Page 14 - Prédestination de la Chute et du Péché
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de l’essence de son état faillible de créature. Puisque la
créature ne peut être au même niveau que le Créateur, sa
chute fut donc rendue certaine dans le Décret de Dieu pour
la manifestation de sa grâce dans le décret de Rédemption,
afin que le pécheur élu soit élevé dans la gloire par la
puissance de Dieu et non par sa propre puissance. Dieu
n’assume donc aucune responsabilité pour les péchés de ses
créatures, quoiqu’il assume toute la responsabilité de rendre ses
actions certaines dans le but de manifester sa justice. La cause
secondaire du Décret Divin fait que Dieu ne puisse être touché du
péché, c'est à dire de manquer le but proposé, car Dieu lui-même
ne manque jamais son but. Puisqu’il n’en est pas la cause
primaire, sa sainteté et sa pureté demeurent intactes, et
l’homme devient responsable de ses propres actions et en
récolte les conséquences prédéterminées dans le décret de
la condamnation. Aussi, Dieu ne peut être accusé de complicité
d’après les faits, ce qui serait l’ultime sacrilège, car une telle
charge provient uniquement d’un concept de loi purement
humain, mais Dieu est la Loi et la Justice suprême, et il n’a pas à
répondre à personne de ses actes. Ainsi, que Dieu a décrété le
cours de la vie de chaque être humain, fait que l’homme
déchu agit toujours de ses propres capacités dans un
contexte prédéterminé qui rend ses actes certains. Le fait
que les Juifs furent prédéterminés à crucifier Christ selon le cours
de leurs actions volontaires les rends responsables de ce crime
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