Page 430 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost 1849
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de développer sa pensée, voyant peut-être l'agitation du peuple et l'irritation de ceux qui l'écoutent, il
éclate et s'écrie: «Gens de col roide, et incirconcis de cœur et d'oreille, vous vous obstinez toujours contre
le Saint-Esprit, vous faites comme vos pères ont fait. Lequel des prophètes vos pères n'ont-ils pas
persécuté? Ils ont même tué ceux qui ont prédit l'avènement du Juste, duquel maintenant vous avez été
les traîtres et les meurtriers, vous qui avez reçu la loi par la disposition des anges, et qui ne l'avez pas
gardée». Conclusion foudroyante qui achève d'irriter la populace et cause la mort du prophète; on se met
à crier, on se bouche les oreilles, on fond sur le prophète qui voit avec ravissement les cieux ouverts pour
le recevoir, et qui se livre à eux sans résistance; il s'endort au milieu des pierres qui l'accablent, et sa
dernière pensée est une intercession pour ses assassins.
Le sang des martyrs est la semence de l'Église, a dit un père (Tertullien); celui qui jaillit des membres
meurtris du diacre vint tomber sur un jeune homme qui gardait les habits de ses meurtriers; cette plante
amère devint plus tard un arbre de vie, et Saul fut le grand apôtre des Gentils.
Le discours d'Étienne ne nous est évidemment rapporté qu'en partie, et cette partie même est abrégée; le
fil n'est pas toujours facile à suivre, comme aussi personne ne pouvait rapporter d'une manière exacte les
paroles mêmes qui avaient été prononcées; d'ailleurs, interrompu brusquement, il ne laisse que pressentir
la marche de son discours; plusieurs auteurs ont essayé de diverses manières de suppléer ce qui manque:
il nous semble que ce que nous avons dit est ce qui cadre le mieux soit avec la position du diacre accusé,
soit avec la partie connue de son discours. Il faut y voir une prédication plutôt qu'une défense, une
accusation plus qu'une justification; et le visage du martyr resplendit d'une joie sainte, comme le visage
d'un ange, quand il se vit appelé à rendre publiquement témoignage de son amour et de sa foi.
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ÉTOILES,
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— Voir: Astres, Kijun, Remphan, Zodiaque, etc.
Étoile des mages. Il est bien difficile de trouver une explication quelconque, un peu naturelle, du miracle
qui annonça aux mages d'Orient la naissance du roi de Bethléhem, Matthieu 2:2-12. La plus ancienne
hypothèse, qui se trouve déjà chez les pères grecs, c'est que cette étoile n'était qu'un simple phénomène
lumineux dans l'atmosphère, lequel, n'étant pas soumis aux mouvements qui règlent le cours des étoiles,
pouvait avoir sa marche à lui, s'avancer, reculer, s'arrêter et s'éteindre: un évangile apocryphe raconte
même que cette lumière entra dans retable avec les mages, et se posa sur la crèche.
— Une seconde opinion (Ideler, Handb. d. Chron. 2, 410) ne voit dans ce phénomène ni une étoile, ni une
simple lumière atmosphérique, mais une conjonction de planètes, la même qui fut observée en 1827; cette
hypothèse n'explique rien, et pour l'admettre il faudrait supposer que la marche toute entière de cette
étoile a été mal comprise, et qu'elle est mal présentée dans l'Évangile; d'ailleurs un phénomène
astronomique est vu de tout le monde, et celui-ci ne l'a pas été, verset 7. Il faut donc renoncer à toute
hypothèse de ce genre, et par conséquent à une troisième, celle de Michaëlis, qui voit dans l'étoile une
comète, dont les mages auraient pu calculer d'une manière sûre la marche non point apparente, mais
réelle, et le moment où elle se serait arrêtée, arrivée à son périhélie. C'est ingénieux, mais cette explication
partage avec la précédente le défaut de faire du miracle un fait naturel, tandis que le phénomène nous est
donné comme merveilleux. Quant à la première hypothèse, elle est mesquine dès qu'on reconnaît le
miracle, car il était aussi facile à Dieu de créer ou conduire une étoile que de faire marcher un feu errant;
et il paraît beaucoup plus digne et de Dieu et de l'occasion, de supposer que la naissance du Messie fut
annoncée par une étoile, que par un corps brûlant dans l'air avec du gaz enflammé. Toute la difficulté est
dans le verset 9. Mais l'idée principale est la station de l'étoile plus que la désignation du lieu où elle
s'arrêta; or il est facile de se représenter les mages sortant de Jérusalem vers la nuit; ils voient une étoile
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