Page 88 - VERSIONS ET RÉVISIONS DE LA BIBLE
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linguistiques, sociologiques, sémiotiques, interprétatifs.
Chacun de ces concepts présente une vision de la façon de
traduire et d'être fidèle.
Les adeptes de la théorie linguistique de la traduction
(J.C.Catford) pensent que bien traduire c'est remplacer
des unités lexicales d'une langue de départ par des unités
lexicales d'une langue d'arrivée. J.C.Catford a écrit que la
traduction est «The replacement of any textual material by
equivalent textual material.» (J.C 1967). Pour Gerardo
Vásquez Ayora, il n'y a pas de traduction libre car toute
traduction doit être exacte. Tout élargissement,
adaptation, commentaire ou paraphrase ne sont pas de la
traduction. Parlant de la littéralité, Ayora a expliqué qu'on
ne traduit pas la langue mais autre chose. Toutefois, il n'a
pas défini cette autre chose. A côté de ces traducteurs qui
n'abordent que le côté linguistique de la traduction,
d'autres chercheurs ont étudié la traduction en se basant
sur le texte. Pour Maurice Pergnier, un message puise son
sens dans une situation précise. Les critères servant à
juger la fidélité en traduction se trouvent dans cette
situation et sont déterminés en fonction des destinataires
(Pour être fidèle, le traducteur doit penser au destinataire
de sa traduction). Le traducteur biblique, J.C.Margot
pense que la traduction est fidèle si son lecteur réagit de
la même manière que le lecteur du texte original. Fidélité
implique surmonter les difficultés de la langue de départ
et fidélité à la langue et la culture d'arrivée. J.R.Ladlmiral,
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