Page 34 - La Postérité du Serpent
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perception d'une réflexion sur l'interdiction de manger le fruit
défendu. Le dialogue entre la femme et le serpent est celui de la
nature humaine qui se questionne, tout comme on se questionne
nous-mêmes face à certaines situations afin d'analyser les faits avant
de prendre une décision. Jusqu'à ce point il n'y a rien de mauvais ou
de maléfique dans une telle procédure. Il faut avoir un peu plus de
bon sens après tout, pourquoi s'égarer dans toutes sortes de notions
insensées lorsque la vérité est la simplicité même.
Deuxièmement, puisque la décision n'est pas prise et que l'action n'est
pas encore posée, il ne peut y avoir d'évaluation équitable et aucun
jugement ou condamnation ne peut être appliqué. Mais la Bible dit
aussi que l'esprit de l'homme était très rusé, que son raisonnement
était très subtil (Gen. 3:1), c'est à dire qu'il était le plus astucieux, le
plus ingénieux «de tous les animaux des champs» ou plus précisément
selon l'Hébreu «de tous les êtres vivants sur la terre». La base de la
ruse est la prudence, le discernement ou vigilance. Encore là il n'y a
rien de mauvais, en fait le Seigneur Jésus lui-même dit à ses disciples
«soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les
colombes.» (Mat. 10:16) Mais il est aussi vrai que parmi les hommes la
ruse est généralement employée à des fins malicieuses, mais cela ne
signifie pas que la capacité d'être rusé est elle-même maléfique, c'est le
cœur de l'homme qui en fait est tortueux par dessus toutes choses à
cause du péché qui est en lui. En ce qui concerne la tentation de la
femme dans le Jardin d'Éden le péché n'avait pas encore été
manifesté, ce fut seulement lorsque la décision fut prise de manger le
fruit défendu et que l'action fut posée que le péché apparaît comme
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