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DIATRIBES
LE GENRE DIATRIBIQUE Reconnu depuis longtemps, et en particulier au début du siècle par R. Bultmann (1), le recours au genre diatribique frappe dans les lettres de Paul, en particulier dans la lettre aux Romains. De quoi s'agit-il ? Tout simplement d'un entretien philosophique, d'un dialogue entre un maître et ses disciples. L'expression écrite de ces entretiens, particulièrement manifeste chez des auteurs comme Bion le Cynique ou Épictète ― ce dernier ayant vécu aux alentours de l'ère chrétienne et nous ayant laissé nombre d'ouvrages, dont certains précisément appelés « Diatribes » ― recourt volontiers à certains procédés littéraires fréquents en rhétorique et permettant de donner une couleur vivante, « dialogale » : mise en scène d'un interlocuteur sans le nommer précisément sinon sous la forme d'un « tu », rappel de dictons ou de proverbes, apostrophes sous la forme de « ne sais-tu pas ? » ou « quoi donc ? » etc. Il suffit de s'arrêter sur un passage des Entretiens d'Épictète pour être frappé par les parallèles que l'on peut trouver dans la lettre aux Romains : Entretiens, I, 9, 18-25
Cette influence de la Diatribe n'a rien de spécifique à la lettre aux Romains, même si c'est en cette lettre qu'elle est la plus marquante : 1 Co 9 en montre un autre exemple. Il faut encore une fois s'interdire de systématiser. Mais étant admise une certaine influence du genre diatribique sur l'œuvre de Paul, quelles conséquences doit-on en tirer ? Pour Bultmann, les écrits ou parties d'écrits dans lesquels se rencontre ce genre littéraire sont les échos de la prédication paulinienne, et donc de ses controverses avec ses adversaires ; à l'inverse, Stowers, qui a repris la question de l'emploi de la Diatribe chez Paul (2), juge lui que la Diatribe constitue un exercice d'école et que son emploi par Paul ne saurait refléter absolument des controverses réelles. Dès lors, il invite à se garder de prendre au pied de la lettre un certain nombre d'affirmations pauliniennes, en particulier celles qui ont une allure polémique. Comme toujours dans de tels débats, on peut penser que la vérité doit se trouver à mi-chemin de ces deux positions : s'il n'est pas sûr que tous les emplois de ce style dans des lettres de Paul prennent en compte des situations réellement vécues – pourquoi s'interdire de penser que ce soit souvent le cas ? Surtout qu'ici, à la différence de ce qui se dit aujourd'hui pour la rhétorique, le style en question est occasionnel et il pourrait bien alors être l'écho de propos rapportés par Paul à ses secrétaires, des sortes de « citations ».
LA SOURCE OU LE DOCUMENT Q
L'information suivante représente la position de la Critique Textuelle Humaniste et n'est aucunement supporté par le christianisme authentique. Quelques rappels en guise de préambule
Notes
CONCLUSION
En général les savants de la Critique Textuelle Humaniste pensent que le «document Q» ou «document source des quatre Évangiles» serait l'Évangile de Thomas et non l'Esprit de Christ (Jean 14:26; 1 Jean 2:27). Ni l'Évangile de Thomas ni aucun autre des apocryphes et pseudépigraphes sont d'inspiration divine, au contraire ils témoignent amplement d'une inspiration humaine. Leur utilité est seulement pour nous donner un apperçu historique de l'hérésie du Gnosticisme au début des premiers siècles. Il existe des centaines de ces documents. Vous en verrez une collection plus bas.
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