Page 124 - Le Vatican l'argent et le pouvoir
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La Societa Generale immobiliare devenue Immobiliare-Sogene,
fut rachetée en 1974 à Sindonia par Arcangelo Belli, l'un des sur-
vivants des spéculateurs immobiliers liés au Vatican. L'entreprise,
à la dérive, ne pouvait être sauvée même après l'intervention de
Giulio Andreotti, alors ministre du Bilan. Avec ses 81 millions de
dollars de dette, elle était consignée à ses créditeurs: la Banco di
Roma la Banco di Santo Spirito la Nuovo Banco Ambrosiano la
San Paolmo etc. Tous organismes dépendants Vatican. La boucle
est bouclée: la société a assuré, un siècle durant, d'énormes bé-
néfices au Saint-Siège - et peu importe les pertes qui devront
être assumées par quelqu'un (l'État), pour autant que l'ensemble
de la manœuvre permette au Vatican de demeurer dans le circuit
de la finance.
Retournons à Sindona: nous sommes en 1976. Le financier est
condamné une première fois en Italie à trois ans de réclusion
pour violation des règlements bancaires. Giulio Andreotti alors
premier ministre, intervient plusieurs fois en la faveur du banque-
routier victime, selon lui, d'un 'complot'. Mais sans résultat. Sin-
dona des USA, cherche à renouer ses liens avec la franc-
maçonnerie et la mafia - avec un certain succès, semble-t-il,
puisqu'il peut en 1979 faire éliminer physiquement un liquidateur
italien trop curieux de ses affaires par un tueur lié à la Cosa Nos-
tra Coût de l'opération: 45.000 dollars.
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