Page 350 - La Sainte Bible, qui contient le Vieux et le Nouveau Testament. Edition nouvelle, faite sur la version de Genêve, reveüe et corrigée, enrichie, outre les anciennes notes, de toutes celles de la Bible flamande, de la plus-part de celles de M. Diodati, & de beaucoup d'autres ; de plusieurs cartes curieuses, et de tables fort amples, pour le soulagement de ceux qui lisent l'Ecriture sainte. Le tout disposé en cet ordre, par les soins de Samuel Des Marets, docteur & premier professeur en theologie, en l'université provinciale de Groningue & d'Ommelande, & de Henry Des Marets son fils, ministre du S. Evangile, en l'eglise françoise de Delft
P. 350

-



                          Chap. I.                     E p I s T R E D E S. J A QU E S.
                           19 C. à un chacun de *àtouse benignement, * &ne la re         15 Puis apres quand , la convoiti       55 C. l'inclination vi.
                          ceuxquil'en prient & la                                                                               cieufe qui nous porte à
                          lui demandent comme il prochepoint,*&* elleluifera donnée. fe *àconceu, elle s7enfante lepeché, detirer dereglement les
                          faut.                                                                                                 faux biens& les plaitirs
                           2o D'autres ont libera  o Mais qu'il la demande * en foi   & le peché * eftant amené àfa fin, trompeurs du monde,
                          lement. G. fimplement , * ne doutant nullement: car celuiqui °engendre *°la mort.                     hors & contre le com
                                                                                                                                mandement de Dieu.
                          fans difficulté & fans
                           chlcheté.Voi2 Cor.8.2." doute eft *sfemblable auflot de lamer,  16 Mesfreresbien-aimez,** nevous      56 C.ayant
                                                                                                                                      d'un obpar la dé
                                                                                                                                couverte d'un objet il
                           2 1 Aff de nous avoir                                      abufez point.                             licite, formé un*
                                                                                                 -
                           tant& fifouvent donne , agitéduvent&demené                                              -
                           comme les hommes ta
                                              7 Or que * cet homme-là ne s'at            17 *Toutebonne donation, &tout : & mechant car
                                                                                                                                l'Apôtre fe fert ici d'une
                           quins&qui ne donnent                                       ** don parfait eft ** d'enhaut, defcen- : empruntée des
                                                                                                   -
                           pasvolontiers ont cou tendepoint de recevoir chofe aucune
                           : 12. Matt. duSeigneur                               2,3   dant du ** Peredeslumieres, "parde-*:
                                                                                                                  -          *-- premierement leurfiuit,
                           : : 8 L'homme* double de cœur *eft                         vers lequel * il n'y apoint de varia-::
                           :, * & * . *inconftant s°entoutes fesvoyes.                tion,ni* d'ombrage*7dechangement.telle*:
                                                                                                                                ceptionde la convotife,
                           **:*               9 Or que lefrere qui eft 3t de baffe       18 mIlnousa **de fon proprevou-*:
                                                                                             -
                                                                                      loir   engendrez par 7o la parole deve paffe**
                                                                                                                               . Vemcnt au coeur , qui
                                                                                         : r 69
                                                                                                              O
                           : condition *feglorifie * enfa hauteffe.
                           fautquenous demande-  1o Que ** le riche au contraire fe   rité, afin que nous fuffions comme : ::
                                                                                                                                 OIIIle
                                                                                                                                            lulcicc
                                                                                                                                       i
                                                                                                  -
                           :: glorifie * enfabaffe condition: car* il                 7*les premices7* de fescreatures.         *
                                                                                              3                      ien-ai      me lors que David en
                           : paffera comme lafleurde l'herbe;                    9       19 7 Partant, mes freresbien aimez ::
                           *e que p*reau-     11 fCar37commelefoleilardent n'eft "que tout homme foit 74 prompt 75 à ::
                                                                                        -- *    -   \         y       •  • w     10nl a ld dc11rer : Etce
                           *:*,paspluftoftlevé,quel'herbeeftbruflée oüir,tardif7°àparler,&77tardifàcolere. tentation futfuivie *
                                                                                         2o 7* Car la colere de l'homme *:
                           :&fafleureftcheute,&fabelleapparen
                           *emo Act. re. ce eftperie, toutainfiauffi*fefleftri 7°n'accomplitpoint lajufticede Dieu.             noit , & d'une conclu
                                                                                                                                  on en fon cœur d'en
                           * ra*leriche*avecfesentreprifes.                         .  vouloir jouir; ce quifut la conception du peché qu'il executa puis apres , 2 sam. 11.
                                                                                       V.2, &c.    57 C. produit , execute & accomplit actuellenent l'œuvre exrericure
                           :                   12 : Bien-heureux eft l'homme qui du peché, quifepeutnommerlepeché effectif, ou commeici, le pechecomplet, ou ane
                           cede bieuparles Epit. 4 endure ** tentation« car quand il  néàfa fin. Ce n'eft donc paspour excuter de peche, ni la convoitife premiere, nifàvi
                                                                                      cicufeconception, veu qu'au contraire parcela meme l'une & l'autreeft condamnable con
                           **: aura efté rendu * efprouvé, h il*re meun arbremauvais&pourri, qu'elleporte de telsfruits,Matt.7. 17, 18. Maisc'eft feule
                                                                                       nent pour diftinguer l'acte exterieur d'avec la tentation, la delectation& leconfentement
                           :, cevra* la couronne de vie, que Dieu du dedans, par ou le pecheur s'yachemine. Ilyen apourtantquientendentlapremierefug
                           a deuxautes, ayant on *apromifeàccux *qui: --               geftion, par la conception de la convoitife, &leconfentementqu'y apporte lavolonte par
                           ame ou fon cœur com                                         fon enfantement; parce que ce confentement montre le peché comme tout eclos & en
                           mepartage en deux,entre  1I  uand quelqu'un 47 eft tenté,   épi, au lieu qu'iln'etoitencore qu'enfa coque & en herbe en lapremiere fuggeftion, &
                           Dieu & fes convoitifes,  q* * die : Je fuis tenté de        n'y paroifioit pas bien , encore qu'ilyfût déja: Tous cespremiersmouvemens ne font point
                           & voulant fervir à tous                                     imputésauxfideles, parce qu'ilsyretiftent par la foi, les combatentavec vigueur& tachent
                           les deux, comme les If                                      de lesétouflercomme ues monftresdes leur naiflance.  58 G. acheve,c. accompli,execu
                                            Dieu:car Dieu *° nepeuteftretentéde
                           raelites clochan , des deux                                 té & confomme actuellement au dehors.  59 Ou,produit. G. apokye : Cequife dit
                           côtés entre Dieu & Baal,  maux,&auffi °netente-t'ilperfonne.  proprement d'une femme qui en enfantant &fe delivrant de fon fuit, s'en fepare parce
                           1 Rois 1s.2 1. Ofee 1o.2.                                   moyen pourneleplusporter enfesentrailles, commepartied'elle-méme: Etl'Apotre ren
                           Onpeut aufientendre par  14 Mais chacun * efttenté, quand ployepourcontinuer en la mémecomparaifon,& montrer queleftlefuit dece mauvaisarbre
                           làcelui dequi l'interieur  ileft **attiré& ** amorcé **parfa pro  6o Afi temporelle&eternelle. VoiDeut.27.26. Ezech. 18.4. Rom. 1. 32. &6.23. Et
                           ne repond point à fon                                       cen'eftpaspour nierque la convoitite &fes mouvemens ne meritent auffi la mort ; car en
                           exterieur, & qui penfant  pre convoitife.             -     cela méme que cefontdescontraventionsà la Loi, ilsdoivent auflià la rigueur du jugement
                           l'un & faifant l'autre,                                     deDieuenfoutenir lapeine & la malediction, comme letemoignent expreffement More
                           efttraverfede milleimportunsmouvemens, qui le tiracent deçà&delà, &luifontperdre Deut.27.26. J. Chrift Matt.5.22,28. l'Apôtre S. Paul Rom. 5. 14. & 7.7. & S.Jean
                           & repos& repas.  2s Ce mot eft,n'eftpasenl'original G.C'eftpourquoiquelques uns 1 Epître 3.1s. MaisS.Jaquesveut montrer & parquelsdegresleshommesenvienent aux
                           joignent cesparoles auy.prec.& traduifent, Etanthomme double de caur, inconftant en toutes dernieresextremites, & queparle fecret confentement de tous& laconvictiondeleurscon
                           fs voyes.  29 Non feulement fort fujet àprendrelechangeen fesoinions, maisauffi fciences, le peche executeaudehors doitétrepunide mort.  61 Ou, ne voustrompé
                           tres-inquieten fon efprit, &fans fçavoir àquoifetenir.  3o C. en toutes fespenfees, point - &furtout en ce fait-ici, pourofer faireDieu auteurdu peché & de la tentation par
                           entousfesprojets& en toutefaconduite:C'eftun Hebraïfme.  3 1 C.quipar lapovreté, laquelleles hommesyfont portes& allechés; car ceferoit blafphemer le nom de fasan
                           lacalamité&l'affliction, eft reduità uneconditionabjecte&miferable. Carainfil'humilia  teté.  k Prov.2. 6. 1 Corinth.4.7.  62 C. qui eft utile ou neceflaire pour de
                           tion ou l'abbaiflement fe prend fouvent pour l'affliction. Voi Pfeau. 116.6. & 119.71.  plus en plus perfectionner l'homme &l'ameneràfonfalut.  c3 C. de Dieu, qui a
                            32 C.ferejouiile , commefus y.2.& 1 Pier 1.6.  33 C. en céte dignitéfpirituelle, lahaut aux cicux lethronede fagrandeur& defagloire, d'oùil faitdefcendrefesgraces&
                           d'avoirétéappellé de Dieu à etre parlafoidu nombre defes enfans,& desheritiers de tagloire fes bienfaits tur nous. Voi Jean 3.3 1.  64 C. qui non feulement eft lumiere lui
                          . Jean 1.12.Rom.s. 17.&encétequalitémisal'epreuvedel'affiction, &honore delacroix  meme 1Jean 1.5,7. &habiteune lumiere inacceffible 1Timot. 6. 16. mais aufli illumine
                           pourfon Nom.   34 C.qui n'eft pointexpofeàunetelleoppreflion,maisquiabordeen touthommevenat tau monde Jean 1.9.& eft lafource & l'auteur de toute lumine en les
                           richeffs,enhonneurs & enproperitéfelonle nonde.  35 Car le mot deglorifier fe doit  creatures; 1.1enfible&vifible: 2.intellectuelle & raifonnable: 3.fpirituelle degrace&de
                           icifuppléer,comme nosInterpretesfont.Pourdire quebienqu'ilnefoit pasenun etat humilié foi, par l'irradiation defa Parole& defon Efprit: 4 prophetiqueparfesrevelations: 5.beati
                            & méprifable, mais au contraire illuftre& relevé felon le monde, il ne fautpasqu'ils'en  fique& de gloire, enlavifion defaface, Pi. 36. 1o.  l Efa. 14.27. &46. 1o. .Mal.
                           glorifie; mais plûtôt de ce qu'il a appris parlafoid'étrepovre enefprit&humbledecœur,  3. 6. Rom. 1 1.29.  65 G. felon les anciens, iln'y apoint de changement en lui : carle
                            &à nefepointeftimer ou éleverpardefius les autres; fereffouvenant dela mutabilite& de textea eni quifinifie en, ou,dedans,au lieu duverbefubftantifefti;ce qued'autrespourtantpen
                           l'inconftancedeschofes dumonde, & mettant fonthreforenfon humilité devant Dieu& les fert étre un Atticifine, ainfi que Gal.3.28.Tant yaqueDieu eftinvariable& immuable
                           hommes.    36 C.cétefiene profperité mondaine,&tout riche qui s'yglorifie, comme  en fon effence, enfanature & entousfes attributs.  66 G.d'nombration , ou, d'en
                           ils'exprime auy.fuiv.  f Ef.4o. 6. 1 Corint.7.3 1. Jaq4.14. 1 Tier.1.24. 1Jean2. omlrement, s'ilfe pouvoit bien dire en nôtre langue. C'eftunecomparaifon tiréedufoleil,
                            v. 17.  37 Ce mot comme fe doit icifuppléer, pour répondreàl'apodofe, quieft en de quila lueur eftfouventoblcurciepardes nuéesépaiffes, commepardesombresnoires.
                            l'autre membreduy.  3s C.perdra fa fplendeur &fon luftre, comme unefleurquife  c7 Aff. enfavolonte, pourpafler du bien aumal: Etparcequ'ilyaauG.tropesapfaf
                           fane& fe feche.  39 Cecieft bienvraidetous les hommes, de quilavie eftune fleur  ma , on le pourroit prendre en cefens,que Dieu efttellement conftant enfes confeils & en
                           ephenere, aufli-tôtévanouïe qu'épanouie, & haviepar le méme foleil qui l'avoit éclofe; fesdecrets, qu'on n'ypeut remarquer le moindre ombrage, ou la moindre apparence de
                           mais il eft fingulierement remarque du riche, quife mire enfes plumes, & qu'on nepeut revolutionaucune; & que c'eftun foleil qui n'a point de tropiques.  m 1 Corint.4.
                           diftraire d'unevaine confiance enfesricheffes.Voi 1 Tim.6.17.  4o G.& F.enfesvoyes,  v 1 5. Gal.4. 19. 1 Pier. 1.23.  68 G.voulant, ou, ayant voulu, c. depure grace&
                           ou, enfesallures.Voi ce qui eft remarquéfus y. s.  g Job 5. 17.  41 Aff avec  parce quetela ete fon bonplaifir, fource unique de nôtre regeneration & de nôtre falut,
                           patience &avecfoûmiflion enfilenceàlavolontédeDieu.  42 C.affliction.Voifusy'.2.  l'hilip 2. 1 3.  69 Lemot G.apolyein, finifieproprement enfanter, comme une mere
                            43 Aff.par lesatflictions, & cfttrouvéferme & perfeveranten la foi.  h 2 Tim.4.8. qui le delivre defonfruit& le met aumonde, ainfique fius y.15.  7o C. parlapredi
                            I Pier. 5.4. Apoc. 2. 1o.  44 C. ootiendra: Non pas comme un falairemerité; car cationde l' Evangile, commepar le moyenexterieur quieftneceffaire à cela, étant laParolc
                           les afflictionsdu tensprefent nefont point a contrepeleravec la gloire àvenir, Rom. s. 1g. de Dieu, accompagnée de l'efficace du S.Efprit, la femence incomuptiblede la regeneration
                            mais comme un dongratuit, Rom.6.23.  45 C.lavie eternelle,de laquelle enfuite du  denosames. Voi Rom. 1o. 14, 17. & 1 Pier. 1.23.  7 1 G. une certainepremice, ou,
                           combat&delavictoire, ilfetrouverarecompenfé, comme d'unefortglorieufe couronne.  quelque premire, au fingulier, c. que comme les premices des nouveaux fruitsétoyentles
                            i Matt. 1o.22. c 19.28,29.  46 C. qui croycnt enJ.ChriftJean 3.36. & 5.24.  premiers offerts& confacresàDieu, auffialors lesfideles d'entrelesJuifs luiavoyent eté fan
                            & montrent leur foipar uneferme &pune conftante amour de Dieu & duprochain, Voi ctifiés & dediés , devant les autres peuples de la terre. Quoi que cecifepuiffe entendre
                            2 Timot.4 8.  47 C.follicité au mal & à fedetournerde l'amourdeDieu. Ici doncce  generalement de tousles enfans de Dieu, quiforment céte partie plus exquife de toute la
                           mot fe prend en une autrefinification que ci-deffus, fçavoirpourunefuggeftion&unalle  maffe dugenrehumain, quiiuieft fingulierement confacree enoffrande fainte, & fanai
                            chement au peché: Et c'eftde laqueSatans'appelleletentateur, commenetravaillantqu'à ficeafagloire, comme l'étoyent lespremices fousla Loi. Voi Jerem.2.3. Apoc.14.4.
                            engager&àfolliciterleshommesàl'iniquité,Matt.4.3. 1Theff.3.5.  48 Aff comme  72 C. ou de tous les hommes, qui s'exprimentpar ce mot detoute creature Marc 1 6. 1 .
                            quelques-unsfeunblent lefaire, quiparce que lesafflictions (par lefquelles, pour leseviter, parce que l'homme eft le microcotme oule petit monde, qu'onpeutnommerl'abbregéde
                            ils font fecretementfollicités &pouffés à la revolte)leurarriventpar la Providence deDieu,  toutes lescreatures; Ou enreftreignant cespremices auxpremiersfidelesde la circoncifion, de
                            Gen.45.7. 2Sam. 16. 1o. veulent conclure de-là que Dieudoit auffiétre l'autheur de l'in touslesautreshommestantJuifsqueGentils, quidevoyent encore à l'avenircroireenJefus
                            ftigation& delafollicitation au mal quis'yrencontre; confondant l'accidentavecle fujet, &  Chift, & étre amenes à la communion de fonfalut.  73 C'eftpourexhorter lesfide
                            attribuantauxaffiictionsmémes, cequieftdeleurnaturelle corruption, felonque l'Apôtre les à faire lesactesdelaregeneration, & àparoîtrecequ'ilsétoyent.  n Prov. 17.27.
                            le montreicifortement.  49 G. eft intentabledesmaux , c. nepeutàcaufede fon infinie  Ecclej. 5.1. &-7. 9.  74 Car Dieu nous a donné deuxoreilles, quifonttoûjoursou
                            bonté&perfection, niéme amorcéauxpechésou auxchofesiniques, niauffiyamorcerou vertes, mais il ne nousadonnéqu'unelangue, quieft refferréeen labouche, &quia une
                            folliciter perfonne; ne pouvant faire ce quicontievientàfon effence & dequoiilaune na  double barriere des dents & des levres.  75 Nommément la parole de veritépour
                            turelle averfion, parce qu'il nefepeut renier foi-méme.  5o C.il n'incite & nefol l'apprendre & pour enproffiter; & cn generaltoutes chofeshonnêtes&bonnes: Carnous
                            licite perfonne au peché, lequel il defend étroittement &punitfeverement.  devons boucher nos oreilles aux chofes mauvaifes & nuifibles, comme firent Ulyffe & fes
                             s 1 C.follicité& aunorcé aupeché, commefus.  s2 Ou, arrache& retiréde cequi compagnons au chant des Syrenes, & comme quelques-uns ont ditquel'afpicfebouchoit
                            eftbon.  53 Aff.au mal, parfa trompeufe douceur, comme parun appaftempoifon
                                                                                       l'oreille defaqueuë, pour ne pointouir la voixdel'enchanteur. VoiPf 5s.5, 6.
                            né. C'eft le premier mauvaismouvement quis'exciteau cœur de l'homme, &ilconfifteen  76 C.à prononcer&àdire fon jugement touchant leschofes ou lesperfonnes: Engenersl
                            lapremiere fuggeftion quis'exciteenfonefprit lors qu'ilcommenced'etretenté &follicitéau  ila nuiàplufieurs d'avoir parlé, mais à peu de s'étre teus: Et les Payens avoyentenleurs
                            mal: Etcepremiermouvement eft auffivicieux, parce qu'ils'eloigne de ladroiturequela  templesdesftatuesd'Angerone& d'Harpocrate,quitenoyent ledoigtfur labouche,pour con
                            Loirequiert 1Jean 3.4.&que l'Apôtre S.Paull'appellefouventpechéRom7.7,8,9,11,&c. vierleshommesàun filencerefpectueuxdevant Dieu.Voi Pf39.1o.  77 Céte exhorta
                            & qu'il repugne au dixiémecommandement de laLoi, Tuneconvoitera point.  tionfejoint convenablement à celledu filence; parce qu'enla colerec'eftlalanguequis'é
                             54 C. parlesdefirs mauvais& déreglésdefachair, quifont naturellement entous les hom chappe lapremiere : &celui-là nodeterabienfesparoles, quipourra reprimerfespaffions.
                            mes,&quinaiffent en quelqueforteaveceuxdepuislachûtedupremierhomme: Carencore  78 C. qu'un homme impetueux & colere, non feulement n'avancegueresen l'école du
                            : Satan& le monde nousamorcent auffiau mal, ilsnepourroyenttoutefoisrien effectuér, Seigneur, maismémeeftpeucapable de l'obeiffance qu'ildemande.  79 C. qu'encore
                             ces mauvaiies convoitifs n'yconcouroyent comme caufesprincipales&interieures: Les quecete paflionfemble pretexterquelque apparence dejuftice, aufujetdutort &del'offence
                            traits enfiammés deSatan&dumondeferoyentfansvertu, finoftrepropreconvoitileneren qu'oncroitfouffrir, fi eft-ce qu'enfestranfportsviolents elle n'incline nullement l'homme
                            doitnosamesde foufe &debitumepours'enembrafer. Etcommeles plus dangereufestem àfaire cequieftjufte& droitdevant Dieu, lequeln'exigeaucontraire quelapatience& la de
                            petesenlamerfontcellesquivienentdufonddel'eau, auffi lesplus dangereufes tcntations bonnaireté, mais qui le pouffe à fe venger, àinjurier, àjurer, à fapper&à autresfem
                            du Pcchefontcellesquiprocedentdudedansde nosconvoitifs.     blablesactions mauvaifes &injuftes. Voi Pf.4.5. Matt. 5.22.
                                                                                                                       2 I C'eft
   345   346   347   348   349   350   351   352   353   354   355