Page 242 - LES DEUX BABYLONES
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                représente Vénus s'abandonnant à un accès de douleur, comme une Bacchante après la mort d'Adonis,
                à travers bois et vallées, et appelant à elle son mari Assyrien (BION, Idylle, Id. I, v. 24 dans Poetoe
                Minores Groeci, p. 304). Cela s'accorde aussi avec la déclaration de Maimonide: lorsque Tammuz fut
                mis à mort, il eut sur cette une grande scène dans le temple de Babylone (p. 97).
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                              De Tarn, rendre parfait, et muz, feu. Avoir le coeur pur, dans l'Écriture, signifie exactement avoir le
                              coeur parfait. Le nom de Deucalion, lié au déluge, semble se rattacher aux adorateurs de l'eau. Dukh-
                              kaleh veut dire purifier par l'eau, de Dukh, laver (CLAVIS STOCKII, p. 223) et Khaleh, compléter ou
                              perfectionne. Le nom issu de ce dernier verbe montre que la racine veut dire purifier, perfectionner. L'or
                              parfait est en effet, rendu dans l'Écriture par or pur. Le nom Akmon donné parfois au roi des dieux a
                              quelque rapport à cette idée. C'est la forme chaldéenne de l'hébreu Khma, "celui qui brûle". Il devient
                              Akmos comme Dam, sang, devient Adem. Hesychius dit que Akmon est Kronos (sub voce Akmon).
                              Virgile, Enéide., VIII, 425 donne un synonyme: Tammuz Pyracmon, nom d'un des Cyclopes. Les
                              premiers Cyclopes furent Kronos et ses frères; faisons venir ce norn de Put, forme chaldéenne de Bur,
                              purifier, et Akmon; cela veut donc dire celui qui brûle et qui purifie.
                       3      MOOR, Le Panthéon, Siva, p. 43. Ce mot se prononce Suttee, mais s'écrit Sati.
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                              Les Védas ne semblent pas d'une grande antiquité comme documents écrits; mais la légende des Hindous
                              remonte bien plus haut que l'histoire. L'antiquité de l'écriture semble très grande, mais qu'il y ait eu ou
                              non, aux jours de Nemrod, des documents religieux manuscrits, il devait y avoir eu un Véda car ce mot,
                              comme Edda en anglo-saxon, viennent de Ed, témoignage, annales religieuses ou confession de foi.
                              Témoignage qui doit avoir existé depuis le commencement.
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