Page 134 - LES PROTOCOLES DES SAGES DE SION
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notre règne. Notre budget sera compris de telle façon qu’il sera
impossible au souverain, comme au plus petit employé, de
distraire la moindre somme d’argent sans être vu, ou de lui
donner un tout autre emploi que celui qui a été prévu.
Il est impossible de gouverner avec succès si l’on n’a pas un plan
fixe bien défini. Les chevaliers et les héros eux-mêmes périssent
s’ils s’aventurent dans un chemin sans savoir où il conduit et s’ils
partent en voyage sans s’être convenablement approvisionnés.
Les souverains des Gentils, encouragés par nous à abandonner
leurs devoirs, pour ne penser qu’à paraître, à recevoir
fastueusement et à se divertir de toute manière, nous ont servi
d’écran pour dissimuler nos intrigues.
Les rapports de leurs partisans, envoyés pour représenter le
souverain en public, étaient faits, en réalité, par nos agents. Ces
rapports étaient toujours rédigés de façon à plaire aux souverains
à l’esprit borné.
On ne manquait pas de les assaisonner de projets variés
d’économie future. Ils auraient pu demander: « Comment
pourrait-on économiser ? Serait-ce par de nouveaux impôts ? »
Mais ils ne posaient aucune question semblable aux lecteurs de
nos rapports.
Vous savez vous-mêmes à quel chaos financier ils ont abouti, par
leur propre négligence; ils ont fait banqueroute, en dépit de tous
les durs efforts de leurs sujets.
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