 Rend la  . I9 Tu @ais les commandemens: eſſentiellement, immua
                             une' à l’aveugle Banime'e.  <              lNe commets point adultere. Ne tuë blement      8c  primitive
                                                                                                                  ment , toute la bonté des
                                I ‘PUis cſtantparti 'de là, ilvint point. Ne dérobe point. Ne di point            creaiures etant acciden—
             I .Marr. 19. 1.
                                                                                                                  raire. niuable 6e derive:
             1 Aſſ. de Capernaum 5c
            de la maiſon ou il avoit   és quartiers dc Judée , * outre  faux témoignage. ²° Ne fai dommage à delui.
                                                                                                                  1 Exod.zo.1;.€r21.12.
            fait l'exhortation prece
                             le Jordain : 8c derechef 3 les troupes perſonne. Honore ton pere 8c ta mere. Dur. s.       17. Rom. 1;.
            dente à ſes diſciples.
             a. Ou, jim/nur le rivage s’aſſemblerent vers lui , 8c derechefil les  20 Il reſpondit, 8: lui dit , Maiſtre,  1/. 9.
                                                                                                                  zo C. n‘ôte rien ‘aper
            du :ford-:in , lniflîmt Sa
            marie ämain droite. Ou. enſeignoit , comme il avoit accouſ’tumé. j’ai gardé toutœ ces choſes-là dés ma jeu  ſonne , ou ne fraude per
                                                                                                                 ſimne par dol ou autre
            par le chemin de dc-[a le Jar—  2 Alors les Pharifiens vinrent , 8c le neſſe.
            dam : Et ſon chemin e'toit                                                                           ment; lajuſtice nous 0b
                                                                                                                 ligeant de conſerver 8e
            au die-l‘a du jordain, eu tentans lui demanderont, Eſ’c—il permis  2 1 Et Jeſus ayant jetté l’œil ſur lui,
            égardaudeſert. VoiMatr.                                                                              rendre a unchacur: ce qui.
                             à l’homme de delaiſſer ſa femme?           “ l’aima, 8c lui dit, mIl ²² te manque lui appartient. Aulieude
            19. r- ôte.
                                                                                                                 ce commandement nega—
             z AſlÎ celles  qui l’a  3 Il reſpondit , &leur dit , 4  u’eſt
            voyent ſuivi de Galilée,                                    une choſe: va, 8c ’3 ven tout ce que tu tif]. C. mettoit ce com
                                                                                                                 mandement  affirmatif.
            Matt. 1 9. 2,.  ce que Moyſe vous a commandé P              as, &ledonnc aux pauvres, &tu auras
                                                                                                                 Matt. 19. 19. Tu aimer-u'
             4. Il regardeau ſeptième
            commandement, qui con  4. Ils dirent , b Moyſe a permis d’é  un treſor au ciel, puis vien , &me ſui ,  tan prada-ii” comme rai
                                                                                                                 ”n’mc: Tellement que ceci
            damnel'adultere . contre  crire 5 la lettre de divorce, 8c de la de  ayant chargé la croix.     _
            lequelcere licence des di—                                                                           eſt comme un raccourci
                                                                                                                 de tous les commande
            vorces fi univerſelle entre  er.                               22 Mais il 1+ fut faſché de ce mot, 8c mens precedens.
            leSJuifs peclioit.
                               5 Et jeſus reſpondant leur dit, ‘ Il s’en alla tout triſte : car il avoit ²5 de    21 C. lui monriaquel—
             b Dmr. 24.1.7er.3. 1.
                                                                                                                 ques ſignes de bienveil
            Mart. g. ;r—
                            vous a écrit ce commandementpour la grands biens.                                    lance ôc de faveur, com
             s Voi touchant le divor—
                                                                                                                 mecemot ſe prend quel
            ce 6: toute cete reponſe de  dureté de Voſtrecœur.             :ÿ Alors Jeſus ayant regardé à l’en
            J. C. Mall’. 1 9.3. Re.                                                                               uefois en ce lens: Et
                               6 cMais au commencement de la tour , dit â ſes diſciples , n Combien ceux         deuxchoſes pouVoycut lui
             6 C. il vous :1permisde
                                                                                                                 concilier quelque affe
                                                                                                                 ction humaine deJ.C.ſans ñ I
            délaiſſer vos femmes, 6c
            a colere ce'ie vicieuſe prati creation , Dieu les fit malle &c femelle.  qui ont des richeſſes, entreront-ils diffi
            que, ſansla defendre for  7 d Pourcette cauſe l’homme laiſſera  cilement au royaume de Dieu .'       approuver ſon orgueil . a;
           mellement, 8c ſouffrant                                                                                ſon avance; l’une qu'il
           plutot que les hommes ſon pere &ſa mere, 8c 7 s’adjoindra à ſa  24. Et ſes diſciples s’eſtonnerent de  temoignoir du deſir d'ob
           quitaſſent leurs femmes                                                                               tenirla vie etemelle , quoi
           en leur baillant la lettre femme:                           ce diſcours. Mais Jeſus prenant dere      que par le chemin de ſes
                                                                                                                 œuvres, qui nel’y pouvoir
           de divorce. que de les voir
                               8 Et les deux ſeront une meſme chair:   chef la parole, leur dit, Enfans, qu’il mener; l’autre qu’il s’é—
           expoſees a une vexation
           continuelle par le caprice partant ils ne ſont plus deux , mais î une eſt difficileà ceuxqui ſe fient és richeſſes,  toit toujours e'tudie’à vi
                                                                                                                 vre ſelon la Loi de Dieu.
           8c la mauvaiſe humeur de
           leurs maris. Voi touchant meſme chair.                      d’entrer au royaume de Dieu I             quantä l'honnéteté exte
           ce'te loi ce qui eſt remar—  9 eDonc ce que Dieu 9 a conjoint,                                       rieure 6e civile ; bien que
           qué Deur. 24. i.                                               25 Il eſt plus aiſé ²‘ qu’un chameau céte juſlice excerieure 6e
                                                                                                                Pharifii‘que ne furniſuf
            c Gen.i.z7. Mar-Mp4.  que l’homme 1° ne le ſeparepoint.    paſſepar le trou d’une aiguille, que non fiſànte ni ſalutaire. voi
              601.2.2.4. 1 Cor. 6.16.
           prefi 5. 31.         ro Derechef ſes diſciples l’interro     pas qu’un riche entre au royaume de      ce qui cil remarqué Matt.
                                                                                                                 19. 17. Gee.
            7 Ou , rid/mem. G. ſem
           colle’, c. lui demeurera uni gerent de cela meſme en la maiſon.  Dieu.                                m Man. 6.19. Luc li.
           & conjoint par manage, ſi  1 I FEt il leur dit, Quiconque “ de  26 Dont ils s’eſtonnerent d’autant    un!, 16.9. 1 Tm.6.r7'.
           long-tems qu'elle vit.                                                                                zz D‘autres, un point,
            8 C. comme un \cul laiſſera ſa femme , 8c ſe mariera à une au  plus, diſans entr’eux, Etqui peut eſtre  ou, une :baſe la defaut“.
           corps, ou une ſeule per                                                                              ail! que tu n'aimes point
                            tre, commet adultere ”contre elle.         ſauvé?                                   Dieu 8: ſal’arole ſurtou—
           ſonne , une ſeule chair.
                                                                                                                res choſes , bien que cela
            c, 1 Cor. 7. ro.  I 2 Pareillement fi la femme ‘ï delaiſ      2 7 MaisJeſus les ayant regardez, dit, ſoit le capital de l’homme:
            9 G. qu'il a liés enflam
           ble , comme attelés 8e ac ſeſon mari, &ſe marieàun autre, elle Il eſt impoflible ²7 quant aux hommes,  fort éloigné par conſe
                                                                                                                quent dc la vraye obſerva—
           couplés ſous méme joug.
           Et ce n’efl pasſansſuiet , commet adulterc.                  mais non point quant à Dieu ; car ° tou  tion dela Loi, ô: de la
                                                                                                                perfection dont tu te van—
           puis qu: le mariage nous                                   tes choſes ſontpoſiibles à Dieu.
           efide’crit parles Latinsôt                                                                            tes.
                           parles Grecs, commcl’attellage de deux a un me’me joug.                               a. z C’étoit uneomman
                                                                         28 ?Alors Pierre ſe prit à lui dire,   dement extraordinaire ,
            1 o Air. outre 8: contre l’ordonnance de Dieu , & fino” pour cauſé d’adulte” , comme cela eſi ex
           prime' Matt. s. 32. 8e 19. 9.
                                 _f Mart. 5. 32. ó- 19. 9. Luc 16. 18. 1 Cm7. 10.                               perſonnel 8c d'epreuve .
            r 1 r Ou repudicra. ſauf: la cauſe qui eſtmaintenant ſpecifiée.  Voici, nous avons tout abandonné, 8c
              e , tant en l’crpolant au peril de l’adulrere proprement dit,  1 z AflÏ celle qu'il aura de        que]. C. faiſbit a ce jeune
                                                     lors qu'elle ſemarie‘a un t’avonsſuivi.
           autre , ſelon la liberte que le divorce lui en donne , qu’en violant lui-meme la foi conjugale qu’il  homme, tant pour mettre
                                                                                                                ſa charité z l‘épreuve . que
           lui avort donnee, Mal. 2. i4. Enquoi le mari ſe rend auſſi coupable d’une eſpece d’adultere ,
                                                                         29 jeſus reſpondant dit, En verité pour faire paraître ſon a
           quoi que lesJuriſconſulres  ne lui bailleroyent point ce nom.  13 LaLoi de Dieu ne fait
           aucune mention deces divorces actifs de la part des femmes: Et on doute avecgrande raiſon ſi je vous dis, qu’il n’y a nul qui ait laiſſé  varioe 6c ſon imperfe
                                                                                                                ction.
           parmi les Jiufs elles avoyent ſelon laLoi autant de droit , de donner a leurs niarisla lettre de di—  maiſon, ou freres, ou ſoeurs, ou pere ,
           vorce quand elles s’en degoutoyent , que les maris s'en attribuoyent vers ellespour la leur don       a4 C. nine, mani,affli—
                                                                                                                  ,  lex 8e angoiſſe'.
           ner , 8: les envoyer hors de leurcommunaute’ 6e de leur maiſon: Mais d’ici on peut recüeillir ,  'ou mere, ou femme, ou enfans , ou  Sir?? beaucoup de paf:
           que comme parmi les Romains & parmi les Grecs , ce droit du divorce étoit auſſi-bien pour la
                                                                      champs, pour l’amour de moi, 8c de        fiflîem , ou d’heritages.
                          ' 1 les juifs au tems de J. C. en avoyent auſſi admis la pratique: puis                n Prev. 11. 28. Malt.
           qu'il remarque que celles qui repudient leurs maris , & qui s’en ſeparent pour ſe marier à un au  v l’Evangile,
           tre , ſe rendent proprement                                                                          19. az. Luc 18. 7.4.
                           criminellesd’adultere , veu que l'adultere a parler exactement. eſt le                26 011,101 ral-Ie. Voioe
          crime d’unefemme mariée, qui ſe pmſiitu’e' à un autre , 6€ de celui qui ſcpollué‘ avec elle.  qui cit remarqué Matt. 19. 24..  1'7 Voi de ceci Matt. 19. 26.  o 7012. 4.2. a. Jer
                                                                       31.- 17. Zach. ï. 6. Lac. 1. ,7.
                                                                                             P 114114.19. à- 19. 27. Luc 5.11.0- 18.21.

                                                                                     3                 3°
   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65   66