Page 36 - La Postérité du Serpent
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notre substitut, cloua à  la croix  l'esprit  ou  raisonnement des

               ordonnances de la loi (Col. 2:14).



               Quel fut donc le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal
               sur lequel tant de malentendus existent depuis des millénaires? Or la

               réponse est dans la question même, il s'agit en effet de décider par soi-

               même ce qui est bien ou ce qui est mal à nos yeux pour régir notre vie.

               L'homme a donc prit la décision de devenir le maître de son  destin,

               rejetant la  souveraineté de  Dieu sur sa vie et  toutes les  grâces et

               bénédictions qui s'en suivaient. Ce qui veut dire que le fruit maudit

               consommé par l'homme  est nul  autre  que l'indépendance,

               caractéristique divin qui appartient seulement à Dieu et que l'homme

               lui déroba en se l'attribuant à lui-même dans son raisonnement rusé.

               En d'autres mots l'homme se déclara dieu par la force de sa propre

               volonté, par  son  indépendance il s'éleva à la stature de la divinité:

               «Alors  le  serpent  dit  à  la  femme:  Vous  ne  mourrez  nullement;  mais

               Dieu  sait  qu'au  jour  où  vous  en  mangerez,  vos  yeux  s'ouvriront,  et

               vous  serez comme des dieux, connaissant le bien  et le mal.» (Gen.

               3:4,5)  Une  telle offense à la  majesté de Dieu  ne pouvait demeurer

               impunie  et les  conséquences  furent  désastreuses  pour toute  la  race

               humaine et pour tous les temps jusqu'à la fin du monde. Nous l'avons

               dit, la chute de l'homme  consiste  en la  transgression de la loi

               d'interdiction (Gen. 2:17) qui a produit l'anéantissement de la nature

               divine en l'homme,  la rupture de  la communion de  l'Esprit  de Dieu

               avec l'esprit de l'homme, la disgrâce et déchéance totale de la nature

               humaine, la condamnation à la perdition éternelle pour toute la race

               humaine. Aucun drame conçu dans l'imagination de l'homme ne peut
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