Page 39 - LES 70 SEMAINES DU PROPHÈTE DANIEL
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un mode d’action. «Car vous avez sans doute appris quelle est la
               dispensation de la grâce de Dieu, qui m’a été donnée pour vous»
               (Éphésiens  3,2).  Paul  parle  de  la  charge  qu’il  a  reçue  de  Dieu
               envers  les  Éphésiens:  «Je  me  réjouis  maintenant  dans  les
               souffrances que j’endure pour vous, et j’achève de souffrir en ma
               chair  le  reste  des  afflictions  de  Christ,  pour  son  corps  qui  est
               l’Église, de laquelle j’ai été fait ministre, selon la charge que Dieu
               m’a  donnée,  de  vous  annoncer  pleinement  la  parole  de  Dieu;
               savoir, le mystère qui avait été caché dans tous les siècles et dans
               tous  les  temps,  mais  qu’il  a  maintenant  manifesté  à  ses  saints»
               (Colossiens  1,24-26).  Encore  une  fois,  l’Apôtre  évoque  son
               ministère  d’annonce  de  la  Parole  au  sein  de  l’Église,  mystère
               dorénavant pleinement révélé.




               Il  ressort  de  tous  ces  passages  compris  au  sens  naturel  qu’une
               dispensation  n’est  pas  une  période  de  temps  et  d’épreuve  de  la
               responsabilité humaine, mais une tâche à laquelle doit s’appliquer
               celui qui l’a reçue en partage. Que celle-là dure un certain laps de
               temps n’implique pas que l’administration de cette tâche soit une
               période de temps. Ce sont deux notions différentes. Et jamais la
               dispensation  n’est  identifiée  à  une  quelconque  alliance  conclue
               par Dieu. Par conséquent, comme l’ont fait remarquer nombre de
               commentateurs,  le  dispensationalisme  utilise  le  concept  de
               dispensation dans un sens autre que celui de la Bible. C’est là ma
               seconde objection, et non la moindre !




               Le littéralisme du dispensationalisme

               «Prendre  un  texte  au  pied  de  la  lettre  conduit  à  reconnaître
               l’existence  de  distinctions;  ces  distinctions  conduisent  ensuite  à
               reconnaître  des  dispensations.  L’interprétation  normale  entraîne
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