Page 206 - La Sainte Bible, qui contient le Vieux et le Nouveau Testament. Edition nouvelle, faite sur la version de Genêve, reveüe et corrigée, enrichie, outre les anciennes notes, de toutes celles de la Bible flamande, de la plus-part de celles de M. Diodati, & de beaucoup d'autres ; de plusieurs cartes curieuses, et de tables fort amples, pour le soulagement de ceux qui lisent l'Ecriture sainte. Le tout disposé en cet ordre, par les soins de Samuel Des Marets, docteur & premier professeur en theologie, en l'université provinciale de Groningue & d'Ommelande, & de Henry Des Marets son fils, ministre du S. Evangile, en l'eglise françoise de Delft
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EPISTRE                  DE        S._PAUL
                         Chap. IX.

                          ,z cm ne ſc d…” quels ç/Z n  , ladoption , se  u la glorre, mmais auſſi Rebecca, quand elle eut nic-MME
                                                                              .
                                                             .

                         entendre de patioption d 8C les x4a1hances,  8C ts 1 ordonnance  conccu d’un , aſſawir de noſtre ,pere I
                         perſonnelle dont il eſi
                         Parle Rom- 3-15-23- E dela Loi, 8c “le ſervicedivin,8c l7les  ſaac.                           .                              l
                         phcſ. r. 5. car en elle,                                      r I Car devant que les mfim: 1.9 full :9 c. 4mn. encore .u
                         comme Dieu eſl _immyua- promeſſes.     ’                                                                                    ‘A L .‘1;
                         1"" ’l “y î PWM*   5 ‘î Deſquelsſhnt les pores, ’9 &deſ                                              ventre de leur mere, Gen.
                         dication ni d'einaneipa—             _         _         _  ſenc nés , '8c qu’ils euſſent fait +° ni bien 25. 21,23.- l     u.
                         "W î “en“? ,5‘ "E“ quels ²° ſelon la chair cſt Chriſlr, ° qui ni mal, (afin que 4x le propos arreſte agjcfflïoäïïäflrpä
                         n’en peut jamais decheou,  .                        23
                         Rom. s. 37,38.Mais de eſt “ Dieu “ſur toutes choſes,  bc   ſelon l’élection'de Dieu, demeurait, differexi'ud del’autregcar
                         l’aſſomtion commune de                                             _             l            .      autrement ils e’royeue
                         ce Peuple zz de ſa Fuſe_ nit eternellement. Amen.          non Pomt 4: par les œuvres, mais par conçus en peche a: me.
                         “n“ Pa“l‘îffl‘î‘ous 1°’  6 f ”r Toutefors il ²5 ne ſe peut   43  l  .  .                               &esdelacorruption com..
                                                                                      CC U1 qu. appe e a)                     mune , qui du premier A—
                         autres , pour e'tre le peu—
                         pEcdeDicuMedcpomaa- faire que '6 la parole de Dieu ²7 ſoit    12 nIl lui fut dit, 4+‘ Le plus grand dam ſe P“)Vigne en tou.
                                                                                                    .
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                           d     il d l’ d-  1                            ‘         45 ſerVira au momdre :                    ſes deſcend—ins, parce uc
                                                                                                                              déja vivans au ventreqde
                         àëfloîfÿfnîifêqfdâm decheute : Scar tous ceux qu1 ²² ſont
                                                                                                              e
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                                                                                                                         o
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                         unfott lon -temsilavoit  1  **  .                   29  -     I 3 ° Amfi qu’il eſ’c eſcric, 4“j’ai aimé 5:;;;°;gpoggggegggicg
                         ſuffi” a lâcnfm defi d _Iſrael , nc ſont pas pourtant     Iſ
                         grace qu’il vouloir rendre [ae], z                         Jacob , 8c ai 47 haï Eſau.                e'toit : Iellement qu’on
                         h Te     .   .  ’                                                   .    _                           nepeut re que Dieu ait
                         EÏJÂÏ zÏŸDÏÈ-ÏŸÏM   7 h Et pour eſire la 3° ſemence d’A       I4‘ (LI-e dll-0118410115 donc  P Y a- äepardé â‘lâlfoidel’unôc
                         7.6.  er.zr.zo.            '                   zx        -   _        .  .  .      -       -          'incre  'te'd  l’  ,
                          u ,Ju où *amd ou braham , ils neflot pas tous    enſans.   t’il 4“ de l’mtqurté en Dleu?      n’a-d" parce qu’en cecísilîſräîr—
                         Îomelaëloirc de laqucl- lmais 3" en Iſaac ce ſera appellee N ſe  .                                   royent pû e'tte confiderés
                                                                                    Vienne.       .   _  \               ,    comme en un même 8:
                         le Dieu a rehauſlë autre
                         fois ce peuple au deſſus de nlence                            I 5 Car q 11 du; a Moyſe , 49] au- comtnunétat,&fèmbla
                         tous les aurres, par des  8 C’eſt à dire CC ne ſont pas ceux  ' .      ſſ            I  .  50_ d    - bles eu toutôtpartout,
                         délivrancesmiraculeal‘csj  .                 _      _ ‘    rai compa ion de ce ur           'e 9111 &ſans difi'crer par: lebien
                         ou la preſence gloriculc qur ſont 34 enſans dela chair, quriont  j’aurai compafl‘lon :  & Je fel-al mlſe_ ou parlemall un del’au
                         deDieu en ſon Temple .        .    k    .          .        _       ‘      '      _  _     _   _  ,  Ueêétant certain que ceux
                         ¬ammentſurl'Arche enſans de Dieu:  mais ceux qui ſont   “corde a celul à qu1 Je ſcral mlſcn- qui ſont conſideres com
                         del’alliance ,  ui eſt a -                 6                                                         me croyans, 8: par conſe
                         Mec “peignent, ï,, ’5 enſans delapromeſſe, 3 ſont reputez  COl‘dC.                                   quen‘t-l ſanctifiés par l’E—
                                                                                                       *
                        _gioírr dïl’Etnnrl, r Sam-1.. Pour ſemence_                    16 .Ce n eſtpomt donc ni . du vou_ coup mm?“ que les
                                                                                                                            _ ſprit eDicu, ſont beau
                                                                                                                 ' Si
                                                                                                )
                         t. 11,22.— parce que les     . .                    v
                         Cherubins de gloire la  9 Car VOICI la parolede Ia promeſſe;  lant ni du courant: mais de Dieu “qui non—rech“ a. les in
    .4
                        couvroycnt de leurs ailles,  '  '                    ~        '.  .   .                              creduJes , Rom. 5. 19.
                         z, .qu-eue …it ,c fig… ‘je Viendrai 37 en cette meſme ſaiſon, Eur miſericorde.                         4x c le conſeil pm_
                                                                                                                '
                         8c le ſymbolede la gloi- 8C Sara aura un                      17 Car l Efcnture 53 dit a Pharao , …ſpi 8c (03“,du é_
                                                                                                                              ment ratuit . ue Dieu a.
                                                                                                                  ‘
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                         rc 5c de la majelle' du                 .            .  .
                         Scigrieur,PlÏas.8.l-leb.  Io 3' Et: non ſeulement celui-cz , ‘je t’ai 5+ ſuſcrté à cette propre fin, pour lucquelques-upseu ).c.
                        9. 5.                                                                         .      .                de toute la malle corrom
                         d !Ip/nf: a. xa.                                           demontrer en tOi mapurſſance , 8: afin Ëuä du genre humain,
                          r4 C. les tables de l'alliance ou de la Loi , Deut. 9. r t- Heb. 9’. 4.. Or il ſemble que  '  ' ’     d.  D’autres,d H] uc
                         l'Apótre ſe ſoit ſervi d'un mor pluriel, ſoit eu égard à la pluralite des ſceaux 8c des ſignes  que mon Nom fort publie en toute la  Pafmm.“mal“.
                         que Dieu avoir attachés a ſon alliance, ſoit eu égard aux diverſes confirmationsdtratrnca—            :ſi ſelon l’election,dtmmrât.
                                                                                    terre.                                  .  42. Aſſ non plur‘aſairï
                         tions qu’il en avoit données aux Patriarches , ſoit memes eu égard a ce que l’alliance traittee
                        par le moyeu de Moyſe avec ce peuple , avoit deux differentes {aces , l’une Legale , &l’autre  18 Il a donc compaſſion de celur quedéja tu...
                        Evaugelique , 8c ainſi contenoit en lubſiance les deux alliances , l’une de la Loi 8c des œuvres ,  ~  4s C- de la pure ſaveur:
                        l’autre de la grace & de l’Evangile.  r 5 G. ”omar/nfl: , c. la legiſlan'on , procedée imme            & grace non meritée de
                        diatement de Dieu , la donnant du Ciel, Deut. 4.. 8, 32.A moins que l’on ne refircigue ceci a la  Diemqui appelle auſſi efficacement ceux qu’il a élûs,& effectivement lesamene a la piete’ &c à la
                         Loi Politique,ôc qu'on entende le mot precedent de la Loi morale.Voi de cet avantage PL 7 s. 5 .  foi,Rom.8.29. aTim.i.9.Voi auſſi Gal.; .a. r Theſſïa. i :Tellement que ce n’efl pas meme auſſi
  ‘ ..1.-~.u__.*_'.
                         ê: 147. ao.  ió C.tout ce culte ceremoniel , que Dieu vouloit étre prattique’ par les Sa  par la foi, qui ſerait en ce cas de l'appelle, & non pas de celui _qui appelle_  n G…, 254 ä _
                        erifieateurs, premieremenr au tabernacle d’aflignation, 8: depuis au tem le de Jeruſalem.  44 C. le plus âgé , ou le premier-ne} car Elan devait naitre le rerruet,&]acoh aptes ſur ,
                          r7 Ail: touchant le Meflieôt ſes benefices, faites fonnellementaA iaham, & depuis re  Gen. :5. 25, :6.  45 Ceci ne le doit pas entendre d’une _ervrtudeou dominationex.
                         nouvelle'es ſouvent par Moyſe 8c par les Prophctes, ACM.. 39. Epheſ. 2. t 2.  t t C. qu'ils  terneôtcorpotelle : CarEſÎu ne ſervit jamais àJacob , 8c l'empire des lſraclucs j… 19514“.
                         ſont deſcendus des Patriarches 8: aurtes ayeuls , qui ont éte Prophet” &amis de Dieu , 3c deſ—  me’ens , au tems de David, ſut de courte durée; ô( au contraire , Herode le Grand, qui é.
                         quels la memoire ë( les noms ſont en honneur &t en benediction.  r 9 C. deſquels Juifs,  toit lduméen , ou de la poſſerité d'Efiu , obtint avec les~ ſiens un aſſes long-tems la dornina.
                         comme la particule eonjonctive è- le montre : Car]. Chritl eſt ſorti dela tribu dc Juda, ch. 7.  tion ſur lesJuiſs: Mais ceci s’entend des delavantages ſpirituels d Efiu en’cOmpaxmjon de la.
                         y. r4. Apoc. 5. 5.  zo Ou , quant ‘4ſ- clm’r ,c.a l’égard de ſa nature humaine, Rom. r.  cob , entant qu’il ſeroit prive’ de ſon droit d’aînefiu , pour marque qu il n aurait pornt depart
                         ÿ. 5. Car cete reſſriction marque qu’il y a en I. C. une autre nature , à l’égard de laquelle il eſi  ni de droit à la benediction , 8c ſeroit au monde devant Dieu_ comme un eſclave mépriſablo
                         ſans geuealogie , Heb. 7. 3. & ceci ne lui peut convenir , d’étre jurſd’origine 8c d’extraction.  en la mai \bn du maitre , au lieu quejacob y ſeroit commel’heritier Bt le fils 5 8c que les Saints
                         e ſi”. zz. 6. ?un r. x. .Act— 20- 28. Ram. t. 4.. Hrb. i. s, 9, to.l  2.1 Coè‘ternel 8c  ô( enſans de Dieu obtiendront enfin une domination ſpirituelle &t eternelle ſur les méchans .
                        coëflènticl a ſon Pere.  az G. & F. fin tout , ou , ſur tua, c. comme nous letiaduiſons, ſur  dontl‘heredite' 8e la poſſeſſion du pais de Canaan fut une image, Heb. u. r z, [4., 15, 15_
                         tous hommes ,ſur tous Anges , ſur toutes choſes generalement quelconques , all: quant a ſa na  8c de laquelle Eſau ſut forclos divinement 2 de forte que cete ſervuudc comprend ô: exprime
                         ture divine.  2 ; Par cete epithete le vrai ëc l’etcrnel Dieu ſe diſtingue de tous ceux aqui  tejection dont l‘Apôtre parle.  0 Malach. t. 2..  46 Parce que le merde [mm
                         ſe pourrait attribuer le nom de Dieu , ſoit par quelque participation d'honneur 8c de pouvoir ,  ne paroiſſoit pas aiſés clair pour exprimer l’clection dejacob 8: la reprobationd !Flan au con—
                         comme il ſe donne cn commun aux Anges Bt aux Magiſirats , ſans que pourtant aucun d'eux  ſcildc Dieu, l'Apôtre allegue de plus ce paſſage de Mahchic 132. pour explication _du pre—
                        perſonnellement ê( en ibn particulier ſort jamais ainſi nommé; ſoit abuſivemeut ër ſacrile  mier , ôt montre que ce’te ſervitude ou depreſſion d Eſau au deſſous de Iacohmarqumt  1’3—
                        gement , comme ce titre ſe donne au diable St aux idoles. Voi Rom. t . 2 5. De ſorte que oct é
  -~-'—~I~-i~l i                                                                    moureternel 8c purement gratuit de Dieu envers acob, Bela tres-julie haine‘ôc l’indigna
                        loge donne’ ici à j. Chriſi nous eſt une demonflration inconteflable , qu’il eſſ le ſeul , vrai Il( e—  tion ſèvere du Seigneur contre Eſau z comme il paroit plus clairement de ce qui ſuit.
                         tetnel Dieu avec le Pere & le S. Eſptit. Or il eſſ dit le Dieu bmir , comme Dieu s’appelle abſolu  47 Céte haine de Dieu n'cſſ pas une amour ‘drnunuee, comme les hommes ſont quelque
                         ment Ir [zenit , Marc 1+. 6 t. & parce qu’il :ſi la ſource de toutebencdiètion , à parce que nous  ſois repure's hair comparativement ceux qu’ils aiment mains que'lesautres . Deut. ar . r 5. mais
                         ſommes obligés de le louè'r,le benir 8c le glorifier en tout.  ſ Namb.: z. t 9. Rom. z .3. 2. Tir”.  une averſion abſolue & une volonté confiante de punir ſelon (à juſhee , comme Pſ1 5.. 6. ck”.

                         z. i 3.  a4 D’autres , Tourrfon je m du pas un comme[E la "I’M-:l: de Dieu z'toir dedmcé'. Ou,  37. 8.  p Dm. ;2.4. a Chron._tp- 7. Jobs-1» 19-  48 Aflï en ce qu’il traite fi
                         Tourtfaù ce n’e/Z parque la Parole de Dimfin‘r rombe'z 21 tem. Et ici l'Apôtre commence de répon  inégalement avec les hommes , qui ſont neantmoms ſi egaux en leur condition  corruption' ,
                         dre a une grande difficulté qui ſe pouvoit former contre ſa doctrine precedente 5 ail: comment il  en e’liſant l’un & \éprouvant l’autre. Cela paroît etrange au ſens _de la’chair  Mais l’Apou-c xe.
                        ſe peut ſaire que la juſſice &t la ſainteté ne s’obtienne que par la foi en J. Chril’t , veu qu’il étoit  pond , que Dieu ne ſait rien d'injuſſe en cela , parce que celui qui cſi elu ,.1 l eſl de pure grace ,
                         fi opiniattement rejette‘ par les juifs , avrc leſquels Dieu avoit contracté ſon_alliance . 8c à qui  & n’a point ſujet deſeglorifier, puis qu’en ſi naturelle corruption _iln-etoit pas plus digne
                         principalement s’étoyent addreſſe'es les promeſſes de la juſtification ô: du ſalut par le Meſſie :  d’étre élû , mais au contraire autant reprobable que l'autre : &celui qui eſt ‘reprouve  rech.
                         Car de-là il ſemblerait reſulter, que les promeſſes de Dieu auroyent été vaines a ſans execution.  té , l’eſt ſortjuſſement a cauſe de ſon peché, 8c n’a pomt fuyet de ſe plaindre, puis qu’a.
                         Sur quoi il répond que ces promeſſes ne s’addreſſo ent pas proprement a la poſlerité charnelle  e'toit non ſeulement indigne d'election , mais auſſi digne , par ſon peche , de cete rejoction ,
                         d'Abraham , mais ‘a ceux que Dieu y appelleroit efficacement ſelon ſon élection eternelle , tant  8c d’y être abandonné du Seigneur, lequel d'ailleurs n’eſi redevable de figracea pcrſonne_;
  ~ I--ñïï
                         de ſes deſcendans que d’entre les Gentils , pour en faire ſon vrai peuple; laiſſant les autres , par  car elle ne ſer-oit plus grace ſi elle u’éroit entierement indeue 8c gratuite. Ce quel Apotre ven.
                         fin juſſe_ ô: impenetmble jugement, s'endurcir en leur naturelle corruption.  fie par l’Ecriture , produiſant diſiinctement les exemples de Moyre & de Pharao pour_Ie con
                         as Afl. par la rejection des juifs , propoſée ÿ. 3.  :6 C. la promeſſe que Dieu avoit  fimier.  q Exclu 3.19.  49 Ou,j‘4ur4ï prtuimmr, c. je demeurera effectivement
                        faire a Abraham ôt à ſa poſſerité , preſſée conſlamment parles Prophetes.  a7 C. ſoit  ô: conſtamment émeu de compaſſion ; ou , j'exeteem de plus en plus ma compaſſion envers.
                        vaine , elude'e 8c aneantie , comme une cruche de terre tombant de la main de quelqu’un ſe  celui que j’aurai une ſois reçu en grace. Car l’APOtre veut ici montrer ,. quela difference que_
                        caſſe 6c ſe briſe en pieces.  g 7mn s. z9. Rom. 2. 2.8.  a! Aſſ. d’origine 8c d’ex  Dieu fait entre les hommes eſt une oeuvre de pure grace, ſans aucune obligation,  qui
                         traction.  a9 C. l’Lſraël de Dieu , ou les veritables lſiaëlites, ‘aqui proprement appar  ne s'appuye ſur aucun merite de l’homme. l  50 Cade celui duquel jai arrete d avom
                        tiennent les promeſſes.  h Gal. 4.. z ; .  zo C. engendrés d'Abraham à l'égard  pitié en ma grace, ou de qui j’ai commence d’avorr pitre. Tellement que par ce redouble
                         dela chair , de de ſ2: lignée.  31 C. de ſes veritables enſans , qui ſont heritiers des pro  ment de paroles s’exnrime le commencement & la perſeyetanee de cete grace. 51’ c’eſi doncxpi—
                         meſſes.   i Gen. ar. ”.- Gal. 3. 29. ch. r r. t s.  ;a AſÏI comme en celui qui  tié ô: miſéricorde, ce n'eſſ point injuſiice ni iniquite 3 car la imſeneotde naegard qu’a la
                         devoir porter en ſon origine comme un patron de l’clection de Dieu en ſesdeſeendans , ôt par  miſere de l’homme , 8c c'eſt une beneficence qui n’eſt pas meritee , laquelle procede purement
                         lequel devait naitre a Abraham la ſainte lignée qui ſeroit compriſe en ſon alliance.  d’une bonne ô: franche volonte' , ô: ne peut erre taxée d'iniuûice quand_elle s’exerce ſans faire
                          33 C- la vraye \carence , qui hcritcra les promeſſes; 8: non pas en Iſmaël, exclus de l'herita  tort ni injureà un tiers. Or comme la miſericorde eſ’t purement gratuite Ÿtnon deuc, auſſi
                         ge 6: de la benediction , quoi qu’il fût né d'Abraham ſelon la chair: Et ainſi l’Apôtre enſeigne,  celui qui en eſi exclus a auſſi peu ſujet de ſe plaindre , (plus qu’il eſi lur-meme lauteur de ,ſa
                         que comme les promeſſes que Dieu fit a Abraham , de continuer ſon alliance 8€ la ſemence be  miſere ,) que celui qui l’obtient a ſujet de ſe glorifier , puis qu ll ne l’a aucunement merite:
  r,-..                  nite en ſa lignée , appartenoyenr non pas univerſellement ‘a toute ſa race , mais au ſeul lſI'iac , à  5 r C. de l’homme , qui par les bons mouvemens de ſa Volonté 8c le com’s honnête de ſa vre.
                         l'excluſion d’lſinac'l à des autres 5 ſèmblablement les promeſſes de la grace de Dieu au Meſſie
  '”—— “u—n'                                                                        ait provoqué Dieu àcela , Rom. r r . 3 5. Phil. a. r z. Veu que perſonne n am le bou-voulm!
                         ne l'ont pas pour tous I s deſcendans d’Iſraël , mais pour ceux-la ſeulement qui répondent ä  ni le bien courir de ſoi, &que l’un & l’autre eſi l’effet dela graceôcde_ la miſencorde de
                         Iſaac , en la façon qu'il eçpliquem ciapres.  34. C. qui ne ſont d’Abraham que ſimple—  Dieu.  5 2 C. qui arre’tc , conclud &c execute le tout ſelon le bon—plaiſir de ſàvolonté .
                         ment' ſelon la loi de nature 8c l'ordre dela chair.  k Gal. 4. a 8 .  3c C. qui com
                                                                                    Epheſ.: . r r. 8c ſous v. r s.  5 z Par cet exemple de Pharao rl verilſie le ſecond membre do
                         me ‘Iſaac nâquir cn vertu de la promeſſe de Dieu , outre l’ordre 8: le cours dela nature , ſont
                                                                                    [à réponſe a l’objet-‘tion precedente , aſſ. qu'il n’y a point auſſi d’iniqurte'en Dieu y quant a ceux
                         auſſi laits ê( produits tels en vertu de l'election gratuite 8: de la promeſſe dc Dieu , qui de ſon
                                                                                    qui ſont laiſſés en leur peche, & ainſi tcprouvés; parce que Dieu le fait jufiement de le dirige
                         propre vouloir les engendre à ſoi 8; les amene à la ſoi par la ſemence de ſa Parole.  aſaplusgtande gloire.  r Exod. 9. 16.  54 Ce‘mot 'fi-ſim . ou, nm m avant 8:
                          36 C. ſont tenus pour la vraye poſſerite' d'Abraham . qui devoir étre benite en j. C. 8e pour  fait naître , ſe peut prendre ou pour l’exaltation de l’hatao a la dignité royale , ou pour ſa pre—
                         ſes vrais enſans , auſquels Dieu a promis ſa benediction ô: ibn heredite' ſpirituelle.  ſervation au milieu de toutes les playes que Dieu avoit ſait venir tant ſur lui que ſur ſon peuple ,
                          l Gen. ts. io.  37 Aſſ. de l’année prochaine , ou de l'an tevolu.  3 x Parce qu’il
                                                                                    juſques a ce que ſa meſure fût comble , avec la permiſſion de ſon endurciſlcment entremet con
                         ſemble y avoir quelque diſlimilitude en l’exemple precedent , pour laquelle [flac ait été ju
                                                                                    tre le peuple d’Iſraël &t les commandemens re'iteres du Seigneur .comme il parort dela con
                         fiementpreſerable a lſma'e'l , celui—la etant ne d’une femme libre , & celui-ci d'une ſervan—
                                                                                    cluſion de l’Apótre au ÿ. ſuivant. Ce n'eſt donc pas que Dieu ſait ſuſcite pour peche!, ’ce
                         te ,  ut même etant venu en âge , avoit donné des ſignes aiſés evidens de la petverſité 5 il  qui ne ſe peut dire ni concevoir ſans blaſpheme, &contre ce’qui le lit Jaq. r. Ez: Mais ce()
                         vient chui dej-rech 8c d’Eſau , beaucoupplus expres , veu qu’entre leurs perſbnnes il n’y avoit
                                                                                    qu‘étant né pecheur , Dieu le laiſſa juſſement en ſon peche 6e labandonna a ſes (lc-[115’111
                         aucune difference, niàl’epard dutems , ouàl’otdre de leur naiſſance, puis qu‘ils étoyent
                                                                                    ſolens &méchans: en ſuite de quoi il lûta fi long-tems_ contre Dieu 8e ſes ordres, qu en—
                         jumeaux z ni a l’égard de la diverſité de leurs œuvres , veu que lors qu’ils étoyent encore an
                                                                                    fin le Seigneur …a ſur lui les ſuppliees merirés , manrſeſſa en lui  uiſſanceôtſaglorrn
                         “‘"lœ dc leur mere 7 il fut dit que le plus grand ſervirait au moindre z tellement que tout le
                                                                                    par rout le monde, 8c ſir voir en ſa perſonne , a quel degre dendurcr emeut le peche pox.
                         privilege de l’un par deſſusl'autre ne ſepeut deu'ver que dela Suce 6c de ſelection non [nuitée
                                                                                    te les hommes , quand ils y ſont' abandonnés, (vorProv. t6. 4,. Habana. la.) 8e comme ſt
                         du Seipueur.  v
                                                                                    juſtice n’en Peur ſouffrir l’impunite.  ’ I
                                                                                                                        qu il
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