Page 42 - La Postérité du Serpent
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l'équivalent de «se nourrir d'imperfections» et cela est devenu la charge
de la faculté de raisonner en l'homme, l'esprit de sa nature humaine
ne peut que produire des imperfections, jamais il atteindra l'idéal qu'il
s'est proposé en se déclarant indépendant.
Le Seigneur établit ainsi une claire ligne de démarcation entre l'esprit
de l'existence charnelle de la nature humaine, et celle de l'existence
spirituelle obtenue par la foi dans la promesse du Messie à venir. Cela
se voit clairement dans la suite de la condamnation du serpent ou
esprit de raisonnement de la nature humaine: «Et je mettrai de
l'hostilité entre toi et ton existence, entre ta postérité et son GERME:
Celui-ci écrasera ton agitation, et toi tu contrarieras ses pas.» Il y a
clairement une distinction ici entre l'esprit de la nature humaine et
son existence charnelle, il existe un conflit évident entre les deux que
l'apôtre Paul décrit en ces termes: «Car je n'approuve point ce que je
fais, je ne fais point ce que je veux, mais je fais ce que je hais. Or, si je
fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et
maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite
en moi. Car je sais que le bien n'habite point en moi, c'est-à-dire, dans
ma chair, parce que j'ai la volonté de faire le bien; mais je ne parviens
pas à l'accomplir. Car je ne fais pas le bien que je veux; mais je fais le
mal que je ne veux pas faire. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce
n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi. Je
trouve donc cette loi en moi; c'est que quand je veux faire le bien, le
mal est présent en moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon la
condition de l'homme interne; Mais je vois une autre loi dans mes
membres, qui combat contre la loi de mon raisonnement et qui me
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