Page 234 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost 1849
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— Voir: ces différents articles.
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CÉSARÉE.
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Il y avait deux villes de ce nom en Palestine,
1. La première, qu'on appelait simplement Césarée, ou aussi Césarée de Palestine, était située au
bord de la Méditerranée, non loin du promontoire du mont Carmel. Primitivement connue sous le nom
de Tour de Straton, elle fut nommée Césarée par Hérode le Grand, qui retendit considérablement en
l'honneur d'Auguste, l'embellit, lui donna à grands frais un port sûr, et la fortifia pour se» protéger contre
les Juifs qu'il gouvernait. Un certain nombre de Juifs s'y étaient établis, qui vivaient en dissensions
continuelles avec les Grecs et les Syriens qui s'y trouvaient. Les Romains en firent, avant la destruction de
Jérusalem, la résidence du gouverneur de la Palestine, qui montait à Jérusalem lors des fêtes solennelles
(ainsi qu'on le voit par la vie de Pilate); c'était aussi le point central de leurs forces militaires dans ce pays,
et le siège principal de l'administration et de la justice. Cette ville n'est plus maintenant, sous le nom de
Kaisarié, qu'un grand amas de ruines inhabitées; ses murailles, relevées par saint Louis pendant sa
croisade, sont néanmoins intactes et bien conservées; des sangliers et des chacals seuls en font leur
repaire; une source abondante qui se trouve au milieu de la ville, y attire encore quelquefois les
troupeaux voisins, qui viennent s'y abreuver d'une distance de près de dix kilomètres.
Un des chefs de la garnison de Césarée, Corneille, fut le premier des païens qui fut amené à la
connaissance de l'Évangile, Actes 10 et 11. Ce fut aussi dans cette ville qu'Hérode Agrippa, petit-fils
d'Hérode 1er, se rendit, après avoir fait mourir les gardes de la prison d'où Pierre était sorti
miraculeusement, et qu'il fut frappé de l'ange du Seigneur, pour avoir souffert que les ambassadeurs des
Tyriens et des Sidoniens l'appelassent un Dieu, 12:19-23. Paul aussi vînt plusieurs fois à Césarée:
poursuivi, peu de temps après sa conversion, par les Juifs hellénistes, il fut conduit par les frères à
Césarée, d'où ils l'envoyèrent à Tarse, 9:29-30. Au retour de son second voyage de mission, il débarqua à
Césarée, se rendant à Jérusalem pour la fête, 18:22. Enfin il v aborda encore au retour de son dernier
voyage; à Jérusalem, il n'échappa à la fureur des Juifs que par la protection divine, et fut conduit par le
tribun romain à Antipatris, puis à Césarée où il resta deux ans, 23:33; 24:27; 27:1. Philippe, l'un des sept
diacres, était de Césarée où il était établi, 21:8.
2. Césarée de Philippe, Matthieu 16:13; Marc 8:27, ville au pied du Liban, près de l'Hermon, non
loin des sources du Jourdain, à une journée de Sidon, et à une journée et demie de Damas. Située près de
la montagne du Panius, consacrée au dieu Pan, elle portait anciennement le nom de Panéade, et reçut du
tétrarque Philippe, en l'honneur de l'empereur, le nom de Césarée, auquel on ajouta celui de Philippe
pour la distinguer de l'autre Césarée; elle ne tarda pas à reprendre son ancien nom après la mort de celui
qu'elle devait célébrer, et l'on voit dans cette circonstance une preuve de plus que les écrivains sacrés
étaient contemporains de l'époque dont ils parlent: un auteur postérieur eût ignoré ou oublié ce
changement de nom. C'est là que le Seigneur, après avoir admiré la foi de la Cananéenne, eût aussi la joie
d'entendre Pierre lui répondre ce que l'Esprit seul avait pu lui révéler: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu
vivant», Matthieu 16, Marc 8, Luc 9. C'est peut-être encore sur une des sommités de l'Hermon, et dans le
voisinage de cette ville, qu'eut lieu la transfiguration.
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CHABOR,
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est le nom d'une rivière, et c'est un fait remarquable qu'une rivière, sortant des montagnes centrales de
l'Assyrie, retient invariablement ce même nom jusqu'à nos jours. Gesenius traduit ainsi le passage de 2
Rois 17:6: «Il les fit habiter en Chalites (Halah), et sur le Thabor (Habor), une rivière de Gozan, et dans les
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