Page 41 - La Postérité du Serpent
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Genèse est exactement la même histoire de la chute racontée dans le
chapitre 3 mais de différentes façons et avec des détails
supplémentaires. Le mot Caïn signifie «acquérir, posséder par
usurpation, dérober les biens ou les droits, s'attribuer quelque chose
injustement»; tandis que le mot «Abel», un mot composé qui signifie
«Dieu le Père» et qui détient aussi les significations de «insignifiance,
humiliation, affront, outrage, blessure». Ces deux noms n'indiquent
pas l'existence individuelle de deux hommes, ils sont plutôt des types
ou figures symboliques qui décrivent les caractéristiques ou
différenciations dans la séparation de la race humaine, formant deux
groupes qui s'opposèrent l'un à l'autre. Le résultat nous le savons,
Caïn tua son frère Abel, en d'autres mots le fait que l'homme a acquis
par usurpation l'indépendance qui appartenait à Dieu seul, se
déclarant ainsi dieu en se déclarant maître de son destin, détruisit la
signifiance de la conversion des êtres vivants par l'outrage commise. Il
existait donc dans la race humaine une postérité selon la chair et une
postérité selon l'Esprit. Dieu avait condamné le serpent, c'est à dire le
raisonnement charnel ou esprit de la chair de la nature humaine, en
disant dans Genèse 3:14: «Puisque tu as fait cela, tu seras maudit
entre toutes les bêtes et entre tous les animaux des champs; tu
marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours
de ta vie.»; ou selon une traduction étymologique: «Puisque tu as fait
cela, tu seras maudit entre tous les sages d'entre les êtres vivants en
croissance de leur existence; ta progression paraîtra ainsi: tu te
nourriras de tes imperfections tous les jours de ta vie.»
Figurativement, nous voyons que «se nourrir de poussière» est
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