Page 24 - LA SEPTANTE MYTHIQUE
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grossières  qu'il  est  pénible  à  le  lire.  On  y  trouve  une  christologie

               adoptianiste dans laquelle c'est au moment de son baptême que Jésus

               est  choisi  pour  être  le  fils  de  Dieu,  lorsque  l'Esprit  le  tire  par  les

               cheveux et le dépose sur le Mont Tabar; on y voit aussi que la tâche

               lui est confiée d'abolir les sacrifices juifs, et un plaidoyer en faveur de

               la  pratique  du  végétarisme.  La  littérature  juive  tannaïtique  semblent

               parler d'eux sous les noms de notzrim (Nazoréens) ou minim. Ce sont

               des «hérétiques» dont il faut se maintenir éloigné. Ils sont considérés

               comme une «aberration hérétique» au sein même du judaïsme.

               - La quatrième  colonne fut la version grecque de  Symmaque (160-

               211),  un  érudit  Samaritain  qui  devint  lui  aussi  un  Ébionite  et  un

               Gnostique, ce qui convenait très bien à la philosophie d'Origène. Il fit

               une  traduction  grecque  des  Écritures  de  l'Ancien  et  du  Nouveau

               Testament qui fut grandement estimée par les Pères apostoliques, et

               utilisée  dans  les  communautés  Ébionites  qui  l'apprécièrent

               grandement,  car  elle  supportait  leurs  aberrations  doctrinales.  Il

               rejetait      les     épîtres      de     Paul,      principalement           celles     qui

               mentionnent  le  salut  par  la  grâce,  et  modifia  les  passages  dans
               l'Ancien Testament qui concernent l'incarnation de Christ comme


               Dieu  manifesté  dans  la  chair.  Et  on  se  demande  pourquoi,  de  nos
               jours, tant de personnes ont de la difficulté à reconnaitre la divinité du


               Seigneur Jésus même à travers les Saintes-Écritures.
               -  La  cinquième  colonne  fut  un  texte  grec  formulé  par  Origène  lui-

               même  nommé  «la  Septante»  qui  contenait  l'Ancien  et  le  Nouveau

               Testament. Les apostats modernes prétendent que ce fut seulement

               une copie de la Septante qu'Origène restaura à partir d'un texte qui,

               selon  eux, daterait vers l'an 285  avant Jésus-Christ. Mais il n'existe



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