Page 195 - LES DEUX BABYLONES
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le même miracle à propos de leur maître: lorsqu'il était en prières, il s'élevait à une hauteur de dix pieds au-
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dessus de la terre .
Le plus grand miracle que Rome se vante de faire, c'est lorsque, par la répétition de cinq paroles magiques,
elle prétend faire descendre du ciel l'âme, le corps, le sang et la divinité de Nôtre-Seigneur Jésus-Christ, pour
qu'il soit présent réellement et corporellement dans le sacrement de l'autel. Les prêtres Chaldéens prétendaient
avoir la même puissance: au moyen de leurs enchantements magiques, ils faisaient descendre leurs divinités
dans les statues, de manière que leur présence réelle s'y manifestât visiblement. Ils appelaient cela "faire les
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dieux ", et c'est de là certainement que vient la parole blasphématoire des prêtres de la papauté: "Nous avons,
disent-ils, le pouvoir de créer notre Créateur." Nous n'avons pas de preuve, autant que j'ai pu en juger, que
dans le système Babylonien, le gâteau rond et mince qui est le sacrifice non-sanglant de la messe, ait été
jamais regardé autrement que comme un symbole, qu'il ait jamais été considéré comme devenant le dieu qu'il
représentait. Mais cependant la doctrine de la transubstantiation est bien évidemment de l'essence de la magie
qui prétendait par quelques mots puissants changer une substance en une autre, ou, par une adroite jonglerie,
écarter entièrement une substance et la remplacer par une nouvelle. De plus, le pape dans la plénitude de son
pouvoir prend le droit de lancer les foudres de Jéhovah, et de fulminer une excommunication contre
quiconque l'offense. Des rois et des nations entières, croyant en son pouvoir, ont tremblé et se sont courbés
devant lui, craignant d'être anéantis par ses foudres spirituelles. Les prêtres du paganisme prétendaient au
même pouvoir, et pour affermir la foi en leur puissance spirituelle, ils ont même essayé de faire descendre
du ciel les foudres matérielles, et nous avons des raisons de croire qu'ils ont réussi, et qu'ils ont anticipé sur
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la magnifique découverte du Dr. Franklin . Numa Pompilius, dit-on, le tenta avec un entier succès. Tullius
Hostilius, son successeur, suivant son exemple, périt dans cette tentative, frappé, lui et toute sa famille,
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comme de nos jours le professeur Reichmann, par la foudre qu'il s'efforçait de faire descendre . Tels étaient
les pouvoirs merveilleux attribués par la Parole divine à la bête qui sortait de la terre, et l'ancien type
Babylonien possédait déjà la même puissance.
Or, en souvenir de la naissance du dieu qui sortit d'un trou de la terre, les mystères étaient souvent célébrés
dans des caves souterraines. C'était le cas en Perse, où de même que Tages était né, dit-on, de la terre, de
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même Mithra était sorti d'une grotte de la terre . Numa de Rome, lui-même, prétendait tirer toutes ses
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révélations de la grotte de la nymphe Égérie . Les hommes étaient tout d'abord initiés aux mystères dans ces
grottes, et par des signes et des miracles faits devant eux, ils furent ramenés après la mort de Nemrod au culte
de ce dieu sous sa forme nouvelle. Ainsi cette bête de l'Apocalypse qui sort de la terre, s'accorde de toute
manière avec cet ancien dieu né dans un trou de la terre; car aucune autre parole ne pourrait aussi exactement
que celle de l'Apocalypse décrire ses actions: "Et elle faisait de grands prodiges, même jusqu'à faire descendre
du feu du ciel sur la terre à la vue des hommes. Elle obligeait les habitants de la terre à adorer la première bête
dont la blessure mortelle avait été guérie." (Apocalypse XIII, 13). Cette bête qui faisait des merveilles, appelée
Nebo, ou le prophète, comme prophète d'idolâtrie, était naturellement le faux prophète. En comparant ce
passage avec Apocalypse XIX, 20, nous voyons cette bête qui monte de la terre expressément appelée par son
nom: "Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète qui avait fait devant elle des prodiges par lesquels il
avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête, et qui avaient adoré son image." Comme c'était la
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ibid.
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AUGUSTlN, De Civitate Dei, liv. VIII, vol. IX, ch. 26, p. 284, c. 2.
18 Voir SALVERTÉ, p. 382.
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SALVERTÉ, p. 383. TITE-LIVE, Histoires, liv. I, ch. 31. vol. I, p. 46. PLINE, liv. XXVIII, p. 684. Les
livres de l'Étrusque Tages nous indiquent les moyens employés pour faire descendre la foudre. Numa
avait ajouté des commentaires sur ce sujet, que Tullius avait mal compris. De là la catastrophe.
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JUSTIN MARTYR, vol. II, p. 193. Il est remarquable qu'à l'exemple de Mithra, qui naquit dans une
cave, de même les idolâtres de l'orient aient présenté notre Seigneur comme étant né aussi dans une cave
(Voir KITTO, Encyclopédie, vol. I, Bethléem, p. 372). Il n'y a pas dans l'Écriture la moindre allusion à
ce fait.
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LEMPRIERE.