Page 88 - Le Vatican l'argent et le pouvoir
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ment démentie par ce qui précède et qui n'est pourtant qu'un pâ-

               le croquis des activités immobilières du Saint-Siège.



               Non sans raison l'on commence, dans la chrétienté, à se rendre


               compte de ce double jeu. En 1974, le fait était dénoncé lors d'un

               congrès des catholiques romains et repris, la même année, par le

               synode des évêques qui demandait: 'Les biens de l'Église sont-ils

               toujours  administrés  comme  le  patrimoine  des  pauvres  ?  Leur

               gestion parfois n'induit-elle pas une accumulation de la richesse


               identifiant l'Église avec les riches et les puissants, tandis qu'elle

               réduit sa crédibilité quand elle cherche à s'élever contre l'injustice

               et promouvoir la justice ?' La question posée par le synode - un

               organe consultatif, donc sans poids réel - est jusqu'à présent de-

               meurée sans réponse de la part de 'l'accusé'. Tandis que Ugo Po-


               letti le Vicaire  Général de  Rome en  1984  exhumait les  résultats

               du congrès des catholiques pour en retourner le sens: selon lui,

               les  'maux'  de  Rome  (spéculation  immobilière,  etc)  sont  dus  au

               manque  d'ouverture  des  institutions  communales  (à  dominante

               communiste) à l'offre de collaboration charitable de l'Église, et de


               citer  la  disponibilité  des  3.000  volontaires  de  Caritas  Catholica.

               L'Église, comme il a déjà été mentionné, se sert du paravent de

               la religion pour masquer ses autres activités.



               Faisons un dernier exemple, digne d'une anthologie: le palais de


               la Dataria, toujours au plein centre de Rome, fut cédé par le Vati-



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