Page 191 - La Sainte Bible, qui contient le Vieux et le Nouveau Testament. Edition nouvelle, faite sur la version de Genêve, reveüe et corrigée, enrichie, outre les anciennes notes, de toutes celles de la Bible flamande, de la plus-part de celles de M. Diodati, & de beaucoup d'autres ; de plusieurs cartes curieuses, et de tables fort amples, pour le soulagement de ceux qui lisent l'Ecriture sainte. Le tout disposé en cet ordre, par les soins de Samuel Des Marets, docteur & premier professeur en theologie, en l'université provinciale de Groningue & d'Ommelande, & de Henry Des Marets son fils, ministre du S. Evangile, en l'eglise françoise de Delft
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                                                 L’EPIS-TRE


                                     E                 S-                PA                         U.L


                                         APOSTRE



                                                               AUX


                                O                 MAI                                                N                 S.




                                                   ARGUMENT.

                            f 0mm four le V. T. les. Effiritportafex Prop/7ere: a coucherpar écrit lesfimmaires de leurs reve-lation: éprediâ‘ions , pour  À mâ—
                            ‘ joursparmi lepeuple d'injlrue'iion é- de reſgle , il a auſſi garde' le même ordreſous le Nouveau; influant quelqun—um des Apôtres , à
                             ‘ mettrepar écrit la méme doctrine . qu'ils avoyent tous annoncée de vive voix S ó- chorſiſſantpour cela laforme d‘Epitres ou Lettrerfami—
                            p Iieres , comme tus-convenable a lafi'mplicité de leur traditive , dîner—propre àjoindre avec la doctrine deſalut . jès uſager depratique nc
                              ccſſairn en tout” les parties de la vie du Chrétien. .Et quoi que ces Epitres ajmt été écritesſur diverfi: Occaſion: . en div”: ter”: ó- a di
                   -zmſëſ ;ommmaute’z , ouperfonnesparticulieres, elles nefont toutefois que comme un fêul corp: de la doctrine Chrétienne , S. Jean le dernierde toue ler
                   Apôtre; , 1;; ayant recueillies enfimble avec les autres livres du N. T. comme Eſdras avoit autrcffioùfait ceux du Vieux, (9-7' ayant rijoute lefieau de l'auto
                   rité ‘jpg/folique, Pour les rendre inviolables. Or S. Paul qui dc vive voix avoitplm travailléque tou-5 les autres, a été aufliparticulierement cha/ſl'. à écrire
                   plus qu'eux , de tous les myfleres duſalut , en quatorze Epitres dijlinc‘les , dont celle qui :'addreſſe aux Romain: !fl lapremiere , nonpar en ordre de tenu .
                   ( car les Epic”: aux Theſſítlonicirn; , celles qui s’addrcſſcm‘ aux Corinthiens ó- aux Gala”: . méme la premiere de celles qui s'addreflènt a îl‘imothe'e. ó
                   celle qui s’écrit à Tite , ont été écrites avant celle-ci . comme les plus exact: Chrono/ages l'ont remarqué; ) mais en excellence  en dignité, ram-Pou, 1‘
                   celebritéde ['15in e de Rome , de qui lafoi était alors renomméepar tout le monde . Rom. 1 . 8 . que pour lafublimite’des matiere: quijflint detluttes ('7- am
                   tenues. Ellefut écritepar la main de Tertius , mais dicte’epar l'Apâtre S. Paul ó- comme parafée de ſi: main . en la ville de Corinthe . fier lopoint qu‘il
                   était d'enpartirpour j‘emfizlem , avec les collecter de Macedone éd d’Achai'e , ('7- envoje’epar Phebc Diaconiſſe de 1'15in e de Cenchre’eproche de Corinthe .
                   Rom. 1 g . ag, 2.6. Ô r 6. 1. 1. 1.1.. Elie n'apoint été écrite en Latin , comme quelques-um ont 'voulu cory'n‘hrrerſànxflndemm , mai: en Grec . comme rou
                   tes les autres ,-parce que tête langue e’toit alors la Phu univerſellement entendue , ('7'preſque autantfamiliere à Rome que la Romaine mime. Les Romain,
                   uufquels :de S'addreffi.- , e'toyent lesfidele: qui compoſhjmtpour lors l15in e Chrétienne naiſſante à Rome . par la doctrinede l'Evangile , qui défi] M)…
                   fm', quelqueprogrès avant que [Apôtre] arrivait. Etfin but en céte Epine a c’te' de lesfortifier é'- premunir en la doctrine du S. Evangile contre les cr
                   reurs , lesflhifmes (’9- lesſcandales, qui commenfojent déja àſefomcnterparmi les Chretiens. Auſſi contient-elle une bre-ve maie ſolide ó- nerveuſè decla
                   mn‘on desprincipaux articles de la religion Chrétienne ó- de tous les beneficesſalutaire: que nom obtenons de Dieu en J. Chriſt . ó- par lui : tellement qu'on
                   Iapeut nommerl’Ocean de la doctrine Chrétienne, (’3- la Cleſd’or de toute l’Ecritureflzintt, quiſert à nous en ouvrir l'intelligence (’91 leſen: : Etprincipa—
                   lement elle nous conduit à bien comprendre I’accomplijfement despromo/[es qui avoyent étéfiiites au peuple d'lſi'aè'l,par Moyſe Ôpar les Prophetemomlmm
                   leſalut commun des ?mſi ó- des Gentils. On lapeut di/lribue'r , comme auſſipreſque toutes les autre-:ſuivante: . en trouprincrpcilerparrie: : Dom‘ lapra—
                   miere qlfiaprefacejujques au v. 1 4 . dupremier chapitre : Laſeconde contient une ample deduc‘lion de la doctrine qui efl àjalut ,  le 16 U. du chap.
                   Premier ,juſqua a“ v_ I ç du quinziéme chapitre .~ (’9- la troiſieme en ifl la concluſion . depuis làjufques à lafin. "Quant à la [ſeduction dela doctrine . qui
                   en eſt‘ comme le corpnelle efl compoſée depluſieur: membresJ’remierment ilj eſt‘ traitel de lajuſtiflcation de l'homme devant Dieu , non PMparſi-r œuvre; .
                   ”Mz”, [uſa m  Chriſt, depuu le 16 v. du chapitrepremier ,juſiqucr a la fin du cinquième: Secondement de la fant‘tification ou renonveüement de
                   l'homme , depuie le commencement du chapitre 6 , juſqu'au commencement du 7 . ou il je traite du combat que les regenere’s fliu'tiennent entre la chair ('9
                   1-Effim— 3 comme au 8 de la victoire qu’ils remportentpar [Eſprit contrela chair, é- de la confllation é* aſſurance duſitlut qui leur en revient. même: au mi—
                   lieu de leursperficutions &- affiiñt'onr. Tiercement de l'elel'lian eternelle de Dieu comme étant l'origine ó- la ſhurcc de tous ces excelle”: beneficer , au 9.
                   (50.jufqm; au 1.4,. verfet. En quatriéme lieu (7 conjeqiæmment de la vocation efficace de Dieufilonſonpropos orre'te', tant des  que des Gentils ,
                   que: à la fin du cha . 1 1. ('9- à céte occaſion il rfl auſſi parle' entredeux de la rg'ec't'ion (r reprobarion. Dam les chapitre: ſuivant 1 z. 1 z. 1 4. 1 ç .
                   il s’agit des devoirs de la charité ó- de lagratitude dont nou-:ſommet obligés envers le Seigneur . en reconnaiſſimce deſëxgmm',, gm“, 1 mm à l-égmd de
                   l’obeiſſance quiſe doit aſe: commandement en commun , aux chapitres 1 1.  1 z. queparticulierement à l’égard du droit u age des cho/Ê.: indrffrrmter . ('7
                   dujupport de ceux quifont encorefaibles en la connoiffiancc dela liberte’ Chrétienne, au ch. r4. ó- aux r z premiers v. du ch. t ç. D‘ou rrflilte la concluſion do
                   toute l'Epitre , contenant une excuſe civile de lafranchiſe de laquelle il avait uſé' en leur écrivant (’9- en les exhortant . avec a/jierance de les venir voir .. é
                   diverfi's/alutations depetfinnes particulier” 5 concluant tout par des action: de grace: ó- despriere—r à Dieupour eux. Tellement qu'on peut ajufler l'ordre
                   que l’Apótreafla'vi en céte exceflente Epine , traitant de la doctrine . avec celui que le Catechtſme des Egliſer Reforme'es garde. en expliquant les primi—
                   paux theft de la doctrine qui eſt àſalut.

                                                                           3 TOUChant ſon             a Cflé 7     7 Ou , engendre', ou, ”a"
                                                                        ï de ’ la ſemence 9 de David "ſelon la ÎLÆ‘Ë'Ë; LLËÆUÎ
                                  CHAPITRE        PREMIER.
                                                                        chair:                                    maine , qu’il agriſe aloi
                              r L’entrée ou prof-ue de ce'te Epirrr , où il s'explique qui en eſt' l'au
                                                                                        ,    .                    8e s‘eſt unie pe onnelle
                            teur, aſſ( S.Taul,quirepreſentefi‘ccinctement ee qui eſt‘ deflë charge. de [à  4. Et a elle pleinement “declaré âne… pour &expres &i
             i              vocation ó- de [à doñn'n touchant].Chriû.  6 Ceux ir qui il c’erir ,
                                                                        dFils de Dieu ‘~ en puiſſance , ‘ï ſelon &ÎLÑÎLËÈÏÃSÆ Mec. ’
                                                                                                                               l
                                                                                         w
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                                                                           ~
                            avec l'Ile-ge de leurfoi.  9 L'inclination qu’il a de venir a eux, pour leur
                            pre’eher l’Evangile comme à d'autre: , pour Irljortifler , b- en e’trefirtifil'.  l’Eſprit “r de ſanctificanon , 'ï par la rc- ”W" ‘du‘ 9“" 5““
                            1 6 Enſuite il propo/E [a maya doctrine touchant lajn/lification de: born.
                                                                               .                           _      hommes.
                            me: devant Dieu par lafei , ó- la prouve par un paſſage de l'Ecriture.
                                                                        ſurrectron des morts) c’eſt aſſavorr noſ— c Men. i. 1. z..- 1. sz
                            a 8 Reſult l'opinion contrairc,é~ montre que [et Gentil: parla lumiere na
                                                                                               - :
                                                                        tre Seigneurjeſus Chriſt                   ſr,…fl_ . î_ é" 1’ n  .
                                                                                                                   ct.
                                                                              -
                                                                                                                        o.
                                                                                                                              .
                            nar-cde ”peuvent e'trcjuſtifle'rdevant Dim.  19 comme ayantfiopptime'
                            et'ie lumiere,é- abufi’ù ido/arrie de l.t connoiflàuce qui leur re/init de Dieu.  5 (Par lequel nous avons receu “gra— l ‘ä “mm"!‘smmd"
                            24. C’tfipomquci il: ont e're'livreſr I1 un fini reprenne',  29 é- remplu en
                                                                                      ’                  ’ ,   _  ul . de proue: de ſes de—
                            leur vie de tourcſortc d'abamumioni , dont i1 produit une longue lille.
                                                                        ce 8: charge d Apoſire , 17 afin qu il y ait roman:
                                                                                                                   9 En la maiſon & po;
             1 Pourquoi l’Apôrre,qui                   ' AUL ²ſervi~    fierite' duquel la naiſſance du Redemteur e’roir aſſignée. zTim. 1.. t.  1o C.äl'e'gard
            r’appelloit prernierement                                   de ſon humanité, Jean r. 1.1.. 1 Tim. z. 16. Et cete reſtriction pteſuppoſe encore une autre
            Saul . apris 8e retenu le                 F' teur cheſus    nature en j. C. aſſ. ladivine. Car il ſaur tellement reconnoîrre en lui la verité de la nature hu
            nom de Paul , voi-le Act.                                   maine , a l’égard delaquclle il ae’té ſait ſemblable à nous en romesuhoſes, hormis le peche .
            l 3-9-ôeælisce qui y eſt te                                 qu'on l’enrende 8e conçoive toujours perſonnellement unie a lal’arole etemelle du Pere , ſe—
            marque.                                                     conde perſonne de la S. Trinité.  1 l G. defini', c. ſolennellement manifeſte’ Es: declare' tel ,'
             a A“: commccmployé                                         comme par arrét definitifôt ſouverain, PſI a. 1. contre tous les faux iugemens, les contradictions'
            particulierement au mi                                      8c les calomnies duſiecle, Luc r. as. Act. r 3. 3 z. l Tim. z. 16. Et d’ici paroi! que la reſume;
            niſlere  de l’Evangile .                                     &ion de j. C. ne l’a pas ſait proprement Fils de Dieu . mais a ſi'ulement .verific' &t declare' qu'il
            a. Cor. 1 1. zz.                                            l'émir.  d Ejîi. 9. 5. t'y-4.4.. 6. (7- 54. 5. Jean z. 19. Rem. 9. 5. 1 jean 1.20.
             3 Ou , appear' .Al-être.                                    r 2. Ainſi G. ou , avec Puiſſance , c. puiſſamment , comme F.  r z C. ſelon ſa Divinité .
                                                        5 pour annon
            Titre qu'il ſe donne ici a                                  qui s'appelle auſſi l’Eſpritcternel, Heb.9. 14.. Voi encore 1 Tim. z. 1 6. 1 Pier. z. 1 8. En l'homâ
            ſoi—méme , pour verifier                     cer l’Evangi    me animal, par la diſtinction d’entre la chair &e l'eſprit , on doit entendre celle d’entre le corps
            désl’entre’e, que dans les                                  ô: l’ame , Heb. 1 7.. 9. Au fidelepar cete meme diſtinction , il E1111 entendre ce qu'il y a de re
            inſtructions &c exhoxta-                    le de Dieu.     generé d'une part , 6e de l’antre les rcflcs de ſa corruption naturelle, Gal. g.] 7 . Maisen j. C. cete
            tions, qu’il fait aux R0
            3…, e,, cette Ep…, n  _2 b f Lequel il avmt auparavant pro—  même diſtinction nous mene directement à ſed deux natures, divine 6c humaine: Céte divinité
                                                                        de j. C. qui avoit été comme voilée devant ô: durant ſa mort ſous les infirmités de la chair auſ
            'Pffllï .‘ïl‘m k de" de mis par ſes Prophctes ‘ és ſaintes Ecri  quelles il s’étoir aſſujettilpour nôtre ſalut, s'eſt pleinement maniſcûec par ſa lorieuſe refont-z
            fi vocauon Bt deſicharñ                                      &ion Bt tout ce qui eu eſt uivi.  H. On , de femme. Car]- C. ſaint en cdi-méme , par ſa
            ge Voi Act. 9. i s. de tures.)                              nature Divine , nous ſanctifie ſemblablement parſon merite Bt par ſa vertu . Heb. r.. 1 1.
            a. Cor. 5. 19, ac.                                           1 s Entanr que par ſa venu Divine . une &t commune avec celle de ſon Pere , ‘a qui ſa reſurre
             a ”(1.9, If. (o- 13. 2.641. 1. rs.  4 Ou, fipare’ ô: choiſi , aſlÏdés le ventredeſa  &ion eſt auſſi ſouvent attribuée en l'Euiture,il s’eſt reſſuſcite' ſoi-méme.]ean 1.19 .ar .5c 1 0.1:.
            me . ſelon le propos arrété de Dieu Gal. 1. 1 5. &en ſuite effectivement mis à part , par  1 6 C. ou la grace de l’Apoſiolat , oula grace de converſion ‘a J. C. 5: l’honneur de ſo” Apollo
            l'ordre expre’s du &Eſprit pour préchcrl'Evangilc parmi les Gentils , Act. 1 z. z—  s NPUS  lat . avec les dons neceſſaires pour l'exercice d’une charge ſi relevée.  1 7 C. pour amene!
            ſuppléons ici ce mot annoncer; le G. ayant ſeulement . pour l'Evangile , e. pour la predicauon  les Gentils a l’obeiflànce de ).C- ét à la ſoi en ſon Nom, .Act-:6.16. Et cite obe‘rffanre def” , qui
            d'ieelui.  b Gen. 3. rs. (9- :2. 18. (7' 26. 4. (iv-4.9.10. Dei-r. rs. 15. a San-.7. 17..  conſiſte ‘a recevoir en vraye ô: vive foi la grace & miſericorde de Dieu en J. C. qui nous eſt pro—
            P]? 131. rr. Eflz. 4. a. (o- 7. 14. à— 9. 5.15- 40. 10.3".23. s. ó- 33. 14.. Eucb.z4..z;.c~ 37.2.1;  poſée en l’Evangile, comme la clauſe ô( condition de la nouvelle alliance, s'oppoſe &cr-:tement
            «Dan. 9. 2.4. Mich- 7. zo.  6 Afll celles du vieuxTefiam-:nt , dont la gardcnoble aveu ete  à l’obc'iſſanoc dc la Loi. enlaquellelcs Phariſrens &e les adverſaires de l'Apótre, vouloyant établir
            œufic’e aux Juifs.                                           leur juſticedcyam Dieu.
                                                                                                      obe‘iflànce
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