Page 235 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost 1849
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cités des Mèdes.» La version anglaise admet le même sens, si l'on retranche seulement la particule by, (by
a river of Gozan) laquelle est imprimée en italiques pour montrer qu'elle n'existe pas dans l'original.
Habor, comme nous le voyons, est une rivière de Gozan. Le Zab en est une aussi; et se trouvant la plus
considérable, elle peut bien être appelée par excellence la rivière de Gozan, q.v. (Grant.)
2 Rois 17:6; 18:11; 1 Chroniques 5:26. Contrée ou, d'après une autre construction, fleuve du pays de
Gozan. Dans le premier cas, ce seraient peut-être les alentours des monts Chaboras, placés par Ptolémée
(6, 1) entre la Médie et l'Assyrie; dans l'autre cas, le fleuve Chaboras qui descend de ces monts et se jette
dans le Tigre. Peut-être aussi faut-il l'identifier avec le Kébar de Ézéchiel 1:3, qui se jette dans l'Euphrate,
— Voir: Kébar.
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CHACAL,
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nom turc et persan d'un animal qui tient une espèce de milieu entre le renard et le loup; c'est le lupus
aureus des Latins, et le loup doré des Allemands. On le trouve en Perse, en Arménie, en Arabie, et
jusqu'en Syrie et en Palestine; sa longueur, la queue comprise, est de 1 mètre 25 c.; il ressemble par sa
forme et par son poil, au renard, avec lequel on le confondrait aisément au premier coup-d'œil; sa tête
cependant, fauve comme celle du loup, se rapproche davantage de la tête du chien de berger; elle est
allongée, et compte jusqu'à 10 ou 12 centimètres. La queue est ronde, roide, très-fournie, et noire à son
extrémité. Les yeux sont grands. Le jour cet animal se tient tranquille dans sa caverne, ou dans son bois;
mais la nuit on le voit courir au pillage, et souvent par bandes d'environ 200, jusque dans le voisinage des
villes. Il se nourrit de volaille, de charognes déterrées, et attaque les enfants qui sont sans défense. On
prétend que son hurlement nocturne a beaucoup de rapport avec les cris d'un enfant.
Au milieu de toute l'obscurité qui règne sur l'histoire naturelle des Hébreux, et sur la manière dont on
doit traduire les noms hébreux désignant des animaux sauvages et peu connus, les naturalistes et les
théologiens ont cru devoir entendre le chacal par le mot Yim des passages Ésaïe 13:22; 34:14; Jérémie
50:39, que nos versions traduisent par «les bêtes sauvages des îles ou des déserts.» L'animal appelé
Thannim ou Thannin, Job 30:29; Michée 1:8; Ésaïe 43:20, et qui se traduit par dragons dans nos Bibles, est
peut-être aussi le chacal, mais c'est très incertain; quelques-uns le rendent par chien sauvage, d'autres par
loup, et l'analogie de l'arabe favoriserait cette dernière traduction. Il y a cependant en Orient une autre
espèce de chien-loup appelé le chien de Syrie, qui ressemble encore plus au renard que le chacal, mais
avec le museau moins allongé, les pieds plus courts; la peau brune, blanchâtre sur le cou; les oreilles
courtes, presque blanches en dedans; sa tête tient de celle du loup; son cri féroce et plaintif exprime la joie
et la volupté plus que la faim. Il serait possible que ce fût là l'animal dont parlent les auteurs sacrés sous
le nom de Thannim; c'est l'opinion d'un savant allemand, Ehrenberg, devant laquelle Winer reste sans
oser se décider.
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CHAIR.
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Le mot chair se prend dans l'Écriture sainte dans différentes acceptions. Il signifie l'homme, les hommes,
l'humanité, Josué 23:14; Genèse 6:12.
— les êtres vivants et les animaux, Genèse 7:15-16.
— des relations de parenté, Genèse 29:14; 37:27; 2 Samuel 5:1; 1 Chroniques 11:1. La chair est souvent
opposée à l'esprit, Galates 5:16-17,19,24. Dans ces passages elle est représentée comme ayant des appétits
à elle, ses passions, ses voluptés; ses œuvres, ses fruits sont les impuretés, l'orgueil et la haine. Ces
questions de psychologie semblent résolues par la Bible dans un sens presque matérialiste. Sans entrer à
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