Page 33 - La Postérité du Serpent
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CHAPITRE 6
UN PEU PLUS DE BON SENS S.V.P.
Or si le serpent n'est ni créature ni ange, qu'est-il exactement? Si
nous mettons un frein à l'imagination débridée, nous réaliserons,
comme nous avons démontré plus haut dans ce texte, que le mot
serpent est «nahash» en Hébreu et qu'il signifie entre autres: «l'esprit,
être brillant, l'intellect ou intelligence, la faculté de raisonner ou le
raisonnement, être lucide ou pénétré de lumière, la réflexion», tous des
traits qui caractérisent la nature humaine. La conclusion est pourtant
simple, le serpent est nul autre que l'esprit de la chair ou esprit de la
nature humaine. Il s'agit en effet de l'intellect ou faculté de
raisonnement qui demeure en l'homme et par lequel il régit sa vie en
ce monde, et cela implique la volonté, les choix, et les désirs de
l'homme. En réalité, en lui-même, ce terme n'a rien de nocif, rien de
mauvais, ni rien de maléfique. L'esprit de la chair est un don de Dieu
par lequel l'homme devint une âme vivante (Gen. 2:7), et il s'agit
clairement du même esprit qui est représenté par le serpent. Puisque
tel est le cas, et cela sans l'ombre d'aucun doute, comment donc
expliquer la tentation et de la chute en Éden? Premièrement, la Parole
de Dieu est claire sur ce sujet: «Mais chacun est tenté quand il est
attiré et séduit par sa propre convoitise. Et après que la convoitise a
conçu, elle enfante le péché; et le péché étant consommé, engendre la
mort.» (Jacques 1:14,15) En d'autres mots, la tentation de la femme
par le serpent se déroule intérieurement dans un conflit qui se produit
dans son raisonnement dans lequel elle se questionne sur l'autorité de
la Parole de Dieu, en d'autres mots cette lutte interne est issue de la
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