Page 365 - La Sainte Bible, qui contient le Vieux et le Nouveau Testament. Edition nouvelle, faite sur la version de Genêve, reveüe et corrigée, enrichie, outre les anciennes notes, de toutes celles de la Bible flamande, de la plus-part de celles de M. Diodati, & de beaucoup d'autres ; de plusieurs cartes curieuses, et de tables fort amples, pour le soulagement de ceux qui lisent l'Ecriture sainte. Le tout disposé en cet ordre, par les soins de Samuel Des Marets, docteur & premier professeur en theologie, en l'université provinciale de Groningue & d'Ommelande, & de Henry Des Marets son fils, ministre du S. Evangile, en l'eglise françoise de Delft
P. 365

I77
                                SECONDE EPISTRE CATHOLIQUE


                                                                    D E
                    -zñſſE'R'R







                                         APOSTRËE.                                                                                    \T




                                                    ’ARGUMENT.

                   ' x  ‘  k !en que quelques-uns autrefbit ayent e'te' en doute de l'auteur e3- de l'autorité de réee preſente Epi'tre . cantine il [2 'voit en Euſcbe
                        "   Hiſt. liv. z. chap. 1.2.. cependant il n'y a putfiejet de douter ni de l'un ni de l'autre; 'um que l'inſcription de [Epitre porte le nom de
                       I \  à: Simcon Pierre. que l'auteur declare chap. r . v. t8. avoir été l'un de: trois n’i/iiple: de J E S u_ s C H R t s T , qui 'vii-mt ſhglozre fi”

                    ff,     ’ Lamontagne,- ó- que La doctrine qui j :ſimo-;meu !accorde fizrt bien a-uee i'Epítre precedente de S.Pterrc, ó- Ie_reſle de; Écritures
                    .     **5’ Saintes. .Auffil'flgliſh Chrétiene l'u-t-elle totÎjour: refuè'pour Divine ó- Cunonique. L’Apótre donc écrit téte ſire-7nde Eprtre aux méme:
                   ?niſi diſperſêr auſquels' la premiere .t’ai/dreſſe”. comme ilpuroit du chap. z. t. repreſentant la raiſhn de cë‘te ſtep-.trim , chap. I. r 7. , 13. &c. Or
                  ſelon le nombre dc fi-r chapitre: , elle con/le de troupartier. Auprctm'er, apre; l'inſcription óx Iaflzlutation , il reprij/Ënte Ia grace ó—Ier benefieerſpi
                   rituelt. que Dieu leur avait communique": à flilut, (So le: exhorte of) croître de plus en plus , ó- de joindre une -Uertu Chre'tiene à‘l'autre. pour
                   etre par ee moyen PI”: affiné: de leur election; marquant [a eauſi' qui le partait à leurfaire encore une fait ee'te exliorlntion , ó- eombien il: e'toyent
                   oblige-'s de l'admettre . puis qu'il a'uot't 'trou 'la gloire de j E S u s C H u r s T en la montagne , ó- queſa doctrine i'uctordoit avec celle der Saints Pro
                   phet” inſpirés par l'E/[3”) de Dieu , chap. 1 . Aie/econd il le: exhorte à la tan/lance (9- à la perſe-veranee en la doctrine Clzrétiene . qu'il: avoyent reſuë
                   de: Apôtres, pour n'en par e'tre détourne-'S par la ſeduction de; faux dot'leuri . qui commenwyent de ſi lever, (’7- dwajent encore ſe découvrir plu‘
                   ouvertement par apres ; repreſentant Ia perte etſſure'e qu'ils t'attirojent fier eux—mêmes , (j— fier ceux qui s'en laiſſêroyent ſéduire; decrit-*ant truffe‘
                   leur procedé (’3- leur per-verſe eonverfiztion  conduite , afin qu'on le: prit mieux connaitre ó— éviter. clrap. a. Au ”oi/[éme il le: rem-ie de fè
                   garder der moqueur: (â- de; Epiruriem , qui niayent que l’on du: attendre le retour de jeſus Chrtſt , pour &jugement ó- la ton/èmmrtian derfieelei;
                   auſquels il oppoſe la certitude du ficond udvrnement de J Es u s C H R t s T en ſim tem: ,  décrit quelle ('7- eomóren effroyable ſera lafin du monde.
                   Et enfin conclud ſon Epître par le témoignage de S. Paul, é- une fitttinfle mais ſérieuſe reeaPitulation de fi: principale; exhoitatiom , u'uee une
                   louange  une glorifier:tionpurtieulierç u’u Seigneur Jeſus , chap. Z.


                                                                       nous a “r donné tout ce qui appartient i4 Ml- d'c Pure' grace.
                                  CHAPITRE        PREMIER                                                        ſans aucune digmtc 8c
                                                                       ‘5 à la vie ô: à ‘6 la pisté, par la con- fi.“ mm mm dé
                              r L'œil/être S. Pierre apre: l'inſcription ('2- Ia ſalutation ,  3 re
                            Preſènre d’abord lu grucefinguliere ó- lergmndi lemft‘rn que Dieu avott norſlànce '7 de celui qui nous a ap— "WL“ P… - ”mme m
                            fait: aux ſide/”Juif” leur ſalut.  5 Pourquoi i le; eahor” d’avancer
                                                                       pellez “ï par ſa propre gloire &c vertu.  x; c.tour cclquieſt re
                            de plu: enplui en lafuié'tnla prete', ó- de joindre il la foi la autre:
                                                                             r9                          zo      qws R neceflauc pou:
                            vertu}.  8 Enſeignant qu'il: ſeront ale” ”rajementſ-rtiler,  ro Ô'
                            par ce moyen ſeront a'e plu: en plu: aſſineſir de leur election ó-de leur  4—  Par leſquelles nous ſont  don- ou…, h m muche
                                                                       nées les ²‘ grandes 8e precieuſes u Pro. &yan-ch
                            introduction au royaume de  Chriſt.  H. Il dal-n qu'il avoit Wii/u,
                                                                                                                 ra C. pour‘ſervir cou.
                            encore qu'iltfceujlcrtt bien router cet elmfêr, le: re'rmller par cet autr
                                                                        meſſcs , d afin que ²² par elles vous "Emblem-nt -chu- ë:
                            rijjèment ,  14. parcequ'il: devait bien-tôt de’lcger de te're vie, ſelon que
                                                                                                                 mener une vic laime 5c
                            J. Chriſt le lui avoit Fred”, afin qu’il: r’e” fleur/infini: aprexſu mort.  ſoyez faits participans H de la nature religieuſe.
                            .[6 Proie/le que ce qu'il leur avait enfiigne’ tomb-rr”  Chriſi d* [on
                                                                         .  .              ~         6         ~  "An: nôtre Sei rieur
                            dernier retour, n'a PM e'te'fnl-uleux; mais que lui ó- deux de ſet Coa  drvrne, ²5 citant elchappez ² de lacor- j_ CIM_ MME“.
                            pêtrei avoycnt mu flegloirefur la montagne . à' un du citlle tt'moignage  ru tion  c  '. vocatiouſalutarreparl'E
                            que le Pere lui rendait.  r 9 ó- que cela efl nfl? confirme’ par Î'er ï'ë'rttr  qu1 eſi au monde en convo' vnngilc  s'attribue'  allé:
                            dtrPro‘pheter,  zo qui ont efle’ infime} par l'Eſprit de Dieu.
                                                                                                       _         conſtamment.
                                                                             z 7 Vous donc aum de meſme . u '     r s C. em !o ami: nou]
                                                                                                    *
             1 Où, Simon. Voi Matt.  1                   _ I M 'E o N     î                                      convertir pſay glorieuſe
            '4. r s . Marc r. rs.
                                                          ‘ Pierre ,    ²9 apportant toute diligence z 3° ajout? 21'111“:- gf’a‘uïfj- L'É
             2 Voi touchant ce nom                                                                     .           3. r .   s   .
            'H’icr. t. r.                                 3 ſerviteur tez 3 ' vertu par deſſus 3 ² avec voûte ù 1. gz… O- x. i. vertu.
             z VoiRoran. Phil-r.                                          ' _                  '    _            Car auſſi le mot (5.414 ,
            ÿ. r. Jaq. r. r.                                           for. & avec vertu 3! ſClCnCC .            n. …ze poi… (où-m...
             .1. VoiLucë. r3.                                                                                   par , pour marquer la
                                                                       caulè 6c le moyen de quelque choſe , mais auſſi quelquefois le , pour en exprimer le but 8c 12
                                                                       fin 1 comme Rom. 6. 4. Et il ſoluble que ce que l’Apottc venait (l'appelle: la me, il le nomme
                                                                       maintenant lag/one . R que ce qu‘il avoit appelle' la pien’, il le nomme ici la vertu . joignant
             '5 F. a ceux , c. aux                        S à   vous   ces deux choſes beaucoup mieux que ce Conſul Romain n'avoir ſait les deuxtcmples de la
            fidelcs  uit's de la diſ-                         .         Vertu 8c de l’Honneur ou de la gloire . tellement qu'on ne pouvoir entrer en celui—ci que par
            perſron,j auſquels aulli                      (ll-11  aVCZ
                                                                       celui—là.  19 Ou , pour Ielquek‘ei: ceci ſerapportant‘a la gloire ô( àla otrtululdrtes: Ou
            ſa premiere Epine s'etait                     obtenu u_    à tout ce qui nous a c'te donne de Dieu appartenant a la picte &e ‘a la vie: D'autres liſent , par le.
            àddreſſee.voi tous ch. 3 .r.                               quel, aſſ. nôtre Seigneur j. Chriſt.  ao C. faites de grace: , comme c'cfl de méme grace
             6   ladmcme ſpi Pſ6- ne FOI s de pareil prix 7 avec nous 3 8 par  que les choſes promiſes nous ſont données. Voi ſus y'. z.  zt Entantque celont de!
            cieu e ,  c  arci e n'a.  -  -           -               .  promeſſes des choſes les plus grandes ô( les plus exquiſesqui ſepuiſſeutconcevoir, puis que
            …e z‘ …nf q… ce… la jUſtlCC 9 de noſtre Dieu, 8c Sauveur     dela vie eternelle ôt brcnlrtureuſc , &que celui qui les a faites ell. le grand &le ſouverain
            meme des A titres, 8: u-   '  _                            Dieu, quine peut mentir.  a.: Il y en a qui entendent ſous ec mot les choſes pro—
            ne méme Pconnoill'àncc Jeſus Chnſt '  _       . _  ,     .
                                                                       miſes, c. les effets des promeſſes ſaites aux Peres.  d EF:- 56. 5. Jean t. r 1.. an.8-l s.
            de la verite' du Seigneur  2 ‘Graceôcpaux î’ vous ſort '° multi  Gali”. a. 2.6.  a; All‘. parles graces 8c par les promeſſes ſuſdites.  :4 C. dela gra
            touchant le lalut a la-  -z  c u       -    ,         ~    ce de regeneration , par laquelle l'image de Dieu ,  ui conſrfie en juſtice êt en ſainteté , ſé
            quellenous tend touscañ plree  en la connorfi'ance U de Dieu
                                                                       rep-1re cu nos ames , 8c que nous ſommes prepaués a la gloire ô( a l'immortalité bienheureu
             ablcs de la mcme gta-     .    ~            .             ſcquiſe doit revelcr en nous. Car ceci ſe doit reſireindreà une telle participation analogique
            fc de Die“ m Lam“, &de nol’cte Seigneur Jeſus.     _     t
                                                                       de la nature de _Dien . dont la creature finie eſt capable k ſuſceptible , qui ne ſe peut faire qu’en
            Car bien que_ _lo-mnt la  3 Purs que ‘ï ſa drvme purſſance  l’ima e R en la reſſemblance avec Dieu'a l'égard de lits attributs communicables, comme
            foi de l'un lort plus é.                                   ſont a bonté, \à flagelle. ſa ſainteté, ſa gloire êt ſemblables . Eph. 4.. 1.3, 2.4. ColoſlÎzJo. Etant
            clairee, plus grande 8c                                    evident d’ailleurs que l’eſſence Divine ne ſe peut pas formellement à ſubjeâivcmeut commit'
            plus ferme que celle de l’autre'. toutefois celle de l’un , pourveu que vraye 8c ſincere . eſt  niquer à la creature, comme c'eſt une choſe tcpugnantc ôt qui implique coumdiction , que la
            d’un pareil prix que celle de l’autre, Et l’égard du fondement ſur lequel cllc appuyc, ôt aux  crcatt'tte ſoit deîfie’e ou changée en Dieu.  25 Ou, potin/eu que mmfiyi ich-ſpé, vous en
            biensfpititucls qu’elle cmbrafl'cêtobrîent cnj.Chri\l: (Doi que tous ceux qui regardoycnt  étant ſuis, ſauvés Bt retirés bien loin. Act.:.4o. Heb. 6. r B— 2. Menu 1 l, ao.  p  :.6 On la
            au delert le ſerpent d’airain , n’euſſent pas la \'euë également bonne , ils ne laifloyetrtpas  peut entendre du mal decoulpe & moralement , c. de la perverfite’ dela nature humaine z vcù
            de regarder a un méme objet, &d’cn tirer un pareil effet de gueriſon. C’cſi pourquoi auſii  que lc Gñporte. de la corruption en cenuoiiil'e.comtrrc conſtituant céte con'uption en la convoitiſe
            la ſoi efl nommée une. Epheſ 4. s.  7 C. avec nous autres Apôtres Bt autresjuiſs, tant  qulrcgne au monde, dt qui eſt comme le premier mobile des actions Bt des mouvement
           . d'ici que de Icrulalemôt de la Paleſtine, qui ont creu en j.Cl1riſi. G. chem-parfirt, ou ,  des hommes qui le compoſent. D’autrestoutefoisl'entendent du mal de peine ê: phyſique
            par lot avec nour , Luc t. 9.  8 G. & d’autres , en Injufliee , c. ou parla iuſticc ôc l’oberſ  ment , c. dela deſhuction 6c de la ru'r'nc , qui accabler: lesimpies &c les inetedulcs , ck tout le
            fincedc J. Clrriſt , qui nous efiimp'ute’c gratuitement , ôt que nous nous appliquons par la  monrficorrompu, quiconſiſic en la convoitiſe: Mais toujours il ſemble que ſe l'aile ici une
            foi; ou entant que toutes les promeſies deDieu ſont Ouiôt Amenen lui: Ou parlafideli—  ſecrette oppolitiou de la “truffe“! à la gloire , de dela convoitiſeàla venu dom il a été parlé
            té, v rite ôc confiance dc Dieu en ſes promeſſes, aflïqu’en fimaniſcſiation cn la chair i!  cidcll'us ÿ. z.  2.7 De ce qu’il avoit dit touchant les bienfaits de Dieu ſur nous. comme
            appel croit efficacement quelques- uns des lſra'elires à ſoi: Ainfi nous rr’obteuons pas la ſoi  devant ſervir de cauſe Bt de fondement à nous exciter au progres en la pieté , il tite ce'te pre_—
            parnos propres forces ni ſelon nos memes, mais par 'un don gratuit dc Dieu , ſelon ſon  ſcntc exhortation a y avanœrdiligcmmcnt; tellementqu’elle ſe rapporte)“ motpuu, ou’
            propos arrête' ôt ſes promeſſes. Voi Eph. z. a.  p lei). Chrill eſt conjointement appel—  G. tomme . qui commence le 3‘. a. comme s’il diſait , mu ’mſi Divine vert”, &c. Van: dune
                                                                       aufli de me’me, &c. Voi le ſemblable r Timor. r. z.  :s Ou. apportant à cela meſſme.
            lé, flirt” Dieu 6c ”être Sant/”tr, o‘u , nôtre Seigneur. (car les exemplaires varient) pour une
            preuvcevidcnte de ſon etetnelle Divinitc: Et quand mémcle pronom nôtre ſc repeteroit ici  D'autrcsliſtllt , ſelon cela mm.  2, C. ayant obtenu ces precedens dons ôt bcneficei
            par deux ſois, ce quin’efl pas aux meilleurs exemplaires que n05 Traducteurs 8c les F. ont  de Dieu . faites toute dilinence pourries conſervera pour les accroître.  je Ou . four.
            ſuivis, cela n’empechcroit pas que ce ne fuflcnt les deuxtitresôc les deuxnoms d'une même  mſſe‘r par demi: . ou , fidmjoure’i. Et notés que céte gradation le fait ici , pour montrer que la ſoi
            perſonne. Voi encore de ces deux titres ce qui eſt annoté Tite 2.- t3.  a Rom. r. 7.  s'avance de plus eu plus . comme par ces degres ; enrant que par la ſoi , la vie: commence de
            r Pier. r. a..  b r Pier. r. 2.. jade 11.2..  io Voi ce qui eſt annoté ſur ce méme  s’ameliorer cn ſanctlficalion . 8c la connoiflance de Dieu à s’accroître , tellement que l‘homme
            mot r Pier. r. z.  c jean r7. z.  rr Ainſi G. parce qu'en cete counoiſſahce &t  déracinant davantage ſes affections du monde, en ſupporte plus volontairementlcsincomz
            par elle, nous avons la vie etetnellc, ſcan r7. z.  ri. C. de Dieu le Pere, qui ſe  moditc's . 8! (è porte par conſequent aune plus franche proſefliondela pieté ; dÏoù s’enſuit
            diſtingue ici perſonnellement d’avec lc Seigneurjeſus , comme auffi Jean r7. à. Et quand ce  auſli particulierementun grand avancement en l'amour fraternelle  meme en la dileûiod
            même nom de Dieu ſe donne ici au Pere , qui s’attribuoit au Fils au y‘. precedent . c’eſt pour  envers tous.  ;t C. uncconverſatiou religieuſe , ſainte 8c vertueuſe. Voiÿ. z.  _
            nous inſiruirc de leur contùbſlanrialire , & que le Pere &a lc Fils, bien que erſonncllement  32 (Lui vâtrefn': Êtalnfi en la ſuite.  ;z C. prudence 8c diſcretion Chréti'eue: dd
            diſtingués.neſontpourtantcflënücllement qu’un,Jcan 10-30. ~  zz  .de Dículc l’ete.  progrès en la connaiſſance de Dieu ô: cn la ſcience des myllcrcs de l’Evangile.
                                                                                          .ng              “Et
   360   361   362   363   364   365   366   367   368   369   370