Page 69 - LA SEPTANTE MYTHIQUE
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La Vestus Latina:

               Cette version en vieux latin, nommée aussi la Vestus Itala, fut traduite

               en  l'an  157.  Vetus  Latina  (vieille  latine)  est  le  nom  collectif  des

               anciennes versions latines des textes bibliques effectuées à partir des

               textes grecs. Les plus anciennes d'entre elles remontent au deuxième

               siècle. Ces traductions, faites à différents endroits par des traducteurs

               différents, sont fort diverses, pas toujours très précises à cause de la

               diversité des peuples et nations qui reçurent le message de la croix, et

               heureusement  sans  contrôle  d'une  hiérarchie  ecclésiastique  comme

               celle de Rome dont l'objectif fut toujours d'altérer le sens de la vérité.

               La  Vetus  Latina  n'est  conservée  que  très  partiellement.  Les  versions

               provenant de l'Afrique portent le nom collectif Afra; celles de l'Europe

               Itala. Une caractéristique très remarquable de la Vetus Itala, c'est son

               accord, pour nombre de leçons, avec les anciennes versions syriaques

               de  la  Peshitta.  Il  ne  peut  en  être  autrement  puisque  les  deux

               proviennent d'une même source. Son nom de «Itala» nous indique que

               sa  traduction  fut  probablement  l'œuvre  de  l'église  Italique  située  au

               Nord-Ouest  de  l'Italie,  c'est  à  dire  l'église  Vaudoise.  Tout  semble
               indiquer  que  l'église  Italique  fut  fondée  par  Corneille,  les  gens  de  sa


               maison,  et  les  soldats  de  sa  cohorte  qui  furent  convertis  au
               christianisme par l'apôtre Pierre (Actes 10:1-48). Les versions en Vieux

               Latin  furent  surtout  utilisées  par  les  chrétiens  de  l'ouest  qui

               refusèrent  de  se  prosterner  devant  l'autorité  de  Rome,  comme  les

               Donatistes,  les  Irlandais,  les  Bretons,  les  Albigeois,  les  Vaudois,  etc.

               Dans  sa  sagesse  et  sa  providence,  Dieu  avait  donné  à  ces  versions

               latines un attrait qui surpassait les artifices subtils de la Vulgate de

               Jérôme qui chercha à falsifier son texte pour l'accorder avec l'Hexaple



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