Page 76 - Nos bibles modrnes falsifiees
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pour un temps, une révision du texte d’Olivétan traduite
par les pasteurs de Genève.
En 1864, c’est l’entrée en scène de Louis Segond. Il
démissionne de sa paroisse et vient habiter Genève où il
entreprend, à la demande de la Compagnie des Pasteurs
de Genève, la traduction de l’Ancien Testament qu’il
termine en 1871. Elle est publiée par étapes au fur et à
mesure de la traduction et le recueil complet paraît en
1873 (avec la date de 1874) aux Éditions Cherbuliez.
En 1872, Louis Segond est nommé professeur d’Hébreu et
d’exégèse de l’Ancien Testament à l’Académie de Genève. Il
entreprend alors, sur la base de l’édition critique de
Konstantin Tischendorf, la traduction du Nouveau
Testament. L’année 1878 se caractérise par la publication
de l’Évangile de Matthieu, suivi, l’année suivante, par celui
de Jean. C’est en 1880 que le Nouveau Testament complet
voit le jour, également aux Éditions Cherbuliez.
La traduction de Segond fut mal accueillie à son époque,
et avec raison. Segond fut notamment accusé de porter
atteinte à la doctrine de l’inspiration des Écritures, de
rejeter la divinité de Christ et certaines prophéties
messianiques de l’Ancien Testament, mais il a toujours
refusé de retoucher son travail. Après sa mort (1885) la
Société biblique britannique et étrangère révise alors sa
traduction, en choisissant d’autres termes doctrinaux plus
conformes à la pensée protestante orthodoxe, par exemple:
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