Page 382 - La Sainte Bible, qui contient le Vieux et le Nouveau Testament. Edition nouvelle, faite sur la version de Genêve, reveüe et corrigée, enrichie, outre les anciennes notes, de toutes celles de la Bible flamande, de la plus-part de celles de M. Diodati, & de beaucoup d'autres ; de plusieurs cartes curieuses, et de tables fort amples, pour le soulagement de ceux qui lisent l'Ecriture sainte. Le tout disposé en cet ordre, par les soins de Samuel Des Marets, docteur & premier professeur en theologie, en l'université provinciale de Groningue & d'Ommelande, & de Henry Des Marets son fils, ministre du S. Evangile, en l'eglise françoise de Delft
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‘L'        APO() ALYPSE


                                                                              OU'

                                             'REVELATION


                                                                               D   E                            ſſ





                                                                                  _l

                                                     #LE ‘THEOLOGIEN.



                                ï Ce motdvipomlypfe efl Grec, ôt ſinifie 'Reve/Akim ,' parce que tout ſon ſttñ_  gens , a toûiours reçu ce livre comme étant de l'Apôtre S.jcan, & tres-Canonique ;
                               jet eſt de pluſieurs viſions prophetiques , touchant le; principaux evenemens qui  Ce qui ſe confirme ſuffiſamment par ce qu’il rapportedeſarclegation enl’lfle de
                               devoyent arriver en l'llglltle . dcpursla premiere venue de jelusChrtſi en clrarr ,  Parmu, fx que ſouvent en ce livre il exprime ion proPre nom , àl’exemple des
                               ' ~  t à la derniere ou: e inventent.              Prophetes , fins aucune addition; comme auſli parce qu‘en ce livre l. Chrifl cil
                               ’uliluäcfl le meme äuquel ”gus avons l'Evangileôc les trois Egitres . &auquel
                                                                                  nommé la Parole de Ditu , chap. r. 2. ô( chap. 19. r z. ce qui efl particulier*:
                               pourtant quelques-uns rapportent ce qui eſt dit Mati. r 6. z s . contere avec Jean zr.  S.jeau l’Apótre en ſes ecrits. Etme'me la majcflé Divine de celivre. 6c l’evene
                                                                                  ment de plulieurs dc ſes prophcties reconnu ‘ala face de l‘univers, vetifietout!
                               . e, :Logon:                             l
                                     7. .de Tr’icologicn , finifie celui qui parle ou qui traine de Dieu 8c_des cho—
                                   2.
                                                                                  fait qu'il n'a pas d'autre auteur que l'Apôtre de j. Chfiſi, ni d'autreinfipirateut
                               ſes Divines: Mais S.jeau . ſelon le ſentiment de pluſieurs Docteurs ancrens , eſt  que ſon S. Elÿrit. Au relie, s’il eſi requis qu’on montre une vraye humilité 8c une
                               ainſi particulierement qualifie , pour avoir fort clairement k abondamment  profonde Veneration en la lecture des autres livres de l’Eeriture Sainte , il efi abſo
                               traitté de la Divinité de). Clmſt , qui efl nomme en G. Thenu logos , c. la Parole dc  lumeut neceſſaire qu’on la garde en celle de ces propheties , 8c qu'on y uſe de m0
                               Dieu, (d‘ou ce nom deTHeoI-ógox, ou, Tiznit-gun le peut denver) tant au com  deflie 8( de ſobrieté . pour ne pas tomber au labyrinte de beaucoup de rêveries
                               mencement 5: en plulieurs autres endroits. de [on Evangile: qu’en fapremtere  ô: dc ſonges, ou pluſieurs eſprits autant temeraires que vieieuſementcurieux fi:
                               Epine qui cil Catholique . ô( même en ce ltvrede l’Apocalypte , qur d ailleurs efi  {ont precipités , en S’itnnginant d’en avoir compris tous les ſecrets avec exactitude :
                               plein de viſions myſicrieuſes & Drvmes; dc lotte queceux-lji ont eu grand tort ,  Carcomme entre ces revelations il y en a de li claires par l’évenement , qu’on n’en
                               qui ſous pretexte _de cete epitlietc , ont pretendu que ee jean lCl devort etre un au  peut douter que par un aveuglement volontaire , auſſt y en a-t-il d'autres qui ſon:
                               tre que l’Evangelifle ; comte ce qu’en ont reconnu 6e declare les_ plus ancreng Do  encore ſous la clef du ſecretde Dieu. afin qu’en medttameequi elievident, 8c
                               cteurs du Chtiflinniſine . ju/lm Marty', [rence, Origen: , 700mo, ô: planeur-s adorant ce qui eſt encore caché , nous en attendions en filence &en patience
                               autres; & qu’aulfi toute l’Egliſe Chrétiene , nonobflant les ſcrupules de fort peu de l’explication entiere &l’accompliſſement en ſon propre tems.

                                                                ARGUMENT.

                                      , .if IZIi-vre couché enfimnc d'Epitre, ailreffée aux Egliſê: de JE s u s C H R t S 'r' , efl le dernier des livre: 'du N. T. ó— comme le fieau ale
                                       9? tous le: autre” Ilfut Écrit par l'Afôtre S._]ean, fi‘lonleteſſrnoignage de: antienr Écrivain: , environ finxante quatre an; ap", l'a/2m
                                         . fion du Seigneur, fier la findu regne de l’Empereur Domttiart, panloqucl auflî,‘ apreiplufieurs perfocurion: de: Çhréticns , S. _lea/n
                                        l fut ”leg/œ’ en l‘ Iſle de Parma: , au ce: Revelatians luifurent addreſſÊ-ex, pourſnvrr à l’inſlructmn ó- a la con/blafion de 1’13ng Care
                                         tie’u. comme illcte'moigne lui-même chap. 1.9. Et encore que quelques Anciens ajent pen cque S. Jeanauroit ecrit/bn Evangile, à
                               la requiſi'tian des Egliſe: d’Aſie, apre; e'tre retourne’ de [on exil; il eſt! Pourtant. beaucoup plurucroyable tant par le v._ 2. du Chaix‘ r. qu’autrem/ent,
                               que ce livre-ci a été le dernier qu'il a écrit: Et S. Jean . a l'cgard de; mature: quiyſhnr contenue-.i , (5- aprei lui :autel Egli ‘e‘ Chretiene , a trouve bon
                               de conclure è* de fermerpar lui tout le N. T. comme leporte auffi la[meu/è ó- laſeveredenonnanon de ny ajouter  diminuer en rien , laquelleſe lit au
                               chap. u. l 8 & t 9. Cet écrit , bien qu'ayant , comme propbeiique é» touchant  avenir. beaucoup de thoſe; difficile; a entendre , ejl neanmornr rempli
                               d’inflruc’iiom Divine: ó- ſalutaire: , ſervant à la condamnation de beaucoup d IXe-refiler, qur commenpyent des-_lors devenir au Jour.  [7”sz—
                               1mm” à au…? é, à informe,- z*1531,' e de J g s u s C H n r s T ,A tant de: difficulté-s @- ile: traverſes , queleDiable lui devoirſuſciter de la en avant
                               par ſe: inſtrumms , ó- notamment par I'Antcclirifl ó- je: flipper—f; que de: punitions ó- de: filPP‘llCN que .Dieu exercer”: rie terni \en term fia'
                               ſe; ennemi: , ó-flir tout au dernier jour; comme auſſide: merveille-uſés dclivrancei que de terni a autre il accorderait (yfcrottfcnmal'ïglr e; ó—
                                nommément de l'iſſue' glorieuſi: ó- 'victorieuſe qu'elle obtiendra enfin rie-tam ſei travaux, par fi; dermereó- eternella glorification enlaferuſhlem
                                cele/le , enſiiite du dernier ailvcncment de J: S u s C H R I ST Pour lejour du Jugement". Et cc livre/epeutcommodcment drflribuer  troupartreit
                                La Premiere conſiſle mſi; preface , contenu'e' aux huit premier: ver/in du cbaRitrcRremrfr. Lajêconile contient le rem d? pluſieurx viſiensgrepheti
                                que; ó- de diverſe: prediction: touchant les cho/ex qui devojcnt depuis totems-la arriver aſEglt/_Z’juſques alaji” du monde: ce qmſe continue juſques
                                au verſet fixiéme du dernier chapitre: La tratfie'rne; dogme làjuſiques a la fin, enfait la t'ont/uſing), rpar la cloture_  le ſei-lle du livre  de'tout le
                                N. T. ‘Quant aux prediction; qui commencent au neuviernc verſet du Premier chapitre . (7- qui : innovent au fixicmo ver/Et du chapitre vingt (9
                                deuxiéme. elle:  propofl-nc , jour diva/i; repartitionr ó- viſion.: prop/mique: , auſiquelles on en trouve quelques-”nei deſemblaóles dans les Prophet
                                te: du V. T. comme en Eſaïc . en Ezechiel , en Daniel , en Zacharre (è- en d'autre: , ainſi qu'onle verra dam le; annotation: : Etjêlon que de tout term il
                                aplu à Dieu à l'égard de: choſe: à venir , ou de le:prodire en de: terme: clair; , ou de le;Prefiniſier par de; viflonx  de; repreſentationrplu;.défini-es: ,
                                tant pour re'veiller no: cflarigs a en faire une recherche plus exacte, que pour en mieux diclarer  grandeur  l impartance; auffi fait-il m le me
                                me par S. Jean , ó- ce d’autant plu: , que plu/[mm choſe; [ont pra-lite:- touchant le: Player qui devojont arriveraÎEmpire Romain (7' les change
                                mem qui 5'] devajent faire , qui étant expliquer: en de: terme: plu: clairs, ann-jen! pu~ donner aux Empereur: PIM d'occaſion de Perſe-eut” ó- ala
                                mal-mener l'Eg/i e. 'C'iſtporirquoi auffiS. Paul 2. Thcſſ. chap. :- traittant de: meme: [Loſer .ſeſert de terme: couverts”… enParler :‘ Or le: viſion: quiſè
                                rencontrent en ce: Prophctia, flint au nombre defi-pt: Lapremiere, qui commence au ncu'victeme verſet du premier chapitre (’31 durejufqu'a lafin du ”Diſiz-me ,
                                nous reprefince Jeſus Chriſi, en fin Équipage Royal (en Saccrdotal , ſe promenant entre le:  chandelier: , ou enirc les ſept Egli ci, donnant ſé; or
                                dre: pour écrire aux ſept Eglrfl: d'A/ie , entre [eſque/!ex &Jean avoit le plus con-ver e , (7- exprime cesſipt Epure.: en leur matiere ó- en leurfor
                                me. Laſeconde !ſhine vifion ile la gloire a'e Dieu, affix ſur fin tbrâne, L’a-de l'Agneau qui jeſt au milieu , envirorme de vingt quatre ancien: (’9- de
                                quatre animaux , avec un livre ſcellé de ſeptſceaux , (3- 11e: prodige: qui arrivent au monde à l'ouverture de chaqueſée-au S cequi je conn’nu'e'
                                qu’à la fin du fiptie'rne chapitre. La ”Diſiz-'me eſt l'apparition de; ſept Ange: avec leur: trompettes, qui fentre-ſuivent, (7- qui dure juſqu au bout
                                de [onzie'me chapitre. La quatrie'mo eſt la vifion de la femme quieſi en travail ó- qui cfl pourſiu'vieparleDragonjuſqu'au defi-rt, ó- des cieux Be
                                tcx qui perſémtent les Saint: . ait/quelle; l'Agneau au mont de Sion t’appojê. accompagné de con! quarante quatre mtfiemarqucr. contenue auilou
                                ziime, trciLiÉme ó- quatorxiéme chapitres. La cinquiéme eſl la viſian de: Phiole: (jade: player qui s’en Épandent [ur le throne dela Bere- decrire
                                aux chapitres quinze  feizie'me. En lafixiémefui: la reprefintarion de la grandePaillarde Baôjloniene , aflifeficr une htc aſèpt tetes , c'eſt a dm' en une
                                ville à ſept montagnes, ó- du rigoureux jugement de Dieu fier elle (9-ſur la Be‘te . avec le chant de triomphe ileiarniee: cclzfles, 'accompagnecs de
                                leur Chefqui [fl J E s u s C H RIS 1' , auſujet de cejugement , compriſe aux chapitre: dix-[cpt . dix-huit  dix-neuvicmc. La fiptieme ('7- derniere .
                                ”Trek-nie Satau lie' pour mille an: , é- fa relaxation Pour un Peu de term , ('9- la fin de toute: chofl: qui lafini, par le dernier jugement de Dieu ,
                                centre lediaôlc. la mort (’9- tous le: méchant ,- (5- la deſcente de laffmijalem ”lq/le, ;our la demeuremrnelle Ô-gIOriEuſe de tou: les éliir. concenuè’
                                ”chapitre vingtie’meéa vingt é-unie'me, (Tau commencement du dernier.  \













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