Page 200 - LES DEUX BABYLONES
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                                                Fig. 57                Fig. 58

           Fig. 57 et Fig. 58 – La manière même dont la madone papale est représentée est empruntée à l'image idolâtre de la déesse païenne. Le
          grand dieu était représenté d'ordinaire assis ou debout dans la coupe d'une fleur de lotus. En Inde, Brahma est souvent assis sur une feuille
          de lotus qui, dit-on, sortit du nombril de Vichnou. La grande déesse a une couche semblable; aussi Lakshmi, la mère de l'Univers, est assise
          sur un lotus porté par une tortue (à gauche). Or, même là, la papauté a copié le modèle païen: dans le Pancarpiurn Marianum, la Vierge et
                                             l'enfant sont assis sur une tulipe (à droite).



          On nous montre le sacré coeur de Marie percé d'une épée, parce que, dit l'église apostate, son angoisse, au
          moment de la crucifixion, a été une expiation aussi vraie que la mort de son fils. Nous lisons, en effet, ces
          paroles blasphématoires dans l'office de dévotion adopté par la confrérie du Sacré-coeur: "Va donc, dévot
          adorateur, va au coeur de Jésus, mais que ton chemin passe par le coeur de Marie; l'épée de douleur, qui lui
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          perça l'âme, t'ouvre un passage; entre par la blessure que l'amour a faite ."
          Nous entendons aussi un défenseur de la foi nouvelle comme M. Genoude en France, dire que Marie a réparé
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          la  faute d'Ève comme notre Seigneur a réparé la faute d'Adam , et un autre, le professeur Oswald de
          Paderborn affirme que Marie n'était qu'une créature humaine comme nous, qu'elle est la Femme, comme
          Christ est l'Homme, que Marie est présente avec lui dans l'Eucharistie, et qu'il est incontestable, que suivant
          la doctrine de l'Église sur l'Eucharistie, cette présence de Marie dans l'Eucharistie est véritable et réelle, et non
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          seulement idéale et figurative ; de plus, nous lisons dans le décret papal de l'Immaculée Conception, que la
          même Madone, blessée par l'épée, se releva d'entre les morts, fut en haut et devint la reine du ciel. S'il en est
          vraiment ainsi, qui peut se refuser à voir dans cette communion apostate ce qui correspond exactement à la
          confection et à l'élévation au milieu de la chrétienté, d'une "image de la bête qui avait été blessée par une épée
          et qui cependant vivait encore"? (Apocalypse XIII, 14).


          En consultant la parole inspirée, on verra que  cela a dû se faire par quelque acte public et général de la
          chrétienté apostate: "Disant à ceux qui habitent sur la terre, qu'ils devraient se faire une image de la bête, et
          ils la firent." (Apocalypse XIII, 14). Or, il y a un fait important à observer, c'est que cela ne s'est jamais fait,
          et que cela n'a pu se faire qu'en 1854; et la raison évidente, c'est que jusque-là jamais la Madone de Rome n'a
          été reconnue comme combinant tous les caractères qui appartenaient à l'image babylonienne de la bête.






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                              Mémoires du révérend Godfrey Massy, p. 91-92. Dans le Paradisus sponsi et sponsae, par l'auteur du
                              Pancarpium Marianum, on lit page 181 les paroles suivante, qui illustrent une gravure où l'on voit la
                              Crucifixion et Marie au pied de la croix avec une épée dans le coeur: Dilectus tuus fîlius carnem, tu vero
                              animam immolasti, immo corpus et animam. "Le bien-aimé fils a sacrifié sa chair; mais toi tu as sacrifié
                              ton âme; oui, ton âme et ton corps!" Ceci fait plus que mettre le sacrifice de la Vierge sur le même rang
                              que celui de Jésus! Il est mis bien au-dessus! En 1617, c'était là le Credo du Jésuitisme, aujourd'hui, il y
                              a lieu de le croire, c'est le Credo général de la papauté.
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                              Rapport missionnaire de l'Église Libre, 1855.
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                              ibid.
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