Page 215 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost 1849
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Tout le territoire de Canaan proprement dit, est actuellement sous la malédiction à cause de l'incrédulité
de l'Israël moderne qui est en réalité la nation d’un faux peuple Hébreu nommé les Khazars; il est
presque abandonné, sans culture, en sorte qu'on ne pourrait juger de ce qu'il fut jadis, par ce qu'il est
maintenant. Il n'en est pas moins vrai qu'il n'y eut point anciennement de contrée plus riante et plus
fertile. Le Jourdain, coulant du nord au sud, forme sur son chemin les lacs de Mérom et de Génézareth;
une multitude de ruisseaux et de torrents viennent s'y jeter, traversant le pays dans tous les sens. Des
vallées et de charmants coteaux, moins heureux aujourd'hui, embellissaient jadis et variaient le paysage.
Des pâturages nombreux et féconds produisaient en abondance de l'herbe pour les troupeaux, des fleurs
pour les abeilles; le lait et le miel y coulaient et répondaient aux vœux de l'avide habitant des campagnes.
D'après le témoignage d'Hécatée, très ancien auteur; la terre labourable formait le tiers du territoire, et
donnait sur les coteaux de magnifiques moissons, des ligues, des grenades, la vigne avec ses raisins,
l'olivier avec son huile. Au sommet du Liban, des cèdres magnifiques; dans le sein des montagnes, des
mines considérables de fer et de cuivre. On conçoit que lorsque l'Éternel y envoyait des pluies et les
saisons fertiles, ce pays cultivé par des mains laborieuses, ait pu nourrir les millions d'habitants qui le
peuplaient autrefois, Deutéronome 11:11; 6:10; 8:7-9.
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CANDACE,
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Actes 8:27, était, non point le nom propre seulement de la reine dont il nous est parlé dans le Nouveau
Testament, mais un nom commun à toutes les reines d'Éthiopie; ce nom signifie chef des esclaves, et
rappelle celui de servorum princeps que les marchands orientaux donnent encore au roi d'Abyssinie. On
dit que cette reine fut amenée à la foi chrétienne par celui de ses serviteurs que Philippe l'évangéliste
avait baptisé sur le chemin de Gaza (Irénée, Eusèbe); quant à ce serviteur lui-même, la tradition raconte
qu'il prêcha l'Évangile, et qu'il souffrit le martyre dans l'île de Ceylan.
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CANNE
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1. odoriférante, Cantique 4:14.
— Voir: Roseau aromatique.
2. — Voir: Mesures.
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CANNEH,
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Ézéchiel 27:23.

— Voir: Gainé.
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CANNELLE,
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— Voir: Cinnamome.
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CANTIQUES.
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Il est dans la nature de l'homme de chanter les impressions qu'il éprouve, ses joies et ses douleurs, et de
célébrer par des hymnes vifs ou funèbres les moments importants de sa vie. Les Hébreux n'ont pas fait
exception à la règle générale de l'humanité; nous voyons déjà, dans les temps les plus reculés, Moïse et
Marie la prophétesse, consacrer par un saint cantique les merveilles du passage de la mer Rouge, Exode
15:1,20. Moïse en indique d'autres encore qu'il marque par le premier vers, parce que le peuple en savait
la fin, Nombres 21:14,17-18,27, etc.; et, près de mourir, il célèbre les bontés et les merveilles de Dieu,
Deutéronome 32. À la mort de Saül et de Jonathan, David compose un cantique funèbre, 2 Samuel 1:17; il

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