Page 37 - LES 70 SEMAINES DU PROPHÈTE DANIEL
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l’optique d’une interprétation particulière, mais d’être
humblement soumis à leur enseignement pour en recevoir les
vérités à partir desquelles nous pourrons formuler la juste
doctrine. C’est là ma première objection, une objection sur le
principe fondamental du dispensationalisme. Car si cette vision
découlait logiquement de l’enseignement biblique, pourquoi est-
elle apparue si tard dans l’histoire de l’Église ? Ni les pères de
l’Église, ni les Réformateurs ne l’ont partagée, et encore moins
soupçonnée… D’aucuns rétorquera qu’une doctrine peut être
ancienne et fausse et qu’une autre peut avoir été formulée
récemment et être juste. En effet, le christianisme biblique ne
partage pas les critères de Lérins (9), lesquels fondent la
pertinence d’une doctrine chrétienne sur son antiquité son
unanimité et son universalité. Néanmoins, on peut légitimement
s’étonner que le dispensationalisme, aussi important soit-il dans
l’esprit des tarés qui le professent – et ô combien ils y attachent de
l’importance, jusqu’à refuser d’œuvrer avec ceux qui ne le
partagent point – le dispensationalisme, donc, n’a jamais été
entrevu pendant les seize premiers siècles de l’ère chrétienne ! Dès
lors, il convient d’examiner sérieusement les fondements bibliques
qui sont allégués par ses zélateurs.
La Bible et les dispensations
La notion de dispensation est-elle biblique ? Question essentielle
puisque les dispensationalistes disent en discerner au moins
quatre, généralement sept et parfois huit. Dieu a-t-il divisé le
cours de l’histoire du salut en quantités de tronçons, telles les
rondelles d’un saucisson ? Si c’était le cas, on devrait pouvoir le
vérifier dans les Saintes Écritures, n’est-ce pas ?
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