Page 226 - LES DEUX BABYLONES
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qui tourne dans le cercle, qui chez les païens était l'emblème du dieu soleil et de la roue étincelante par
laquelle il était si souvent représenté (WILSON, La religion des Parsis, p. 31) et aussi dans les danses
circulaires des Bacchanales. De là la phrase: "Bassaridum rotator Evan", l'Évan tournant des Bacchantes
(STATIUS, Sylv., liv. Il, sect 7, v. 17, p. 188).
De là aussi les danses circulaires des Druides, indiquées dans la citation suivante d'une chanson druidique:
"Le bord de la mer était couvert d'une foule innombrable; les choeurs vêtus de blanc exécutaient avec une
gracieuse folie leur danse circulaire." (DAVIES, Les Druides, p. 172). Cette danse circulaire des païens
idolâtres se rapportait au circuit du soleil; nous en avons la preuve dans une déclaration formelle de Lucien
(Traité sur la danse). Parlant de la danse circulaire des anciennes nations de l'Orient, il dit, faisant une
allusion expresse au dieu-soleil: "elle consistait en une danse qui imitait ce dieu". (LUCIEN, vol. II, p. 278).
Nous voyons donc ici une raison bien caractéristique de la danse circulaire des Bacchantes et de la roue
toujours tournante du grand Centaure des régions infernales.