Page 66 - LA SEPTANTE MYTHIQUE
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d’une activité éditoriale qui a corrompu le texte ou, au minimum,

               comme  des  traces  de  négligence:  Matthieu  1.7,  10:  Deux  rois

               inexistants figurent dans la généalogie de Jésus, Asaph et Amos.

               Le texte majoritaire porte les noms corrects, à savoir Asa et Amon. Lc

               23.45: Il y a une erreur scientifique avec la mention d'une éclipse du

               soleil à la mort du Christ, impossible pendant la pleine lune. Mais le

               texte  majoritaire  dit  que  le  soleil  fut  assombri.  Un  autre  facteur  qui

               contribue à garantir la transmission fidèle d’un texte, c’est, l'accès aux

               manuscrits  autographes.  C'est  dans  un  délai  de  100  ans  qu'il  était

               possible de confronter une copie à un original, et ce seulement si l'on

               ne  se  trouvait  pas  trop  loin  de  l'endroit  où  était  conservé  cet

               autographe. On peut donc penser que la qualité des copies devait être

               plus élevée dans la région proche de l'autographe, et décroître au fur

               et  à  mesure  de  l'éloignement  géographique.  Or  les  autographes

               devaient se trouver en Asie  Mineure,  en Grèce,  à Rome et peut-

               être dans la future Palestine, mais aucun n'avait de raison d'être à

               Alexandrie,  et  le  centre  de  gravité  de  l'Église  a  très  vite  cessé  de  se

               trouver dans la région d’Israël pour se déplacer vers l'Asie Mineure (cf.
               Apocalypse  2–3).  En  ce  qui  concerne  l'Égypte,  l'autographe  le  plus


               près pouvait se trouver  à Jérusalem, et  encore, ce devait être le cas
               avant  70  apr.  J.-C.  seulement  (moment  de  la  destruction  de

               Jérusalem).  La  plus  grande  partie  des  autographes  se  trouvaient  de

               l'autre  côté  de  la  mer.  Ainsi  donc,  il  est  possible  d'affirmer  que  les

               critères caractéristiques d'une transmission fidèle et de bonne qualité

               n'étaient  pas  réunis  en  Égypte.  Le  texte  byzantin  est  beaucoup  plus

               fiable en tous les points, il ne contient aucune lacune ou omission, ni






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