Page 375 - La Sainte Bible, qui contient le Vieux et le Nouveau Testament. Edition nouvelle, faite sur la version de Genêve, reveüe et corrigée, enrichie, outre les anciennes notes, de toutes celles de la Bible flamande, de la plus-part de celles de M. Diodati, & de beaucoup d'autres ; de plusieurs cartes curieuses, et de tables fort amples, pour le soulagement de ceux qui lisent l'Ecriture sainte. Le tout disposé en cet ordre, par les soins de Samuel Des Marets, docteur & premier professeur en theologie, en l'université provinciale de Groningue & d'Ommelande, & de Henry Des Marets son fils, ministre du S. Evangile, en l'eglise françoise de Delft
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Chap. V.                     I.  EPISTRE DE S.]EAN.                                                     .       !SL
             n Arr. comme il faut, lui 29 qui connoit Dieu,v 3° nous efcou

                                                                         ‘4 tel qu’il eſt, tels ſommes-nous cn cc _S4 c. que comme je
              ë( ſelon qu'il s'eû revele                                                                          lus Chriſi converſe en u—
                              tc, celui qui n’cſt point de Dieu; ne
             enſa Parole.                                               monde.                                    ne grande cliarite . 5e
               zo C. reçoitôeapprou
              vc nôtre domine, …3 nous eſcoute pornc: nous connorſſons     1 8    n’y a poinfës dc PC…- 66' en la qu'il en avec le Pere la
                                                                                                                  chante 6c l'amour meme,
              queſus-       , 3'àceci 32l’Efprit de vericé 8c 3’ l’eſprit charité,mais ‘7 la parfaite'charité ë‘ chaf- Mode-mure immuable
               ar Ail: fi on nous e-  ,                                                                            ment, neus cllàizons auſli
             'coute on (1 on ne nous d CI'I‘CUI'.                        ſe dehors "9 la peur: car 1:1 peur appor- de nm: les mm, a;
             “ÎÏ‘ÃÎËÎOMU-onn…    7 Bien-aimez , aimons nous l’un         te de 7° la peine, 8e celui qui a peur “ë fil“ ‘°" ‘ë ”PW-‘î
                                                                            ,      _           c       _ ’        qu'il y a entre le doi!
             :‘gäfdoîſdgg’” “5°“ l’autre: carla charité 3+ eſt de Dieu, 8c 7‘ n eſt pomt accomplicn chante.         de la charité qu‘il nous
                                                                                                                  conſere Be par lequel il re
              zz Mi; quand on ne quiconque aime, 35 eſt né de Dieu , 8c     19 7‘ Nous l’aimons ,      73 d'autant drellclonimageennous',
             nous , e’courc pas z relle—   .                                                                                                        IJ
                                                                                                                  ,a …vc ſom a qui
             ment que c‘eſt par lado— 36 COIÎnOlt Dieu.                  quc lui nousaaimez le premier.           3: lui-meme qui en :il:
              &rineôc  arlesecritsdes    '   '   J '       ‘     37  s      20 nSi quelqu’un dit, j’aime Dieu, 9“ «œ "dmc chanté
             Apô‘menmc mm        8 Celur qui n aime pomt ,         n a
                                                                                                                  de  laquelle il nous a
             des Prophcrcs ô: des E- point connu Dieu z car Dieu 3’ eſt &il 7+ hait ſon frere, 7‘ il cil menteur. aimes. (ſelon qu'au feu
              vangeliſies,) qu’il faut  .  ,                             Car celui qui n’aime point ſon frere k ë" ”mm” 'l y ë' “~
             juger de la verite’ ou de chante.                                                                    ne vertu allimilarivc,)
             äzgzïzs‘zggggïsgæz  9 h En cela la charité de Dieu          7‘ lequel il voit , 77 comment peut-il “0‘“ …““fflffle ink…“—
                                                                                                                  blement Ii larcllèuiblan—
             ”Mg”- D.       ſt ’9 envers nous eſt manifeſtée , que aimer Dieu lequel il ne voit point?               ce.
               a4 l’auteurqcirilanouscom— Dieu a envoyé ſon Fils unique au  21 °Lt                                   AIT. " d“'mnd‘mné ~
                  .
                    ue
                       reuene
                                                              .
                                                                                 ‘ nous avons ce eommande— 6‘
                                .
                                                                                                                  au jour du jugement; 6e
              mandeôtl'opereennous.                         4x  .  .
                                                                                                                  cete peur du ſup lice plei
              8c qu'elle eſt la marque monde a afin que ΰ nous  V1V10ns ment depar lun, que celui qui aime ncdïnqumdfk Mm_
                                                                                         '
                                                                                                      ~
                                                                                                          '
                                                                                                             '
              prOpre & particuliere de par      .                        DlCLl , aime aufli ſon frere.             rcur cri une crainte ſer
             ceux_ qui tout conduits                                                                              \ile. qui ne ſe peut ac
              par lon Eſprit ôc regcrierés  10 En ceci 'r‘ eſt la charité , non  corder avec l'Efptit decharite , qui l’eſi auſli d'adoption'. Carici l'Apotrene parle pas dece'
              de lui.            '                         '  l   '      te crainte de Dieu qui eſt le commencement &c le chefde la vrayelageſſclîleau. tir. lo. a:
               a, C_ q…” :a une pornt que nous 4j ayons aime Dieu,
                                                                         qui conliſte en une vcncration filiale de la rnaielle’ divine . accompagnec d'une crainte teſpe
              "WW “mu” de ſa 1 mais parce que lui 4+ nous aaimez, 8c     ctucuſe pour ne la pas ofl'enlcrzrarcornme en ce ſens le vrai amour eli toujours accompagne’ de
              regeneration ar le Saint  a envoyé ſon Fils k pour eſtre la propi .  ſolicirude 5: de crainte , aufiice’tc crainte deiolicirude ät de reſpect nous ell-elle particu—
              sont.
                                               .
                      P
                                                                         lierement recornmandce en la Parole de Dieu . l'hil. z. rz. l l‘ier. i. 17.  66 C. en
              (11:1  . l ‘à jf",m'c‘ê î:PFL nation pour nos pechez.      ceux qui demontrenr leur foi par leur charite, &qui ſontembrale’s d’une ſerieuſe charircen
                               ~
                             D
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                                  ‘
                                                                         vers Dieuôc envers le prochain.  67 C. celle qui eſivrayc , ſincere , Br accomplie en
              “ë "EMM ë‘ C“ ‘1“‘  I 1_ Bien-aimez, ſ1 Dieu nousa 45 ain‘  toutes \ès parties , lors que nous aimons vetitabletiicnt notre Dieu ë( nos prochains . bien
              nous a commandé.                                           qu’elle n’atteigne pas en cete rie à la perfection des degresqui lui eſi relervee au ciel. Voi
               ;7 Ou, Zea-:Mitra: fi aimez , nous 4‘ nous devons auſli   us chap.z.5.  68 G. jm: ho”, comme un eſprit malin qui ne nous doir pas poile
              Du'u, aſſ.  e ccte vive  -         -                       der: Eten effet ce'te peur lervile eſt tellement empreinte 8c fi vivement enraciuec dans les
              'connoiſſance qui trans- 47 almcr l’un l’alltre.  .  O
                                                                         conſciencesdes povres pecheurs, qu’il l'en faut challer de vive force par une ferme &c \'igou
              ?mme “Nm?“ ë “m    12 l“Nul 49 ne vid jamais Dieu:         reuſi: foi; qui ſe verifie erre telle par une ſincere dilection de Dieu &du prochain . ala
              image , zCorinr. 3. r8.                                    quelle pourtant cere cieórion cit ici attribuée parce‘ie lorte de metonvmre, en laquelle l'cf
              Car comme on ne peut m fi nous nous aimons l'un l’autre,
              ~   l b'   '      .                                        ſereſi mis pour ficauſe, parce qu’il en cil inleparable.  69 All-cete crainte inquietc
              ÈËËLÎPËÎaËËÏ’ËùÏËÎ Dieu ”demeure en nous, 8c 5‘ ſa cha     &ſervrle de la condamnation & du_ ſupplice.  70 Ou, punition , c.rourmeht. anxie
                                                                         te' 5c angoiſſe de conſcience, qui celle 8: qui s’évanouit, quand nous ſommes bien pci.
              ““P°mb’° “ë “ë P“ rité eſt “accomplie en nous.              ſuade’s de nôtre redemtion 3c de nôtre iullificatiori par). Chrifl.& dela ſinceriie' de noire ſoi
              aimer le ſouverain
              quand on le eonnoit. bien      ſi             _            à l’embraſier ô: à nous repoſer enconfiance a l’ombre de la croix: El nous en ſommes allu
                                 I 3 Par CCCl nous connorſſons-que       te's tant parle te'moignagcintcrieur cle-l'Eſprit de Dieu, auteur dela ſoi, que par les mou.
              cliaritableîuquiribnſcu-                  .         .      vemens 8: les œuvres de la charité . quicn font les marques Br lesiruits. De n vient que ce'
                s C. f verni ement _nous demeurons en lui , 8c lui en
                                                                         tcexpulſron de la peur s’attrihue' aullià la charité , tellement que plus rétecharité ell gran
              “mm“ “m“ ‘°""‘“"‘° nous, 53 parce qu’il nous a donné de    de ëc forte. plus auſſi cete peut & cete anxiere’ decroir & diminué. ll en elicornrneu'cs
                 re parfaitement bOn   _                                 deux polcs au monde , dont l'elevation de l'un eſt l’abbaillcmem de l'autre.  7] C. n’cſt
              Hſiniment aimable, ſon Eſprlſ'                             pas encore embraſé comme il faut decefeucelcfle de lacharite; carautrement cete angoiſ
                 aufli aime rendre—                                       ſe &ce’te peur s’éteindroitenlui.  72 Ou, NOM aimonrla, afl.Dieu 5 car le texte G.
              ment toutes ſeS cteatu-  I4. Et nous 54’ l’avons veu 3  8C té  ſe peut prendre auſſi—bien en l’impcrarif qu’en l'indicatif, ſoit pour dire ce que nous de
  S 'I
              res ſur leſquelles il a
  ll '.       ,c-Pmdudcs ,ayons d… morgnons que le Pere a envoye le      vons faire , ſoit pour exprimer ce que nous failons etant vrais ndeles.  73 Voi ſus
                                                                         ÿ. ro.  n r 1m” 2.4..  74. C. non lèulcment le lraiteflectivemem. maisſimplc.
  L'J .
              bonté; & particulicre ,.  ils pour cſtre le Sauveur $5 du mon  ment ne l’aime pas , comme les paroles ſuivantes le declarent : car il n’y a pas de milieu en
                  . .
              ment il aime ſes elus                                      trcl'amourôt la liaine du prochain: 8( au ſiyle dcl'Ecriturecelle-ci occupclecoeur, quand
             en I. Chriſt, auſquels il de. .
  ner.:                                                                  celui—la n’y regne point, finon toûiours actuellement. du_inorns habituellement.  '
              demontre une charité fi  IF  Wiconque  ‘5 confeſſera 57 que  75 Parce que ces deux commandcmcns de lamour de Dieu 5: ou prochain font plus inſc
  La:
              grande & fi profonde,                                       parables que ces feux jumeaux , qu'on nomme dans les Ecoles Caſior 8c _Pollux , qiri ne_
  !T .‘5      “'°“ P°“‘.dî‘°‘1“=."°“ Jeſus eſt le Fils de Dieu , ‘î‘ Dieu de  vont jamais l’un ſans l’autre. Voi lus'chnp. :-4.  76 c.duquelil voir  connort
  :ce:
              enlement il les arme,                                      perſonne, la condition de la neceflite; qui ell un ſpectacle par lequcllañcctionôtlacom
  “if-_7      mais qu’il eſt aleur e’— meure enlui, &lui en Dieu.         paflion ont coûtume de s'allumer au cœur.  77 C. qu‘il ne peut nullement armer Dieu
  l r;          l,          .                                            parce qu’on ell bien plutot e'rneû à l’amour par la veuc que parlouie. EtDieu n exrgc pas
             ËÏUÂ’ÏËËÂÊËÂÏÊÏËÉ   16 Et nous avon‘s connu 8c creu la
  ' ir l'                                                                moins de nous l’amour du prochain que nous voyons de nosyeux . que l'amour delui—rne
  :gli-.1'.   “ſi5²‘²ë> ‘WWW l“charité que Dieu a $9 envers nous.        me , que nous connoiflbns par l’oui'c de ſa Parole..  0 L‘un. r9- i8. Mm.”— 39'.
  cock        juſtice méme.     _             _ f             _   .      IM” r 3. 34. ó- r5. 1:. EFI/cf. 5. a. x Tlrrſſq.. 9. r I’m. 4.‘8. r Ita” 3. zz.
  L: |        h 7m- z— 16- Rom-r- Dieu “cſ’c chante : ‘ï 8c celur qui de

  ”.13
              11 8
               ;,'G, ,n n…, …me meure en charité , demeure en Dieu,                    C H A P.   V. ~
            - auſſi ÿ. 16. ou , entre  en                                 r L’Apätre 'verifie de plus que l’amour de Dieu à- celui de [Er
              MM.
                                                                         enfant doivent toûjourr man/m mfl'er 5  3 Ô- mſîígnch l’amour
              4° Mr. nousqui croyons  17 62En ceci la charité envers nous  de Dren [ê dtmonne en ſobſên'ntion de fi! commandement à' en [4
              en lui, comme il s'cxñ                  '                  victor” du monde , que In ”germé abrirnmrſmr Idjoi MJ. Cluiſi;
              primeJ… 3. .6.  eſt accomplie , (afin que pour leJour du
                                                                         6 qu'il montre c’m le Fil: de Dieu ,  à- nôm war' Rcdcmtmr , par
              41 Aſſ. ſirituellement '  _.    63 .               )       deuxflnmde re'moim, au ſi” dela S. Tſímnſſ.  3 É m la nm de
              R crancllänm_   jugement nous     ayons aſſeurance   que
                                                                         l’Eſprit, de l'eau ('7- duflmg.  9 Enfiignant que namdwoman’mer
               4:. C.qu’en ceci paroît                                   ne ce! reſimoiznpgu , ou qu'autremrm nomfcrfluu Dieu menteur.
              & éclattc la grandeur de la charité de Dieu envers nous.  4.; Aſſ. les premiers , pour
                                                                         tt .Manque ceux qui!” raſoir/mr @Ln-Mur par  Chriſi [4 me et”
              l’exciter & l’obliger ainſi a nous aimer au reciproque: Car de nature nous ha'iſhons Dieu
                                                                         mue ,  14. (r uncfmme confirme: qu’il: obtiendra” de Dm‘ parleur:
              nom. r. 30. ô( étions lès CllllClIll5,l?\Om.S.X0- Etil a eu de l'amour de bienveillance pour nous,
                                                                         pmm , tout ce qui leur fira nerrſſlrire du .t/ut ,  [6 (r ”Hull-Mz
              lors qu’à cauſe de notre corruption 8: hors de J. Chtiſi . il ne pouvoir érretouche d’aucun a
                                                                         mcm pour eux, mairaufiiportr [nm fier” qui ”r prcbmr par): mon.
              mourde complaiſance enversnous.  i Rom. 3.2.4. z Corim. g. r9. (dojſ i. 19.
                                                                         rs Der/4” que [er ”grnert'r ”e tombent par en ”'Ic forte de pa.
              44. AſiÎ le premier , comme il eſtdit fous il. i9.  k Rom. 3. as. r Jun r.. z.
                                                                         cbr' , parce qu'il: connu/Jill! Dm- (7 [En Fil:  Chyiſt comme ,l
              .45 C. d‘une dilection fi grande , fi ineffable , fi exquiſe , \i peu meritée.  46 C—qu'il  faut ó- dcmmmit rn IM.  zt [ix/rm: afin Iufidclu liſez-rd” du
              n'eſi pas ſeulement raiſonnable que nous imitions en oecil’exemple de Dieu comme ſes en
                                                                         idole:
              ſans, mais que nous y ſommes méme obligés en vertu de ſes commandernens 8c deſes
              ordres.  4.7 C. que non ſeulement nous devons reciproquement aimer Dieu qui nous a  '  1 ² QUrconque ï cron: que jeſus a ?raz-1.121..  d
              tant aimés , mais aufli nos freres 6: nos prochains pour l’amour delui.  l Exod. zz.  -  -      ,     r A .  ui ccroit ’u'.
              11.20'. Dm.4.. rz. learn-18. r Timor. i. r7. (76.16.  4s ME nul des hommes.
                                                                                      '
                                                                                                        ‘ z
                                                                               .
                                                                                                                  qui en a toutes lescon
                                                                                                              ' O
                                                                                             ,
                                                                           '
                                                                                                '
              comme cela s'exprime 1 Timor. 6. r 6.  49 Ou , ne comen-pla , :HI des yeux du corps .  Dieu . &equiconqueaime celui _qurl a …W Vai Ruche”.
              comme il eſi dit au 9. ao. c. que bien qu’on ne Puiſſe voir ni regarder Dieu des yeux corpo
              rels , li ell-ce qu’il demeure en nous quand nous nous entraimons comme il faut.  engendre, aime auſſi *celui qui eſt ne Y-zñ
              m r IM” a. 2,4.  50‘ En forte que tout incomprchenfible Gt inviſible qu’ileſi , il ſe  d  l  .       a C. lc vrai Meflie.‘
              rend comme viſi-ble & palpable en nous par un tel effet. Voi cequi efiannorc' i jean. 3.  C U1-  ~   promis par les Prophe
                                                                                      ~
                                                                                                                  tes . ôt manifeflé en
              y. 2.4.  5r AſiI celle de laquelle uousl’aimons.  52. C. que nous en avons ë(  ’  2 Par cecr nous connorſſons  5  que c… Pour nom Mm
                                                                                                     *
              donnons les vraye: marques , 'ouqu'elle déployc [on efficace en nous. Voi ce_quieſi remar
              que' ſus chap. 1.. 5.  53 Voi l'explication ſus chap. 3. :4..  54 Aſl. la Parole de nous aimons les enfans de Dieu , tion- Voile-M041_
              vie, ſus chap. r. r.  55 C. du genre humain pris indefiniment , ô: parcequ’il n’ya de  6  _  .  .    ; C.quetclurqulaime
                                                                          quand nous aimons Dieu, 8c gardons Dieu, aime auſli cha
              Sauveur en tout le monde que lui , 8: parce qu’il eſi le Sauveur au monde de tous les e'lûs de de
              tous les fideles qui y font &t ſeront jamais. Voi jean z. r7. 6: 4.. 4:. 8c r jean 2.. a.  V         cun de ceux  u'il a re—
                                                                         ſeS commandemens.                        gen…, l… \‘an Eſp…
               sa Aſſ. & aura fait tout ce que requiert une telle conſcflion , e. l’aura embraſſc’e par une
             vive foi , 6e aura demontré la vcrité dcfafoi par ſes bonnes oeuvres: Car autrement les de  Ou quiconque aime le Pere , aime aufli le Fils qu'il a engendré de toute etetnité , comme
              mons l’onr auſli cenfvflë étre le Fils de Dieu, Matr. s. 2.9. Marc 5.7.  57 Sous cet  parmi les hommes celui qui aime le pere , aime auſli ſes enfans.  4. C.ou fon Fils u.
             article de la foi Chretiene , oppoſe' aux hercſres d’alors, ſont compris tousles autres inſepara—  nique, ou en commun chacun de ſes enfans: Et parce que celaefl ainſi d'ordinaire parmi
             'bles de leur nature: car s’ileſt le Fils de Dieu, toute ſa doctrine eſt d’une verité erernelle  les hommes , l’Apôtre veut montrer par la Bt que celui qui ſe dit aimer le Pere doit auſli aimer
              & divine.  58 Voichap. z. a4.  59 G. ni nou; , m hum”. au datiſ, pour cirhemai,  j. Chrifl ſon ſeul Fils . & que celui qui fait profeflion d’aimer Dieu , doit auſſi aimer ſes en—
                                                                         fans , qu’il a regenereſis par ſon Eſprit de engendrés ‘a ſoi de la propre volonté , pour etre les
              en l'accuſiltiſ. ſelon que ces deux particules en 5: m , fc mettent [ornent l’une pour l’autre
              60 Comme il eſt explique' ſus v. 8.  «t C. pourtant celui quidemeure , &c.  premices de fcs creaturcs.  5 C. que l'amour du prochain eſi en nous veritable, ſaint
              6:. C. que par cela nous ſommes accomplis en lacharite , entant que nous ſommes auſſr au  ô: bien regle.  6 Car la dilcâiori du prochain doit naître 8e fi: deriver de l’am‘t de
              monde . ſelon nôtre portee , tels qu’il eſi en foi . ainſi que cela fuit.  6; C. que nous  Dieu , comme de fil racine ëe de fa ſoruce- Ainſi donc l'amour de Dieu ſe demontre par a di—
              ayons une ſorte confiance de ne devoir pas e’tre condamnés en ce jour—[Pl ; veu que nous exer  lection du prochain, comme la caufe fe prouve parſon effetl R la dilection dn prochain ſc verifie
              çons 8c praniquons les œuvres dela chante , de qu’alors le Seigneur [eſus les produira Gr les  par l’amour de Dieu, comme l’effet ſe prouve parfa caufe,& comme on remonte du fruit à ſa ra
              alleguera , non pas dc vrai comme les cauſes meriroires de nôtre ablblution 8c de nôtre n.  cine,& du ruilleauà fa fource.Tu {Entiras & feras paroitrc que tu aimes Dieu li tu aimes ton pro
    rm"
              lut, mais pourtant comme les fruits & les marquesde nôtre ſoi, parlaquelle nous l’aurons  chain: ôc tu feras aſſure' que la dilcâion que tu portes au prochain , ell lcgitime , quand ta con
              embraſſe'luióc ſon merite pour nous à falut.              ſcience te rendra témoignage que tu aimes Dicu,& n’aimes le prochain que pour l’amour de roi.
                                                                                             2             3 Car
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