Page 40 - LES 70 SEMAINES DU PROPHÈTE DANIEL
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la reconnaissance de distinctions claires entre certains mots,
concepts, peuples et régimes. En un mot, l’interprétation littérale
systématique s’avère le fondement même du dispensationalisme».
C’est par cette affirmation que C. Ryrie entend prouver la justesse
du dispensationalisme. Pour lui, l’interprétation littérale
systématique mène tout naturellement à la compréhension
dispensationaliste. Argument aussi simpliste que le littéralisme
qu’il confond avec l’interprétation littérale des Écritures. Et aussi
cette autre affirmation: «les dispensationalistes affirment utiliser le
principe de l’interprétation littérale de façon systématique dans
leur étude de toute la Bible tandis qu’à leurs yeux, les non-
dispensationalistes ne l’appliquent pas toujours. Ils reconnaissent
que ces derniers l’appliquent dans leur interprétation d’une
grande partie des Écritures, mais ils leur reprochent de recourir à
l’allégorie et à la spiritualisation dans l’interprétation des
prophéties».
L’allégorie et la spiritualisation seraient l’apanage des non-
dispensationalistes ? Mais alors que dire de cette abondante
littérature où tout l’Ancien Testament n’est commenté qu’en vertu
des allégories et parallèles établis avec le Nouveau Testament ? La
typologie, dans les commentaires de Darby et de ses
coreligionnaires, par exemple, y est développée à l’envi, et la vie
des personnages vétéro-testamentaires n’est décrite qu’au travers
des principes moraux pleinement dévoilés dans le Nouveau
Testament. Non pas que cela soit inexact, mais comment dès lors
revendiquer que les dispensationalistes affirment utiliser le
principe de l’interprétation littérale de façon systématique dans
leur étude de toute la Bible (10) ?
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