Page 364 - La Sainte Bible, qui contient le Vieux et le Nouveau Testament. Edition nouvelle, faite sur la version de Genêve, reveüe et corrigée, enrichie, outre les anciennes notes, de toutes celles de la Bible flamande, de la plus-part de celles de M. Diodati, & de beaucoup d'autres ; de plusieurs cartes curieuses, et de tables fort amples, pour le soulagement de ceux qui lisent l'Ecriture sainte. Le tout disposé en cet ordre, par les soins de Samuel Des Marets, docteur & premier professeur en theologie, en l'université provinciale de Groningue & d'Ommelande, & de Henry Des Marets son fils, ministre du S. Evangile, en l'eglise françoise de Delft
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Chap. V. I. EPISTRE DE S. PIERRE.
a c'c'toic comme le c’ien avec eux , 8c 4 teſmoin des ſouf- puiſſante main de Dieu , afin qu’il vous
”‘î'ë‘ë‘ë Pë‘mwſië‘ d‘ frances deChriſl , &qui ſuis auſſl 5 par
éleve quand il ſeratemps:
ſbn Apollolat 5 car l'étant
d gflsemo’uu-ſhou mm de trcrpant de la glorrc laquelle dort eſ’cre . k .
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fl'ances du Sei-
.
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7 .Deſchargcaus tout voſtre fouet k MMM_ z’. Mm.
n reſuttection revelee: ſurlur: lcarilaſomdevous. Mi. Lmuñu- PM!
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dfmnfäc‘j-ËÎ-ËJÃÊÃC 2 ² ‘î Paiſſez le troupeau de Chriſt s msoyez ſobres, menez; n dau— ...:..‘..,.,î’........
4.6.
.
Tm.6.
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}’eîçi‘à'e'ſc:°"‘g:;°:îïjî 7 qui vous-:fl commis , 3 en prenant gar_
tant que voſtre adverſaire le diable ""'
rn i Thefl.‘;.6. r Pier-t.
que particulierement de de ſurlui, ’non point par contrainte, chemine comme un lion rugiſſant à "— ’?j ‘CH—7
l'honneur qu‘il eut a a l’entour de vous, cherchant qur . . ll pour- 1…. a r. 7 . Lm n ,
n
vec deux de ſes coapô— mais volontairement: "non pointpour
tres, d’etre le ſpectateur ' ' z ra ’9 engloutir. ’9 °"’ WW' ë" "
3( commclcwmffluon gain deshonneſte, mais d un prompt
condmſant au peche , ou
'de la transfiguration de courage: .‘9 ° Auquel il vous Faut reſiſter ,çſhant ² h “volœ- &r ainſi ‘
J- cbr-fle" 1" "‘°“‘²²"° c Ec non point 1° comme aYant do ſon erernelle perdition.
ê( de cet échantillon de fermes en la foi, {cachant que les meſ- o 5,114.44,… 3.7....
ſa gm" “q“cll‘ſ‘ ‘°~ mination ſur “ les hCſltägCSdflSL’lgflc’flÏ) a - 1/. 7.
mes ſouffrances 2°s accompliſſent ²‘ en n C_ r, ”MMM“
velera ci-aptes toute en- _ ‘
;imî";jfî‘vë‘s'aM‘ï-îz- dmais tellement que vous ſoyez pour l ;ggäèpagnle de vos freres q… eſt par le Dieu a établi pou: ?Iii-12::
.
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ou , n’a-Inner” , ſl
.I- l rent.] ,l— , .
r Jean 3.1.- Il patron du troupeau. :n ſon Egliſe ſa meſure
ZËÎÂÎÆË'MW… 4. e Et quand ‘5 le ſouverain Paſ’ceur ro ’Or le Dieu "de toute grace qu1 ~ pour i. conſortiieion;
.
’cprcuve 6c d'aſfi'ct'
ſement l'Egliſe de Dieu. appaſoíſh—a , fvous !4 recevrez la cou_ nous a appellez a ſa glorre eternelle ²² en {'Ch"‘." ë‘ 9”‘ "ë“ 'I
& comme hdelcs Pafieurs , . _ . a portion Bt lappennage
du 'troupeau de jeſus ronne U incorruptible de glorre. Jeſus Chnſt , P apres que vous aurez de tous les fidclcs, Act.
Ch…" d"… ‘“ r” 5 Semblablement «vous jeunes gens, “r un peu ſouffert, vous rende accom'- _u c... .5... Mm...
14. zz.
égard, conduites le aux
ſalut-"res Films“ “ï l‘ aſſujettiſlèz-vous aux anciens, Stelle plis, vous affermiſſe, fortifie, d'eſla- ""‘.‘1“°P“°î““.‘ëuſ'
parole de vie . &t P0111'— , . . france? &c remain-ns,
Voyes ‘a ſa tèiircte' conne ment que vous ſoyez tous "î ſUjets l’un
bhſſe_ parleſqUelles baran tâche
les erreurs Gt les 'v'lCCS . &t \ . , . te vous rec' ‘ ‘ l' .
à toutes ſes neccſlire’s a l’autre: ſoyez ’7 parez par dedans I I A lurſâzt glorre , 8e *5 force ²‘ aux PonazEcÏauiÏÈiÎ;mis
P01" lc &lu‘e‘ffl‘l- ï“ d’humilité; hparce que Dieu reſiſte ſiecles des ſiecles. Amen. ;ÎËHΑËËËÎÉ ,17; .‘°“‘d²
prenant garde vigilaln- . . . p . 12 Je 'vous ai eſcrit brevement par "Wc l gion ue
q
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_
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mcm à lui. &a comme aux orgueilleux, mais il fait grace aux
gardant ſur lui les veil— _ __ . . :a . ’aut u & l
les de la nuict z Act. 20. humbles. ²781lva1n noſtre frere , qui vous cſt ſid ſource. de min: bonn:
-"- 1.8; CMP!” mm,“ 6 1 l'. Humiliez vous donc fous la dele , ²² comme j’cſhme , Vous ex— dm“… ë‘ “ë ”m“
re tiret: du ſom. de laf I grâces.
ſec‘tion . 8e de la vigilance que les bons bergers ont pour leurs brebis , de quoi v0i plus au l
hortant 8c témorgnant que c’eſt ²9 la _ aha_ C. änſvertu de ſa
jean chap. ro. Et d‘ici il paroit en quel lens ſedoir prendrece que ].Chrili diſuu äS. Pierre . D1eu , en laquelle vous a dc ſon intercelliifdl.
, vraye grace de ju ice, earedemr‘ ,
l’au mnt'rtl'u, jean zr. [5,16. puis que c'eſt cela rnctne qu’il prelle R qu'il recommande
reſpectivement a tous les Miniſltes de l'Egliſe, auſquels on ne peut prelumer qu’il confereni j Cſies 5€ par le moycude votre
la Monarchie de l'univers. ni la puiſſance de faire des loix qntobligenr les conſciences , ni I . , _ . uniouavechn. ar l'Eſ 't Pn
r
l'autorité dc de ſer les Rois. de tranſporter les couronnes de tète en tète. de diſpenſer l 13 L qu] Ë/Z 3° à Babylone , & pg! là ſſ’or, comme
leurs ſujets dn erment de fidelite’ . ôte. 7 D'autres , qui' eſl ”un vom, ô; d'autres, mem res e on .
eleue __ enſemble avec vous, 8c 3‘ Marc p ueb..o..7.CÎÏΔ...
MMM qu'm mm ell‘. 8 C’eſt ainſi que parle aulli S. Paul Aa. au. a s. D'où on recueille
à bon drort que les Pafleurs ſont obligés divinement à la reſidence en leurs Egliſes. l u 1l. 6.
9 C. non pas par une crainte fonce 6c fertile dela cenſure Gt dela punition. Et notés qu’il 32mon fils, vous ſaluent. :4 Carnôrre aſfliaion
refait ici une oppotition du contraint & du volontaire , pour nous apprendre que le volon 14. Salüez—vous l’un l’autre ‘1 d’un 'WM ë* "c fait que
raireconſiſle proprement en l’exemtion de contrainte , & qu'il n'y a que la contrainte ô: la pafler , 2 Cor. 4. r7.
violence ou phyſique oumoralc qui lui ſoit contraire. b r Timor. z. z. Tn: r. 7. _ baiſer de chante’. Paixſhzt à vous tous 2: Ou. l’empru
c z L‘arme. 1.2.4.. ro Ou , comme Haim/Suu. Voi Luc za.. as. ou le méme mot eſt 33 qui . cſtesenJeſus Chriſt. Amen. 6 ztîſnzſix‘ëlnſi G c c" ‘W‘
'
. .
.
employé. rr Aſſ. du Seigneur, comme nos lntcrpreres le ſupplécnt. Et par ces heri
rager , s'entendent les Egliſes parriculirres qu'ils avoyent en charge. G. Univ” , d'où s'eſl ſait a7 C’eſt celui qui ſe
le nom de clergé, rellreint depuis abuſivement aux Miniſtres de l'Egliſe; veu qu’ici il s’appli— _ nomme auſſi Silas ail
que aux troupeaux 6e aux corps entiers des Egliſes particulieres. par une oppoſition aux leurs. compagnon de voyage de &Pierre à de S. Paul. comme il ſe voit ici touchant le
Anciens. c. à leurs Pafieurs & conducteurs. Or ce mot en ſingulier ſinifie proprernentun premier, &c du ſecond en pluſieurs de ſes Epitres. VoiAct.ehapp. ts. r6. 17. z Corinr. x.
lot , 8e conſequenuneut une portion d'heritage; parce que le pais de Canaan ſe partagea ÿ. 19- r Titel). r. t. as Il y en a qui joignentceciavecle motfidr/e, parceque l'un
par lotsentre les tribus, ô: qu’ainſi &partagent d'ordinaire les heritngesentre les hommes: nc peut ainſi parler ni ſentirde l’autre , que par la bonne eſperanceae l'opinion qu’il en a -
Er les Egliſes particulieresôttouîles fidelcs en commun ſe nomment ainſi, parce que Dieu D'autresle rapportent au mot bnmmmt, comme li l’Apôtre vouloir dire qu'à ſon avis ii
les a choiſis & èlûs de la malle commune de tous les hommes, pour etre comme ſon pro— avott ecrit en peu de paroles: Mais parce querttrement un homme paileainfi delon pro
pre , &les a adoptés poure’tre les enfans: telleinentque comme il veut être leur lorkleur pre ſait, le premier eſl plus vrai-ſembla le. :9 C. la veritable, pureôc fincere doctri—
heritage Pſeau. r6. 5 , 6. auſli les prend—ilpoure’tre ‘egalement 6c ſes heritiers ô: ſon herita ne delEvangile qui vous a été preche'ch que vousaves reçûe‘ par la ſoi. zo ll y en
ge; ſelon qu’il appelle ainſi communement tout ſon peuple Deut.'9. 29. r Rois l. Sr. a qui pour prouver que S. Pierrea été autrefoisà Rome (dequoiilsn'ontaucunelumiereen
Pſ. 18. 9. en contemplation du loin particulier qu’il s'en donne, de l’amour ſingulier qu’il lui l'Ecrnure , parlaquelle au contraire il &toit aiſe' de prouver, ou qu’il n’y ajamais été, ou
porte, & du choix qu'il en a fait comtm par ſort , pour ſel'apptoprier. Voi Act. 7.6. rs. qu’au monts il n’a peu y avoir lejourné le terme de a; ans, apres en avoir paſſe' 7 autres
d Plu]. z. r7. r Tlmot.4.. rz. Tu: a. 7. n. C. exemples de piete' , de ſainteté, de àAntioche, comme ils feignent .) entendent ici la Ville de Rome , qu’il auroit appellée
pureté, Bt dans la doctrine de dans les moeurs. e Eſa. 40. r r. Euch.;4.zz. JM” r o. r r. Babilone metaſoriquement , rce qu'elle étoir pleine de confuſion , d'idolatrie 8e de perſe—
ch. 1;. zo. r Pier. 2.. 2.5. x; S. Pierre ne ſe donne pas ce titre a ſoi-meme , mais il le curion contre les fideles , 8( elon que la ville de Romeefl exprcflemenr appellc’c Babilone par
reſerve à j. Chrill t Car lui ſeul eſi le Palieur des Pafleurs , & le Paſleur univerſel de toutes les S.jeanApoe. r4. r. 8c [6. rg. 8e r7. r. & rs. 1,10, et. Mais il ya bien plusd’apparence
brebis , tant desjuiſd que des Gentils: Et comme cete qualité ne convient qu‘a]. Chriſl , auſſr que ce mot de Babilone ſeprend ici en ſa propre ſinification , pour celle de Caldee &t d’Aſſv
celui—la ne peut être qu'.Anruhn/I ou ſon precurſeur , comme diſoit autrefois Gregoire rie , où S. Pierre était comme Apôtre particulierement dela Circonſion, lors qu’rle'crivoit
I. Evêque de Rome, quioleſèl‘attribuër entre lcs mortels. ſ r Car. 9. 25. z Tim. 4. a. céte Epitre ; car commepluſicurs juifs y croyenr demeures Gr s’y troyen! provipne’s aptes leur
jaq. r . n.. r Pin. 1.4. [4. Ou, remportera”. rs Le G. ammanrinon , vient du captivité , auſſi y e’toit la grande 8c 'la capitale Synagogue de leur diſperſion 5 'd'ou l’Apôtre
mur amaramor , (d’où s’eſt ſait l’umaran” en nôtre langue.) qui eſt le nom d’une certaine fleur par conſequent auroit commodement addreſſe ſon Epîrre , aceux quiétoyent diſperſés par
on herbe qui eſt toujours en vigueur &t ne ſe fièrrit ni ne ſe fane jamais, de laquelle les payens diverſes Provinces de l'Aſie: Outre que ce n’eſt pas une choſe ordinaire de parler figurémenc
ſailbyentanciencment descouronnes aux images de leurs dieux , pour ſinifier l'honneur & en la datte & en la ſouſcription d'une lettre, &d’en cortex le lieu d'un autre nom que ce.
la gloire infle’rriflable de ceux qui les recevoyent, au lieu que les couronnes d’herbes ëc de lui ſous lequclil ell ordinairement dcſigné & connu; joint que S. Paul , en toutes ſes Epîrres
fuerlles , qu’on recevoir aux jeux . aux combats 5c aux courſes publiques , ſe flétriſlbyent ai— ſoità Rome ſoirde Rome , n’en exprime pas moins librement le nom que des autres villes r’
ſément. Voi 1 Cor. 9. 14.. 25. g Rom. 12.10. Phi/.2. z. 16 L’Aporre ne dit thuantaS.Jean en l’Apocalypſe , il ne ſe ſaut pas étonner qu'il ait parle figurémcnt &
pas ceci à l'égard des fonftions publiques, Civiles ou Ecclcſiaſliques; car ceux qui yſont rnyſliquement en un écrit prophetique. Mais ceſèroit une choſe bien étrange que S. Pierre
appelles doivent toujours retenir leur rang, ſans que céte reciprocation dcſujetrion ait lieu eût ete a Rome & yeûtgouveme l’Egliſe, ſans que S. Paulcn ait fait aucune mention , ni
enu'euxbtlcnrsinſerieurs; maisir l'égard de la charité commune , par laquelle les fideles en écrivant aux Romains , ni en tant de differentes Epitres qu’il a écrites de Rome.
doiventétre toûjours diſpoſés ô: enclins à ceder & deſerer les uns aux autres , autant qu’il ;r Voi touchant lui Act. rz. rz. az. 8e r5. ;7. ColoſlI4. ro. zTimot.4. n. Philem.
ſe peut. Voilkom. n.. ro. r7 Ou , ”virulent-”mm”. h Trou. z. 34. jaq. 4. ÿ. 2.4.. zz Non pas à l’égard de l'ordre dela naiſſance naturelle; carl'antiqnite' quoi
v. 6. i Job 2.2. 29. Prev. 2.9. az. Ma”. 2;. ”.- Lue r4. u. 747.4. ro. que peu certaine enœ ſujet , n’a attribué ‘a 5. Pierre qu’une ſeule fille , nommée Petronille ;
r 8 C. avant tout & en toutes choſes, vous ſoûmettant 6: vous reſignant avec humilité 8c mais a l’égard d'une pain‘culiere drlcction , comme 5. Paulſur ceme’me fondement traite toûù
confiance de cœur à la ſainte volonte' de Dieu , ainſi quele ÿ. ſuiv. lcdeelare: car commele jours Timothée de ce méme nom. q Rom. 16.16. t (mm. [6.20. :Corint. 1;. u..
lion genercux il epargne ceux qui plient ſons lui par humilité, mais il déchire ô: meten x Theffi 5. 1.6.~ zz C. qui parla ſoiôt parla charité étes veritable: membres de ſon corps
pieces lesorgueilleux qui oſent lui reſilier. &de [bn Egliſe.
Fi” de la premiere Epine Catholique de S. Pierre.
SE