Page 219 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost 1849
P. 219

De la tête jusqu'aux pieds
La justice m'enveloppe.
Ο filles de ma mère!
Je suis brune, c'est vrai;
Mais néanmoins de bonne grâce,
Et l'épouse du roi éternel.

Ce petit morceau donnera peut-être une idée du genre et de l'esprit du livre. On trouvera bien rarement
un pareil mélange de la grâce naturelle et de la grâce divine, de l'esprit humain et de l'esprit de Dieu.

— «L'amour est le sujet du Cantique des Cantiques, que la tradition attribue à Salomon, et qui suppose
chez son auteur une âme éminemment mystique, ou du moins susceptible des affections terrestres les
plus vives et les plus délicates. On peut y voir, soit une allégorie orientale et une peinture figurée de
l'amour de l'Église ou de l'âme individuelle pour son Dieu, soit un tableau de l'amour de l'homme pour la
femme, qui était alors généralement traitée comme un être subalterne, et que cette affection profonde
remettait à sa vraie place en lui rendant sa dignité morale et sa liberté. Mais, en tout cas, on ne peut nier
que ces chants ne correspondent exactement à ce que nous savons, soit de Salomon aimant l'Éternel, soit
de Salomon aimant la fille de Pharaon. Ils sont d'ailleurs un ouvrage de sa jeunesse, et des juges
impartiaux les ont déclarés le chef-d'œuvre de la poésie lyrique orientale» (Rougemont.)
________________________________________
CAPERNAÜM
________________________________________
(ville agréable, ou beau village), une des principales villes de la Galilée, qui, selon toute apparence, ne fut
bâtie qu'après la captivité de Babylone. Elle était située à 5 kilomètres environ de l'embouchure du
Jourdain, sur la rive occidentale (h la mer de Tibériade, aux confins de Zabulon et de Nephthali. La plaine
basse qui s'étend vers le sud, sur une longueur de dix kilomètres, et une largeur de cinq, est d'une
ravissante beauté; c'est la partie la plus fertile de tout ce magnifique bassin, et elle portait le nom de
Gennésar, jardins de la richesse. Aujourd'hui encore sa fécondité est proverbiale chez les peuples voisins.
Flavius Josèphe parle d'une source nommée Capernaüm, célèbre par son extraordinaire abondance, qui a
probablement donné son nom à cette ville. Riche des produits du sol, Capernaüm l'était encore par la
pêche et par le commerce; elle était sur la grande route qui unit Damas à la Phénicie, et dans un défilé
entre le lac et les montagnes; aussi les Romains y avaient-ils établi un bureau de douanes et placé une
garnison, Matthieu 9:9-11; Luc 5:27-30.

— Ce fut là que Jésus descendit et qu'il passa quelques jours, après avoir quitté Nazareth et ses arides
montagnes; il en fit longtemps son principal séjour, demeurant chez la belle-mère de Pierre, et c'est de là
qu'il partit pour son premier voyage à Jérusalem, Matthieu 4:13; 9:1; 8:14; 11; 17; Marc 1:2; Luc 4:10; Jean
2:4,6. Il reste de cette florissante cité plusieurs ruines nommées Tel Hum.
________________________________________
CAPHTOR,
________________________________________
Jérémie 47:4, île dont il est dit que les Philistins sont les restes,

— Voir: l'article suivant.
________________________________________
CAPHTORIM,
________________________________________
Genèse 10:14, les descendants de Caphtor, un des fils de Mitsraïm. Selon les anciennes versions et selon
Bochart, le pays auquel ils donnèrent leur nom serait la Cappadoce; mais le passage de Jérémie 47:4,
indique assez clairement que Caphtor doit être une île, ou tout au moins un pays maritime; Michaélis et

                                                             217
   214   215   216   217   218   219   220   221   222   223   224