Page 232 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost 1849
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manifestait point l’exemple du renoncement que Christ avait ordonné (1 Corinthiens 11:17-34). Ils avaient
remplacés les signes extérieurs de la loi par la manifestation extérieure des dons miraculeux de l’Esprit, laissant
ainsi de côté l’amour sacrificiel de Dieu dans leurs agissements envers l’un l’autre, et Paul devait corriger cette
déviation atroce par rapport à la foi. Il importe de souligner de nouveau que les dons miraculeux de l’Esprit étaient
seulement pour cette période transitoire dans laquelle la loi et la grâce coexistèrent lors de l’enfance de l’Église, et
que par après, ayant accomplit leur but, ils cessèrent et furent remplacés par la révélation totale de l’amour
sacrificiel de Dieu dans l’achèvement parfaite des écrits du Nouveau Testament (1 Corinthiens 13:8-10). Ce fait est
souligné par la permanence de l’amour sacrificiel qui est le plus grand don que nous puissions avoir (1 Corinthiens
13:13), car le renoncement à soi est la révélation de Christ en nous et en sa Parole écrite. Les reproches de Paul sont
justifiés, car chacun se pressait de prendre son repas en particulier afin de ne pas partager avec ceux qui n’avaient
rien (1 Corinthiens 11:21,22). Le partage est la conséquence directe et logique du renoncement, il est l’évidence de la
Présence de Christ en action, le témoignage de la mort et de la résurrection de Christ qui, par son ascension, est
venu habiter en nos cœurs par l’Esprit de sa Brillante Présence. Le refus de partager porte des conséquences
désastreuses et n’est point acceptable dans le corps de Christ. En se référant à la Pâque que le Seigneur célébra avec
ses disciples, Paul souligna dans le chapitre 11 de 1 Corinthiens l’importance capitale du renoncement en montrant
qu’il fut un commandement direct du Seigneur (1 Corinthiens 11:23-25) qui avait renoncé à toutes choses pour
nous. C’est en effet par le renoncement que «nous annonçons la mort du Seigneur», car le renoncement est une mort
en soi-même, et le partage en est l’évidence aux yeux du monde (1 Corinthiens 11:26; Jean 13:35). «C’est pourquoi»
celui qui participe au renoncement de Christ en offensant les frères «est coupable envers le corps et le sang du
Seigneur.» (1 Corinthiens 11 :27), car il «ne discerne point» que nous sommes «le corps du Seigneur» (1
Corinthiens 11:29) par la Sainte Présence de Christ en chacun de nous. Le refus de partager dans l’église des
Corinthiens fut la cause pour laquelle il y avait «beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont
morts» (1 Corinthiens 11:30). «C’est pourquoi», lorsque les frères s’assemblent, ils doivent s’attendre (1 Corinthiens
11:33), c’est à dire qu’ils doivent compter sur l’un et l’autre dans l’entre aide mutuel pour donner l’évidence de
l’union mystique en chacun d’eux. Sans entre aide plusieurs frères et sœurs sont condamnés à la misère, à la
pauvreté, à la privation, à la détresse, et même périssent par l’attitude abominable et scandaleuse de ceux qui
refusent de partager. C’est ici, en effet, que se trouve le vrai repas du Seigneur dans le renoncement à soi pour Christ
et le partage entre les frères. Celui qui n’y convient point ne fait pas parti du corps de Christ, et ce n’est point en
mangeant un morceau de pain ou en buvant une coupe de vin que sa condamnation va être enlevée.
— Voir: encore articles Coupe, et Pâques.
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CENS ou Capitation,
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impôt d'un demi-sicle (1 fr. 65 c.) que chaque Israélite devait payer en passant par le dénombrement.
Exode 30:13. Quelques-uns pensent que c'était un impôt annuel, d'autres que chaque Israélite le payait
une fois dans sa vie, pour «faire le rachat de leurs personnes;» d'autres croient qu'on n'était tenu de le
payer qu'aux époques de dénombrement, et que ce fut pour y avoir manqué que David vit son peuple
atteint de mortalité; d'autres enfin croient que cet impôt fut ordonné à Moïse, par extraordinaire, et qu'il
devait être décrété de nouveau à des époques indéterminées, sans avoir été jamais un impôt régulier. Le
revenu de cet impôt était affecté au service du temple.
— Au retour de la captivité, un impôt annuel d'un tiers de sicle fut établi pour les frais du culte. Néhémie
10:32.
— Après la ruine du temple de Jérusalem, les Romains obligèrent les Juifs à payer un demi-sicle par tête
pour l'entretien du temple de Jupiter Capitolinus.
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CÉPHAS,
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— Voir: Pierre.
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