Page 28 - La Postérité du Serpent
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de  ce  en  quoi consista  réellement la chute  dans le Jardin d’Éden,

               qu’alors nous  pouvons être  éclairés sur le sens  et la portée, pour

               l’homme, de la possibilité qu’il a d’être soustrait aux conséquences de

               cette chute par la rédemption  qui eut lieu  ensuite. Il ne faut pas

               s'imaginer comme certains idiots le pensent que la chute de l'homme

               consisterait en ce qu'il soit tombé littéralement du ciel ou d'une autre

               planète; l'homme  ne  s'est pas frappé le gros orteil sur le  coin d'une

               étoile pour prendre une dégringolade dans l'espace  afin de  venir

               s'écraser la face sur la terre. La chute est spirituelle et non charnelle

               quoiqu'elle se fasse  ressentir aussi à  ce  niveau, car tout  ce qui  est

               spirituelle a des répercussions au niveau matériel. Par «chute» il faut

               comprendre la transgression de la loi d'interdiction (Gen. 2:17) qui a
               produit l'anéantissement  de la nature divine en  l'homme,  la  rupture


               de  la  communion  de  l'Esprit  de  Dieu  avec  l'esprit  de  l'homme,  la
               disgrâce et déchéance totale de la nature humaine. Déjà rien que la


               notion  de  «chute»  fait  entrevoir  ce  qui  s’est  passé  dans  ce  drame
               horrible  qui a  engendré la mort dans toute  la race humaine:  «C'est

               pourquoi, comme par un  seul  homme le péché  est  entré dans  le

               monde, et  par  le péché la  mort;  de  même la  mort s'est étendue sur


               tous les hommes, parce que tous ont péché.» (Rom. 5:12).


               Dans la relation de l’événement survenu dans le jardin d’Éden, il est

               question d’une «convoitise des yeux», du fait «d’être séduite» et ainsi de

               suite, mais comprenons par cela qu'il ne s'agit pas d'un regard littéral

               ou  régulier mais  d'une  perception, c'est à dire  «l'acte de prendre

               connaissance  par  l'intuition,  par  l'intelligence  ou  l'entendement»,  la

               réflexion ou capacité de raisonner que l'on nomme aussi «l'esprit de la
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