Page 370 - La Sainte Bible, qui contient le Vieux et le Nouveau Testament. Edition nouvelle, faite sur la version de Genêve, reveüe et corrigée, enrichie, outre les anciennes notes, de toutes celles de la Bible flamande, de la plus-part de celles de M. Diodati, & de beaucoup d'autres ; de plusieurs cartes curieuses, et de tables fort amples, pour le soulagement de ceux qui lisent l'Ecriture sainte. Le tout disposé en cet ordre, par les soins de Samuel Des Marets, docteur & premier professeur en theologie, en l'université provinciale de Groningue & d'Ommelande, & de Henry Des Marets son fils, ministre du S. Evangile, en l'eglise françoise de Delft
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PREMIERE EPISTRE CATHOLIQUE


                                                                                DE






                                           'APOSTRE                                                                                  V







                                             .          -ARGU                      MENT.

                                         Amar" perfouue n'a ”110qu m doute parmi le; Chrétien: que :c’te Epitre n’ait été écritepar 8.73a” Apôtre L'a- E-vdngeli/t'e , fil; de Zzóz_
                                         de'e ó—fren dej‘aque: Matt. ro. 1.. é* qui fi” lc Difciple que] E s U s aimait . Jean Iz— 2.3. Le [mt é- le clef/e121 qu’il .ſcſi proper/E
                                         en tête Epitre a été , filon qu'il le declare lui-méme chap. z. v. a, 3. en partie defortifier le: fidele: m lei 'verité de la doctrine de
                                         l'Evangile, à» en partie de le: exhorte" à la prete' , ('7‘ jitr tout à LI prnttique de la charité : Et il mm” tellement de ce: deux
                                         chef; l'un parmi l'autre , qu'il parle tantôt de l'un  tantôt de l'autre. Et premiere-mcm ayant papa/ë quelle eſt‘ la certitude é*
                               l‘utiliſe’ de la doctrine Chrétienne , il drrlarc qu’il la leur relire/ente , afin qu’ilrpulſſÎ-nt avoir la communion aw; Dim , que JE s U s C H l z s 1
                               mm a aqui/è par fou ſimg, (ta-que nous obtenons lors que .mufeffuut no: pot/u": noue croyant en lui é* cheminom en la lumiere, chap. r. 1l de
                               514,, qu‘il ”Enſeigne par relu afin que nom pechlom , mure pour la con/dation du pre/mm. Exhorte mm‘ le; jeune: que les 'vieux à gard” le
                               cgnlmandgment de lu charité. (è- à m- point aimer le monde. Le; avertit de je garder de: Autechrifls , c'efl à dire de: faux docteur: . ó- de ne
                               ,‘m PM [ajfflèr fcduire , chap. 1.. Leur retire/ente qu'étant enfant de Dieu , il: doivent vivre fichtrement , :'aóſiem'r du Peche' , (’7- J'aimer , ſi”
                               tout , 1H un: le: outrés, WIP!” dr Parole-J finalement, mais d‘œuvre ó- de verité. chap. z. Enſuite qu’il: fè iloi'vem _garder de: faux docteurs,
                               ó- titrer/9e)“ r’emr'uimer mutuellement , chap. 4. Enſi-igizc qui flint ceux qui ſhm mai: de Dim ,  que l‘amour de Dieu  lu dilrc'liau du pro
                               du)” m 1; peuvent PM fipnrer z montrant que J E s U s C H R 1 s 'r :ſi l'unique Sauveur en qui il faut croire , (’9- s‘uóſfcm'r des idoles,
                               chap. 5.
                                                                                  ,' ‘3 avec le Pcrc , 8c ‘9 avec ſon Filchſus x* Aff- qui nous et!
                                                                                        .                                   maintenant reconcilie 5c
                                             CHAPITRE          PREMIER.            Ch r1                                    favorable par). Cliriſi, &
                                                                                      4. Et nous vous cſcrivohs ces choſes , ;1” “°“î °°"‘"“"“‘1“e
                                          x L'Apídm dcr/dre que la dot'lrinequ’ileufi'igne ejlfart certaine é'
                                                                                                       '       _             es biens celeſies.
                                        ſy“.zanifz ,  3 ('2- qu'il la propoſe afin que par n ma)". juju…,
                                                                                  1 afin que ²° voſtrc joye ſort ²‘ accom- 19 MF *Tant Partici
                                        4],… “minimum avec Dieu (:- qucleurjoy fiait drum-ſuie.  s Que
                                                                                  q                                         pausparlchide ſajuſlice
                                        "ou ne pour/ou: avoir communion avec ‘Dim qui c/I [a lumine- , fin“,
                                                                                   p lC.                                    ë: de ſa gloire. Deſone
                                        clnmmgm en tenelvm.  7 Mail/i nom clim-mont”: [4 I“mjflz, q"
                                                                                      5 Or c’eſt 1C1 ²² la promeſſe que nous q“ l AP…“ P…“ un‘
                                        rm pci-bei [inn punfiexpar le faire de I. Clirill.  8. Q4; n,… n, dm…,
                                                                                                                            communion ſpirituelle a
                                        Pam,… perflma’er de n’avoir peu de perl-e.  9 Aſa” quand… de”…
                                                                                   avons oüie ” dc lui, 8c que nous vous ‘I“)~ Cl“i‘*:‘1"i"=ï°n
                                        ”uſa/jh nor pee/:1': de vant Dieu , ('2- qu’il nous lnpardamiem.
                                                                                                                            hſie pas cn l'inttoduction
                                                                                   annonçons, ‘î c’óſt que Dieu eſt “r lumie- ge ſon corpsdans…” c'

                        a ?un r. r.       I  a                     ' E 1 qui eſl re, 8c qu’en lui il n’y a ²ï tenebrcs quel- bËÏËÎÃÈ’ÃÏiÎÆſi-ÏÃË‘ÃÏ;
                         I C. le Fils de Dieu ,
                        vrai Dieu etcrncl jean r.                 ſ toit ² dés le  conqucs.                                 cœurs par la foi. Eph. z.
                        ".1 .revêtu de nôtre chair.                ' commence             .         .                       Y . r7.
                        qui eſt le ſuict de la pre                                    6 St nous diſons que. nous avons :o MF qui eſide’iul—
                       dication Evangcliquc.                         mcnt , 3 ce             .          .                   lumée en vos cœurs -ar
                        a. Aſlſi. dc la creation . 8c                              communion avec lut, 8c nous ²‘ che* la predication de min—
                        ainſi de toute etcrnite’;                 _q  que nous a   minons ²7 cn tcnebres , ²² nous men- Ê“Ëſsfif²‘gfgffggſiäg
                        car ce qui étoit dcia au
                                                                     vons Oüi, ce
                       commencement du tems,                                       cons , 8c ²9 ne nous portons point en nuſicmiwm que vous
                        :l precede lc tems , 8c ce           ' ”707 que nous a.        . ,                                  aves par la ſoi de la gra
                        qui a procede le tems dt                                   vente.                                   oc a: de la dilection de
                        etcrncl. Voi Mich. 5.
                       jean r. r. Et par cela ſe r.             '    vons veu de            '                  *      3°    Dieu, & cn la conſolarion
                                                                                      7_Ma1s fi nous chemmons             en inmmbk que vous œ_
                        décrit la nature Divine                      IÎOS Propres  lumiere , 3‘ comme il eſt en lumiere, ches Par \on Eſivrir -
                        “ï î— C““‘*' “m“ ‘² yeux, b ce que nous avons 4 contemplé ,                       .       ,         criant en vos coeurs Abba
                        nature humaine par ce                    .             ’   nous avons    communion 3" lun avec Pere, &aſſurant avccvos
                         flilſiui‘; Pi”cc que, "EÃ 8C c que nos propres marns ont tOllChC,  s  c   33              .      '  eſprits que vous étes cn
                                                                                   lautre ,    8c   le ſang de 3+ ſon Fils f… de Dieu, hum…
                        clou elle qu’il aete oiii ,
                        veu &c touché , 3c qu'en 5 de la PaſOlC 6 de Vic 2        Jeſus Chriſt nous 35 purifie 3‘ dc tout g" "ne R ”henri“
                       elle il a quelquofois ma-  7  s    -        9     .   ,          ,  ,                                 u Fils  Ronds. rs
                        nifeſiciagloitc, par mi-  2  C  C3,[—  la VIe  manlfCſtCC’
                                                                                   peche.                                   r6 , r7. ,     '
                        mclcsôuutremcnt.  8( 1° nous] avOns veUe ’ 8: nous auſſi le                                          a] C. s’augmeme  8c
                         z C. ce dequoi nous                                       s’acctoiſſe de plus en plus en téte vie , 8c s’accompliſſe 8c s’acheve entierement en cela
                        avansété :Aſſurez par lou- témoignons 3 8C VOUS annonçons Ir la
                                                                                   le qui eſt avenir. Voi jean rs. tr. 8c 16. 24..  z: C. ce qu'il nous promet en
                        te ſ rte de rcuvcs.  '  _                   .  x        _  l’Evangile touchant la- regeneration 8: la nouvelle vie. F. & d'autres , l’annulation. la
                         b ;NHL z Hm_ Vie etcrnelle, laquelle eſtort "avec l_c
                                                                                   publication , le meſſage. ll e11 vrai que le G. :par-gel”. ſinifie proprement pramrjſe, mais
                        "‘6' .          Pere , 8c qui ‘3 nous a eſte mani           outre que quelques exemplaires ont le ſimple nngeliu , qui ſmilie malins: , il ſe peut fort bien
                        4— Ceci marque plus que  ,                                 ici traduire t'annonciatinn , conſidere qucce qui luit ne contient pas mnt une promeſſe . qu'une
                        le ſimple voir; car on  feſtce.                             denonciauon.ouutiepublication.  2.3 A1!Idcj.Chrill quiefllal’arole.  d jean r.
                        voit  ſouvent  quelque                                     ÿ. 9. o s. n. &c 9. s. à- 12.35.36-  1+ F. une/mm…, aſll tantlubicctivement en ibi
                        choſe en paſlänt dc \z la  3 Cela donc que nous avons veu 8c  même , parla tonte-ſcience de ſon entendement , rempli d’une clarté inefiſiablc qui perce par
                        legere; mms ce <1… ſe Oül, nous vous l’annonçons : afin que  tout , &t par la parfaite pureté de iàvolonré. qui n'eſt que ſairnctéôc juſiice; qu’effective
                        contemple ſe regarde a-                _                   ment en lès :uſans , qu'il eclairc par la Parole ik par ſon Eſprit en \à connoiſlànce 8e en celle
                        Vce ſoin ô( avec arteu- VOUS ayez H' communion l 5 aVCC lÎOUS J
                                                                                   de leur ililut.  z; AflI d'ignorancc,d’crreur, ou de rice : Et cc qu’ailleursil cil dit ha.
                                                                                   biter cn l'obſcurité , ſe doit entendre ~a nôtre égard , 8c parceque ſa lumiere nous :ſi inaccefii
                        "TLM H_ m 7…, ,0, 8c 1‘ que noſtrc communion '7 ou
                                                                                   ble.   2.6 AIT. en telle ſorte que le peche' rcgne ſur nous 8c nous maitriſe, Rom. 6.
                        y. z .  .                                                  ÿ. iz, t4, 17, 20.  2.7 Aſſ. d’ignorance, d’erreur , de ſoiiillureôc depeches, qui ſont
                         5  de nôtre Seigneur J. Chriſt , que S. Jean appelle ſouvent Ia'ParoIe , Jean r. x , r4.  des œuvres de tenebres , Eph.5.r r.  2.8 C. nous ne diſons pas la verite , cntant'quc Dieu
                        !Ju-15.7. Apoc. 19. r z. Voice qui cil remarque Jean 1. r. Et ici s’entend la Parole mani  n’a pas promis (à communion ä de telles gens , 8: que ceux qui ſont vcritablementcn ſa com
                        feſtée en la chair , Gt par cc moyen rcnduëviliblcôt palpable en cete nature humaine qu’elle  munion ne cheminent pas en tenebres rjean a. 9- 6: qu’il n'ya pas de participationa ſa
                        s’cll unie perſonnellement.  6 Cet cloge ſe donne a la Parole , c. au Fils de Dieu , parce  ſelicite’ ſans participera la reſſemblance deſes vertus, commeil n’y a point de communion
                        qu'il a en ſoy-méme la vic eſſentielle de la Divinité , qu'il donne vie , mouvement 8x' cm: a  des tenebres avec la lumiere, a Corint. 6. r4..  29 G. & F. ne faifimpoinr 14 Write',
                        toutes les crearurcs , ô: que non ſèulcmcnt il nous annonce, mais que méme il nous a aquis  c. nous n’agifibns pas franchement & ſincerement , jean z. z i .  go C. non ſeulement
                        par ſon merite, & nous donne par ſa gracc la vie ſpirituelle &c eternclle. \'oi Jean r . 4. 6c 14‘s.  en la vraie connoilſince de l'Evangile, mais auſi] en la ſincere pureté &en la ſainteté des
                         7 G. Et , comme auſſi ſous chap. z. 4. mais céte particulecſt ſèuventcauſale, &c non pas  moeurs.  ;r C’cfi la diff-:rence que l'Apótreinſinuë entre Dieuôcles fidclcs; car de {à
                        ſimplement confonctive.  s C. le Fils de Dieu , qui ſe nomme auſſi la vicjean 1.4..  propre nature 8c de route cicrniré il poſſede la perfection des vertus quiſontentendui's par la
                        8c r4.. 6. parce qu'il en cſt la ſource bc le diſpenſiiteur unique.  9 AſlÏ en la chair , par  lumiere; au lieu que les fideles cheminent ièulcmeurcnlalmniere qu‘ilsobtieneut deſa
                        l’aſſomtion de nôtre nature , comme auſſi S. Paul en parie de méme 1 Timot- z. 16.  gracc , 6: a la perfection de laquelle ils n’arrivent point ici bas.  ;a C. nous fidelcs entre
                         ro C.que nous :tunes Apôtres avons veu la Parole, aſIÏle Fils unique de Dieu, revêtu de nôtre  nous Bt tous enlèmble conjointement avec Dieu & ſon Fils. 1'. z. Ou nous avecDicu 8:
                        nature humaine en union perſonnelle. Et céte façon de parler touchantLChriſhnommée dans  Dieu avec nous.  e Hel'. 9. i4. r Pier. r. 19. .Apoc- r. 5.  z; Ceci s’ajoute ex
                                                                                                                                                   Ef‘tænxarr—g.--..-z.—ñ…._.g
                        les Ecoles communion ou communauté d’idiomes, cſi fort frequentc en l'Ecriturc,par laquelle l preſſcmem . pour montrer que le cheminer en la lumiere par les fidele: n’cſt pas la eau
                        ſe dit dc toute (a perſonne denommc’e par l'une de ſes natures, cc qui nc lui convient 8c ne ſc i ſe meritoire dc leur communion avec Dieu . mais que c'en cil ſeulement le fruit, l'effet
                        doit entendre qu'a l’rgard de l’autre. Vois en les exemples Jean 3. rg. Act. zo. 7.8. 6c ici ſous L 5c la marque, veuquerleſus Chriſi. le Fils de Dieu , :ſi celui qui nous en a aquis le droit
                        !.7.    rr C.].Chtiſi . qui vit dctoutc etemitc’, qui vivra actuellement, 8c qui cil l &nous y amenés par on propre ſang , nous reconciliaut &t reiiniflant avec Dieu par ſa
                        itouslcs ſiens l'auteur . le donateur 8c ſe diſtributeur dela vic cternelle, comme il vient Z paſſion amcre Gt par ſa mort ſanglante.  ;4 L'Apótre ajoute ce titre pour exprimer
                        d‘étre appelle Para/cil: vie y. 1. ét le! vit ÿ. 2..  r 2. C. comme parlezlc méme Apôtre dés ç d'autant mieux l’excellence 8c le prix du merite de j. Chriſt, connue Act. :0. 28.
                        l'entrée de ſon Evangile Icnn r. i. avec Dieu. Vois-en l‘a l’explication.  ra C. à nous qui ç  ;S Aſſ. tant cn effdçantnôuecriminauték ôtant l’obligation àla peine & àla condamna
                        ſommes ſes Apotrcs , qu’il avoit choiſis E." appelles pour étre ſes témoins . 5c auſquels il a re  l tion qui rcſultoit de nos pochés, par lc bcnetice dc nôuciuflificaiion , qu'en nettoyantles
                        vele & donné aconnoîrre les myflcrcs du Royaume de Dieu. Voi Matt. 1;. ri. Act. r. s. l taches 8c les ſoüillutes dont nos ames étoycnt polluées, &t remcdiant à notre corruption
                        à 1.. 32.  i4 AſlÎ ‘a tousles bencfices ſpirituels que J. Chriſt nous a :lquis . & qui nous ; naturelle , par le bcucfitc de nôtre regeneration ik' de nôtre ſanctification , qui ſe ccm—
                        ſont publiés en l’Evangile.  is All'. Apôtres de]. Chriſt , ô( tous les autres fidele: con  mence cn cette vic, s'achcvc en la mort, 8c ſe trouvera à ſon dernier degre' de perfection en
                        jointement ſous ÿ. 7. vous étant unispar une vive foi à l'Egliſe 8c a ſon Chef, qui cil j. Chriſt,  la vie à \'cnir.  36 C.&dc tous nos peches, tanroriginels, qu’actucls, tant grands
                        pourpnrticiper z ſes biens 8c ‘a ſa vie.  r 6 F. que (de nôtre communion , aſll qu: nous au. L que petits , & du tout de nos pochés , pour en ôtcrlcs taches , &c nousafi‘ranchir de toute
                        tres fidclcs avons enſemble par la foi à par la chante'.  r 7 Ou , e/I all—Ul"  l punition qu’ils incriioycut . s’y étant lui même ſubſlitue’ pour nous.  .
                                                                                                                         Si.
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