Page 216 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost 1849
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en consacre un autre à la mémoire d'Abner, 2 Samuel 3:33, et l'on peut croire que la douleur qu'il éprouva
à la mort d'Absalon se manifesta aussi par des chants plaintifs, 18:33. Barac et Débora nous offrent un
hymne de victoire, Juges 5:1, etc.; Anne, la mère de Samuel, un chant d'actions de grâces, 1 Samuel 2:1,
etc. Le psaume 45 et le cantique de Salomon sont peut-être des épithalames prophétiques; Salomon avait
fait cinq mille cantiques, 1 Rois 4:32. Les lamentations de Jérémie sont un hymne funèbre sur la ruine de
Jérusalem. L'Écriture mentionne encore du même auteur un cantique sur la mort de Josias roi de Juda, 2
Chroniques 35:25; un cantique d'actions de grâces du roi Ézéchias, 2 Chroniques 30:18; enfin des chants
de Marie la mère de Jésus, de Zacharie père de Jean-Baptiste, et du vieux Siméon, Luc 1:46,68; 2:29.
Quel est le cantique dont il est dit que Jésus et les siens le chantèrent après la cène et avant de se rendre à
la montagne des Oliviers, Matthieu 26:30, Marc 14:26? Le texte original porte simplement ayant chanté; le
plus probable c'est qu'ils chantèrent les psaumes dont les Juifs faisaient la lecture ordinaire à la fin du
repas de Pâques, et qui étaient connus sous le nom commun du grand Hallél (Alléluia); c'étaient les
psaumes 113:114,115-118,120-137.
— Voir: Pâques.
— Cantique des Cantiques. C'est le nom que les Hébreux ont donné (shir hashirim) à un cantique de
Salomon qu'ils regardaient comme le plus excellent des cantiques. Quelques auteurs disent que Salomon
le composa à l'occasion de son mariage; suivant les uns, ce serait à l'occasion de son premier mariage;
suivant les autres, plus tard, lors de son mariage avec la fille d'Égypte, en guise d'épithalame (Calmet).
On regarde souvent le Cantique comme le premier des trois ouvrages qui nous restent de Salomon, un
ouvrage de jeunesse, presque une chanson d'amour; les Proverbes seraient alors l'ouvrage de l'âge mûr, et
l'Ecclésiaste celui du vieillard dégoûté des vanités de la vie. Il paraît cependant, et une lecture attentive de
ce cantique sublime confirme cette manière de voir, que lorsque Salomon le composa, il savait déjà
surabondamment ce que c'est que l'amour. L'opinion peu connue de Heidegger (Enchiridion Bibl.) est à la
fois pleine d'intérêt et de vérité: «L'on trouve, dit-il, dans ce cantique un cœur de vieillard usé, cassé,
blasé sur les agitations, les troubles intérieurs et autres passions de l'âme; et c'est probablement après
s'être lassé de l'amour peu chaste des femmes qui l'avaient fasciné, que son esprit s'est tourné vers la
méditation plus pieuse de l'amour spirituel du Christ et de ceux qui lui appartiennent.»
Comme on s'est beaucoup occupé de ce livre en diverses manières, on l'a aussi diversement divisé en
petits chants, couplets ou chapitres. Calmet y trouve sept nuits ou sept jours marqués assez
distinctement, parce qu'on célébrait les noces pendant sept jours chez les Hébreux (— Voir: Genèse 29:27).
Nos Bibles, et Heidegger, ont divisé le Cantique en huit parties; enfin le Docteur John Mason l'a partagé
en douze couplets ou idylles, à l'imitation de quelques poètes arabes. Voici quels seraient ces morceaux:
1. 1:1-8;
2. 1:9-2:7;
3. 2:8-17;
4. 3:1-5;
5. 3:6-4:7;
6. 4:8-5:1;
7. 5:2-6:10;
8. 6:11-13;
9. 7:1-9;
10. 7:10-8:4;
11. 8:5-7;
12. 8:8-14.
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