Page 263 - La Sainte Bible, qui contient le Vieux et le Nouveau Testament. Edition nouvelle, faite sur la version de Genêve, reveüe et corrigée, enrichie, outre les anciennes notes, de toutes celles de la Bible flamande, de la plus-part de celles de M. Diodati, & de beaucoup d'autres ; de plusieurs cartes curieuses, et de tables fort amples, pour le soulagement de ceux qui lisent l'Ecriture sainte. Le tout disposé en cet ordre, par les soins de Samuel Des Marets, docteur & premier professeur en theologie, en l'université provinciale de Groningue & d'Ommelande, & de Henry Des Marets son fils, ministre du S. Evangile, en l'eglise françoise de Delft
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ARGUMENT.

                             Arte que le: Eglifir de Galazie , que S. Paul avait plante'upar la predication de [Évangile . Act. l 6. 6. Ste. ó- 18 . 2 z, &C. ſe laiffijymt ile'
                             tourner de lapureté defit doctrine , par certain:faux apôtres, qui le: enfiignoyent degarder le; eeremonier de la Loi , (ÿ- nommément la tir
                             roncifion , ó- enſuite que l'homme doit être fuſil/ſé nonjeulementpar lafoi , maie air/flpar le: (ru-ure: de la Loi, l'Apôtre ó- leifrerei qui
                             e'tojent avec lui , juger-ent à propo; de le: en reprendrepar cé” Epitre , pour lesflrrtifler contre de ”Horſe—Mellon: en la 'verité de l Évangile.
                             .A cet effet apres l'irifcription contenue aux ç Premier: 'v. du I chap. il leur demanrrepar diverſe: raiſon: qu il: neſe dem-Oſer” point lmſſi'r
                   détourner de la doctrine qu'il leur avait annoncée .parce qu'aucun autre Évangile nefitpeut prie/7er àfitlut , (7* qu’il ne l’at'oitpoinz "p; de: nommer. mais
                   du ciel ó- de  Chriſt méme; ee qu'ilprau'vepar le recit defi;lpremiere con-uerſhtion au Judaïſme, ('7- rie/a miraculeuſe' ron-verſion (’5- Wocuiion: t'eſl pour
                   quoi il n'en eammuniquaPoint avec aucun de: Apôtres . mau s'en alla inconririent en Arabic,pourfaireſafonction. Declare que depui-S le:plus celebre: de:
                   Apôtre: lui donnerait la main d'uflbeiation , Pour marque de leur union tant en la doctrine qu’en la charge: que mime: il avait repris l'A/:otro S. Pierre.
                   de ce qu’il n'a-voitPaint ozépeijſewrer en l'ujage de la liberté Chrétiens , en conſideration de quelque: ?mſi , chap. r ó- clmp. 2.. ju/qu'au 'U. t ç. Prouve
                   en apres contre la doctrine de:ſeducteur: i  eepar beaucoup de forte: raiſin.: ó- de bam exemple: tiré; de: S. Écriture: i que [homme n'cſtjuflifié rie-vant
                   Dieu quepar lafoi en  Chriſt . é* nonPM par le: œuvre: de la Loi, ſon de la Loi Morale, contenue' firmmairermnt au Dem/ogm, ſhit de la Loi de: Ctre
                   manier, qu'il mſi-;gm étroaëórogéerſhm le N. T. a'uee la reſtitution desprincipales objection; desfaux apôtres, depuu le l g. -v. du chap. 1..juflque: à lafin du
                   drap. 4.. .A quoi il ajoute uncfortſorieuſe exhortatiori aux Gala”: à demeurer en la liberté Chri-'lime . jan: en abuſerPourtant àfieurité eharnelle; dont il
                   le: convie enſhite de renoncer aux œuvrer de la chair .  deproduire [nfl-uit: de l'Effirit , chap. ç.  Principalement le: actions de la charité  de la 6e
                   neficence. tant envers lespovresfideler, qu’en-um Ie: Mini/ire: de la Parole .- Et ainſi ilfinitpar unferreux avertiſſement àſè donner-garde desfaux Apâtm,
                   decrit-ant à cet effet leur omar-'mè' leur hypomſie, ó-protç/Zant a (oppoſite de fitfincerite', cim). 6.

                                                                          4. C Vi 6 s’eſt donné 7 ſoi—mcſme ï M“"-=°-²²-G“’~‘
                                                                                                                 v. :0. EPI-.5.2. Tire 2.”.
                                  CHAPITRE        PREMIER.              ² pour' nos pechcz, afin que 9ſelon la Hino…,
                                                                               ,       .                 -         All‘. à l  . Cc
                              l .Apres I’infiription dc l'Epitre ,  z l'ordinaire fliluturian, 4. à'  volonte de Dieu noſtre Pere rl nous ;Je 1-Apózfc’ÉÎËÎeſmœ
                            une action deg—racer ir Dieu ,  6 I’intre cru/Ère lei Eg/i/Erde Gal-trie,  1° retirait " du preſent ſieclc mau- WW - Parcc que cc
                            de ce qu’eüei r’e’tnjent'fitêr de’rnume'et de la ſhine doctrine, qu'il leur avait     ſeul argument ſuffit ‘a la
                            annonce? ,  7 encore qu'il n’) en puiſſe avoir d'autre qui meine au fia/ut ,  vals.  refutation de la doârinc
                            s fât~elle Pre'cbe'e pur un .Ange meine,  ro ó- qu'ilat/oirrqii la do                des faux apôtres : Car
                                                                           5 Auquelſhit gloire ”aux ſiecles des J_ du… ſe …z Pou
                            ctrine qu'il leur avoir eufilçnte , mmpai dClemfllfJ, mande). Chriſt
                            me’rne -'  1; ce qu’ilprouue par fit premiere condition Ô-ferwur au ju  fiecles. Amen.  “W“ “9““ ë î“ "w"
                            da'ifmt ,  l 5 ('7- par fil miraculeuſe converſion ('5- domtion à RAPH/?a            pour nos pechcs , ſi, com
                            Iar.  r7 Comme auſſi de re qu’e'tanr appeüe'il n'avoir punir ronfere’de la  6 ” Je m’eſtonne qu’en “- dc— me ces genslcpicicn
                            doctrine avec ler autre: .Apinrtr, pour J’en inflmire, ”mu J'en croit nüeſiin—
                                                                                                                 doyen! i l'homme pou
                            comme”: en Arabie'.  r 8 6‘ que feu/amen! ”M 4m aprei rl avait  laiſſant Chriſt qui vous avoit appcl- v… …c …Mew ,es
                            veu premiertment rPierre ó- quim , ó- eux ſèu’r.  zr Qu’nprei il  lez par grace , vous eſtes ‘ï ſubite~ ‘1‘…“ dc…”- V01
                            'voyage-t en Syrie (r en Cilicie , ó- n’e'rait connu aux Eglifi: de _’fudu qui        Gal. z. zr.
                            de reputation.                              ment 1‘ tranſportcz ’7 à un autre Evan- 7 Et ccrzrcsvolomaire—
                  \
                                                                         .                                       ment. lluirp. z. s.

             l Voi touchant ce mot  I  '                                 llC I                                    l _Aff- pour les expier
                                                                           7 'ï Wi n’eſt pas un autreEæ/nngile: "î “”î Mg“ P“ Mm*
            Luc 6. 13.                           . , î,
             a. C. nonpasd'unevo-                 \u   [ſe   ( ² non                                             fice dc là mort , r jean 1 .
            cation humaine ô: media-                ~  .  ~             mais ‘9 il y en a d qui vous troublentôc ï-ó—ôu-z-Crechsœdc
            te z celle de l’Apôtre                  -- e. pomt de par      _                       ,       .     parler nous liniiiantnon
                                                   s
            n’ayant eu  ur auteur,                ,—  ñ                 qur veulent ²° renverſer l Evangile de pasla couledernieredela
            ni pour infli'tîment, au-             '         hommes ’     Ch                                       mort dej. Chriſtguars ſa
                                                                           r1  ~              _                  cauſe mcritorrc 5 pour
            :un hommc,qui n'aite’tc’                  _. nl_  de  par
            que pur homme , (car  p  _    :_  v  ’    â             ñ      8  e  Or quand'   blen  a! nous—meſ- nous dire qu'ila ſouffert
            J.Chrifl,dequielleîtoit         E      _— -r  homme, mais                                             la mort pour nos poches.
            immediatement ,  toit                r 'ë’ 9‘»                                                       en loùtcnantla peine qui
            Dieu 6: homme tout en—                ‘    de a pal-jeſus
                                                                        leur était deuë , &c ſatisfaiſant ainſi pour nous a lajuſiice de Dieu : Tellement qu'en
            fimblc.)comrne les voca-                           , & de    cela ſeulement ſe doit chercher l’expiation 8: la remiflion des peches i ô: nullementdanſ
            tions civiles ont les hom-               —         .        les œuvres de la Loi.  9 C. ſelon ſonconſeilôcibn ban-plailirercrnel , Act. z. 2;.
            mes pour auteurs .                         par  Dieu   le   8c 4.2.8. Heb.ro.7,io. C’eſi :iinii donc que le Perc cſt ſatisfait par la rançon que le Fils 2 payée.
            2.r.&les Eecle  '-         '          ~  r                  ô: il y acquicſce.  ro All'. en nous recevant en ſi gracc._ pour nous finâifierlgia
            qugordinmcsfopmm Pere , 3 qui l’a reſſuſcrtc des morts. ) .  riruellcment a loi par l'Evangile . (ans être plus attachés aux ceremomes de la Loi.
            Mm.”PW.“à1‘8m‘d*   2 4 Et tous les freres qu1ſhnt avecmor,   rr Ainſi G. c. de ce monde qui gît en mauvaitie' , en nous {eparant de ſi ſo.
            leur infhtution , que ce-  .           .                    cieté . 6c nous delivrant de l’etat miſcrable Gt corrompu , auquel tout lc monde eſi
            pendantcllcsſcconſcrcnt. aux Egliſes ‘ de Galatre:          plongé , x jean 5. 19.  rt.  Ainſi G. c. d’etermre' en :tunnel: ch. On, a !01'4
            ‘à de,…zmdïf, , 1…  _  b Grace vous ſhzt 8c paix de par    joun.    ra Cet étonnement efl accompagne' d'un inſigne deplarſir &t d’une profon
             ont 21 leur a lication
                                                           -
                                                    .
                                                                        de triſieſiiz.  r4 D’autres, que de ſi. Ûmjl qui ww avoir appelle), &c. a: d'autres,
            ‘E‘mfmlc desWWF: Dieu le Pere , 8e depar nol’crc Seigneur   que de moi qui ww M' appelle} il la grue: de J. Clin/i.  querfl tôt vous_detournans de ce.
             t lApotre propoſe ici    ,                                 lui qui 1mm avoir appelle} en la grace de 7. Cari/l.  Mais le en: eſi toujours dermemc.
                                                                        Soit qu'on l'entende de Dieu, qui par la predication de l’Apôtre les avort appelles àob
            céte deſcription defi vo- Jeſus  1
                                                                        tenir le ſalut, par la grace de I. Chrifl , non pas parleurs œuvres: Soit qu'onl'entende de
            cation , pour ſoûtcnir la
            dignité 8c l’autorité de                                    j. Chriſi , qui les avoit appelles a la communion de ſon benefiec gratuit , 8c à etre ju
            ſon Apoſtolat contre les ſau: apôtres, qui blâmoyent ſa vocation. comme vicieuſe Se il  ſiifiés devant Dieu par le merite de ſon obeiflance &c de ſa mort : Sort qu’on l‘entendc
            !egitime: qui eſt à peu prés le méme artifice dont le ſervent aujourdhui ceux quinc veulent  de l’Apôtre même, qui avoir été l’inſhurncnr , ſous la bencdiôtion du Pere , de leurvoca.
            entendre à aucune reformation. Suppoſons donc qu’il y a deux ſortes de vocation lcgirime  tion à j. Chriſt ôe 'a ſon ſalut.  r; Ou, ſitôt, & 1| peu de tems apres , qucious
                                                                        avie's rcçû l’Evangile par ma predication ; ou litót apres que les lcducteurs vous onc vou—
            au miniſierc de la Parole de Dieu: L’une qui cit ordinaire , laquelle eſt originairement de
            Dieu i mais par le miniflere des hommes, qui y ſuivent ſes ordres : L'autre qui ſc fait  lu enſeigner une autre doctrine, ſans prendre le loilu de la bien examiner. Et par _la il
            immediatement par Dieu ou par I. Chriſt. Telle ſur la vocation des Prophetcs ſous le  les blâme d’inconſiance , de precipitution & de legereté ſort vicieuſe.  r‘ Aſl. pu
            V. T. ô: telle celle des Apôtres ſous le N. Et commecellc—ci cſt extraordinaire, aulli eſt-cllc  ceux qui vous ſcdniſcnt : Car c’efl à ceux-ci qu’il cn attribue la plus grande faute , par.
            toujours accompagnée du don 8: du privilegc de l’infaillibiliré en la Doctrine , Jean rer. r 3.  ce qu’il cſpcroit de les ramener & dc les remettre encore au bon chemin , Gal. 5. ro. .
                                                                         r7 C. à une doctrine pour obtenir le ldlut , que les seductcurs appellent le vrai Evan
            al’ier. r. zr. Or que S.I’aul firt doüe de cete vocation extraordinaire ôt immediate, com—
                                                                        gile , mais qui ne l'efi pas , etant fi cloigne 8c duit—rent de celui que ic vous
            me il le declare ici , il ſe void clairement aux chapp- 9 Zx' zz. des Actes.
                                                                        ai annoncé.  18 G. Lequel vrai ô: ſaluraire , n‘a/i pu au!" , que Celui que le
             a Tin r. a.  3 Et par la a publiquement deelaré qu’il étoit le vrai , le pro re, le
                                                                        vous .-ii préche'. Voi Act. 4. ra. Ou bien e’ell comme s'il vouloit dire , Si tant en
            l’unique Fils de Dieu, Act. r;— 32.. Rom- 1. 4. Or la reiurrection du Fils ne s’attri uë pas
            au Pere, 5.- l’crcluſion du Fils, s'étant faire par la puiflance divine i qui cil une &com~  toutefois que la doctrine qu'on vous propolè ſoit Evangile.: car verirablemt-nt ce ne
            mune à tous les deux.  4. Aſſ. non ſeulement mes conſrcres au miniflere , mais  l'eſt pas , mais c'en cf’t une pure depravation.  .  19 All. ceux qui dela ſecte des
                                                                        Pharifiens ayans embraſſe la profeſſion du Chriffiamſinc , vouloycnt faire ’un dangereux
            :uſſr tous les autres fidclcs. Ceci s'ajoute par l’Apôtrc non pas pour donner plus de luflrc a
                                                                        mélange dela Loi 8c de l’Evangile , de la juflice des œuvres Gr de la milice de la ſor.
            ce 2:“ écrit . puis qu’il l’écrivoit par autorité & par inſpiration divine , mais pour mieux pcr—
                                                                        Act. rs. 5. Et de rellcs gens le forma :inlli dès le tems des Aporrcs la fiction des 0:.
            fua  les Galettes à ſe détourner des erreurs, auſquelles on les vouloir precipitcr, par l’u
                                                                       rinthiens & des Ebionitcs . ennemis proies dela Divinité dej.Chriſt, reconcorflqris que
            nion & le commun conſentement de toute l'Egliſe avec lui.  s La Galaxie e'toit l’une
                                                                       pour établir leur propre iuſlicc il ſalîoir detruire la ſatisfaction de jclus bliriſt , ô:
            des plus grandes Provinces del’Afie mineure , confinant a la l’hrygie , Bitliyiie , Pont, Cappa
                                                                       que pour ruiner la lirrisſac’tion , il (aloi: renverſer fi Dette. '  d ,451. r 5.
            doœ , 8e Pamphilie. Elle Fut ainſi nommée d’un certain peuple, qui ſorti des Gan/n, qu'on
                                                                       v. r.    _zo Ou , pen-mir . e. le fallihel , l‘alrcrcr, ôt le detruire.
            nomme aujourdhui la France , en latin Gallia , l’avoir occu é& poflcdé ſon 10ng.[ems. voi
                                                                        c 2. (mini. rr. 4.  :r C. moi ôt les freres qui \ont avec mor : Ou nous autres
            Act- 16- 6- l Cor. 16- r. :Tim-4. ro. r Pie“. r.  il Rom. r.7. 1 Cor. 1.3. Eph. r.
            11-1.. r Pier. r. a..                                      Apôtres.
                                                                                                           mes ,
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